Halloween(enquête)

Hello,
Je vous livre une petite fic, écrite il y a quelques temps, après une très longue nuit de travail...alors, est-ce l'effet du manque de sommeil combiné à celui de la pleine lune...allez savoir...
Donc c'est une petite enquête menée par Danny (bien sûr), Don et Hawkes...

N'hésitez pas à me dire si je continue ou si


Disclamer : Les personnages de CSI NY ne m'appartiennent pas...heureusement pour eux.

Remarque : trop sérieux s'abstenir...trop rationnel aussi...

Halloween

Chapitre 1


Ce petit matin gris d’octobre était on ne peut plus banal. Une légère brume s’élevait de l’Hudson et le quartier semblait se réveiller doucement. Danny Messer et Sheldon Hawkes avançaient tranquillement cherchant des yeux l’adresse où ils étaient attendus. Au détour de la 19ème rue, ils découvrirent enfin les voitures de police qui attendaient leur arrivée. Le Lieutenant Don Flack vint immédiatement à leur rencontre et leur laissa à peine le temps de descendre de leur voiture.
- C’est bizarre! Super bizarre même! commença t-il sans préambules.
- Non, nous c’est Sheldon et Danny! Content de te voir aussi, lui rétorqua Danny.
- Arrêtes j’te dit! Il faut que vous voyez ça! Parce que sinon, vous allez me prendre pour un cinglé!
- C’est déjà fait, si tu veux le savoir.
Don jeta aux deux experts un regard noir et les précéda dans la petite maison. A l’intérieur, tout semblait en ordre, rigoureusement en ordre, parfaitement rangé et immaculé.
- Hé Don ? Puisque sa femme de ménage viens de perdre un client, tu devrais l’engager!
- La ferme Messer!
Le salon, comme le reste de la maison, était décoré avec soin, des fleurs fraîches disposées ça et là donnaient à l’ensemble de la chaleur, de la vie. Par contre, la jeune femme étendue sur le canapé était on ne peut plus morte. Pourtant, au premier coup d’œil, on aurait pu la croire endormie si ce n’était la pâleur extrême de son visage. Aucune marque visible sur son corps ne donnait un indice sur la cause de son décès.
- Un empoisonnement ? hasarda Sheldon en désignant les deux verres et la bouteille de vin sur la table basse.
- Je crois pas, repris Don en soulevant à l’aide de son stylo une mèche de cheveux châtains de la victime.
Les deux experts découvrirent à leur tour ce qui avait mis Don dans un était pareil:dans le cou, juste au niveau de la jugulaire, deux petits trous bien ronds. Danny et Sheldon échangèrent un regard perplexe.
-Si c’est une plaisanterie, elle est de mauvais goût, lança Danny.
-Est-ce que j’ai une tête à plaisanter? rétorqua Don.
Danny leva les yeux vers son ami près à lui renvoyer une réponse acerbe mais l’expression qu’il lu dans son regard, l’en dissuada.
- T’as raison, c’est bizarre, reprit t-il.
- Je dirais même plus, c’est très bizarre, il n’y a pas une seule goutte de sang, constata Sheldon.
- Tu ne pense quand même pas à ce que je pense? demanda Danny.
- Avec ton esprit tordu, je ne sais pas à quoi tu penses mais moi, je crois que cette fille a été vidée de son sang, continua Sheldon.
- Comme un …
- … Un vampire! Oui! C’est ce que je disais depuis le début, mais bien sûr, moi je suis pas un scientifique, alors ce que je dis tout le monde s’en fout, s’énerva Don.
