Fandom : Urgences.
Pairing : Morris/Diaz.
Genre : Romance / OS.
Notes : Retranscription d’une scène de
l’épisode 15x21. Contient des Spoilers ! Vous voilà prévenus. Comme je n’ai vu la scène qu’en anglais, je ne peux pas promettre une traduction littérale du texte d’origine. POV d’Archie Morris.
Je ne touche pas d’argent et les personnages ne m’appartiennent pas. C'est ma première fanfic sur Urgences.
It would end up like this.
J’ouvre précipitamment la tirette de la tente dans laquelle je me trouve, ayant entendu un bruit suspect provenant d’une paire de baskets qui crissent sur le sol de la salle de gym.
-‘Eh ! Retourne dans ta tente !’ intimidais-je l’un des enfants qui, apparemment, ne comprend pas le principe de « chambre à part ».
‘Les garçons restent de leur côté, compris ?’ dis-je ensuite alors qu’il retourne en vitesse vers son point de départ.
Je referme la tente aussi précipitamment que je l’avais ouverte et me tourne vers Claudia, lui demandant très sérieusement :
-‘Tu me préviens si tu vois quelque chose de suspect’. Ce à quoi elle me gratifie d’un
« Oui Monsieur » tout aussi sérieux.
Je m’empare de la gourde d’eau et lui en propose, ce qu’elle refuse poliment. Elle fait de même lorsque je lui demande :
-‘Tu as faim ?’ Et va même jusqu'à prétexter qu’elle a trop mangé de gâteaux, ce qui n’est pas faux d’ailleurs. C’est comme ça que je l’aime, entière et amusante. Ce que j’aime le plus, c’est son côté franc à être toujours totalement honnête avec moi.
-‘C’est pas aussi bien qu’une balade en montagne mais...’ commençais-je afin d’excuser cette excursion ratée mais elle me coupe dans mon élan.
-‘Ceci est bien plus amusant !’ dit-elle avec un enthousiasme que je partage volontiers.
-‘C’est vrai ?’ demandais-je, doutant pour une fois de sa sincérité. Ce séjour passé avec les enfants aurait du être quelque chose de mémorable pour tous et voilà que nous avions du planter nos tentes sous le toit d’un hall de gymnastique. Je suis cependant heureux de constater que Claudia apprécie tout autant que moi cette escapade un peu particulière.
-‘Tu es vraiment unique’ Lui avouais-je alors. Je me sentais totalement à l’aise avec elle, ce qui en général, ne m’arrivait pas souvent quand j’étais en si charmante compagnie. Mais tout au fond de mon cœur, je sentais que je pouvais vouer un amour et une confiance sans bornes à cette jeune femme qui avait changé ma vie.
‘Tu es passée d’une soirée en ville à une soirée camping dans une tente sans sourciller’ continuais-je.
J’aime la façon dont elle me sourit en répondant
‘La vie est trop courte pour se plaindre’. Nous le savions tous les deux et nous l’avions appris d’une façon tragique, lorsqu’elle fut la victime malheureuse de ce coup de feu. Ce jour-là, j’ai bien cru l’avoir perdue pour de bon alors que nous faisions tant de projets d’avenir.
-‘C’est vrai...’ répondis-je, conscient du fait que nous passons nos journées à nous plaindre de ça et là pour des broutilles jusqu’au jour où quelque chose de grave nous fait prendre conscience que ce jour peut être le dernier.
‘Et puis... passer la journée avec ces gamins... on réalise...’ commençais-je, comme dans un espèce de monologue dont je ne connais pas vraiment le but. J’essaie en fait de trouver un point de départ à une idée qui a depuis longtemps germé dans mon esprit, un fil conducteur qui pourrait rendre la conversation parfaitement claire et sans équivoque mais j’avoue que ma tentative se résume pour le moment à un échec.
Claudia est là, impassible et imperturbable. Son sourire me soutient dans mes moments de doutes alors que je soupire légèrement. Nos regards se croisent et je peine à déchiffrer le sien.
Nous semblons bloqués dans l’un de ces moments d’éternité où la parole n’a pas lieu d’être. Inconsciemment, je deviens vraiment nerveux et mon tic habituel (à savoir me triturer les mains), me reprends.
-‘Ce que je vais dire n’a rien à voir mais...’ dis-je. Voilà, les choses sérieuses commencent et je me sens un peu perdu. Au diable les beaux mots et les belles paroles ! Si je dois le faire, je l’annoncerai avec mon cœur... les mots, je le suppose, suivront d’eux-mêmes.
‘Mais parfois, j’imagine une soirée... dans le futur...’ dis-je ensuite, mon regard oscillant entre les tendres prunelles de Claudia et mes mains tremblant imperceptiblement. L’une d’elle vient s’emparer de mon bracelet de l’amitié en perles de rocaille et je commence à le triturer en tous sens.
‘Une soirée où je te ramènerais à la maison... On dépenserait de l’argent et on en ferait toute une histoire’ Continuais-je, à présent lancé. Mes doigts continuent à donner une forme à ce bracelet idiot pendant que les mots s’échappent comme coule l’encre sur le papier. Le regard de Claudia est non seulement imperturbable mais j’éprouve toutes les peines du monde à le sonder.
‘Et ça finirait comme ça...’ dis-je ensuite, si proche de mon ultime but. Je n’y suis plus qu’à un doigt et justement... je saisis délicatement sa main dans la mienne et j’y fais glisser mon bracelet qui arbore désormais une forme circulaire beaucoup plus petite qu’auparavant. Je le glisse à son doigt en prononçant ces mots qui m’ont terrifié :
-‘... Lorsque je te demanderais de m’épouser’. La demande est lancée et je n’ai plus peur à présent, libéré du poids de mes mots. Je m’efforce de capter quelque émotion provenant de ma compagne, même le plus imperceptible mouvement. Claudia regarde sa main et la nouvelle bague, si on peut l’appeler ainsi, qui l’orne à présent. Je le promets, la vraie sera mille fois plus belle ! Un sourire radieux éclaire déjà son visage mais je me permets quand même de lui demander :
-‘Qu’en penses-tu ?’ en levant un sourcil interrogateur.
Dieu que j’aime ce sourire qui exprime tout son amour et sa joie de vivre ! C’est ainsi qu’elle me répond :
-‘Je crois que je dirais oui’ d’un air taquin alors que les battements effrénés de mon cœur se forcent à disparaître progressivement pour ne plus être qu’une douce mélodie inaudible. Elle penche la tête et me gratifie d’un hochement de tête voulant dire « Oui » à nouveau, ses yeux exprimant cette fois le bonheur et la surprise. Car elle vient de comprendre que cette métaphore était réellement destinée à la demander en mariage. Là, tout de suite et immédiatement ! Oui Claudia Diaz, je vous veux pour épouse. Je veux pouvoir contempler le visage de la nouvelle Claudia Diaz Morris tous les jours jusqu’à la fin de mon existence.
Nous n’avons pas besoin de plus de mots car nos regards parlent d’eux-mêmes. Pour la première fois de ma vie, j’ai trouvé une raison valable en dehors de mon travail, de m’accrocher et de me battre coûte que coûte. Et cette raison s’appelle Claudia.
FIN.
A voir avec l'extrait: https://www.youtube.com/watch?v=X33IcZ2jv0s