Merci Manhatt' ! Je ferai de mon mieux
En attendant, voici la fin de cette belle aventure... Un long épilogue, comme promis, qui vous plaira j'espère ! Dix mille mercis à vous de m'avoir suivie durant les trois parties de cette fic !!!
Bonne lecture et... à une prochaine !
Epilogue« Leni ! Viens par ici et arrête d’embêter Adam ! »
La fillette arrêta sa course et se retourna un bref instant vers son père, un adorable sourire aux lèvres. Mais ce moment de répit fut de courte durée et elle éclata de rire lorsqu’Adam se mit à la chatouiller de plus belle. Angell et Flack regardaient la scène amusés cependant que Mac secouait désespérément la tête devant le spectacle. La jeune femme se pencha vers Don en lui désignant Mac du menton.
« Je serais lui, je me demanderais qui embête l’autre… »
Le jeune policier se mit à pouffer, ce qui lui valut un regard noir de son supérieur. Mais Mac reporta rapidement son attention sur sa fille qui se livrait à un improbable combat de chatouilles avec ce grand gamin d’Adam. Il avait l’impression que c’était hier qu’il l’avait tenue pour la première fois dans ses bras… Il revoyait Stella pleurer de joie en berçant tendrement ses enfants à l’hôpital…
Quatorze mois avaient passé… Quatorze merveilleux mois… Antony et Eleni étaient la fierté de leurs parents et de tout le labo de la police scientifique new-yorkaise ! Les premiers temps avaient été difficiles, Stella ayant quelque peu souffert de l’accouchement et Mac ne sachant plus trop ou donner de la tête, entre le travail, ses enfants et sa femme. Sa femme… Il se plaisait à l’appeler ainsi car c’est ce qu’elle était à ses yeux même si, au regard de la loi, elle était toujours Mademoiselle Bonasera… Il lui avait bien proposé, un soir, quelques semaines après la naissance d’Antony et d’Eleni, de l’épouser… Il s’était dit que cette demande en mariage serait la plus belle preuve d’amour qu’il puisse lui offrir… mais elle avait refusé.
Il n’y aura jamais qu’une seule Madame Taylor, Mac… Si je t’épousais j’aurais l’impression de trahir Claire, et c’est la dernière chose que je souhaite. Mais ça ne m’empêchera pas de t’aimer, de tout mon corps et de toute mon âme, pour le meilleur et pour le pire, et ce jusqu’à la fin de mes jours…Il avait parfaitement compris ce qu’elle voulait dire par là… Combien d’années lui avait-il fallu, à lui, avant de simplement accepter de refaire sa vie… Alors il n’avait pas insisté. Après avoir glissé au doigt de Stella la fine bague qu’il lui avait acheté pour l’occasion, ils avaient pris les jumeaux avec eux et s’étaient rendus à l’
Olympiakos, chez les amis grecs de la jeune femme, où ils avaient dansé et ri jusqu’au bout de la nuit… Et puis les mois avaient passé… Les premiers mots… Les premiers pas… Tant d’instants merveilleux et inoubliables…
Mac fut tiré de sa rêverie par les cris de sa fille tandis que celle-ci s’efforçait de récupérer sa poupée qu’Adam lui avait chipée pour la faire enrager. Mais l’enfant ne comptait pas se laisser faire ! Elle réussit à attraper la jambe du laborantin et y resta agrippée jusqu’à ce que, déséquilibré, il se laisse tomber au sol.
« Leni ! Arrête ça, tu veux ! »
« Nan ! Veux ma poupée !!! »
Mac soupira en voyant sa fille grimper sur le torse du jeune homme. A force d’acharnement, elle réussit à s’emparer de sa poupée et revint vers son père avec un sourire vainqueur… Mac secoua la tête vivement.
« Ah… C’est bien la fille de sa mère, tenez ! Tout aussi jolie, et tout aussi tête de mule ! »
Jess haussa un sourcil.
« Oh… Parce que bien sûr son père n’est pas comme ça… Le grand Mac Taylor est tout sauf quelqu’un de borné, c’est bien connu ! »
L’expert ne put s’empêcher de sourire devant la franchise que cachait l’ironie de la jeune femme, et Flack de rire doucement avant d’embrasser sa petite amie... Mais Jess n’avait pas tort, songea Mac. Après tout, Stella et lui se ressemblaient sur bien des points… Bien sûr, elle n’avait pas sa langue dans sa poche tandis qu’il était quelqu’un de plutôt timide, ce qui avait d’ailleurs donné lieu à de superbes empoignades entre eux… mais à part cela ?
