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 Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]

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Lindsay
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Lindsay


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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:33

Salle d’interrogatoire

Stella entra dans la pièce où se trouvait déjà Will Haynes, suivie de Lindsay. Il s’agissait jeune homme de 23 ans aux cheveux châtains portant un jean et un T-shirt blanc rehaussé d’une chemise ouverte.

Stella : M. Haynes. Agent Bonasera et Monroe. Je pense que vous savez pourquoi vous êtes ici !
Haynes, déglutissant sa salive : On m’a parlé d’un certain Ri…Rippert qui aurait été tué. Et je ne vois pas ce que je viens faire là dedans.
Stella : Vous ne voyez pas ? (grimaçant) Je crois que vous avez mal choisi votre stratégie M. Haynes. (lui claquant sous le nez la fameuse photo) C’est pourtant bien vous là dessus avec sa femme, non ?
Lindsay: Et je parie que votre sperme correspondra à celui que nous avons retrouvé dans le lit de M. et Mme Rippert.
Haynes, se passant les mains sur la figure, soupira : Mais comment avez-vous eu cette photo ?
Stella : Vous ne vous attendiez pas à ce que son mari la fasse suivre n’est-ce pas ?
Haynes : Bon, d’accord je la connais. On a couché ensemble….mais je n’ai rien fait !
Stella : Pourtant toutes les preuves vous accablent !
Haynes , inquiet : Comment ça ?
Stella : Vous ne connaissiez pas seulement Mme Rippert ! Vous connaissiez également son mari puisqu’il est client à la « Security’s Technology » où vous travaillez il me semble !
Haynes : Oui, peut-être, je ne me souviens pas de tous mes clients.

A côté de Stella, Lindsay commençait sérieusement à s'impatienter.

Lindsay, fermement : Nous avons retrouvé chez vous une des statuettes, sensée être installée sur la cheminée des Ripperts !
Haynes, anxieux, déglutissant : C’est Tiffany qui me l’a donnée.
Lindsay, haussant le ton et frappant les mains sur la table : ça suffit M. Haynes ! Vous ne croyez pas que vous nous avez suffisamment baladées !!! M. Rippert a été assommé avec cette statuette ! Les traces d’hémoglobine ne disparaissent pas même après un bon nettoyage vous savez ! Cette statue vaut près de 1000 $, c’est pour ça que vous ne vous en êtes pas débarrassée !
Stella : De plus, il vous était très aisé de déjouer le système d’alarme de la maison l’ayant vous –même installé.
Haynes, posant ses coudes sur la table et enfouissant sa tête dans ses mains, désespéré : C’est pas ce que vous croyez. Je vous jure. Il n’était pas prévu que cela se passe comme ça !
Stella : C'est-à-dire ? Expliquez-nous !
Haynes : Et bien, j’ai vu pour la première fois Tiffany quand je suis allé installer la nouvelle alarme chez elle. Elle ne m’avait même pas remarqué. Je n’étais qu’un employé pour elle. Et puis une coïncidence, je l’ai revue au club « Paradise ». Là, dans un autre contexte, ça a été différent. Elle ne me voyait plus comme un employé. Alors j’ai joué la carte du mystère. Ça lui a plu.
Stella : Et vous êtes devenus amants.
Haynes : Oui.
Stella : Pour sa fortune ?
Haynes : Non, elle me plaisait vraiment même si c’est vrai que le fait qu’elle soit fortunée n’était pas pour me déplaire (soupir) J’avais absolument besoin de tune.
Stella : Oui, quand on regarde l’état de votre compte en banque, c’est pas brillant ! Vous êtes un flambeur M. Haynes.
Haynes : Je joue c’est vrai. Je joue et je perds parfois très gros. J’avais besoin d’une grosse somme très rapidement. Je devais du fric à un type plutôt dangereux. Il est déjà venu à mon appart me menacer avec ses gorilles !
Lindsay : Comment vous est venue l’idée du cambriolage ?
Haynes : C’était pas mon idée.
Stella : L’idée de qui alors ?

Haynes ferma les yeux, ne voulant pas répondre.

Stella , fermement : Nous savons que vous aviez un complice.
Lindsay, exaspérée : C'était l’idée de qui M. Haynes vous a demandé ma collègue ?

Stella jetait de temps en temps un coup d'oeil à Lindsay qui paraissait à certains moments absente, et à d'autres nerveuse et impatiente d'en finir avec cet interrogatoire.

Haynes : D’Aymeric Jefferson, un ami. Il a réussi à me convaincre que c’était la seule façon de m’en sortir, étant donné que Tiffany ne prêterait jamais autant d’argent sans mieux me connaître.
Stella : Et vous avez tout organisé ?
Haynes, acquiesça : Au départ ça devait se passer sans accro. Tiffany m’avait dit que son mari partait en voyage d’affaire et elle devait voir ses amies ce soir là. J’avais qu’à débrancher l’alarme. Avec le système électronique adéquat, c’était facile pour moi.
Lindsay : Mais voilà, M. Rippert est rentré n'est-ce pas M. Haynes !
Haynes : Oui. Mais pourquoi est-il rentré aussi !?
Stella : A peine arrivé en Floride, on lui a annoncé que sa réunion était annulée. Il a pris le premier avion pour revenir.
Lindsay : Que s’est-il passé ensuite ?
Haynes : Je savais qu’il y avait un coffre à l’étage mais il était caché. On était entrain de le chercher. Je suis entré dans le bureau et je suis tombé nez à nez avec Rippert. Il tenait un genre de coupe papier pointu dans la main. Il a du rentrer et monter sans qu’on l’entende. Il s’est jeté sur moi, il a essayé de me tuer. Il n’arrêtait pas de crier : « Salop, j’vais vous tuer tous les deux !» J’comprenais pas pourquoi il disait ça, parce qu’apparemment il n’avait pas vu Aymeric encore, mais maintenant que vous m’avez montré les photos, c’est beaucoup plus clair.
Stella : Il vous avait reconnu et pensait probablement que vous étiez dans sa chambre avec sa femme !
Stella : Et ensuite ?
Haynes, les larmes aux yeux : Et là, c’est devenu un véritable cauchemar ! Aymeric est entré dans le bureau et a voulu me défendre. Rippert l’a coupé au bras. Quand Rippert a compris qu’il s’agissait d’un cambriolage, il nous a poussé et est sorti en criant qu’il allait appeler les flics. Et là, je ne sais ce qui a pris Aymeric. Il était comme paniqué et s’est mis à le courser dans les escaliers. Quand il a vu Rippert dans le salon au téléphone, il a pris une statuette sur la cheminée et l’a frappé.
Lindsay : Et vous qu’avez-vous fait ?
Haynes : Je suis arrivé après dans le salon. Rippert était déjà à terre. J’étais médusé. Tout s’est passé très vite. (Pleurant) Il allait attraper le téléphone à nouveau. Je me suis alors saisi de l’appareil électronique que j’avais dans mon sac. J’ai arraché les fils et puis j’sais pas ce qui m’a pris….Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste l’empêcher d’appeler les flics…..C’était un accident…J’vous jure…
Lindsay, interloquée, secouant la tête : Un accident ? Vous vous y êtes repris à deux fois pour le tuer, vous avez tenté de dissimuler les preuves et vous appeler ça un accident ?! J'appelle ça un meurtre (le regardant dans les yeux) Affaire classée.

Lindsay se leva et quitta la pièce rapidement.

Stella regarda Lindsay quitter la pièce puis tendit un papier et un crayon à Will Haynes : Où peut-on trouver Aymeric Jefferson ?

Will Haynes se résigna donc à donner les adresses où la police pourrait trouver son ami puis Stella sortit à son tour de la salle d’interrogatoire avec le document en laissant le coupable en proie à ses remords.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:34

Brigade criminelle

Don était assis à son bureau entrain de jeter un coup d’œil au New York Times, un article ayant attiré son attention, quand il vit Lindsay sortir brusquement de la salle d’interrogatoire et se diriger vers lui.

Lindsay : Don, tu crois que je peux voir Danny ?
Don, se levant : Tu sais, ça m’étonnerait. Mac a du déjà faire des pieds et des mains en fraudulant légèrement pour pouvoir lui parler.

Lindsay soupira et regarda dans le vide puis à nouveau Don.

Don , se voulant rassurant : T’inquiète pas. J’suis sûr qu’il va bien.
Lindsay : Où est passé Mac ?
Don : Il est parti se renseigner auprès de l’équipe CSI du labo qui se charge de l’affaire Rodriguez.
Lindsay : Et qui s’en occupe exactement ?
Don : L’équipe d’Ellen Morgan d’après ce que j’ai compris.
Lindsay : Très bien je vais le rejoindre.

Lindsay allait se précipiter vers la sortie quand Don l’attrapa par le bras pour la retenir.

Don : Attends, Linds, tu ne peux pas ! Mac veut que tu retournes au labo au cas où il y aurait une nouvellle affaire qui nous tomberait sur les bras.
Lindsay : Il ne s’imagine quand même pas que je vais rester les bras croisés pendant que Danny croupi au fond d’une cellule ?
Don : Linds, je suis sûr que Mac t’appellera s’il a besoin de toi.

Lindsay soupira de mécontentement. C’est alors que Stella sortit à son tour de la salle d’interrogatoire.

Stella : Lindsay, tu sais que l’interrogatoire n’était pas tout à fait clos ?
Lindsay : Il a avoué non ?
Stella : Oui, c’est vrai mais … Bon, c’est rien, laisse tomber. N’empêche que tu me sembles assez…
Lindsay : ….à cran !
Stella : Oui, un peu. Je comprends Linds mais…
Lindsay : Stella, je t’avais dit que j’avais pas vraiment la tête à ça ! Je me sens inutile là !
Stella : Non, Linds. Mac s’occupe de Danny et il nous préviendra s’il a besoin de nous.
Don : C’est justement ce que j’étais entrain de lui expliquer.
Stella : Tu sais pour l’instant la meilleure façon d’aider Danny c’est de faire ce que nous demande Mac. Autrement dit, il faut qu’on boucle les affaires en cours. Et je pense que c’est aussi ce que te dirait Danny.
Lindsay se mit à sourire : C’est drôle, c’est exactement ce qu'il m’a dit un jour à ton sujet quand….enfin quand je m’inquiétais pour toi.
Stella, souriant, comprenant que Lindsay faisait allusion à l'épisode "Frankie" : Et bien tu vois, il avait raison.
Lindsay : Oui, mais, là, notre affaire est bouclée !
Stella : Et une autre peut se présenter Lindsay ! Sheldon est à l’hôpital, Danny en cellule, Mac compte sur nous pour assurer le bon fonctionnement du labo !
Lindsay , semblant résignée : Ok. Je retourne au labo. On y va ?
Don : Ah non ! Désolé mais, je te garde avec moi Stella ! Mac veut que tu t'occupes de la perquiz du club 44.
Stella : Pas de problème.
Lindsay : Bon, et bien alors j’y vais seule. A tout à l’heure.

Et Lindsay partit en direction de la sortie.

Don : Au labo Linds !
Lindsay, de dos, faisant un signe de la main : Oui, oui !

Don : Je ne suis pas sûr qu’elle y aille vraiment !
Stella, souriant en regardant Lindsay sortir : En effet, vu qu'elle est parfois aussi obstinée que Danny !
Don, souriant en regardant Lindsay sortir : Ouais, en effet !
Stella : Bon et bien, si tu me parlais de l’affaire. Vous avez du neuf depuis hier soir ?
Don : Oui et je peux même te servir des nouvelles ultra fraîches !
Stella, haussa les sourcils et le regarda un sourire au coin des lèvres : Dis moi ?
Don : Je viens de lire un article très intéressant dans le journal. Figure toi que M. Cédric Newman, le propriétaire et gérant du club 44 a pour projet de se présenter aux prochaines élections municipales !! Et comme par hasard, dans une interview de ce matin, il insiste sur ce qui s’est passé dans Harlem avec les deux gangs, (riant) et attends, je ne t’ai pas encore raconté le meilleur, tu vas rire, il a le culot de condamner l’agression de deux policiers ayant eu lieu hier soir dans ce même quartier.
Stella : Sheldon et Danny ?
Don : … Et oui ! Seulement nous savons maintenant assurément que son propre frère est dans le coup ! Il est stupide !
Stella, stupéfaite : Ils auraient manigancé tout ça pour gagner des élections ??
Don : Oui, c’est complètement fou mais logique quand on y pense, une fois Harlem à feu et à sang, c’était facile de mettre une partie de la population de leur côté ! Et il faut voir les propositions de Newman pour rétablir l’ordre dans les quartiers !
Stella : Méthodes plutôt expéditives et extrémistes je parie !
Don : Bien deviné !
Stella : Je crois bien que ce cher M. Newman ne verra jamais les marches de la mairie qu’à la télévision !
Don lui sourit : En effet. Allez en route. J’ai une équipe prête à agir qui n’attend plus que nous.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:34

Chapitre 19



Dans le laboratoire CSI s’occupant de l’affaire « Roberto Rodriguez »

Ellen Morgan était une belle femme d’une quarantaine d’années mais on lui aurait volontiers donné 5 ans de moins, ses yeux bleus perçants y étant très certainement pour quelque chose. Cependant, elle était très simple et coiffait toujours sa longue chevelure châtain d'une queue de cheval basse. Elle était vêtue d’une blouse blanche qui cachait un haut pastel et un pantalon noir. La scientifique arpentait activement les couloirs de son laboratoire, tout en lisant quelques papiers qu’elle avait entre les mains quand soudain elle fut interrompue dans son pas alerte par un homme qui lui fit face.

Mac : Lieutenant Morgan ?
Ellen, relevant le nez de ses papiers et fronçant les sourcils : Oui.
Mac : Lieutenant Tay…
Ellen, sèchement : Je sais qui vous êtes ! Je m’attendais à vous voir débarquer.
Mac : Vous connaissez donc la raison de ma présence ici.
Ellen : Bien sûr, vous êtes là pour le lieutenant Messer. Vous venez me crier son innocence et me dire que je ne fais pas correctement mon boulot, c’est ça ? Parce que laissez-moi vous dire que toutes les preuves sont contre lui pour l’instant.
Mac : Non, loin de moi cette idée. Je connais la réputation de votre laboratoire et de votre équipe. Je sais que vous ne laissez rien au hasard et je vous fais confiance, seulement la situation est plus compliquée qu’elle n’en a l’air et je voudrais simplement vous proposer mon aide.
Ellen : Et comment pourriez-vous m’aider ? Comme vous le dites si bien mon équipe est très compétente.
Mac : Rien ne vous a donc interpellé dans les preuves recueillies ? Vous n’allez pas me dire que tout vous semble cohérent ?
Ellen, soupira : Il est vrai que certains actes supposés à partir des éléments que nous possédons me semblent absurdes pour un expert de la police scientifique mais comme le dit Hilborne, il est possible que la panique lui ait fait faire des erreurs.
Mac : Mais vous en conviendrez que le doute persiste.
Ellen : Ecoutez, si le lieutenant Messer est innocent, nous le prouverons. Je n’ai rien contre lui.
Mac : Vous non mais Hilborne oui.
Ellen : Que voulez-vous dire ?
Mac : Nous avons découvert de notre côté un élément montrant la non objectivité de Hilborne dans cette affaire. Il veut faire plonger le lieutenant Messer pour des raisons personnelles et qui n’ont rien à voir avec le meurtre de Rodriguez !
Ellen : Vous m’intriguez. Qu’est-ce que vous avez bien pu découvrir ?
Mac : Regardez vous-même.

Mac lui tendit alors la pochette contenant les documents en question. Elle ouvrit la pochette et en lut le contenu.

Ellen : Je ne savais pas que Hilborne avait eu une fille.
Mac : Je ne l’ai appris moi-même qu’il n’y a une heure à peine. Voyez, il fait l’amalgame entre ce type responsable de la mort de sa fille et Danny. Son jugement est faussé.
Ellen : Je vous l’accorde. Toutes ces similitudes sont vraiment troublantes mais comme je vous l’ai dit, s’il n'est pas coupable, nul doute que nous le découvrirons.
Mac : Oui mais il sera peut-être trop tard.
Ellen, surprise : Comment ça trop tard ?
Mac : Le temps nous est compté Lieutenant Morgan. Vous n’ignorez pas, si vous avez lu son dossier, que le lieutenant Messer a un contentieux plutôt sérieux avec le gang mafieux des Tanglewoods. Combien de temps croyez-vous qu’il restera en vie s’il met un pied en prison. Et Hilborne, de son côté, va tout faire pour que son transfert se fasse très vite.
Ellen : Pourquoi n’avez-vous pas présenté ce document au procureur ?
Mac ; Je le ferai mais sans preuve mettant Danny hors de cause, je sais qu’il ne pourra pas faire grand-chose. C’est pour ça que je réitère ma proposition de vous aider. Admettez que si nous sommes plus nombreux à analyser les indices et à y réfléchir, nous gagnerons du temps. De plus, je connais Danny, je connais les Tanglewoods et ce qui les lie. Je ne veux pas interférer dans votre enquête, je vous en laisse l'entière direction. Je veux juste vous aider à éclaircir certains points.

Mac soupira, craignant un nouveau refus. Ellen Morgan était sa seule chance, sa seule chance de pouvoir sauver Danny du destin bien funeste qui l'attendait.

Mac : J’vous en prie. Je crois que vous n’avez aucune envie de vous apercevoir trop tard qu’il est innocent.
Ellen : Et vous semblez bien sûr qu’il l’est, pourtant il a un passé plutôt chargé.
Mac : C’est vrai, mais je pense qu’il s’est fait piégé. Je n’essaierais pas de vous en convaincre par des mots, je veux vous le prouver.

Ellen soupira et baissa les yeux. Elle semblait manifestement touchée et déstabilisée par les propos de Mac. Elle savait qu'il avait raison. Tout était tellement trop évident et illogique à la fois. Mac avait réussi à faire grandir le doute qui avait déjà commencé à germer dans son esprit avant son arrivée. Un nouveau sentiment vint cependant se greffer à celui-ci, la crainte. La crainte d'être peut-être responsable du trépas d'un innocent si l'affaire traînait trop en longueur.

Mac : Si c’était un membre de votre équipe qui se trouvait dans cette situation, que feriez-vous ?
(Silence)
Ellen, réfléchit puis regarda Mac : D’accord. J’accepte. Il est vrai que vous connaissez bien mieux que nous les Tanglewoods et leur façon d’agir. Et comme vous le dites, je ne veux pas être responsable de la mort d’un collègue surtout s’il s’avère être innocent.
Mac, soupira de soulagement : Merci.
Ellen : Mais Hilborne ne doit rien savoir. Ce que nous faisons n'est pas très règlementaire.
Mac : Oui, j'en ai conscience.
Ellen : Et puis, maintenant, je peux bien vous l’avouer, cette affaire nous est tombée dessus alors que nous sommes littéralement débordés. Nous ne sommes que deux sur l’enquête. Moi et le lieutenant Jack Kingsley. Suivez-moi, je vais vous faire l’inventaire de tous les indices que nous avons.

Mac se sentit alors quelque peu soulagé. L'espoir était de nouveau de mise. Il fallait désormais faire très vite. Le temps jouait contre eux.
Les deux scientifiques partirent alors en direction d’une des salles du laboratoire.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:35

Les deux scientifiques entrèrent dans la salle. Ellen étala alors sur une paillasse toutes les pièces à convictions ainsi que les documents qui incriminaient Danny sur l’affaire « Rodriguez ».

