La preuve par trois

Elle est vraiment géniale ta fic, ton style d'écriture est magique ! Vivement la suite !

Me revoilà... avec deux nouveaux 'chapitres' tout frais rien que pour vous, en exclusivité. Y en a qui ont de la chance. Merci pour vos commentaires chaleureux. Il faut que je précise quelque chose : en effet, je suis un peu méchante avec Stella ( et encore c'est rien par rapport à ma première version ) ; il se trouve que j'étais d'humeur massacrante ces derniers temps, - j'ai pensé à poser une bombe à la fac, et puis finalement j'ai eu recours à mon expérience cathartique habituelle : j'écris. Du coup, c'est Stella qui a payé. Désolé. Mais je vous promets que ça finira pas trop mal... Y a même un petit moment tout fluffy, ici et maintenant

Bon, qu'est-ce que je voulais dire... ah oui, la suite de la fic ! Allons-y. Comme d'habitude ne rater pas le RER (read, enjoy et review ! C'est un bon moyen mémo-technique je trouve. J'en suis plutôt fière. )

- Step by Step – Annie Lennox

It's just the fear of falling
That makes my lose my grip
It's just the fear of falling
That makes my fingers slip.


« Je suis enceinte. » Les mots flottent un instant dans les airs, sans qu’il n’en saisisse pleinement le sens. Peu à peu ses neurones semblent se remettre en route. Stella est enceinte. Il ne demande pas si elle en est sûre. Parce qu’il sait qu’elle l’est…il le voit dans ses yeux. Il ne demande pas non plus qui est le père, il peut le lire sur son visage bouleversé. Il voit aussi qu’elle est terrorisée. A cet instant précis, il donnerait tout ce qu’il a pour la soulager mais il ne sait pas quels mots pourraient l’apaiser, la rassurer. Il ne peut pas lui dire que ça va aller, parce que, honnêtement, il n’en a aucune idée.

Elle pleure, maintenant. Elle se balance doucement d’avant en arrière, les bras croisés sur son ventre et elle pleure. Les larmes roulent silencieusement sur ses joues pâles, sans qu’elle ne cherche à les stopper. Il sent sa gorge se serrer. Entre deux sanglots, elle lui dit qu’elle n’y arrivera pas. Que c’était son idée à lui. Brandon. Elle n’était pas prête pour ça, mais il l’avait convaincue qu’ils n’avaient pas l’éternité devant eux. Elle savait qu’il avait raison. Il était sans doute sa dernière chance de réaliser son rêve de famille…Il la rendait heureuse, il la faisait rire, elle l’aimait tellement. Et il l’a abandonnée. Elle ne veut pas élever un enfant sans père. Elle le déteste. Elle le déteste mais elle l’aime, il lui manque et elle a besoin de lui. Ils ont besoin de lui.

Il ne sait pas quoi dire contre cela. Il ne voit pas comment il pourrait arranger les choses. Il pourrait lui dire qu’elle a bien fait… Qu’il a tellement regretté de ne pas avoir eu d’enfants avec Claire. Que les enfants c’est ce vers quoi vous vous tournez lorsque la journée est finie. Quand tout est terminé. C’est l’espoir, la preuve la plus tangible que la vie continuera – quoiqu’il arrive. En tout cas, c’est ce qu’il pense. Mais qu’en sait-il, en vérité, le vieux garçon dans son labo ? Qu’est-ce qu’il connaît de la paternité ? Rien. Alors, il se contente de poser une main dans son dos. Sent les muscles tendus sous sa paume et commence à lui masser tendrement les épaules. « Pleurez, Stella. PLeurez. Ce n’est que moi… »

Baby don't give up
You've gotta hold on to what you've got
I said baby don't give up




I'm getting old and I need something to rely on
So tell me when you're gonna let me in
I'm getting tired and I need somewhere to begin

Les mois suivants, il essuie d’autres larmes. Essaie de l’aider de son mieux. Ils fêtent un triste noël ensemble, sans sapin, ni guirlande – juste un morceau de buche dans son labo. S’embrassent à la nouvelle année en se souhaitant bonheur et santé. Priant pour que leurs vœux se réalisent. Il l’observe beaucoup aussi. Les changements qui s’opèrent lentement le fascine. Et ce n’est pas seulement le ventre qui s’arrondit, ni le décolleté – il est bien obligé de le remarquer – plus généreux. Une nouvelle Stella a émergé des ruines fumantes, tel le phœnix renaissant de ses cendres. Il ne sait pas encore si elle sera plus forte, plus grave, ou bien si elle retrouvera son énergie mais il est soulagé de constater qu’il reste encore quelqu’un dans cette coquille qu’il a crue vide. Une étincelle s’est rallumée dans les yeux verts, quelque chose qui brille de milles feux. Il ne sait pas exactement quoi mais c’est nouveau. Joli.

