Encore un petit one-shot sur la Messer family… pas que je sois vraiment an de ce que les scénaristes en ont fait mais j’ai cette idée qui s’est accrochée à mon crâne et je ne pouvais pas m’en défaire. Je me suis dit que vous aimeriez peut-être la lire ! -Watching you –
We'll be just alike, hey won't we dad
When I can do everything you do
Cause I've been watching youWatching you- Rodney Atkins (j’adore ce clip, by the way !) Lindsay s’étira paresseusement, savourant un instant le calme de l’appartement. La douce chaleur de son foyer. Enfin dimanche. Quant il fallait gérer conjointement un bébé de 10 mois et un travail prenant, il y avait des semaines interminables, il y avait des journées invivables et des nuits beaucoup trop courtes. La jeune femme avait parfois l’impression que le monde s’était mis en avance rapide. A commencer par sa fille… Il lui semblait qu’hier encore, Lucy passait la plupart de ses journées couchée sur le lit à fixer le plafond. Aujourd’hui, la petite blondinette s’agrippait à tout ce qu’elle trouvait pour essayer de se lever. Elle ne se laissait déjà plus prendre aussi docilement pour un câlin. Elle commençait déjà à se détacher de ses parents… Heureusement qu’il y avait Danny. Si elle voulait être honnête, Lindsay était obligée de reconnaître qu’elle avait eu des doutes sur son engagement. Pas qu’elle n’ait pas cru en sa sincérité le jour du mariage, où lorsqu’il avait pleuré en serrant sa fille dans ses bras la première fois. Simplement, elle avait craint qu’il ne se lasse. Que la vie de famille trop ‘plan-plan’, le quotidien finisse par lui peser et qu’il parte. Bien sûr ce serait mentir de dire que la vie avait été une vallée de roses. Ils s’étaient disputés pour de gros désaccords et même de petites choses…et il y aurait d’autres conflits plus ou moins stupides. Mais au final, elle avait l’impression qu’ils se sortaient chaque fois un peu plus forts de ces combats. Leur couple se cimentait doucement et ils étaient une vraie famille. Dans deux mois, ils fêteraient leur première année de mariage et les un an de Lucy. Une petite victoire qui lui faisait chaud au cœur…Un rayon de soleil s’infiltra par les persiennes, caressa doucement le mur jaune clair pour stopper sur le portrait de famille qui trônait sur la table de nuit. Les Messer au grand complet. La scientifique sourit. Mais où étaient-ils les Messer à ce sujet ?
« Allez, Lucy, fais un petit effort... » Danny se tenait face à sa fille qui, attablée dans sa chaise haute, le regardait un peu perplexe. Apparemment, elle n’avait aucune idée de ce que son père attendait d’elle mais elle appréciait l’attention qu’il lui portait et lui souriait gaiement. « Dis-le.
- Bll..
- Non. Pa-pa. Vas-y, dis ‘papa’.
- Brrrr… » Postillonna la petite en éclatant de rire. Son père était sans aucun doute l’homme le plus drôle de la terre. Dans l’embrasure de la porte, Lindsay se mordit l’intérieur des joues pour ne pas rire à son tour. Premièrement parce que le gazouillis de la petite était contagieux et surtout parce que l’image de son mari, en tee-shirt et caleçon avec un peu de compote sur la joue gauche et les cheveux en bataille était particulièrement cocasse. Attendrissante, aussi. « Pa-pa. » Répétait-il inlassablement. « Dis Pa-pa, Lucy. S’il te plaît…
- Na-na.
- Non, pas nana. Papa.
- No-no-no. » Découragé, le jeune homme se passa une main dans les cheveux, les rendant encore plus hirsutes et les parsemant au passage de miettes de biscuits. Dans sa chaise haute, Lucy commençait à s’agiter. Le jeu avait assez duré et elle voulait descendre. Danny la souleva, débarbouilla sommairement le petit visage poisseux et la déposa au milieu de ses jeux. En se redressant, il croisa le regard de sa femme.