Stella aimait passionnément son boulot, était d’une grande ténacité et savait également se montrer plus obstinée que quiconque… Comme lui.
Elle avait toujours été sa confidente, elle avait toujours été là pour lui, elle le connaissait mieux que personne… Comme lui.
Elle s’était toujours montrée très réservée sur sa vie privée… Comme lui, et cela ne posait plus de problèmes à présent qu’il partageait cette vie…
En y resongeant, il comprenait pourquoi les autres leur avaient toujours dit qu’ils étaient fait l’un pour l’autre… Il baissa la tête en rougissant légèrement.
« Il faut croire que c’est pour ça que je l’aime… »
Il regarda sa fille qui venait de s’installer au creux de ses bras et laissa courir ses doigts dans les boucles châtain de la fillette. Elle était le portrait craché de sa mère… Deux yeux couleur d’émeraude encadrés par de magnifiques cheveux incroyablement bouclés… Mac porta ensuite son regard sur son fils qui dormait dans les bras de Jess. Antony ressemblait à son père plus qu’il ne ressemblait à Stella, et il était aussi beaucoup plus calme que sa sœur, mais cela n’empêchait pas les deux enfants de s’adorer. Mac déposa sa fille endormie à côté de lui et s’allongea près d’elle sans cesser un seul instant de la couver du regard. Stella, Antony et Eleni étaient ses trésors, sa vie… Il aurait tout donné pour eux !
***
Lorsqu’ils arrivèrent à Central Park, quelques heures plus tard, Stella, Lindsay et Danny trouvèrent leurs amis tranquillement installés sur un coin de pelouse, à l’ombre d’un grand arbre. Adam s’était allongé dans l’herbe et semblait dormir profondément cependant que Mac et Flack conversaient en regardant Jess s’occuper des deux petits. Les jumeaux étaient fascinés par un écureuil roux qui s’était approché d’eux et ce fut le drame lorsque le petit animal se mit soudain à courir à toute vitesse vers l’arbre le plus proche avant de disparaître aux yeux des enfants. Les larmes menaçaient de se mettre à couler lorsqu’Antony reconnut la voix de sa mère. Oubliant Jess, il se retourna et tendit les bras vers Stella cependant qu’Eleni courait vers celle-ci du plus vite que ses petites jambes le lui permettaient…
« Mama ! »
Stella attrapa sa fille dans ses bras et la fit tournoyer dans les airs en l’embrassant. Puis elle se dirigea vers Jess qui portait Antony et déposa un tendre baiser sur sa joue, pour le plus grand bonheur de son fils. Les deux jeunes femmes s’empressèrent alors de rejoindre les autres. Flack avait déjà interpelé Danny et Lindsay…
« Ah ! Vous voilà enfin, vous trois ! On commençait à s’inquiéter ! Qu’est-ce que vous trafiquiez ? »
Mais devant les regards entendus que se jetèrent les deux jeunes gens, Flack n’insista pas. Stella alla s’asseoir aux côtés de Mac et déposa Eleni au sol pour qu’elle retourne jouer avec son frère. La scientifique sourit en sentant les bras de son homme s’enrouler autour de sa taille et l’attirer contre lui. Elle frissonna au contact de ses lèvres sur sa nuque…
« Mac… Pas ici… »
Elle se retourna pour lui faire face mais ne put qu’éclater de rire devant l’expression boudeuse qui s’était dessinée sur le visage de Mac. Elle secoua la tête en souriant avant de lui désigner les deux petits qui s’amusaient, assis dans l’herbe, un peu plus loin…
« Ils ont été sages ? »
Mac ne put retenir une grimace.
« Antony n’a pas bougé mais ta fille a trouvé un nouveau cobaye pour tenter ses expériences… »
Il lui désigna Adam qui dormait à présent à poings fermés, épuisé par la vivacité de la fillette. Stella se mit à pouffer, s’imaginant parfaitement la scène, puis elle laissa retomber sa tête contre l’épaule de Mac et ferma les yeux, se laissant porter par la douceur enivrante de cette belle journée de printemps…
Ce fut la voix grave de Mac juste au-dessus de son épaule qui la tira de sa somnolence. Celui-ci avait bien remarqué les regards perpétuels que se jetaient Danny et Lindsay, assis à quelques pas de lui. Ils leur cachaient quelque chose, quelque chose d’important, et il avait bien l’intention de savoir ce dont il s’agissait !
« Alors ? Qu’est-ce que c’est que tout ce mystère ? »
Le sourire de Lindsay s’élargit et elle se retourna vers son mari pour lui demander son avis…
« Tu crois qu’on peut leur dire maintenant ? »
Le jeune homme eut tout d’abord une moue hésitante mais il finit par hocher la tête en riant, se disant qu’il valait peut-être mieux éviter de faire attendre Mac trop longtemps. Lindsay inspira alors un grand coup, ancra son regard dans celui de Stella, et se jeta finalement à l’eau.
