Hey !!!
Bon ben... Je ne vais pas m'apesantir... Je crois que de longs discours ne serviraient pas à grand chose.
Chose promise, chose due : voilà enfin le chapitre 11, dans son intégralité cette fois-ci !!! (oui je sais... vous aviez déjà le début
mais je n'aime pas couper mes chapitres en leur milieu...)
J'espère qu'il vous plaira...
Bonne lecture !!!
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Chapitre 11" Tous contre elle !!!"
La petite fille se baissa pour éviter les boules de neige que ses camarades lui lançaient depuis l’autre côté de la rue. Elle s’était accroupie derrière une voiture et attendait, lorsqu’un grand châle de laine noire tomba à ses pieds. Elle le ramassa. Il était doux et chaud. Elle se releva et s’en enveloppa.
***
Elle leva les yeux vers lui. Il lui hurlait de tenir mais elle ne l’entendait pas. Elle ne sentait plus ses bras. Le froid s’emparait d’elle. Le vent glacial s’engouffrait sous sa robe, dans ses cheveux. Elle sentit soudain ses forces l’abandonner complètement. Elle n’en pouvait plus. Ses doigts étaient engourdis et elle ne parvint pas à s’agripper plus longtemps au bras de Mac. Celui-ci la saisit par le poignet et réussit à la retenir de justesse. Elle le regarda. Ses yeux gris brillaient... plus que jamais. Elle aurait voulu déposer un baiser, une tendre caresse sur sa joue… Elle aurait voulu le rassurer, lui dire que tout allait bien. Mais pas cette fois.
Elle sentit la poigne de Mac se crisper encore sur son poignet. Il faiblissait, ne pourrait bientôt plus la retenir. Alors elle entreprit de libérer ses doigts de l’emprise de son supérieur. Il s’efforça de l’en empêcher, sachant très bien où elle voulait en venir. Peu à peu, elle se sépara de lui. Il ne la retenait plus que par le bout des doigts. Dans un dernier regard, elle le supplia de la pardonner, puis elle lâcha délibérément sa main.
Il cria une dernière fois son nom, désespérément, tandis qu’elle s’enfonçait dans le vide.
***
La fillette avait abaissé sa garde pendant quelques secondes. Ce qui devait arriver arriva et une grosse boule de neige s’abattit sur elle, la faisant trébucher. Elle se retrouva au sol, allongée dans la neige. Elle resta dans cette position un moment. Ce n’était pas désagréable… Elle regarda le ciel bleu, les hauts immeubles qui l’entouraient…
Elle laissa échapper un cri lorsqu’elle vit une silhouette féminine suspendue dans le vide, 30 mètres au-dessus du sol.
***
« Stella !!! »
Mac ne retenait plus ses cris.
« Tenez bon Stella !!! Accrochez-vous !!! »
Elle rouvrit les yeux. Ca n’avait été qu’un rêve… Elle leva la tête vers lui et croisa son regard. Ses yeux brillaient... Il retenait ses larmes. Elle se rendit compte que ses doigts avaient glissé et que Mac ne la soutenait plus que par miracle.
Ce cauchemar lui avait semblé si réel... et il était si près de se réaliser. Elle n'avait pas grand chose à faire... Un simple geste, et tout serait fini... Plus de souffrance. Plus de peur... Et pourtant, elle ne put s’y résoudre… Non, elle ne céderait pas ! Il n’était pas trop tard… Il était venu pour elle, elle ne pouvait pas abandonner. Dans un immense effort, elle leva son autre bras vers lui et s’accrocha désespérément à l’autre main qu’il lui avait tendue. Il manqua de chuter à son tour mais parvint à garder son équilibre. Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit finalement à la remonter sur le toit. Il l’éloigna aussitôt du bord, se défit de son épais manteau qu’il lui passa autour des épaules pour la réchauffer. Puis il la serra contre lui, aussi fort qu’il le pouvait…
« Stell’ ! Oh, Stell !... Ne refais plus jamais cela ! Qu’est-ce qui… ? »
Il s’arrêta. Il avait honte. Finalement, il n’avait rien compris : jamais elle n’avait guéri ! Son apparente joie de vivre retrouvée n’avait jamais été qu’une façade !… Comment ne s’en était-il pas rendu compte, lui qui avait vécu à ses côtés pendant toutes ces semaines, lui qui tenait tant à elle ? Et voilà qu’il l’accablait de reproches, alors qu’elle était déjà si mal ! Il relâcha son étreinte… Elle s’écarta quelque peu de lui. Elle avait les yeux mi-clos et pleurait sans pouvoir s’arrêter…
« Pourquoi m’avez-vous retenue, Mac ?... Qu’est-ce ça aurait changé ? Je suis morte il y a plusieurs semaines déjà, le jour où ils m'ont... »
Mac la coupa.