Ellen, désignant les objets et les papiers sur la table : Voilà tout ce que nous avons pu réunir pour l’instant. Je vous fais un récapitulatif rapide. Tout d’abord l’arme du crime que nous avons retrouvé chez le lieutenant Messer s’est avérée être très probablement l’arme de Rodriguez. Nous avons retrouvé ses empreintes sur les balles encore dans le chargeur.
Mac : Et sinon, aucune autre empreinte ?
Ellen : Non. L’arme a été essuyée. (Tendant des papiers à Mac) Ces documents sont les témoignages des personnes ayant assistés à l’altercation de Rodriguez et Messer, et sur la scène de crime, nous avons retrouvé les empreintes de Messer sur et à l'intérieur de la voiture, côté passager.
Mac, survolant les documents en fronçant les sourcils : Et les témoins ont-ils précisé si la dispute d’il y a 5 jours s’était déroulée près d'une voiture ?
Ellen : Non, ils ne l'ont pas précisé. Pourquoi ?
Mac : Parce que Danny dit que lors de cette dispute, il a été frappé et projetté contre une voiture par Rodriguez.
Ellen : Attendez une minute, vous avez parlé au lieutenant Messer ?
Mac, soupira : Oui
Ellen : Comment y êtes vous parvenus ? Vous savez bien que vous n'aviez pas le droit de le voir !
Mac : Je sais mais peu importe maintenant. Ce qui est important c'est que les empreintes de Danny ont très bien pu se retrouver sur le véhicule ce jour là et non la nuit du meurtre.
Ellen : Exact. C’est une possibilité que je n’écarte pas.
Mac : Et pour le crime en lui-même. Qu’en est-il ?
Ellen, sortant les photos de la scène de crime : Voyez. Tir à bout portant dans sa voiture.
Mac : Il y a sûrement eu des projections de poudre et de sang sur l’assassin.
Ellen : Oui, bien sûr mais nous avons supposé que le tueur s’était très probablement débarrassé de ses vêtements.
Mac : Rien d’autre ?
Ellen, lui tendant une photo : Si. Regardez cette photo du corps. Rodriguez a été frappé au visage et ce coup a laissé sur sa pommette…
Mac :…. une marque circulaire. Et on distingue à l’intérieur une sorte de dessin ou symbole.
Ellen : Oui, en fait, j’ai fait des recherches et j’ai trouvé qu’il s’agit d’un dessin qui orne une chevalière qui ne s’est vendu qu'à quelques exemplaires, malheureusement la plupart des acheteurs ont payé cash.
Mac : L’autopsie a-t-elle pu déterminer quand a été porté ce coup ?
Ellen : Oui. D’après le légiste, il lui a été asséné juste avant sa mort.
Mac : Et donc par l’assassin. …
Ellen : Exact. Avant que Rodriguez ne soit tué, il y a dü y avoir lutte dans la voiture.
Mac : Vous savez, je n’ai jamais vu Danny porter de chevalière.
Ellen : Je vais me faire l’avocat du diable, mais au boulot, c’est un peu logique et il se pourrait qu’il ne la porte qu’en certaine occasion !
Mac : Ce n'est pas vraiment son genre. (Il soupira) Vous n’avez rien trouvé d’autre à proximité du corps ?
Ellen, montrant un petit plastique contenant un tout petit morceau de tissu : Non, par contre, chez Messer, nous avons trouvé ce morceau de tissu rouge accroché à un clou mal enfoncé dans le chambranle de la porte de sa chambre. Des fibres synthétiques.
Mac : Pourquoi l’avoir mis en tant que pièce à conviction ?
Ellen : Parce que j’ai vérifié tous les vêtements de Messer et je n’en ai trouvé aucun avec une petite déchirure et correspondant à cette couleur. J’ai alors pensé qu’il s’agissait peut-être d’un bout de tissu appartenant aux vêtements qu’il portait le soir du meurtre et dont il se serait débarrassé alors au cas où on mettrait la main dessus....
Mac : Mais il pourrait tout aussi bien appartenir à celui qui aurait pu s’introduire chez lui pour planquer l'arme. D'autant plus que si cela fait un moment que ce clou est planté ainsi, Danny devait avoir pris l'habitude d'éviter de s'y accrocher. En général, au bout d'un moment, cela devient instinctif.
Ellen, semblant soucieuse : C’est vrai…..
Mac : Qu’y a-t-il ?
Ellen : Je n’avais pas pensé à cette éventualité...au coup monté. Hilborne m’a tellement parlé du lieutenant Messer en de mauvais termes. Il m’a parlé de ses erreurs, de l’enquête interne et….je me rends compte que je me suis laissée abuser par son discours. J’ai maintenant l’impression de n’avoir cherché pour l’instant que des éléments à charge. J’ai manqué de discernement je pense et je n’ai pas assez exploré la possibilité que le lieutenant Messer puisse être innocent.
Mac : Ne soyez pas si dur avec vous-même, vous n’êtes sur cette affaire que depuis 3 jours et puis, sans connaître Danny, son histoire, et en si peu de temps,…comment auriez vous pu envisager en première hypothèse celle où on aurait voulu le piéger ?
Ellen : Oui, mais de ce fait nous sommes peut-être passé à côté de quelque chose….
Mac : Vous avez vérifié la serrure de la porte de son appartement ?
Ellen : Non, justement, elle semblait ne pas avoir été forcée. C’est pas vrai, comment a-t-on pu négliger ça !
Mac : Vu vos premiers doutes et vos éléments, vous y auriez très certainement pensé par la suite mais à votre arrivée dans l’appartement, vous étiez persuadés de vous trouver dans celui d’un coupable et non d’une victime. Quel aurait été l’intérêt pour le coupable de forcer sa propre serrure ?
Ellen : Oui, mais avec votre thèse du complot, ça change tout !
Mac : En effet.
Ellen : Il faut absolument qu’on vérifie tout ça. Jack est toujours entrain de passer au crible l’appartement, je vais lui demander de démonter la serrure et de la ramener pour analyse.
Mac : Très bien.
Ellen : Avant que vous n’arriviez, j’allais justement aller interroger le lieutenant Messer.
Mac : Vous m’autorisez à vous accompagner ?
Ellen : Oui mais c’est moi qui pose les questions. On est bien d’accord !
Mac : Parfaitement.
Ellen : Je vais lui montrer quelques photos de son appartement prise avant la perquisition. Là aussi, sur l’une d’elle quelque chose me chiffonne..... Son transfert a lieu demain matin je crois.
Mac : C’est bien ça.
Ellen : ça nous laisse peu de temps pour analyser les indices, finir d’examiner son appartement et aller l’interroger.
Mac : Et vous voudriez que j’appelle un membre de mon équipe en renfort ?
Ellen : Je sais bien que j’avais refusé votre aide au départ mais vu le temps imparti maintenant, et comme je n’ai plus d’experts sous la main, je ne suis pas contre.
Mac : Vous vous méfiiez, c’est bien normal, j’aurais fait la même chose. Et puis vous n’aviez pas toutes les infos.
Ellen : Danny Messer a l'air de compter bien plus pour vous qu'un simple collègue. Je vous admire de vous battre ainsi pour lui. J'espère qu'il se rend compte de la chance qu'il a.
Mac , baissa un instant les yeux : Danny est mon subalterne mais c'est aussi un ami. Je...c'est vrai... j'ai beaucoup d'estime pour lui et ce qui lui arrive me touche. Cependant, je me démènerai de cette façon pour n'importe lequel des membres de mon équipe.
Ellen , regarda Mac en souriant : Je n'en doute pas. Et votre équipe est mise à rude épreuve ces jours-ci, le lieutenant Messer est accusé de meurtre et j’ai entendu dire qu’un autre de vos hommes était à l’hôpital ?
Mac , soupira : Les rumeurs sont justes.
Ellen : Comment va-t-il ?
Mac : Il s’en sort plutôt bien d’après les médecins mais avec l’affaire de Danny, je dois bien avouer que je n’ai pas encore eu le temps de passer le voir. Je n’ai de ses nouvelles que par téléphone….
Ellen : Vous avez arrêté ceux qui ont fait ça ?
Mac : Pas encore, mais à l'heure où je vous parle, cela ne devrait plus tarder.....Bon, je vais appeler l’agent Monroe.
Ellen : Et j’appelle Jack.

Chacun prit son téléphone, Ellen appelant Jack et Mac appelant Lindsay.

Mac : Lindsay ? C’est Mac….J’aurai besoin de vous sur l’affaire de Danny. Rejoignez-moi au laboratoire du Lieutenant Morgan. J’vous attends. (Étant de dos à l’entrée de la salle et se tournant vers Ellen, qui venait aussi de raccrocher) C’est bon, l’agent Monroe arrive.
Ellen : L’agent Monroe ne serait-ce pas une petite jeune femme avec des cheveux châtains ondulés ?
Mac, fronçant les sourcils, ne comprenant pas comment elle pouvait le savoir : Oui, mais…
Ellen, riant et regardant l’entrée : Je m’avoue vaincue, votre équipe est de loin la plus efficace et la plus rapide que je connaisse !

Mac se retourna pour faire face à l’entrée de la salle. C’est alors qu’il vit Lindsay arrivait.

Mac , fronçant les sourcils, mécontent : Vous m’expliquez ce que vous faites là ?
Lindsay, quelque peu embarrassée sachant qu'elle n'avait pas respecté à la lettre les instructions de Mac : Eh bien… disons que j’étais au bout du couloir quand vous m’avez appelé.
Mac : Je ne vous avais pas demandé de retourner au labo ?
Lindsay : C’est ce que j’ai fait Mac et, quand j’ai vu que là-bas, on n’avait pas besoin de moi, j’ai pris l’initiative de venir vous rejoindre. Mais rassurez-vous j’ai demandé à Adam de m’avertir si une nouvelle affaire se présentait.
Mac soupira : Bon, et bien, votre nouvelle affaire est celle-ci. Je vous présente le lieutenant Ellen Morgan.
Lindsay, souriant et serrant la main d’Ellen : Enchantée.
Ellen : De même.
Lindsay, impatiente de commencer à travailler : Bon, alors, dites moi ce que je dois faire.
Mac : Vous allez rejoindre le lieutenant Kingsley à l’appartement de Danny puis vous reviendrez ici avec lui pour analyser les indices récupérés.
Lindsay, hochant la tête : Ok.
Mac : Pendant ce temps, le lieutenant Morgan et moi allons voir Danny.

Lindsay mourait d’envie de demander à Mac de pouvoir les accompagner mais elle avait conscience que si Mac lui avait assignée cette tâche à l'appartement de Danny, c’est qu’il avait besoin d’elle là-bas et maintenant pour avancer dans l’enquête. Elle se tut donc, ne voulant pas montrer non plus son grand attachement au jeune expert emprisonné devant le lieutenant Morgan.

Ellen : Le lieutenant Kingsley est prévenu de votre arrivée.
Lindsay : Bon, et bien, j’y vais.
Ellen (à Mac) : Allons-y tout de suite nous aussi.

Ellen prit alors les éléments dont elle avait besoin et tous sortirent du laboratoire.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:35

Chapitre 20


Détention provisoire. 18 h 00.

Trois murs gris lézardés par le temps et l’oubli. Des barreaux qui emprisonnaient son âme meurtrie. De cette enceinte fermée à double tour se dégageait une oppression omniprésente et pesante. Et puis ce froid, si froid qui, sans bruit, s’insinuait en lui, le privant ainsi, petit à petit, du peu de chaleur qui l’habitait encore. Le temps irrépressible laissait s’échapper les heures sans que personne ne puisse les retenir. Ces heures qui défilaient semblaient vouloir l’entraîner irrémédiablement vers une destinée qu’il aurait aimé pouvoir flouer.

Danny, presque inerte, ferma les yeux comme s’il voulait, ne serait-ce qu’un instant, s’évader de cette prison qui s’obstinait à le vouloir faire sien. L’inquiétude, les remords et la culpabilité ne cessaient d’affliger son âme esseulée. Il se sentait perdu, …perdu au milieu de ces événements dont il n’avait plus le contrôle. Comment avait-il pu en arriver là, lui qui s’était évertué à fuir le destin que tant de monde lui prédisait. Cette histoire allait-elle lui voler tout ce qu’il avait réussi à construire à force de volonté, d’acharnement et de privation, et surtout, oui surtout, allait-elle lui coûtait la confiance de Mac ? Il s’était battu contre les préjugés pour être reconnu par ses pairs. Mac, lui, avait été le seul à avoir vu cette petite étincelle qu’on distinguait à peine au milieu du brouillard. Il croyait en lui, mais aujourd’hui…..cette erreur de plus n’était-elle pas l’erreur de trop ? Une pensée qui laissa dans le coeur de Danny un goût amer. …Pourtant,… tout ce qu’il avait voulu, …, c’était simplement essayer de comprendre, …comprendre pourquoi Cécilia, sa douce Cécilia s’était laissée happée dans ce tourbillon de souffrance perpétuelle, que laissent derrière eux les paradis artificiels, la conduisant inexorablement sur les chemins de la dérive et de la trépassée. Pourquoi avait-il laissé le silence et l’absence s’immiscer et grandir entre eux ? Pourquoi n’avait-il pas plus insisté pour reprendre contact avec elle ? Pourquoi l’avait-il abandonnée il y a cinq ans alors qu’elle avait besoin de lui. Il n’avait pas été là. Il aurait du être là, être présent à ses côtés pour la protéger. Elle était si fragile….Il s’en voulait tellement de ne pas avoir su, de ne pas avoir vu le désespoir qui la rongeait, de ne pas avoir pu empêcher la mort de venir la faucher ! Elle était morte à cause de lui…. Danny ouvrit les yeux qui s’étaient emplis de larmes et regarda fixement le mur, ce mur... si vide. Il avait l’étrange et horrible impression que tout se répéter. Il n’allait peut-être pas pouvoir être là pour Lindsay. Elle, qui avait déjà tant souffert de la perte d’êtres chers, ne méritait pas ce qu’il lui faisait subir. A peine avaient-ils eu le temps de goûter au bonheur, que la vie, déjà, s’était chargée de leur rappeler sa cruauté ! C’était injuste ! Tellement injuste. Pourquoi s’amusait-elle à le gifler ainsi ? Maudit soit le passé ! Il avait voulu croire que sa course effrénée aurait pu le semer. Il s’était d’ailleurs longtemps bercé de cette illusion, jusqu’à ce qu’il comprit que la vie l’avait dupée.

Un fracas métallique le sortit de sa torpeur. La grille des barreaux s’ouvrit laissant paraître un officier de police qui lui annonça que le lieutenant Ellen Morgan souhaitait l’interroger. Danny soupira et passa sa main sur son visage. Il fallait qu’il chasse ses sombres pensées. L’heure n’était plus aux regrets mais à la combativité. Et puis, quelque soit la déception qu’il avait pu lui causer, il savait que Mac ferait tout pour le sortir de ce mauvais pas. Il suivit l’agent de police qui le mena face à une porte de salle d'interrogatoire. Celle-ci s’ouvrit. Il ne s’attendait pas à revoir son supérieur et ami aussi vite et surtout accompagné de celle qui était chargée de l’affaire. Un sentiment de soulagement et d’appréhension l’envahirent quand il les aperçut. Si Mac était là c’est qu’il avait réussi à convaincre le lieutenant Morgan de le laisser avoir un regard sur l’enquête. Sacré Mac ! Comment avait-il pu encore réussir cet exploit ? Mais Danny se sentait mal à l’aise aussi, il craignait de devoir soutenir une deuxième fois son regard. Le jeune expert souffla puis s’avança jusqu’à la table où il prit place, en même temps que les deux scientifiques, ceux-ci lui faisant face. Danny avait les traits du visage tirés et des cernes laissaient deviner son état de fatigue.

Ellen : Lieutenant Messer. Je me présente Lieutenant Morgan.
Danny, jetant un rapide coup d’œil à Mac avant de reporter toute son attention sur Ellen : Lieutenant.
Mac : Comment allez-vous Danny ?
Danny, évitant d’accrocher le regard de Mac trop longtemps : Y a pas beaucoup de changement depuis tout à l’heure de mon côté. Disons que ça va.
Ellen : Bon, si nous commencions.
Danny : Pas de problème. Alors, …que souhaitez-vous savoir ?
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:36

Ellen : On m’a dit que vous aviez refusé de faire appel à un avocat ?
Danny, mains jointes sur la table, avec un ton assuré : A quoi bon ? Je n’ai rien fait ! J’ai pas besoin d’avocat !
Mac : Vous devriez quand même y songer Danny.
Danny, son regard oscillant entre les deux lieutenants : Est-ce que ça veut dire que vous n’avez aucune autre piste que la mienne ?
Ellen : Ecoutez moi bien Lieutenant Messer ! Je ne suis pour l’instant convaincue ni de votre culpabilité, ni de votre innocence ! Et c’est pour cela que j’aimerais éclaircir certains points avec vous ! J’ai accepté la présence du lieutenant Taylor dans l’enquête uniquement parce qu’il connaît bien mieux que moi le dossier Tanglewoods et votre passé et parce que j’ai compris aussi que vous risquez gros en prison et que le temps joue contre nous. Est-ce que tout est clair ?
Danny, jetant un rapide coup d’œil à Mac avant de fixer Ellen droit dans les yeux : Limpide.
Ellen : Confirmez-vous être allé rendre visite à Roberto Rodriguez il y a 5 jours ?
Danny, soupira sentant le regard de Mac posé sur lui : Je confirme.
Ellen : Où ça ?
Danny : On s’est vu dans une rue de Yonkers ! En face du Romani’s club précisément !
Ellen : Et vous vous êtes querellés ?
Danny : Oui, mais vous le savez déjà tout ça.
Ellen : Contentez-vous de répondre. C’était à quel sujet ?
Danny : Au sujet de sa sœur Cécilia. Elle a été assassinée voilà presque un mois maintenant (il baissa les yeux puis les releva vers Ellen) et je voulais que Roberto m’explique comment il avait pu la laisser travailler dans ce cabaret et comment elle avait pu se retrouver mêlée à toute cette histoire. Le ton est vite monté entre nous. Ce n’est un secret pour personne, on n'a jamais pu s'encadrer.
Ellen : Comment expliquez-vous que vos empreintes se soient retrouvées sur et à l’intérieur de sa voiture ?
Danny : A un moment de notre conversation plutôt vive, il m’a bousculé violemment et le coup m'a envoyé contre une voiture. Je me souviens que les fenêtres étaient ouvertes. J’ai pas vraiment fait gaffe mais mes empreintes ont très bien pu se retrouver à l’intérieur quand je me suis rattrapé au véhicule pour éviter de tomber. En tout cas, si elles y sont, cela ne peut être qu’à proximité d'une fenêtre.
Ellen : Oui. En effet, c’est bien là que nous les avons trouvées. Mais cela ne prouve pas que tout ceci ne se soit pas passé le jour du meurtre étant donné que les témoins de votre dispute n’ont pas mentionné la présence de la voiture.
Danny : Et ça vous étonne ! Ils ont tous peur ! Réinterrogez les !
Ellen : Nous verrons ça. Vous êtes-vous débarrassé récemment de certains de vos vêtements ou autre tissu ?
Danny, fronça les sourcils : Non. Pourquoi ?
Ellen : Nous avons retrouvé un petit morceau de tissu rouge accroché à un clou mal enfoncé dans le chambranle de votre porte de chambre et il ne correspond à aucune de vos affaires.
Danny : (souriant) Ah oui, ce clou ! Depuis que je suis dans cet appart, je me suis toujours dit qu’il fallait que je l’enlève, mais vous savez ce que c’est, on remet souvent ce genre de choses au lendemain et finalement on ne le fait jamais. …Si je comprends bien, là vous avez une preuve ! Si ce bout de tissu ne m’appartient pas, il ne peut être qu’à celui qui est venu planquer l’arme chez moi ! Vous y avez retrouvé du sang ?
Ellen : Non, malheureusement, juste ce bout de tissu.
Danny, déçu, s’appuya contre le dossier de sa chaise en soupirant : J’suis vraiment maudit.

Il baissa les yeux, regardant le dessus de la table. Mac qui écoutait l’interrogatoire avec une grande attention avait l’air grave.

Danny, relevant les yeux vers Ellen : Vous avez trouvé autre chose chez moi ?... Enfin, à part l’arme bien sûr.
Ellen : Non. Du moins pas pour l’instant car on est retourné fouiller votre appartement. J’ai demandé à ce que votre serrure soit démontée et analysée afin de vérifier si elle n’a pas été forcée.
Danny : Bien sûr qu’elle a été forcée ! Mais vous ne l’avez pas encore vérifié ?
Ellen : Au départ, nous avions la consigne de perquisitionner pour trouver des preuves de votre…
Danny : …culpabilité, c’est ça ? (en colère, haussant le ton) Vraiment c’est génial ! J’étais déjà coupable avant même que vous en ayez la moindre preuve ? Hilborne a bien du vous monter la tête contre moi !
Mac, intervint alors sur un ton empreint de sévérité : Danny, calmez-vous, le lieutenant Morgan a mené l’enquête tout à fait correctement étant donné le peu d’éléments dont elle disposait jusque là. Vous semblez oublier que la perquisition ne date que de ce matin !
Danny, montrant Ellen de sa main, le regard plein d’inquiétude tourné vers Mac : Ils n’ont cherché que des éléments à charge Mac !
Mac, sur un ton plus calme : Et votre emportement n’agit pas en votre faveur !

Danny s’appuya à nouveau contre le dossier de sa chaise, baissa la tête et ferma les yeux quelques instants. Il avait l’impression une fois de plus de décevoir Mac par son comportement.

Ellen : Pourquoi aurions-nous eu des doutes sur votre serrure ? Vous savez très bien que nous vérifions pas les serrures à chacune de nos perquisitions ! Il est vrai que Hilborne a peut-être influencé mon jugement au départ mais je ne vous permets pas de remettre en question mon travail Lieutenant Messer !
Danny, calmé, releva la tête : Excusez-moi mais ….je vous rappelle que dans moins de douze heures, c’est moi qui vais prendre le chemin de la prison !
Ellen : Je sais. Je ne l’oublie pas. Pouvons-nous continuer ?

Danny acquiesça de la tête.

Ellen : Pouvez vous me montrer vos mains ? Mettez-les à plat sur la table.
Danny : Quelqu’un est déjà venu me prélever ce que j’avais sous les ongles !

Ellen le regarda avec insistance, Danny eut un léger sourire de résignation puis plaqua ses deux mains à plat sur la table en la fixant dans les yeux. La scientifique se leva et s’empara alors de l’appareil photo qu’elle avait emmené pour en prendre un cliché puis prit les mains de Danny une par une pour en examiner les doigts.

Ellen : Aucune trace. Vous ne portez jamais de chevalière ?
Danny, secouant la tête : Non. Je n’en ai jamais porté. Pourquoi cette question ?

Ellen, lâchant sa deuxième main, le regarda d’un air pensif.

Danny , insistant : Vous m’expliquez ?
Ellen : Rodriguez a été frappé juste avant sa mort et le coup a laissé la marque d’une chevalière de ce type (posant la photo sur la table face à Danny)
Mac : Cela ne vous dit rien Danny ? Vous n’avez jamais eu affaire à quelqu’un en portant une identique ?
Danny, secouant la tête négativement : Non, je n’ai jamais vu ce genre de chevalière avant aujourd’hui.
Ellen : Très bien. (Mettant une pile de photos sur la table et les faisant glisser jusque Danny) Je vais maintenant vous demander de regarder attentivement les photos que nous avons prises de votre appartement avant de commencer la perquisition. Dites nous si vous remarquez la moindre chose qui vous paraisse étrange ou suspecte.
Danny : Comment vous allez pouvoir vérifier si je vous dis la vérité ?
Ellen : Faites ce que je vous demande, c’est tout.
Mac : Danny.
Danny, regardant Mac furtivement : Ok.

Danny prit alors les photos dans ses mains et les scruta très attentivement une à une, vérifiant chaque détail de son appartement. Il commençait à désespérer de voir que tout était décidément bien à sa place quand il fronça les sourcils en observant l’une d’elle.

