Smac et DL : Recette d'un meurtre Auteur Kibbs

Les fideles lectrices de Kibbs...vous zappez l'intro lol!

pour les nouvelles et nouveaux lecteurs........je remets ici le meme blabla Wink

Avec l'autorisation de l'auteur (que beaucoup d'entre vous connaissent déjà ) et l'autorisation des autorités compétentes Wink

je poste une Fic écrite par Kibbs ...

il va de soi que je n'ai changé aucun mot ...meme pas une virgule... Wink

meme si je suis un peu "beta ( lectrice) " sur les bords.... lol!

voilà pour toutes celles qui aiment le Smac et le DL...Régalez-vous cheers

Recette d'un meurtre

chapitre 1 :

Le mois de Novembre était particulièrement rigoureux cette année, à Manhattan. C’est donc emmitouflé dans une grosse doudoune bordeaux, avec écharpe, moufles, et tout ce qui allait avec, que Lindsay entra sur la scène de crime. Danny et Flack étaient déjà là, en compagnie de plusieurs policiers. Elle les avait vu circuler dans le grand jardin, mais ne savait pas ce qu’ils cherchaient.
« Bonjour, les garçons.
_Salut, Lindsay.
_Hey, Montana ! » Danny la dévisagea avec un sourire. « T’es malade ?
_Très drôle... Non, j’aime pas le froid. » Répliqua Lindsay en retirant son bonnet et ses gants. « Alors, que s’est-il passé ici ? »

Flack sortit son calepin et le relut rapidement.
« D’après la femme, Mary Nelly, son mari serait revenu comme tout les jours à 17h00... Il était fatigué, elle a donc décidé qu’ils mangeraient à la maison _d’habitude, ils mangent dehors, le jeudi_ et elle s’est rendue chez l’épicier... J’ai envoyé quelqu’un vérifier. Et quand elle est revenue, elle a trouvé son mari comme ça. C’est elle qui a appelé les flics.
_Elle a touché au corps ?
_Apparemment pas. Elle dit connaître la procédure, son mari était détective. » Ajouta Flack.

Les deux experts commencèrent leurs investigations. Lindsay remarqua un petit morceau de glace rougie accroché à l’arrière du crâne de la victime.
« On a vraiment dû le cogner fort... » Murmura-t-elle.
Son collègue approuva et prit les derniers clichés. Il n’y avait pas de trace de lutte, le seul désordre visible était la petite table sur laquelle le mari avait dû s’écrouler.
« Une patrouille cherche l’arme du crime depuis tout à l’heure. » Prévint Danny. « Ils n’ont strictement rien trouvé... C’est étrange, vu l’impact, il a fallu une masse... Quelque chose de très lourd.
_Peut-être un outil. »

Ils finirent de récolter le peu d’indices qu’ils avaient, quand Flack revint.
« L’épicier n’a rien remarqué de suspect, aucun changement d’attitude chez la femme.
_A propos, où est-elle ? » Demanda Lindsay.
« Dehors.
_Je vais la voir. »
Flack grimaça et fronça le nez. « Ça sent le brûlé... »
Intrigué, il alla dans la cuisine, accompagné de Danny. Il arrêta le four d’où commençait à s’échapper beaucoup de fumée. Il l’ouvrit et toussa.
« Quelle horreur !
_Bouge pas, Don, je vérifie quelque chose.
_T’en as de bonnes... » Râla le policier.

Quand le plus gros de la fumée fut passé, il sortit du four un gros gigot noirci.
« Va falloir que je l’embarque. » Prévint Danny.
Son ami l’interrogea du regard. Que comptait-il faire d’un gigot d’agneau carbonisé ? Danny sentit son regard perplexe peser sur lui et éclaira la viande, cherchant quelque chose qu’il ne voyait pas.
« C’est peut-être notre arme du crime. »

À suivre...

