merci Flo!!
les faire se rencontrer si vite...tu devrais savoir que je suis plus sadique que ça!!
voilà la suite!!
Alors qu’elle saisissait sa pompe, une voiture de police arriva et se gara devant la petite boutique qui se tenait devant les pompes à essence. Sara évita de regarder dans leur direction, étrangement, la présence de ces policiers l’inquiétait. Ce devait être son prix à payer pour avoir aider des prisonniers à s’échapper…
Les deux policiers semblaient chercher quelque chose, ou peut-être quelqu’un songea Sara. Michael… ?
Non, elle était en plein délire. Il fallait qu’elle arrête de penser à lui, ça devenait vraiment n’importe quoi.
Un des policiers leva la tête vers elle et lui fit un sourire, Sara détourna le regard…la peur commença à l’envahir, elle qui ne voulait pas attirer l’attention sur elle s’était raté ! Le policier commença à avancer vers elle.
Elle baissa la tête vers sa voiture, le plein était presque fait, elle retira la pompe et la remis en place.
-Bonjour !
Elle se tourna vers le policier, il était seul, son collègue était rentré dans la petite boutique. Il était jeune, plutôt mignon, il lui fit un large sourire.
-Je m’appelle Thomas Scott.
-Heu…Sara ! S’exclama t-elle.
-Enchanté ! Lui dit-il en lui adressant un sourire charmeur.
Décidément, je n’ai vraiment pas de chance en ce moment, après un prisonnier, voilà qu’un policier se met à me draguer !
-Je voudrais pas paraître impoli, commença t-elle mais je suis un peu pressé, j’ai un rendez-vous…
-Bien sûr mais attendez, il sortit une petite carte de sa poche qu’il lui tendit…Voilà mon numéro, boulot et privé…appelez moi !
Il s’éloigna en souriant, sur de lui…Elle sourit, en voilà un qui ne manque pas de toupet et qui a la prétention de ne pas douter de lui…
-Tiens, voilà une station, dit Lincoln…
Au moment où il allait mettre son clignotant, il aperçu la voiture de police et renonça.
-C’est pas vrai ! S’exclama t-il. On va devoir attendre la prochaine.
Michael observa la voiture de police, puis son regard se tourna vers un policier, il parlait à une femme…Mon Dieu…Sara ?!
-Sara…
-Quoi ? demanda Lincoln.
-Cette femme c’est Sara !
Lincoln jeta un bref cou d’œil mais il n’eu pas le temps de distinguer le visage de la femme.
Il ne dit rien…Il savait les sentiments de son frère pour la jeune femme et il savait ce qu’elle avait fait pour eux. Sans son coup de main, jamais ils n’auraient pu quitter cette prison.
-Ils l’arrêtent ? demanda Lincoln.
-Je ne sais pas…il lui parlait…
Michael était très inquiet, il se sentait tellement coupable de ce qui arriver à la jeune femme.
Lincoln jeta un regard vers son frère, fidèle à lui-même, celui-ci avait le regard lointain et ne disait rien. Ce silence qui l’entourait était parfois si…arrrgh …énervant ! Lincoln aurait donné cher pour pouvoir, rien qu’une fois, entrer dans la tête de son petit frère et enfin savoir ce qui s’y passait.
-Michael…t’inquiètes pas pour elle, elle sait se défendre…et puis son père ne la laissera pas aller en prison, même si ils ne s’entendent plus très bien, il a une campagne à mener…
Aucune réaction…bien, j’essaie de lui remonter le moral et il m’ignore !
Quelques kilomètres plus loin, ils trouvèrent une autre station essence et Lincoln se gara pour faire le plein.
Il éteignit le contact et se tourna vers son frère.
-Je mets de l’essence et tu vas payer ?
-OK…
Michael allait descendre quand Lincoln posa une main sur son épaule.
-T’inquiètes pas pour elle, tout ira bien et si elle a besoin d’aide on l’aidera. Je lui dois bien ça, sans elle et sans toi je serais mort aujourd’hui.
Michael lui adressa un faible sourire et murmura un bref oué avant de descendre du véhicule.
En entrant dans la boutique, le regard de Michael se figea sur une petite fleur en papier…elle ressemblait beaucoup à celle qu’il avait offerte a Sara…
Flash…
*-Vous avez jetés vos fleurs ?
-Ouais, comme je vous l’ai dis, elles ne durent pas.
-Je ne crois pas qu’elles soient déjà mortes.
Après un bref regard, Sara dit.
-Je n’aime pas m’attacher aux choses si je sais qu’elles ne durent pas.
Elle avait posé le coton sur son bras.
-Voilà.
Il avait posé à son tour son doigt sur le coton.
-Pourquoi êtes-vous aussi cynique ? Avait-il demandé.
-Michael, il y a le cynisme et puis il y a le réalisme.
-Et puis il y a l’optimisme, l’espoir. La foi. Avait-il rétorqué.
-De la part d’un gars à huit orteils enfermés en prison.
-Mm. Les orteils sont pas si indispensables, avait-il répondu en souriant.
-Merci d’essayer de me faire sourire. Mais pas aujourd’hui.
-On ne sait jamais…
* (Episode 10, saison 1)
Et puis, elle avait trouvé la fleur…délicatement posée sur le dossier et son visage s’était illuminé d’un sourire. Il aimait tellement la voir sourire…Il avait réussi à la faire sourire, à lui apporter un peu de réconfort, celui-là même qu’elle avait refusé quand il avait voulu lui en donner avec les mots. A son tour, son visage s’éclaira d’un sourire.