Mac : Vous avez remarquez quelque chose ?
Danny : Oui, c'est presque rien mais c'est bizarre, tout est en place sauf … la photo de Louie et moi sur l’étagère du salon. J’suis pas très photo d’ordinaire et c’est la seule que j’expose. Je l’ai mise là il y a 6 mois….en fait, juste après…après son agression.
Ellen : Où est-elle placée d’ordinaire ?
Danny : Pas bien loin, sur l’étage en dessous.
Ellen : Faites-vous souvent le ménage chez vous Lieutenant Messer ?
Danny, surpris, laissant s'échapper un rire : Je vous demande pardon ? Pourquoi cette question ?
Ellen : J’attends la réponse
Danny : Non, ce n’est pas moi qui fais le ménage. J’ai conclu un arrangement avec la gardienne de l’immeuble. Elle vient 1 fois par semaine. Mais pas en ce moment, elle n'est pas là. Elle est partie il y a à peu près deux semaines pour passer ses vacances chez sa fille en Floride.
Ellen : Oui, je sais. Sa remplaçante, grâce à laquelle nous avons eu vos clés, nous en a parlé. Sinon, est-elle consciencieuse dans son travail ? Enfin, je veux dire remet-elle toujours les objets à leur place ?
Danny , fronçant les sourcils se demandant où Ellen voulait en venir : Oui, oui bien sûr. Elle est un peu maniaque. J'ai jamais eu quoi que soit à lui dire.
Ellen : Pour en revenir à ce qui nous intéresse, comme elle est absente en ce moment, vous laissez donc la poussière s’accumuler ?
Danny, souriant : Je rêve ! Vous me faites quoi là ! Vous n’avez pas aimé l’état dans lequel était mon appart et vous voulez me donner une leçon de nettoyage ?
Ellen , souriant : Non, pas du tout.
Danny : Alors qu’est-ce que c’est ? Un test pour vérifier ma bonne fois ?
Ellen : Pas seulement.
Danny : C’est donc en partie un test. Et ... j’ai gagné ?
Ellen , souriant : Oui, vous avez gagné. (Lui montrant une autre photo où on voyait la trace laissée par le cadre sur l’étagère du dessous) Heureusement que vous n’êtes pas un as du ménage, il me fut facile de voir que ce cadre n’était pas à son véritable emplacement grâce aux traces de poussière. Ça semblait complètement anodin jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’il semblait n’y avoir aucune empreinte sur le verre et qu’il y avait par contre une substance grasse dessus. J’ai trouvé ça étrange. Pourquoi auriez-vous déplacé cette photo en prenant soin de ne pas la salir et en même temps y laisser cette trace ! Ça m’a semblé absurde donc je l’ai emportée. Après vérification aucune empreinte n’a effectivement été trouvée pas même les vôtres. Je peux vous dire que votre gardienne fait admirablement bien son travail et met des gants pour le nettoyage. Par contre, vous n’aviez pas remarqué le changement de place de cette photo ?
Danny : Non. Mais demandez à Mac, ces 4 derniers jours n’ont pas été de tout repos. Dès que je rentrais chez moi, je me précipitais sur le frigo pour manger un morceau avant de m’écrouler dans le canapé ou le lit.
Mac : Vous savez ce qu’est cette substance grasse ?
Ellen : Non, mais elle est en cours d’analyse. J'espère seulement que cela a un lien avec notre affaire et que cela viendra confirmer vos dires.
Mac : Vous admettez donc l’hypothèse que quelqu’un ait pu s’introduire chez Danny afin d’y cacher l’arme.
Ellen : J’avoue oui, (à Danny) j’ai effectivement un gros doute quant à votre implication dans ce meurtre. Il y a bien trop d’incohérence. (Danny soupira de soulagement) En tout cas, si on est entré chez vous par effraction, on devrait en trouver une trace à l’intérieur de la serrure. Vous n’avez rien remarqué en y introduisant votre clé la dernière fois que vous êtes rentrés chez vous ? Elle ne fonctionnait pas différemment des autres jours ?
Danny : Peut-être...j'en sais rien... j'ai pas vraiment fait attention à vrai dire.
Ellen, reprenant toute ses photos et se levant : Bon, et bien, je crois que nous en avons terminé. (À Mac) Je vous propose de retourner au labo pour tout revérifier et faire l’analyse des dernières pièces à conviction qu'a du me faire parvenir Jack il y a une heure. (A Danny) Et puis peut-être qu’avec l’agent Monroe ils auront trouvé de nouveaux éléments dans votre appartement.
Danny, surpris regarda Mac : Mac, Lindsay est chez moi ?
Mac : Oui, je l’ai mise sur l’affaire.
Danny, souriant : Génial ! J’peux dire adieu à la bonne impression de départ.

Ellen fronça les sourcils n’étant pas sûre de comprendre puis se dirigea vers la porte.

Mac, souriant et se levant : Ne vous en faites pas, votre appart a du être mis sans dessus dessous de toute façon, elle ne remarquera même pas la poussière !
Danny, souriant : Ah oui, là, vous avez le chic pour me rassurer !…Au fait Mac, vous avez des nouvelles de Sheldon ?
Mac : Il va bien. Ne vous inquiétez pas. Je l’ai eu au téléphone il y a une heure et il s'est empressé de demander de vos nouvelles.
Danny : Je suis soulagé. Mais alors... il est au courant.
Mac : Oui, je lui ai dit.
Danny, après un silence : Et pour les enfoirés qui nous ont tendu cette embuscade, vous en êtes où ?
Mac : Leur arrestation est en court. Stella et Don s’en occupent. N'ayez crainte Danny ! Ils paieront pour tout ça.
Danny : Tant mieux. Mais je dois bien vous avouer que j'aurais aimé y participer.
Mac, souriant : Je n’en doute pas. C’est aussi exactement ce que m’a dit Hawkes.

Danny sourit à son tour, baissa puis releva la tête avant de s’humecter les lèvres. Le sourire qu’il arborait disparut bientôt pour laisser place au reflet du remord et de l’inquiétude. Mac s’apprêtait à se diriger vers la porte quand Danny lança…

Danny : J’suis désolé Mac.

Mac se retourna alors vers Danny. Son sourire aussi avait disparu. Il regarda alors fixement son jeune protégé d’un air plus grave.

Danny, son regard oscillant entre celui de Mac et la table : Vous comptiez sur moi pour rester tranquille, j’vous l’avais promis et je n’ai pas tenu mon engagement. Je n’arrête pas d’accumuler les impairs. … Comment vous pouvez continuez de vous démener comme ça pour m’aider !
Mac : Danny, vous ne faites pas toujours les bons choix, c’est vrai et votre obstination m’insupporte de temps à autre mais…vous êtes quelqu’un de bien et vous ne méritez pas tout ce qui vous est arrivé ces derniers temps. …Je ne vous laisserais pas tomber.

Danny baissa à nouveau la tête et soupira.

Mac : Danny, regardez moi…..regardez moi (Danny s’exécuta finalement) Vous n’irez pas en prison. On trouvera le responsable de tout ça. Je vous le promets. …Et puis, je sais que ce n’est pas facile mais essayez de vous reposer un peu. Vous avez une mine affreuse !

Ces dernières paroles déclanchèrent un léger sourire au jeune homme. Léger sourire que lui rendit Mac.

Danny : Je vais essayer.

Mac alla rejoindre Ellen qui se tenait toujours à côté de la sortie, tandis qu’un officier vint chercher Danny pour le ramener dans sa cellule.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:36

Chapitre 21


Harlem en face du club 44, 17 h

Stella et Don descendirent de leur véhicule et se dirigèrent d’un pas ferme et déterminé vers la porte du Club 44. Le détective avait pris la précaution de faire cerner le bâtiment auparavant.
Don toqua à l’entrée. Le clapet rectangulaire de la porte s’ouvrit brusquement et Don y colla la commission rogatoire.

Don : Bonjour, vous nous ouvrez gentiment d’accord !

L’homme qui se trouvait derrière les laissa alors entrer. Don entra aussitôt avec une dizaine de policier, suivi bientôt par Stella et d’autres membres de la police scientifique. Les clients du club furent stupéfaits par cette entrée pour le moins impressionnante.

Don (aux clients) : Messieurs Dames, désolé mais le club est désormais fermé, cependant vous n’êtes pas autorisés à sortir d’ici sans que l’on ait vérifié votre identité ! Je vous propose donc de vous diriger de ce côté où d’autres collègues vous attendent pour procéder aux vérifications.
(à ses hommes) Les gars, vous me sécurisez l’endroit !

Les officiers partirent alors dans le fond du club, arme à la main.

Stella (à l’équipe scientifique) : Quant à nous, au boulot !
Don, au videur : Alors, dites-moi, où est le patron, ce cher M. Newman ?

Don eut à peine prononcé ces mots que le dit M. Newman fit son apparition dans la grande salle, accompagné de deux autres hommes.

Newman C : Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ?
Stella : Quand on parle du loup !
Newman C : Vous m’expliquez ?
Stella : Mais bien sûr ! Nous avons une commission rogatoire nous autorisant à fouiller dans ses moindres recoins de votre club.
Newman C. : Et pour quelle raison ? J’ai des relations ! Vous ne savez pas à qui vous vous adressez !
Don, sur un ton moqueur : Oh ! Vous avez des relations ! Allez-y ! Appelez-les et expliquez leur votre lien avec 5 meurtres ainsi qu’avec l’agression de deux officiers de police. Je suis sûr qu’ils seront ravis de vous aider après ça !
Newman C. : Je ne comprends pas de quoi vous parlez.
Stella : Mais bien sûr que si. Votre interview de ce matin dans le Times, souvenez-vous, vous y faisiez allusion !
Newman C. : J’ai fermement condamné cet acte !
Don : Ah oui ? Et votre frère aussi ?
Newman C, semblant inquiet : Pourquoi me parlez-vous de mon frère ?
Don, s’approchant de Newman, en colère : J’vous rafraîchis la mémoire ! Lui et sa bande de ptits fashos ont bien failli tuer deux de mes amis hier soir ! Au fait, il serait pas dans le coin par hasard ??

Newman déglutit difficilement quand soudain des coups de feu, provenant du fond du club se firent entendre. Don et Stella tournèrent leur tête dans la direction de ceux-ci.

Don : On dirait bien que oui !

Don et Stella se précipitèrent dans les coulisses du club.

Les deux agents avancèrent dans un couloir jusqu’à un autre se situant sur leur droite. De part et d’autre de cette intersection se trouvaient quatre officiers de police, arme à la main et surveillant le couloir de droite tout en restant à couvert. Don, suivi de Stella, les rejoignit en longeant les murs.

Don (aux officiers), sans élevé trop la voix : Alors, qu’est-ce qui s’est passé ?
Officier1 : Quand on est arrivé par ici, on est tombé sur 3 types essayant de se tirer par l’arrière. On leur a ordonné de ne plus bouger et c’est là que l’un d’entre eux a sorti une arme et a commencé à nous canarder. Les deux autres ont fait de même après.
Don : Pas de blessé ?
Officier1 : Non, non, ça va.
Stella : Il s’agit très probablement de ceux que nous recherchons.
Don : Je crois que c’est clair. (À l’officier) Vous avez pu voir où ils se trouvent ?
Officier2 : Il y en a deux dans une pièce, deuxième porte à droite et le troisième s’est réfugié dans une autre pièce, 3ème porte sur la gauche. J’ai vu l’un d’eux assez clairement et il ressemblait beaucoup à David Newman.
Don : Ok. (criant) : Newman ! Vous et vos deux copains, vous feriez mieux de vous rendre ! Le bâtiment est complètement cerné ! Vous n’avez aucune chance de sortir d’ici !
Newman D. : Restez où vous êtes ou on tire dans le tas !
Don, criant : Là je crois qu’on a un gros problème parce que nous sommes bien plus nombreux que vous, et on ne vous laissera pas filer. Autrement dit si vous ne posez pas vos armes immédiatement, on ira vous chercher et vous sortirez d’ici les pieds devant ! C’est ce que vous voulez ?

Mais aucune réponse ne se fit entendre.

Don : Newman, vous n'allez pas nous laisser le choix !

Newman D. après une longue minute de réflexion : Ok, ok. …. On se rend.
Don : Balancez vos armes assez loin au milieu du couloir et sortez mains derrière la nuque. Au moindre faux mouvement on vous descend !

Les agents entendirent le bruit d’armes claquant sur le sol. Don, et deux autres officiers se mirent alors à découvert pointant leur arme en direction des hommes qui étaient maintenant au milieu du couloir. Ils furent rejoints par d’autres agents venant de l’arrière du bâtiment puis par Stella quand la situation fut sous contrôle. Les policiers se précipitèrent ensuite pour leur passer les menottes.

Don, menottant un des hommes : Mais c’est notre cher Marcus ! Alors Marcus t’as rien à dire là ? Pas de propos racistes ?
Marcus : Va te faire foutre !
Don, souriant : C’est pas gentil de me répondre comme ça !
Stella, à Newman, remarquant une marque sur son poignet : Vous avez une belle irritation au poignet. Ne serait-ce pas du à un faux tatouage ? En tout cas, j’en connais deux qui aurait aimé être là pour vous arrêter !
Don : Ouais, vous savez les flics que vous avez tabassé hier soir ! C’était vraiment pas malin de s’en prendre à eux parce qu’on a pu remonter très facilement jusqu’à vous après ça
Troisième homme : J’vous avez dit que c’était pas une bonne idée !
Newman D : La ferme Parker !
Don, poussant légèrement Marcus : Allez avance !
Stella (à David) : On va juste passer faire un ptit coucou à votre frère en passant.

Ils entrèrent bientôt à nouveau dans la salle du club. Quand Cédric Newman vit apparaître son frère et les deux autres hommes menottés, il voulut s’avancer vers eux mais il en fut empêché par un agent.

Cédric, secouant la tête : Mais t’es vraiment complètement stupide mon pauvre David ! T’as tout foutu en l’air ! Je t’avais pourtant demandé de rester tranquille ! (à Stella et Don) Je tiens à préciser que je n’ai rien à voir avec ce que mon imbécile de frère a bien pu faire !
David : Des discours, des discours, c’est bien beau frangin, mais de temps en temps il faut agir ! Et puis on t’a bien rendu service non ?
Cédric : Tu parles !
Marcus : Il faut dératiser les quartiers de tous ceux qui gangrènent le pays Cédric !

Don, exaspéré : C'est de vous dont tu parles je suppose ! (à d’autres agents) Allez, embarquez-les moi, ces types me donnent envie de vomir !

Les agents emmenèrent les trois hommes vers la sortie.

Cédric : Je ne sais pas de quoi il parle. Je ne suis au courant de rien.
Don : Je crois bien qu’il parle des 5 meurtres commis sur de jeunes membres de gang.
Stella : C’est vrai qu’une nouvelle guerre des gangs auraient bien été profitable pour votre campagne électorale, vous qui prônez le renforcement de la sécurité et de la surveillance dans les quartiers.
Cédric, sur un ton froid : Je n'approuve pas ce genre de méthode et sûrement pas uniquement pour pouvoir remporter une élection même si je pense qu’effectivement il faut remettre de l’ordre dans certains de nos quartiers !! Je ne suis pas comme mon frère ! Lui est un ancien Marine qui a des idées plutôt extrémistes, je l’avoue. Et je ne suis pas un criminel non plus. Je respecte les lois de ce pays et pour moi, seule la voix légale compte.
Don : Oui, Hitler aussi est arrivé au pouvoir légalement.
Cédric : Vous me prenez pour un nazi ? Ridicule ! Les idées de mon frère ne sont pas les miennes. Ne serait-ce pas stupide de ma part de me présenter aux élections dans une ville dont plus de la moitié de la population est d’origine étrangère si j’avais ce genre d’idées ?
Stella : Il est très facile de se faire élire en cachant ses véritables intentions. Les allemands non plus ne se doutaient pas des véritables projets de celui qu’ils avaient mis au pouvoir. Et puis ….New York est une puissance financière. C’est un sacré avantage de diriger une telle ville.
Cédric : Vous êtes charmante mais vous dites n’importe quoi !
Stella : En tout cas, la presse va se faire un plaisir de vous tailler en pièce avec l’histoire de votre frère et je dois dire que ça me ravie. Je crois que vous pouvez tirer un trait sur la mairie !
Cédric, avec un sourire machiavélique: N’en soyez pas si sûre.
Stella, s’approchant plus près de lui et le regardant dans les yeux : Je pense que vous êtes quelqu’un de dangereux M. Newman.
Cédric, étant pris par le bras par un agent : Je n’étais au courant de rien. Vous ne trouverez rien contre moi. Dans quelques heures je serais libre et j’exigerais des excuses !
Don : Embarquez-le !

Stella, à Don : Ce type me fait froid dans le dos.
Don : Oui. A moi aussi. J’espère qu’on trouvera quelque chose.
Stella : Je suis sûre qu’il était au courant des projets de son frère !

Le portable de Don se mit à sonner.

Don : Flack…..Génial…..encore mieux. Très bien. Je la mets au courant. (à Stella) C’était Kaile, elle a mis la main sur Trévor Curtis et le dernier acolyte. Ils étaient chez Curtis. Et devine ce qu’elle a trouvé dans son garage ?
Stella, souriant : Un 4*4 noir ? Ou peut-être une voiture amochée ?
Don : Un 4*4 noir avec une érafflure fraîchement repeinte.
Stella : Alors, si la peinture correspond à celle que Hawkes a trouvé sur le poteau près du meurtre des deux Blacks Panthers…
Don : ça veut dire que Newman et sa bande ont aussi tué Mike et Marty et que les Bloods n’y sont pour rien, eux non plus.
Stella : C’est dingue toute cette histoire….. Bon, allez, au boulot. Faut qu'on s'y mette.

Stella s’attela donc à perquisitionner le club, cherchant le moindre indice pouvant envoyer Cédric Newman derrière les verrous, tandis que Don s'occupa d'interroger tous les clients.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:37

Chapitre 22



Appartement de Danny. 18 h 30

Quand Lindsay pénétra dans l’immeuble, elle salua tout d’abord les agents de police en faction devant l’entrée avant de se diriger vers l’ascenseur une bande jaune barrant le passage de l’escalier. Quand elle arriva au troisième étage, la jeune femme se déplaça jusqu’à l’appartement numéro 21, croisant au passage un autre agent posté dans le couloir. Elle s’immobilisa un instant devant la porte de l’appartement qui était ouverte. Son cœur battait terriblement fort. Tout lui paraissait tellement irréel ! Elle était sur le point d’inspecter le domicile de Danny et ce n’était pas du tout de cette façon, mallette grise à la main, et encore moins dans ces circonstances qu’elle s’était imaginée en franchir le seuil. Elle eut une pensée pour le jeune homme, prit une grande inspiration et entra. Mac l’avait mise sur l’affaire. Dès à présent, elle pouvait agir sur les événements, elle pouvait l’aider et cela la rassurait un peu. Bien sûr maintenant, il lui fallait trouver quelque chose, un indice, une preuve permettant d’innocenter Danny ou d’inculper quelqu’un d’autre. Quand elle s’avança dans le salon, elle vit un jeune homme accroupi près de la table basse où traînaient encore une bouteille de bière vide ainsi qu’un reste de pizza. C’est ce qu’elle remarqua en premier. Cela la fit sourire. Elle reconnaissait bien là son jeune expert. Puis Lindsay sortit de ses pensées pour s’intéresser au détective Kingsley qui était entrain de chercher un outil dans une mallette. Il semblait ne pas l’avoir entendu entrer. La jeune femme se racla alors la gorge pour lui signifier sa présence. Jack tourna la tête et se leva. C’était un jeune homme d’une trentaine d’années aux cheveux bruns un peu hérissés et aux yeux couleur noisette pétillants et plein de malice. Il portait un jean avec un T-shirt noir sur lequel on pouvait lire « Rock attitude » et était très bien fait de sa personne. Il envoya à Lindsay un magnifique sourire.

Lindsay : Bonjour. (Lui tendant la main) Lindsay Monroe.
Jack, lui souriant : Enchanté (lui serrant la main) Jack Kingsley. Je vous attendais. Ellen m’a prévenu de votre arrivée (la fixant dans les yeux, d’une voix douce) mais elle a oublié de me dire que j’allais travailler avec une si charmante jeune femme.
Lindsay, lui souriant : Vous faites le coup à toutes celles que vous rencontrez pour la première fois ?
Jack : Non, seulement à celles que je trouve particulièrement mignonnes.
Lindsay, sourit, un peu gênée et surprise puis lança : Excusez-moi mais je crois qu’on devrait se mettre au travail. Le temps presse.
Jack : Bien sûr.
Lindsay : Je vois que vous vous occupez de démonter la serrure !
Jack : Oui, Ellen m’a demandé de le faire afin de l’expertiser au labo mais à première vue, elle semble tout à fait normale. Je crois qu’on perd notre temps.
Lindsay : Non car je suis sûre qu’elle a été forcée !
Jack : Ah, c'est vrai, je suis désolé. J’ai oublié que le Lieutenant Messer était l'un de vos amis. Mais honnêtement toutes les preuves sont contre lui pour l’instant. Et puis quand on regarde son passé…
Lindsay : Parce que vous vous laissez guider par les préjugés ?
Jack : Non, pas du tout.
Lindsay : Il s’est fait piégé. J’en suis persuadée…
Jack : J’admets que certaines choses sont incohérentes mais…
Lindsay, lui coupant la parole : J’ai vu que vous aviez barré le passage des escaliers ?
Jack : Oui. Quand Ellen m’a parlé de l’hypothèse de personnes venant planquer l’arme, je l’ai fait condamner immédiatement.
Lindsay : Pourquoi seulement l’escalier ? Ils auraient très bien pu prendre l’ascenseur !
Jack : Non, impossible. L’ascenseur était HS depuis 4 jours ! Il a été remis en service hier en fin d’après-midi. Hilborne avait placé une équipe qui surveillait l’appart de Messer en attente de la commission rogatoire. Dans l'hypothèse du coup monté, s’ils étaient venus planquer l’arme cette nuit, les agents les aurait vus.
Lindsay : Vous avez trouvé d’autres éléments ces dernières heures ?
Jack : Oui, une infime quantité de poussière jaune ressemblant à de la sciure. Vu les endroits où j’en ai trouvé, elle devait très probablement se trouver collée sur des semelles de chaussures. Je l’ai envoyé au labo.
Lindsay : Très bien et je suppose que vous avez vérifié les chaussures de Danny ?
Jack : Oui mais rien. Aucune trace. De même que sur celles qu’il porte actuellement. Un collègue l'a vérifié quand il est arrivé en détention provisoire.
Lindsay : Vous voyez ! Encore un indice supplémentaire qui tend à rendre très plausible la thèse du complot contre lui.
Jack, lui souriant : Oui, c’est vrai. Peut-être bien.
Lindsay : Bon, et bien… je m’occupe de l’escalier.
Jack : Ok. Moi je continue de me battre avec cette fichue serrure qui me résiste. Mais rassurez-vous, je vais être très délicat avec elle pour ne compromettre aucun indice ! Je suis sûre que vous m’en voudriez sinon ! (lui souriant) Et ça …je ne le souhaite pas.
Lindsay, souriant : C’est un très bon point pour vous. J’y vais.

************************************************************

19 h 30 dans le club 44.

Don venait de finir d’interroger les clients du club quand il vit Stella se diriger vers lui, une corbeille à papiers dans les mains.

