La disparue de New York [Enquête/Ship/Cross-over]

Bonsoir bonsoir  Je me suis enfin décidée à écrire une fic que j'avais en tête depuis des années.

Il s'agit d'un cross-over entre CSI NY et CSI Las Vegas puisque, comme vous le verrez, l'enquête se déroule à Vegas. Je vous rassure de suite, pas besoin de regarder CSI Las Vegas pour apprécier, la fic se concentrera sur une enquête donc pas de spoiler.

Pour les personnages, je fais basique : Mac, Stella, Flack pour les uns ; Grissom, Nick, Catherine et Brass pour les autres ^^ Côté ship, du Smac, c'est sûr, mais j'ai pas encore décidé à quel degré ^^

Voilà, je crois avoir tout dit... Veuillez excuser le manque d'inspiration pour le titre  Et voici le premier chapitre !

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Chapitre 1

« Stella ? Je peux entrer, je ne vous dérange pas ? »

La jeune femme, jusque-là absorbée par la lecture d’un rapport d’autopsie que le Dr. Sid Hammerback venait de lui envoyer, releva la tête. Son supérieur, le lieutenant Mac Taylor, se tenait sur le pas de la porte.

« Jamais. », répondit-elle en souriant.

En vérité, et même si elle se refusait à l’admettre, Stella Bonasera se plaisait à passer le plus de temps possible avec son collègue. D’un geste, elle l’invita à s’asseoir sur le siège en face d’elle.

« Nouvelle affaire ? », l’interrogea-t-elle.
« Pas exactement. Dites-moi, vous faites quelque chose de particulier, cette semaine ? »

Ne sachant pas trop où il voulait en venir, elle hasarda :

« Non…  Enfin, rien d’autre que de venir travailler ici. »
« Très bien. Je préférais m’assurer que vous n’aviez rien de prévu. »
« Mac, vous seriez gentil d’arrêter de tourner autour du pot. »
« Désolé. », s’excusa-t-il, un peu gêné, « Mais je souhaiterais que vous m’accompagniez à Las Vegas. »
« Déjà que je ne vous suivais pas, j’avoue que j’ai encore plus de mal. », protesta-elle, « Vous m’invitez à Las Vegas ? »
« Oui… enfin non, je… »

Mac soupira puis reprit :

« Vous vous souvenez de la disparition de Lynn Seton ? »
« Bien sûr. Une jeune femme de 25 ans qui ne se présente vendredi matin au travail, prétextant une angine. En ne la voyant pas arriver lundi matin et n’ayant pas de réponse chez elle ou sur son portable, son patron a prévenu la police, qui a découvert que son médecin ne l’avait pas vue depuis plusieurs mois et que personne n’avait de nouvelles de son petit ami, Sebastian Kenley, non plus. »
« Vous semblez bien connaître l’affaire. »
« J’ai été curieuse de savoir pour quelles raisons la police déciderait de déroger à la règle de 48 heures avant d’ouvrir une enquête pour disparition. J’ai demandé à Flack une copie du dossier. »
« Lorsqu’une jeune femme n’ayant jamais manqué un seul jour de travail disparait en même temps que son petit ami connu des services de police pour des cas de violence aggravée, on est en droit de présager le pire. »
« Par « on », vous entendez le juge Walcott, l’oncle de la jeune femme ? »
« Vraiment rien ne vous échappe. », remarqua Mac, non sans laisser un sourire glisser sur ses lèvres.
« Ce qui m’échappe, c’est ce que vous et moi venons faire à Las Vegas. »
« La carte de crédit de Lynn a été utilisée vendredi pour payer deux billets aller/retour New York/Las Vegas et samedi soir dans un casino de la ville. »
« Je ne comprends toujours pas, Mac. S’il est vrai que le juge a pu croire à une disparition, cela devrait le rassurer. Je ne vois là qu’un jeune couple qui a décidé de prendre quelques vacances à Vegas et qui tarde un peu à rentrer. »
« J’ai pensé comme vous. Cependant, cet achat est la dernière trace de transaction financière sur les comptes de Lynn et Sebastian. Nous sommes mardi, Stella. S’ils étaient toujours à Vegas, Lynn répondrait aux appels sur son portable et reviendrait. Elle appellerait au moins son oncle pour le rassurer. »
« Vous pensez que quelque chose leur est arrivé ? »
« C’est ce que nous n’allons pas tarder à découvrir. Rentrez chez vous et faites vos valises, l’avion décolle à 15h. L'équipe de Gil Grissom nous attend. »

