Smac et DL : *Peinture ensanglantée* Auteur Kibbs

je remets ici le meme blabla

Avec l'autorisation de l'auteur (que beaucoup d'entre vous connaissent déjà ) et l'autorisation des autorités compétentes

je poste une Fic écrite par Kibbs ...

il va de soi que je n'ai changé aucun mot ...meme pas une virgule... meme si je suis un peu "beta ( lectrice) " sur les bords....

voilà pour toutes celles qui aiment le Smac et le DL...Régalez-vous

chapitre 1

Le bruit du biper réveilla Lindsay en sursaut. Même si elle adorait son boulot, jamais elle ne se ferait à ces réveils brutaux. Encore à moitié dans les vapes, elle avala un jus d’orange et sortit précipitamment de chez elle.

Le bruit des sirènes et les gyrophares finirent de la réveiller tout à fait. Elle se dirigea tout de suite vers Mac, qui interrogeait un policier et qui lui fit signe d’entrer dans le vestiaire. Elle obéit, et pénétra dans les vestiaires masculins de la salle de sport du quartier. Une forte odeur âcre la fit grimacer, mais ce ne fut rien à côté du spectacle qu’elle découvrit. Du sang recouvrait la majorité des murs, comme une fresque géante, et les nuances de rouge laissaient apparaître l’image d’un petit garçon.
Lindsay hésita un moment, sidérée par ce qu’elle voyait, quand une main rassurante se posa sur son épaule, ramenant la jeune experte à la réalité.
« Ça va aller ? » Lui demanda gentiment Stella.
« Euh, oui, c’est juste... J’ai l’impression de voir un garçon...
_C’est le cas. Celui qui a fait ça est peut-être un artiste.
_Ou il se prend pour un artiste. » Affirma Mac en rejoignant les deux femmes qui commençaient à déballer leurs affaires.
« Qu’est-ce que vous avez apprit, Mac ? » Demanda Stella en prenant les photos.
« Pas grand-chose. C’est le gardien qui a découvert la pièce en venant faire le ménage ce matin. La salle de sport était fermée pour le week-end, personne n’a rien vu ou entendu. »

Mac observa quelques instants le mur, partagé entre le dégoût et la colère. Comment un homme pouvait étaler ainsi son « œuvre » ? Gardant pour lui ses réflexions, il sortit son matériel avant de s’approcher d’un coin de la pièce. Il préleva un échantillon du sang et l’analysa. Au même moment, Lindsay revint vers eux et montra un sachet dans lequel Mac et Stella purent voir une serrure forcée.
« C’est sans aucun doute une effraction. » Déclara Lindsay.
Elle tourna ensuite la serrure et pointa une partie noircie.
« C’est de la poudre. Notre homme a peut-être cherché à forcé la serrure, et comme il n’a pas réussit, il l’a faîte exploser.
_Ç’est plutôt radical. » Observa Stella.
« Il y a pas mal de litres de sang sur ces murs, ça n’a pas vraiment dût être discret de se promener avec.
_Sans compter qu’il avait une arme... Avec un peu de chance, quelqu’un aura vu quelque chose.
_Je vais voir si l’arme est dans les parages.
_Et moi je continue de chercher des empreintes. J’en ai déjà deux identiques : une sur un banc et l’autre au pied du mur.
_Bon courage. » Déclara Lindsay en quittant son amie.
Stella lui souri et se tourna vers Mac. Elle n’avait pas remarqué qu’il l’avait laissé avec la jeune recrue pour retourner voir le mur. Il était accroupi et semblait plongé dans une profonde réflexion. Stella s’approcha doucement et posa une main sur le dos de son supérieur. Comme il ne réagissait pas, elle s’agenouilla à côté de lui, sans bouger sa main, et tenta de comprendre ce à quoi il pensait.
« Mac ?
_Nous avons un gros problème.
_... Lequel ? »

Mac la regarda enfin, et ses yeux plongèrent immédiatement dans le regard émeraude de la scientifique. Il s’obligea à garder une expression neutre malgré la bouffée de tendresse qui l’envahit en voyant son regard interrogateur, et se retint de ne pas caresser son visage, alors qu’elle tentait vainement de sonder son esprit.
« C'est dramatique à ce point?
_Ce sang n'est pas humain.

à suivre...

chapitre 2

Les résultats des analyses en mains, Stella marchait droit devant elle, sans faire attention. Elle n’arrivait pas à en revenir... Perplexe, elle tourna brusquement dans le couloir quand deux mains la stoppèrent net dans son élan. Surprise, elle releva les yeux et vit Hawkes qui relâchait la prise qu’il avait sur les épaules de la scientifique.
« Je suis désolé, mais c’était ça ou un sacré choc.
_C’est pas grave, je ne regardais où j’allais..
_Quelque chose ne va pas, Stella ?
_Pardon ?
_Tu as l’air complètement ailleurs.
_Oh... Ne fait pas attention.
_Très bien. Qu’est-ce que c’est ? » Demanda l’ancien légiste.
« Les résultats du sang retrouvé sur la scène du crime.
_Tu es sur l’affaire de la peinture ensanglanté ?
_Oui. La peinture ensanglanté ?
_C’est comme ça que les médias l’ont appelés.
_Je vois. Bon, je dois voir Mac, tu sais où il est ?
_Au labo.
_Merci. »
Elle se dirigea donc vers les labos, mais son supérieur n’y était pas. Elle soupira et appela l’ascenseur.

Elle allait entrer mais la voix enjouée de Lindsay l’en empêcha.
« Stella ! La balle qui a fait exploser la serrure a été retrouvée. On recherche un 38mm! mais les empreintes n'ont rien données... Vous allez bien ?
_Oui, oui. C’est du bon travail, Lindsay.
_Mais... ?
_Mais rien, on a les analyses de sang, tenez. »
Stella confia le dossier et Lindsay le parcouru des yeux. Elle fronça immédiatement les sourcils et regarda de nouveau Stella, pour confirmer ce qu’elle avait lu.
« C’est du sang canin ???
_J’ai aussi était surprise. Vous avez vu Mac ?
_Non, mais... »
La sonnerie d’un portable les interrompit et Stella décrocha.
« Bonasera ?
_.........
_Très bien, on arrive. »
Elle raccrocha.
« Mac nous attend dans son bureau, il a du nouveau. »

Les deux femmes pénétrèrent dans le bureau de leur supérieur après avoir frappé. Il était au téléphone et semblait contrarié. Après une petite minute, il raccrocha et donna un dossier à Stella.
« Le visage représenté sur ce mur est celui de Kevin Dubois. Il a 8 ans et a disparu il y a cinq jours... Les parents ne l’ont signalé que trois jours après.
_Le corps n’a pas était retrouvé ? » Demanda Stella, d’une petite voix.
Au fond d’elle, elle connaissait la réponse mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne supportait pas de voir des parents négliger leurs enfants.
Sentant son trouble, Mac reprit tout de suite le cours de l’enquête.
« Non. Et vous ?
_On a le calibre de l’arme qui a était utilisé -38mm-, et le sang prélevé sur tous les murs est d’origine canine. » Expliqua rapidement Lindsay.
« Je sais. » Répondit Mac.
Il ne put réprimer un léger sourire devant le regard stupéfait de ses collègues.
« C’est aussi pour ça que je vous ai appelé. Parmi tout le sang prélevé, j’ai retrouvé quelques gouttes de sang humain.
_Le sang du tueur ?
_Ou celui d’une nouvelle victime.
_Où ça ? » Demanda Lindsay.
« Derrière le sang du chien.
_Vous pensez que c’est le petit Kevin ?
_Nous ne sommes pas là pour faire des suppositions, Lindsay. Il nous faut des preuves. »
Il y eu un bref silence, puis Mac et Stella retournèrent sur la scène de crime, tandis que la jeune recrue poursuivait les recherches.