- Je veux bien admettre qu’Halloween c’est ce soir, mais j’te signale que les vampires ça n’existent pas, reprit Danny.
- Voilà la preuve que si et tant que tu n’auras pas une explication qui tienne debout, je crois que je vais ressortir mon crucifix et mes gousses d’ail, termina Don.
Sur ce, il laissa les deux experts au milieu du salon et retourna voir ses hommes qui interrogeaient les voisins.
- Qu’est ce que tu en penses? demanda Danny à son collègue.
- Pour l’instant, il faut qu’on se contente des preuves scientifiques, répondit Hawkes.
- C’est pas à Mac que je le demande, c’est à toi Sheldon. En ton âme et conscience, qu’est ce que tu en penses ?
- Sincèrement, je le répète, cette histoire est très bizarre.
Pendant que Sheldon se concentrait sur le corps, Danny s’intéressa à la bouteille de vin.
- Château Mouton Rothschild, vin de Pauillac, 1855, c’est une bonne année ?
- Tu plaisantes ?S'étonna Hawkes
- Non, je lis, c’est ce qui est écrit sur l’étiquette.
Hawkes arracha quasiment la bouteille des mains de Danny et l’observa attentivement.
- T’as pas répondu à ma question! insista Danny.
- Lindsay a raison quand elle dit qu’elle doit refaire toute ton éducation. C’est un vin exceptionnel, un vin français, un grand cru de Bordeaux.
- C’est pas parce que c’est un vin français que c’est forcément un bon vin! Il existe des très bon vins américains ou italiens par exemple.
- Ah bon! Cites-moi en un.
-… J’sais pas moi… Budweiser ?
- Arrêtes! Tu t’enfonces. On devrait peut-être échanger? Tu prends la jolie fille et moi la bouteille de vin?
- Non, je pense qu’on va rester comme ça. D’abord, elle est un peu trop « froide » pour moi et ensuite je vais pas manquer l’occasion d’épater Lindsay.
Chacun retourna donc à ses occupations premières. Danny saisit délicatement un des verres par le pied et l’observa dans la lumière de sa lampe.
- Il y a des traces de rouge à lèvres…on dirait le même que la victime… A propos, l’agent Mulder ne nous a même pas dit comment elle s’appelait!
- Anne Summers! lança Flack depuis l’autre bout de la pièce.
- Comme dans Buffy? continua Danny.
- Parce que tu connais cette série, toi? demanda Don.
- J’ai surtout aimé le pilote, lui répondit Danny.
- Je pense que notre victime a du griffer son agresseur, il y a de la peau sous ses ongles, reprit Hawkes.
- Voilà une piste sérieuse! Et toi? Les voisins t’ont appris des trucs intéressants?
- Mademoiselle Summers avait 28 ans, elle était consultante dans un boite de pub, elle était propriétaire de sa maison. Elle vivait seule mais, d’après sa voisine et amie, elle rencontrait des hommes sur internet.
- Et hier? Elle avait rendez-vous avec un homme?
- Apparemment oui. Mais d’habitude, elle lui raconte tout seulement le lendemain. Elles comparent leurs conquêtes.
- On va emporter son ordinateur, on retrouvera sûrement des traces des e-mails qu’ils se sont envoyés, continua Danny.
Ils terminèrent leur travail, emballant et étiquetant tout ce qui pouvait représenter un indice. Une fois le corps parti pour la morgue, Hawkes insista quand même pour reboucher et emballer la précieuse bouteille.