Mac lui tendit un billet à son nom. Elle rougit légèrement en voyant qu’il lui avait réservé un siège côté hublot. Si cela pouvait paraître un choix anodin, c’était pour Stella une preuve qu’il se souvenait d’une conversation qu’ils avaient eu quelques années auparavant, où elle lui avait confié qu’elle adorait regarder les nuages passer aussi près d’elle, comme si elle n’avait qu’à tendre les doigts pour les toucher. Comme s’il avait lu dans ses pensées, Mac précisa :

« Vous disiez qu’être côté hublot vous donnait l’impression de voler. »
« En effet. », murmura-t-elle.

Ils se regardèrent un moment, ne sachant qu’ajouter. Avant que le silence ne devienne embarrassant, Mac se retira pour se préparer à son tour.

[TBC]

Merci les filles, contente que cette fic vous plaise !    

Rhoooo oui Manh", nos superbes cross-overs avec LTM   

Voici le Chapitre 2 !

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Chapitre 2

Quelques heures après l’embarquement, Stella foulait le sol de la ville du pêché pour la première fois de sa vie, accompagnée de Mac Taylor. À peine eut-elle le temps de réaliser où elle se trouvait qu’un homme s’avança vers eux. Elle remarqua tout de suite l’insigne de la LVPD qui brillait fièrement sur sa poitrine.

« Mac Taylor ? », s’enquit l’inconnu, « Capitaine Jim Brass, police de Las Vegas. »

Mac lui serra la main avant de lui présenter sa collègue. Brass les conduisit ensuite vers le parking souterrain de l’aéroport où les attendaient un large véhicule noir flanqué des couleurs de la police. Ils déposèrent leurs bagages dans le coffre.

« Nous vous avons réservé deux chambres dans un hôtel de la ville. », les informa Brass, « Je vous y conduis sur-le-champ. Cela vous laissera le temps de vous reposer un peu du vol et de me raconter un peu ce qui se passe. »

Pendant les vingt minutes du trajet qui les séparait de l’hôtel, Mac fit donc un récapitulatif des évènements au Capitaine Brass, qui ne manqua pas de suggérer qu’ils ne se seraient pas donné autant de mal si la jeune femme en question n’avait pas de lien de parenté avec un puissant juge new-yorkais.

« Faites comme vous voulez », les avait-il prévenus, « mais vous risquez de retrouver cette demoiselle scotchée à une table de poker, ivre et ruinée, pendant que son petit ami sera persuadée que la cent-cinquantième fois qu’il misera un dollar sur la machine à sous sera la bonne. »

Devant le silence interloqué des deux lieutenants de New York, il avait ajouté en soupirant :

« Si vous saviez le nombre de fois que cela arrive… »

Après un court détour par l’hôtel, Brass fit demi-tour en direction du Tangiers, célèbre casino de la ville et dernier lieu de résidence connu du jeune couple. Là-bas, ils furent accueillis par Nick Stokes.

« J’ai profité de l’attente pour visionner les caméras de surveillance de l’hôtel. Et quelque chose de très intéressant s’est produit samedi soir à dix-neuf heures. »
« Le dernier soir où ils ont donné signe de vie. », nota Mac.
« Lynn jouait au poker depuis environ une heure lorsqu’elle a remporté la partie. 350 000 dollars en jetons, à échanger directement contre du cash. »
« Ça fait une sacrée somme ! », fit Stella, impressionnée.
« Ou un sérieux mobile. », enchaîna Mac.
« Ensuite, tout va très vite. », reprit Nick, « Lynn va chercher Sebastian pour fêter ça. Il boit à n’en plus finir et tous deux regagnent leur chambre vers vingt-deux heures. Lynn redescend peu de temps après, part faire un peu de shopping tardif dans les boutiques du casino, rencontre un homme dans une boutique d’articles de poker et part avec lui vers vingt-trois heures. Et depuis, ils n’apparaissent plus sur aucune des caméras du casino. »
« Et plus d’activité bancaire. », ajouta Stella, « Vous avez identifié l’homme de la boutique ? »
« Pas encore mais j’ai envoyé les bandes à notre technicien informatique Archie, il va essayer de l’identifier. »
« En attendant », suggéra Mac, « allons fouiller leur chambre. »

