Voilà à quoi je voudrais que le prochain épisode Special Noël de Mentalist ressemble !! ***
L’enquête venait d’être bouclée, Jane avait fait sa bonne action et, après avoir fait une petite ballade sur la plage, il s’était décidé à rentrer au bureau.
En sortant de l’ascenseur, il tomba sur une Lisbon arborant un air détendu voir même joyeux. Inconsciemment, cela le rendit heureux et il se sentit plus léger.
Ils marchèrent côte à côte dans les couloirs du CBI, plus pour discuter ensemble que pour aller quelque part.
- Alors, Jane, vous avez prévu quelque chose de spécial cette année ?
La jeune femme avait rajouté spécial car, elle savait bien en quoi les fêtes de fin d’année à la Patrick Jane consistait : Déprimer seul, enfermé chez lui.
Elle aussi avait déjà passée plusieurs noël du même genre, sauf que c’était volontaire… Ou presque.
- Non, rien de particulier cette année. Ce sera comme d’habitude…
Elle laissa passer un court silence, puis, cela lui apparut comme une évidence.
- Passez Noël avec moi
Le consultant s’arrêta de marcher, l’agent fit de même. Il ne s’attendait vraiment pas à celle-là.
- Lisbon, n’ayez pas pitié de moi, ce serait la pire des choses… Mais que vous soyez prête à gâcher votre réveillon en famille en m’y invitant, ca me touche beaucoup !
- Pitié de vous ? Et puis quoi encore ?! Mon intention est purement égoïste, je vous assure…
- Teresa Lisbon, égoïste ? Excusez-moi mais, j’ai du mal à le croire
- Il se trouve que je suis également seule pour le réveillon et, cette année, bien… J’ai envie que cela change !
- Ca change ? Attendez, vous étiez bien chez votre frère aîné l’année dernière ?
- Hum… Pas exactement…
- Vous m’avez mentit ?
- Oh ne faites pas l’indigné ! Vous me mentez tout le temps !
- Ce n’est pas pour ça que je suis indigné. C’est le fait que je n’ai pas su déceler votre mensonge qui me déçoit…
- Pauvre enfant, votre ego en prend un coup hein ?
- Oh il s’en remettra, ne vous en faites pas ! Mais, pourquoi vous n’êtes pas avec votre famille cette année ?
- C’est… compliqué.
L’agent montra qu’elle ne voulait pas approfondir le sujet pour l’instant, ce que Patrick respecta. Si elle voulait se confier, elle le ferait quand elle le voudrait…
- D’accord. Donc, en faites, je suis une sorte de Plan B, c’est ça ?
Elle esquissa un sourire.
- Oui, c’est ça. Vous êtes mon Plan B
- Je ne sais pas si je serai de très bonne compagnie, Lisbon. J’ai tendance à être un peu… déprimé durant cette période. Je ne veux pas vous infliger ça
- J’en ai déjà vu de toutes les couleurs avec vous et… Je pense que cela pourrait vous faire du bien de ne pas être seul pour une fois.
- Pourquoi vous vous souciez de moi ?
- Parce qu’un jour, vous m’avez dit que vous seriez toujours là pour moi. Je pense que ce serait équitable si je faisais la même chose en ce qui vous concerne…
Il inclina son visage vers le bas tout en souriant.
- C’est bien ce que je pensais…
- A propos de quoi ?
- Teresa Lisbon est loin d’être égoïste
Elle sourit également.
Rigsby arriva devant eux. Il s’apprêtait à dire au revoir à ses deux collègues, étant donné que l’affaire était désormais classée, quand il vit quelque chose au-dessus d’eux qui le fit sourire.
- Vous vouliez nous dire quelque chose, Rigsby ?
Le mentaliste se pencha légèrement vers la jeune femme tout en dévisageant leur nouveau visiteur.
- Je crois qu’il manigance quelque chose, regardez son sourire machiavélique…
- Jane, Boss, surtout ne bougez pas ! J’appel juste Van Pelt, d’accord ?
