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| Des Souris et des hommes | |
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+3macanubis Pym's taylorsullivan 7 participants | |
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Perso(s) Préféré(s) : MAC Nombre de messages : 459 Age : 29 Date d'inscription : 16/02/2011 Réputation : 0 Points : 15525
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Dim 27 Mar - 21:13 | |
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| | | macanubis
Perso(s) Préféré(s) : MAC Nombre de messages : 1017 Age : 59 Date d'inscription : 20/02/2011 Réputation : 0 Points : 16083
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Dim 17 Avr - 15:19 | |
| REPORTAGE EXTRAIT MAGAZINE POSITIF N ° 380 OCTOBRE 1992 En 1998, Gary Sinise s'imposait à notre attention au festival de Cannes lors de la présentation en compétition de son premier film, "Miles from home" (Rien a perdre), qui ne devait sortir à Paris que trois ans plus tard. Au dernier festival de cannes, sa deuxième réalisation ""des souris et des Hommes" le confirmait comme l'un des cinéaste les plus interessants de la nouvelle génération. Contrairement à nombre de ses contemporrains les plus talentueux (Tim Burton, les frères Coen, Quentin Tarantino), qui travaillent sur les genres, pratiquent le second degré ou l'ironie critique, Sinise s'inscrit dans une tradition classique comme héritier du grand cinéma d'outre-Atlantique. Mais à notre époque, le clacissisme séduit moins les critiques que la modernité. Il peut certes être un refuge pour les paresseux comme la modernité pour les imposteurs, mais ce qui compte, c'est qu'au delà des catégories, c'est le talent qui s'exprime là ou il veut en dehors des mode et des idées préconçues. Saluons en Gary Sinise par ailleurs un excellent comédien et l'un des meilleurs metteurs en scène de théâtre américain, un cinéaste de l'émotion et de la compassion, et associons-le dans notre hommage à John Malkovich, comédien hors pair et son complice sur les planches du Steppenwolf Compagny [size=18]DES SOURIS ET DES HOMMES...NOS AMIES LES BETES [/sizeLe roman de Steinbeck 1937 mérite l'admiration à l'égal des classiques dont il à a la simplicité et la richesse. Labondance du dialogue, l'apparente du théâtre mais surtout à la astarole antique, sans qu'il perde rien de son réalisme. Comme le suggère son titre, il rêve d'une cntinuité de nature entre les animaux et leurs hommes ; Lennie aime les souris, les lapins, les chiots, comme Georges aime Lennie, comme candy aie son chien. Les promesses de Georges à Lennie, loin de naître dans la fantaisie d'une conversation, apparaissent comme la récitation d'un chant alterné où chacun des interprète connaît ses répliques et sait respecter les formes. a la traditionnelle buccolique, il ne manque même pas l'évocation de l'âge d'or : les lapins bleus et verts appartiennent au monde émerveillé, fantasque et plaisant que les agneaux de Virgile; "Sponte sua Sandix pastentes vestiet agnos" . Le livre commence d'ailleurs par la description d'une vallée édénique, à lauqelle Sinsie a renoncé.Mais les lapins s'enfuient à l'arrivée des hommes. Premier signe inquiétant. Le douloureux paradoxe de l'oeuvre tient surgissmeent aburde du mal dans cet univers si dou :dans le film, le mal préexiste, comme en témoigne la présence du paysage urbain. Sans penser à mal pourtant Lennie tue des souri, son chiot et une femme. Georges assiste à ces malheurs, ange gardien impuissant à protéger Lennie de sa bêtise. Le mystère de l'imbécilité humaine exprime celui du péché originel. Les derniers mots de Steinbeck tradisent de façon exactement tragique ce scandalede la soufrance injustifiable "qu'est-ce q'ils euvent bien avoir qui leur fait mal?". Les incertitudes de la langue participent d'une adutération générale : si les noms désignent bien les personnes, si Curlety est bien