-Monsieur ?
La voix du vendeur le ramena à la réalité.
-Oui, je viens payer pour un plein d’essence, dit-il en désignant la voiture. Lincoln avait terminé et l’attendait, appuyé contre la voiture, du côté de la porte passager.
-20 Dollars, lui dit le vendeur.
Michael lui tendit un billet et sortit rapidement, ignorant le merci du vendeur.
Il s’approcha de son frère.
-On y va ? demanda t-il en ouvrant sa portière.
-Michael, tu as droit de me parler, de me dire ce qui va pas, lui dit Lincoln en retenant la portière.
-De quoi tu parles ?
-Sara…
Michael tira plus fortement sur la portière, obligeant son frère à s’écarter.
-J’ai pas envie d’en parler Lincoln, dit-il d’un ton sans réplique. Et puis on doit y aller.
Lincoln soupira et fit le tour, il grimpa à la place du conducteur et démarra.
-Michael, je sais que tu tiens plus à cette fille que tu ne le dis mais…je suis ton frère et si tu veux parler, je suis là…
-Merci, murmura Michael.
Sara avait quitté la station quelques minutes plus tôt, elle avait cherché pendant tout le trajet jusqu’à son appartement la présence d’une voiture suspecte qui la surveillerait mais rien…L’agent Scott l’avait prévenue, elle la surveillerait, elle la considérait comme complice dans cette évasion.
En se garant devant chez elle, en montant les escaliers jusqu’à son appartement, en pénétrant même dans son appartement, une désagréable impression la poursuivait, elle se sentait épiée, observé. Elle jetait des regards derrière elle mais il n’y avait personne…Elle se précipita dans la salle de bains et aspergea son visage d’eau fraîche…En se dirigeant vers la cuisine, elle remarqua le petit clignotant rouge sur son répondeur….un message….son pouls s’accéléra…se pouvait-il que ce message vienne de Michael…
La voix de son père calma vite les ardeurs de la jeune femme…
-Je vois que tu n’es toujours pas chez toi…bien, je voulais juste de rappeler le rendez-vous très important que nous avons à 14H, ne sois pas en retard, je t’en prie….
Sa voix s’étouffa dans une supplication… Sara s’imagina son père lui laissant ce message, au bord de la crise cardiaque, suppliant le ciel qu’elle ne rate pas ce fameux rendez-vous avec cet avocat…elle ne savait plus quoi penser de son père…
Elle se dirigea vers la cuisine et se prépara rapidement un sandwich et une tasse de café noir bien fort, elle avait besoin de se remettre les idées en place avant de rejoindre son père…La chaleur du liquide lui rapporta un peu de réconfort.
En quittant son appartement, cette désagréable sensation d’être observé la saisit à nouveau. Elle scruta les alentours, rien d’inhabituel…à part peut-être une voiture, noire, garée à quelques mètres de chez elle…on la surveillais ? Elle sourit, elle n’était pas dans un film policier !
Elle trouva rapidement le prestigieux cabinet de l’avocat que son père avait engagé. Son père l’y attendait, à peine fut-elle entrée qu’il se précipita à sa rencontre.
-Sara ! Je suis content que tu sois venu !
-Avais-je le choix ?
Son père lui adressa un sourire, évitant délibérément sa question, il lui donna le bras et l fit longer un grand couloir.
-Tu verras, James est un excellent avocat. Tu dois simplement lui dire que tu n’as pas laissé cette maudite porte ouverte et il te sortira de cette histoire en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
-Papa…
-Non, Sara, tu vas faire ce que je te dis et ensuite tu rentreras chez toi et tu chercheras du travail.
-Quoi ?!
Sara s’arrêta et se tourna vers son père, les yeux pétillants de colère.
-Quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore dit ?
-Pourquoi tu veux que je cherche du travail, qu’est-ce que tu as fait ?
Le gouverneur se mit à rire et reprit très vite une expression beaucoup plus sérieuse.
-Tu oses me demander ce que moi j’ai fait ?! Si tu as perdu ton travail c’est uniquement de ta faute !
-Tu mens…ils n’ont pas pu me mettre à la porte, c’est toi qui leur a demandé !
-Ma pauvre chérie…désolé de te décevoir, mais ton père ne contrôle pas le monde ! Tu as fait une erreur qui t’a coûté ta place, je vais faire en sorte que tu n’ailles pas en prison pour complicité alors au lieu de m’accuser de je ne sais quoi tu ferais mieux de m’adresser un peu plus de respect !
Sara ne répondit pas, bien sûr son père allait lui éviter la prison mais elle était persuadée qu’il lui cachait des choses.
Ils arrivèrent devant une porte sur laquelle était inscrit en grosses lettres dorées : Maître James ANDREWS.
-Tâche de faire bonne figure…lui murmura son père alors qu’il frappa à la porte.
Un homme leur ouvrit la porte, la cinquantaine, le cheveux grisonnant, de petite taille et le regard perçant. Lorsqu’il vit le gouverneur, son visage s’éclaira d’un sourire.
-Franck ! Mon ami ! S’exclama t-il.
Après s’être serré la main joyeusement, l’avocat se tourna vers Sara en souriant.
-Et vous devez être Sara ?
-En effet…
-Venez vous asseoir ! S’exclama James en leur désignant deux sièges.