Mon dernier espoir [OS/Smac/Spoiler]

La ville de New York était encore en train de se remettre de ce que les journalistes avaient appelé "Le fléau Shane Casey". Les dommages irréparables qu'il avait causé étaient encore à l'esprit des New-Yorkais. Mais ils savaient qu'ils pouvaient à présent dormir sur leurs deux oreilles. Car le fléau avait été abattu. Il y a quelques jours de cela, il s'était introduit chez les lieutenants Danny et Lindsay Messer, de la police scientifique, et avait menacé leur fille Lucy. Les parents de la petite avaient répondu à cette menace par des coups de feu. L'enquête interne, menée pour la forme, avait tout de suite conclu à la légitime défense. Et depuis, le soulagement s'était installé dans le coeur de chacun. L'ambiance au sein de la police était beaucoup plus sereine qu'elle ne l'avait été ces derniers mois. C'est dans cette atmosphère détendue que le lieutenant Taylor se rendit dans les vestiaires, où il se trouva face à Stella.

"Salut Stella !"
"Mac ! Je ne t'avais pas vu aussi joyeux depuis un moment."
"C'est qu'il y a de quoi. Danny, Lindsay et notre filleule ne seront plus inquiétés."
"C'est une bonne chose."
"Je n'ose pas imaginer la peur qu'ils ont dû avoir en le voyant avec Lucy."

Stella ne répondit pas. Elle imaginait très bien la situation dans laquelle ses amis s'étaient trouvés. Pas besoin de l'avoir vécue, juste entrevue. Elle pouvait très bien ressentir ce que l'on éprouve quand la personne que l'on aime le plus est menacée, qui plus est quand la scène se déroule devant nous. Et cette personne, pour elle, était celle qui se tenait à ses côtés en ce moment même.

"Stella ? Tu vas bien ?"
"Il n'y a pas que la peur que l'on éprouve dans ces situations. Il y a l'envie de sauver la personne en danger, quitte à y laisser sa vie. On donnerait notre place pour prendre la sienne. On repense à tous les moments que l'on a passé ensemble, et on se bat pour qu'il y en ait d'autres. La détermination prend le pas sur la peur et on agit."

Elle avait parlé plus pour elle-même que pour lui répondre, mais il avait parfaitement entendu. Il s'avança vers elle et doucement, passa un bras autour de ses épaules.

"Dis donc... on dirait que tu l'as vécu."
"Tu ne te souviens pas du jour où les trafiquants de drogue sont venus dans le bâtiment ? Quand j'étais là avec Sheldon et... toi."
"Oh, Stella..."

Il avait compris. La personne. Lui.
D'un mouvement, il attira Stella contre lui. Après être restée un long moment dans ses bras, elle se dégagea et lui demanda fiévreusement.

"Embrasse-moi."

Mac ne se le fit pas dire deux fois et déposa ses lèvres sur celles de sa collègue. Ce baiser fut aussi magique que chacun des deux était en droit de l'espérer. Puis Stella se dégagea à nouveau, et prit un air sérieux qui le troubla :

"Mac. Il faudrait qu'on se marie. Et qu'on ait des enfants, tout de suite."

Il la regarda, interloqué. Son empressement le laissait perplexe.

"C'est ce dont j'ai envie aussi ma Stella, mais tu ne penses pas que l'on a un peu le temps de penser à tout ça ?"
"Non, je n'ai plus le temps."
"Mais pourquoi ?"
"Il se pourrait que... je parte."

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Je ne sus jamais si Stella était réellement partie ou si elle avait prit son temps, car je me réveillai en sursaut. Le front en sueur, je compris. J'avais rêvé. Ainsi, quand mon subconscient prenait le dessus, j'avais l'âme d'une scénariste. Non en fait, j'étais juste un peu trop fan. Et surtout, comme d'autres, j'avais été choquée d'apprendre que je ne reverrai plus jamais Stella dans ma série préférée. Le coeur plutôt serré en repensant à cette nouvelle et à ce rêve prenant des airs de cauchemar, je me retournai dans mon lit et tentai de trouver à nouveau le sommeil. Et surtout, je souhaitai qu'en me réveillant dans quelques heures, cette nouvelle ne soit en réalité qu'un rêve elle aussi. Car c'était mon dernier espoir.

On croit que les rêves, c'est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c'est que c'est fait pour être rêvé. [Coluche]