bouclé, Slim mince, Candy doux et Georges travailleur agricole, si Crooks est bien bossu et retors, comment le collosse peut-il s'appeler Small ? Ce contresens ne manque pas de susciter la protestation railleuse de Carlson, également négligé par le Scénario. Lennie lui même s'etonne de voir des cartes à jouer qui sont également lisibles à l'endroit comme à l'envers. Au sommet le plus périlleux de ces équivoques, le mot "bitch" confond la chienne et la traînée qu'est l'épouse de Curey, également carressables, également mortelles. Une étrange malédiction veut que l'innocence fasse le mal. Comme "à l'est d'Eden" ou les "Raisins de la colère", l'auteur suggère que la vision augustienne du péché est à la fois intelligible et neccessaire: l'idylle païenne demeure utopique, mais leur faillibilité fait aux hommes une condition injuste. Bien que le titre soit emprunté cette fois à Robert burns déplorant l'accomplissement des projets les mieux conçus : "The best laid scenes of Mice an Men gang aft a gley", il sonne comme une sentence de l'ecclesisatique et le roman ne dément en rien la prégnance des fables bibliques dans la pensée de Steinbeck, Sinise et Horton Foote ne sont guère interessés à ces aspects qui demeurent présents dans le dialogue. La sobriété et les multiples résonnances d'une telle oeuvre appelle les adaptations. Elles ont été nombreuses à la scène comme à l'écran. La moins neccessaire n'était pas celle de Tex Avery, fondée sur le comique de répétition qu'engendre inévitablement la vertigineuse, l'infinie stupidité de Lennie ; voilà une heureuse histoire, on aurait tort del'oublier, vigoureusmeent ridicule et bien faite pour ce "gagman pascalien" comme le dira Georges Benayoun. Ce dessin animé ui s'intulait A FOx and Hounds (Un ami pour Lennie) répondait en 1941au traitement sérieux que Milestone avait donné du sujet l'année précédente. Il n'es pourtant pas facile de déployer dans le temps charnel un dialogue qui doit une partie de son relief à l'absence de ton et de tempo ; le psychologique n'a guère la vedette chez Steinbeck. des didascalies parcimonieuses évitent de donner trop de corps à l'action , les évènements les plus dramatiques perdent ainsi leur véhémanence et leur rythme heurté. Les répliques ne précisent pas l'interaction des personnages, ce qui évite de s'interesser de trop près au compagnonnage, si mystérieux des deux journaliers. Tout souligne son caractère paradoxal et irréductible , mais il n'est pas contraint de s'actualiser dans une distance, des gestes, des échanges d'humeur. Enfin la nature, le mode ne sont présent qu'à point nommé , dans leur fonction expressive ou symbolique. Avec courage, le film reprend le texte à la lettre, sans lui ajouter presque rien. Ce n'était pas le plus facile. Certaines coupures s'expliquent mal ou trop bien.La femme de Curley est moins vertement désignée comme la "garce " qu'elle est aux yeux de tous les domestiques de crainte des bien-pensants (politically correct) ; Georges ne revendique plus comme un devoir l'exécution de Lennie, sa mort tant acquise, de crainte que, ne se définisse une morale explicite (c'est celle du livre). De la même manière on regrettera certaines interpollations. L'apparition initiale d'une femme visiblement viciime d'une tentative de viol fait planer sur Lennie une interprétation banaliste : la sexualité ne pose pas de problèmes aux peronnages de Steinbeck ; il y a les bordels pour ça, or Lennie n'y va pas, il préfère caresser les petits chiens . Mais ces explications oont disparu, le puritanisme (oui c'est un mot-valise) ayant encore frappé. Etait-il indispensable de traiter sur le mode de la représentation ce que steinbeck évoquait seulement sous la forme de récits oraux rétrospectifs ?cela nuit à la concentration du dialogue. On peut d'ailleurs penser que ces partis pris possèdent une cohérence, ils procèdent du désir de rendre