Il ne veut pas prendre la place laissée par Brandon, loin de là. Ce n’est pas lui qui l’accompagne dans les boutiques de vêtements de bébé. Pas lui qui lui tient la main à la première échographie. Et Stella devra choisir le prénom de cet enfant seule… Il veut juste qu’elle sache qu’elle peut compter sur lui. Et c’est comme ça qu’il se retrouve, un dimanche matin à monter un berceau et repeindre une chambre. Et qu’il se surprend à lire un des livres sur la maternité qu’elle a laissé trainer sur son bureau. Il tente d’être là chaque fois qu’elle a besoin de lui, chaque fois qu’elle a besoin de partager ce grand chambardement avec quelqu’un.

Un jour, ils se tiendront côte à côte dans le labo, et il l’entendra glousser doucement. Il sourira, sourcil haussé en guise d’interrogation. Spontanément, dans un geste si typiquement ‘Stella’, elle attrapera sa main, et la plaquera contre son ventre. Surpris, il ne bougera pas puis sursautera en sentant une sorte de frisson… Un mouvement qui n’a rien à voir avec son amie. Non, ce remue-ménage viendrait plutôt de l’intérieur. Ce ne sera pas grand-chose, mais ce sera bien réel. A peine un battement d’aile de papillon sous sa paume.
« Vous l’avez senti ? Il n’arrête pas. » Comme il ne répondra pas, elle rougira, un peu gênée de s’être emportée. « Pardon, je n’aurai pas dû… Je voulais juste…que quelqu’un d’autre le sente. Je sais que des femmes font ça tout le temps, des enfants toutes seules mais…
- Je serai heureux de partager ça avec vous, Stella. Quand vous en aurez besoin. »

And if you have a minute why don't we go
Talk about it somewhere only we know?
This could be the end of everything


A la prochaine, my friends

MAGNIFIQUE !

Ta fic est vraiment génial... la suite !!!!!

décidemment j'adore ta fic !!!

c'est un superbe moment entre Stella et Mac !

et je suis contente que Stella arrive à s'en sortir un peu !!

J'ai bien aimé!!

LA SUITE!

Ta fic est vraiment trés belle, je l'adore tout simplement !! Il me tarde vraiment de lire la suite !!!

J'ai honte... je vous avais complètement oubliés, mes amis. Heureusement que ma boite mail m'a renvoyé des alertes - Je suis heureuse de voir que la formule a pris et que l'histoire vous plaît. C'est quelque chose que j'avais envie de faire mais je ne voulais pas que cela sonne trop 'cheesy', vous voyez ? Mais comme je suis une indécrottable fleur bleue mes pulsions romantico-neuneu sont parfois plus fortes que tout... J'espère que vous n'êtes pas écoeurées !

Citation :

on, ton style me plait grave, tu me rappelles quelqu'un, pas dans tes écrits, je lisais beaucoup à l'époque de Fanart, et les bons auteurs, m'en souviens encore ( Lindsay, Valm, Ellie, Gibbs, Poune et Millie).Donc soit je t'ai loupé mdr, soit tu n'écrivais pas à l'époque, ou en tout cas tu ne postais pas!

En fait, si je postais (assez souvent même). Mais je serais surprise si tu parvenais à faire le lien entre mes premiers écrits - parce que oui, csi a été parmi mes premières œuvres, comme quoi le dicton dit vrai : on en revient toujours à ses premières amours-mon style a pas mal évolué entre les deux. Heureusement, d'ailleurs. Mais je me souviens parfaiement de tes très longs (et très agréables) com' à chaque nouveau chapitre ! Je me souviens aussi d'avoir lu lagentillefan, Valm et autres... Toi aussi, je crois bien.
Enfin... en procédant par déduction, tu devrais parvenir à me trouver.

Bref. Place à l'histoire !