« Pensez-vous vraiment que j’aurais pu continuer à vivre si vous n’aviez plus été là ? »
Il glissa un doigt sous son menton pour lui faire relever la tête.
« Stella, regardez-moi… Vous êtes la personne qui compte le plus à mes yeux ! J’ai besoin de vous… »
Elle le regarda et laissa éclater sa souffrance et sa colère… C’était à elle qu’elle s’en prenait, pas à Mac, mais elle ne pouvait plus retenir ses sentiments…
« Mac ! Vous ne comprenez pas ? Je ne me fie plus à quiconque ! Je serai incapable d’aimer à nouveau désormais !!! Incapable de vous aimer !!! Je vous fuis lorsque vous voulez m’aider ! Je vous repousse lorsque vous êtes un peu tendre !... Chaque fois qu’un homme m’approche, je le regarde comme s’il était prêt à se jeter sur moi !... J’en ai assez de cette vie !!! »
Dans sa rage, elle s’était inconsciemment rapprochée de lui, si bien qu’ils se tenaient à quelques centimètres à peine l’un de l’autre. Ses yeux verts étaient noyés par ses larmes. Mac soupira… Dans sa violence, elle avait enfin laissé échapper ce qu’il n’espérait plus… Elle ressentait quelque chose pour lui ! Quelque chose de bien plus fort que l’amitié ! Il baissa les yeux et murmura…
« Et si… Et si je vous embrassais, là, maintenant, ici-même Stella Bonasera… que feriez-vous ? »
Elle eut un geste de recul. Elle tenta de s’écarter, de fuir, une fois de plus. Mais, d’une poigne ferme et douce à la fois, il l’attrapa par les poignets et l’attira plus près de lui. Il déposa un baiser dans son cou, frôla ses lèvres. Il sentit son corps s’emplir d’un désir immense pour cette femme à laquelle il tenait tant. Délicatement, lui laissant la possibilité de se retirer si elle le souhaitait vraiment, il s’empara de sa bouche. Elle résista quelques instants avant de céder finalement à la tendre pression de Mac et de s’abandonner à son doux baiser. Lorsqu’ils furent à bout de souffle, ils s’écartèrent légèrement l’un de l’autre. Il sourit en essuyant du doigt une grosse larme qui roulait encore sur la joue de Stella. Il lui souffla à l’oreille…
« Et si, moi, je pense pouvoir te réapprendre à aimer… me laisseras-tu essayer ? »
Elle esquissa un sourire en retour, hésita un peu, hocha la tête. Il n’en avait pas tant espéré… Il la prit dans ses bras et enfouit sa tête dans ses boucles brunes, s’enivrant de son parfum. Elle trembla légèrement mais ne chercha pas à se débattre.
***
Mac jeta un coup d’œil à sa montre. Il était près de 23h30, le 31 décembre. Cela faisait plus de trois heures déjà qu’il l’avait quittée… Après ce qu’il s’était passé la veille, elle avait en fin de compte préféré ne pas l’accompagner… Ses souvenirs tragiques étaient encore trop présents à son esprit. Elle craignait de se sentir vraiment mal au milieu de tous les hommes qui seraient présents à la soirée. Alors elle avait dit à Mac d’y aller sans elle. Elle l’avait assuré qu’elle ne ferait pas de nouvelle tentative de suicide et il n’avait pas eu le courage de lui tenir tête… Il était parti, en se promettant de rentrer aussi tôt que possible.
Il se tenait dans un coin de la salle, adossé contre le mur, à l’écart. Autour de lui, les gens riaient, plaisantaient, s’embrassaient,… mais il n’avait pas la tête à festoyer. Comme il regardait l’aiguille une fois de plus, Lindsay attrapa deux flûtes de champagne et s’avança vers lui…
« Est-ce que ça va Mac ? »
Il répondit par un vague grognement. Elle lui tendit une flûte…
« Buvez un peu… Ca vous réconfortera peut-être… Vous n’avez pas desserré les lèvres un seul instant depuis que vous êtes arrivé ! Pourquoi ne vous amusez-vous pas ? »
Il porta son regard sur la jeune femme. Elle lui souriait, ses yeux luisaient. Ses cheveux clairs tombaient sur ses épaules nues en de souples ondulations. Elle portait une longue robe bustier rouge, à taille empire, qui laissait poindre les premières rondeurs de son ventre tout en la mettant magnifiquement en valeur. Elle resplendissait. Mac grimaça un sourire.