Une fois sur place, Les deux experts se retrouvèrent confrontés à une équipe de nettoyage.
« Qu’est-ce que vous faîtes ? » Leur demanda Mac, un peu durement.
« Ben... Y’a un match demain et...
_Annulez le match, ceci est une scène de crime.
_Ben, oui, mais...
_Quittez cette salle avant que je vous arrête pour entrave à la justice.
_Restez zen, m’sieur, j’suis là pour faire mon boulot.
_Tout comme moi. Maintenant, écartez-vous, je vous pris. » Poursuivit Mac en gardant un calme olympien.
Le nettoyeur capitula et fit signe à son équipe de repartir. Pendant ce temps, Stella était allé constater les dégâts. Mac la rejoignit et soupira. Deux des murs avaient été totalement nettoyés et le sol brillait tellement on l'avait lustré.
« Vous aviez raison, Mac. Sous la première couche, il y a du sang humain.
_Je me demande qui était si pressé de voir cette pièce aussi propre.
_Peut-être que c’est notre homme. » Avança Stella.
Mac plongea son regard envoûtant dans le sien et elle ajouta, troublée :
« C’est une hypothèse.
_Bien sûr. Vous venez ?
_Où va-t-on ?
_Vérifier votre hypothèse. »

à suivre

chapitre 3

Les deux experts se dirigèrent vers le bureau du directeur de la salle, située à l’étage supérieur. Un homme d’une quarantaine d’années, châtain cendré, leur ouvrit, et les invita à s’asseoir tout en gardant un sourire préfabriqué.
« Que puis-je faire pour vous ?
_Coopérer serait un bon début. » Répondit Mac, égal à lui-même.
« Mais, enfin ! Les policiers m’ont laissés agir, et il faut bien que je travaille ! » Se défendit le directeur.

Tandis qu’ils discutaient, Stella observa la pièce un peu plus en détails. De nombreuses coupes et autres trophées ornaient ça et là les étagères métalliques, une bouteille de whisky trônait sur le rebord de l’unique fenêtre, et le bureau était recouvert de dossier. Pas de photo ou d’objet familiaux à première vue. La scientifique posa de nouveau son regard vert sur leur interlocuteur mais quelque chose attira son attention.
« C’est de vous ? » Demanda-t-elle en désignant un tableau derrière une des étagères du fond.
Le directeur sembla hésiter et une brève lueur d’inquiétude traversa ses pupilles grises.
« ... Non. Maintenant, excusez-moi, j’ai du travail. »

« Il ment. »Affirma calmement Stella, alors qu’ils repartaient pour le labo.
« Je sais. » Répondit simplement son supérieur, en lui souriant doucement, avant de se concentrer de nouveau sur la route.
Peu après, son portable sonna, et il parut embarrassé. Après avoir hésité, il sortit l’appareil et le tendit à son équipière.
« Stella, vous pouvez répondre, s’il vous plaît ?
_Pardon ?
_Je... Je n’aime pas conduire en même temps.. » Avoua Mac, désireux de ne pas donner de détails.
« ... Si vous êtes sûr de vous. »
Stella fut réellement surprise par la requête de Mac mais elle saisit tout de même le portable. Ça ne lui ressemblait vraiment pas, tout comme son excuse... C’est pourquoi elle décrocha, presque sur la défensive :
« Bonasera ?
_........
_Il est occupé, je peux prendre un message ?
_........
_Vous êtes sérieux ?
_........
_Pendant combien de temps ?
_........
_Mh mh...
_.........
_Il n’y a pas d’autre solution ?
_.........
_Entendu. Au revoir. » Répondit-elle avant de raccrocher, pensive.
« Je peux récupérer mon téléphone ?
_Désolé. Tenez. » S’excusa la scientifique en lui rendant son portable.
Cependant, Mac remarqua le petit sourire amusé qu’arborait sa collègue. Il se demanda s’il n’avait pas fait une erreur en la laissant répondre, mais il chassa vite cette idée quand il vit la lueur de gratitude dans son regard émeraude. Il savait ce que représentait la confiance qu’il mettait en elle à ses yeux. Se sentant dériver sur le chemin des sentiments, Mac lui demanda enfin l’objet du coup de téléphone.
« C’était votre concierge.
_ ???
_Il semblerait qu’un morceau de la tuyauterie est sauté, du coup, tout votre appart est inondé. Et vous ne pouvez plus rentrez chez vous pour plusieurs jours, mais ils vous laisseront prendre vos affaires. » Acheva Stella, son sourire s’élargissant au fil de l’explication.

Mac soupira. Il ne manquait plus que ça... Où allait-il dormir ? Certes, il n’était pas souvent chez lui mais de là à dormir au bureau... Il verrait ça plus tard. Comme ils passaient devant un feu rouge, il arrêta la voiture.
« Ne faîtes pas cette tête, Mac, voyez les choses du bon côté. Vous allez enfin sortir un peu. »
Il plongea ses yeux verts sombres dans le regard émeraude de Stella mais ne répondit pas. Elle soutenu son regard jusqu’à ce que le feu passe au vert.

Au moment de démarrer, Mac aperçut une annonce accrochée à un panneau. Il fronça les sourcils, et gara le véhicule.
« Vous avez vu ?
_Vu quoi ? » Demanda Stella en se retournant pour regarder.
« "Perdu St Bernard mâle, 7 ans, très gentil, répond au nom de Pilou. Récompense." On a peut-être une piste.
_A quoi vous pensez ?
_Quel est le numéro de téléphone des Dubois ? »

Stella téléphona à Lindsay et obtint rapidement l’information. C’était le même numéro.
« Il est possible que ce soit la solution. Aller chercher l’annonce. » Ordonna Mac.
Quand ce fût chose faîte, ils déposèrent leurs indices à Lindsay, la mirent au courant et allèrent voir les parents. La mère leur ouvrit, une petite femme frêle au regard doux, et les invita à s’installer dans le salon.
« Vous avez un chien ? » Demanda Stella après plusieurs questions banales.
« Je vous demande pardon ??? Notre fils disparaît et...
_Vous n’avez signalés sa disparition que trois jours plus tard.
_Mais comment...
_Nous pensons seulement que les disparitions de votre fils et de votre chien sont liés. » Expliqua Mac après avoir jeté un regard à Stella pour la calmer.
« Vous êtes sûrs ? Pilou a disparu deux jours avant... »

À suivre..

chapitre 4

Penchée sur un microscope, Lindsay ne remarqua pas l’arrivée de Danny dans le labo.
« Alors, Montana, tu travailles sur quoi ?
_...
_Montana ? »
Comme elle ne réagissait toujours pas, il se glissa derrière elle et la saisit par la taille.
« AAAAAAAAAH !!!!!!! Mais ça va pas ???
_Wow, du calme ! Je voulais juste savoir ce que tu faisais.
_Ça ne se voit pas ??? Je travaille !
_D’accord, je suis désolé..
_Tu peux l’être ! » Râla-t-elle de plus belle en se dégageant pour aller chercher ses résultats.

Danny la regarda agir, surpris. Elle n’était pas comme d’habitude... Elle était peut-être dans sa mauvaise période... Ou alors, c’était l’enquête qui la mettait à bout. Soucieux de ne pas rester en froid avec la jeune femme, Danny lui proposa son aide. Lindsay l’observa un instant, et accepta quand elle vu qu’il était sincère.

« Tu as les empreintes du directeur ? » Demanda Danny devant l’écran qui affichait les empreintes non répertoriées.
« Non, il a refusé.
_Oblige-le.
_Comment ? Je te signale que je n’ai pas ton tempérament. » Observa la nouvelle recrue avec une moue comique.
« C’est de la logique. »
Lindsay lui lança un regard noir, et le jeune expert essaya de se rattraper.
« Je t’explique. Stella a retrouvé deux empreintes sur la scène de crime, mais elle a aussi récolté toutes celles des joueurs qui vont dans cette salle. Étant donné qu’on sait que c’est une effraction, dis-lui que tu dois différencier ses empreintes de celles -potentielles- du tueur. »

Un sourire resplendissant éclaira le visage de Lindsay et elle s’exclama joyeusement : « Mais oui ! Merci, Danny ! » avant de l’embrasser sur la joue et de disparaître dans le couloir.
Danny posa sa main sur sa joue et essaya de calmer les battements rapides de son cœur.
« Waouh... »
Il allait repartir quand Lindsay réapparue dans l’embrasure de la porte.
« Tu m’accompagnes ?
_Euh, je... J’arrive ! »