- Euh… Oui, mais… Pourquoi vous…
L’agent s’éloigna de quelques pas et cria le nom de sa partenaire dans les couloirs. Même le consultant ne comprenait pas où le jeune homme voulait en venir.
Finalement, Grace ne mit pas longtemps à arriver et interrogea Wayne lorsqu’elle vit que tout le monde le regardait lui.
- Grace, je crois qu’on tient notre vengeance !
- Quoi ? Quelle…
Mais avant qu’elle ne pose d’autres questions, il lui indiqua de regarder au-dessus de la tête de Jane et Lisbon. Eux aussi en firent autant et, lorsqu’ils virent cette même branche de gui les narguer, leur visages se décomposèrent.
Teresa émit un petit rire nerveux.
- Vous l’avez fait exprès, c’est ça ?
- Voyons patron, comment ont aurait pu prévoir que vous vous arrêteriez justement à cet endroit ?
« Bien vu… » pensa-t-elle. Elle se tourna alors vers le mentaliste, dans l’espoir qu’il trouve quelque chose pour les tirer de cette galère. Mais celui-ci était ailleurs, perdu dans ses pensées.
Le dernier baiser qu’il avait donné était destiné à sa femme, il y a plus de six ans maintenant. Aura-t-il l’impression de la tromper ? Et Lisbon, était-elle la bonne personne ? Comprendrait elle l’importance qu’embrasser une autre femme avait pour lui ?
- Jane, défendez-nous bon sang !
C’est à cet instant que l’agent remarqua l’air mal à l’aise et perdu de son ami. Est-ce qu’il… non… Il rougissait ?
Ciel ! Elle allait devoir se défendre toute seule on dirait !
- Boss, vous ne voudriez pas manquer aux traditions de noël quand même ?
Grace soutint son collègue en rajoutant :
- Si on ne respecte plus cela, il n’y aura bientôt plus de sapins, et on ne s’offrira même plus de cadeaux !
Jane esquissa une grimace tandis que Lisbon lui lançait un regard en coin.
- Ecoutez, je suis votre supérieur. Je ne peu pas me permettre ce genre de libertés, surtout dans l’enceinte des bureaux, est-ce clair ?
Cette fois, ce fut Van Pelt qui la dévisagea d’un air machiavélique et sûre d’elle.
- Patron, tout le monde doit respecter les traditions de fin d’année, même si cela ne nous plaît pas toujours…
La rouquine avait osée retourner l’argument de Teresa contre elle et celle-ci lui lança son regard le plus noir en retour. La confiance en elle que la jeune agent éprouvait quelques secondes plus tôt disparut bien vite et elle commença à regretter son affront.
Rigsby tenta de rétablir une ambiance amicale.
- Ecoutez, Chef, vous nous avez forcés la main tout à l’heure, ce serait assez hypocrite de votre part si vous ne suiviez pas vos propres dires…
Lisbon devait avouer qu’il avait raison et, elle ne voulait pas être une patronne hypocrite, il y avait déjà bien assez d'Higtower dans ce domaine. Elle se tourna donc vers Patrick, qui n’avait toujours rien dit.
- Bon et bien, Jane, grâce à votre soutient dans ce débat, il me semble que nous n’avons pas le choix. Nous allons devoir nous embrasser.
Cela sembla le sortir de sa transe, il dévisagea Rigsby et Van Pelt, puis Teresa. Il se pencha près de l’oreille de celle-ci afin qu’elle seule puisse entendre ce qu’il allait lui confier.
- «
Je n’ai jamais embrassé personne depuis… la mort de ma femme »
L’agent ressentit un élan de tendresse et d’appréhension l’envahir. C’était donc cela qui le préoccupait, comment n’y avait elle pas pensée plus tôt ?
Malgré la compassion qu’elle avait pour lui, elle ne put s’empêcher de penser qu’elle allait être la première femme, en six ans, à embrasser Patrick Jane. Elle fit de son mieux pour cacher un sourire idiot de naître sur ses lèvres.