Une petite suite...

Chapitre 2

L’effervescence régnait dans la salle d’autopsie quand Danny et Sheldon rejoignirent le Dr Sid Hammerback. Celui-ci les accueillit avec un sourire énigmatique.
- Vous avez des infos pour nous Sid? demanda Danny.
- C’est bizarre, très bizarre! dit le médecin légiste.
- Non, ça, c’est la réplique de Sheldon! répliqua Danny.
- Qu’est ce que vous dites? questionna Sid.
- Rien, c’est juste qu’Hawkes ne sait dire que ça depuis des heures, c’est fatigant à force, alors si vous vous y mettez aussi, je crois que je démissionne.
- Vous ne devriez pas, car ce cas est intéressant, extrêmement intéressant.
- On vous écoute…
- Cette jeune personne, très jolie au demeurant, n’a plus une seule goutte de sang dans son organisme, elle a subit une exsanguination totale. C’est ce qui l’a tuée. Son cœur s’est arrêté de battre faute d’avoir quelque chose à pomper.
- Une idée de l’instrument utilisé?
- Faute d’une meilleure explication, je dirais une sorte de pompe. Regardez autour de la plaie, il y a eu un phénomène d’aspiration, lança Sid en replaçant ses lunettes de son nez.
Les deux experts se jetèrent un regard entendu, puis Danny demanda:
- Une pompe comme en utilisent les gars des pompes funèbres pour préparer un corps pour la conservation?
- Non, les trous sont trop petits, ou alors il y a une nouvelle machine sur le marché et je ne suis pas au courant, ce qui m’étonnerai beaucoup. Mais, il y a peut-être quelque chose qui peut vous mettre sur la piste : autour de la plaie, j’ai prélevé une substance, continua Sid en tendant à Danny un petit sachet.
- Quoi comme substance ?
- Il faut aussi que je fasse votre travail?
- Non, on va s’en occuper. Mais l’heure de la mort, par contre, c’est votre travail, non?
- En effet, et je peux vous dire que le cœur de cette demoiselle s’est arrêté de battre cette nuit vers 1h du matin.
- Merci infiniment Sid, termina Sheldon.