« Eh. Salut, toi !
- Bonjour, Mr Messer. Encore en train de martyriser ta fille ? » Elle lui vola un baiser, attrapa un bol de café et s’assit en face de lui. « Elle devrait déjà parler, ronchonna-t-il, le livre dit que…
- Elle parle, l’interrompit gentiment sa femme. Lorsqu’elle est décidée, elle dit ‘non’ et ‘encore’. » Son mari se rembrunit encore un peu. « Le livre dit qu’elle devrait déjà pouvoir dire ‘maman et papa’.
- Elle va le dire. Quand elle sera prête… Dan’, c’est un bébé, pas un coucou suisse. Ne t’attend pas à ce qu’elle fasse exactement tout ce que dit ce fichu bouquin.
- Tout ce que je veux, c’est qu’elle puisse se développer normalement. » Lindsay roula des yeux, comiquement. « Tout ce que tu veux, c’est qu’elle puisse te dire ‘papa’. » Le sourire qui éclaira le visage de Danny fut éloquent. « Et bien qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ?
- Absolument rien. Tant que tu ne lui fais pas dire de force…
- Je n’étais pas en train de… » Malgré lui, il avait haussé le ton. Parfois, il avait du mal à rester calme face à la mauvaise foi évidente de sa femme. C’est vrai, ça. Il voulait juste entendre Lucy lui dire ‘papa’ – où était le problème ? Il voulait que le monde entier sache que ce petit bout de fille aux grands yeux bleus était sa fille… S’il n’avait tenu qu’à lui, Lucy porterait en permanence le tee-shirt que Flack leur avait offert en se marrant franchement : un petit tee-shirt rose bonbon où s’étalaient les mots ‘My heart belong to daddy’ en lettres argentées. Et le fou rire du détective avait augmenté lorsque danny avait découvert son propre tee-shirt ; blanc, avec l’inscription éloquente : ‘I’m THE daddy.’ Lindsay avait formellement interdit le port desdits vêtements en public sous peine de représailles. Méfiant, il se contentait de dormir avec le sien… « Danny. » Lindsay brisa sa réflexion, un peu sèchement. Il s’apprêtait à s’excuser de s’être énervé pour si peu lorsqu’il s’aperçut qu’elle n’était pas en colère. Au contraire. En souriant, elle lui désignait leur fille qui s’était redressée, agrippée au canapé et en tentait l’escalade. Prévenant, il allait bondir pour la rattraper mais la jeune femme le retint. « Laisse, souffla-t-elle, il faut qu’elle apprenne à tomber aussi… » Moi vivant, jamais, faillit-il rétorquer mais il resta néanmoins immobile. Lucy ne tomberait pas de bien haut et elle n’avait pas encore la force de se hisser sur le sofa. Le front plissé par la concentration, la blondinette souleva difficilement sa jambe gauche et tenta de la hisser sur le canapé. Mais le mouvement la déséquilibra, vacillant quelques secondes, elle finit par tomber sur le tapis. La couche amortit la chute, faisant un son mat et la petite se figea, surprise.
Elle guetta la réaction de ses parents pour savoir si elle devait pleurer ou non mais, ne les voyant pas particulièrement inquiets, Lucy se fendit d’un grand sourire édenté. « Boum. » Articula-t-elle très clairement. « Boum. »
Lindsay secoua la tête, faussement atterrée. Puis sourit. Dieu merci, parmi toutes les expressions de son père, Lucy avait choisit la plus correcte.
Danny eut un immense sourire qui aurait pu sans peine concurrencer celui de Georges Clooney et se précipita pour embrasser la fillette. « Tu as entendu ça, Montana ? Ça, c’est ma fille ! »
FIN – Boum !
A vous de jouer, maintenant ! J’attends vos réactions…