- A Cold Wind Will Blow Through Your Door- Bill Riccini

Night will follow day
Sure as the sun and moon
Remember I will always be with you
If i'm out of words to say
And I understand you

Mac remonte le couloir lentement, savourant ce précieux instant – entre deux services- où le laboratoire semble fonctionner au ralenti. Comme si la ville dehors s’était enfin endormie. Comme si, pendant quelques minutes, ils avaient gagné contre la violence et la haine. La nuit qui tombe avale temporairement les contrariétés du jour. Arrivé devant son bureau, il fronce les sourcils. Stella est installée dans le canapé, son manteau sur le dos et les mains posées sur son ventre comme un bouclier dérisoire. Une sensation de déjà-vu l’envahit.

« Mac ? Vous auriez cinq minutes ? » L’espace d’un instant, Mac a l’impression d’être projeté six mois en arrière, lorsqu’elle lui avait annoncé la nouvelle. Mais les choses ont changées depuis. Stella a remonté la pente, du moins, elle parvient à le faire croire. Stella a une nouvelle raison de se lever le matin et c’est déjà énorme, il le sait. Une raison de croire que, oui, ça ira mieux demain. Elle a refusé de partir en congé maternité plus tôt, elle a réussi à le convaincre qu’elle pourrait travailler jusqu’au bout…’Parce que, Mac, rester toute seule dans cet appartement toute la journée, c’est au dessus de mes forces.’ Il l’a laissée faire, après tout c’est plus facile pour lui – pour eux tous- de veiller sur elle de cette manière. Et puis…ce boulot l’a sauvé, il y a huit ans. Et elle et lui ne sont pas si différents…
« Mac ! » La voix tendue de la jeune femme le rappelle à l’ordre. « Excusez-moi. Vous ne devriez pas être chez vous ?
- Justement. Vous avez quelque chose de prévu ce soir ?
- …
- Je crois. » Elle s’interrompt un instant, le souffle court. « Je crois que le travail a commencé. »

« Oh. » C’est tout ce qu’il trouve à dire en cet instant. Oh. Son cerveau a du être brutalement déconnecté parce que les idées s’y bousculent, les intentions se multiplient sans que les gestes ne suivent. Puis, il s’aperçoit que son amie n’a pas l’air inquiet. « Vous pourriez me ramenez chez moi ? »

Remember to keep one take shelter from the storm
The night will not last for much more
I wrote in a small note
put on your winter coat




there’s still a little bit of your song in my ear
there’s still a little bit of your words i long to hear
you step a little closer each day
so close that i can't see what's going on

« Chez vous ? Stella…Je devrais peut-être vous conduire à la clinique, vous ne pensez pas ?
- C’est encore trop tôt. En plus, j’ai besoin de récupérer quelques affaires à l’appartement, et de…prendre un bain.
- Un bain ? » L’idée lui paraît hautement farfelue, mais il constate que Stella est extrêmement sérieuse. « Un bain. D’accord, allons-y. »

« Merci pour la course, sourit-elle doucement en descendant de voiture. Je vous appellerai plus tard.
- Vous plaisantez ?
- Non. Je vous promets que vous serez le premier au courant. » Il agite les mains, signifiant qu’il ne parle pas de ça. « Je ne vais pas vous laisser seule ce soir. En tout cas, pas tant qu’il n’y aura pas de médecins à proximité. » Elle semble vouloir protester, mais son visage se contracte sous la douleur et il a juste le temps de contourner le véhicule pour la retenir. « Ça va ?
- Vraiment super, grommelle-t-elle. J’ai besoin de ce bain. Maintenant. »

Il écoute l’eau couler dans la pièce à côté, et se laisse tomber dans le canapé. Sur la table du salon, il y a ce livre sur la naissance. Distraitement, Mac feuillette le dernier chapitre – et fronce les sourcils. Cela semble plutôt douloureux. Il n’est pas le genre d’homme à penser qu’un accouchement se passe comme dans un mauvais soap mais là… ‘Il se peut que le travail dure jusqu’à une dizaine d’heures’ La nuit allait très longue…

Elle réapparait brièvement, lui signale qu’elle va s’allonger un moment. Il acquiesce incapable de savoir ce qu’il doit faire. Les aiguilles tournent imperturbablement sur le cadran de sa montre. Il a beau savoir qu’une minute dure toujours une minute – c'est-à-dire soixante secondes. Qu’une seconde est toujours une seconde, il a l’impression que le consortium espace-temps a subi d’étranges modifications. C’était peut-être ça, la fameuse théorie de la relativité selon Einstein.