Stella : Alors ? Ça a donné quoi les interrogatoires ?
Don : Désespérant ! Rien du tout. On a vérifié l’identité de chaque client et ils n’ont rien à se reprocher sinon de faire partie des fidèles clients de ce cher Newman et le fait bien sûr que quasiment tous ont fait une généreuse donation pour sa campagne électorale. Ça en est affligeant ! Et toi ? Quoi de neuf ?
Stella : Et bien pas grand-chose non plus pour l’instant, si ce n’est des dossiers concernant le club et puis j’ai fait embarquer les ordinateurs. On pourra étudier dans les détails la compta du club et les comptes de Newman.
Don : J’espère qu’on pourra trouver quelque chose de compromettant parce que sinon ce pourri risquerait de s’en sortir….(fronçant les sourcils, intrigué) Mais au fait, tu peux me dire pourquoi tu te balades avec une poubelle dans les mains ?
Stella, un petit sourire au coin des lèvres : C’est la poubelle du bureau de Newman. (Montrant l’intérieur de la poubelle) Et on a peut-être notre élément compromettant là dedans !
Don, regardant le contenu : Du papier cramé ?
Stella : Pourquoi avoir pris soin de brûler ces papiers avant de les jeter ?
Don : Oui c’est vrai que c’est bizarre mais tu crois que tu vas pouvoir en récupérer quelque chose ?
Stella, souriant : Tu ne connais pas les pouvoirs de la science ! Ces feuilles étaient plastifiées. La combustion n’a pas été complète à certains endroits.
Don, souriant : Je te fais confiance, mais s’il te plait, fais-nous des miracles ! Je meurs d’envie de pouvoir annoncer à Danny et Sheldon que ce Newman croupira en prison !
Stella : Oui moi aussi !
Don : Au fait, tu n’as pas eu de nouvelles de Mac en ce qui concerne Danny ?
Stella : Non toujours pas.
Don, soupirant : Moi non plus, c’est plutôt inquiétant, le délai de la détention provisoire sera bientôt expiré.
Stella : Je suis sûre qu’il fait tout ce qu’il peut Don.
Don : Oui je sais mais j’aimerais mieux savoir Danny hors de cette cellule le plus vite possible.
Stella acquiesça puis lança : Comme nous tous. Mac nous préviendra dès qu’il en saura plus. …Bon, je retourne au labo pour voir ce que je peux trouver sur ces papiers.
Don : Ok. Moi je crois que je vais aller faire un petit tour avec mes gars du côté des Blacks Panthers et des Bloods pour les avertir des progrès de l’enquête avant qu’ils ne décident de régler leurs comptes.
Stella : Oui, c’est une très bonne idée.
Don : Et puis, je vais passer la nuit à la brigade au cas où Mac aurait besoin de mon aide.
Stella : Je te comprends. Je crois que moi non plus je ne rentrerais pas chez moi ce soir.
Don : Bon, j’y vais. Tu me préviens si tu as du nouveau pour l’affaire Newman !
Stella : Pas de problème.

Don prit alors le chemin de la sortie. Il fut bientôt suivi par Stella.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:37

Chapitre 23



19 h 30

Les hautes tours, gardiennes de la ville, faisaient désormais barrage aux derniers rayons du soleil de juillet qui venaient les caresser. Elles se mirent alors à profiler une ombre lugubre qui se propagea rapidement, telle une vague déferlante, au milieu des rues et des grandes avenues, signifiant aux new-yorkais que la nuit ne tarderait plus à reprendre tous ses droits. La nuit. Oui. Elle était si proche maintenant. Dans moins de deux heures, elle viendrait à nouveau faucher l’ultime lueur du crépuscule. Mac était au volant de la voiture qui les ramenait, lui et Ellen, au laboratoire dirigé par celle-ci et cette ombre vint alors le frapper de plein fouet, lui rappelant que le temps n’était décidément pas un de ses alliés. Il était soucieux. Il pensait à Sheldon à qui il n’avait pu rendre visite à l’hôpital. Il pensait à Don et Stella qui s’activaient à coincer les agresseurs de leurs collègues et amis. Il pensait à Lindsay qui devait remuer ciel et terre dans le but de trouver le moindre indice permettant d’innocenter Danny et d’identifier le meurtrier de Rodriguez. Et puis il pensait à Danny, seul, au fond de sa cellule, qui devait sans doute ressasser les événements de ces quatre dernières semaines, culpabilisant et rageant de s’être ainsi fait piéger et de s’être conduit de la sorte. Mac avait lu dans ses yeux sa colère, ses remords, sa tristesse et la crainte de l’avoir déçu. Il est vrai qu’il lui en avait voulu d’avoir agi ainsi, de l’avoir mis à nouveau au défi de le sortir d’une situation plus que critique mais il l’estimait trop pour lui en tenir rigueur bien longtemps. D’autant plus qu’il le comprenait. Il comprenait que Danny avait voulu chercher des réponses. Il comprenait combien la frustration de ne pas « savoir » pouvait devenir étouffante et insupportable. Il en avait lui-même trop ressenti la douleur à la mort de Claire. Il n’avait jamais su et ne saurait jamais comment Claire avait pu vivre ses derniers instants dans les tours jumelles du World Trent Center. Où était-elle au moment du drame ? Que faisait-elle ? Avait-t-elle souffert ? A quoi, à qui avait-elle pensé ? Avait-elle pensé à lui ? Pourquoi n’a -t-elle pas pu sortir à temps ? Pourquoi ? Pourquoi elle ? Ces questions le rongeaient encore aujourd’hui. Alors oui, il comprenait que Danny avait voulu lever le voile sur ses incertitudes parce qu’il ne savait que trop bien les tourments qu’elles causaient.

Ellen : Cela fait longtemps qu’il travaille pour vous ?
Mac, sortant de ses pensées : Pardon ?
Ellen : Je disais cela fait longtemps que le Lieutenant Messer travaille pour vous ?
Mac : Cela fait un peu plus de cinq ans maintenant.
Ellen : Hilborne m’a fait comprendre que lui et d’autres vous avez déconseillé de l’engager au départ.
Mac : C’est exact.
Ellen : Qu’est-ce qui vous a décidé à ne pas écouter leurs avertissements ?
Mac : Vous savez, je me fie rarement à l’opinion des autres. La mienne me suffit quand il s’agit de recruter un membre dans mon équipe et le choix a été évident. Danny était le meilleur de sa promotion au sortir de l’école de police scientifique. Il avait d’excellents résultats aussi sur ses premières enquêtes. De plus, lors de son entretien, il a fait preuve de beaucoup de motivation. J’ai tout de suite apprécié sa capacité d’analyse et son esprit de déduction très vif.
Ellen, souriant : Son caractère aussi est plutôt vif !
Mac : (souriant un instant) Oui, je sais. Ça aussi je m’en étais aperçu tout de suite. Je savais en l’engageant que ce ne serait pas forcément facile au début et que son tempérament allait sûrement me causer quelques soucis, que j’allais me heurter à lui plus d’une fois. Le plus dur a été de lui faire comprendre qu’il faisait parti d’une équipe, qu’il ne devait pas toujours faire cavalier seul et qu'il ne devait pas laisser son intuition prendre le pas dans une enquête. J’ai du le rappeler à l’ordre plusieurs fois sur ces points parce qu’il voulait agir comme bon lui semblait ….j’ai aussi douté ... à certains moments, c’est vrai. …..Mais, aujourd'hui, je vous assure que je ne regrette rien. Pendant ces cinq années il a évolué, a mûri et s’est montré tout à fait digne et à la hauteur de la confiance que je lui ai accordée. Il m’a prouvé que je ne m’étais pas trompé.
Ellen : Et le fait qu’il vienne d’un milieu mafieux ne vous a pas dérangé ? Si doué soit-il, il a du être très certainement témoin d’actes illégaux.
Mac : Oui, bien sûr, j’en ai conscience.
Mais je suis certain que Danny n’y a jamais pris part et c’est l’essentiel. Il a su se créer sa propre étique, il a choisi le respect de la loi et ça n’a pas du être un choix facile. Je ne l’en admire que davantage. De plus le tempérament qu’il a acquis au contact de la rue lui a rendu service dans le boulot.
Ellen : Vous lui faites vraiment confiance à ce que je vois…. Pourtant….. vous devez bien admettre qu’il a échappé à votre contrôle il y a quatre semaines sur l’affaire de Cécilia Rodriguez.
Mac, soupirant, regardant fixement la route, le regard triste : Oui, en effet. Mais cette affaire a été la goutte de trop pour Danny. Beaucoup d’événements ont marqué notre équipe ces derniers mois et son frère était dans le coma. Danny a beau se montrer très fort, il a ses limites comme tout le monde et j’ai fait l’erreur de le tenir éloigné de l’affaire. Je n’ai pas su voir l’importance qu’avait Cécilia à ses yeux. S’il a mené cette enquête en parallèle, ce n’était pas dans le but de se venger comme le prétend Hilborne mais dans le souci d’envoyer les assassins de Cécilia derrière les barreaux le plus vite possible ni plus ni moins…. Mais…pourquoi toutes ces questions ? Vous doutez de son innocence, je pensais que…
Ellen : Non, du tout. Je voulais juste en savoir plus sur lui. Il me semble, sous ses airs fougueux et parfois irritables, qu’il soit quelqu’un de bien…J’ai cru voir aussi qu’il vous estime beaucoup également. Cela se comprend aisément. Vous lui avait donné sa chance alors que tout le monde le jugeait probablement indigne d’être dans la police et lui tournait le dos. Il vous fait confiance lui aussi pour le sortir de là… mais..... il faut être lucide Lieutenant Taylor, nous manquons de temps. Comment voulez-vous que nous trouvions le coupable avant qu’il ne soit transféré ?
Mac, soucieux : Nous n’avons pas le choix.
Ellen : Vous croyez réellement qu’il court un risque en prison ?
Mac : Vous ne connaissez pas Sonny Sassonne. Ce type a des antennes partout. Il doit sûrement déjà être au courant que Danny est accusé du meurtre de Rodriguez et qu’il va être transféré dans les prochaines heures. Surtout si c’est lui qui a donné l’ordre de planquer l’arme…. (Fixant la route une lueur triste dans les yeux) Nous devons trouver. Je lui ai promis.
Ellen, regardant Mac d’un air compatissant et voulant le rassurer un peu, doucement : Je comprends. On trouvera.

Le reste du trajet jusqu’au laboratoire se fit dans le silence. Un silence lourd et inquiétant. Un silence qui s’ajoutait à l’ombre du crépuscule et qui semblait vouloir éteindre au passage la lueur d’espoir qui brillait encore dans les yeux de Mac. Mais non, il ne les laisserait pas faire. Mac ne baisserait pas les bras. Il l'avait promis à Danny et il tiendrait sa promesse.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:38

20 h 15, Mac et Ellen arrivèrent enfin au laboratoire, un accident de la circulation ayant bloqué leur véhicule pendant plus d’une demi-heure. Cette attente avait eu pour effet d’agacer et d’inquiéter Mac qui n’avait cessé de regarder sa montre. Cela ne suffisait pas que le temps ait décidé de jouer contre eux, il fallait maintenant que la fatalité se mette elle aussi à leur barrer la route.
Aussitôt dans les couloirs du laboratoire, Ellen demanda à Mac de l’attendre dans une des salles d’expertise pendant qu’elle irait récupérer les nouveaux éléments envoyés par Jack ainsi que les résultats de l’analyse de la substance grasse prélevée sur la photo de Danny et Louie.
Après une absence de 10 minutes, elle revint et entra dans la salle où l’attendait Mac. Elle tenait dans ses mains les nouvelles pièces à conviction : un échantillon de poussière jaune et une fiche de résultats sur lesquels étaient tracés différents graphiques de couleurs.

Mac, se précipitant vers Ellen : Alors ? Que vous a envoyé le lieutenant Kingsley ?
Ellen : Regardons ça tout de suite.

Ellen sortit alors l’échantillon de poussière jaune de son emballage hermétique pour la verser dans une coupelle.

Ellen, transférant la poussière dans la coupelle : Jack a trouvé cette fine poussière à plusieurs endroits dans l’appartement du Lieutenant Messer. Il a noté que, d’après lui, les emplacements de celle-ci correspondraient à des traces de pas.
Mac : Il s’agirait donc d’un transfert. Elle se serait trouvée accrochée à des semelles de chaussures.
Ellen, prenant la coupelle et l’approchant de son visage : Exact. …..Bizarre. On dirait de la sciure de bois.
Mac , fronçant les sourcils, étonné : De la sciure ?

Ellen mit alors un échantillon sous le microscope avant d’y jeter un coup d’œil.

Ellen, se reculant et proposant à Mac de regarder à son tour : Oui, c’est bien ça. Regardez.

Mac s’exécuta puis releva la tête du microscope. Il fronça les sourcils tout en fixant le vide, avant de se tourner vers Ellen.

Mac, le regard rempli d’espoir : Ce serait trop beau.
Ellen, surprise : Je ne comprends pas ? Vous pensez à quoi ?
Mac : La substance grasse retrouvée sur la photo ne serait-ce pas de la cire pour un jeu de palet par hasard ?

Ellen prit alors la feuille de résultats. Elle lut les conclusions de l’analyse puis regarda fixement Mac. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

Ellen, surprise et souriant : C’est pas vrai, vous êtes devin en plus !
Mac, souriant à son tour : Je crois que je sais où nous pouvons mettre la main sur celui ou ceux qui ont pénétré chez Danny.
Ellen, très intriguée : Et où ça ?
Mac : Au Billy Batts, un bar de Yonkers où les Tanglewoods ont l’habitude de se rendre. Il y a un jeu de palet dans ce bar et le sol est recouvert de sciure.
Ellen : Très bien. Alors en route !
Mac : Oui, en route. J’appelle le lieutenant Flack pour qu’il nous accompagne avec quelques hommes.
Ellen : Parfait.

Ils se précipitèrent alors vers la sortie du labo et chemin faisant, Mac sortit son portable pour prévenir Don.

************************************************************

Pendant ce temps, au laboratoire du Lieutenant Taylor.

Stella était dans une des salles du labo. Elle avait entre les mains les derniers indices recueillis au club 44 : les morceaux de papier brûlés. Elle prit une extrême précaution pour les sortir de la corbeille et prit soin de les déposer dans un grand bac qu’elle avait devant elle. La première chose qu’elle remarqua fut que, sur chacun des papiers, un coin était complètement intact. Apparemment, celui qui avait mis feu à ceux-ci les avait tenus par le coin. Elle s’attela donc dans un premier temps à la recherche d’empreintes et ne tarda pas à être satisfaite : sur chaque bord, elle put relever une empreinte bien distincte. Une fois celles-ci figées sur du papier adhésif, elle les scannérisa tour à tour afin de pouvoir faire une recherche informatique lui permettant d’obtenir l’identité de celui à qui elles appartenaient. Une fois de plus Stella ne fut pas déçue.

Stella, souriant à la vue du nom qui s’afficha sur l’écran : Bonjour M. Cédric Newman. Voyons maintenant ce que vous cherchiez tant à cacher !

La scientifique s’afféra alors à vaporiser tout d’abord une solution chimique afin de ramollir le papier brûlé sans l’endommager. Puis par un procédé photographique, essaya de révéler ce qui pouvait encore être visible et n’avait pas été détruit complètement par la combustion. Elle put alors lire quelques bribes d’informations. Un nouveau sourire s’afficha sur son visage.

Stella, contente de sa découverte : Cette fois, on vous tient.

Elle prit alors immédiatement son téléphone et composa le numéro de Flack.

Don : Flack.
Stella : Flack, c’est Stella. J’ai de très bonnes nouvelles.
Don : Dis-moi ! Ne me fais pas languir plus longtemps.
Stella : Tu connais dans la mythologie l’histoire d’Achille ?
Don : Oui c’est pas le mec que sa mère a plongé dans un fleuve pour le rendre invincible et qui est mort pendant la guerre de Troie ?
Stella , surprise : Tout à fait ! Bravo !
Don : Hé ! Mais qu’est-ce que tu crois ! J’étais pas si nul que ça à l’école !
Stella , le taquinant : Dis plutôt que tu as vu le film !
Don, riant : Stella, n’insulte pas mon intelligence ! Bon, je ne vois pas le rapport avec notre affaire aussi !
Stella, riant : En fait sa mère, Thétis, l’a tenu par le talon pour le plonger dans le fleuve, d’où le fait que cette partie de son corps, non protégée par la magie des eaux, le mena à sa perte.
Don : Tu peux arrêter de jouer aux devinettes s’il te plait ! Tu ne m’aides toujours pas là ! Qu’est-ce que t’as trouvé ?
Stella, contente : Et bien que c’est aussi de cette manière que l’on tient Newman ! Cet imbécile a tenu les papiers par leur coin pour les brûler. J’ai donc pu récupérer ses empreintes.
Don : Super ! …mais ces fameux papiers, c’est quoi au juste !
Stella : Tu vas encore plus aimé ! J’ai pu identifier un nom complet et un autre partiellement ainsi que quelques signes distinctifs que l’on retrouve toujours sur ce genre de papier.
Don, impatient : Pitié Stella ! Quels noms ?
Stella : Le nom de « Hawkes Sheld… » est très visible sur l’un d’eux et sur un autre on peut lire « M,e,ss… »
Don : Tu veux dire que ce serait les papiers de Danny et Sheldon ? Ceux qu’ils leur ont pris le soir de l’agression ?
Stella : Oui c’est bien ce que je veux dire. Il ne me reste plus qu’à faire une analyse plus poussée pour confirmer qu’il s’agit bien du papier utilisé pour faire les papiers d’identités.
Don , souriant : C’est vraiment excellent ! J’en connais deux qui vont être ravis !
Stella, souriant : Oui je crois aussi. …..Et comment ça s’est passé de ton côté avec les gangs ?
Don : Bien. Je crois qu’ils ont compris. Mais s’être fait avoir comme ça ne leur a pas plu. J’espère pour les Newmans qu’il n’y a pas quelques membres de ces gangs en prison parce qu’ils vont passer un très sale quart d’heure. Et puis, moi aussi j’ai de bonnes nouvelles. C’est au sujet de Danny. Mac m’a appelé. L’enquête avance de son côté et là je le rejoins pour aller faire un petit tour du côté du Billy Batts !
Stella : Le Billy Batts ?
Don : Oui apparemment les indices retrouvés chez Danny montreraient que celui qui est venu planquer l’arme chez lui y serait passé.
Stella : Et bien oui, ça aussi c’est une bonne nouvelle ! Je termine ici et je vous rejoins au labo du lieutenant Morgan.
Don : Ok.

Et ils raccrochèrent chacun de leur côté.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:38

Chapitre 24


Bar le « Billy Batts », Yonkers, 21 h 00

Don arriva près du Billy Batts et se gara. Mac et Ellen qui étaient déjà présents s’avancèrent alors vers lui.

Don, descendant de son véhicule : Alors comme ça vous pensez que l’assassin de Rodriguez pourrait être dans ce bar ?
Mac : Oui ou tout du moins celui qui aurait piégé Danny. Allons-y.

Don acquiesça. Mac, Ellen et lui, accompagnés de 6 agents en uniformes arrivèrent à proximité du bar. Celui-ci était à moitié plein à cette heure. Des hommes jouaient à ce fameux jeu de palets tandis que d’autres prenaient un verre accoudés au bar ou assis à une table. Quand les deux scientifiques et les policiers entrèrent, tous les regards se braquèrent sur eux, des regards menaçants qui les dévisageaient. La tension était palpable.

Mac : Bonjour Messieurs. Lieutenant Taylor, Flack et Morgan. Il s’agit d’une enquête de police. Nous vous prions de vous soustraire à quelques petites vérifications et quelques questions.
Homme, accoudé au bar se retournant : Et on peut savoir à quel sujet ?
Mac : Je suppose que vous avez tous entendu parler du meurtre de Roberto Rodriguez ?
Homme, s’avançant près de Mac, le regardant droit dans les yeux : Oui bien sûr et il parait que c’est un pourri de flic qui lui aurait fait la peau ! Il me semble même que ce type travaille pour vous Lieutenant Taylor !
Mac, le regardant également droit dans les yeux sans sourciller : Bravo. Vous êtes bien renseignés. Et je me demande justement d’où vous pouvez bien tirer toutes ces informations.
Homme, souriant : C’est pas très compliqué. Tout le monde est au courant dans Yonkers et Roberto était un pote.
Mac : Tiens ! Vous le connaissiez donc bien. Vous êtes membres des Tanglewoods ?
Homme : Ouais. Ça vous pose un problème ?
Mac, très calmement : Oui. En général, les Tanglewoods ont tendance à me poser des problèmes. Votre nom ?
Homme , sourire en coin : Hugo Alvarez. (regardant Ellen de haut en bas) Alors qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ma Jolie ?
Ellen : Et bien premièrement je ne suis pas votre jolie et pour ce qui est du reste, nous aimerions faire des vérifications sur vos vêtements.
Alvarez, la regardant d’un air pervers, sourire sur le coin des lèvres : Vous voulez qu’on se déshabille ?
Ellen, lui souriant : Non, rassurez-vous, on pourra s'en passer.
Alvarez : Et si on refuse ?
Don : Si vous refusez ?…. Et bien, ….étant donné que nous avons une commission rogatoire, le refus d’obtempérer vous conduira simplement au poste.(et Don sourit)
Mac : Vous avez quelque chose à cacher Monsieur Alvarez ?
Alvarez : Non, pas le moins du monde ! Vérifiez donc !

C’est alors que les deux experts s’attachèrent à relever chaque identité, chaque empreinte, vérifier chacun des vêtements et photographier chaque main, chaque chevalière des clients présents dans le bar. Au bout d’une heure de vérifications et d’interrogatoires, ils durent se résoudre au fait que leur suspect ne se trouvait pas dans le bar et que même si l’un des hommes présents le connaissait, il ne dirait rien. Ils s’apprêtèrent donc à partir.

Alvarez : Vous n’avez rien trouvé ? Dommage. Votre collègue va devoir purger sa peine ! Il est originaire du coin je crois ? Sonny va être content de revoir un vieil ami !
Don, énervé, s’avançant vers Alvarez : Tu peux préciser ta pensée là ? On peut savoir ce que tu sous-entends sur ce qui attend le lieutenant Messer là-bas ?
Alvarez, regardant autour de lui, souriant : Hé mais ne vous énervez pas ! (ironisant) Je ne sous-entends rien du tout ! J’ai juste voulu dire qu’ils se connaissent et qu’ils vont être heureux de se revoir ! Rien de plus !
Don, s’avançant davantage vers lui : Et tu crois qu’on va avaler ça ?!!
Mac, s’interposant et retenant Don, sévèrement : ça suffit Flack ! On s’en va.

Les trois lieutenants et les agents de police sortirent alors du bar. Ils se dirigèrent vers les véhicules. Don ne disait pas un mot mais semblait excédé et dépité à la fois. Il avait tant espéré que cette perquisition les mènerait quelque part, les mènerait à l’assassin de Rodriguez, innocentant du même coup Danny…et puis non, rien, nada. Ils revenaient à nouveau à la case départ et cela l’exaspérait ! Etaient-ils maudits ? Ils n’avaient toujours pas d’autres suspects et n’avaient pas non plus suffisamment d’éléments prouvant le coup monté contre Danny. Alors voilà où ils en étaient. Ils piétinaient. Et le temps, quant à lui, continuait sa course sans se soucier de l’abîme dans lequel il s’obstinait à entraîner le jeune expert emprisonné. Il était maintenant 22 heures 15. Don ne pouvait se résoudre à penser qu’il n’y avait plus aucun espoir de tirer son ami de ce mauvais pas. Mac était, lui, soucieux et pensif. Il était hors de question qu’il baisse les bras. Il fallait qu’il cherche une autre piste, un autre moyen. Puisqu’il était impossible de mettre la main sur le véritable meurtrier, la seule façon de sortir Danny de prison était de prouver que l’arme avait été cachée chez lui par une autre personne. Alors, à quoi n’avaient-ils pas encore pensé ? Qu’est-ce qu’ils n’avaient pas encore vérifié et pourrait être susceptible de les aider? Le lieutenant se torturait l’esprit pour trouver une réponse à ses questions. Arrivés aux voitures, Don soupira.