- «
Ne vous en faites pas, il s’agit juste de respecter une vieille tradition de Noël. Et vous auriez pu tomber sur pire que moi, imaginez que ce soit Cho que vous ayez croisé en sortant de l’ascenseur, hein ? »
Le consultant laissa échapper un éclat de rire. En effet, si ca n’avait pas été Lisbon, la question ne se serait même pas posée car, tradition ou non, il aurait refusé catégoriquement.
- Oui, vous avez raison. Et c’est de bonne guerre, je suppose… Bon, Grace, Rigsby, ouvrez grand vos yeux car cela m’étonnerais que cette scène se reproduise de si tôt !
Puis il plongea son regard dans celui de Teresa qui arborait un air serein, cela sembla le rassurer et calmer les battements de son cœur qui, quelques secondes avant, battait à tout rompre.
Il posa une main tremblante sur la joue de la jeune femme et commença à rapprocher lentement son visage du sien. Il pouvait alors sentir son parfum fleurit, une douce odeur de lilas lui semblait-il, et entendre la respiration saccadée de l’agent. Elle était tout aussi nerveuse que lui. Ou était-ce de l’impatience ?
Il sentit les regards de ses collègues peser sur lui et, alors qu’il n’était qu’à quelques centimètre de la bouche de Lisbon, il tourna la tête vers eux.
- Dites, on ne peut pas faire ça autre part ? Etre devant tout le monde comme ça, c’est un peu…
Teresa leva les yeux au ciel, frustrée.
- Bon sang, Jane !
Comme ce n’était apparemment pas lui qui allait se décider à faire le premier pas, c’est elle qui s’y colla.
Elle combla l’espace qu’il y avait entre eux, se hissa sur la pointe des pieds, glissa une main derrière sa nuque et captura les lèvres du consultant.
Ce n’est que lorsqu’elle sentit les boucles blondes entre ses doigts et la douceur des lèvres de Jane contre les siennes, qu’elle réalisa ce qu’elle venait de faire. Elle avait osée ? Ciel ! Il avait vraiment finit par la rendre dingue !
Alors qu’elle s’apprêtait à se détacher - à regrets - du mentaliste, souhaitant néanmoins quitter cette posture plus ou moins gênante face à ses agents, le consultant en décida autrement. En effet, grâce à sa main qu’il avait subtilement poser dans le dos de la jeune femme, il l’empêcha d’effectuer tout mouvement de recul et la plaqua un peu plus contre lui. Enfin, il répondit à son tour au baiser en pressant tendrement ses lèvres contre celles de Teresa.
Un frisson de plaisir le parcouru, sa peau s’embrasant là où la jeune femme avait posée ses doigts. Sa bouche avait un goût sucré et ses lèvres étaient si fines et d’une douceur sans pareil, il aurait pu rester ainsi pendant des heures.
Il la sentit se détendre et cru entendre un discret gémissement de plaisir puis, alors qu’il la croyait fondre dans ses bras, elle mis brusquement fin à leur baiser.
Lisbon avait posée ses deux mains sur le torse de l’ancien medium et le repoussa doucement en arrière, éloignant ainsi leur deux visages. Elle resta encore quelques secondes prisonnière des bras de Patrick, mais finit par se faire violence et quitta la chaleur de son corps.
Celui-ci était un peu perdu. Il s’était sentit tellement bien pendant ces quelques secondes et il avait crut ce sentiment réciproque mais, pourtant, elle avait brutalement interrompu ce moment. Avait-il fait quelque chose de mal ? S’était-il trop impliqué ? Était-il aller trop loin ? Lui en voulait-elle ?
La jeune femme détourna son regard de Jane et fit face à Rigsby et Van Pelt, qui les regardaient comme s’il s’était mis à neiger en Californie.
- Et bien voilà, les traditions sont respectées. Tout le monde peut rentrer chez lui maintenant !
L’agent haussa les épaules devant le manque de réaction de ses interlocuteurs et partit en direction de son bureau. Bien sûr, elle se doutait que le consultant ne tarderai pas à la rejoindre. Et, en effet, elle eut à peine le temps de s’assoir que la porte s’ouvrait et se refermait, le mentaliste s’étant faufilé à l’intérieur entre temps.