Pendant ce temps, à l’autre bout de la ville, les parents du petit Kevin expliquaient à Mac et Stella que lorsque leur fils n’avait pas vu son chien rentrer au bout de deux jours, ils avaient collés quelques affiches.
« Vous ne vous êtes pas inquiétés d’avantage ? » Leur demanda poliment la scientifique.
« Non, en fait, Pilou fuguait souvent. Il revenait après deux ou trois jours... j’ai mis ces affiches pour rassurer Kevin, c’est tout... » Expliqua le père, la gorge nouée.
C’était un homme de forte carrure, brun aux yeux noirs qui aurait pût être un athlète de haut niveau.
« Votre fils pratiquait-il un sport quelconque ?
_Oui, il fait... faisait du basket.
_Dans quelle salle ?
_Linkpart, elle est dans le quartier d’à côté. » Répondit la mère.
Mac et Stella échangèrent un regard, avant de reprendre leur interrogatoire.
« Vous connaissez le nom de l’entraîneur ?
_ Jason. Je n’en sais pas plus.
_Merci, M. Dubois. Pourrions-nous regarder la chambre de votre fils ? »

Ils récoltèrent plusieurs échantillons et repartirent une bonne heure plus tard. Une fois au labo, Mac compara l’ADN des cheveux de Kevin trouvé dans sa chambre à celui du sang retrouvé dans les vestiaires. Pendant ce temps, Lindsay revint en compagnie de Danny qui prit congé quand il l’eut raccompagné.
« Ah, vous êtes là ! » S’aperçut gaiement la nouvelle.
« Et vous étiez où ?
_Danny m’a aidé et j’ai réussi à avoir les empreintes de Roland Nelson, le directeur de la salle de sport. »
Mac approuva d’un signe de tête et Stella la félicita. Ils se remirent ensuite tous au travail.

Vers 20h30, Mac fit un rapide débriefing de la situation en salle de repos.
« Bien. Nous savons que le sang dissimulé derrière celui du chien est celui de Kevin Dubois. Il doit être mort si on se réfère à la quantité de sang trouvé. Une des empreintes du directeur a été retrouvé directement sur le mur..
_Il a donc vu la pièce en état.
_En effet. Nous avons également une effraction brutale, et une arme introuvable.
_Le sang du chien est celui du St Bernard ?
_On nous envoie les résultats demain. Pour l’instant, rentrez vous reposer, demain, Lindsay, vous interrogerez Nelson. Son implication est suffisante pour obtenir une commission rogatoire. Stella, vous viendrez avec moi pour perquisitionner son bureau et son appartement. »

Quand il eu finit de donner ses directives, il retourna dans son bureau et Lindsay repartit chez elle. Seule Stella resta en salle de repos, perdue dans ses pensées. Elle se prit un café et le but lentement, réfléchissant à l’enquête. Un peu plus tard, elle alla frapper à la porte de son supérieur.
« Stella ? Que faîtes-vous encore ici ?
_Je venais aux nouvelles.
_ ?
_Je ne veux pas m’immiscer dans votre vie... Mais où allez-vous dormir ? » Demanda-t-elle.
Mac resta silencieux. Son regard troublant rencontra celui de Stella, et ils s’observèrent un instant. Mac déglutit, il avait de plus en plus de mal à dissimuler tous ses sentiments.
« Je ne sais pas encore. » Avoua-t-il finalement. « Peut-être à l’hôtel. »
Stella acquiesça vaguement. Elle hésitait à lui faire sa proposition. De toute façon, elle n’avait rien à perdre.
« Mac... Vous savez, ça ne me dérangerez pas que... Enfin... Mon canapé ne vaut sûrement pas une chambre d’hôtel mais...
_Stella...
_Laissez-moi finir. En bref, vous pouvez dormir chez moi si vous n’avez nul part où aller.
_C’est gentil à vous mais je pense pouvoir me débrouiller.
_Je ne dis pas le contraire... Pensez juste à ce que je vous ai dit.
_Je n’oublierai pas. »

Un nouveau silence s’installa. Aucun des deux ne savait comment agir. Finalement, Mac bougea et quitta son bureau, suivit de Stella. Ils sortirent ensemble, et avant de se quitter, la scientifique rappela son patron.
« Vous n’allez pas camper au labo ? N’est-ce pas ?
_Non. » Répondit simplement le chef d’équipe, avant de s’engouffrer dans son véhicule.
Stella le regarda s’éloigner, et soupira.

À suivre...

chapitre 5

Stella se réveilla en sursaut. Elle se passa une main sur le visage et jeta un œil aux chiffres lumineux qui éclairaient la pièce. 3h50. Sachant pertinemment qu’elle n’arriverait pas à se rendormir, elle sortit de sous les couettes et alla prendre une bonne douche.

Vingt minutes plus tard, elle roulait en direction du labo. En cas d’insomnie, rien ne valait le travail. En entrant, elle passa devant le bureau de son supérieur. La porte était entrouverte.
« Je le savais... » Soupira-t-elle, résignée.
Tel qu’elle le connaissait, il était soit en salle de repos, soit penché sur un microscope... Elle opta pour la seconde solution et poussa doucement la porte du bureau.

La pièce était plongée dans l’obscurité, les stores étaient baissés, mais Stella s’y sentait bien. Elle avança prudemment dans le noir, à la recherche de l’interrupteur. Au moment où elle allait appuyer dessus, elle se prit les pieds dans quelque chose et s’effondra de tout son long sur le sol, ou presque. Elle poussa un petit cri quand deux bras puissant s’enroulèrent instinctivement autour de sa taille.
« Stella ? » Interrogea une voix surprise et groggy de sommeil.
« Mac ??? Mais qu’est-ce que vous faîtes là ???
_Je dormais.
_... »

Peu à peu, ses yeux s’habituèrent à l’obscurité, et elle distingua le lit de camp dans lequel dormait son supérieur avant qu’elle ne s’écroule sur lui. Elle devina également le regard de Mac, voilé de sommeil, posé sur elle. Il devait la croire folle de débarquer comme ça, à une heure pareille. Mais même dans le noir, son regard restait déroutant.

Mac l’observait intensément. Il n’était pas sûr d’être réveillé à 100%. La situation lui semblait tellement... irréelle. Lentement, il resserra son étreinte, approchant un peu plus Stella de lui.
Ce fut le moment que choisit une employée pour passer bruyamment avec son chariot.

Complètement chamboulée, Stella se redressa vivement, mais elle perdit de nouveau l’équilibre. Rouge de confusion, elle bafouilla une excuse et se releva encore.
« Allez-y doucement. » Lui conseilla Mac, tout en se redressant.
Stella se tourna brusquement vers lui, ses émotions à peine retenues, ne sachant pas s’il se moquait d’elle. Ne voulant pas une fois de plus se heurter à un mur, elle décida d’ignorer ce qui s’était passé. Du moins, pour le moment.
« Je vous attend en salle de repos. »
Elle sortit juste après.

À présent parfaitement réveillé, Mac se repassa mentalement la situation. Dans quoi s’était-il fourré ? Perdre Stella était la dernière chose qu’il voulait, mais il ne savait pas comment réagir... Il soupira et décida de réfléchir à tout cela plus tard. Pour l’instant, ils avaient une enquête à résoudre.

Il était 8h30 quand Mac vit passer Danny et Lindsay. A en juger par leurs mimiques, le jeune expert devait encore faire des siennes. Danny fit un clin d’œil à la nouvelle recrue et entra tout sourire dans le bureau de Mac, un rapport à la main.
« Bonjour, Mac. Je ne savais pas que vous déménagiez.
_Je vous demande pardon ? » Demanda le chef d’équipe, stupéfait.
Il avait rangé son lit de camp un peu plus tôt et rien ne montrait un quelconque changement chez lui.
« Je viens de croiser Stella avec vos valises. » Expliqua le blondinet avec un sourire.
Sans prendre la peine de demander des explications à Danny, Mac sortit rapidement dans la rue, laissant un Danny étonné sur place.
« Ça va chauffer... Montana ! Ça te dirait un petit pari ? »

Mac cherchait sa collègue des yeux, quand il la vit se garer à proximité.
« Stella, vous pouvez m’expliquer ???
_Bien sûr. Comme vous refusez de m’écouter, je prends les choses en mains.
_Où sont mes valises ?
_Dans mon salon. Ne vous en faîtes pas, j’ai fermé à clef.
_Stella...
_Ecoutez, Mac, vous avez refusé mon aide, alors maintenant, vous n’avez plus le choix.
_Ne rendez pas les choses compliquées..
_Très bien. Voilà les clefs de mon appartement, je vous laisse reprendre vos affaires... Bonjour, Flack.
_Bonjour, Stella. Mac. » Salua le policier avec un sourire amusé.
Devant son regard bleu limpide et scrutateur, Mac décida de capituler. Il avait entendu suffisamment de rumeurs sur lui, pas la peine de remettre de l’huile sur le feu.