« Excusez-moi, Lindsay… »
« Ce n’est rien, Mac… Je comprends tout à fait. Mais ne vous inquiétez donc pas tant pour elle… Elle va bien… ! »
Il ne releva pas sa remarque. Après une hésitation, il lui demanda…
« Lindsay… Est-ce que je peux vous poser une question… indiscrète ? »
« Mac ! Vous me choquez ! » lui répondit-elle en riant. « Bien sûr ! Enfin… tout dépend de la question ! »
« Voilà… Qu’avez-vous ressenti lorsque Danny a pris conscience de la gravité de ses blessures et qu’il s’est mis à… »
« Déprimer ? »
Il la regarda. Elle souriait toujours, alors qu’il lui rappelait de bien mauvais souvenirs… Sur un ton un peu plus sérieux, elle poursuivit…
« Je crois que je m’en suis d’abord voulu énormément, à le voir tant souffrir alors que je n’avais rien, à ne pas savoir quoi dire qui eût pu lui remonter le moral… Et puis… J’ai eu très peur pour lui. J’aurais voulu rester constamment à ses côtés, le tenir dans mes bras… »
« Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? Si vous me l’aviez demandé, je vous aurais obtenu de rester avec lui les premiers temps de sa convalescence !... »
« C’est vrai mais… »
Elle sourit de plus belle.
« Notre Lucy s’en est chargée ! »
Mac desserra les lèvres, amusé, en pensant à sa petite filleule…
« Elle va bien ? »
Elle acquiesça puis posa doucement la main sur l’épaule de Mac...
« Allons, venez vous joindre à nous… Danny va commencer à s’impatienter et pourrait devenir jaloux !... »
La jeune femme finit par le convaincre et ils se dirigèrent tous deux vers leurs amis qui se tenaient un peu plus loin. Danny attira Lindsay vers lui et la fit asseoir sur ses genoux, posant délicatement une main sur son ventre.
« Hello Mac ! On n’y croyait plus !... Qu’est ce que vous étiez en train de vous raconter, tous les deux ? »
« Occupe-toi de ce qui te regarde ! » rétorqua Lindsay en plaisantant, afin de ne pas embarrasser Mac.
Ce-dernier regarda autour de lui …
« Flack n’est pas venu ? »
« Il avait quelque chose à faire… » lui expliqua Hawkes. « Il a dit qu’il nous rejoindrait plus tard. Il ne devrait plus tarder ! »
Un quart d’heure se passa encore. Mac avait fini par prendre part aux conversations mais ne parvenait pas à détourner son esprit de celle qui aurait dû se tenir à ses côtés ce soir-là, et dont l’absence lui pesait lourdement… Sid se lança dans le récit d’une anecdote mais Mac n’écoutait pas. Il se contentait de rire en même temps que les autres. Il était ailleurs. Et puis, il sentit le regard de Lindsay posé sur lui. En se retournant vers la jeune femme, il s’aperçut qu’elle le fixait. Sid s’arrêta de parler. Mac ne comprit pas, tout d’abord, puis, voyant tous ses collègues regarder vers l’entrée, il se retourna.
Flack s’avançait vers eux. Il avait revêtu son plus beau smoking, celui-là même qu’il avait porté l’année précédente, le soir où Angell et lui avaient commencé à sortir ensemble... Angell n’était plus là, mais il souriait, malgré tout. Il se pressa à travers la foule, arriva enfin jusqu’à eux, les salua tous, se tourna vers son patron.
« Bonsoir Mac… »
« Hello Don ! » le salua-t-il en retour. Il regarda sa montre une fois encore. 23h50. « Vous arrivez juste à temps semble-t-il ! »
Mais le jeune homme ne répondit pas. Il sourit, baissa les yeux… Puis il releva la tête et regarda Mac… Il murmura en riant doucement…
« Moi, je ne sais pas… ! Par contre… »
Comme Mac l’observait d’un air interrogateur, il se décala quelque peu sur sa gauche.
***
Stella s’approcha lentement. Elle était extrêmement nerveuse, ne pouvait s’empêcher de trembler… mais elle était là !