Chapitre 3

Danny s’attaqua aux verres qu’ils avaient rapporté de la maison d’Anne Summers. Il avait déjà effectué les prélèvements A.D.N. qu’il avait envoyé à Adam Ross. Il entreprit de relever les empreintes. Très vite, il se rendit compte que sur le verre où il avait retrouvé le rouge à lèvres de la victime, il n’y avait que les empreintes d’Anne Summers. Sur l’autre verre, il ne pu rien retrouver, pas une seule empreinte.
Il entreprit d’analyser le vin restant dans les verres, mais il ne retrouva aucun poison. Ce qui confirmait les résultats de l’autopsie, Sid n’ayant décelé aucun poison dans l’organisme de leur victime.
Un peu dépité, Danny rejoignit Sheldon qui s’était finalement réservé la bouteille de vin.
- Alors ! Du nouveau ? commença t-il.
- Ce vin est une pure merveille! répondit Hawkes.
- Tu l’as goûté ???
- J’allais pas passer à côté d’une occasion pareille. C’est certainement la dernière fois que je verrais une telle bouteille.
- T’as pas intérêt que Mac apprennes ça !
- C’est lui qui a voulu qu’on y goûte!
- Tu te fout de moi?
- Pas du tout!
- Et si le vin est empoisonné?
- J’avais vérifié avant.
- Et si c’est un truc nouveau… indétectable… qui tue au bout de quelques heures?
- Alors, on mourra heureux!!!
- Vous êtes des grands malades! Vous êtes au courant?
- Oui! Mais des malades connaisseurs!
- Et avec tout ça, t’as pas eu le temps de bosser!
- Perdu…J’ai relevé une empreinte…mais qui ne nous mène à rien.
- Comment ça à rien?
- L’empreinte est celle d’un négociant en vin…
- Et?
- …Cet homme a été tué en 1969!
- Qu’est ce qui s’est passé?
- Son magasin a été cambriolé une nuit. Le voleur a pris 12 bouteilles de grands crus …dont six de Mouton Rothschild.
- Et le propriétaire a surpris le voleur?
- Non, quand il a découvert que ses plus beaux trésors avaient disparus, il a eu une crise cardiaque. Il avait 92 ans.
- Une idée du voleur?
- Aucune! Il n’y avait pas d’indices, pas d’empreintes, rien. C’est une affaire classée.
- Nous, ça nous avance pas non plus.
- Pas vraiment, mais moi, j’ai passé un super moment!
- C’est bien ce que je disais, t’es un grand malade!
Adam Ross fit son entrée dans le labo, les cheveux complètement ébouriffés.
- Vous voulez ma mort ou quoi? commença t-il immédiatement.
- Qu’est ce qui t’arrives? demanda Danny.
- Les prélèvements A.D.N. que vous m’avez envoyés…ils sont presque tous dégradés…
- Comment ça dégradés?
- Les cellules épithéliales sous les ongles de la victime, elles sont si abîmées que je suis même pas sûr que c’est d’origine humaine. Tout ce que je peux dire, c’est que celui à qui elles appartiennent est de sexe masculin.
- Comment elles ont pu être dégradées? On vient de les prélever sur la victime?
- J’en sais rien moi!!!
Danny et Sheldon échangèrent un regard de plus en plus perplexe.
- Et le reste des prélèvements? reprit Danny.
- J’ai retrouvé l’A.D.N. de la victime sur le prélèvement que tu as fait sur son verre, mais sur l’autre verre, c’est la même chose…trop dégradé.
- Mais c’est pas possible! Qu’est ce que t’as fait dans ton labo?
- Mais, moi, j’ai rien fait, c’est vous! Quand Mac…
- Et la substance que Sid a retrouvé? coupa Sheldon.
- Là encore, merci les mecs!
- Qu’est ce qui y’a encore?
- La substance c’est de la salive mais là aussi c’est trop dégradé pour que je puisse aboutir à quelque chose de concluant. Je sais pas par où vous êtes passés avec vos prélèvements, mais quand Mac va être au courant, je veux pas être dans les parages! termina Adam avant de rejoindre son labo d’un pas traînant.
Danny et Sheldon restèrent silencieux un instant, ne pouvant donner du poids à la seule hypothèse qui semblait se présenter à eux.
- En tout cas, c’est pas moi qui vais le dire à Mac, reprit Danny.
- Moi non plus!
- Il te reste pas encore un peu de vin pour l’amadouer?
- Non, on a tout terminé.
- Dommage pour toi…
- Pourquoi ça devrait être moi?
- Parce que ça sera pas moi!…
- Qu’est ce qui vous arrivent? demanda une Lindsay visiblement épuisée.
Danny et Sheldon échangèrent un regard entendu.
- Rien du tout, on discutait pour savoir à qui s’était le tour de nettoyer le labo…
- Et?
- C’est à Sheldon. Mais toi, tu as du nouveau? demanda immédiatement Danny sans laisser le temps à Hawkes de dire quoi que ce soit.
- J’ai épluché l’ordinateur de votre victime, et ça m’a épuisé… Je sais pas comment faisait cette fille, elle avait une vie très « active ».
- « Active » comment?
- Extrêmement active. Cette fille a rencontré plus d’hommes en un mois que je n’en ai rencontré durant tout ma vie…
- Tu vois que cette fille n’était pas aussi « froide » que tu le pensais, murmura Sheldon à l’oreille de Danny.
- Et ses derniers mails? demanda Danny sans prêter attention à ce que Hawkes venait de lui dire.
- Elle avait rendez-vous avec sa dernière conquête hier soir dans un restaurant de Long Island, le Regina.
- T’as une idée de son nom?
- Non, je vous ai laissé quand même un peu de boulot, parce que moi, je suis épuisée.
- On se voit quand même ce soir? demanda Danny.
- Faut d’abord que je me repose…termina Lindsay en quittant à son tour le labo.
- Qu’est ce que t’en penses? reprit Danny.
- Je pense que tu vas passer la nuit tout seul, lui répondit Hawkes.
- C’est définitif, c’est toi qui va dire à Mac que les prélèvements sont dégradés!
- Et si on allait faire un tour au Régina d’abord, t’as pas faim?
- Tu sais très bien que j’ai toujours faim, mais c’est pas comme ça que tu vas te défiler, termina Danny.

elle est trop bien ton histoire

Merci johnshep...voilà la suite...