*********************************
Chapitre 2 :

Après être rentrés au labo, les deux experts s’étaient divisés le travail. Danny s’occupait du gigot tandis que Lindsay retraçait les événements selon le témoignage de Mary Nelly. La jeune femme attrapa un énième mouchoir avant de poursuivre ses recherches... Elle avait attrapé un sacré rhume !
« Banguait blus gue ça... » Marmonna-t-elle.
Elle essaya tant bien que mal de se concentrer, quand Flack débarqua bruyamment.
« J’ai un témoignage intéressant. Il semblerait que le couple Nelly battait de l’aile ! Et Mme Nelly est constamment sous surveillance médicale.
_Zuper... Z’est bas logigue, elle est d’enceinde.
_Elle est quoi ??? » Demanda le policier, prit au dépourvu.
« Ben, ça va, j’ai un rhube, on va bas en faire une affaire d’édat !
_... Excuse-moi. Tu as trouvé quelque chose ?
_Y’a bas eu d’effragzion. Bais on d’a bas de démoin, c’est moins évident.
_Moui... En tout cas, enceinte ou pas, il comptait partir. Il devait lui annoncer son départ. »

Le policier la laissa ensuite à ses analyses et rejoignit son meilleur ami.
« Salut, Danny ! Alors, cette Dinde meurtrière ?
_C’est pas drôle, Don. La chaleur a effacé tous les indices qu’il pouvait y avoir... »
Flack lui expliqua ce qu’il avait déjà dit à Lindsay, et Danny parut intrigué.
« Qu’est-ce qu’on sait d’autre sur son traitement ?
_Il faudrait que j’aille voir son médecin traitant... Mais avec le secret médical...
_On doit simplement savoir si une émotion négative violente _comme une séparation en pleine grossesse_ aurait pût entraîner un comportement brutal de sa part.
_Bon, j’y vais. Tu m’accompagnes ?
_Bien sûr ! »

Ils passèrent devant la pièce où Lindsay travaillait, penchée sur la table.
« Eh, Montana, tu viens prendre l’air ?
_Dan !!! » Répondit l’intéressée sans lever le nez.
« Dent ?... Elle a trouvé...
_Non, Danny. Mais si tu veux un conseil d’ami, laisse-la tranquille quelques jours. »
Flack lui donna une légère accolade et ils sortirent dans le vent glacial.

À suivre...

Chapitre 3 :

Comme ils le pensaient, le médecin s’insurgea et nia tous les faits, criant à qui voulait entendre que jamais il ne dévoilerait les problèmes de ses patients, et que ce n’était, une fois de plus, que les manigances de la police pour fouiller dans la vie des gens.
« On veut juste savoir si elle pouvait...
_Mêlez-vous de vos affaires ! Maintenant, j’ai des patients qui m’attendent, alors veuillez sortir. » Décréta le médecin, un homme aux cheveux poivre et sel, de carrure imposante.

Une fois dehors, Danny souffla bruyamment.
« Ben, dis donc ! Il a pas la conscience tranquille, celui-là. » Constata-t-il pendant que Flack tentait de réchauffer ses doigts.
« Ouais... Je vais me renseigner sur lui.
_Moi, je retourne au labo. J’ai peut-être laissé passer quelque chose.
_D’accord. Tiens-moi au courant... Au fait, Mac et Stella ne sont toujours pas revenus ?
_Non, Stell’ m’a dit qu’il y avait eu des complications durant le procès. Ils en ont encore pour un moment.
_Je vois... Bon, je te dépose et j’y vais. » Prévint Flack en montant dans la voiture.

Une fois à l’intérieur, Danny rejoignit directement Lindsay. Elle analysait quelque chose au microscope, une tasse de café fumante à proximité.
« T’as trouvé quoi ?
_Ude vibre dans le borceau de glace redrouvé sur la blessure.
_On sait ce que c’est ?
_Bas encore... » Elle releva les yeux et lança un regard noir à Danny.

Ce dernier tentait en vain de ne pas éclater de rire. Chose rendue encore plus difficile par le nez rouge et gonflé de la jeune femme.
« Je vais voir le légiste. » Déclara-t-il en souriant franchement.
« Verbe la borde. » Râla Lindsay.
Au bord de la crise de fou rire, son équipier lui demanda de répéter. Mais Lindsay étant très loin de sa bonne humeur habituelle, le mit dehors et claqua la porte, sans plus de cérémonies.

A la morgue, Sid accueilli l’expert avec son enthousiasme ordinaire.
« Notre victime a eu le crâne littéralement fracassé. J’avoue que c’est impressionnant, regardez ça. »
Il montra une radio du crâne à Danny qui siffla entre ses dents. La partie la plus endommagée était située à l’arrière. L’os avait été émietté.
« Un gigot d’agneau aurait pût faire ça ? »

à suivre...