Après ce petit échange, ils partirent perquisitionner le domicile de Roland Nelson. A première vue, il n’y avait rien qui puisse les aider. Stella s’occupa de la chambre après avoir terminé la salle de bain. Elle regardait sous le lit, quand un courant d’air la fit frissonner. Elle n’y prêtât pas plus d’attention et poursuivit ses investigations. Mac ne tarda pas à la rejoindre, elle observait une étagère sous toutes ses coutures.
« Il ne vivait pas seul. » Informa Mac. « J’ai finit les prélèvements de mon côté.... Stella, vous allez bien ?
_Je suis frileuse, surtout dans le bas du dos.
_Où voulez-vous en venir ?
_Depuis tout à l’heure, il y a un courant d’air froid qui me gêne. Je suis sûre qu’il vient de derrière. » Expliqua-t-elle.
Mac constata en effet une légère fente derrière le meuble. Seulement, il ne savait pas comment l’ouvrir.
Stella se recula, afin d’avoir une vue d’ensemble. Elle éclaira le haut de l’étagère.
« Mac ? Combien mesure Nelson ?
_Environ 1m90. Pourquoi ?
_Vous pourriez me faire la courte échelle ? »

Mac tentait de garder l’esprit clair, alors que son équipière enlevait tous les objets un à un, après les avoir photographiés.
« Je crois que j’ai trouvé ! » S’exclama-t-elle en faisant pivoter un bibelot.
Toute l’étagère bougea, et Mac eut juste le temps de faire descendre Stella sans qu’elle tombe.
Ils éclairèrent la pièce de leurs lampes et entrèrent doucement.
« Qu’est-ce que c’est ? » Demanda la scientifique, surprise.
« Un sanctuaire. » Répondit son patron en éclairant des dizaines de peintures, de nombreuses sculptures et autres objets du même genre.

De leur côté, Danny et Lindsay avaient relâchés Nelson. Ils n’avaient rien de solide contre lui. Oui, il était entré dans les vestiaires, et il n’avait pas eu le temps d’appeler les secours, car l’homme de ménage avait été plus rapide. Il connaissait la victime et son chien, ils venaient tous les mercredis. Oui, il aimait la peinture, mais ses parents avaient tout fait pour qu’il prenne un autre chemin. Il avait même parlé d’une plainte d’un des gamins contre l’entraîneur.
C’est donc cette piste que suivaient les deux jeunes gens.
« Tu le crois ? » Demanda Lindsay.
« Il avait l’air sûr de lui, mais j’ai vu tellement de choses..
_On va interroger Jason ?
_Avec plaisir, Montana. » Déclara en souriant Danny.
Il l’entendit rouspéter devant lui et un large sourire fendit ses traits.

À suivre...

chapitre 6

« Je veux un avocat. » S’enquit l’entraîneur en voyant les deux jeunes experts s’approcher avec un jeune policier.
« On ne vous a encore rien demander... » Fit remarquer Danny en levant les sourcils.
« On veut juste vous poser quelques questions, vous n’avez pas de raison de perdre votre sang-froid. » Précisa Lindsay.
« Je... Très bien, suivez-moi. »
Le dénommé Jason Stealing les emmena dans le fond de la salle et leur expliqua qu’il avait déjà fait de la prison pour vente de drogue.
« Vous êtes ressorti de prison quand ?
_Il y a 2 ans. Depuis, je bosse pour Roland.
_Il vous a fait chanter ?
_Non, pourquoi ?
_Ce n’est pas facile de trouver un job quand on a fait de la taule. Vous seriez prêt à tout pour garder votre emploi. » Affirma Danny en notant le tic de Jason. Il triturait sa ceinture comme si elle le gênait.
« Même à couvrir votre patron suspecté de meurtre. » Ajouta Lindsay.

L’entraîneur pâlissait à vue d’œil. Son regard fuyant cherchait une échappatoire, et il était de moins en moins sûr de lui.
« Ecoutez, je... Ce soir là, je...
_Vous avez vu Nelson tuer le gamin ? » Demanda froidement Danny.
« N-non !... J’étais chez lui... On a bu une bière, il... On a pas quittés l’appart avant le matin, et moi je suis rentré chez moi..
_C’est tout ?
_... Oui. »
Lindsay le regarda un instant et vérifia que l’agent de police notait dans un carnet l’information. Son équipier posa une dernière question :
« Vous avez une arme ?
_Euh... J’en avais une... Avant.
_Et depuis, elle est où ?
_’sais pas. C’était un Smith&Wesson, 38mm
_Merci. »

Sur le chemin du retour, Lindsay téléphona à Mac.
« C’est Lindsay. D’après Jason Stealing, lui et Nelson buvaient une bière chez le directeur le soir du meurtre.
_......
_Oui, je sais. Et il a déjà fait de la prison.
_......
_D’accord... Ah, oui ! Il avait une arme avant de se faire arrêter.
_......
_Comment vous pourriez le savoir ???
_......
_Oh... Alors à tout à l’heure. » Salua-t-elle avant de raccrocher.
« Qu’est-ce qu’il t’as dit ?
_Qu’il était au courant pour l’arme et pour le passé de Stealing.
_Bienvenue dans l’univers de Mac, ma petite Montana.
_Très drôle... Il a trouvé l’arme chez Nelson... Et arrête de m’appeler comme ça ! »

Plus tard, au labo, ils croisèrent Flack qui arborait un sourire à faire pâlir un dieu.
« Salut, vous deux !
_Salut, Don. Pourquoi ce sourire débile, t’as chopé une crampe ? » Demanda Danny, en jetant un œil au rapport qu’il avait dans les mains.
« Non seulement tu n’es pas marrant, mais en plus tu as perdu ! À moi les 20 dollars !
_Arrête de rêver..
_Vous avez pariés sur quoi ? » S’enquit Lindsay, curieuse.
« Sur Mac et Stella. » Informa le plus naturellement du monde Flack.
La jeune femme se tourna vers Danny, un soupçon agacé.
« Tu l’as quand même fait ??? T’as vraiment un sacré culot !
_Et tu me dois 20 dollars. » Rappela le flic, une main tendu vers l’expert.

Danny soupira, et fouilla ses poches.
« Si j’avais su que Mac se ferait avoir aussi facilement... J’ai pas d’argent sur moi, Don.
_Je peux vous avancer, si vous voulez. » Proposa calmement une voix derrière Danny.

Il se retourna brusquement et se retrouva nez à nez avec Mac. Il vira au rouge, et aperçut Flack et Lindsay, un peu à l’écart, pliés de rire. *Lâcheurs...* pensa-t-il.
« Euh... Non... Non, merci, Mac. Je... C’est... Euh...
_Personnel ?
_C’est ça.
_Je peux le voir ?
_... Voir quoi ? » Demanda Danny en dissimulant un objet dans sa poche.
« Votre rapport. » Déclara Mac. Il jeta un œil à ses collègues, toujours morts de rire, et récupéra le dossier.
Il le parcouru des yeux, avant de se concentrer à nouveau sur un Danny mal à l’aise.
« Sur quoi aviez-vous pariés ?
_Euh... »

Lindsay qui jugeait que son ami c’était débrouillé suffisamment longtemps, décida d’intervenir :
« Danny et Flack ont fait un mot croisé, et c’est Flack qui a gagné... Danny butait sur un mot.
_En 8 lettres, "entre deux personnes". C’était d’une simplicité ! » Se vanta le policier avec un grand sourire.
Le blondinet le fusilla du regard mais garda ses réflexions pour lui. Il s’était attiré assez d’ennuis pour l’instant.

« Relation. » Déclara Stella en arrivant derrière Mac.
« Quoi ?
_Votre mot croisé. C’est "relation". » Répéta-t-elle.
« À croire que certains ne savent pas ce que c’est... Bon, je vous laisse ! » Salua joyeusement Flack, sous les regards noirs de Danny et Mac.