matériellement plausible un argument qui ne s'en inquiéte guère, de changer le monstre, irrémédiablement exemplaire et exceptionnel, en cas compréhensible et pitoyable. La simple étude de moeurs étend ses exigences aux dépens des résonnances morales de la fable . La réalisation cinématatographique enrichit inévitablement le monde de l'action. si la campagne est bien photographiée, on est loin "des moissons du ciel" (Day of Heaven 1978) de Terence Malick, quoi qu'ait pu en dire christina Vivaini dans un compte rendu flatteur qu'il donnait à Cannes (positif n°378); de plus la représentation de travail nuit à la géorgique ; porter un sac de céréales ne saurait passer pour un exploit herculéen dans aucune campagne, ces sacs sont conçus pour un seul homme. la courroie qui lie la locomobile à la batteuse est trop lâche, il est absurde de grouper les gerbes en meules si l'on bat tout de suite au bout du champ. la machines absorbe les gerbes toutes liées. enfin on s'explique mal qu'une aussi grande entreprise agicole ne possède pas une de ces moissonneuses batteuses dont l'usage se répandait en californie avant la grande guerre. Le principal mérite du film tient de la realité de la relation entre Georges et Lennie : ni le mot "ami" ni celui plus vraisemblable de "partner" ne sont prononcés. Mais certains cadrages savent donner le sentiment matériel et spatial de la solitude à laquel ce compagnonnage remédie. Pour n'avoir pas réduit le contraste entre les deux hommes à l'antithèse du malabar et du gringalet, Sinsie et Malkovich font sentir de la complémentarié subtile et la contradiction inévitable de la bête et du poisson pilote; l'un vif décide, 'autre tout son contraire.Mais le premier n'a t-il pas besoin d'être suivi tout autant que l'autre a besoin de suivre ? Sa responsabilité, il l'avoue, a pris un jour la place de la domination sadique. L'elasticité de leur lien, bien marquée par la variation de la distance, suppose la routine, mais indique qu'une véritable intimité est exclue. Les contacts sont rares et dûment motivés, mais sans réticence, on sait que dans les moeurs puritaines deux hommes ne se touchent jamais.Cela suffit à faire de Lennie un enfant, ce que confirme le parler de Malkovich. Celui ci compose une figure étonnante., le contraire d'une brute épaisse dont il n'a pas le physique, un imbécile transparent. Sur son visage, on ne cesse de voir s'esquisser à traits grossiers, une pensée informulee, indécise. En un sens qui rend son universalité au sujet, c'est lapensée même . On ne pense guère si l'on hésite sur ce que l'on pense, mais il importe que la pensée se saisisse elle même. Ce que n'accomplit pas celle de Lennie qu'incarne Malkovitch. de là vient sans doute que son désir ne saurait être mesuré; à l'idée inquiétante du désir indéfini que contient le texte de Steinbeck, s'ajoute ici l'image du désir infini. Plus sa stature, cette démesure rend compte de la force de Lennie. Cette interprétation donne sa neccessité à un film, auquel fait seulement défaut parfois la sobre précision dont témoigne la scène du meurtre affectueux de Lennie par Georges
Dernière édition par macanubis le Dim 17 Avr - 19:06, édité 2 fois | |
| | | taylorsullivan "The best way to resist temptation is to yield!"
Perso(s) Préféré(s) : Mac Taylor Nombre de messages : 3160 Age : 50 Date d'inscription : 09/11/2010 Réputation : 0 Points : 18548
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Dim 17 Avr - 16:57 | |
| ohhhh ma sister tu sais me parler avec le petit George qui s'occupera des lapins a moi!!! | |
| | | taylorsullivan "The best way to resist temptation is to yield!"
Perso(s) Préféré(s) : Mac Taylor Nombre de messages : 3160 Age : 50 Date d'inscription : 09/11/2010 Réputation : 0 Points : 18548
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Dim 17 Avr - 19:21 | |
| qu'est ce qu'il manie bien la fourche le George!!!!!!!!!!
