TITRE : Douleur
OS centré sur Danny, D/L of course !
Disclaimer : les personnages de CSI NY ne m’appartiennent pas, je n’écris cette fic que pour mon plaisir.
Spoilier, enfin si on peut dire, cet OS serait ma version ou plutôt ma prolongation de l’épisode 4x11 : Child’s Play.
Danny quitta l’église et referma son manteau sur lui. Cette journée avait été cauchemardesque mais la douleur qu’il ressentait était toujours présente ce soir. La maman du petit Ruben n’avait pas voulu de son soutien. Il le comprenait. Il s’en voulait tellement et pourtant, au fond de lui, il savait pertinemment qu’il n’était pas responsable de ce qui était arrivé.
Il faisait froid, un vent glacial venait de se lever et balayait la ville. Il était presque vingt-deux heures et Danny n’avait pas envie de rentrer chez lui. Il ne voulait pas avoir à passer devant la porte close de l’appartement de son petit voisin en sachant qu’il n’était plus de ce monde. C’était au-dessus de ses forces.
Pourquoi la vie s’acharnait sur lui avec autant de force ? Tous les êtres auxquelles il tenait semblaient touchés d’une malédiction dont l’issue était fatale. La mort. Elle prenait plaisir à le détruire à petits feux. A emporter tout ce qui lui apporter un peu de bonheur, de joie. Sa vie ne se résumait qu’à douleur, perte, solitude…
Non. Pas tout à fait. Sans s’en rendre compte, ses pas l’avaient conduit dans une rue qu’il connaissait plus que bien. Il observa le petit bâtiment à quelques pas de lui. L’appartement de Lindsay. Il l’avait repoussé un peu plus tôt, il avait voulut être seul. Il adorait la facilité avec laquelle elle pouvait le comprendre. Elle était capable de comprendre qu’il avait besoin parfois d’être seul, elle ne se plaignait jamais. Elle était seulement là pour lui. Cela lui faisait un bien fou, il devait bien l’admettre.
Il se dirigea vers le bâtiment d’un pas léger. Il avait besoin de la voir, d’entendre sa voix, de sentir sa peau. Il voulait oublier, oublier cette maudite journée et Ruben. Le visage de l’enfant, son corps sans vie, des images qui le hantaient.
Il frappa doucement, peut-être était-elle déjà couchée ? Quelques minutes plus tard, il entendit le bruit d’une clé et la porte s’ouvrit. Lindsay fut surprise de le trouver là, elle pensait qu’il aurait préférer être seul et avait décidé d’attendre le lendemain avant de se rendre chez lui. Elle lui adressa un sourire.
Elle était vêtue d’une robe de chambre mauve et une faible lumière s’échappant du salon. Il devina qu’elle devait être devant un vieux film.
-Je te dérange ?
-Bien sûr que non. Entre.
Elle s’écarta légèrement et il pénétra dans le petit appartement. Des odeurs de vanille et de cannelle lui chatouillèrent les narines. Lindsay adorait faire bruler des bougies parfumés dans son appartement.
-Je voulais pas être seul et…tu es sûr que je ne te dérange pas.
Elle lui sourit à nouveau. Il adorait son sourire, cette fossette aux coins de sa bouche et ses yeux qui s’illuminaient.
-Ne dis pas de bêtises. Je t’offre un café ?
-Je veux bien.
Il la suivit dans la cuisine. Cette dernière n’était séparée du salon que par un petit bar, il aperçut la télévision.
-Charlie Chaplin ? demanda t-il.
-Oui, j’adore ces vieux films.
Il sourit. Il la regarda s’activer et quand quelques minutes plus tard, elle déposa une tasse de café fumante devant lui, il n’avait plus envie de ce café. Il voulait juste lui parler. Alors qu’ils se posaient sur le canapé, Lindsay éteignit la télévision et se tourna vers Danny. Il attrapa la main de la jeune femme et la serra doucement comme pour se donner du courage. Ses yeux s’embrumèrent.
-Il méritait pas de mourir. Il était si jeune.
-Je sais Danny. La vie est parfois injuste.
-J’ai l’impression que toutes les personnes qui m’approchent sont condamnés à y rester.
-Bien sûr que non Danny !
Elle passa une main sur sa joue, tendrement. Elle essayait de capter son regard mais il l’évitait. Il ne voulait pas craquer même si il savait que c’était peine perdue.
-Regardes moi ! S’exclama la jeune femme. Je t’interdis de penser une chose pareille, c’est complètement faux !
Il ne put retenir ses larmes plus longtemps et elle le prit dans ses bras, doucement. Il se laissa faire, sanglotant doucement dans ses bras, se laissant aller. Il en avait besoin.
-Sa mère me déteste. Elle avait confiance en moi.
-Ce n’est pas ta faute Danny. Elle a mal, c’est normal mais tu n’es pas responsable.
Il resta quelques minutes dans cette position, juste dans les bras l’un de l’autre. Cela lui fit un bien fou.
Elle déposa un doux baiser sur ses lèvres et se cala contre lui, faisant jouer ses doigts sur son torse. Danny caressait les cheveux de la jeune femme. Sa présence l’apaisait, il avait bien fait de venir.
Lindsay avait l’impression de ne pas beaucoup aider Danny. Elle n’était pas douée pour ce genre de situation, elle imaginait parfaitement la douleur que pouvait ressentir Danny. Elle avait vécue beaucoup de choses douloureuses dans sa vie et Danny aussi, parfois elle se demandait si ce n’était pas se passer commun et douloureux qui les avaient rapprochés. Soudain, elle ne sentit plus ses caresses et releva la tête. Il s’était endormi. Elle sourit, il avait l’air tellement paisible. La douleur, elle connaissait. Il allait avoir besoin de sa présence. Il ne pourrait jamais oublier, jamais. Mais il allait devoir apprendre à vivre avec.
La douleur est un tunnel sans fin que seul le temps permet de soulager…
THE END