À suivre...

chapitre 7

La nuit commençait à tomber sur la ville de New York, quand Lindsay s’écria joyeusement :
« Oui ! On le tient ! »
Elle venait de découvrir que l’arme de Stealing, retrouvé chez Nelson, était celle qui avait servi à faire sauter la serrure. En entendant crier, Danny entra dans la pièce mais sa collègue sortit en coup de vent juste à ce moment là.

Mac était avec un spécialiste de l’écriture, à qui il avait demandé de comparer les photos de la fresque du mur avec les toiles de Nelson.
« Je n’ai pas vraiment l’habitude. » Commença le scientifique. « Mais plus je les regarde, plus je suis certain que c’est votre homme. Laissez-moi jusqu’à demain midi et je vous confirme ça.
_Vous serez formel ?
_Bien sûr. J’ai un ami qui s’y connaît mieux que moi.
_Merci. Alors à demain. » Salua Mac en sortant de la pièce.
Il entra ensuite en salle de repos. Ses trois équipiers y étaient déjà, ils discutaient de l’enquête. Lindsay le mit au courant de sa découverte, mais elle ne pût retenir un profond bâillement.
« Oula, je suis désolée.
_Vous n’avez pas à vous excuser. Il est tard et il vous faut une commission pour continuer. Rentrez vous reposer. » Ordonna Mac, d’un ton quasi paternel.

Toute l’équipe accepta sans broncher, et la nouvelle recrue étouffa un autre bâillement sous le regard mi-moqueur, mi-compatissant de Danny. Cela valu au blondinet une petite tape sur l’épaule.
« Ey ! Doucement, Montana, me casse pas le bras ! »
Mac sourit devant la scène et partit dans son bureau.
Il finissait de rédiger un rapport quand Stella apparue dans l’embrassure de la porte.
« Vous avez bientôt fini ? » Demanda-t-elle calmement.
« Pourquoi ?
_Parce que je n’habite pas juste à côté et que je souhaite dormir. »
Mac ne répondit pas de suite. Il avait presque oublié la "situation"... Il prenait seulement conscience de ce que cela impliquait : il allait dormir chez elle... Les battements de son cœur se firent plus rapides et il secoua la tête.
« Mac ?
_J’arrive. »

**

Stella alluma l’interrupteur du salon, éclairant toute la pièce d’une lumière feutrée, ainsi que les bagages de Mac.
« Vous voyez, je ne vous avais pas menti. » Déclara Stella pour meubler le silence.
Elle lui expliqua où ranger ses affaires, et lui montra le canapé où il dormirait. Un peu plus tard dans la soirée, ils se retrouvèrent tout les deux dans le salon, et un lourd silence s’installa.
« ... Rmh...
_...
_... Vous voulez une bière ?
_Pourquoi pas.
_Je vais vous cherchez ça. » Répondit Stella en se levant.
Elle revint rapidement avec deux bières.

Comme aucun des deux ne semblaient savoir comment faire passer le temps, la scientifique décida d’aller se doucher.
« Je reviens, si vous vous ennuyez, il y a des livres là-bas, la télé est ici, la télécommande sous un coussin, et...
_Je sais comment on allume une télé, Stella. » Déclara Mac avec un sourire.
« Oui, mais elle est un peu capricieuse.
_Arrêtez de vous inquiéter, Stella. Maintenant que je suis là, je reste. »
Stella lui offrit un superbe sourire et alla s’enfermer dans la salle de bain.

Pendant ce temps, Mac partit regarder les livres. Il trouva de bons policiers, mais aussi des romans à l’eau de rose. Il fallait bien se vider l’esprit de temps en temps quand on voyait des morts tous les jours... Il saisit un thriller et retourna dans le canapé, où il s’allongea.
Le bruit de l’eau et la fatigue accumulée aidant, Mac ne tarda pas à somnoler. Il y avait bien longtemps qu’il ne s’était senti aussi détendu... Finalement, le sommeil eut raison de lui et il sombra peu à peu dans les bras de Morphée.

Quand Stella quitta la salle d’eau, elle trouva Mac profondément endormi. Attendrie, elle lui retira le livre des mains pour le poser sur la table basse. Elle prit ensuite une couverture et recouvrit Mac avec. Un petit soupir lui échappa, et elle retint instinctivement sa respiration. Elle vérifia qu’il ait une autre couverture, au cas où, mais quelque chose l’empêcha de repartir juste après.
Accroupie à ses côtés, Stella parcouru du regard le visage de son supérieur. Il avait l’air tellement serein... Loin des horreurs qu’il voyait tous les jours, loin de son passé douloureux... Un sourire rêveur étira ses lèvres et elle lui embrassa doucement la tempe. Après un dernier regard, elle rejoignit son lit, et ne tarda pas à s’endormir elle aussi.

Quelques heures plus tard, un bruit sourd la réveilla brutalement.
« Mac ?... Mac, c’est vous ?.... Mac !?

À suivre...

chapitre 8

De plus en plus intriguée, Stella sortit de son lit et entra dans le salon. Mac n’y était plus. Elle tourna sur elle-même, sans vraiment savoir pourquoi, et s’en voulut de s’inquiéter aussi vite. Soudain, un bruit familier attira son attention.
« Mac ?
_Je suis là. » Prévint calmement Mac en sortant des toilettes.
Bien que gênée par la situation, Stella répliqua, un soupçon irrité :
« Vous ne pouviez pas répondre ?
_Je suis désolé, Stella. Je n’étais pas exactement...
_Sans les détails, s’il vous plaît... Et c’était quoi ce bruit ? Vous avez fait tomber quelque chose ?
_Votre plancher est abîmé devant la porte.
_Pardon ?... Oh... Vous ne vous êtes pas fait trop mal ?
_Ne vous inquiétez pas. »
Mac sourit en voyant la confusion de Stella et ils retournèrent se coucher.

Le lendemain matin, alors que Mac posait deux tasses de café chaud sur la table, Stella le rejoignit, en pleine forme :
« Bonjour, Mac !
_Bonjour, Stella. Vous êtes toujours aussi réveillée le matin ?
_Ça dépend des jours.. J’ai eu une idée pour retrouver notre tueur ! »
Un sourire amusé étira les lèvres de Mac devant l’enthousiasme de Stella et il lui tendit l’une des tasses.
« Vous rêvez souvent de vos enquêtes ?
_Seulement si ça aide... Bon, je vous explique mon hypothèse : après avoir peint sa fresque, le tueur a bien dût se débarrasser des corps..
_Oui, mais on ne les a pas encore retrouvé.
_Justement. Peut-être ne les a-t-il pas tué en même temps.
_Le chien a disparut plusieurs jours avant... Votre hypothèse est mince mais elle se tient.
_Supposons qu’il est d’abord tué le chien -en stockant son sang dans un endroit froid-, où a-t-il mis son corps ?
_Avec celui de Kevin ?
_Ce n’est pas sûr. Quelqu’un aurait pût découvrir le chien, et appeler les propriétaires. Ç’aurait été gênant pour le tueur.
_Qu’est-ce que vous suggérez ?
_Eh bien, quand un animal se fait écraser, il reste sur le bas-côté...
_Jusqu’à ce que les services vétérinaires ou la fourrière viennent ramasser le corps. » Termina Mac, satisfait d’avoir une nouvelle piste.
Ils échangèrent un regard complice avant de partir travailler.

Stella se chargea de suivre cette nouvelle piste alors que Mac rejoignait le spécialiste en écriture. Elle téléphona, avec l’aide de Danny, à toutes les fourrières ou autres services connus. Après trois longues heures de recherches, elle trouva enfin une adresse qui répondait à leurs attentes.

Les deux experts se rendirent donc dans le sud de New York, accompagnés d’une jeune recrue de la police : Norbert Brad.
« ’jour, la compagnie ! » Les salua chaleureusement un petit homme rond d’une quarantaine d’années. « Moi, c’est O’Malley. Jack O’Malley. Mais on m’appelle que par mon nom.
_Bonjour, nous sommes les détectives Bonasera et Masser, de la police scientifique. Et voici l’agent de police Brad. » Présenta Stella amicalement. « Nous sommes là pour le St Bernard.
_Ah oui, c’est vrai... C’est pas joli à voir... Ben, c’est par là. »
Il les conduisit à un hangar, et souleva une vieille bâche gris et poussiéreuse.