Don, inquiet et énervé : Mac, il faut qu’on fasse quelque chose ! Danny va être transféré à Sing Sing dans moins de 10 heures ! (montrant le bar de la main) Quand je pense que ces connards savent pertinemment qui est derrière tout ça !
Mac : Je sais Don. Mais de toute façon il nous est impossible sans identité précise ou portrait robot de mettre la main sur le tueur. On ne peut pas ratisser tout le quartier à la recherche d’un type portant une chevalière !
Ellen : Il nous reste à espérer que Jack et l’agent Monroe aient découvert quelque chose à l’appartement.

Don acquiesça.

Mac, à nouveau pensif, regardant dans le vague puis à Don : Don, dans le quartier de Danny, y aurait-il des caméras ?
Don, fronçant les sourcils : Oui je pense. Son immeuble est à proximité d’un carrefour avec des feus et il y a un distributeur de billets en face. Après peut-être aussi que deux, trois boutiques du coin en ont une.
Mac : Il faudrait que vous passiez récupérer au centre de surveillance de la circulation urbaine les bandes concernant ce carrefour et nous, on s’occupe de celle du distributeur de billets. Pour les boutiques, on va essayer mais ce sera plus délicat à cette heure.
Don : Vous espérez que l’immeuble de Danny soit dans le champ d’une des caméras ?
Mac : Oui. Sait-on jamais. On pourrait peut-être y voir quelque chose de suspect.
Don : Ok mais ça fait 3 jours d’enregistrement Mac ! Comment voulez vous qu’on visionne 3 jours même en vitesse accélérée durant la nuit ?
Mac : Je sais. Nous allons devoir faire un tri. Déjà, éliminer précisément tous les moments où Danny se trouvait chez lui.
Ellen : Pour ça il faudrait le lui demander. Je vais envoyer Jack chercher l’info.
Mac : Très bien. Et puis, on s’intéressera en priorité aux moments où la probabilité que les Tanglewoods soient intervenus est la plus forte. Le soir ou juste après le départ de Danny de chez lui.
Don : Il va nous falloir une sacrée dose de chance ! Sans compter qu’on va devoir appeler le procureur pour les bandes et qu’il ne va pas être ravi qu’on le dérange à cette heure !
Mac : C’est certain mais pour l’instant, je ne vois rien d’autre à faire.
Don : Ok, j’y fonce. Je vous rejoins au labo le plus vite possible.
Mac : Nous de même.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:38

Chapitre 25


Appartement de Danny 1 heure et demi plus tôt.

Lindsay avait fini d’inspecter les escaliers quand elle entra à nouveau dans l’appartement de Danny. Il y avait maintenant un trou dans la porte d’entrée à la place de la serrure. Elle alla rejoindre Jack qui venait de terminer aussi ses investigations dans la cuisine et le salon. Elle remarqua au passage qu’il n’y avait plus de pizza et de canette de bière sur la table basse et ne put s’empêcher de sourire quand elle passa près de l’étagère un peu poussiéreuse. Danny, Danny, Danny, …tu me laisses une trop belle occasion de pouvoir te charrier ! (brusquement la tristesse l'envahit) Enfin ….quand toute cette histoire sera derrière nous….Ces pensées la menèrent presque immédiatement au côté du jeune expert... emprisonné et son sourire disparut. Un frisson d’angoisse la traversa. Elle eut soudain peur. Peur pour l’homme qu’elle aime, peur qu’ils ne puissent rien faire pour éviter que l’ultimatum fixé par les délais légaux n’expire et que Danny ne soit transféré à Sing Sing. Là bas, il y avait Sonny Sassonne, cet homme qui avait déjà essayé de le faire tuer, cet homme qui avait déjà tenté de le lui enlever. Alors nul doute que, même si Danny était enfermé dans un quartier à haute surveillance, cet individu abject et dangereux qu’était Sonny trouverait un moyen pour l’atteindre. La prison était une société à part entière avec ses meneurs , ses règles mafieuses, son système économique crapuleux et elle savait que tout se monnayait… même la vie ou plutôt...même la mort. Pourrait-elle supporter son absence ? Pourrait-elle supportait de le perdre ? Bien sûr que non. Elle tressaillit, ferma les yeux et soupira. Elle devait chasser ces idées sombres qui l’assaillaient de plus en plus souvent au fil des heures qui s’écoulaient. Elle regarda alors fixement les petits sachets qu’elle tenait dans les mains. Peut-être que leur contenu était la solution de toute cette histoire. C'est ce qu'elle espérait . Quand Jack arriva près d’elle, elle ne l’entendit pas. L’attitude de la jeune femme inquiéta le scientifique.

Jack, inquiet : Agent Monroe, ça va ?
Lindsay, qui sursauta légèrement puis reprit tout son aplomb : Oui. Bien sûr que ça va.
Jack : Je pensais que…
Lindsay, le coupant : Est-ce que vous avez trouvé quelque chose de nouveau ?
Jack, fronçant les sourcils un instant : Non, j’ai tout revérifié mais rien de plus dans le salon, la cuisine, le couloir ou la chambre. J’ai juste emballé ce qui traînait sur la table basse, on ne sait jamais. Au cas où..
Lindsay : Vous avez eu raison. Et pour la serrure ?
Jack : Elle est emballée, prête à être étudiée au labo. Et vous ? Vous avez trouvé quelque chose dans les escaliers ?
Lindsay : Et bien j’ai relevé quelques empreintes nettes sur la rambarde et j’ai aussi trouvé 3 mégots de cigarettes. Et puis aussi un peu de cette fameuse poussière jaune dont vous me parliez et qui ressemble à de la sciure de bois.
Jack : Très bien. Je crois que nous en avons fini. On y va ?

Jack passa la porte mais Lindsay se retourna vers la sortie et resta immobile.

Lindsay : Excusez-moi, ….vous allez laisser la porte de Danny dans cet état ?
Jack : Euh…..Non, bien sûr. Je… vais appeler un serrurier pour qu'on lui remmette une serrure. Ça vous va ? Mais…, ne vous en faites pas, tant que l’affaire n’est pas close un agent reste en faction ici. On ne lui volera rien, je vous le jure.
Lindsay, souriant d’un air sûr d’elle : Ok. Parfait. Bon, en route ! Nous avons pas mal de boulot qui nous attend Lieutenant Kingsley !

Et Lindsay se pressa alors vers la sortie et passa devant Jack.

Jack : Vous pouvez m’appeler Jack vous savez !
Lindsay, se retournant sur lui : Et bien en route Jack !

Puis elle reprit son chemin et amorça la descente des escaliers.

Jack, pour lui-même : A vos ordres chef ! (il soupira et sourit) Cette fille est géniale !

Puis lui aussi à son tour, prit le chemin des escaliers.

************************************************************

Au laboratoire, 22 h 00

Jack s’afférait à démonter et à analyser méthodiquement et attentivement la serrure de la porte pour pouvoir regarder à l’intérieur tandis que Lindsay s’occupait de l’extraction d’un échantillon d’ ADN sur l’un des filtres des trois mégots de cigarette retrouvés dans l’escalier. Elle avait aussi lancé une recherche d’empreintes dans le fichier mais cela n’avait rien donné de concluant pour l’instant. Le silence régnait dans la pièce. Lindsay regarda l’écran de l'ordinateur et soupira. Encore une empreinte qui ne correspondait à rien. Jack jeta alors un coup d’œil vers elle.

Jack, se voulant réconfortant : Ne vous en faites pas Lindsay …je peux vous appeler Lindsay ?(celle-ci acquiesça d’un hochement de tête) S’il est innocent on trouvera quelque chose.
Lindsay : Mais il est innocent ! La seule chose qui m’inquiète c’est le temps qui passe et analyser l’ADN de ces filtres va prendre plusieurs heures ! (Elle soupira à nouveau) Et pour la serrure, ça donne quoi ?

Lindsay s’approcha de Jack, les mains dans les poches de sa blouse blanche. Celui-ci s’apprêtait à passer une partie de la serrure au laser. Il le fit et une image apparue sur l’écran d’ordinateur.

Jack : Je sens que vous allez être contente. Regardez ! (montrant du doigt quelque chose sur l’écran) Il y a des rayures qui pourraient laisser penser qu’on a effectivement essayé de la trafiquer.

Lindsay, esquissant un petit sourire : ça c’est une bonne nouvelle.
Jack : Voilà qui est mieux. Je préfère quand vous souriez.
Lindsay, ne voulant prêter attention à la remarque : Mais ce seul élément ne suffira pas à faire changer d’avis le procureur.
Jack : Je sais.

A peine eu t-il prononcé ces paroles que son portable sonna. Il décrocha aussitôt.

Jack : Kingsley….salut Ellen…le Billy Batts ?..….ok je vais y aller…..De notre côté, on a constaté que la serrure a probablement été forcée. ….Oui, à tout à l’heure. (Il raccrocha)
Lindsay, le regardant avec insistance : Qu’est-ce qui se passe ?
Jack : La sciure de bois les a conduit sur une piste dans un bar le Billy Batts, mais elle n’a abouti à rien. Là, ils sont partis récupérer des vidéo surveillances se trouvant dans le quartier de Messer et moi, je dois aller lui rendre visite pour obtenir des infos supplémentaires. Ellen et le lieutenant Taylor ne devraient plus tarder.
Lindsay : Bien. Je me remets à l’analyse ADN alors.

Jack partit alors en direction de la sortie quand Lindsay l’interpella.

Lindsay : Jack ! (Jack se retourna) Dites lui que….(elle hésita )
Jack : Oui…
Lindsay, souriant, un peu gênée : …et puis non….rien.

Jack fronça les sourcils, s’interrogeant sur la réaction de Lindsay : A tout à l’heure

Lindsay opina de la tête et le jeune homme sortit de la pièce. Peu de temps après sa sortie, Stella fit, quant à elle, son apparition dans l’embrasure de la porte.

Stella : Salut Lindsay ! On m’a dit que tu étais ici.
Lindsay, levant la tête de ses expériences : Salut Stella !
Stella : Alors ? Quoi de neuf pour l’affaire de Danny ?
Lindsay : Pas grand-chose pour l’instant.
Stella : La perquisition du Billy Batts n’a rien donné ?
Lindsay, soupirant : Non, apparemment. Je viens de l'apprendre.
Stella : Et de ton côté ? Tu es toute seule ?
Lindsay : Non, le lieutenant Kingsley vient de sortir. Il doit aller voir Danny.
Stella : C’est donc le charmant jeune homme que j’ai croisé dans le couloir ?
Lindsay, souriant : Oui, ça devait être lui. C’est avec lui que j’ai inspecté l’appart de Danny.
Stella : Et vous avez trouvé quelque chose ?
Lindsay : La serrure de la porte d’entrée a bien été forcée et j’ai trouvé dans les escaliers trois mégots de cigarette. Je fais les analyses ADN moi même. Dans leur service, ils sont débordés !
Stella : Ok, et bien je vais te donner un coup de main !
Lindsay : C’est pas de refus ! Et pour l’affaire des gangs, ça avance ?
Stella : Dossier quasiment classé. On a la preuve que tous nos suspects sont impliqués dans l’attaque à l’encontre de Danny et Sheldon et dans les meurtres des membres de gang aussi.
Lindsay : Génial ! Et Sheldon, comment va-t-il ? Tu as eu des nouvelles ?
Stella : Oui, je l’ai appelé pour lui annoncer les résultats de l’enquête. Il était plus que ravi !
Lindsay : Tu m’étonnes.
Stella : Sinon, il va bien. Il faudra juste éviter de trop le faire rire pendant une à deux semaines.
Lindsay, souriante : Oui, côtes douloureuses !
Stella : Effectivement !
Lindsay, le regard triste et plongé dans le vague : Quand je pense que Danny devait normalement passer le voir ce matin.
Stella : Allez Lindsay. Ne baisse pas les bras. Rien n’est fini. Il nous reste encore quelques heures pour le sortir de là et on y arrivera. Vois le verre à moitié plein, pas à moitié vide.
Lindsay, lui souriant : Oui. Tu as raison. On s’y met ?
Stella : On s’y met.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:39

Chapitre 26


Détention provisoire, 23 h 00

Le lieutenant Kingsley attendait patiemment dans une des salles d’interrogatoire quand la porte de la pièce s’ouvrit laissant paraître Danny. Celui-ci semblait fatigué par les heures passées à ne rien faire d’autre que ressasser dans sa tête encore et encore le déroulement des mêmes événements, et c'était sans compter son manque évident de sommeil car il n’avait jamais dormi plus de trois voir quatre heures au grand maximum par nuit depuis qu’il avait repris le boulot. Il s’avança donc jusque la table et prit place rapidement en face de Jack en joignant ses mains sur la table. Les deux hommes se dévisagèrent dans un premier temps comme si l’un et l’autre avaient un étrange pressentiment.

Jack : Lieutenant Jack Kingsley.
Danny, fronçant les sourcils : Jack ? C’est vous qui avez perquisionné mon appart avec Le lieutenant Monroe ?
Jack : C’est bien ça. Une fille extra au passage. J’ai apprécié de travailler avec elle. (Souriant) Elle a un sacré tempérament votre collègue !

Danny tiqua légèrement à cette remarque mais surtout au regard de Jack en cet instant. Il avait nettement l’impression que ce Jack pensait beaucoup trop de bien de Lindsay et son intuition le trompait rarement.

Danny , fronçant les sourcils : Oui, …c’est vrai. Et vous avez du nouveau ?
Jack : Pour être franc, pas vraiment. Tout ce qu’on a pu affirmer pour l’instant c’est que votre serrure a probablement été forcée dans le but de pénétrer dans votre appart pour y cacher l’arme.
Danny , fronçant les sourcils : Comment ça probablement ?
Jack : Il y a des marques de rayures mais cela a très bien pu être fait lors d’une tentative de cambriolage précédente et qui aurait échoué.
Danny, souriant et s’appuyant contre le dossier de sa chaise : Ah non, je vous assure que ça a très bien fonctionné !
Jack : Je ne fais que de vous dire ce que nous répondra le procureur si on se présente devant lui avec cette seule preuve en notre possession.
Danny, soupirant : Je sais. Et vous vouliez me voir pour quelle raison ?
Jack : Les lieutenants Morgan, Taylor et Flack essaient à l’heure actuelle de se procurer les bandes vidéo enregistrées par les caméras qui se trouvent à proximité de votre immeuble.
Danny : Mais ça fait trois jours d’enregistrement à visionner !
Jack : Oui et c’est pour ça qu’on a besoin de vous afin de réduire le nombre de scènes à visionner.
Danny : Vous voulez que je vous dise à quels moments je me trouvais chez moi c’est bien ça ?
Jack : Exact.
Danny : Ok. Allons y.
Jack : Commençons par le jour où vous avez repris le service : le 13 juillet je crois.
Danny : Oui, c'est ça. Cette nuit là, j’étais chez moi. J’ai dû quitter mon appart vers 7 h 30 pour aller bosser.
Jack, notant sur un calepin ce que lui racontait Danny : Ok. Ensuite ?
Danny : Je ne suis rentré chez moi que vers les trois heures du mat. On avait serré Shawn Clifford cette nuit-là et à vrai dire j’ai pas beaucoup dormi. Avec le lieutenant Flack, on est allé aller boire un verre en ville. On avait besoin de se changer les idées.
Jack : Oui, j’imagine. Sale affaire. On en parle toujours beaucoup aux infos. Heureusement que vous l’avez coincé très rapidement.
Danny : Oui, on a surtout eu la chance que ce tordu ait commis des erreurs.
Jack : Bon, revenons à ce qui nous intéresse. Alors … et ensuite ?
Danny : Quand je suis parti de chez moi pour aller bosser, il devait être 8 h 30. Je ne commençais qu’à 9 heures ce matin-là. Et le soir…( avec un léger sourire en repensant à la soirée merveilleuse qu’il avait passé)…et bien le soir, je ne suis pas rentré très tôt non plus. Il devait être deux heures du mat je crois. Disons que j’ai passé une soirée sympa avec une fille sympa.
Jack : Où ça ?
Danny : Dans un ptit resto dans Greenwich village, le Next Door.
Jack : ok, et la personne qui vous accompagnait peut confirmer votre soirée si nécessaire ?
Danny : Oui bien sûr si cela devient nécessaire.
Jack : Et hier matin ?
Danny : Hier matin, j’ai été réveillé à 6 h 00 pour aller sur le lieu d’un homicide dans Harlem. Je ne bossais pas normalement mais il manquait du personnel au labo. Je suis donc parti vers 6 h 30. ….Et pour la nuit dernière, je crois que vous savez que je ne suis pas rentré chez moi puisque vous étiez en train de surveiller mon appart !
Jack : Exact. Nous attendions le feu vert pour la perquisition. Vous étiez où ou plutôt chez qui ? Toujours avec la fille sympa je présume ?
Danny , avec un sourire au coin des lèvres : Vous présumez bien.
Jack : Je vais avoir besoin de son identité. Il faut que je puisse la joindre pour tout vérifier.

Danny soupira. Ça ne lui plaisait vraiment pas de déballer sa vie privée devant un inconnu mais puisqu’il le fallait…

Danny : Vous n’allez pas avoir besoin de la chercher bien loin pour les vérifs. Je crois .... (souriant sarcastiquement) que vous avez fait sa connaissance tout à l'heure.

Jack fixa Danny, surpris au départ puis tous les éléments et les détails qu’il avait pu remarquer s’imbriquèrent les uns dans les autres et la conclusion à laquelle il parvenait lui procura une grande déception.

Jack, soupira en souriant légèrement : Je vois….Le lieutenant Monroe ?

Danny, fixant son interlocuteur dans les yeux : Mais c'est que vous êtes perspicace !
Jack, faisant fi de cette dernière remarque : Et dans la journée, vous êtes rentré chez vous ?
Danny : Non. A vrai dire, j’ai pas vraiment eu le temps. J’ai travaillé quasiment non stop ces quatre derniers jours.
Jack, se levant : Ok. J’ai tout noté. Je vais transmettre toutes ces infos au plus vite.
Danny, acquiesça : …Dites moi…vous qui avez vu le lieutenant Monroe…elle allait bien ?
Jack, le regardant en s’interrogeant : Oui, …ça avait l’air d’aller….enfin …sans compter le fait qu’elle s’inquiète pour vous bien évidemment. (Danny soupira) …C’est une fille remarquable.
Danny : Je suis assez d’accord.
Jack : Elle croit en votre innocence en tous cas.
Danny, ayant senti une pointe de doute, laissa s’échapper un rire : Et pas vous ?
Jack : Je n’ai pas dit ça.
Danny : Mais…
Jack : Mais j’ai lu votre dossier et disons que je suis de nature méfiante.
Danny, souriant : Au moins vous êtes franc.
Jack : Je ne crois pas que vous ayez tué ce type mais.. mon intuition me dit que vous pourriez être capable d’aller très loin dans vos actes.
Danny, dont le sourire avait disparu : Vous ne me connaissez pas.
Jack : Non, c’est vrai. Je me trompe peut-être….. Je vous laisse.

Jack partit en direction de la sortie.

Danny : Si vous voyez l’agent Monroe (Jack se retourna) …Dites lui que…non …rien.

Ces quelques mots, qu’il avait déjà entendu, prononcés par Lindsay, ne firent que de lui confirmer ce qu’il savait déjà et cela accentua son désarroi. Il baissa les yeux avant de défier Danny du regard. Les deux hommes se regardèrent et n’eurent besoin d’aucun mot pour se comprendre en cet instant. Jack se dirigea ensuite vers la sortie tandis que Danny le regarda s'éloigner. Un étrange sentiment commençait à lui emplir le coeur, un sentiment qu'il ne se connaissait pas, un sentiment teinté d' angoisse et de colère. C'est alors que le gardien arriva près du jeune prisonnier pour le ramener une fois de plus dans sa cellule.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:39

Chapitre 27



00 h 00

Après avoir extrait l’ADN contenu dans les filtres des mégots de cigarettes, Stella et Lindsay durent attendre la fin de la digestion des fragments d’ADN par une enzyme de restriction avant de pouvoir entamer une électrophorèse. Après celle-ci exécutée, elles allaient encore devoir procéder à plusieurs étapes techniques et scientifiques afin d’obtenir des radiogrammes représentant l’empreinte génétique de chaque individu ayant fumés une de ces cigarettes et ainsi pouvoir comparer les profils obtenus avec ceux du fichier ADN de la police. Elles savaient toutes deux que ces procédés étaient longs, fastidieux et qu’elles n’auraient des résultats probants qu’au lever du jour… Encore fallait-il que les individus en question soient fichés. Lindsay soupira. Elle se rendit compte qu’elle basait tous ses espoirs sur trois petits mégots de cigarettes, trois petits fragments d’ADN, …que la vie de Danny ne tenait peut-être qu’à ça. L’expression « La vie ne tient qu’à un fil » prenait décidément tout son sens ici. La vie du jeune homme ne tenait en effet peut-être qu’à l’un de ses trois petits brins de fils hélicoïdaux. Son cœur s’emplit à nouveau d’inquiétude. Elle avait l’impression de se retrouver quatre semaines en arrière, quand ils se démenaient tous pour retrouver Danny, kidnappé par les Tanglewoods, avant l’expiration là aussi d’un délai qui avait bien failli lui coûtait la vie. Et si les tests ne donnaient rien ? Et si Mac et les autres ne trouvaient rien non plus sur les vidéos ? Il leur restait si peu de temps, trop peu de temps. Comment alors empêcher le transfert de Danny ? Comment empêcher ce que tous craignaient qu’il se passe une fois qu’il pénètrerait à Sing Sing, une fois qu’il serait à la portée de Sonny Sassonne ! Lindsay frémit, baissa la tête et ferma les yeux. Cela n’échappa pas à Stella. Elle aussi était soucieuse quant à la suite des événements. Elle non plus ne voulait pas voir Danny tomber dans les mains de cet être infâme qu’était le chef des Tanglewoods et, qui plus est, avec la bénédiction de la justice ! Ils deviendraient si impuissants une fois Danny de l’autre côté des hauts murs de cette prison. Il ne fallait pas qu’il en franchisse le seuil. Non, il ne le fallait pas. Elle se tourna alors vers sa jeune collègue.

Stella : Lindsay. Ça va ?
Lindsay, regardant fixement ses expertises : J’ai peur Stella.
Stella : Je sais….moi aussi. (Lindsay tourna la tête vers elle, un peu surprise par cette révélation)….mais…il faut y croire. On trouvera forcément un moyen de le disculper.