Il a dû finir par s’assoupir dans le canapé, parce que, lorsqu’il rouvre les yeux, l’horloge indique 23h00. Et Stella le secoue gentiment. « Mac ? » Il relève les yeux, et se redresse d’un bond, alarmé par la pâleur de son amie. « Cette fois-ci, il faut vraiment qu’on y aille. »

and i don't want to scare her
it's not hard to fall
and i don't wanna lose
it's not hard to grow
when you know that you just don't know

Comme Perl, y a pas a dire, j'adore !!
Et pareil, depuis Kibbs j'avais pas retrouvé d'aussi bonne fic Smac !
T'écris vraiment super bien, j'suis accro a ta fic !!
N'oublie pas la suiiiiiiiiiiiiiiiiite

c'est excellent

moi aussi j'adore , c'est vraiment excellent , les reflexions et les attitudes collent trop bien aux personnages.....
...j'attends avec impatience

superbe !

comme les dit Perlnoir, c'est tout en finesse !

BRAVO !!

Exceptionnellement, je ne poste qu’un ‘chapitre’ parce que les deux suivants sont trop étroitement liés pour que les sépare… Vous me direz, je pourrais en poster trois d’un coup. Yes, I can comme dirait Obama mais il se trouve que finalement, j’ai eu quelques idées en cours de route et j’ai décidé de faire durer le plaisir (si vous n’y voyez pas d’inconvénient !). Je vais donc rajouter quelques ‘chapitres’. Et il me faut un peu plus de temps… Donc, je vais vous poster ce chapitre pour vous faire patienter. Mais je promets que les deux suivants ne tarderont pas.

Que dire d’autre, sinon que je guette vos ‘reviews’ avec impatience…Merci de prendre quelques minutes chaque fois.
Et, non, je ne suis pas Kibbs, je ne l’ai jamais été même si je me souviens d’avoir lu ces œuvres il y a quelques temps.
Perlnoir, tu veux un indice ? Alors… disons que mon pseudo aurait fait le bonheur d’un joueur de scrabble !

Citation :

Une heure assis à côté d’une jolie femme semble durer une minute. Une minute assis sur four brûlant semble durer une heure.

C’est exactement ce à quoi je pensais… Je suis une collectionneuse de citations et celles d’Enstein font partie de mes favorites.

- Chasing cars – Snow Patrol

I don't know where
Confused about how as well
Just know that these things will never change for us at all

Ils sont là depuis trois bonnes heures, pourtant il a l’impression de n’avoir jamais connu autre chose que les draps blancs de l’hôpital, les néons agressifs et l’odeur d’éther. Le soleil était en train de se lever et le laboratoire devait se mettre doucement en route. Ils devaient sûrement se demander où il était, tous. Mais il ne lui lâche pas la main pour les appeler. Ils se débrouilleraient sans lui. Pour une fois.

Il sent bien qu’il n’est pas à sa place dans cette chambre, dans cet hôpital. Il sent que toutes les infirmières, médecins et autres visiteurs se méprennent sur leur relation – à tous les deux. Mais il ne peut pas partir. Quelque chose d’indescriptible le retient auprès d’elle. Peut-être parce qu’il est de la vieille école – que pour lui, le père devrait être là, à tenir la main de sa femme, ou bien à faire les cent pas dans le couloir. C’est ce qu’il aurait fait pour Claire. Lui tenir la main, lui offrir de l’eau… Alors, il reste là. Sortant pudiquement de la chambre dès qu’une infirmière passe. La laissant lui broyer les métacarpes. Tant qu’elle ne lui demandera pas de sortir, il ne l’abandonnera pas.

Quelques années plus tard, lorsqu’ils en reparleront, elle lui avouera qu’elle avait été heureuse qu’il soit là, tout du long. Qu’elle n’aurait pas eu la force seule… Elle lui dira en riant qu’elle ne connaît personne avec un si grand sens du devoir, de l’amitié et qu’elle en est heureuse.
Elle lui dira que lorsque la sage-femme avait demandé si le futur papa allait les accompagner dans la salle d’accouchement, elle avait failli le supplier d’accepter. Mais qu’elle avait senti que ce ne serait pas bien. Pas juste de lui imposer ça, non plus. Puis, Stella baissera les yeux vers l’enfant qui dormira dans ses bras, et avouera que – lorsque la nouvelle contraction l’avait frappée de plein fouet, elle avait cherché sa main. Et qu’elle avait presque pleuré en ne la trouvant pas. Il caressera les boucles enfantines et soufflera qu’il ne s’était pas senti très bien non plus, tout seul dans ce couloir d’hôpital.


If I lay here
If I just lay here
Would you lie with me and just forget the world?