Le jeune policier sentit son estomac se retourner à la vue du cadavre du chien, quand Danny lui asséna une puissante accolade dans le dos.
« Eh ben, Norbert, on a l’estomac fragile ? » Le taquina-t-il.
« Danny... » Le reprit Stella sur un ton de reproche.
Il s’excusa avec un petit sourire et commença à poser des questions :
« Où l’avez-vous ramassé ? Et quand ?
_Bof.... Plus au nord, sur une route fréquenté, je vous montrerai sur une carte. C’était... umpf... Y’a une semaine... Ouais, sept jours.
_Merci. Pourquoi avoir immédiatement réagis quand on vous a appelé ?
_Ben, j’vois souvent des trucs moches que les gens font aux animaux... Mais alors ça ! R’gardez. » Il souleva l’énorme tête du chien, découvrant ainsi une plaie béante à la gorge. « Jamais vu un truc pareil... ‘Pis c’était une belle bête.
_Vous le connaissiez ? » Demanda Stella, de plus en plus intéressée.
« Pas vraiment. Je l’ai déjà vu avec un gamin en passant... Z’allaient bien à deux... Dommage. » Ajouta-t-il, visiblement touché.
« Je vous remercie, Monsieur. Vous pourriez me montrer la carte ? » Lui demanda gentiment Stella.
« Bien sûr ! »

Sur ce, il partit la chercher, laissant les deux experts seuls.
« Où est passé Brad ?
_Norbert a mal supporté la vue de la plaie... Il doit refaire le parterre de fleurs. » Sourit Danny.
Stella leva les yeux au ciel, malgré le petit sourire qui éclairait son visage.
O’Malley ne tarda pas à revenir, accompagné de l’agent de police. Ce dernier était horriblement pâle.
« Vlà, c’était là. » Affirma le petit homme sympathique en désignant un point sur le dépliant.
« Vous êtes certain ?
_Ah, y’a pas d’erreur possible ! C’est même par là que j’ai vu le gosse et son chien. »

à suivre...

chapitre 9

« Drôle d’histoire... » Murmura Stella en s’asseyant dans son fauteuil.
Mac la rejoignit et s’installa à ses côtés. La journée les avait épuisée, et le second interrogatoire de Nelson raisonnait encore en eux.

Flash-back :

« Vous êtes coincé, Nelson. » Affirma durement Mac.
Il déposa sous les yeux du suspect le cliché de sa voiture en plein excès de vitesse, le jour du meurtre. Roland Nelson se tortilla sur sa chaise, mal à l’aise. Il s’obstinait à garder le silence mais la panique s’emparait de lui.
« Je vais vous faire un résumé. » Poursuivit Danny. « Vous connaissiez ce garçon. Vous en étiez jaloux ? Il vous écoeurait, parce que ses parents l’aimaient tel qu’il était !? C’était quoi, votre idée ? Tuer le chien pour attirer Kevin ???... Vous êtes malade, Nelson, et vous le savez !
_N-non !!! » S’exclama soudain le directeur, perdant tout ce qui lui restait de sang-froid.

Les deux experts surent à cet instant qu’ils avaient touchés le point sensible. Mac étudiait depuis le début de la matinée le tempérament étrange que lui avait décrit un des spécialistes du labo, et maintenant, il comprenait mieux.
« C’est pour ça que votre petite amie vous a quitté. » Déduisit-il. « Elle ne supportait plus vos crises. Vous êtes instable, et vous êtes habité d’une irrépressible envie de peindre.
_Ce... Ce n’est pas... Je... Vous... Vous faîtes une erreur... Je... J’ai...
_Vous êtes atteint d’une maladie rare. Quand une émotion est trop forte, vous avez un besoin vital de l’exprimer par le dessin.
_...
_Vos parents n’ont jamais voulu l’admettre. » Continua Danny en se positionnant derrière Nelson, sous le regard attentif de Mac. « Ils ne vous ont jamais soignés, et ont tout fait pour étouffer votre talent. Alors aujourd’hui, vous êtes seul, incompris, rempli d’amertume et de haine.. Mais vous êtes allé trop loin, et il n’y a personne pour vous défendre, pas même votre soit disant ami Jason.
_Ce n’est pas vrai !!!... Ce... Ça ne peut pas... »

Il se mit à marmonner des choses incompréhensibles, le regard sévère de Mac toujours planté dans le sien. Il était complètement différent de l’homme posé et sûr de lui que les experts avaient déjà interrogés. Stella avait pût reproduire l’itinéraire du chien grâce à l’endroit où on l’avait ramassé. Et c’était pile sur la route journalière que Nelson empruntait, entre la salle de sport et son domicile.
« J’... Je-je vais tout vous expliquer... » Bafouilla finalement le directeur en se triturant nerveusement les doigts. « Il... Il y a une semaine, Jason m’a appelé... Il avait fait une énorme bêtise... Du genre qu’on ne peut pas réparer... Je... J’y suis allé et... Mon Dieu, c’était horrible... Il... Le gamin était mort... et le chien... Alors j’ai... C’était plus fort que moi, je l’ai peint... Son sang... Je... »

Flash-back.

Ils n’avaient rien appris de plus, mais c’était déjà beaucoup... Surtout pour les nerfs. Stella ferma les yeux.
« Et demain ?
_J’ai fait convoquer Jason Stealing. Danny et Lindsay vont l’interroger.
_Et vous ?
_Je vous emmène.
_Où ?
_Dormez, Stella. La journée sera longue. »

Epuisée, elle ne protesta pas et se cala contre Mac, la tête nichée au creux de son épaule. D’abord hésitant, Mac bougea de sorte qu’ils s’endormirent à deux dans le canapé, lovés l’un contre l’autre.

à suivre...

chapitre 10

« Vous pourriez m’expliquer ? » Demanda Stella à Mac alors qu’il garait le véhicule sur le bas-côté.
« Nous allons refaire nous même l’itinéraire de Nelson.
_A pied ??? »
Mac sourit en voyant l’incrédulité de son équipière.
« Mais, Mac, vous savez combien de kilomètres il y a ?
_On ira doucement. »
Stella pencha la tête sur le côté, en aucun cas décidée à marcher.
« J’ai besoin de vérifier quelque chose.
_Ça vous ferez mal de donner une explication concise ? » Râla Stella en passant devant.

Elle ne savait même pas ce qu’ils étaient sensés trouver... Ou chercher. Bref. Elle avait l’impression de piétiner, non seulement sur l’enquête, mais aussi sur ses sentiments, et elle n’aimait pas ça du tout.
« Il y a quelque chose qui cloche dans la déposition de Nelson. Je voudrais m’assurer que ce n’est pas sa voiture qui a écrasée Kevin.
_Ben, on progresse... Vous pensez que c’est lui ?
_Je cherche des preuves. » Répondit Mac en se plaçant aux côtés de Stella.
Cette dernière leva les yeux au ciel. Quand Mac n’était pas décidé, on ne pouvait rien en tirer.
« Très bien... » Soupira-t-elle. « Qu’est-ce qu’on cherche ?
_Je ne sais pas encore.
_Ça risque de nous prendre pas mal de temps.. » Maugréa la scientifique, bien que sa mauvaise humeur se soit dissipée, au plus grand plaisir de Mac.


Tandis qu’ils commençaient leur longue recherche, Jason Stealing patientait nerveusement en salle d’interrogatoire. Lindsay entra la première, passant devant Danny qui lui tenait galamment la porte.
« Je... Je veux savoir ce que je fais là. » Décréta Jason, mal à l’aise.
« A vous de nous le dire. » Répliqua Danny en s’asseyant en face.
Lindsay, quant à elle, prit appui sur le mur du fond, afin d’avoir une vue d’ensemble.
« D’après votre patron, nous devrions vous arrêter pour meurtre. » L’informa Lindsay. « Dommage, vous l’avez soutenu pour rester libre, et il en a profité pour vous balancer.
_Quoi ??? Mais... Il a pas pût... C’est mon ami...
_Apparemment, votre ami va s’en sortir sur votre dos. » Déclara Danny en remontant ses lunettes.
« Non, il m’a promit que... » Jason s’interrompit brusquement, et baissa la tête.