Chapitre 4

Au Regina, tout était parfaitement calme. Le restaurant affichait pratiquement complet pourtant, à l’intérieur, il y régnait une douce quiétude. Pas d’éclats de voix, pas de clients impatients, de serveurs énervés. Le décor chaud et raffiné donnait à l’endroit une ambiance discrète et romantique.
- Arrêtes de baver, dit Hawkes à Danny en souriant.
- Il faut à tout prix que j’emmène Lindsay ici, répondit Danny.
- N’y penses pas, c’est au-dessus de tes moyens !
- Tu crois ?
- J’en suis sûr.
- Pourquoi? T’as déjà mangé ici ?
- Une fois et il m’a fallut des mois d’heures sup. pour éponger ma dette !
- Et ça valait le coup au moins ?
Sheldon sourit en se remémorant sa soirée inoubliable. Il n’eut pas à répondre à Danny pour se faire comprendre.
- Alors, à moi les heures sup.!!!lança Danny.
- Je suis désolé, Messieurs, mais nous sommes complets ce soir, coupa le Maître d’Hôtel qui venait à leur rencontre.
- Ca tombe bien, on est pas là pour ça, lui répondit Danny.
- Qu’est ce que je peux faire pour vous ?
- On voudrait des infos, dit Sheldon en sortant sa plaque.
- Je suis toujours heureux d’aider la police, dit le Maître d’hôtel en exhibant un sourire parfait.
- Est-ce que vous connaissez cette jeune femme, reprit Danny en sortant la photo d’Anne Summers.
- Elle est venue hier soir mais je ne connais pas son nom.
- Elle était avec quelqu’un ?
- Oui, avec un de nos meilleurs client !
- Vous connaissez son nom, alors !
- Bien sûr, elle était avec Mr Stocker.
- « Stocker », vous savez son prénom? demanda Sheldon de plus en plus intéressé.
Le Maître d’Hôtel réfléchit un instant puis reprit :
- En fait, non! Nous l’appelons juste Mr Stocker.
- Vous avez gardé son reçu de carte de crédit ?
- Mr Stocker paye toujours en liquide.
Danny et Sheldon échangèrent un regard un peu déçu, puis Danny reprit:
-Si il vient ici souvent, vous devez discuter avec lui, il vous a peut-être dit où il habitait?
- Mr Stocker est très discret…mais je sais où il vit…
- Où? demandèrent d’une seule voix Sheldon et Danny.
- Un peu plus loin sur la 6ème rue. Une grande maison, très…austère…je dirais. Vous ne pouvez pas la manquer, termina le Maître d’hôtel.


Chapitre 5

Danny et Sheldon quittèrent à regrets la douce chaleur du restaurant. Dehors, la nuit était tombée, un vent violent s’était levé, apportant avec lui d’énormes nuages noirs qui déversaient avec force, une pluie glacée. Ils avaient regagnés en hâte leur voiture et roulaient lentement sous la pluie battante. Une fois dans la 6ème rue, ils cherchèrent la maison qui les intéressait, quand soudain, elle apparue. Les deux experts surent immédiatement qu’ils avaient trouvés ce qu’il cherchaient. Alors que toutes les maisons de la rue semblaient construites sur le même plan, celle de leur suspect était on ne peut plus différente. Deux tours surplombées d’un toit d’ardoise, encadraient une porte d’entrée monumentale en bois sculpté. Des volets qui avaient connus des jours meilleurs battaient contre la façade au rythme du vent violent.
- A quoi tu penses? commença Sheldon.
- On dirait la maison de la Famille Adams, répondit Danny.
- Tu crois qu’on est au bon endroit ?
Danny observa, une nouvelle fois, les alentours pour confirmer ce qu’il savait déjà.
- Je suis sûr que c’est là!
- On devrait peut-être appeler Flack?
- Il va se pointer avec son flingue et ses balles en argent…
- Les balles en argent c’est pour les loup-garous!
- Autant pour moi…On est même pas sûr que ce type soit notre suspect…mais on sera peut-être pas trop de trois…
- Je l’appelles, termina Hawkes.
Pendant ce temps, Danny scruta la maison d’un œil inquiet. Il ne croyait pas à toutes ces histoires mais, à bien y regarder, cette maison donnait la chair de poule.