Et maintenant, venez me dire que vous n'avez pas cette superbe chanson dans la tête !

je confirme que ctte chanson est superbe !

elle va super bien avec ce très court ( ) chapitre, mais néa,moins très joli !

Merci, Flo ! Comme prévu voici la suite...un peu plus longue, cette fois J'espère qu'elle vous plaiera !

- Send me an angel - Radiohead

Il a compté les patients. Examiné chacun d’entre eux comme il le ferait d’une balle de revolver. Bu 4 cafés au goût de désinfectant. Puis la tête de la sage-femme est apparue dans l’entrebâillement de la porte. « Monsieur ? Venez donc faire connaissance avec votre fille… » Alors, c’est une fille. L’information est plus douloureuse que prévu. Comme si on lui avait donné un coup à l’estomac. C’est une fille mais ce n’est pas la sienne, se souvient-il soudain. Tant bien que mal, il tente de reprendre contenance. « Je…Stella va bien ?
- Elles sont en pleine forme toutes les deux. Mais, allez, ne soyez pas timide…venez. » Le cœur battant un peu plus vite qu’à l’accoutumé, il glisse un coup d’œil curieux par-dessus l’épaule de la jeune femme. Il n’aperçoit pas grand-chose, si ce n’est une masse de boucles brunes et l’ébauche d’un crâne minuscule. « Non. Merci mais…je vais attendre que tout soit…fini. » L’infirmière rit, apparemment persuadée d’avoir à faire à l’homme le plus pudique de la terre entière. « Elle est parfaitement finie. Enfin…c’est comme vous voulez. Pourquoi n’iriez-vous pas dans la chambre ? On va les remonter d’ici un quart d’heure… »

Cela paraissait plus gros sur les photos, voilà la première chose –stupide- que Mac pense en apercevant la deuxième génération de Bonasera lovée dans les bras de sa mère. Des cheveux noirs de geai, étrangement fournis. Il avait dans l’idée que les nourrissons étaient chauves et ridés mais c’était loin d’être le cas, constate-t-il. Et de minutes en minutes, le bébé perd son teint rouge pour devenir rose –non, plutôt beige. Il sourit en apercevant les minuscules poings serrés. C’est bien la fille de Stella. « Alors ? Qu’en pensez-vous ? » La voix fatiguée mais heureuse de Stella le tire de sa contemplation. « Vous avez fait du bon travail. » Cela doit sonner très professionnel, parce qu’elle rit. Puis redevient sérieuse. « Je crois…je crois qu’elle ressemble à Brandon. » Honnêtement, il a du mal à voir en quoi – si ce ne sont ces cheveux noirs- mais il acquiesce néanmoins. « Je pense que vous avez raison. »

(Cette chanson est absolument magnifique...écoutez la, si vous pouvez. Vous verrez ce dont je veux parler.)

Baby I see this world has made you sad
Some people can be bad
The things they do, the things they say

« Venez. » Mac hausse un sourcil. « Approchez.
- Vous avez besoin de… » Avant qu’il n’ait le temps de réagir, il reçoit un petit paquet tout chaud dans ses bras. Surpris, il reste un instant sans réaction, jusqu’à ce que son cerveau enregistre enfin l’information. Il tient un bébé dans ses bras. Il ne se souvient plus quand une chose pareille s’était produite avant… Une autre pensée, fugace, soudain : il tient la fille de Stella dans ses bras. La fille de Brandon, également. Etrangement, il pense à Reed – grâce à lui, Claire n’est pas tout à fait partie. Puis, il constate que le livre sur la naissance a des lacunes. Il n’était marqué nulle part combien c’était léger, un nouveau-né. Ni combien les doigts pouvaient être longs et fins. Et elle sentait bon. « Mac ?
- …
- Merci. D’avoir été là, ce soir…
- C’est normal. » Un silence gênant tombe soudain sur la chambre. « Est-ce que…est-ce qu’elle a un prénom ?
- Séléna. Elle s’appelle Selena Brenda Bonasera-Walsh. » Il sourit en se remémorant les cours de grec express que Stella lui avait donné au cours de dîners au restaurant grec du coin de la rue. Selena, la lune et Stella, l’étoile. « C’est un très joli prénom… » Le silence qui suit n’a plus rien de gênant, cette fois. Il est de ceux, si confortables, que partagent les amis de longue date. Stella regarde Mac. Elle se sent vide d’un seul coup, épuisée… Elle a porté ce petit être à bout de bras pendant neuf mois, seule et effrayée. Et ce soir, elle regarde sa fille dans les bras de cet homme et elle comprend qu’elle pourra toujours compter sur lui. Que leurs vies sont étroitement emmêlées et que personne ne pourra couper ce lien inextricable. Le soulagement l’envahit… celui d’une mère qui sait que l’avenir de son enfant est assuré.