Lindsay approuva d’un léger hochement de tête mais ces paroles ne parvinrent à la réconforter. Stella elle-même semblait de moins en moins convaincue par ses propos. C’est alors qu’apparurent dans l’embrasure de la porte Mac et Ellen. Ils furent bientôt rejoints par Don puis par Jack qui leur transmit aussitôt toutes les informations qu’il avait recueillies auprès de Danny. Mac répartit alors rapidement les tâches de chacun. Son professionnalisme, sa rigueur et son ardeur à ne pas se résigner réussirent à re-motiver tout le monde. Il ne fallait pas perdre la moindre minute. Chacune d’entre elles leur était précieuse. Lindsay et Stella continuèrent à s’occuper des analyses ADN tandis que les autres partirent visionner chacun une vidéo dans une grande salle du laboratoire prévue à cet effet.

4 h 00 du matin.

Stella se proposa d’apporter un café à tout le monde. Tous commençaient sérieusement à ressentir les effets de la fatigue et leurs yeux, rougis, se mettaient à picoter à force de regarder fixement les écrans. Quand la scientifique arriva dans la salle vidéo les cafés en mains, elle fut accueillie chaleureusement. Elle commença alors sa distribution. Elle tendit un gobelet d’abord à Ellen et à Jack puis à Don. Celui-ci la remercia d’un sourire. Un sourire qui cachait sa lassitude et son désarroi. Il n’avait toujours rien remarqué de suspect sur la bande qu’il regardait et cela commençait à le désespérer. Don ne supportait pas l’idée de perdre son meilleur ami à cause d’une putain d’erreur, d’un putain de piège ! Enfoiré de Sonny ! Ordure d’Hilborne ! Oui, celui-ci devait bien se délecter de la tournure des événements en ce moment, attendant impatiemment l’heure fatidique du transfert de Danny à Sing Sing. Don en était écoeuré. Mais il se promit que, quel que soit le sort de son ami, ce pourri s’en mordrait les doigts ! Le jeune lieutenant avait en effet découvert plus tôt dans la journée la raison de son acharnement sur le jeune expert et celle-ci n’avait rien de louable. Une vengeance. Il ne s’agissait pour Hilborne que de venger la mort de sa fille, Allison, et Danny avait simplement eu le malheur d’avoir le bon profil pour l’assouvir. Pourtant, il n’y était pour rien. Le drame avait eu lieu en Virginie, là où Hilborne était en poste avant d’être promu sur New York. Sa fille était tombée éperdument amoureuse d’un jeune flic issu d’un quartier peu recommandable. Celui-ci avait gardé des contacts avec quelques amis dealers et voyous de son quartier. Il s’était alors laissé entraîner dans une sale histoire de cambriolage. Il devait juste les couvrir pendant leur forfait. Mais Allison l’avait trouvé bizarre ce soir-là et elle avait confié ses soupçons à une amie avant de le suivre. Malheureusement le cambriolage a mal tourné. Un gardien qui n’aurait pas du être là était présent. Allison, arrivée sur les lieux, a été prise dans un tir croisé et a été tuée d’une balle dans la tête. Le jeune flic l’avait alors abandonnée sur le bitume de la chaussée et avait fui avec tous les auteurs du cambriolage avant l’arrivée de la police. Ils ne furent jamais retrouvés. Il est vrai que c’était une triste histoire mais ce n’était pas celle de Danny. Hilborne n’avait aucune raison valable de le harceler ainsi. Et puis, il y a eu ce meurtre commis sur Roberto Rodriguez. Quelle bénédiction pour le chef des affaires internes ! Il tenait là enfin sa vengeance, enfin, du moins une vengeance qu'il transférait sur Danny. Il allait pouvoir arrêter et incarcérer un responsable qu'il pensait de même profil. Le hic est que Danny n’avait rien à voir avec ce jeune flic ! Hilborne confondait tout et avait faux sur toute la ligne mais, pour l’instant, c’était lui qui avait les cartes en main et il fallait absolument changer la donne. Flack soupira. Stella posa sa main sur son épaule comme pour soulager un peu sa tristesse, son inquiétude et aussi pour l’encourager à continuer ses recherches puis elle se dirigea vers Mac.

Celui-ci était concentré sur la vidéo qu’il visionnait, faisant des arrêts sur image et des grossissements des plaques d’immatriculation des voitures qui lui semblaient suspectes. Il introduisait à chaque fois les nouvelles données recueillies dans l’ordinateur juste à côté de lui afin de lancer une recherche sur l’identité des propriétaires de ces véhicules. Quand Stella arriva, il était en train de réitérer cette opération pour la énième fois. Et pour la énième fois : résultat négatif. Mac souffla, secoua la tête et posa les coudes sur le bureau. Il passa alors ses mains sur son visage, se frottant les yeux par la même occasion. Il avait beau ne pas vouloir se résigner, y croire encore, il ne pouvait s’empêcher de penser aux conséquences désastreuses qu’entraînerait leur échec. Danny comptait sur lui. Il fallait qu’il le sorte de là. Mais comment ? Comment le sortir de cette situation sans preuve, sans élément le disculpant ? Danny était pour l’instant le seul suspect dans l’affaire et le procureur refuserait de le relâcher sans que Mac ne lui présente des pièces à conviction jetant au moins le doute sur sa culpabilité. Tout semblait décidément allait de travers depuis le jour où ils avaient retrouvé le corps de Cécilia Rodriguez dans cette ruelle.... Non, en fait, tout avait commencé à aller de travers bien avant ça, …une nuit de l’été 1991. Celle-ci aurait pu être une nuit comme toutes les autres mais …le destin en avait décidé autrement. Il avait décidé qu’elle serait le témoin d’un meurtre, celui de Bobby Manning. Il avait décidé que Danny serait présent près des lieux du crime peu de temps avant cet acte odieux et irréparable et qu’il y laisserait une trace de son passage. C’était pourtant la seule et unique nuit où Danny accompagnait les membres du gang des Tanglewoods. Oui, mais c’est pourtant bien cette nuit-là que tout a dérapé. Tous les événements auxquels l’équipe de Mac avait du faire face ces derniers temps découlaient de celle-ci finalement. En fait non, il ne s’agissait pas d’une nuit, mais de quelques minutes, oui, seulement quelques minutes de présence près du lieu d'un crime quinze ans auparavant avaient suffit à faire basculer la vie actuelle du jeune expert, et, par ricochés, celle de tous ses proches. Le jeune homme n’avait pas mesuré à l’époque toute la portée de ces quelques minutes passées avec les membres du gang. Elles s’étaient en effet terrées, insidieuses, dans l’ombre du passé, attendant le moment propice pour ressurgir et bousculer tout ce qu’il avait entreprit jusque là, blesser toutes les personnes auxquelles il tenait. Stella présenta le gobelet de café à Mac.

Stella : Café ?

Mac, surpris, sortit de ses pensées, leva la tête vers Stella et lui sourit tristement.

Mac : Oui, je veux bien, merci.

Mac prit le gobelet et le serra fort entre ses mains. Il s’appuya contre le dossier de sa chaise en soupirant. Il regardait dans le vague. La chaleur que lui transmettait le liquide chaud ne suffisait pas à lui réchauffer les mains. Il ne faisait pourtant pas froid dans cette pièce mais l’angoisse qu’il éprouvait lui refroidissait le corps tout entier. Mac était plutôt doué pour cacher ses sentiments, ses peurs et ses peines mais Stella le connaissait bien. Elle voyait qu’il était tourmenté. Elle décida alors de prendre place à ses côtés.

Stella, souriant : Tu devrais le boire tout de suite ou il va refroidir !
Mac, souriant et jetant à Stella un petit regard de côté sympathique : Oui. Tu as raison.
Stella, plus grave : Vous n’avez toujours rien trouvé ?

Mac se contenta d’hocher la tête négativement en guise de réponse tout en regardant son gobelet. Il le posa sur le bureau.

Mac : Dans trois heures Danny va être emmené à Sing Sing et on n’a rien Stella ! C’est la deuxième fois que la justice est sur le point de l’envoyer sur le peloton d’exécution. La première fois, c’est moi-même qui ai bien failli l’y conduire et là, je ne trouve rien !
Stella : Mac, tu sais bien que tu étais obligé de remettre cette bande à la justice et Danny le sait aussi. Si tu ne l’avais pas fait, il n’y aurait pas eu de procès, Sonny serait libre à l’heure qu’il est et il aurait gagné.
Mac : Mais a-t-il vraiment perdu ? Cela n’a servi à rien. Il continue d’agir et de nuire depuis sa cellule.
Stella : Ne dis pas ça Mac. Bien sûr que c’est important qu’il soit enfermé !
Mac : Stella, Sonny est un salopard qui a un ego démesuré ! Il n’admettra jamais avoir perdu. Il voudra toujours avoir le dernier mot !

Mac s’avança à nouveau vers le bureau et y posa ses mains en les joignant l’une à l’autre.

Stella : Il peut toujours essayer. Il n’y parviendra jamais …

Stella posa sa main sur celles de Mac.

Stella : …parce que nous sommes les meilleurs Mac et que c’est nous qui gagnerons !

Mac sourit à cette remarque, il prit la main de Stella dans une des siennes et la caressa du pouce. Stella resserra alors son emprise. Mac soupira, regardant dans le vague.

Mac : Je n’ai pas su voir à quel point la mort de son amie l’avait affecté. J’aurais du comprendre quand je l’ai vu au procès de Sassonne que quelque chose ne tournait pas rond.
Stella : Comment aurais-tu pu comprendre ce qui se passait dans sa tête Mac ? Tu sais bien qu’il peut être très secret, et qu’il sait parfaitement dissimuler ses émotions s’il le veut. Pour ça d’ailleurs, je dois dire que vous vous ressemblez tous les deux !

Mac haussa les sourcils d’étonnement avant de laisser apparaître à nouveau un léger sourire en direction de Stella puis il se frotta une nouvelle fois les yeux.

Mac, lâchant la main de Stella : Mais pourquoi diable a-t-il voulu garder tout ça pour lui ? Il aurait du en parler ! S’il avait raconté ce qu’il projetait de faire, il ne se serait peut-être pas retrouvé dans cette galère !
Stella, riant : Tu plaisantes ! Tu imagines vraiment Danny en train de se confier à toi ? Mac, il a sa fierté ! C’est …enfin, …c’est Danny quoi ! Et puis, s’il était venu t’en parler tu ne l’aurais jamais laissé faire !
Mac : Bien sûr que non !
Stella : Et lui avait besoin d’avoir cette discussion avec le frère de Cécilia. Mets-toi à sa place !
Mac , soupirant : Je sais. Je comprends ce qui l’a poussé à agir ainsi. ..J’aurais moi-même peut-être fait la même chose. (Mac plongea à nouveau son regard triste dans le vide durant un instant)….Et pour l’ADN des mégots de cigarettes, vous en êtes où avec Lindsay ?
Stella : ça avance, on attend que la sonde radioactive agisse.
Mac : Ok. C’est très bien. Et comment va t-elle ?
Stella : Elle est très inquiète mais elle tient le coup.
Mac : Tant mieux. J'ai conscience que cela ne doit pas être facile pour elle vu que elle et Danny...
Stella : ...oui.
Mac : Au fait, je n’ai même pas eu le temps encore de te demander.... pour l'affaire Newmans ? Tu en es où ?
Stella : Affaire classée pour ainsi dire. Ce n’est plus qu’une question de détails maintenant mais on a réuni assez de preuves pour envoyer tout ce petit monde derrière les barreaux !
Mac, souriant : Bon boulot Stella ! Comme toujours…..(la fixant dans les yeux) Qu’est-ce que je ferais sans toi ?
Stella : Oui c’est vrai ! Tu n’aurais pas eu de café !
Mac, souriant : Exact. Merci encore d’ailleurs
Stella : Je te laisse. J’y retourne. Je préfère ne pas laisser Lindsay seule trop longtemps.
Mac : Ok. De toute façon je m’y remets moi aussi.

Mac se replongea alors aussitôt dans le visionnage de la vidéo. Tandis que Stella allait sortir, elle se retourna.

Stella : Mac. On va réussir. Ils n’ont pas pu être malins au point de ne pas faire d’erreurs !

Mac acquiesça avec un léger sourire.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:40

6 h 10

Les transferts des prisonniers se faisaient généralement le matin, à l’aube, afin d’éviter les heures de pointe de la circulation New-yorkaise et celui de Danny allait s’effectuer dans moins d’une heure maintenant.
Stella et Lindsay venaient de terminer leurs analyses ADN. Elles avaient obtenus les empreintes génétiques des trois individus ayant fumés les mégots de cigarette. Celles-ci étaient figées sur des radiogrammes. Les deux scientifiques pouvaient, dès à présent, entrer leurs résultats dans l’ordinateur afin de lancer une recherche d’identification dans le fichier ADN de la police.
Au même moment, dans la salle de visionnage des bandes vidéo, la tension était à son comble. Tous étaient plus ou moins à cran, désespérant de n’avoir toujours aucune piste à explorer, aucun indice leur permettant d’avancer et on entendait d’ailleurs de plus en plus fréquemment Don pestait contre l’ordinateur qui s’obstinait à ne lui offrir que des réponses décevantes. Mac continuait de fixer l’écran qu’il avait face à lui, se frottant les yeux et regardant sa montre de plus en plus souvent. Il était en train de faire une vérification de plus quand soudain Don brisa le silence pesant et électrique qui s’était installé dans la pièce, surprenant les trois scientifiques.

Don : Je crois que je tiens quelque chose !

Mac laissa alors tomber sa vérification, qui s’avérait être une fois de plus infructueuse, pour se précipiter vers le poste de Don. Jack et Ellen se levèrent également pour faire de même. Sur son écran, en premier plan, on pouvait voir un agrandissement d’une plaque d’immatriculation.

Mac : Qu’avez-vous trouvé ?
Don, pointant l’écran : Cette plaque…elle est fausse ! J’ai entré ce numéro dans la banque de données et il en ressort que nous sommes sensés avoir sous les yeux un 4 * 4 Chevrolet et regardez ! (rélargissant le plan)
Mac, appuyant une main sur le bureau et une autre sur la chaise de Don, les yeux rivés vers l’écran : En effet, cette berline (désignant l’écran) n’a rien à voir avec un 4*4 ! Et qu’est-ce que vous avez exactement sur la vidéo ?
Don, mettant en route la vidéo : En fait, c’est l’une des caméras du carrefour pas très loin de chez Danny qui a filmé ce passage. On voit cette berline franchir le carrefour et, regardez, elle se gare près de son immeuble. (Poussant un soupir) Malheureusement, la caméra est assez loin et il y a un arbre juste devant donc on ne voit pas grand chose.
Mac : On doit pouvoir voir cette scène d’un autre angle avec une autre caméra. Cela s’est passé à quel moment ?
Don : C’était dans la nuit du 14 au 15 juillet à 01 h 09 précisément.
Mac : Très bien. On devrait pouvoir voir plus de choses de la caméra du distributeur en face de chez Danny. Qui s’est chargé de celle-là ?
Jack : C’est moi.

Jack se précipita alors vers son ordinateur, suivi de très près par le reste du groupe. Tous étaient maintenant autour de lui qui, par quelques manipulations sur le clavier, avança immédiatement la cassette en question au jour et à l’heure indiquée par Don. Il mit la bande en mode « lecture ».

Ellen : On voit beaucoup plus clairement la voiture se garer sous cet angle.
Don : Et surtout elle est beaucoup plus près.

Tous les quatre retenaient leur souffle, attendant avec impatience le moment où les passagers du véhicule allaient en descendre. Ils virent alors deux hommes sortir de la voiture mais …ceux-ci étaient couverts d’une capuche.

Don, secouant la tête : Merde ! On ne pourra pas les identifier !
Jack : Oui mais on les voit entrés dans l’immeuble de Messer.
Ellen : Jack, avance un peu la vidéo pour qu’on sache à quel moment ils sont ressortis de l’immeuble. De plus on les verra peut-être mieux de face (Ce que fit le jeune scientifique). Stop ! Là, ils sortent.
Mac : 15 minutes plus tard….Ce qui leur a laissé largement le temps de planquer l’arme.
Don : Mais on ne voit toujours pas leur visage…
Ellen : Peut-être mais, on a un bon éclairage avec les réverbères de la rue et il me semble que l’un d’eux porte une veste de sport rouges non ?
Mac : On dirait. Faites un agrandissement sur ces types et affinez les couleurs de l’image. (Jack s’exécuta)
Ellen : Oui, c’est bien ça. C’est bien une veste rouge.
Jack, laissant la bande tourner à nouveau : Drôle de coïncidence…
Mac, lui coupant la parole, les yeux toujours rivés sur l’écran : Attendez ! Revenez en arrière. Là. Stop ! Avancez lentement jusqu’au moment où le gars à la veste rouge se passe la main derrière la nuque. Oui, là, stop ! Faites un agrandissement de sa main.
Jack, faisant l’agrandissement : Je vois où vous voulez en venir. Je vais essayer d’améliorer la résolution.
Ellen, regardant attentivement l’écran dont l’image s’affinait au fur et à mesure et fronçant les sourcils : Il porte une chevalière…Bien joué lieutenant Taylor !
Mac : Mais on ne peut pas en voir le motif. (à Jack) Vous ne pouvez pas encore améliorer la résolution ?
Jack : Non, là, c’est le maximum que je puisse faire. Désolé.
Don : Vous croyez que ça sera suffisant pour faire libérer Danny ?
Mac : Je ne sais pas. Ce n’est peut-être pas une preuve suffisante mais c’est tout ce que nous avons. On va s’en contenter et tenter de convaincre le procureur avec.
Don : Si seulement on avait pu mettre un nom sur un de ces types !

Stella, un peu essoufflée : Que diriez-vous de Eliot Santini !

Tous braquèrent leur regard instantanément sur Stella et Lindsay qui venaient d’apparaître dans la pièce.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:40

Les deux scientifiques s’avancèrent davantage et le reste de l’équipe se redressa les fixant de regards surpris et impatients. Stella tenait dans ses mains les résultats des analyses ADN et tous avaient compris que le nom cité était celui d’un des trois fumeurs de la cage d’escalier et ils avaient hâte d’en savoir plus.

Mac : Vous avez trouvé quelque chose sur ce type dans le fichier ?
Don : Qui est-ce exactement ?
Stella : ça va vous plaire. Arrêté pour agression, vol de voiture et … c’est aussi un as du cambriolage …
Lindsay : … qui plus est … membre des Tanglewoods !

Mac fixa Stella et Lindsay d’un regard lumineux et un petit sourire apparut sur le coin de ses lèvres. L’espoir se mit à briller à nouveau dans les yeux de chacun. Don soupira de soulagement. Enfin ils avaient un nom. Enfin ils avaient un lien direct avec les Tanglewoods ! Le fait qu’ils puissent prouver la présence de cet homme à proximité de l’appartement de Danny ne prouvait ni qu’il avait planqué l’arme chez le scientifique ni qu’il avait tué Roberto Rodriguez mais cela venait malgré tout étayer, avec le reste des indices accumulés durant l’enquête, la thèse du complot et donc du même coup mettre un gros doute sur la culpabilité de Danny dans cette affaire. Mais il s’agissait à présent de se hâter car il fallait maintenant en convaincre le procureur, seule personne habilitée à signer les papiers de remise en liberté du jeune expert.

Stella, tendant les feuilles de résultats à Mac : Voilà sa photo. Vous l’avez vu hier dans le bar ?

Don et Ellen se rapprochèrent alors de Mac pour pouvoir jeter un coup d’œil également au document.

Mac, regardant attentivement la photo : Non, ce type n’était pas au Billy Batts quand nous avons perquisitionné.
Ellen : Aucune chevalière n’est mentionnée dans ses effets personnels lors de ses diverses arrestations ?
Lindsay : Non. On n’a rien lu de ce genre.
Mac, regardant Ellen : Il se peut qu’à l’époque, il ne la portait pas encore au doigt !
Don : Ou alors il s’agit de l’autre type de la vidéo. Cet Elliot est un as du cambriolage c’est ça ? (Stella acquiesça) Alors c’est sûrement lui qui a traficoté la serrure de Danny !
Jack : Et le second type, celui à la chevalière, serait le tueur.
Mac : ça se tient. …Maintenant, il ne faut plus perdre de temps ! (regardant sa montre) Nous n’avons plus que 40 minutes devant nous. Il faut appeler le procureur Mitford.
Jack : Je ne crois pas qu’il soit à son bureau à cette heure-ci ! Il n’est peut-être même pas encore réveillé !
Don, déterminé : ça, c’est pas un problème, on va le réveiller s'il le faut !
Ellen : Il vaut mieux que ce soit moi qui m’en charge. Vous n’êtes pas censé être sur l’affaire je vous rappelle !
Mac : Oui, vous avez raison. Pendant que vous passez ce coup de fil nous allons rassembler toutes les preuves. Kingsley faites une copie du passage qui nous intéresse sur la vidéo du distributeur et je m’occupe d’en faire une de la vidéo du carrefour !
Stella : Avec Lindsay et Flack, on se charge de faire un beau paquet cadeau avec les différentes preuves recueillies chez Danny !
Mac : Ok ! Tout le monde au boulot ! Dans 10 minutes, nous devons être prêts à partir !
Lindsay : Pas de problème, on sera prêt !

Tous s’afférèrent alors le plus rapidement possible à leurs tâches respectives. Une fois les 10 minutes écoulées, ils se retrouvèrent dans la salle vidéo.

Mac, à Ellen : Alors ? Qu’a-t-il dit ?
Ellen : Et bien passé le fait que je l’ai surpris au saut du lit et que cela ne lui a guère plu, il nous attend chez lui. Mais on ne pourra y être que dans 10 minutes !
Mac : Et le temps qu’on lui expose les faits, qu’il signe les papiers et qu’on rejoigne la brigade, Danny sera déjà sur le trajet de Sing Sing ! (Mac soupira puis s’adressa à Stella, Lindsay, Jack et Flack) Il faut que vous alliez à la brigade et que vous trouviez un moyen de gagner du temps !
Don, souriant : Autrement dit, vous voulez qu’on bloque le transfert ?
Mac : Oui,…. en effet, c'est un peu ça.
Stella, à Mac et Ellen : Allez y ne perdez pas de temps ! On s’occupe du reste !

C’est alors qu’ils foncèrent jusqu’au parking du laboratoire. Mac et Ellen partirent dans un véhicule en direction du domicile du procureur toutes preuves en mains, Stella, Lindsay, Jack et Don dans deux autres véhicules en direction de la brigade.


********************************************************

Au même moment dans une cellule de la détention provisoire de la brigade….un grand claquement métallique se fit entendre. Assis, pieds sur le banc, les mains jointes sur ses genoux pliés, Danny fixait obstinément ce mur gris qu’il avait en face de lui et dont les peintures crasseuses s’écaillaient à divers endroits. Il le regardait avec insistance comme s’il voulait pouvoir y lire de quoi serait fait son avenir. Le jeune expert, privé de ses effets personnels et donc de sa montre sentait cependant que le moment qu’il redoutait approchait. En effet, les premières lueurs de l’aube s’étaient engouffrées il y a une heure dans le couloir par des petites fenêtres clôturées de barreaux. Le bruit assourdissant de la porte de la cellule se dévérouillant le surprit et le sortit de ses pensées. Il tourna la tête instinctivement dans la direction de celle-ci mais le reste de son corps resta immobile. Il vit alors Hilborne qui attendait de l’autre côté des barreaux. Les deux hommes se jetèrent un regard à glacer le sang de l’autre. Danny détourna alors le sien pour le figer à nouveau sur le mur. Il était inquiet mais il ne voulait pas le laisser paraître.