Chapitre 6

En attendant Don Flack, Danny et Sheldon restèrent un long moment silencieux. Chacun tentant de mettre de l’ordre dans ses idées, chacun tentant de trouver LA réponse la plus probable, la plus plausible, la plus scientifique. Mais, malgré leurs réflexions, ils en revenaient toujours au même point.
- Tu ne crois quand même pas ??? commencèrent t-ils ensemble.
- Croire quoi? demanda Sheldon.
- Tu sais bien…cette fille vidée de son sang…deux trous dans le cou…de la salive…ça te rappelle quelque chose quand même ?
- Bien sûr ! Mais c’est pas possible !
- On est à New York…tout est possible…
Un coup fût frappé à la vitre de la voiture et les deux experts sursautèrent.
- Alors, les fillettes ! On a la trouille ? demanda un Don Flack hilare.
- Tu devrais pas risquer ta vie bêtement, lui lança Danny en finissant de baisser sa vitre.
- Regardes un peu derrière toi! renchérit Sheldon.
Don se retourna lentement et leva les yeux vers la maison. La pluie et le vent avaient enfin cessé et une brume épaisse descendait doucement sur la ville. Le toit de la maison commençait déjà à disparaître sous le brouillard.
- D’accord, cette maison n’a pas l’air très … accueillante mais bon…
- T’en as mis du temps, le coupa Danny.
- J’ai bossé, mon vieux ! J’ai fait des recherches et je peux te dire que, officiellement, cette maison est inhabitée depuis plus de quatre vingt dix ans…
- Elle a l’air inhabitée ? rétorqua Danny.
Les trois policiers jetèrent un œil aux lumières qui filtraient à travers les lourds rideaux foncés.
- J’ai dis « officiellement » . Je peux même te dire que le dernier propriétaire s’appelait Bram Stocker et il est mort en 1912.
Danny et Sheldon échangèrent un regard entendu.
- T’as bien dit « Bram Stocker »? demanda Danny.
- Oui, t’as bien entendu…tu sais comme l’auteur de « Dracula »!
- C’est bien ce que je disais, cette affaire est bizarre, très bizarre, reprit Sheldon.
- Vous allez quand même pas me dire que vous croyez à ces histoires! lança Don moqueur.
- Parce que toi, t’y crois pas ! lui rétorqua Danny. C’est pas toi, ce matin, qui était tout…paniqué ?
- Y’a que les imbéciles qui changent pas d’avis ! répondit Don en se tournant légèrement vers la gauche pour jeter un œil à la maison.
Le lampadaire tout proche refléta alors la petite croix en argent qui pendait à son cou.
- Tu peux me dire ce que c’est de ça ? interrogea Danny en désignant la croix.
- Quoi! Je suis catholique ! Tu le savais pas!
- A d’autres s’il te plait!
- Bon… si on y allait ! les coupa Sheldon.
Les trois policiers s’avancèrent lentement vers la maison en levant les yeux vers la porte monumentale.
- Si on attendait les renforts? hasarda Don.
- Qui est ce que tu veux comme renforts : Buffy ? lança Danny.
- C’était juste une proposition, reprit Don.
En silence, ils montèrent les quelques marches et se retrouvèrent plus vite qu’ils ne l’aurait voulu juste devant la porte. Don jeta un dernier regard derrière lui et envoya un coup de coude dans les côtes de Danny.
- Ca va pas ! T’es malade !
- Regardes, murmura t-il en désignant le ciel.
Le brouillard, au loin, se fit moins dense, pour révéler une lune pleine et entière qui semblait les narguer. La bouche soudain sèche, ils se jaugèrent du regard tentant de déterminer lequel allait sonner.