Mac regarde l’enfant qui dort entre ses bras, et un fragment de phrase surgit dans sa mémoire. Quelque chose qu’il a entendu à l’église, enfant. Il se souvient d’avoir lu ces mots gravés dans un des ex-voto… ‘Tu berces un enfant qui pleure, sans te demander si le monde continue de tourner sans toi’, il doit mobiliser sa mémoire pour retrouver la suite, puis les mots reviennent doucement. ‘Parce que tu sais que tu tiens demain étroitement serré dans tes bras.’ *



*Citation du Frère mormon Neal A. Maxwell

here we are. J'espère que vous avez aimé. Originellement, j'avais prévu un léger épilogue après cela, pour conclure. Mais j'ai eu quelques idées et j'ai ajouté de nouveaux 'paragraphes'. Cela vous intéresse ?

superbe et très bon choix de chanson ( pas besoin de la ré-écouter pour ma part ....enfin si pour le plaisir !!!)

Cool!! Deux nouvelles suites à lire pour mon retour!!

J'ai bien aimé!! LA SUITE!!!!!!

Oups. Sorry pour mon retard mais il se trouve que je n'arrivais pas à écrire la suite comme je le voulais... C'est toujours pas fini d'ailleurs. Sans compter que j'ai eu une autre idée, et que j'ai essayé de la mettre par écrit avant qu'elle ne s'envole. Enfin, bref. Merci pour vos com' les filles... Voici la suite !

Février :

Mac attrape le sac de cadeaux, cale l’énorme ours en blouse blanche – œuvre de Danny à n’en pas douter- sous son bras et cherche les clés dans la poche de son manteau.
« Vous êtes prête ? » Stella enfile doucement son bonnet à Séléna et acquiesce. « Nous sommes prêtes. » Retour à la maison, prendre de nouveaux repères. Il lui a offert de rester quelques temps chez lui mais elle a refusé. Elles doivent s’habituer à vivre seules, avait répondu Stella. Il n’avait pas su quoi répondre à ça…

Mars :

Il y avait quelque chose d’étonnement apaisant dans le fait de regarder un bébé dormir. Quelque chose qui vous faisait oublier toutes les tracasseries de la journée…
« Vous n’avez pas besoin de venir tous les jours. » La voix lasse de son amie tire Mac de sa contemplation. Il dégage son pouce des petits doigts du bébé et releva la tête. « Ce n’est pas un problème. » C’est vrai que ce n’est pas un problème, de venir ici – passer quelques heures avec la petite pendant que Stella dort, se douche ou fait tout ce qu’elle ne peut pas faire avec un bébé dans les bras. La jeune femme secoua la tête. « Je peux y arriver seule.
- Je sais. Peut-être…que j’en ai envie. » Comme elle ne dit rien, il se relève. « Mais je peux m’en aller. » Leurs regards s’affrontent un instant. Iris bleu contre iris vert. Puis… « Non. Restez. »

Avril :

« Stella ?
- Oui, Mac ? » L’étincelle de malice dans le regard. Le sourire en coin. Il a du mal à conserver son sérieux, mais il parvient tout de même à froncer les sourcils. « Quand j’ai dit : j’ai hâte que vous reveniez au labo, ce n’était pas exactement ce que j’avais en tête.
- Je suis là. Opérationnelle.
- Vous, oui mais je ne pense pas que Sinclair nous donne le feu-vert pour embaucher une nouvelle scientifique.
- Elle est bénévole. En plus, elle me tient compagnie pendant que je range la paperasserie que vous avez laissé s’accumuler en mon absence…»Pour appuyer ses dires, Stella dépose un nouveau dossier sur la pile. « Mais ne vous en faites pas : dès demain, elle aura une baby-sitter digne de ce nom. » Il secoue la tête, amusé. Se penche pour embrasser le haut du crâne de Séléna. Dans son siège bébé, la petite pousse un léger soupir. Puis Mac regarde Stella qui semble bien s’amuser. « Dans mon fauteuil, hein ?
- C’est son préféré. » Assure-t-elle avec aplomb. Evidement.

j'adore tout ces petits moments entre Stella, Mac et la petite !

J'ai bien aimé cette suite!! A quand la suivante???????????

A quand la suite?