Chapitre 4 :

Le légiste regarda Danny par-dessus ses lunettes, se demandant si le jeune homme le prenait pour un idiot. L’expert réprima son envie de sourire. S’il voulait son information, il avait intérêt à rester professionnel.
« Vous êtes sérieux ? » Demanda Sid, plus que perplexe.
« Tout porte à croire que l’arme du crime est un gigot. »

Nouveau regard septique. Le légiste soupira et secoua la tête.
« Décidément, les gens n’ont plus le moindre respect pour quoi que ce soit... En effet, votre "gigot" peut être considéré comme l’arme du crime, mais seulement s’il était congelé. Et depuis longtemps.
_Merci, Sid. Autre chose ?
_Pas de lésions défensives, aucun autre coup que celui qui lui a été fatal. Il ne se doutait de rien... En revanche, j’ai constaté ceci. »

Il lui montra quelques griffures sur les pectoraux et deux suçons.
« J’ai fait un prélèvement. » Déclara-t-il en donnant un coton-tige emballé. « Mais je ne sais pas ce que ça donnera.
_D’accord, merci. »
Danny le salua et rejoignit Lindsay.

« Tu viens avec moi, je dois aller voir le frigo de la victime. » Lui demanda-t-il en passant la tête par l’entrebâillement de la porte, prudent.
« Gobbe si j’avais bas assez vroid... Debande à guelgu’un d’audre.
_Tu vas pas rester enfermé tout le temps, Montana. » Soupira Danny.
Elle releva la tête et Danny eu un petit pincement au cœur. Son rhume était loin de s’arranger et ses yeux sombres luisaient plus que d’habitude. Ils se fixèrent, jusqu’à ce que Lindsay éternue bruyamment.
« Très bien... » Capitula Danny. « Tu peux te charger d’analyser ça ? » Lui demanda-t-il en tendant le prélèvement du légiste. « C’était sur la victime, il avait une maîtresse. »
Elle lui répondit positivement et Danny la quitta avec un sourire compatissant.

Il s’arrangea avec Flack et les deux agents se retrouvèrent devant la porte de la maison. Ils frappèrent mais personne ne répondit. Par réflexe, Danny fit quelques pas en arrière et regarda l’étage. Il aperçut une silhouette masculine à travers le rideau et fit discrètement signe à son ami de passer par derrière.

La porte était déjà ouverte, et les deux hommes se glissèrent silencieusement dans la demeure. Flack monta les escaliers, suivit de Danny. Il ouvrit doucement une des portes et braqua son arme.
« Police de New York, ne bougez plus !!! »

À suivre...

Chapitre 5 :

En entendant la porte grincer, l’homme avait tenté de se cacher, mais en vain. Il leva les bras, ne souhaitant pas plus que ça se battre.
« Tiens donc ! » Ironisa Danny, un sourire aux lèvres. « Notre consciencieux médecin.
_Vous n’avez pas de patients à cette heure-ci ? » Poursuivit Flack, en lui passant les menottes.
Richard Crowl baissa les yeux.
« Je... Je ne fais rien d’illégal.
_Jusqu’à présent, entrer chez quelqu’un en l’absence de cette personne est une effraction. » Déclara Flack.

« Je connais la loi, Lieutenant ! J’ai une clef. »
Les deux agents se lancèrent un regard surpris, avant de se concentrer sur ce que leur disait Richard Crowl.
« Retirez-moi ces menottes, je ne suis pas un criminel.
_Moi, je trouve qu’elles vous vont bien. N’est-ce pas Danny ?
_Ouais ! On vous les enlèvera dès que vous nous aurez donné une explication.
_Si cette explication est valable. » Poursuivit Flack.

Ils le firent asseoir sur une chaise, et Flack se mit à tourner autour, menaçant, tandis que Danny se tenait un peu en arrière, les bras croisés.
« C’est Tom, le mari, qui m’a donné la clef...
_Pourquoi ?
_Pour... Je devais... Je vous assure que je n’y suis pour rien !
_M. Crowl, c’est un interrogatoire, pas un jeu. » Menaça Flack. « Alors faîtes des réponses claires !
_Il... Tom était mon ami. Je savais qu’il voulait partir, mais... elle ne l’aurait jamais laissé faire. Il m’a juste demandé un coup de main...
_Laissez-moi deviner. » Reprit Danny. « Il vous a chargé de droguer Mary pour que le choc soit moins violent. Comme ça, elle n’aurait pas bronché. » Continua-t-il.