quel regard de braise je me consume rien qu'à le regarder ma sister.. | |
| | | macanubis
Perso(s) Préféré(s) : MAC Nombre de messages : 1017 Age : 59 Date d'inscription : 20/02/2011 Réputation : 0 Points : 16083
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Dim 17 Avr - 21:01 | |
| suite de la revue POSITIF interwew de GaryQu'avez vous fait pendant les quatre annees qui séparent "Rien a perdre" et "des Souris et des hommes" ? Immédiatement après "Rien à perdre", je me suis consacré à une production théâtrale "Les raisins de la colère". En 1985, alors que j'étais directeur artistique de la Steppenwolf Compagny, nous avns admis un nouveau membre dans notre compagnie Frank Galassi, un professeur de Northwestern University mais aussi un excellent ecrivain et metteur en scène. Je lui aviat demandé s'il avait une idée en tête et il m'a proposé une adaptation pour la scène du roman de Steinbeck. J'ai trouvé l'idée excellente et j'ai tout de suite voulu en assurer la mise en scène. Mais comme en 1986 la finition de "Rien à perdre" a pris plus de temps que prévu, j'ai du encore travailler deux mois sur le film après sa présentation au festival de Cannes où la copie montrée n'était pas vraiment définitive, j'ai du renoncer à assurer la production "des raisins de la colère". Frank Galassi a donc assuré la mise en scène mais il m'a propose de jouer le rôle de Joad Tom. C'était possible pour moi car il suffisait d'être présent aux répétition . c'était la première fois que les héritiers Steinbeck avaient autorisé une version théâtrale du roman. La pièce a été crée à Chicago. Puis nous nous sommes arrêtes pendnt six mois, durant lesquels j'ai réalisé l'épisode d'une série télé et joué dans une dramatique. Nous avons ensuite monté "les raisins de la colère" à la Jolla en Californie, puis au National Theater à Londres après avoir retravaillé la mise en scène. de nouveau nous avons fait une pause de huit mois cette fois et joué la pièce à Broadway.Cela nous a valu le Tony Award.Ainsi pendant deux ans, jusqu'en 1990, j'ai été impliqué dans "les raisins de la colère". c'est à cette époque que j'ai rencontré la veuve Steinbeck . J'avais envie de refaire un film et je recherchais du matériau avec lequel je me sentirais à l'aise. C'est ainsi que j'ai été amené à penser à "Des souris et des Hommes". quelle approche aviez vous du personnage de Toad Joad cinquante ans après l'interprétation de Tenry Fonda dans le film de Ford?J'aimerais que vous voyiez notre mise en scène qui a été enregistrée pour la télévision via Américan Playhouse, le film de Ford est un beau film, pas un grand film. Sa force vient du grand livre qui l'a inspiré, qui me paraît plus sombre, plus complexe et plus riche. Le film est pour moi le produit de son temps, un Véhicule pour Fonda et une oeuvre hollywoodienne, plus romantique et sentimentale que l'original. Notre version théâtrale avait bien sur en commun avec le film les personnage, mais notre interprétation est trs différente. Nous avons été je crois plus fidèles à l'original. bien sûr la force du film vient de la mise en scène de Ford, de la photographie en noir et blanc, mais selon moi, la narration n'est pas si excellente que cela. Nous avons tenté de rester proches de Steinbeck. Le roman fut vraiment la base de ma recherche pour mon rôle. J'ai rendu mon personnage plus...en coère. Après tout , c'est le titre du livre. comment s'est précisé votre projet de tourner "des Souris et des hommes"En 1980, j'avais joué une version théâtale avec John Malkovich sous la direction de Terry Kinney pour le Steppenwolf.C'était une production tout à fait différente.Une des premières images qui me soit venue à l'esprit quand j'ai pensé porter l'histoire à l'écran, c'est la première scène avec une femme en rouge courant dans la campagne. J'y voyais la possibilité d'en faire un film des années quatre-vingt-dix.Alors j'ai demandé à Eillen les droits, et elle m'a rappelé qu'il y avait déjà eu une adaptation cinématographique en 1940. Mais comme "les raisins de la Colère" que ce qui fait un classique, c'est de donner la possibilité d'avoir des points de vue très différents sur lui et de leréévaluer, de le réinterpréter. Chaque époque permet de découvrir des choses nouvelles. J'ai voulu montrer dès le début du ilm que c'était dangereux de vivre avec Lennie.Plus tard, lorsqu'il s'approche de la femme de Curley, nousnous souvenons de la femme en robe rouge du début et nous