Il planta son regard dans le sien, son fameux regard qui, d’habitude la transperçait de part en part, celui qui s’infiltrait en elle et parcourait la moindre de ses pensées. Mais cette fois, Teresa afficha un air totalement neutre et ne laissa rien transparaître.
Ils restèrent donc là, à se regarder, attendant que l’un d’eux se décide à engager la conversation.
Même s’il n’arrivait pas à analyser Lisbon en ce moment, l’ancien medium comprit vite que la jeune femme ne parlerait pas la première.
- Il fait un peu froid en ce moment, vous ne trouvez pas ? Dit-il d’un air innocent.
Elle émit un petit rire.
- Vous voulez vraiment parler de la météo ?
- Pourquoi, vous auriez un meilleur sujet de conversation à proposer ?
Elle plissa les yeux. Non, il ne l’aurait pas aussi facilement. Et pourtant, elle faillit craquer quand il afficha un air coupable. Elle était toujours plus sensible quand il prenait cet air là.
- Il n’y a aucun malentendu entre nous, n’est-ce pas ?
- Pas plus que d’habitude, pourquoi ?
- Et bien, vous êtes partit un peu précipitamment tout à l’heure. Je me demandais si c’était moi qui vous faisiez cet effet ou si j’avais fais quelque chose de mal ?
Il avait beau mettre une touche d’humour dans ses paroles, l’agent n’était pas dupe. Jane craignait de l’avoir offensé et voulait s’assuré que leur relation était toujours la même.
Elle retint un sourire.
Il avait juste fait ressortir des sentiments qu’elle s’évertuait à enfouir au plus profond d’elle-même, encore une fois.
- Non Jane, j’étais juste mal à l’aise devant les regards éberlués de mes agents. Vous savez que je n’aime pas les démonstrations d’affection en publique…
- Je croyais qu’il s’agissait juste de suivre la tradition ? Vous ne m’aviez pas parlez d’affection…
Un immense sourire naquit sur les lèvres du consultant lorsque Teresa se mit à rougir.
- Vous savez quoi, Jane ? Allez vous faire voir !
- Le fait que vous réagissiez de la sorte est très révélateur… Mais passons, vous avez accroché du gui chez vous ?
- Euh… Non, pourquoi ?
- Juste pour savoir si je devais en emmener le 24 ou pas
- Parce que finalement, vous acceptez de passer le Réveillon avec moi ?
- Mais comment pourrais-je refuser une si belle invitation ?
Lisbon lui rendit son sourire. Ils ne passeraient pas Noël seuls cette année et, avec Jane qui promit d’emmener du gui, cela s’annonçait être une soirée riche en émotions…
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Pendant ce temps-là, dans les couloirs du CBI…Cho s’apprêtait à rentrer chez lui, prêt à retrouver Elise et partir passer les fêtes chez les parents de celle-ci, quand il tomba sur Wayne et Grace qui semblaient cloués sur place.
- Qu’est-ce qui vous arrive à tout les deux, on dirait que vous avez vu un fantôme…
- Cho, on a un truc de dingue à te raconter ! Tu vas jamais nous croire !
Trop excitée, la rouquine ne laissa pas son collègue installer le suspens.
- Lisbon a embrassée Jane, sous le gui !!
L’asiatique se contenta de regardez Rigsby.
- T’avais raison vieux, je vous crois pas.
- Je te jures, mec ! Même moi j’en croyais pas mes yeux qu’elle ait osée…
Mais ils furent coupés par Higtower qui, intriguée par la conversation, s’était rapproché des trois agents et s’arrêta à côté de Kimball.
- Qui a osé quoi ?
- Oh ! C’est juste que Li…
Grace interrompit son ex petit ami d’un léger coup de coude. Lisbon ne serait sûrement pas ravit si elle apprenait qu’ils avaient racontés cette petite histoire privée à la Directrice du CBI. Heureusement, elle trouva un bon moyen de faire diversion.
- Oh Madame, regardez ! Vous et Cho êtes sous une branche de gui !
L’asiatique regarda le végétal avec son habituel air impassible.
« - Pourquoi il faut toujours que ca tombe sur moi… »The End