Il sentait la colère monter rapidement en lui, mais il contrôla ses nerfs. La dernière fois, c’était lui qui avait joué le rôle du méchant flic. Cette fois, c’était au tour de Flack... D’ailleurs, il trouvait ça complètement idiot, en s’y mettant à deux, ils auraient tout de suite les informations...

Flack plaça ses mains de chaque côté du médecin, et approcha très près son visage.
« Elle est enceinte. » Siffla-t-il. « Ça n’a pas d’importance à vos yeux ? Vous vouliez la sacrifier, elle et son bébé, pour laisser votre ami batifoler avec une autre ?!
_Non, non, non... C’est pas ce qui devait se passer... » Bafouilla Richard en se recroquevillant. « Je ne suis pas un monstre...
_Oh que si ! Il n’y a qu’un monstre pour risquer la vie de deux personnes !
_J’... Je suis médecin... C’était prévu... » Il commença à pleurer. « Je lui aurait jamais fait de mal... Je le jure... Je ne sais pas ce qui s’est passé... »

Le jeune policier se recula, partagé entre le dégoût et la colère. Tuer une femme enceinte ! N’avait-il aucun respect ? Aucune conscience ?
« M. Crowl. » Reprit Danny, sur un ton plus calme. « Que faisiez-vous ici ? »
Le médecin le regarda, les yeux pleins de larmes.
« Je ne voulais pas être accuser... Je suis revenu chercher les médicaments. »
Flack soupira et sortit son portable.
« Lieutenant Flack. J’ai besoin de renforts. »

Après un moment, Danny pût enfin inspecter le frigo. Il observa attentivement l’intérieur et grimaça. Son ami le rejoignit et se décala, afin d’avoir une meilleure vue.
« Je ne trouve pas... » Grommela Danny.
« On sait déjà qu’ils aiment manger rapidement. » Constata le policier en avisant les nombreux plats précuits.
« Ouais... » Bougonna Danny. « Ben ça colle pas avec ce que préparait Mary.
_Le gigot ?
_Mh... Quand tu as l’habitude de manger des surgelés, tu ne t’improvises pas cordon bleu en une soirée.
_Et en plus, ils devaient sortir... Si tu devais ranger un gigot, tu le mettrais où ?
_Don, je suis au régime "pizzas-repas chinois" depuis pas mal d’années... Comment veux-tu que je le sache ? »

Flack leva les yeux au ciel. Son ami était irrécupérable...
« Tu cherches au mauvais endroit, Danny.
_J’ai remarqué.
_Danny... La cave. » Soupira Flack.
« Oh, ça va, Don, je te signale que tu es loin d’être un chef, toi aussi ! »

Abandonnant la partie, Flack passa devant et descendit à la cave. Sur place, ils trouvèrent un autre réfrigérateur, et à l’intérieur, un espace. On avait récemment déplacé un gros objet. Danny préleva un morceau de glace et l’éclaira.
« On pari que c’est la même glace que celle retrouvée sur Tom Nelly ? »

à suivre...

********************************
Chapitre 6 :

Lindsay terminait ses analyses quand son téléphone sonna. Bien que réticente, elle décrocha.
« Bodroe ?
_..... »
La jeune recrue grimaça. Elle avait reconnu la voix de Stella, mais elle n’avait pas la moindre envie de discuter.
« Oui.
_.....
_Oui.
_.....
_Oui.
_.....
_D... Ça va.
_..... »

Ah... Sa voix se faisait plus impatiente... Elle grimaça. C’était idiot de réagir comme ça, mais elle en avait assez. Elle aperçut les silhouettes de Danny et Flack qui revenaient de chez la victime, et les rejoignit rapidement. Sans un mot, elle donna son portable à l’expert et repartit. Plus que surpris, ce dernier prit l’appel.
« Messer ?
_.......
_Ah, bonjour, Stella.
_.......
_Non, elle est malade.
_.......
_Bien sûr qu’on se débrouille ! Comme des petits chefs ! Faudrait nous laisser seuls plus souvent. » Il entendit son ami désapprouver bruyamment juste derrière, ce qui lui valu un coup dans les côtes. « Oui, ne t’en fait pas.
_........
_D’accord. » Il raccrocha. « Ils ont finis.
_Ils arrivent quand ?
_Demain, probablement. » Répondit Danny.