comprenons pourquoi Georges lui a dit de ne pas fréquenter la femme de CurleyPar rapport au théâtre vous disposez de la nature et de la dimension cosmique du paysage, des parallèles entre les hommes et les animaux et le contraste entre le desespoir des personnages et la beauté grandiose du paysage. Et cette Californie splendide qu'ils rêvent d'avoir pour eux ne eur appartiendra jamais.Et il est vrai que j'ai ouvert au maximum pour que l'on sente la nature et que l'on s'éloigne de la version théâtrale Le roman lui même a une concentration très théâtrale : unité de lieu, unité de temps, unité d'action , du vendredi midi au dimanche soir, il n'est pas étonnant que trois mois aprèsla parution du livre on l'ai porté à la scèneC'est ce qui Steinbeck si attractif pour les comédiens , son dialogue est très riche, très vivant.Il a écrt "des souris et des hommes" un peu comme une oeuvre expérimentale . Steinbeck a été très influencé par le théâtre adorant aller voir jouer les pièces , était très amateur de cinéma et aurait sûrement aimé être dramaturge. "Des souris et des hommes" quasiment été écrit comme un roman que l'on pourrait jouer sur scène l'histoire est racontée essentiellement par le dialogue des personnages.Avez vous pensé à Horton Foote comme scénariste à cause de son sens de l'américana visible dans son travail sur "du silence et des ombres" ou le sillage de la violence"Avec mon producteur Ross Smith nous avions rencontré deux jeunes scénaristes ainsi que Horton Foot. Ce projet était tellement mien, j'avais des idéees visuelles si précises qu'il me fallait collaborer très étroitement avec l'écrivain et même lui demander de me laisser écrire certaines parties du film. Horton Foote a écrit des choses si fortes sur l'Amérique profonde et ce type de personnages, qu'il n'a quasiment aucune vanité d'écrivain parce qu'il n'a plus rien à prouver tant il est compétent . Il a accepté totalement la collaboration que je désirais, alors qu'un scénariste plus jeune aurait pu être sur la défensive et se rebeller. Horton a façooné affiné certaines scènes comme l'ouverture que j'avais d'abord écrites. Horton a grandi à ette époque et il a connu ces gens , il pouvait s'identifier à eux Vous avez termine le film sur la scène du meurtre de Lennie et non sur la réapparition de Slim; vous avez égalemnt supprimé le rêve de Lennie où sa tante lui parle Il y avait aussi un lapin géant qui se mettait à parler! Nous avions tourné une séquence après le meurtre où l'homme remontait la rivière à cheval.Mais il nous a semblé que l'émotion etait plus forte en finissant ainsi.Une fois que Georges a tué Lennie, on se fiche des autres personnages. l'important c'est de savoir ce que Georges ressent, car c'est à travers ses yeux que nous avons vu l'histoire et il en est la victime, c'est lui qui va être seul.Nous commençons par son visage dans l'obscurité du train où nous ne voyons que ses yeux et nous revenons à la fin sur ce visage. Le fim traite de la famille, de l'absence de famille de ce que la famille apporte, de ce que la famille apporte et de ce qui arrive quand elle disparaît. Steinbeck écrivait comme s'il regardait ses personnages jouer devant lui, . et c'est vraiment un merveilleux matériau pour un réalisateur. Il me fallait comme réalisateur adopter une mise en scène où on ne voit pas les coutures.Je ne devais pas interférer mais raconter le plus simplement possible, mettre la caméra dans la juste position et laisser les acteurs crééer leurs personnages, car c'est là que réside l'émotion de cette histoire. Il ne me fallait pas éblouir le public par mes mouvements de caméra et mes effets de montage .../... | |
| | | taylorsullivan "The best way to resist temptation is to yield!"
Perso(s) Préféré(s) : Mac Taylor Nombre de messages : 3160 Age : 50 Date d'inscription : 09/11/2010 Réputation : 0 Points : 18548
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Mar 19 Avr - 15:14 | |
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| | | macanubis
Perso(s) Préféré(s) : MAC Nombre de messages : 1017 Age : 59 Date d'inscription : 20/02/2011 Réputation : 0 Points : 16083
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Mar 19 Avr - 15:16 | |