L’employé de la réception leur donna une copie de la carte magnétique permettant d’entrer dans la chambre n°1408, réservée au nom de la jeune femme. Il leur apprit qu’elle avait payé pour deux nuits en liquide et que la dernière activité de la carte remontait au samedi soir à 22h12. Lorsqu’ils arrivèrent à l’étage indiqué, Brass frappa à la porte et s’écria :

« Police de Las Vegas, ouvrez ! »

N’obtenant pas de réponse, il sortit son arme, fit signe à Mac, Stella et Nick d’en faire autant et inséra la carte dans le boîtier magnétique. Avec un léger déclic, la porte s’ouvrit. Sur l’immense lit qui occupait la moitié de la chambre était étendu un jeune homme d’une trentaine d’années, au milieu de cadavres de bouteilles jonchées sur le sol et les draps. Brass s’approcha et le secoua, ce à quoi le jeune homme répondit par un hurlement de terreur qui les fit tous sursauter.

« Qui… qui… qui êtes-vous ? », parvint-il à balbutier après avoir recouvré quelque peu ses esprits.
« Police de Las Vegas. Êtes-vous Sebastian Kenley ? »
« Oui, c’est moi. », répondit-il d’un ton mal assuré.
« Ce gars-là est dans un tel état qu’il en arrive même à douter de qui il est. », ricana Brass, « Cela ne sert à rien de l’interroger. Je l’emmène au commissariat. Après un petit tour en cellule de dégrisement, on verra ce qu’on pourra en tirer. »

Après plusieurs tentatives, Sebastian parvint enfin à se lever mais ne put avancer qu’avec le soutien de Brass. Après que la porte se fut refermée sur eux, les trois CSI commencèrent leur examen de la chambre. Ils n’y trouvèrent aucune trace de lutte ou de sang.

« C’est plutôt une bonne nouvelle. », indiqua Stella.

Mac allait répliquer qu’il n’en était pas si sûr quand il fut interrompu par la sonnerie du téléphone de Nick. Comme pour confirmer les soupçons de Mac, le visage du jeune homme pâlissait au fur et à mesure que son interlocuteur lui parlait.

« C’était ma collègue Catherine. », dit-il après avoir raccroché, « Lynn Seton a été retrouvée. »
« Vu votre tête », marmonna Mac d’un ton grave, « je suppose qu’elle n’est pas en pleine forme. »
« Un hélicoptère patrouillait au-dessus du désert pour recenser les coyotes quand il a aperçu quelque chose qui brillait au soleil au sommet d’une montagne. Il s’est approché au plus près et a découvert un corps. Il n’a pas pu se poser alors il a simplement pris une photo qu’il a envoyé au service des personnes disparues, pensant à un accident d’escalade. L’identité de Lynn vient d’être confirmée. »
« Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire là-haut ? », s’étonna Mac, « Si je venais de gagner une petite fortune, je ne m’amuserais pas à aller crapahuter dans le désert… »
« Espérons que son corps nous en dira plus. », continua Nick, « À ce propos… comme je disais, l’accès au sommet est impossible en hélico ou en voiture mais pour autant que l’on sache, c’est aussi notre scène de crime… »
« Cela veut dire qu’il va falloir grimper. », comprit Stella, non sans laisser percer une pointe d’amertume dans sa voix.

[TBC]

Toutes mes excuses pour mon retard mais avec la rentrée, je n'ai pas eu le temps d'écrire !  Enfin, en l'occurrence, j'ai le temps aujourd'hui : je vais donc écrire les trois derniers chapitres de cette fic  

Et voici déjà le premier tiers !  