Suite et fin...

Chapitre 7

      Un gros « dong » se fit entendre et résonna à travers toute la maison quand Sheldon se décida enfin à appuyer sur le bouton. Ils retinrent leur souffle pendant un temps qui leur parut infini, jusqu’à ce que l’immense porte s’entrouvre en grinçant. Un homme grand, les cheveux foncés coiffés en arrière, vêtu d’un pyjama et d’une robe de chambre en soie se tenait juste devant eux et leur souriait.
      - Messieurs ! Que puis-je faire pour vous ? leur demanda t-il d’une voix suave.
      - Police de New York, Monsieur Stocker, nous aurions quelques questions à vous poser, commença Flack d’une voix mal assurée.
      - Bien sûr, Messieurs, entrez, je vous en prie.
      Les trois policiers échangèrent un regard inquiet mais finalement, ils acceptèrent l’invitation et pénétrèrent à l’intérieur de la maison. Le plafond, très haut, était recouvert de moulures et de dorures, le sol de marbre résonnait sous les pas du propriétaire des lieux, juste en face de la porte, un escalier monumental tout en bois sculpté semblait inviter les visiteurs vers le premier étage. Mr Stocker précéda ses hôtes vers un petit salon juste à droite de la porte.
      - Je peux vous offrir quelque chose ? demanda Stocker dans un sourire.
      - Si vous y tenez, répondit Sheldon complètement hypnotisé par la beauté des lieux.
      Pendant que Stocker partait à la recherche d’un rafraîchissement, Danny s’approcha des tableaux qui ornaient les murs. Il se retourna aussitôt, incrédule.
      - Picasso, Matisse, Monet…j’en reviens pas! c’est pas possible! C’est quand même pas des …
      -…Si ! Ce sont des vrais. Je vois que vous êtes un connaisseur…faites-moi aussi le plaisir de goûter mon vin…c’est une pure merveille…mais malheureusement, il ne m’en reste presque plus…reprit Stocker d’une voix envoutante.
      Il déposa son plateau sur la table basse et entreprit de verser le vin dans les verres. Sheldon s’approcha pour apercevoir la bouteille. Il releva la tête et lança à ses compagnons un regard affolé.
      - Château Mouton Rothschild 1855, vous m’en direz des nouvelles, reprit Stocker qui ne semblait pas avoir remarqué la panique d’Hawkes.
      - Mr Stocker, pouvez-vous nous dire ce que vous faisiez hier soir, vers une heure du matin, dit Flack en s’éclaircissant la voix.
      - Vers une heure, dites-vous…eh bien, je crois que je dormais, répondit Stocker tranquillement.
      - Y-a t-il quelqu’un pour confirmer ? demanda Danny.
      - Malheureusement, je vis seul…mon père est décédé il y a bien longtemps maintenant et je n’ai pas eu le bonheur de trouver une compagne pour briser ma solitude…et, l’âge venant, je ne pense pas que je trouverai…
      - Vous semblez encore bien jeune! lança Sheldon en examinant discrètement le visage de leur hôte.
      Pas un seul cheveux blanc, pratiquement aucune ride ne venait marquer ce visage énigmatique sur lequel se dessinait un sourire charmeur.
      - Vous savez, les apparences sont parfois trompeuses…
      - Pouvez-vous nous dire si vous connaissez une certaine Anne Summers?
      - …Hum!…je ne crois pas, répondit Stocker calmement.
      - Mr Stocker, je penses que vous allez devoir nous suivre au poste…commença Don.
      - Je ne comprends pas pourquoi!
      -Il semble que vous soyez la dernière personne qui ai vu cette jeune femme, Mlle Summers, reprit Danny.
      - je vous dit que je ne connais pas cette femme!