Il laissa ensuite son ami et rendit son portable à Lindsay. Le blondinet se fit une petite place dans la pièce et examina son morceau de glace tranquillement. Après un moment, Lindsay commença à lui jeter des regards furtifs. Non pas qu’elle pensait qu’il se moquait d’elle, mais son silence commençait à l’inquiéter. Sentant qu’on l’observait, Danny releva la tête.
« Quoi ?
_Rien...

Lindsay rougit et baissa les yeux. Elle ressentit un violent picotement dans le nez, mauvais présage. D’ailleurs, elle ne tarda pas à éternuer, avant qu’une quinte de toux ne lui brûle les poumons.
« Ça s’arrange pas, hein ? » Grimaça Danny, désolé.
La jeune femme plongea son regard sombre dans celui de Danny. Etait-ce de la compassion qui transparaissait de sa voix ? Elle parut tellement étonnée que Danny sourit, amusé.
« Fait pas cette tête, Montana ! Moi aussi, je peux me montrer attentif au bien des autres.
_Désolée... » Murmura-t-elle.

Elle fit mine de se concentrer sur son travail, mais elle venait de finir. Danny s’en rendit compte et lui prit son échantillon des mains.
« C’est bon, fait une pause.
_Je beux bas, je dois le gombarer à...
_Arrête, Montana. Tu vas pas tenir, à ce train là. Viens. »

Il lui prit la main et l’entraîna dans le bureau de Mac. Heureusement qu’il ne fermait pas à clef.
« Bais gu’est-ce gue tu vais ?
_Je m’assure que personne ne te dérangera. Installe-toi là. » Lui demanda-t-il gentiment.
Il la fit asseoir dans le fauteuil et referma la porte.
« Voilà. Maintenant, tu te reposes quelques heures.
_Bais ça va bas !!!
_Me force pas à te chanter une berceuse.
_ ?????
_Montana... » Souffla-t-il finalement, en s’asseyant à ses côtés. « Tu es complètement épuisée. Mac nous a fait confiance, c’est pas pour tomber au beau milieu d’une enquête. Alors fait-moi plaisir et dors un peu. »

Lindsay le regarda dans les yeux. Jamais il ne l’avait dévisageait comme ça... Un mélange de douceur, de tendresse et de timidité... Elle avait envie de se blottir contre lui, d’oublier son rhume, son mal de tête et la fatigue qui pesait sur ses épaules. Seulement le laisser la bercer. Mais quelque chose la retenait encore.
« Je de grois bas gue...
_S’il te plaît, Lindsay. »

Là, toutes ses barrières s’écroulèrent d’un coup, et elle cala sa tête au creux de l’épaule de Danny. Ce dernier tressailli, il ne s’attendait pas à ce qu’elle se serve de lui comme matelas... Mais il se détendit tout aussi rapidement et glissa ses doigts dans les cheveux soyeux de sa jeune équipière. Il la sentit se laisser totalement aller, et commencer à somnoler.
« Fait dodo, ma p’tite Montana... Dors bien, mais surtout, ne m’oublie pas. » Chantonna doucement Danny, un sourire rêveur accroché aux lèvres. « Repose-toi, mais n’oublie jamais... Je ne peux te laisser sans t’avoir embrassé... »

Bien qu’elle dorme profondément, Danny remarqua qu’elle avait sourit. Il se dégagea et l’allongea confortablement, avant de lui poser sa veste sur les épaules.
« Je voudrais pas que tu attrapes froid... par-dessus. » Se corrigea-t-il.
Il lui embrassa délicatement la tempe, et sortit sans faire de bruit, rejoignant le labo avec un sourire béat, à la limite du ridicule.

À suivre...