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Chapitre 3

« Comment va votre gueule de bois, Mr. Kenley ? »

L’ironie de Brass ne décrocha même pas un haussement d’épaules au jeune homme, qui se contenta de tendre le bras pour attraper le café que lui portait le capitaine. L’air hagard, les yeux rougis, il fixait la table en acier trempé sans la voir. Malgré son taux d’alcoolémie, il n’avait que trop bien compris ce qui était arrivé à sa petite amie. Dès lors, plus rien n’avait semblé avoir d’importance pour lui. Profitant d’un élan de compassion, Gil Grissom lui demanda d’une voix douce :

« Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé ? »
« Je… je ne sais pas. », balbutia Sebastian.
« Concentrez-vous, c’est très important. Vous ne voulez pas savoir qui a assassiné Lynn ? »
« Assassiné ? », répéta-il, effrayé, « Vous en êtes sûrs ? »
« Quelque chose vous fait penser le contraire ? »
« Non, non. », rectifia-t-il, « C’est juste… tout ça paraît tellement impossible. Lynn est… enfin, était… la plus gentille personne que je connaisse. Je ne vois pas qui pourrait lui vouloir du mal. »
« D’autant que personne ne savait que vous étiez ici, à Vegas. », souleva Brass, « Enfin, hormis elle. Et vous. »
« Qu’est-ce que vous insinuez ? », cria le jeune homme, soudain écarlate, « J’aimais Lynn ! Je ne l’aurais jamais touchée ! »
« Alors aidez-nous. », répliqua Brass.
« On devait se marier. », expliqua Sebastian.
« Pourquoi vous marier en secret ? »
« Sa famille ne m’appréciait pas vraiment. Alors on a décidé de venir ici, sans rien dire à personne. Avant, on a décidé de jouer un peu, c’est Vegas quand même. Et puis Lynn a gagné. On était fous de joie. »
« C’est là que vous avez décidé d’arroser ça. »
« Oui. », admit-il, un peu honteux, « Au début non. Mais nous sommes revenus à la chambre et Lynn est repartie aussitôt s’acheter une robe. Elle m’avait promis de rentrer vers minuit alors je l’ai attendue pour qu’on continue de fêter ça. Mais elle n’est jamais rentrée… j’ai cru qu’elle avait décidé de me quitter, que l’argent lui était monté à la tête. Alors j’ai… j’ai… j’ai vidé le minibar. »

Prenant sa tête dans ses mains, il ajouta en sanglotant :

« Si seulement j’avais su… je m’en veux tellement… »

En sortant de la salle d’interrogatoire, Grissom demanda au capitaine ses impressions.

« Ce pauvre bougre est peut-être un peu ivrogne sur les bords mais je ne le crois pas capable de meurtre. Il n’avait pas de raison de la tuer à cause de l’argent : ils allaient se marier, l’argent devenait le sien. »
« En effet. », acquiesça Grissom, « Et je comprendrais que Lynn soit partie mais pourquoi diable a-t-elle décidé de s’adonner à une randonnée nocturne au lieu de prendre le premier vol pour New York ou n’importe où ailleurs ? »

Leurs réflexions furent interrompues par Archie, qui les informa avoir découvert l’identité du mystérieux homme ayant parlé à Lynn.

« Je vais le chercher. », soupira Brass, « Si nos collègues ne trouvent rien en haut de ce fichu caillou, c’est peut-être notre meilleure piste. »

La seule autre piste restant aux Experts face à toutes ces interrogations se trouvait certainement au sommet de la montagne où gisait la jeune femme. Mac et Stella avaient accompagné Catherine et Nick. Si le petit groupe avait profité de la fraîcheur de la matinée pour commencer son périple, celle-ci s’était vite transformée en chaleur accablante et au fur et à mesure de leur progression, chaque pas leur était de plus en plus pénible. Arrivés à environ mi-chemin, ils se trouvèrent confrontés à un passage un peu délicat. Un ancien cours d’eau depuis longtemps tari avait formé une profonde crevasse dans le sol, coupant le sentier prétracé en deux. Pour passer de l’autre côté, il fallait sauter. Si Nick, Catherine et Mac franchirent l’obstacle facilement, Stella était quelque peu réticente à franchir le pas.

« Je devrais peut-être vous attendre ici. », suggéra-t-elle.
« Allons Stella, ne me dites pas que vous avez peur. », sourit Mac, « Prenez votre élan, je vous rattraperais. »

Pas vraiment rassurée, Stella prit néanmoins une grande inspiration et sauta. Son pied ripa sur le rebord du précipice et elle se sentit partir en arrière. Mac la rattrapa de justesse. Cependant, le soleil renvoyait sur le sol ses rayons brûlants et ce phénomène, ajouté au lourd équipement qu’ils devaient porter, avait fait suer les quatre lieutenants à grosses gouttes. Cela eut pour dramatique conséquence que la main de Stella, au lieu de s’agripper à celle de Mac, glissa, et elle tomba de nouveau dans le gouffre, sous les yeux impuissants du reste du groupe.