Sur un regard, Lindsay s’approcha de la table et s’installa sur le coin, à côté de Danny.
« Malheureusement pour vous, nous avons sa déclaration. Vous êtes coincé. Un témoin a plus de valeur que de petits indices et des présomptions. » Poursuivit Lindsay.
Voyant qu’elle s’en sortait très bien, Danny se tut et la laissa finir l’interrogatoire.
« Mais... C’est un faux témoignage !
_Nous n’en avons aucune preuve.
_Et si... Si je vous racontais toute la vérité ?
_Ça reste à voir.
_D’accord. Le soir du meurtre, j’étais chez moi, seul. A 02h00 environ, Roland m’a appelé, quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a dit qu’il voulait prendre un verre.
_Vous l’avez cru ?
_J’ai hésité, sincèrement... Mais j’y suis allé quand même. Il était presque hystérique, il avait une feuille dans les mains et il dessinait à une vitesse folle... J’ai eu peur, mais il s’est calmé, et il m’a dit qu’on avait passés toute la soirée ensemble.
_Donc, il vous a fait marcher.
_J’avais pas le choix. Il avait utilisé mon arme, et il m’a dit que si je parlais, c’est moi qui irais en taule. »

Après encore quelques questions, un policier vint lui passer les menottes et les deux experts rejoignirent leur labo. Un rapport dans les mains, Lindsay s’écroula presque sur un siège.
« Doucement, Montana. Ils sont fragiles et on en a pas beaucoup..
_Désolé, Danny... » Soupira simplement Lindsay, le nez plongé dans sa lecture.
L’intéressé tourna immédiatement un regard surpris vers elle. Jamais elle ne s’était excusée aussi rapidement, surtout qu’elle n’avait rien fait...
Un soupçon inquiet, il s’approcha de son amie et posa délicatement une main sur son épaule.
« Hey, Montana, ça va ?
_Je vais bien, Danny. » Décréta-t-elle sans même le regarder.
Elle se dégagea et se mit face à une fenêtre. Le jeune expert se dit qu’elle voulait sûrement rester seule, mais c’était plus fort que lui. Il la rejoignit et se plaça juste derrière elle. Elle ne réagit pas.
« Lindsay...
_Un enfant est mort... Comment font-ils pour vouloir à tout prix le cacher ?... Comment peut-on vivre avec ça sur la conscience ? »

Sa voix se brisa, mais elle refusa de laisser perler ses larmes. Elle était forte et devait le rester. Mais alors qu’elle crispait la mâchoire, un bras puissant s’enroula autour de ses épaules et la força à se retourner. Elle se retrouva dans les bras de Danny, emprisonnée dans une douce étreinte. Elle ne pleurerait pas, mais elle avait besoin de réconfort, de son réconfort.
Ils restèrent sans bouger plusieurs minutes. Ils n’avaient pas besoin de parler. D’ailleurs, aucun des deux n’admettrait réellement ce qui s’était passé.

Lindsay s’écarta ensuite à regrets, et saisit son portable qui vibrait.
« Monroe ?
_.......
_Oui, Mac.
_.......
_La voiture de qui ?
_........
_D’accord.
_.......
_Je vais bien. Merci. »
Elle raccrocha juste après et plongea son regard chaleureux dans celui, bleu océan, de Danny.
« Mac et Stella ont trouvés des traces de caoutchouc brûlé sur la route. On doit aller prélever les empreintes des pneus des voitures de Nelson et Stealing.
_Alors, c’est repartit ! Après toi, Montana. » Déclara Danny avec un sourire charmeur.
Lindsay passa juste à côté, et déposa un rapide baiser sur ses lèvres.
« Merci, City boy. »

à suivre...

chapitre 11

Alors que les deux jeunes experts inspectaient les voitures, Mac et Stella rentrèrent au labo, dans le bureau de ce premier. La scientifique s’écroula sur le fauteuil, elle ne sentait plus ses jambes. Son supérieur la regarda en souriant tendrement. Elle avait les joues rosies et les cheveux en bataille, à cause du vent qui avait soufflé durant la matinée.
« Ne me refaites plus jamais ça... » Souffla-t-elle en fermant les yeux.
Elle fit faire une rotation à sa nuque douloureuse et grimaça. Sa mallette n’était pas légère, surtout quand on la transportait à bras aussi longtemps.
« C’est pour la science, Stella. Et pour un petit garçon. »

Elle rouvrit les yeux et son regard accrocha instantanément celui de Mac. Elle aurait pût se noyer dans ce vert... Un étrange silence plana dans la pièce. Le même que d’habitude, quand ils n’avaient pas besoin de mots...
« Je vais... Analyser les poils qu’on a trouvés.. » Bafouilla Stella, déstabilisée par l’intensité qui se dégageait du regard de Mac.
À contre cœur, elle rompit le contact visuel, et sortit rapidement du bureau.

Plus tard dans la journée, Danny débarqua tout sourire dans le labo. Il s’arrêta en voyant Stella somnoler devant le fax. Elle devait être vraiment fatiguée...
« Tout va bien, Stella ? » Demanda-t-il doucement.
L’intéressée sursauta et s’excusa d’un regard.
« Oui... Merci, Danny.
_Pas de quoi. On a les empreintes des pneus et un petit bonus : Lindsay a trouvé des poils coincés dans le pare-chocs avant de la voiture de Nelson.
_Poils de chiens ?
_Probablement. Je fais les analyses pendant que Lindsay s’occupe des pneus.... Quoi ? » Demanda suspicieusement Danny alors que Stella affichait un magnifique sourire.
« Rien du tout, c’est du bon boulot. » Félicita-t-elle sans perdre son sourire. « Je remarque juste que tu l’appelle "Lindsay". »

Le jeune homme baissa furtivement les yeux mais sans se laisser aller. Il rendit son sourire à Stella et ils se concentrèrent de nouveau sur leurs examens. Ils mirent tous leurs indices en commun, et tout concordait. Il ne manquait plus que le coupable.

Mac entra dans la salle d’interrogatoire. Il s’installa calmement, sous le regard hagard de Roland Nelson. Il déposa ensuite sous ses yeux les photos du pares-choc, les traces de caoutchouc, et d’autres preuves.
« Que s’est-il réellement passé ce soir là, Monsieur Nelson ?
_J’... je... Je voulais le tuer. Il avait du talent mais.. Il préférait rester avec son chien. Tout ce que je n’ai jamais eu, il l’incarnait.. Alors, je suis allé chez moi, j’ai pris l’arme, et je suis retourné à la salle... » Il s’interrompit, cherchant ses mots, le regard un peu fou. Il avait mal aux articulations à force de les tordre, mais il continuait. Il fixa brusquement Mac dans les yeux, une lueur de lucidité traversant ses pupilles grises. « C’est tellement stupide... Je voulais l’attraper le lendemain, quand il arriverait à l’entraînement.. Et son chien a traversé devant moi.. Alors je l’ai percuté... avec Kevin... Hihihi, c’est idiot, il a voulut attraper son chien et boum... fini... La suite, vous la connaissez. J’ai balancé le chien et... j’ai enterré Kevin près de mes parents... pour leur prouver qu’un artiste n’est pas toujours voué à l’échec...
_Pourquoi ne pas l’avoir enterré tout de suite après l’accident ? Il était mort.
_Je sais. » Confirma Nelson en souriant bizarrement. « Mais c’était un artiste. Je devais lui rendre cet hommage. »

Sans un mot de plus, Mac se leva, laissant ainsi le meurtrier aux policiers. Il en avait assez entendu. Etait-ce seulement possible ?

À suivre...