Chapitre 7 :

La nuit était tombée depuis un moment, quand le fax cracha enfin les résultats des analyses. Danny qui somnolait à moitié sursauta brusquement. Il se passa une main sur le visage dans l’espoir d’en faire disparaître la fatigue, et lut le feuillet. Les résultats étaient tous positifs, le gigot était l’arme du crime... Flack l’avait appelé un peu plus tôt, suite à un autre interrogatoire. L’épicier avait rajouté que Mary voulait absolument cuire sa viande dans la soirée, elle qui cuisinait si peu...

Il s’étira rapidement, et sortit se prendre un café noir. Il été passé voir Lindsay une seule fois, mais elle n’avait pas bougé. Danny l’avait alors comparé à un ange... jusqu’à ce qu’elle se mette à ronfler. Mais ce détail ne l’avait rendue que plus adorable à ses yeux. En y repensant, il souriait tout seul, si bien qu’il ne remarqua pas l’arrivée de Flack dans la salle de repos.

« T’as chopé le rhume de Lindsay ? » Plaisanta le jeune flic.
Danny fit un bond sur place, et fusilla du regard son ami. Qu’est-ce qu’il faisait ici à cette heure ?
« Quoi ?
_Je demandais pourquoi tu souris bêtement.
_Je souris pas bêtement.
_D’accord, pourquoi tu souriait comme ça ?
_Ça te regarde pas. »
Flack capitula et se servit également un café. Il en aurait besoin pour tenir.

« Bon, voilà : tout à l’heure, j’ai eu un appel du central. Mary Nelly a perdu son bébé, suite aux médicaments et au choc psychologique. Mais au lieu d’aller à l’hôpital, elle est allée au poste de police... Elle veut nous parler.
_Et maintenant, où est-elle ? » Demanda Danny en retrouvant tout son professionnalisme.
« J’ai réussi à la convaincre de se faire examiner, en échange de quoi, on va la voir tout de suite.
_Comment tu pouvais savoir que je serais encore là ? »

Flack haussa les épaules.
« Je te connais, Messer. Au fait, comment va Lindsay ?
_Je l’ai envoyé se reposer.
_Tu as bien fait. En plus, je ne pensais pas qu’elle accepterait, mes félicitations. Finalement, le labo sera encore debout quand Mac va rentrer.
_Très drôle... »
Tout en discutant, ils étaient montés en voiture et rouler à présent vers le centre hospitalier le plus proche.

Les routes étant dégagées, ils arrivèrent rapidement et pénétrèrent dans l’établissement, toujours plongés dans leur discussion. Ils se présentèrent à une infirmière, qui leur indiqua une chambre du fond.
« Bonsoir, Madame Nelly, nous sommes...
_Oui, je vous ai reconnu. » L’interrompit la femme, des larmes pleins les yeux. « Installez-vous. »

Sa voix tremblait. Elle semblait sur le point de craquer, mais qui ne le serait pas dans sa situation, pensa Danny. Elle replia ses genoux, les entourant de ses bras, et d’une voix monocorde, elle entama son récit.
« Je ne sais pas comment ça c’est passé exactement... Il y a deux semaines, mon médecin m’a prescrit de nouveau médicaments. Comme c’est un ami, j’ai accepté. Mais je ne me sentais pas bien, alors j’ai arrêté. Quand Tom m’a dit qu’il avait une nouvelle à m’annoncer, je les ai pris... Je voulais lui faire plaisir... Et puis, il a dit... Et là, j’ai... Je suis allée préparer le dîner... Mais... J’ai vu le gigot... et je l’ai pris. Pour le frapper... C’était comme dans un rêve... Et puis j’ai vu le sang. »

Elle stoppa, et regarda tour à tour les deux agents. Elle leur apparut soudain plus fragile. Sa lèvre inférieure se mis à trembler, et des larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Elle acheva son histoire en sanglotant :
« J’aimais mon mari... Mais j’aimais mon bébé... alors je suis allé chez l’épicier... pour faire semblant... Pour sauver mon petit... Mais il... Il... »
Elle éclata brusquement en sanglots, et les deux amis surent qu’ils n’en sauraient pas plus.
Ils se levèrent en silence, et après un regard hésitant, ils quittèrent la chambre. Flack demanda que deux policiers restent en faction près de la porte, pour quand elle irait mieux.

À suivre...