| Attends y a encore un bout morceau ! En un sens, ayant interpreté avec Malkovich les personnages sur scène de nombreuses fois, vous n'avez pas besoin de ces répétitions multiples pour peaufiner le rôle? Il faut pourtant tenir compte du fait que nous l'avions joué au théâtre doue ans auparavant.Malkovich et moi étions à l'époque des hommes et des acteurs différents. Nous n'avons pas essayé de recréer ce que nous avions fait il y a longtemps. C'est plutôt que John et moi nous avons tellement travaillé ensemble que nous nous connaissons si bien et que cela donne quelque chose de spécial à cette nouvelle version,. Je l'ai mis en scène, il m'a mis en scène, et toute cette complicité nous a davantage aidé pour ce film que la version théâtrale, qui vait été, de toute façon, mise en scène par quelqu'un d'autre. Il ne fallait pas surjouer Lennie comme c'est souvent le cas avec ce personnage mythologique de la littérature américaine. On le rend aussi trop souvent comme entièrement sympathique alors qu'il est inquiétant. Ce n'est pas un enfnt attardé adorable, car il ne sait pas contrôler sa violence. C'est ce qui rend Georges inquiet et paranoïaque à son égard,car il sait qu'il peut tuer des animaux et les femmes, écraser une main. Il fallait faire croire à ce personnage, alors que trop souvent on le montre comme trop stupide ou trop gentil, ce qui enlève toute crédibilité. Nous avons beaucoup travaillé sur cet aspect. Georges a fait a fait de grands sacrifices pour Lennie, Il a un rapport avec lui d'amour et de haine, redant ses sentiments pour lui terriblement ambivalent. Il fallait que les personnages soient vrais et non des héros types qu'ils connaissent déja.Il fallait gratter la mythologie et revenir à deux êtres humains qui entretiennent une relation complexxe que nous apprenons à comprendre Un film rural comme Maligro se référait aux peintres régionalistes des années trente comme Grant Wood. Avec Kenneth Mac Millan vous avez de toute évidence adopté une approche visuelle radicalement différente ?Oui nous étions plus proches des photographies de la Farm administrationt comme Dorotéa Lange ou Walker Evans.Pour ce qui est des couleurs, nous voulions une impression de chaleur à l'intérieur comme à l'extérieur. Les sources de lumières sont le soleil et les lanternes essentiellement, et il fallait de grands contrates, avec de vraies ombres. Nous avons fui le romantisme. si on trouve du romatisme, c'est à cause des tons de la Californie, le doré du blé, l'éclat du soleil. Milagro était du domaine de l'imagination. "Des souris et des hommes " renvoie à la réalité. Mon chef opérateur et moi-même avons travaillé ensemble très longtemps pour obtenir cette véracité Monterey et la vallée de Salinas le territoire de Steinbeck, n'existent plus aujourd'hui tels qu'ils étaient. Ou avez vous tourné? En fait la valléé de Salinas est beaucoup plus verte que les aasages que nous avons choisis. comme ils voygent du nord de la Californie au centre de l'état, nous avons voulu pour la séance de la poursuite au début une texture plus verte et plus riche.Lorsqu'ils arrivent à soledad dans le ranch, les couleurs sont plus dorées et l'on peut sentir la distance qu'ils ont parcourue.Aujourd'hui dans la vallée de Salinas on fait pousser du kiwi et autres fruits exotique, et l'orge a complètement disparu.Nous avons dû fare pousser notre propre blé dans un champs près de Santa Barbara, dans la vallée de San Ines. La grange que vous voye près du ranch date de cent ans, et c'est le seul vestige du passé . Nous avons tout construit y compris le ranch dans le style ancien autour de cette grange. Il n'y a que des scènes d'intérieur de nuit qui ont été tournées en studio.Pour le choix physique des comédiens avez vous tenu compte des noms des personnages, hautement suggestifs : Lennie, Small, Curley, Candy, crooks et Georges Milton qui évoquent les paradis perdus John Malkovich n'est pas grand, mais Lennie small est un personnage qui par sa taille domine les autres, et il a donc fallu que John paraisse plus grand, et pour cela nous avons choisi les autres acteurs par rapport à sa taille. Par exemple, Sherylin fenn, la femme de Curley est petite, ce qui maintient le contraste. J'ai eu la chance d'avoir Ray Walton qui est merveilleux, ais que l'on a pas beaucoup vu ces derniers temps. C'esst comme si l'on redecouvrait un grand acteur. Le personnage de Slim était aussi très important : il fallait trouver ce comédien, John Terry vers lequel le public est attiré , ce qui lui permet de comprendre Georges s'ouvre à lui.En général le noir, crooks est interprété par un acteur âé. Il m'a semblé neccessaire qu'il soit du même âge que Georges et Lennie. On sent alors, que