Hilborne : Allez Messer, debout !

Danny soupira, s’humecta les lèvres et se leva pour se diriger, sans se presser, hors de la cellule où l’attendait le chef des affaires internes et deux policiers en uniforme. A peine sorti, il plongea son regard dans celui de son accusateur pendant qu’un des deux officiers lui mettait les deux bras dans le dos pour lui passer à nouveau les menottes. Danny s’interdisait que ce fumier d’Hilborne puisse lire dans ses yeux de la crainte.

Danny, sèchement : C’est vraiment nécessaire ? Je ne me sauverais pas !
Hilborne, avec satisfaction : C’est le règlement !
Danny, sourire ironique : Bien sûr !
Hilborne : Vous n’avez toujours rien à dire, rien à confesser Messer ?

Danny, fronça les sourcils, regarda sur le côté avant d’aligner à nouveau son regard sur celui d’Hilborne.

Danny, un sourire sarcastique aux lèvres : Si…
Hilborne, haussant un sourcil : Je vous écoute.
Danny, son sourire ayant disparu : Je n’ai pas commis ce meurtre ! Alors….(les yeux emplis de colère, s’approchant davantage de lui) Allez-vous faire foutre !
Hilborne, souriant : Je n’en attendais pas moins de votre part ! Voyons le bon côté des choses, votre silence m’économise de taper le rapport de vos aveux !

Danny sourit alors à nouveau tout en secouant la tête. Il ne comprenait pas pourquoi cet homme le détestait tant. Qu’il le pense coupable d’un meurtre était une chose mais le jeune homme sentait que cette haine que lui vouait le chef des affaires internes avait une origine plus profonde et qui lui échappait totalement.

Hilborne : En route !

Danny restait immobile. Un des policiers le tint alors par le bras pour le faire avancer, ce qui l’obligea à détourner son regard de l’homme qu’il méprisait. Ils commencèrent la traversée du couloir. Danny s’était promis, dans cette cellule, de ne pas faillir, de ne pas laisser la peur l’envahir. Ce serait offrir au salopard qui l’envoyait en enfer trop de satisfaction. Cependant, il déglutit et sentit les battements de son cœur s’accélérer au rythme de ses pas. Certaines pensées ne parvenaient plus à le quitter. Il s’imaginait déjà se retrouvant face aux criminels qu’il avait pu incarcérer, et surtout face à Sonny Sassonne, cet être vil, responsable de tout ce qui lui arrivait. Danny savait se défendre bien sûr, alors, s’il s’était retrouvé dans une prison où personne ne le connaissait, où personne ne connaissait son histoire, il aurait sûrement réussi à se faire respecter, à se faire une place dans la jungle impitoyable qu’est l’univers carcéral …mais…. à Sing Sing… il avait bien trop d’ennemis ! Le procureur avait ordonné qu’il soit emprisonné dans un bloc, loin de ceux qu’il avait mis sous les verrous, loin des Tanglewoods mais cela ne le rassurait pas pour autant. Les blocs communiquaient entre eux, les rumeurs, les informations se propageaient, les guets-apens et les meurtres se monnayaient, même parfois avec certains gardiens sans scrupule. Il savait tout ça. La seule chose qu’il ignorait, c’était le temps que cela prendrait à Sonny pour réussir à l’atteindre. Peut-être même ne le ferait-il pas tuer tout de suite, décidant de s’amuser un peu avant, lui pourrissant la vie au maximum. C’était bien son genre. Danny s’humecta les lèvres et soupira, continuant sa progression dans ce couloir dont les murs lui semblaient se rapprocher comme pour l’écraser, l’étouffer de l’intérieur. L’angoisse le prit malgré lui. Il n’arrivait pas à croire qu’il en était arrivé là, qu’il s’apprêtait à prendre un aller simple direction Sing Sing, ce lieu qu’il s’était juré de ne jamais fouler de ses pieds. Il savait que ses amis au dehors faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour l’extirper de cette situation difficile, mais, il ne put s’empêcher en cet instant de ressentir une immense solitude. Là, maintenant, il était seul. Là bas, il serait seul aussi. Il ne devrait compter que sur lui-même et sur sa force à résister aux dures épreuves qui l’attendaient. Alors il fallait qu’il soit fort dès à présent. Il commençait en effet à se résigner à l'idée qu'il dormirait en prison ce soir et qu'il fallait qu'il s'y prépare. Il regarda Hilborne qui marchait devant lui. Non,… non. Hilborne ne le briserait pas de cette façon là. Et quelque soit les projets de Sonny il réussirait à les contrer, lui non plus ne l’aurait pas aussi facilement. Cette peur qui lui tiraillait le ventre devait rester invisible aux yeux des autres. C’est ce qu’il parvint à faire, ne laissant paraître sur son visage que l’expression de la fatigue, du mépris et de sa détermination à être solide mentalement. Après avoir parcouru plusieurs petits couloirs, ils arrivèrent finalement dans le hall de la détention provisoire là où se trouvait un bureau d’accueil gérant les sorties et les entrées des prisonniers. Les officiers demandèrent à Danny de s’asseoir sur une des chaises qui se trouvaient le long d’un mur, Hilborne devant remplir un certain nombre de papiers pour le transfert du jeune expert et un des policiers devant récupérer ses effets personnels.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:40

Chapitre 28


06 h 45

Ellen et Mac arrivèrent à proximité du domicile du procureur Tom Mitford….


Une fois garés, ils descendirent de leur véhicule et se précipitèrent vers l’entrée ne se souciant guère de la somptueuse demeure qu’ils avaient sous les yeux. Ellen sonna à l’interphone. Le procureur fit entendre sa voix puis vint à leur rencontre. Il apparut dans l’embrasure de la porte. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, un peu grisonnant et dégarni. Il était habillé d’une chemise blanche et d’un pantalon gris foncé qu’il avait du enfiler à la hâte. Il entrouvrit la porte, ne voyant qu’Ellen au départ.

Mitford : J’espère pour vous que c’est vraiment important ! (et ouvrant davantage la porte, il aperçut Mac) Mac ?
Mac : Bonjour Tom.
Mitford : Mais que faites-vous ici ?

En effet, le procureur ignorait tout de la participation active du lieutenant Taylor et de son équipe à l’enquête et Ellen s’était bien gardée de préciser au téléphone qu’il l’accompagnerait jusqu’à son domicile.

Mitford, mécontent : Il me semble que vous n’avez pas été mis sur cette affaire !
Mac : Elle concerne l’un des membres de mon équipe…
Mitford : Justement ! C’est bien pour ça qu’on vous en a écarté !
Ellen : Ecoutez, …c’est de ma faute. C’est moi qui l’y ai autorisé. Le lieutenant Taylor avait en sa possession des informations capitales pour l’avancée rapide de l’enquête !
Mac : Si vous le voulez bien, on rediscutera du bien fondé de mon intervention une autre fois ! Il y a plus urgent pour l’instant !
Mitford : Et qu’est-ce qui est urgent au point de venir chez moi à 7 h moins le quart du matin ?
Ellen : Nous avons recueilli des preuves qui innocentent le lieutenant Messer du meurtre de Roberto Rodriguez !
Mitford : Et ça ne pouvait pas attendre 8 h 00 que je sois au palais de justice ?
Mac : Non, parce que le lieutenant Messer va être transféré à Sing Sing dans moins d’un quart d’heure et vous savez pertinemment qu’il a de nombreux ennemis là-bas. En entrant dans cette prison, il risque sa vie à tout instant !
Mitford : J’ai ordonné qu’il soit mis à l’écart de Sassonne Mac ! Je ne suis pas stupide !
Mac : Je sais mais vous croyez réellement que ça l’empêchera d’agir ? Je vous parie qu’il est déjà au courant du numéro de cellule dans laquelle se trouvera Danny !
Mitford, sèchement : Bon très bien, avancez. Suivez-moi dans mon bureau.

Mitford les fit alors entrer et les conduisit jusqu’à son bureau qui se trouvait au rez-de-chaussée, à gauche de l’entrée.

Mitford, entrant dans le bureau : Hilborne est au courant de votre intervention ?
Mac : Bien sûr que non ! Je ne lui fais pas confiance.
Mitford, fronçant les sourcils : Comment ça vous ne lui faites pas confiance ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ?
Mac : Et bien j’ai des raisons de croire que le chef Hilborne s’acharne à vouloir virer le lieutenant Messer depuis que je l’ai engagé !
Mitford : Vous voulez dire que Hilborne exerce un harcèlement sur votre subalterne ?
Mac : C’est tout à fait ça !
Mitford : C’est ridicule Mac ! Hilborne a toujours fait correctement son boulot ! Et puis soyez réaliste, je sais que vous tenez à garder le lieutenant Messer dans vos rangs mais Hilborne m’a apporté un dossier plutôt lourd et bien construit sur lui. Admettez que l’on puisse se poser des questions à son sujet ! Il accumule les bavures et les erreurs professionnelles ! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai accepté d’ouvrir cette enquête interne, je n’ai rien contre lui spécialement !
Mac : Mais Hilborne oui. Son acharnement est motivé par des motifs personnels qui n’ont rien à voir avec la capacité du lieutenant Messer à faire parti ou non de nos services !
Mitford : Que voulez-vous dire ?

Mac posa la mallette qu’il tenait dans les mains, l’ouvrit et en sortit un document qu’il tendit au procureur.

Mac : Vous saviez que la fille de Hilborne avait été tuée ?
Mitford : Oui, j’en ai entendu parler.
Mac : Et bien lisez ce document et vous apprendrez dans quelles circonstances cela s’est passé.

Celui-ci s'assit alors derrière son bureau et prit ses lunettes qu’il enfila pour le lire.

Mac, une fois le procureur eut fini de lire : Alors ? Rien ne vous semble étrange ?
Mitford, soucieux : Il est vrai qu’il y a certaine similitude entre le passé du lieutenant Messer et ce jeune flic responsable de la mort de sa fille mais…
Mac : Vous voulez dire que tous les deux ont quasiment la même histoire si ce n’est que le lieutenant Messer n’a jamais franchi la ligne et a coupé tout contact avec ses connaissances d’autrefois. Hilborne fait l’amalgame ! Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi il revenait toujours à la charge, cherchant à tout prix à trouver quelque chose l’incriminant ?
Mitford : Peut-être avez-vous raison mais il n’a pas inventé le meurtre de Roberto Rodriguez ni cette arme qu’on a trouvé chez Messer !
Mac : oui, une aubaine pour lui d’ailleurs ! A-t-il seulement voulu chercher plus loin que ce qu’il avait sous les yeux ? Non. Il n’a cherché aucune autre piste et a aussitôt mis Danny aux arrêts !
Ellen : C’est vrai Monsieur. Je dois dire que le chef Hilborne a tout fait pour nous convaincre que le lieutenant Messer était le coupable, qu’il était une « pomme pourrie » parmi la police, selon ses propres termes, et qu’il était de notre devoir de l’évincer et de le mettre hors d’état de nuire. Il est très fort d’ailleurs car il a bien failli réussir son coup. Moi aussi, sans l’intervention du lieutenant Taylor, j’allais le juger coupable, d’autant plus que tous les indices recueillis jusque là le chargeait à bloc ! Jamais je n’aurais songé à la thèse d’un complot contre lui après le discourt que nous a tenu Hilborne et le dossier qu’il nous a présenté de Messer. Je me serais aperçue de mon erreur très probablement mais trop tard.
Mitford : Racontez-moi ! Vous avez donc des preuves le disculpant ?
Ellen : En fait, nous avons une série de preuves montrant que les Tanglewoods sont mêlés à cette histoire et qu’ils ont très bien pu cacher l’arme chez le lieutenant Messer.
Mitford : Quelles preuves ?

Mac et Ellen sortirent alors un par un les différents éléments de l’enquête tout en expliquant en toute hâte au procureur où cela les avait mené. La sciure de bois et la cire retrouvée sur la photo de Danny et Louie les avait conduit au Billy Batts, bar où ont l’habitude de se retrouver les Tanglewoods or ils n’avaient pas retrouvé de sciures sur les chaussures de l’expert. Le bout de tissu rouge retrouvé sur le clou, qui dépassait dans l’embrasure de la porte de chambre de Danny, pouvait très bien correspondre à la veste rouge d’un des types de la vidéo, provenant elle-même du distributeur de billets se trouvant en face de l’appartement du lieutenant Messer. Et de toute façon, ils n’avaient pas retrouvés de vêtement rouge déchiré dans ses placards. La serrure de la porte de l’appartement avait été apparemment forcée et sûrement par Eliot Santini, membre des Tanglewoods et as du cambriolage dont la présence dans l’immeuble du scientifique a été prouvée grâce à l’ADN recueillis sur un mégot de cigarette retrouvé dans la cage d’escalier. Et puis, cette chevalière que le type à la veste rouge de la vidéo portait au doigt devait très certainement correspondre à celle qui avait laissé sa marque sur le visage de Roberto Rodriguez juste avant que celui-ci ne soit tué. Et enfin, il ne fallait pas oublier qu’au moment où avaient été filmées les deux séquences vidéo où apparaissent vraisemblablement les deux types des Tanglewoods, Danny n’était pas présent dans son appartement ! Il se trouvait au restaurant le « Next Door »et une dizaine de témoins pourraient le confirmer, ainsi que le relevé de sa carte bancaire et bien sûr la jeune femme qui l'accompagnait !

Le procureur avait écouté très attentivement Mac et Ellen lui exposer les nouveaux faits, après quoi il resta pensif, regardant à nouveau avec minutie tous les documents et résultats qu’il avait sous les yeux un à un. Les deux experts, qui étaient à présent silencieux le fixaient et attendaient son verdict. Le tic tac de l’horloge accrochée au mur dans le bureau résonnait au travers toute la pièce et semblait s’amplifier à mesure que le temps passait. Mac soupira et jeta un coup d’œil à celle-ci : 7 h 00 ! Pourvu que les autres soient arrivés à temps pour retarder le transfert. Et si tel n’était pas le cas, ils n’auraient d’autre choix que de se rendre directement à Sing Sing !
Mac commençait malgré tout à perdre patience. Que lui fallait-il de plus pour reconnaître que Danny n’avait rien à voir avec ce meurtre !
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:41

7 h 00

Hilborne avait terminé de remplir tous les papiers indispensables à l’autorisation du transfert. Il ordonna d’un geste de tête aux officiers de police d’aller chercher Danny et de le lever de sa chaise afin de l’emmener au dehors où les attendait un fourgon. L’un d’eux s’approcha alors près du jeune homme et le tira par le bras sans ménagement en lui demandant de se lever et d’avancer. Danny s’exécuta sans rien dire, le regard vide de toute émotion. A ce moment-là, des policiers en uniforme avec qui il avait déjà travaillés croisèrent son chemin. Ils emmenaient en cellules des dealers qu’ils venaient de serrer pour détention d’arme à feu. Ils le reconnurent et le dévisagèrent avec déception et mépris. Manifestement, la nouvelle avait déjà fait le tour de la brigade. Danny ne connaissait pas leur nom mais lui aussi se souvenait d’eux. Il détourna alors lentement son regard des leurs et fixa le vide devant lui. Il se rendit soudainement compte à quel point il était en train de tout perdre. Cette accusation ne le privait pas seulement de sa liberté, elle lui enlevait bien plus que ça. Elle lui prenait tout, ….l’estime et le respect de ses collègues, son boulot, ses amis, et bien sûr Lindsay, …elle lui prenait sa vie. On l’emmenait en prison comme un vulgaire criminel, comme un de ces dealers sans foi ni loi, comme si …il ne valait pas mieux qu’eux ! Tout cela lui semblait tellement injuste ! Pourquoi ? Pourquoi devait-il subir tout ça ? Ils franchirent la porte qui les mena dehors à l’arrière de la brigade. Un fourgon était stationné juste à droite de la sortie et ils se dirigèrent vers celui-ci. Les policiers s’arrêtèrent et lui enlevèrent les menottes pour les lui enfiler les bras devant pour plus de commodité durant le voyage. Hilborne ouvrit les portes arrière du véhicule. Danny se tourna vers lui pour lui faire face et s’en approcha de plus près.

Danny, le fixant dans les yeux : Avouez que vous jubilez ! Vous êtes en train de prendre votre pied pas vrai !
Hilborne : Ne racontez pas n’importe quoi Messer ! Je fais juste mon boulot et oui, je suis quand même satisfait de mettre fin à vos agissements !
Danny, le regard méprisant : Répondez-moi franchement. Maintenant que vous avez gagné, que vous m’avez eu. Quelle est la vraie raison qui vous a poussé à foutre ma vie en l’air ?
Hilborne : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler !
Danny : Ah vous ne voyez pas ! C’est tout ce que vous avez à me répondre ? Que vous ne voyez pas ? Je risque ma vie en franchissant les murs de cette prison, alors je crois que vous me devez une autre explication que ça non ?
Hilborne : Vous payez simplement les conséquences de vos actes ! Je n’ai rien d’autre à dire.
Danny, essayant d’éviter de laisser éclater sa colère : Quand vous vous rendrez compte de la belle connerie que vous avez faite, j’espère que vous le paierez très cher !
Hilborne, le regard haineux, sèchement : Montez Messer !

Danny se sentit alors tirer à nouveau par le bras et on le fit monter dans le fourgon où il prit place sur l’un des sièges. On l’attacha alors avec des chaînes à la barre qu’il avait devant lui et on lui mit également des chaînes aux pieds. Danny ferma les yeux comme s’il souhaitait que tout ceci ne soit qu’un cauchemar dont il allait bientôt sortir en se réveillant, comme si tout ça, ce fourgon, ces chaînes, ces menottes, ces regards qui lui faisaient si mal n'existaient pas, n'existaient plus. Soudain, un crissement de pneu lui fit ouvrir les paupières.....


*************************************************

Dans le bureau du procureur.

Mitford était toujours en train d’examiner les pièces à conviction quand Mac perdit patience.

Mac : Excusez-moi mais le temps presse ! Et vous savez bien qu’un coup de fil de votre part ne suffira pas à Hilborne, il voudra voir les papiers signés de votre main ! Avec toutes les preuves que nous avons rassemblées, vous n’allez pas me dire que vous avez encore un doute sur l’innocence du lieutenant Messer ? Il s’est fait piégé, ça saute aux yeux !
Mitford, rompant enfin son silence : Je dois dire que tous ces documents semblent corroborer votre thèse. Je suis d’accord pour signer sa remise en liberté.

Mac poussa un soupir de soulagement et tandis que Mitford s’empara d’un document pré rempli qu’il n’avait plus qu’à compléter au nom du lieutenant Daniel Messer et à signer, lui et Ellen rangèrent précautionneusement toutes leurs preuves dans la mallette. Une fois signé, le procureur tendit le document à Mac qui allait s’empresser de sortir du bureau, mais le procureur l’interpella.

Mitford : Mac ! (signant un autre papier et le tendant également à Mac) Transmettez ça à Hilborne et dites lui que je tiens à le voir dans mon bureau à 9 h 00 précise. Je crois que nous avons besoin de mettre certaine chose au clair.

Mac acquiesça en lui souriant.

Mitford : Allez-y ! Foncez maintenant. Votre protégé ne craint plus rien. Je vais appeler la prison de Sing Sing afin qu’ils soient au courant de la situation au cas où vous n’arriveriez pas à temps à la brigade. Alors ne vous inquiétez pas, Messer ne verra pas la couleur des murs d’une cellule de Sing Sing !
Mac, souriant : Merci Tom.
Mitford : Ne me remerciez pas Mac, je ne fais que mon travail.

Mac et Ellen sortirent alors rapidement de la demeure du procureur le cœur bien plus léger qu’à leur arrivée. Danny était innocenté et il allait très bientôt retrouver la liberté ! Ils avaient réussi ! Ils se dépêchèrent alors de rejoindre leur véhicule et ouvrirent chacun leur portière en s’envoyant un sourire. Il fallait maintenant rejoindre au plus vite la brigade ! Avec ces papiers signés en mains, Danny ne risquait plus de mettre les pieds à Sing Sing mais ils devaient arriver rapidement pour empêcher Hilborne de suspendre tout le reste de l’équipe ! En effet dieu seul sait quel stratagème ils allaient employer pour bloquer le fourgon dans lequel serait Danny et cela commençait à inquiéter légèrement Mac. Il n’aurait peut-être pas du leur demander de gagner du temps.....
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:41

Chapitre 29


7 h 05

Deux véhicules de police, gyrophare tourbillonant, entrèrent précipitamment dans le parking à l’arrière de la brigade. Ceux-ci freinèrent brusquement occasionnant des crissements de pneus retentissants, ce qui surprit Hilborne et les officiers de police se trouvant sur place. L’une des voitures vint se placer en dérapage contrôlé, à quelques centimètres, devant le fourgon dans lequel était Danny. Stella en descendit côté conducteur, bientôt suivie de Lindsay qui ne pouvait désormais plus sortir par le côté passager, sa portière étant trop près du fourgon. Pendant que Stella verrouillait à distance les portes de son véhicule, la deuxième voiture vint se garer à côté de la première. Don et Jack firent leur apparition. Les trois scientifiques se dirigèrent alors vers le chef de la police d’un pas déterminé tandis que Don, lui, contourna le fourgon par l’autre côté, celui-ci étant prit en tenaille entre deux voitures de patrouille stationnées, et celle de Stella et Lindsay lui barrant la route. Ainsi le fourgon se retrouvait pour l’instant dans l’impossibilité de pratiquer une quelconque manœuvre.
Quand Hilborne reconnut les personnes responsables de tout ce ramdam, ses yeux s’emplirent de mécontentement.

Hilborne, furieux : Vous pouvez m’expliquer ce que vous venez faire ici ?
Stella : Nous sommes venus vous avertir qu’il est inutile d’emmener le lieutenant Messer à Sing Sing !

A l’intérieur du fourgon dont les portes venaient de se refermer, Danny entendit la voix de Stella. Un regain d’espoir illumina son visage. Il savait que la scientifique ne prononcerait pas ces mots s’ils étaient vains. Si elle le faisait, c’est qu’elle était sûre de ce qu’elle avançait, c’est qu’ils avaient enfin trouvé des preuves pouvant le disculper. Enfin du moins c'est ce qu'il espérait. Danny tendit alors l’oreille pour tenter de comprendre ce qui était en train de se passer à l’extérieur.