[TBC]

Merci Zat !   Voici la suivante, justement  

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Chapitre 4

De retour dans les locaux de la police, Jim Brass s’apprêtait à interroger Derek Hadwin. La soixantaine, les cheveux grisonnants, le vieil homme, faisant tourner sa casquette des Yankees entre ses mains, semblait se demander ce qu’on pouvait bien lui vouloir.

« Mr. Hadwin, merci d’être venu. », commença Brass.
« Bien sûr, bien sûr. »
« Nerveux ? »
« C’est la première fois que j’entre dans un commissariat. Surtout pour être interrogé. Enfin, vous comprenez, c’est un peu impressionnant. »
« Je comprends. », le rassura Jim, « Mais ne vous inquiétez pas, ce sont juste des questions de routine. »

Il ouvrit le dossier qu’il avait à la main et posa sur la table une photo de Lynn Seton, où la jeune femme apparaissait radieuse.

« Connaissez-vous cette femme ? »
« Pas vraiment. Enfin, je lui ai parlé mais je ne connais même pas son nom. J’ai appris ce qui lui était arrivé dans les journaux. Si jeune… C’est tragique. »

Brass sortit une autre photo, celle de la vidéosurveillance, et demanda :

« C’est là que vous vous êtes rencontrés ? »
« Oui. Elle venait de gagner un sacré paquet alors je l’ai abordée pour la féliciter. »
« Et ensuite. »
« On a parlé poker, fait le tour de la boutique ensemble et comme elle semblait assez passionnée, je lui ai proposé de remonter avec moi pour faire une partie. »

Brass haussa les sourcils et Derek, comprenant où le policier voulait en venir, se récria :

« Non non, ce n’est pas ce que vous vous imaginez ! Vous croyez vraiment qu’elle aurait accepté si elle avait pensé que j’avais autre chose en tête qu’une partie de poker ? »
« Peut-être. Je vais vous dire ce qu’il s’est passé. Vous la suivez depuis la salle du casino et arrivez à la convaincre de monter dans votre chambre. C’est là qu’elle réalise vos véritables intentions, souhaite s’en aller mais vous ne la laissez pas partir, pas si près du but. Alors les choses s’enveniment et vous la frappez un peu trop fort à la tête... »
« Arrêtez, arrêtez ! », le coupa Derek, scandalisé, « Je vous interdis de m’accuser de la sorte. Soit vous me laissez partir, soit je ne dirais plus rien sans mon avocat. »

Brass dut se résoudre à le libérer, n’ayant aucune preuve ou mobile pour le placer en garde à vue. Alors qu’il le regardait s’éloigner dans le couloir, il fut rejoint par Grissom.

« Lynn aurait vraiment suivi un parfait inconnu après avoir gagné une telle somme ? », lui demanda-t-il.
« La naïveté de la jeune génération, Jim, est un véritable fléau. », répondit Grissom d’un ton calme contrastant avec la noirceur de ses propos.
« Je suppose. », grogna-t-il, « En tout cas, on n’obtiendra jamais de mandat pour fouiller la chambre du vieux. »
« C’est peu probable. », approuva Grissom.

Au même moment, les choses n’allaient pas mieux pour le reste de l’équipe. Le ravin dans lequel Stella Bonasera avait chuté était peu profond mais assez pour la blesser sérieusement. Tout s’était joué en une fraction de seconde et le temps que Nick, Catherine et Mac ne réalisent ce qu’il venait de se produire, Stella avait heurté le sol.

« STELLA ! », hurla Mac en se penchant au bord du précipice.

Elle leva les yeux, remplis de larme, et articula « Je vais bien. » avant de grimacer de douleur. Mac entreprit alors de descendre avec précaution pour rejoindre sa partenaire tandis que Catherine et Nick s’efforçaient de contacter le central et les secours. Cependant, ils durent se rendre à l’évidence : il n’y avait aucun réseau. Ils étaient seuls au monde. Devant la difficulté de la situation, Catherine prit les choses en main :

« Nicky, descends jusqu’à la voiture aussi vite que tu peux, appelle les secours et des renforts attends-les pour les guider jusqu’ici. Mac, restez avec Stella, essayez de faire au mieux. Quant à moi, je m’occupe de Lynn. »

Elle avait à peine terminé que Nick s’était déjà élancé sur le chemin du retour. Elle entreprit alors de continuer l’ascension et Mac se rapprochait de plus en plus de Stella.