« Eh bien… Je suis enceinte. »
Il y eut un bref moment de silence, puis tous explosèrent de joie ! Jess se précipita vers Lindsay et la prit dans ses bras…
« Oh Linds’, c’est formidable ! Je suis tellement contente pour toi, pour vous ! Mais, tu le savais depuis longtemps ? »
« J’ai commencé à avoir quelques doutes il y a deux semaines. J’ai fait un test mais Danny tenait à le voir de ses propres yeux pour y croire. On a été chez le gynécologue tout à l’heure et… j’en suis à près de deux mois de grossesse ! »
« Oh… C’est merveilleux ! »
Mac s’était levé et il étreignit la jeune femme à son tour.
« Toutes mes félicitations Lindsay, Danny ! »
« Merci Mac… »
Cependant que Flack et Adam échangeaient accolades et gentilles plaisanteries avec Danny, Stella sortit une bouteille de son sac.
« Moi j’étais déjà au courant et j’ai proposé de fêter ça au champagne… Ca vous tente ? »
Ce furent les babillements enthousiastes d’Antony et d’Eleni qui, les premiers, vinrent troubler le silence en réponse à la proposition de Stella, déclenchant une vague de fou rire chez les sept adultes. Ils ne se firent pas prier longtemps… Tandis que Mac remplissait les verres, tous vantaient les mérites de ce délicieux après-midi qu’ils passaient ensemble. Cela faisait bien longtemps qu’ils ne s’étaient plus accordés un tel répit ! Mais les derniers jours avaient été très calmes au labo, à croire que les criminels s’étaient passé le mot pour les laisser tranquilles, et Mac avait donc proposé à toute l’équipe de prendre une demi-journée de repos afin de pouvoir profiter ensemble de cette belle journée de printemps… Lindsay soupira soudain…
« Quand je pense que le chef Sinclair a envoyé Sid et Sheldon à Philadelphie pour ce congrès médico-légal… Les pauvres… »
Stella sourit en songeant à ses amis qui ne pouvaient être là aujourd’hui. Ils en manquaient de belles ! Sitôt que Mac eut fini de servir le champagne, elle se redressa et leva son verre…
« Allez… A leur santé ! Et à celle des futurs parents ! »
Ils trinquèrent, burent joyeusement, et l’après-midi se termina dans des éclats de rire. Stella avait pris ses enfants à côté d’elle et elle avait joué avec eux pendant un long moment sous le regard attendri de Mac. Mais il remarqua soudain une expression étrange sur le visage de sa compagne. Le regard perdu dans le vide, un mince sourire aux lèvres, elle semblait complètement ailleurs… L’enlaçant tendrement, il l’attira à lui avec une infinie douceur…
« Tu me parais bien silencieuse… Vous me cachez quelque chose lieutenant Bonasera ! »
Elle baissa la tête et rit doucement avant de se lover dans les bras de l’expert en lui soufflant d’une voix mutine…
« Vous me connaissez trop bien lieutenant Taylor… »
Mais comme il ne se semblait pas satisfait de son silence, elle dut finalement se résoudre à passer aux aveux… Elle se redressa alors légèrement et lui fit face.
« Tu te rappelles, ce magnifique appartement que nous avions visité il y a quelques semaines sur Columbus Avenue ? »
« Mmm… Oui, je me souviens… Nous n’avions malheureusement pas pu l’acheter, d’autres étaient passés avant nous… »
Il fronça les sourcils devant l’air surexcité de la jeune femme.
« Quoi ? »
Elle l’embrassa et vint nicher sa tête au creux de son cou, lui soufflant à l’oreille…
« L’appartement est à nous Mac ! Nous pouvons y emménager dès la semaine prochaine si nous le souhaitons ! »
« Ce n’est pas vrai ? »
Incrédule, il la prit par la taille et se détacha légèrement d’elle pour la regarder droit dans les yeux, mais le sourire triomphant qu’elle arborait ne put que confirmer ses dires…
« Je rêve ! Mais comment as-tu fait ? Le propriétaire nous avait pourtant bien dit qu’il fallait y renoncer, qu’on lui avait proposé une meilleure offre ! »
« Mmm… C’est vrai mais… Il faut parfois savoir utiliser des arguments plus convaincants… »
Mac resta sans voix cependant que la scientifique laissait ses doigts courir lentement sur son torse tout en croisant lascivement ses jambes.