loin d'être un homme au seuil de la mort, il a encore beaucoup a vivre mais que la société va l'opprimer et qu'il ne pourra pas progresser à cause de sa race. Je voulais aussi que la femme de Curley soit très différente de ce qu'elle est das le roman, Steinbeck l'a peinte comme un monstre, et d'une certaine façon, le lecteur peut penser qu'elle mérite ce qui lui est arrivé. Je voulais au contraire qu'elle soit un personnage sympathique et tragique. Nous devons sentir qu'elle manque de tendresse et d'affection, que c'est une jeune épouse maltraitée. Dès lors, sa mort devient beaucoup plus tragique. Cela participe de ce fait, je crois, l'originalité de notre interprétation par sa simplicité et son écritre quasiment cinématographique, le livre de Steinbeck se prête moins que des romans plus touffus à des transformations importantesSi c'est pour changer considérablement la nature de ce livre, pourquoi l'adapter ? on ne peut pas changer sa conclusion par exemple. Tout conduuit à cette fin. C'est dans la façon de raconter l'hitoire que l'on peut apporter du nouveau. Il y a bien sur des scènes qui ne se toruvent pas dans le roman-des scènes avec la femme de Curley par exemple, celle en compagnie de Georges dans la grange et celle où elle est en dehors et reveint en pleurant vers la maison-. Elles ont été inventées pour enrichir son personnage le rendant plus humainLe film comme le livre est sur la solitude, celle du faible d'esprit, du veillard, du noir, de la jeune épouse. Ce sont tous les exclus d'une Amérique sûre d'elle même?C'est aussi l'idée de la famille, comment elle vous aide à vaincre cette solitude.C'est ce qui lie Georges et Lennie.Ils tirent l'un de l'autre une nourriture spiruituelle, une compassion, des sacrifices mutuels, un compagnonnage. Le noir fait écho à cela lorsqu'il dit :"quand un type est trop seul il devient malade!". Tous ces personnages ont faim d'amour. Je crois aussi que ce film répond à l'atmosphère sociale et économique de notre époque. Beaucoup d'Américains ont été négligés depuis trop longtemps. Ce qui est arrivé à Los Angelès au printemps de cette année est très symptomatiques de ces frustrations. Pendant doue années de Reagan et Bush, les pauvres et les opprimés n'ont cessé de voir leur condition empirer, tandis que les riches devenaient toujours plus riches.On sent aujourd'huin la colère monter, et en ce sens "Des souris et des hommes" vient à son heure. En choisissant de ne pas moderniser l'histoire, nous faisons prendre conscience que nous n'avons pas beaucoup progressé. En cinquante ans nous n'avons guère plus pris soin de cex qui avaeint besoin de notre aide. Cela ne m'interessait pas de transposer artificiellemnt l'histoire dans un monde contemporain, dans le central L.A par exemple. C'est plus fort d'arriver à la conclusion que tout cela pourrait se passer aujourd'hui. La seule chose qui ait changé, ce sont les voitures. Mais les ouvriers saisonniers sont les mêmes La musique de la version Milestone était d'Aaron Copland. La partition de Mark Isham en est très éloignée!La encore la musique reflète mon point de vue sur l'adaptation : économie, simplicité, dépouillement.Par contre, dans mon premier film, comme je vous l'ai dit, mon modèle fut Aaron Copland. Ce fut peut être une erreur que cette musique uisque romantique pour "Rien à perdre". dans "Des souris et des hommes", je ne voulais rien imposer, je ne voulais pas montrer au public que la musique devait guider leur émotions. La musique n'est là que pour aider les personnages dans leur trajectoire. Mais le thème central est très simples : les cordes et une mélodie pour piano joué à un doigt, je voulais avant tout que les comédiens soient au centre du film.Mark Isham était précieux car il ne va jamais au centre. Il crée une musique oblique, délicate, qui suggère plus qu'elle n'imposeGeorges vit le rêve américain qui remonte à Jefferson : avoir une maison à soi et le droit au bonheurIl y a une scène cle au début, lorqu'il parle de leurs rêves puis 'un feu de camp. Lennie l'encourage à raconter une histoire et Georges seprend à croire à son rêve. Mais à la fin de cette scène, il s'arrête parce qu'il sait que cela n'arrivera jamais. et ce qu'il dit ensuite à Lennie, c'est de venir se cacher près de cette rivière, s'il est en danger. George s'attend au pire.Et il ne croira plus à ce rêve jusqu'à ce que Candie lui dise qu'il a de l'argent.Il y a pour la première fois une possibilité