      - Il semblerait qu’un témoin vous ai vu ensemble hier soir, lança Danny tandis que Don s’approchait de leur suspect.
      Une lueur passa dans les yeux de Stocker. Apparemment sans aucun effort, d’un revers de la main, il asséna un coup à Don qui s’éleva dans les airs et exécuta un acrobatique vol-plané et heurta  violemment le mur à trois mètres de là. Danny et Sheldon s’assurèrent rapidement que leur ami n’était qu’assommé tout en sortant leurs armes.
      - Ne faites pas un pas de plus, tenta Danny d’une voix mal assurée.
      - Qu’est ce que vous allez faire si je fais un pas de plus?
      Joignant le geste à la parole, Stocker, un sourire radieux aux lèvres, découvrant ainsi ses canines aiguisées, s’avança résolument vers les deux experts. Instinctivement, ils tirèrent…une balle…deux balles…trois balles…Ils vidèrent tous les deux leurs chargeurs ce qui fit à peine reculer Stocker. Une fois la fusillade terminée, Stocker les observa à travers la fumée des coups de feu d’un regard envieux.
Pris au dépourvu, les deux experts ne purent esquisser aucun geste tandis que Stocker s’avança avec une rapidité stupéfiante vers eux. Immédiatement, il se concentra sur Sheldon, le saisissant à la gorge d’une main, il le plaqua contre le mur et le souleva sans effort. Les pieds de l’expert touchaient à peine le sol.
      Danny se précipita pour tenter de venir en aide à son ami, mais, comme si il se débarrassait d’un insecte, Stocker, d’un simple revers de la main l’envoya valdinguer à travers la pièce pour retomber lourdement sur la table basse dans un fracas de verre et de bois brisés.
      Débarrassé des indésirables, Stocker pu se consacrer entièrement à sa nouvelle proie. Dans le sourire avide de son agresseur, Sheldon pu apercevoir ses canines effilées qui se rapprochaient dangereusement de son cou. Désespérément, Hawkes tenta de toutes ses forces de repousser Stocker mais malgré ses efforts, l’expert ne semblait pas de taille à lutter. Il ferma les yeux pour ne pas voir la bouche du monstre qui allait le tuer.
      Puis, il y eut un grand cri, un cri de rage…Sheldon rouvrit les yeux et se retrouva avec Danny le visage à quelques centimètres du sien. Les deux experts se regardèrent un instant autant surpris l’un que l’autre puis ils baissèrent tous les deux les yeux.
      Danny tenait fermement une des pattes de la table basse qui s’était brisée sous son poids. Le pieux ainsi formé s’était arrêté à quelques millimètres du torse de Sheldon. Danny s’écarta légèrement, puis fixa le petit espace entre eux…Là, par terre, juste à leurs pieds, un petit tas de cendres.
      Il fallut un instant pour que les deux policiers reprennent leurs esprits et commencent à comprendre ce qui avait pu se passer. Alors que Don Flack reprenait lentement conscience en grognant, Danny rompit le silence :
      - Y’a peut-être de l’A.D.N. là dedans ! Je me charge de faire les prélèvements mais c’est toi qui le dit à Mac!
      - Non ! T’as pas oublié que c’est moi qui doit faire le ménage et donc c’est toi qui raconte tout à Mac!
      - Non! Toi!
      - Non! Toi!
      - Non! Toi!
      Les grognements de Don se firent plus sonores. Les deux experts se lancèrent encore un regard puis Danny finit par dire :
      - Et si c’était Don qui racontait tout à Mac???


Happy Halloween à toutes et à tous...
     

J'aime beaucoup !!! Continue !!!!!!!!!!!

trop bien ta fic, j'ai adore danny et flack qui n'ose pas dire a mac que le tueur était un vampire et qui décident de filer le bébé a don.