« J’arrive Stella, ne bougez pas. »
« J’ai l’air en état de ? Où voulez-vous que j’aille ? », répliqua-t-elle d’un ton amer.

Mac ne répondit pas et continua d’avancer. Il arriva à côté d’elle juste à temps pour la prendre dans ses bras quand elle fondit en larmes.
« Je suis désolée, Mac. », sanglota-elle, « Tellement désolée. »
« Ce n’est rien, Stella, vous n’y êtes pour rien. », lui assura-t-il, « Personne ne vous en veut. »

Après l’avoir réconfortée du mieux qu’il le pouvait, il se pencha sur ses blessures. Hormis quelques égratignures dues à sa chute, elle ne souffrait que d’une seule blessure, mais pas des moindres : sa jambe gauche formait un angle inquiétant, ne laissant aucune doute sur la présence d’une fracture.

« Elle est cassée ? », souffla-t-elle.
« J’en ai bien peur. », avoua Mac, « Je vais essayer de l’immobiliser avec les moyens du bord. Je vous préviens, cela risque de faire très mal. »

En effet, la douleur fut fulgurante et Stella ne put s’empêcher de pousser un hurlement qui déchira le cœur de Mac. Une fois qu’il eut fini, il prit la main de Stella dans les siennes et, la serrant très fort, lui dit :

« Voilà, c’est terminé. Vous avez été très courageuse, je suis fier de vous. »
« Merci. », répondit-elle.

Mac fut ravi de voir une ombre de sourire passer sur son visage, même s’il savait que le plus dur était à venir. Il entoura les épaules de son amie d’une couverture de survie et s’assit à côté d’elle. Un long moment après, Catherine revint.

« J’ai trouvé des cellules épithéliales sous ses ongles. », annonça-t-elle, « Je retourne au labo faire analyser ça. Ça va aller vous deux ? »
« Bien obligé. Combien de temps pensez-vous que les secours vont mettre pour arriver ? »
« Depuis le temps, Nicky les a prévenus mais le temps qu’ils arrivent puis montent jusqu’ici à pied, j’ai bien peur que vous n’ayez à passer un long moment ici. »

Si Mac se doutait de la réponse, celle-ci fit paniquer Stella, qui se remit à pleurer. D’un signe de tête, Mac indiqua à Catherine qu’elle pouvait partir et il se retourna à nouveau vers Stella, sachant qu’ils s’apprêtaient tous les deux à passer les plus longues heures de leur vie.

TBC

Merci les filles   Voici la dernière suite, qui sera suivie d'un épilogue  

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Chapitre 5

Si la bizarrerie de cette enquête semblait avoir atteint son apogée lorsque les Experts avaient trouvé le corps de Lynn Seton perché au sommet d’une montagne, ils n’étaient pas encore au bout de leurs surprises. Lorsque Catherine était revenue au labo, elle s’était tout de suite assurée que Nick avait bien informé les secours. Malheureusement, elle n’avait aucun moyen de contacter Mac pour lui dire qu’ils en auraient encore pour deux heures avant de les rejoindre. Elle avait ensuite informé le médecin légiste que des renforts avaient été appelés et veilleraient à lui rapporter le corps, nouvelle qu’il accueillit avec un grand soulagement. Enfin, elle avait tenu à analyser elle-même l’échantillon qu’elle avait prélevé sur la victime. Le résultat ne se fit pas attendre longtemps. Dès qu’elle eut la feuille récapitulative en main, elle se dirigea vers le bureau de son supérieur, Gil Grissom. Ce dernier, plongé dans la lecture d’un manuel sur l’élevage des mille-pattes, ne l’entendit pas arriver. Après avoir jeté un regard dégoûté à la couverture, Catherine toussota pour signaler sa présence.
« Grissom ? Je peux vous distraire de vos petites bêbêtes ? »
« Bien sûr ! Qui y’a-t-il ? »
« Est-ce que le nom de Derek Hadwin vous est familier ? »
« Derek Hadwin ? C’est l’homme de la vidéosurveillance, le dernier à avoir parlé à Lynn. Brass et moi l’avons interrogé tout à l’heure. »
« Il est encore ici ? »
« Non, pas de mobile, pas de preuves, nous avons dû le laisser s’en aller. »
« J’ai une preuve maintenant. Son ADN sous les ongles de la victime. »
« Il n’a jamais fait mention d’une lutte avec elle. Appelez Brass et dites-lui de vous rejoindre dans la chambre de ce monsieur, je vais voir Ecklie pour le mandat. »