concrète qui lui fait oublier brièvement ses doutes La station de lavage de voiture dans "l'épouvantail "joue la même fonction. Le film de Schatberg a plusieurs point de rencontre avec "Des souris et des hommesL'épouvantail est l'un de mes films préférés.En fait, lorsque j'ai demandé à Horton Foote d'écrire le scénario, je lui ai demandé au préalable de louer une cassette de l'épouvantail qu'il ne connaissait pas. C'est une histoire très visine et le film emprunte sans doute au roman de Steinbeck : deux personnages très opposés qui fondent une petite famille et espèrent un avenir meilleur. Horton a adoré l'épouvantail et si je l'aime tant aussi, c'est que c'est un film qui est raconté par les comédiens. La scène de la cafétaria au début dure presque dix minutes et est filmée en un seul plan. Bien sûr, la aussi elle constiste à choisir le même angle possible pour enregistrer deux trèsgrands comédiens , voir ce qu'ils vont faire ensemble.Il y a des moments, des scènes formidables dans ce film vos deux films donnent une vision critique de l'Amérique. vous faites confiance à vos personnages mais vous les montrez en butte à une adversité qui triomphePour moi, c'est la réalité, la vie est une lutte. Il n'y a qu'une minorité d'entre nous qui réussit et parvient à vivre une vie sans tragédie. Et il est certain que Steinbeck ne voit pas d'issue pour les gens q'uil décrit. La société les a abandonné. pour moi le rêve américain c'est tout simplement le rêve humain.Nous vivons avec nos parents et nous rêvons du jour où nous aurons un endroit à nous, c'est universel.Et pour la majrité, c'est un mythe, en même temps je crois au rêve.Au lycée, je rêvais d'avoir mon théâtre et ma compagnie et de faire des films avec des gens qui me plaisent. J'ai eu la chance d'accomplir ce rêve. Mais ce sont ces visions du futur qui nous aident à lutter Paris Mai 1992 | |
| | | macanubis
Perso(s) Préféré(s) : MAC Nombre de messages : 1017 Age : 59 Date d'inscription : 20/02/2011 Réputation : 0 Points : 16083
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Mar 26 Avr - 17:26 | |
| photos Steppenwolf version theatre presentee le 1/09/1981 Directed by ensemble member Terry Kinney Featuring ensemble members Joan Allen, John Mahoney, John Malkovich, Jeff Perry and Gary Sinise with Glenne Headly In the Mainstage Theatre Tue. September 1, 1981 — Wed. September 30, 1981 | |
| | | taylorsullivan "The best way to resist temptation is to yield!"
Perso(s) Préféré(s) : Mac Taylor Nombre de messages : 3160 Age : 50 Date d'inscription : 09/11/2010 Réputation : 0 Points : 18548
| | | | Pirategirl-38 "It is, it is a glorious thing to be the Pirate King"
Nombre de messages : 10514 Age : 31 Date d'inscription : 04/06/2011 Réputation : 0 Points : 25522
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Dim 5 Juin - 14:21 | |
| Gary est hyper sexy dans ce film, on a envie de le bouffer !! C'est un film intéressant à regarder, d'autant plus que c'est la première réalisation de Gary, mais que j'ai trouvé très dur ! Je pense tout particulièrement à la fin quand - Spoiler:
Gary tire une balle derrière la tête de Lennie.
Dès le début du film on s'attend à cette fin, mais on ne peut pas s'empêcher d'être choqué quand on la voit John Malkovich a assuré dans son rôle ! | |
| | | MissSinise
Perso(s) Préféré(s) : Mac Taylor et Don Flack Nombre de messages : 20 Age : 40 Date d'inscription : 12/01/2012 Réputation : 0 Points : 14096
| Sujet: Sujet: Re: Des Souris et des hommes Ven 24 Fév - 13:29 | |
| Trop belles les photos, joli film mais je ne m'attendais pas à cette fin ......Gary est une fois de plus, un trop bon acteur et trop beau dans ce film. for Gary Sinise | |
| | | Valandra Watson "I asked you for one more miracle, Sherlock... I asked you to stop being dead." John Watson
Perso(s) Préféré(s) : John Watson, Sherlock Holmes dans Sherlock, John Sheppard, Carson Beckett, Rodney McKay et Daniel Jacoson dans Stargate Atlantis et SG1... Nombre de messages : 2019 Age : 49 Date d'inscription : 16/03/2013 Réputation : 0 Points : 14828
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes Lun 18 Mar - 20:56 | |
| Très bon film, avec un Gary Sinise tout jeune et tout sexy ... Mais qui se termine mal... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Des Souris et des hommes | |
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| | | | Des Souris et des hommes | |
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