Voici un OS qui a mûrit dans mon esprit hier soir en étant bloqué dans les bouchons
Comme tous les jours…
Comme tous les jours à cette heure là, Mac Taylor faisait sa promenade dans le parc.
Comme tous les jours, il ne pouvait s’empêcher d’avoir un pincement au cœur lorsqu’il passait devant le poste de police.
Comme tous les jours, il s’arrêtait à bout de souffle sur le banc prés du lac.
Comme tous les jours, il donnait à manger aux canards.
Comme tous les jours, il leur parlait.
Comme tous les jours, il repensait à toutes ces enquêtes sur lesquelles il avait travaillé.
Comme tous les jours, quand il y pensait, les larmes menaçaient de couler.
Comme tous les jours, il donnerait cher pour pouvoir travailler de nouveau en tant qu’expert de la police criminelle.
Comme tous les jours, il repensait à ses collègues et à ce qu’ils étaient devenus.
Comme tous les jours, il se disait que son équipe lui manquait.
Comme tous les jours, il donnerait cher pour la revoir. Pour pouvoir sentir sa main caressant sa joue, pour sentir son parfum, pour la voir lui sourire.
Comme tous les jours, il se sentait seul, sans elle, sans eux.
Comme tous les jours, il maudissait la vie, de l’avoir laisser seul.
Comme tous les jours, prés de deux heures, après, il repartait.
Comme tous les jours, il retournait chez lui, enfin chez lui était un grand mot.
Comme tous les jours, il regagnait sa chambre.
Comme tous les jours, il passait devant le bureau des infirmières.
Comme tous les jours, tout le monde le saluait, tout le monde savait que durant des années, il avait contribué à garder les rues de New-York en sécurité.
Comme tous les jours, quelques minutes après son arrivée, un médecin, une infirmière et une aide soignante, venaient dans sa chambre.
Comme tous les jours il avait droit à tous les examens médicaux.
Comme tous les jours, le médecin lui dira de ne plus faire de sortit aussi loin et aussi longtemps.
Comme tous les jours, Mac ne l’écoutera pas.
Comme tous les jours, un agent d’entretien du bâtiment viendra vérifier son déambulateur.
Comme tous les jours, il lui changera les patins de son déambulateur abimé par les gravillons.
Comme tous les jours Mac se repassera les images de son accident, qui l’oblige à présent à se déplacer avec son déambulateur.
Comme tous les jours l’assistant du cuisinier viendra lui demander ce qu’il souhaitait manger.
Comme tous les jours, Mac le laissera décider.
Comme tous les jours, Mac en avait marre d’être traiter en héros. Certes il avait beaucoup fait pour cette ville, mais il ne comprenait pas qu’on le traite en tant que tel.
Comme tous les jours, Mac repoussera les avances de sa voisine de chambre.
Comme tous les jours, il se demandera s’il avait fait le bon choix en venant ici.
Comme tous les jours, il regardera le journal télévisé et espérera avoir des nouvelles de son équipe ou juste les apercevoir.
Comme tous les jours, il s’en voulait d’être partit sans rien leur dire.
Comme tous les jours, il se couchera comme les poules à 20heures.
Comme tous les soirs, une demi-heure après, il se lèvera et attendra à la fenêtre.
Comme tous les jours, de loin Stella veillera sur lui.
Comme tous les jours, elle demandera de ses nouvelles à l’équipe soignante.
Comme tous les jours, elle leur demandera de prendre soin de lui.
Comme tous les jours, elle repartira le cœur serré.
Comme tous les jours, elle n’osera pas aller le voir.
Comme tous les jours, elle demandera à l’équipe soignante de taire sa visite.
Comme tous les jours, elle remontera dans sa voiture.
Comme tous les jours, Mac la regardera partir un pincement au cœur.
Comme tous les jours, il attendra avec impatience le lendemain à la même heure pour la revoir.
Comme tous les jours, Mac se dira que demain, il osera aller la voir, lui expliquer sa fuite.
Comme tous les jours à 20h15, heure à laquelle Stella venait à la maison de retraite, Mac n’avait pas le courage de sortir de sa chambre trop fatigué par sa sortit au parc.
Comme tous les jours, il restait donc caché dans la pénombre derrière sa fenêtre.
Comme tous les jours, il la voyait lever les yeux vers lui.
Comme tous les jours, il savait qu’elle savait qu’il attendait sa venue.
Comme tous les jours pendant une dizaine de seconde plus personne, plus rien dans ce monde n’existait à part elle.
Comme tous les jours, il se couchait heureux.
Comme tous les jours, il ne rêvera que d’elle.
Comme tous les jours, dans ses rêves, il lui avouerait le pourquoi de sa fuite.
Comme tous les jours dans ses rêves, il avouerait à Stella d’être partit pour pas qu’elle le voit dans cet état, aussi faible, pouvant à peine se déplacer.
Comme tous les jours dans ses rêves, elle lui pardonnerait ce geste.
Comme tous les jours dans ses rêves, elle lui déposait un baiser.
Comme tous les jours dans ses rêves, ils serraient dans les bras l’un de l’autre.
Comme tous les jours dans ses rêves, il lui dirait qu’il l’aimait.
Comme tous les jours, elle lui répondrait qu’elle aussi.
Comme tous les jours dans ses rêves, ils étaient heureux tout les deux.
Comme tous les jours dans ses rêves, Stella finit par partir.
Comme tous les jours dans ses rêves, il lui courait après.
Comme tous les jours dans ses rêves, il chutait.
Comme tous les jours dans ses rêves, il n’arrivait pas à se relever et le regardait partir impuissant.
Comme tous les jours Mac se réveillera en sueur.
Comme tous les jours, à son réveil, il se sentira un manque.
Comme tous les jours, il se disait que demain, serait un autre jour et qu’il oserait faire certaine chose.
Comme tous les jours, Mac se trompait.
Comme tous les jours, Mac Taylor, 70 ans, effectuera les mêmes gestes, encore et encore jusqu'à ce qu’il est le courage de parler à la personne qui compte le plus pour lui, et lui dire qu’il l’aime.
Comme tous les jours en attendant ce jour là, Mac continuera de se sentir seul.
Fin
Un autre OS est en préparation, qui sera probablement la suite