Quelques heures seulement après l’avoir quittée, Derek Hadwin se retrouva de nouveau dans la même salle d’interrogatoire. Seulement cette fois, l’étonnement dans son regard avait fait place à de la colère.

« Qu’est-ce que vous me voulez encore ? Je vous ai dit tout ce que je savais ! C’est du harcèlement, c’est un crime ! »
« Mentir à un officier de police et faire obstruction à une enquête en cours sont aussi des crimes. », nota Grissom.
« Tout comme le meurtre. », ajouta Brass.
« Mais pourquoi vous acharnez-vous sur moi !? », demanda Derek au capitaine.
« Parce qu’on a retrouvé votre ADN sur le corps de Lynn Seton. »
« Et alors ? On a parlé, on a joué au poker ensemble, j’ai dû la toucher, ça peut arriver. »
« À moins que vos cellules épithéliales ne se soient levées sur leurs petites pattes et aient couru se cacher sous les ongles de Lynn », dit Brass d’un ton ironique, « l’hypothèse la plus probable est qu’elle vous a griffé en se défendant. »
« D’ailleurs », renchérit Grissom, « nous avons un mandat. Vous allez devoir enlever votre chemise. »

Voyant qu’il n’en faisait rien, il insista :

« L’officier que vous voyez là peut vous y forcer. Ne m’obligez pas à le lui demander. »

Derek soupira et s’exécuta. De longues griffures à peine cicatrisées striaient ses bras. Grissom prit quelques clichés et fit signe à l’homme qu’il pouvait se rhabiller.

« Pourquoi ne pas tout nous raconter ? », l’invita-t-il.
« J’ai travaillé pendant trente ans au Tangiers. », admit enfin le vieil homme, « Trente ans à gagner un salaire de misère et à n’avoir aucune chance au jeu. »
« Mais vous continuez à venir depuis que vous êtes à la retraite. »
« Une fois par an. Je me dis qu’avec l’âge, ma chance va peut-être tourner. »
« Qu’est-ce que cela vous a fait, de voir une si jeune femme gagner le pactole ? »
« Rien. Je vous assure, rien. Si j’avais dû tuer tous ceux qui ont gagné quelque chose ici… Tout ce que je vous ai dit est vrai, jusqu’au moment où nous sommes remontés dans ma chambre et qu’on a commencé notre partie. Et c’est là que je me suis aperçu… elle n’avait aucune technique. Rien. Elle aimait le poker, c’est sûr, mais elle n’avait aucune idée de comme y jouer. Après quelques verres, elle m’a avoué qu’elle ne savait pas comment elle avait gagné autant. Je l’entends encore s’esclaffer « J’ai eu du bol Mr. D. ! » »
« C’est là que vous avez vu rouge. », comprit Brass.
« Je ne sais pas ce qui m’a pris, vous devez me croire. », supplia-t-il.
« Avec quoi l’avez-vous frappée, après qu’elle ait essayé de se défendre ? »
« Un trophée. Le seuil tournoi de poker que j’ai jamais gagné. »
« Vous vous êtes acharnée sur elle, Mr. Hadwin. Vous vous êtes jeté sur elle et quand ça n’a pas marché, vous l’avez frappée à plusieurs reprises. Ce n’est pas un coup de folie, c’est un meurtre. »
« Une dernière chose. », demanda Grissom, « La montagne. Pourquoi ? Et comment ? »
« Je suppose que ça n’a plus d’importance maintenant. », concéda-t-il, « Je vous l’ai dit, j’étais employé du Tangiers, je savais que mon ADN serait fiché. J’ai roulé le corps dans mon sac de couchage, je l’ai transporté dans ma voiture jusque là-bas. J’y vais très souvent pour marcher. Et oui, capitaine, j’ai assez de force pour trainer tant de poids jusqu’au sommet. Je suis vieux, pas infirme. Vous n’étiez jamais censé la retrouver »
« Comment se fait-il qu’aucune caméra du casino ne vous ait repéré ? »
« Encore une fois, ancien employé. Je connais la maison comme ma poche. »

Laissant le vieil homme aux mains du sergent Volker pour son arrestation, Grissom et Brass sortirent de la salle pour tomber sur Catherine, qui confirma avoir trouvé le sang de Lynn sur le trophée en question, ainsi que ses achats dans la chambre de Derek.