******************************
Epilogue :

Flack partit pour le commissariat, taper son rapport. Il savait qu’il ne dormirait pas cette nuit... Danny, lui, retourna au labo pour voir la seule personne qui arriverait à lui réchauffer le cœur ce soir.
Il s’accroupit et caressa doucement sa joue. Lindsay ouvrit lentement les paupières, encore à moitié endormie.
« Hey, Montana... » Souffla Danny, avec un petit sourire.
« Hey... » Répondit-elle en écho. Mais elle avisa vite le regard bleu troublé de son ami. « Ça va bas ?
_C’est rien... L’enquête est bouclée.
_C’est vrai ?
_Oui... C’est Mary. Elle a tout avoué.
_Bais bourguoi ?
_Elle a perdu son bébé... Les drogues qu’elles avaient dans le sang ont dus altérer son jugement. Sans cet enfant, elle n’avait aucune raison de se battre. »

Ils ne parlèrent plus pendant quelques minutes, puis Danny sourit malicieusement.
« Et toi, Montana ? Le fauteuil de Mac est suffisamment confortable ? »
Son amie rosit, avant de lui rendre son sourire.
« Oui, bais je brévérais bon brebier badelas... En blus, d’as bas resbecdé da chanson.
_Ça peut s’arranger. » Susurra l’expert.
Il se pencha et effleura les lèvres de Lindsay. Mais ce qui devait être un bref échange se transforma rapidement en un baiser passionné.

Quand Danny s’écarta, il vit le regard de Lindsay pétiller, et il sût qu’il avait une chance exceptionnelle. A lui de la saisir. Il retira ses chaussures et se glissa à ses côtés, lovant Lindsay contre son torse.
« Daddy...
_Juste cinq minutes. » Lui promit-il.
Lindsay soupira et ferma les yeux. Elle n’avait pas la force de protester. Et rester contre Danny ne lui posait pas le moindre souci.
Cependant, l’heure tardive et la fatigue accumulée eurent raison du couple, et ils s’endormirent profondément.

Le lendemain matin, vers 6h00, Mac et Stella entrèrent dans le labo. Ils avaient pu dormir dans l’avion, et avaient décidé de passer voir si tout était en ordre.
« Vous voulez déposer vos bagages dans mon bureau ? » Proposa Mac qui portait lui-même un gros sac.
« Volontiers ! Je prendrais bien un café aussi... » Murmura Stella pour elle-même.
« Allez vous en chercher un, je prend vos affaires.
_Merci. »

Elle entra en salle de repos mais n’eut pas le temps de récupérer son gobelet que Mac entrait rapidement, pressé.
« Venez voir. »
Intriguée, elle le suivit jusqu’à son bureau, où Mac la retint gentiment par le bras. Il lui fit signe de ne pas faire de bruit, et lui désigna le couple enlacé. Stella sourit, attendrie devant le spectacle qui s’offrait à elle. Ils étaient vraiment mignons, comme ça. Elle referma la porte silencieusement, et suivit Mac qui s’éloignait un peu.

Il paraissait ennuyé.
« Mac ?
_... Je réfléchissais.
_A cette relation ?
_A ce que je devrais leur dire quand ils seront réveillés.
_Vous y êtes opposé ?
_Ils n’ont qu’une vie, Stella... Mais s’ils pouvaient dormir chez eux... »

Stella du reconnaître que dormir dans le canapé du bureau de leur patron n’était pas très futé...
« Alors ? »
Il n’eut pas le temps de répondre que l’estomac de Stella émit un puissant gargouillement.
« Alors, je vous propose d’aller déjeuner. » Déclara Mac avec un petit sourire.
Stella le lui rendit, touchée. Ils échangèrent un long regard et Mac se promit de se lancer durant ce petit déjeuner.

Il la laissa passer devant, glissant une main dans le creux de son dos, quand un éternuement les fit se retourner.
« Danny m’a dit que Lindsay avait attrapé un sacré rhume. » Sourit Stella.
Second éternuement. Plus bruyant.
« J’espère qu’ils le garderont pour eux.
_Ils sont dans votre bureau, Mac.
_Oui, mais pas moi. » Répliqua-t-il avec un regard énigmatique.
Stella rigola, et ils quittèrent le bâtiment à deux, heureux de vivre, simplement.

Fin...