Mac la contempla durant quelques instants. Sa robe longue, d’un bleu nuit profond, légèrement évasée dans le bas, épousait impeccablement ses formes parfaites. Ses cheveux bouclés, remontés en un chignon un peu flou, laissaient ses fines épaules à nu. Elle portait pour tout bijou le fin collier orné de diamants qu’il lui avait offert pour Noël, la semaine précédente… Elle le regardait et il se perdit dans les profondeurs de ses magnifiques yeux émeraude. Comme personne ne disait quoi que ce soit, elle se sentit gênée, détourna le regard. Elle allait faire demi-tour et partir, lorsque Mac la prit par la main et l’attira vers lui…
« Non Stella, attendez !... » souffla-t-il.
Leurs regards se croisèrent à nouveau. Il lui sourit et elle reprit confiance en elle, souriant à son tour. Sans la quitter des yeux, il murmura …
« C’est merveilleux que vous soyez là… ! Je n’aurais jamais cru que… »
Mais elle l’arrêta.
« J’en aurais été incapable toute seule… »
Elle se tourna alors vers Flack, Lindsay, et tous les autres… Mac suivit son regard, comprit enfin…
« Alors comme ça, vous étiez tous de mèche ? »
« Et on ne peut pas dire qu’elle ait été facile à convaincre ! » lança Flack. « Miss Bonasera a du caractère ! On le saura !... C’est à peine si je ne me suis pas fait renvoyer à coups de lance-pierre ! »
Ils rirent tous de bon cœur et Lindsay ajouta…
« Stella était impossible ! Nous avons dû la presser inlassablement toute la journée d’aujourd’hui, les uns après les autres, avant que Madame daigne accepter nous rejoindre ici ce soir ! »
Stella riait, elle aussi.
« Je suis sincèrement désolée pour tout ce que je vous ai fait endurer… Je vous demande pardon… Mais je vous dis surtout merci à tous car, sans vous, je ne sais pas si je m’en serais sortie un jour !... »
Elle tomba dans les bras de Lindsay et embrassa tous ses amis… Flack, Danny, Hawkes, Adam, Sid,… Elle s’arrêta devant Mac, le regarda en souriant. Il était visiblement embarrassé…
« Je ne suis pour rien dans toute cette mise en scène… Je n’ai aucun mérite. »
Elle passa ses bras autour de son cou. Il frissonna au contact de sa peau si douce, à la sensation de sa proximité qui lui avait tant manqué. Il rougit légèrement. Elle rétorqua doucement…
« Sans vous, Mac, je ne serais plus là aujourd’hui… Appelez ça comme bon vous semblera, mais vous m’avez sauvé la vie !... Alors… Merci pour tout ! »
Elle posa sa tête sur son épaule, il la serra contre lui. Ils restèrent ainsi pendant un long moment jusqu’à ce que la salle fut prise d’une agitation fervente tandis que le décompte était lancé avant la nouvelle année.
10 secondes. Ils s’écartèrent légèrement l’un de l’autre, se regardèrent, gênés.
5 secondes. Elle tenta de s’éloigner un peu pour mettre fin à leur trouble. Il la saisit par la main, la ramena vers lui. Ils ne parvenaient pas à se détacher du regard de l’autre.
Les lumières s’éteignirent et se rallumèrent soudain au milieu des paillettes et des confettis. La musique, qui s’était interrompue pendant un moment, repartit de plus belle, au milieu des vivas et des cris de joie. Mais tout cela leur avait échappé. Ils n’entendaient plus rien que leurs deux cœurs battre à l’unisson. Mac posa délicatement une main derrière la nuque de la jeune femme, glissa l’autre au creux de ses reins et l’attira vers lui… Lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, il leur sembla qu’ils étaient seuls au monde.
Ce fut lorsque, à bout de souffle, ils durent mettre un terme à leur ardent baiser qu’ils se rendirent compte que les yeux de tous leurs amis étaient braqués sur eux. Danny applaudit et les félicita, aussitôt imité par Lindsay et les autres. Mac enlaça tendrement Stella et elle se blottit contre lui. Ils se dirigèrent tous vers la grande baie vitrée pour admirer les feux d’artifices embraser le ciel de New York. Mac murmura à l’oreille de sa compagne…
« Tu as fait un vœux ? »
Elle se tourna vers lui, passa les bras autour de son cou, s’empara de ses lèvres. « Tous mes vœux ont déjà été réalisés ce soir… »
***