« Affaire classée, je suppose. »
« Pour Lynn Seton, en effet. Mais Derek Hadwin va devoir aussi répondre des blessures du lieutenant Bonasera. »
« Comment va-t-elle ? », s’enquit Grissom.
« Plutôt bien, étant donné les circonstances. Elle s’en tire avec une jambe cassée, cela aurait pu être bien pire. Elle est à l’hôpital, ils la gardent en observation quelques jours encore. »

Grissom sourit, soulagé, puis, réalisant qu’il avait à présent terminé son enquête, décida d’aller rendre une petite visite aux enquêteurs new-yorkais.

[TBC]

Merci beaucoup   Voici l'épilogue qui marque la fin de cette fic ! J'espère qu'elle vous a plus et merci de l'avoir lue   

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Épilogue

« Je serais morte de peur si vous n’aviez pas été là, Mac. Merci. »

Stella était allongée dans son lit d’hôpital, vêtue d’une tunique trop grande pour elle. La voir ainsi, la jambe plâtrée, le bras perfusé, serrait le cœur de Mac mais il essayait de ne rien laisser paraître. L’attente des secours avait été très longue et il avait cru ne jamais en voir le bout. Mais Stella était hors de danger à présent, et c’était tout ce qui comptait. Comme dans le ravin, il tenait ses mains dans les siennes.

« Ne me remerciez pas. », murmura-t-il en souriant, « Je serais mort d’inquiétude si je n’avais pas été là. »

Ils furent interrompus par une brève série de coups à la porte. En suivant, la tête de Gil Grissom apparut dans l’entrebâillement.

« Je peux entrer ? »
« Bien sûr. », sourit Stella.

Mac se leva du petit fauteuil où il était assis depuis plusieurs heures pour saluer Grissom. Ce dernier tendit un grand bouquet de roses à Stella.

« Elles sont magnifiques, merci. », dit-elle en sentant le bouquet.
« Comment vous sentez-vous ? »
« J’ai connu mieux. », avoua-t-elle.
« Nous avons trouvé l’homme responsable de ce qui vous est arrivé. Et de ce qui est arrivé à Lynn. Il a avoué. »
« C’est une bonne chose. », dit Stella, « Je suis navrée, Gil. Nous n’avons pas été d’une grande aide. »
« Allons Stella, vous n’y êtes pour rien. Reposez-vous bien, c’est tout ce qui importe. Avant de partir, je peux vous emprunter Mac un instant ? »

Elle hocha la tête et les deux hommes sortirent dans le couloir.

« Mac, en tant qu’ami, puis-je vous suggérer quelque chose ? »
« Bien sûr. », répondit Mac, curieux de savoir où il voulait en venir.
« Ne rentrez pas tout de suite à New York. Prenez quelques jours de vacances, profitez de Las Vegas tous les deux. »
« Je voudrais bien. », soupira Mac, « Croyez-moi, je ne voudrais rien de plus mais… »
« Mais quoi ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Le travail ? Il y aura toujours du travail. Ça ne s’arrêtera jamais. En revanche, et vous avez failli en faire l’expérience aujourd’hui, d’autres choses peuvent s’arrêter, parfois quand on s’y attend le moins. La seule chose qui vous empêche de rentrer dans cette chambre et de dire à Stella tout ce que vous avez à lui dire, c’est vous. »
« Vous avez raison. », admit Mac.
« Bien sûr ! », s’exclama Grissom d’un air enjoué, « Maintenant à vous de faire ce que vous pensez juste. Prenez soin de vous, en tout cas. »

Mac regarda le Dr. Grissom s’éloigner et dès qu’il fut hors de son champ de vision, il retourna dans la chambre.

« Que vous a-t-il dit ? », s’enquit Stella.
« Stella ? J’ai quelque chose à vous proposer… »

FIN