****************************

chapitre 12

L’équipe au complet profitait d’un peu de tranquillité en salle de repos. Ils devaient encore prévenir les parents du petit Kevin, et tous savaient que ce ne serait pas facile.
« Le corps a été déterré ? » Demanda doucement Lindsay.
« Oui. » Répondit Mac. « Il est à la morgue. »
Elle hocha la tête et se leva. Presque automatiquement, Danny fit de même, légèrement inquiet.
« Je voudrais l’annoncer aux parents. S’il vous plaît, Mac. »
Le chef d’équipe hésita mais finit par céder. « Accompagnez-là, Danny. »

Ce fut d’une main tremblante que Lindsay appuya sur la sonnette.
« Tu es sûre de ce que tu fais ? » L’interrogea Danny, soucieux.
Elle se contenta d’opiner de la tête quand la porte s’ouvrit. Le visage de la mère de famille, déjà marqué par la tristesse et la fatigue, se décomposa complètement en voyant l’expression des deux experts.
« ... Entrez. » Les invita-t-elle, d’une voix étrange.
Elle les laissa entrer, et les invita à s’asseoir. Danny était mal à l’aise, tout comme son amie. Il s’installa juste à côté et posa discrètement sa main sur celle de Lindsay. Elle ne bougea pas, et Mme Dubois revint avec du thé.
« J’ai fait du thé, c’est bon le thé. Vous en voulez ? Bien sûr, de toute façon, c’est normal. Un ou deux sucres ? C’est mieux un seul... » Enuméra-t-elle en versant le thé chaud dans de petites tasses blanches.

Lindsay observait le liquide ambré, à moitié hypnotisée. Elle secoua la tête et se lança, trouvant un peu de force dans la pression des doigts de son équipier.
« Mme Dubois... Nous avons retrouvés votre fils...
_Vraiment ? » Sa voix était étrangement calme, elle semblait très loin de comprendre... Ou de vouloir comprendre. « C’est une bonne chose. Vous savez, on voulait lui prendre un autre chien. Je pense que c’est une bonne idée. Mais un petit, cette fois. Un caniche ? Non, pas de caniche. Peut-être...
_Mme Dubois ! » La reprit douloureusement Lindsay. « Votre fils est... Il est mort. » Acheva-t-elle difficilement.

La mère de famille stoppa ses mouvements, et s’assit tout de suite. Elle les observa tout les deux, les yeux vides. Son mari arriva en même temps et il glissa ses mains sur les épaules de sa femme. Elle sembla réagir, et releva les yeux.
« C’est bien, mon chéri, il ont retrouvé notre petit. Tu te rends compte ? »

Danny prit une grande inspiration. Ce qu’il allait faire était cruel, mais il n’avait pas le choix.
« Votre fils s’est fait renversé par une voiture.
_Il est à l’hôpital ?
_Non, Mme, il est mort... Il ne reviendra pas.
_... Jamais ?
_Jamais. »
Il serra les dents pour contenir ses émotions, alors que la frêle mère de famille ouvrait la bouche, le regard paniqué.
Ce fut l’élément déclencheur, et elle éclata brutalement en sanglots.

Peu après, les deux experts sortirent de la maison. Lindsay devait extérioriser ses sentiments de toute urgence, elle n’en pouvait plus. Une boule s’était formée au fond de sa gorge et elle avait l’impression d’étouffer. Elle attendit que Danny monte aussi dans la voiture avant de lui demander :
« Est-ce qu’elle...
_Elle devrait allez mieux, oui. C’est une défense, quand un choc émotionnel est trop important, l’esprit se déconnecte, et l’individu refuse l’évidence.
_Ils sont tellement malheureux..
_On l’est toujours, quand on perd les personnes à qui l’on tient. » Murmura Danny en s’approchant de son équipière. « Allez, viens-là, ma petite Montana. » L’invita-t-il en la calant contre lui.
Elle blottit sa tête au creux de son cou et laissa Danny la bercer doucement.
**

chapitre 12 bis

De leur côté, Mac et Stella était rentrés chez cette dernière. La scientifique était assise sur son lit, perdue dans ses pensées. Elle ne remarqua pas l’entrée de Mac, et sursauta légèrement quand il s’installa à côté.
« Vous allez bien ?
_Oui, ne vous inquiétez pas. Je me demandais juste comment s’en était sortit Lindsay.
_Elle est forte. Et je pense qu’elle est entre de bonnes mains. » Déclara Mac, un sourire adorable éclairant son visage.
Stella rigola. Il avait raison, il n’y avait qu’à voir comment Danny agissait.
« Je crois que vous avez raison. » Capitula-t-elle. « Et vous ?
_Je viens de finir un bon livre. »
Un demi-sourire se dessina sur les lèvres de Stella. Il ne changerait jamais.
« Il ne vous arrive jamais de dépasser vos limites ? » Lui demanda-t-elle. Il leva un de ses sourcils, et elle poursuivit : « Enfin, je ne sais pas, aucune idée inhabituelle, aucune envie secrète de faire un truc un peu farfelu ?
_Truc farfelu ?
_Vous vous moquez de moi, ou c’est juste pour éviter ma question ? »

Mac baissa la tête pour dissimuler son sourire. Sa perspicacité le déstabilisait toujours autant. Seulement, il se sentait pris au piège, et la seule façon de s’en sortir, c’était de la prendre au dépourvue, quitte à se dévoiler au grand jour...
« Vous voulez que je fasse quelque chose de totalement farfelu ?
_Vous en êtes capable ?
_Qu’est-ce que vous proposez ?
_Un gage. » Déclara Stella, à moitié sérieuse.

« D’accord. » Accepta Mac. « Alors, que diriez-vous d’une envie secrète, que je dissimule depuis longtemps, et qui me taraude de plus en plus depuis plusieurs jours ?
_Tout dépend. Qu’est-ce que c’est ? »
Et avant qu’elle ne réalise vraiment, Mac s’empara de ses lèvres pour un baiser passionné. Stella reprit rapidement ses esprits -ou presque- et lui répondit avec la même ardeur.

Pris dans un tourbillon de sensations enivrantes, Mac perdit la notion de ce qui l’entourait. Il ne pensait plus qu’à leur baiser, rapidement transformé en une étreinte passionnée. Depuis quand n’avait-il pas ressenti ce sentiment ? Il ne se détacha d’elle que lorsque le besoin d’air se fit ressentir. Légèrement essoufflé, il plongea son regard envoûtant dans celui de Stella, désormais sous lui, et ce qu’il vit dans ses yeux émeraude le troubla. Mac y vit le reflet de ses propres sentiments. Il pouvait presque sentir les battements fous de son cœur s’harmoniser avec ceux de sa coéquipière.
« Je crois que... vous avez gagné, Mac.. » Souffla Stella, complètement chamboulée.
« Alors vous allez devoir m’obéir. » Répliqua Mac dans un murmure aussi rauque que sensuel.
Il reprit possession des lèvres de Stella, et ce ne fut que bien plus tard qu’ils finirent par s’endormir, épuisés et heureux.

Quand Mac ouvrit les yeux le lendemain matin, il sentit le corps chaud et dénudé de Stella pelotonné contre le sien. Une masse de question s’imposa alors à son esprit, mais il les rejeta bien vite en entendant Stella soupirer de satisfaction. Tant pis pour ses états d’âme, il voulait profiter de la nouvelle vie qu’elle lui offrait.

FIN

Je crois que c'est les meilleurs fics Smac que j'ai jamais lues...je suis toujours autant prise dans l'intrigue sniiif et dans le tourbillon des sentiments...c'est impressionant...

au fait elle est ou Kibbs?? On la voit plus

En tout cas merci de poster ces merveilles Doc

Merci pour elle ...je transmettrai

le pc familial est mort... qu'il repose en paix...

il y a en tout 4 histoires... et une autre commencée "Ombre et Lumiere"...

mais je ne posterai pas les chapitres écrits... ( je ne suis pas sadique ... ) parceque ses études universitaires..lui prennent beaucoup de temps...et l'écriture..n'est pas pour le moment..une priorité...

mais je lui dirai que aimez beaucoup ses histoires...

Merci encore !!! c'est clair que , concernant les fics en français , ce sont les meilleures à mon goût!!! tu pourras lui dire de ma part aussi...
Encore félicitations et merci!

Cette fiction était tout simplement géniale j'ai adoré l'enquête elle est vraiment très bien menée...mais par dessus tout j'adore les couples qu'elle a formé et qu'elle a fait évolué...c'est vraiment une magnifique fic et je la félicite vraiment pour son oeuvre!!!!

Alors sa c'est de la fanfiction : passionnante, accrochante, etonnante mais par dessus tout GENIALE

Très bonne écriture

C'était beau et encore une fois, ça nous met des papillons dans l'estomac

Oh, magnifique Fic' !!