« Stella ! Tu n’aurais quand même pas… ? »
La jeune femme joua le jeu un moment encore avant d’éclater de rire… Décidément, c’était trop drôle ! Elle croisa le regard amusé de Lindsay à qui pas un instant de la scène n’avait échappé, et se résolut à rassurer son homme… Posant sa main sur sa joue dans ce geste tendre qu’elle avait eu si souvent à son égard, elle secoua doucement la tête…
« Allons Mac ! Est-ce que tu m’imagines un seul instant faire ce genre de choses ? »
Il fronça les sourcils de plus belle et elle comprit qu’il avait tout de même quelques craintes. Se refusant à le faire marcher plus longtemps, elle lui expliqua tout…
« Il m’a simplement rappelé hier en me disant que l’autre offre avait finalement été annulée et que nous pouvions avoir l’appartement si nous le voulions toujours… Je viens d’aller signer les papiers. L’appart’ est à nous ! »
Il hésita quelques secondes encore avant d’exploser de joie en la serrant contre lui du plus fort qu’il le pouvait…
« Oh ma chérie, tu es est fantastique ! Mais… »
Il se détacha légèrement d’elle et fronça les sourcils de plus belle.
« Tu m’as fait peur… Je t’apprendrai à jouer avec mes nerfs, tiens ! Tricheuse ! »
Elle croisa les bras avec un air faussement exaspéré.
« Jaloux ! »
Ils échangèrent un long regard. Aucun des deux ne parvenait à jouer le jeu plus longtemps... Mac fut le premier à céder et il embrassa fiévreusement la jeune femme en murmurant…
« Je t’aime… »
Il la sentir sourire tout contre ses lèvres avant qu’elle ne mette fin à leur baiser. Il sentit le souffle chaud de sa compagne à son oreille cependant qu’elle lui susurrait d’une voix mutine…
« Pas autant que moi… »
***
Le soir était vite arrivé et ils avaient tous décidé d’aller dîner ensemble dans un petit restaurant aux portes du Park. La journée se termina comme elle avait commencé, entre plaisanteries et éclats de rire, et ils passèrent tous une merveilleuse soirée.
Lorsque dix heures sonnèrent, Stella remarqua que ses enfants tombaient de fatigue et se résolut à rentrer. Mais Mac insista pour qu’elle reste encore un peu avec ses amis. Préférant couper court à toute remarque de sa compagne, il s’était levé, avait pris les deux petits avec lui et s’était éloigné après avoir salué toute l’équipe. Mais Stella quitta précipitamment la table et le rejoignit à l’extérieur, cependant qu’il hélait un taxi… Devant l’expression inquiète qui s’affichait sur le visage de la jeune femme, Mac lâcha la poussette d’une main et fit glisser ses doigts dans les boucles brunes…
« Je vais les ramener à la maison Stell’. J’ai passé une merveilleuse journée ! Amuse-toi encore un peu, ce n’est pas tous les jours que nous en avons l’occasion… »
Elle grimaça. Elle s’en voulait de laisser Mac rentrer seul tandis qu’elle continuerait à rire avec ses amis… Elle s’approcha un peu plus de lui et l’embrassa passionnément…
« Je ne tarderai pas, je te le promets… »
Mac sourit. Elle ne pouvait s’empêcher de culpabiliser et il trouvait cela adorable… Cependant qu’elle se lovait dans ses bras, il lui murmura…
« Prends du bon temps Stell’… C’est tout ce que je te demande… »
Elle s’écarta un peu de lui et sourit en hochant doucement la tête. Ce faisant, un taxi s’était arrêté à leur hauteur et Mac installa Antony et Eleni sur la banquette arrière en prenant soin de bien sangler leurs sièges. Puis il se retourna vers sa femme et l’embrassa une fois encore avant de s’asseoir aux côtés de ses enfants.
Stella n’eut que le temps de voir le taxi s’éloigner et s’avancer jusqu’au premier carrefour. Un camion, un poids-lourd qui jaillit brusquement de la gauche, venant percuter la voiture de plein fouet… Le véhicule fut projeté à plusieurs dizaines de mètres de là… Après plusieurs tonneaux, il arrêta sa course au milieu de la rue, renversé, difforme… Un amas de tôle, un piège…
Elle courut aussi vite qu’elle le put jusqu’au lieu de l’accident mais deux bras forts la retinrent alors qu’elle allait se ruer sur la voiture. Elle n’eut que le temps de voir les flammes jaillir du véhicule en un brasier infernal…
Stella sentit ses jambes s’affaisser sous elle… Son cri déchira la nuit…
La vie tient à si peu de choses…
FIN