Hilborne : Tiens donc et peut-on savoir par quel miracle cela est-il possible ? Il me semble que vous n’étiez pas sur cette affaire !
Lindsay : Nous avons néanmoins des preuves le mettant hors de cause pour le meurtre de Roberto Rodriguez.

Quand il entendit la voix de Lindsay, Danny ferma les yeux et esquissa un sourire. Cela faisait moins de 24 heures qu’il avait été séparé d’elle et pourtant, elle lui avait terriblement manqué. En cet instant, il n’avait qu’une envie, pouvoir la serrer dans ses bras et, aux paroles qu’elle prononça, il ressentit un grand soulagement. Oui, c’était bien pour ça qu’ils étaient là, pour prouver son innocence, pour qu’il soit, à nouveau, enfin libre !

Hilborne : Mais je ne vois pas l’ombre d’une preuve ici ! Alors maintenant, vous allez me faire le plaisir de déplacer cette voiture Agent Bonasera afin de laisser ce véhicule partir !
Jack : Les lieutenants Morgan et Taylor vont arriver d’une minute à l’autre avec tout ce qu’il faut pour vous convaincre !

Danny fronça les sourcils. Il lui semblait aussi reconnaître cette voix et bizarrement celle-ci ne lui procura pas le même enthousiasme que celles de ses deux collègues féminines. En effet, elle appartenait au lieutenant Kingsley, ce fameux …Jack qui appréciait tellement d’avoir travaillé avec Lindsay ! Qui appréciait bien trop à son goût d'avoir travaillé avec elle. C’est alors que le jeune expert sentit le fourgon s’abaisser légèrement. Danny qui devina la cause de ce soudain et minime mouvement du véhicule se mit à sourire ! Il n’arrivait pas à croire tout ce que ses amis étaient prêts à faire pour empêcher ce foutu transfert !

Hilborne : Vous aussi Lieutenant Kingsley, vous vous êtes laissé manipulé !
Jack : Pas du tout ! Force est de constater que nous avons fait une erreur en arrêtant le lieutenant Messer alors il faut un juste retour des choses, c’est tout.
Hilborne, à Stella : Lieutenant, donnez moi les clés de votre voiture ! C’est un ordre !

Stella, ayant remarqué un élément intéressant au sol près de Hilborne, s’avança vers lui.

Stella : Si c’est un ordre, je m’y soumets.

Elle lui tendit les clés et les lâcha soudain. Celles-ci chutèrent jusqu’au sol et même bien au-delà puisque Hilborne se tenait au dessus d’une grille d’égout !

Stella, souriant, fixant Hilborne dans les yeux : Oups ! Je suis vraiment maladroite.

Hilborne fulminant : Vous ne vous en tirerez pas comme ça, je vous le promets ! Je ferai un rapport sur chacun d’entre vous ! (à l’officier de police à côté) Ne restez pas planté là, Allez me chercher les clés des voitures de patrouille pour qu’on puisse les déplacer et enfin dégager ce fourgon de là !

Don, apparaissant de derrière le fourgon : Ah ça, ça va pas être possible !

Don, sacré Don ! Danny en était sûr ! Il aurait parié que l’affaissement du fourgon était son oeuvre !

Hilborne : Il ne manquait plus que vous ! Je peux savoir de quoi vous parlez ?
Don : Je ne sais pas si vous avez remarqué mais ce fourgon n’est pas en état de rouler !
Hilborne : Comment ça, pas en état de rouler ?
Don : Il va d’abord falloir que vous changiez la roue avant gauche. Elle a plutôt triste mine !

Hilborne : Vous avez osé faire ça !
Don, innocemment : Faire quoi ?
Hilborne : Ne jouez pas avec mes nerfs lieutenant Flack ! Tout ce que vous tentez tous pour retarder ce transfert n’est que peine perdue et tentative désespérée ! Messer est un criminel notoire et sa place est en prison au côté de ses congénères !
Don, énervé : Dites moi, vous avez entendu ce que les lieutenants Kingsley et Monroe vous ont dit ou vous faites semblant d’être sourd ? Qu’est-ce que ça vous coûte d’attendre quelques minutes l’arrivée des lieutenants Morgan et Taylor hein ? Ils vont vous prouver que vous avez tord ! Danny n’est pas un tueur ! Il n’a rien à voir avec ce flic ripoux responsable de la mort de votre fille !

A l’évocation de la mort de sa fille, le visage de Hilborne se figea en une expression grave mêlée de tristesse et de surprise ! Ces mots le firent frissonner. Comment ce jeune lieutenant était-il au courant, lui qui n’en avait jamais parlé à personne ouvertement ? Stupéfaites, Stella et Lindsay tournèrent brusquement la tête vers Don qui avait l’air d’en savoir bien plus qu’elles sur l’histoire du chef de la police. Danny, à l’intérieur du véhicule, s'immobilisa également à ces quelques mots. Son sourire avait disparu, écoutant attentivement ce qui allait suivre. Il espérait pouvoir enfin connaître la raison pour laquelle Hilborne lui vouait une haine sans limite.

Hilborne : Je vous interdis de parler d’elle ! ….Et comment êtes-vous au courant ?
Don, reprenant son calme : Peu importe. L’essentiel est que je le sache. Ce Tyler était un pourri. Oui, mais pas Danny. Ils ont beau être issus tous les deux du même milieu, ils n’en sont pas moins totalement différents !
Hilborne, s’approchant de Don, calmement : Non, vous vous trompez, ils ne sont pas différents.

Hilborne n’ajouta alors plus un mot et ordonna à ses hommes de tenir à l’écart du fourgon les quatre perturbateurs. Ensuite il ordonna que l’on fasse descendre Danny le temps que l’on sorte du garage un autre véhicule habilité au transfert des prisonniers. Danny entendit alors les portes s’ouvrir. On vint le détacher de sa place puis on le fit sortir du véhicule. Il en descendit maladroitement, les chaînes attachées aux pieds l’empêchant d’avoir toute son aise pour se déplacer. Danny soupira. Il savait qui l'observait à cet instant. Hilborne aurait au moins pu faire enlever les liens qu'il avait aux pieds ! Le jeune expert jeta un bref coup d'oeil vers l'endroit où se trouvaient ses amis avant de baisser la tête et d'avancer jusqu’à la porte de la brigade à côté de laquelle il dut rester, encadré de deux policiers. Là, il garda les yeux rivés au sol, fixant un point invisible. Il se refusait de croiser les regards de Don, Stella et Lindsay. Il avait trop peur de ce qu'il pourrait y lire. Il avait trop honte qu'ils assistent à ce spectacle désolant. Cela le mettait extrêment mal à l'aise. Il se sentait humilié devant ses amis et il en voulait à Hilborne de lui infliger ce supplice de plus! Ce n'était pas suffisant que tous ses collègues du labo et de la brigade le scrutent de regards suspicieux, il fallait maintenant qu'il lui impose de devoir s'exposer ainsi devant ses amis.
C'était la première fois depuis son arrestation que Don, Stella et Lindsay le revoyaient et il leur sembla épuisé. Il était si proche d'eux et si loin à la fois ! Ils eurent tous les trois le coeur serré de le voir ainsi enchaîné comme un vulgaire criminel et de le voir éviter leur regard. Il ne méritait tellement pas ça. Aucun mot ne fut échangé durant les 15 minutes que durèrent les opérations. Celles-ci écoulées, la situation était à nouveau sous la maîtrise de Hilborne et le nouveau véhicule prêt à partir, sous les yeux impuissants des experts et du jeune flic.
Les policiers commençaient à emmener Danny vers le fourgon quand une autre voiture de police fit son entrée, gyrophare allumé, et se gara. Mac et Ellen étaient enfin là ! Voyant les deux experts se précipiter à sa rencontre avec des documents en main, Hilborne finit par abdiquer et demanda au conducteur du fourgon de couper le contact. Ce que celui-ci fit. Manifestement les quatre protagonistes avaient raison. Messer allait très probablement s’en tirait une fois de plus. Les lieutenants Morgan et Taylor allaient sûrement lui présenter un document attestant sa remise en liberté. Danny poussa un grand soupir de soulagement à la vue de son supérieur !

Hilborne : Lieutenant Taylor. Je suppose que vous avez un papier à me présenter ?
Mac, arrivant en face de Hilborne et lançant un regard vers Danny, souriant : C’est exact.
Ellen : (Lui tendant le document en question) Le procureur a signé sa remise en liberté. Le lieutenant Messer est innocenté du meurtre de Roberto Rodriguez et nous avons une série de preuves qui le confirme.
Hilborne, lisant le papier puis soupirant : Très bien. Et le véritable coupable alors ? Avez-vous mis la main dessus lieutenant Taylor ?
Mac : Non, pas encore, mais je compte bien le retrouver. (fixant Hilborne avec mépris) Faites lui enlever ces chaînes tout de suite !

Hilborne fit alors un mouvement de tête confirmant à un policier de libérer Danny de ses liens. Le jeune homme qui n’avait rien dit jusqu’à présent intervint alors.

Danny, reagardant Hilborne avec mépris : Qu’il le fasse lui –même !
Hilborne : Je vous demande pardon ?
Danny, lui tendant les chaînes de ses poignets : Vous m’avez humilié en me les mettant alors, maintenant, enlevez les moi ! Vous-même !
Hilborne, secouant la tête et souriant : Vous rêvez Messer ! (à un policier, sèchement) Détachez le !
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:42

L’officier s’exécuta, en baissant les yeux une fois face à Danny qui le scrutait à son tour. Stella, Lindsay, Don et Jack eurent à nouveau l’autorisation de s’approcher. Une fois libre, Danny s’avança vers Hilborne. Les deux hommes se fixèrent alors l’un l’autre.

Danny , agacé : Alors, c’est qui ce Tyler à qui je dois que vous vouliez ma peau ?
Hilborne : Un type dont je ne veux certainement pas parler avec vous !
Danny : Et bien, en tout cas, maintenant que je suis blanchi, j’attends vos excuses !
Hilborne, souriant et méprisant : Vous me faites rire Messer ! Vous n'avez rien du type innocent à mes yeux !
Danny : Vous êtes un bel enfoiré !
Hilborne ,sèchement : Surveillez vos propos. Je suis toujours l'un de vos supérieurs !
Danny , s'énervant un peu plus et s'approchant davantage : Rien à foutre ! Je veux des excuses !

Mac, sentant que la situation pourrait dégénérer, s'interposa entre les deux hommes.

Mac : Du calme Danny.
Hilborne : Rentrez chez vous Messer et faites vous oublier ! J’ai du boulot qui m’attend.

Hilborne détourna son regard de Danny et se dirigea alors vers la porte pour rejoindre l’intérieur des bâtiments. Danny, exaspéré, voulut le suivre mais il fut stopé par Mac qui se mit face à lui en mettant une main sur sa poitrine.

Mac : Non Danny.
Danny : Mais Mac, il...
Mac : Je sais.

Mac se retourna vers Hilborne et l'interpella.

Mac : Chef Hilborne ! Attendez ! (Hilborne se retourna) J’ai un autre document à vous remettre. Vous êtes convoqués dans le bureau de Mitford à 9 h 00 précise. Je crois qu’il veut avoir quelques éclaircissements sur vos agissements vis-à-vis du lieutenant Messer.

Cela fit sourire de contentement Danny qui se calma et se dirigea alors aussitôt en direction de son petit groupe d’amis, non sans avoir toiser Hilborne auparavant.

Hilborne : C’est ridicule ! Je n’ai fait que mon travail !
Mac : Non ! Je ne suis pas d’accord ! Ce que vous faites subir au lieutenant Messer s’appelle du harcèlement ! Vous vouliez le faire plonger coûte que coûte ! Qu’importent les moyens pour y parvenir, qu’importent les conséquences ! Vous avez laissé votre histoire personnelle guider votre jugement et ça, ce n’est pas professionnel !
Hilborne : Taylor, même si vous avez réussi une fois de plus à l’innocenter, Messer vous dévoilera un jour sa vraie nature. Il fait parti d’une lignée où l’on est criminel de génération en génération. Comment pourrait-il en être autrement ? Tyler aussi avait su bien cacher son jeu et moi aussi je l’ai cru …jusqu’à ce qu’il me prenne ce que j’avais de plus chère en ce monde.
Mac : Je suis vraiment désolée pour votre fille mais Danny Messer n’est pas Tyler Perkins !
Hilborne : Nous en reparlerons sûrement un jour..... Et au fait, surveillez d’un peu plus près votre équipe. (sèchement) Au revoir Taylor.

Hilborne prit alors la convocation et s’en retourna à l’intérieur des locaux de la police.

Lindsay se précipita vers Danny et quand elle fut en face de lui, celui-ci la prit tendrement dans ses bras et la serra fort contre son cœur. Il avait tellement eu peur de ne plus la revoir, d’être séparée d’elle à tout jamais ! Tellement eu peur que leur idylle naissante ne soit réduite à néant ! Lindsay ferma les yeux. Elle aussi avait eu peur. Dans ses bras, elle se sentait si bien, elle se sentait en sécurité et tellement forte. Dans ses bras, elle avait l'impression que plus rien n'existait autour, n'écoutant plus que les battements réguliers du coeur de l'homme qu'elle aime. Ils se regardèrent et se sourirent. Danny lui caressa les cheveux et la joue.

Danny : Tu m’as manqué.
Lindsay : Toi aussi tu m’as manqué.

Les retrouvailles entre les deux jeunes gens firent sourire Stella et Don . Quant à Jack, il soupira tristement et baissa les yeux face à ce spectacle qui lui faisait manifestement un pincement au coeur. Lindsay et Danny se séparèrent. Ce fut alors au tour de Stella d’étreindre le jeune homme.

Stella : Contente que tu sois à nouveau parmi nous Danny !
Danny : Merci Stella.
Don, mettant un bras sur les épaule de Danny : Bon, j’te préviens, à partir de maintenant Messer, je t’interdis de me faire des cheveux blancs, tu m’as bien compris ! A ce rythme là, d’ici peu je serais obligé de me les teindre ! (le pointant du doigt) Et je t’assure que je t’en voudrais pour ça !
Danny, souriant : Oui Don, moi aussi je suis heureux de te voir ! Et pas mal le coup du pneu, mec !
Don : Comment ça ? Quel pneu ? J’ai rien fait moi !

Mac, venant de quitter Hilborne, les rejoignit.

Mac, haussant un sourcil tout en souriant : Vous n’avez rien fait ?
Don : Non, ce n’est pas de ma faute si ce pneu s’est dégonflé ! (souriant) J’y suis pour rien !
Danny , s'adressant à toute l'équipe : En tout cas, je vous remercie tous. Si vous n’aviez pas été là, je serais en train d’enfiler une combinaison orange à l’heure qu’il est !
Mac : Oui. Vous pouvez vous ventez de nous avoir fait bien courir !
Ellen : C’est vrai que j’ai rarement eu une journée aussi chargée ! Dites moi vous travaillez toujours autant dans l’urgence.
Stella : ça nous arrive de temps à autre.
Ellen : J’ai été ravie de bosser avec vous tous. Bon, et bien nous allons vous laisser. Jack et moi allons nous occuper de la paperasse maintenant. ( serrant la main de Mac ) Au revoir Lieutenant Taylor.
Mac : Au revoir et merci de nous avoir aidés. Si un jour vous avez besoin que je vous rende l’appareil, vous savez où me joindre.
Ellen, souriant : Oui. Merci. Ce fut une coopération prolifique.
Mac : Tout à fait.
Danny, lui serrant la main à son tour : Merci encore lieutenant Morgan. Merci d’avoir écouté Mac. Merci d’avoir cru en mon innocence.
Ellen : Votre patron sait se montrer très convainquant, je l’avoue mais vous savez, je suis une scientifique, je ne crois qu’aux preuves et à la science et celles-ci étaient simplement de votre côté !
Stella : On croirait entendre quelqu’un que je connais bien.

Et tous se mirent à rire et à plaisanter, ne prêtant plus attention à ce que disait Ellen.

Ellen : Je suis heureuse d’avoir contribué à vous disculper lieutenant Messer. D’après ce que j’ai pu entendre de vous,…
Danny : Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte sur moi.
Ellen : Je sais. Ne vous inquiétez pas. Je voulais simplement que vous sachiez que quelqu’un m’a dit beaucoup de bien de vous et que si, moi, j’ai fait confiance aux preuves dans cette affaire, lui, c'est en vous qu'il avait confiance. Il vous apprécie énormément vous savez, et est intimement convaincu que vous êtes quelqu’un de bien.

Danny, qui comprit rapidement qu’Ellen lui parlait de Mac, ne savait que lui répondre. Il souffla, se sentant submergé par l’émotion.

Danny , lui souriant : Merci.

Ellen à toute l’équipe : Et bien, bonne continuation et à une prochaine fois peut-être.

Ellen serra la main de chacun des membres de l'équipe puis se dirigea vers la voiture avec laquelle elle était venue avec Mac. Jack dit au revoir de même et quand il arriva en face de Lindsay, il lui sourit tendrement.

Jack, souriant : J’ai vraiment été heureux de travailler avec vous Lindsay.
Lindsay, lui souriant : Moi aussi Jack et merci encore.

Lindsay baissa les yeux s’apercevant que Jack la déshabiller du regard.

Jack : J’espère qu’un jour prochain nous aurons l’occasion de retravailler ensemble.

Danny, ayant remarqué le regard que portait le jeune homme sur sa Montana s’approcha davantage d’eux et lui tendit sa main à son tour.

Danny : Au revoir…..Jack... c’est bien ça ?
Jack, souriant ironiquement et lui serrant la main : En effet.
Danny, le fixant dans les yeux : Et bien Jack ! Merci pour votre….
Jack : ...coopération.
Danny, souriant sarcastiquement en hochant la tête : ….C’est ça oui.

Le lieutenant Kingsley sourit puis alla rejoindre Ellen. Quand ils furent tous deux à bord du véhicule, ils quittèrent le parking de la brigade.

Danny : Bon, si on y allait nous aussi, j’ai pas trop envie de m’attarder ici en fait.
Mac : Je vous comprends.
Danny : Vous avez des nouvelles de Sheldon ?
Stella : Je l’ai eu au téléphone hier soir et rassure toi, il va bien malgré ses côtes douloureuses.
Mac : Que diriez-vous si nous allions tous le voir à l’hôpital ?
Danny, ravi : Excellente idée ! Par contre, il faut absolument que je me change parce que là vraiment, ce T-shirt, j’en peux plus ! Et j’ai vraiment trop besoin de prendre une douche ! Qui me ramène chez moi ?
Don : Allez je veux bien jouer les chauffeurs !
Danny : Au fait, mon appart est dans quel état après la perquiz ?
Lindsay : Et bien tu n’as plus de serrure mais Jack m’a promis hier après-midi qu’il appellerait un serrurier pour la remplacer.
Danny, souriant jaune : ah oui ? Jack t’as promis ? Bon alors si Jack te l’a promis, il a du le faire !
Lindsay , sourit ayant dénoté une pointe de jalousie dans le ton employé par Danny puis elle ajouta : Oui et je voulais te préciser une petite chose aussi. C’est très sympa la déco chez toi mais …disons que, les meubles couverts de poussière, c'est pas très design !
Danny , souriant : Oui, je sais. Je m’attendais à ce que tu me fasses la remarque !
Mac : Ne vous en faites pas Danny, on se cotisera pour vous acheter un aspirateur et un plumeau
Don : Et aussi le joli petit tablier qui va avec !
Danny : Très drôle ! …Bon, allez, on y va !

Tous se dirigèrent alors vers les véhicules sauf Stella.

Stella : Excusez moi !

Tous se retournèrent sur elle.

Stella : J’ai comme un problème.
Mac, fronçant les sourcils : Quel problème ?
Stella, un peu honteuse : Mes clés.
Don : Quoi tes clés ?

Lindsay: Oh oui les clés !

Lindsay, se souvenant soudain de l’endroit où étaient resté les clés de Stella éclata de rire. Elle fut bientôt suivie par Don, laissant Danny et Mac avec un air interrogateur.

Don : Oui, on ne vous a pas raconté ! Moi je dégonfle peut-être les pneus mais Stella a aussi une façon bien particulière de bloquer un fourgon et du même coup sa voiture.
Danny : Et ça veut dire quoi en clair ?
Stella : Que mes clés... sont dans la bouche d’égout là bas.
Danny, se mit à rire : C’est pas vrai !... Mais t’inquiète pas Stella (Et Danny mit son bras sur les épaules de Mac) Mac est très fort pour la pêche au chewing-gum dans les bouches d’égouts !(Mac le regarda de coin) Je t’assure que c’est vrai. Ça a été confirmé par un expert ! N’est-ce pas Mac !
Mac : Danny, vous ne deviez pas retourner chez vous prendre une douche et vous changer ?
Danny, riant toujours : Si si j'y vais ! Bon courage , on vous laisse.

Avant de partir Danny s’approcha de Lindsay, prit son visage entre ses mains et l'embrassa brièvement.

Danny, souriant : Je me rattraperais tout à l’heure.
Lindsay, souriant : A tout à l’heure !

Danny et Don montèrent dans la voiture de Don et démarrèrent tandis que Stella, Lindsay et Mac se dirigèrent vers la bouche d’égout. Ils se penchèrent tous les trois au dessus de la grille. Mac sortit sa lampe torche afin d'éclairer le fond. Ils virent bientôt les clés refléter la lumière tout au fond du trou. Mac et Lindsay se mirent à nouveau à rire.

Stella : Bon, je veux bien que ça vous fasse rire mais comment on les récupère ?
Mac : Et bien comme l’a dit Danny, on va à la pêche ! Tu as un chewing-gum ?
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:42

Chapitre 30



Don était au volant. Il regardait fixement la route, prenant un virage à droite, un virage à gauche, s’arrêtant aux feux, redémarrant sans à-coup. A un passage pour piétons, il laissa passer une vieille dame et son petit caniche blanc qu’elle tenait en laisse. Elle le remercia d’un franc sourire auquel il répondit de la même façon. La circulation était plutôt dense à 8 h du matin sur les boulevards de New York, les automobilistes agités, mais Don, lui, n’était pas pressé, du moins maintenant, il ne l’était plus. Il se sentait soulagé de pouvoir prendre le temps d’aller doucement et avait envie de savourer chaque minute de ce jour. La nuit avait été éprouvante pour toute l'équipe et la fatigue commençait à se faire ressentir. D’une main, il se frotta la nuque qui se raidissait. Le silence régnait dans la voiture. Pas un silence pesant, inquiétant ou stressant mais un silence reposant. Tout ce que l’on pouvait entendre c’était le doux bruit du moteur. Feu rouge. Il tourna la tête quelques instants vers son passager. Un sourire lui vint aux lèvres. Danny était assis sur le siège, les bras croisés et la tête contre la vitre. Son visage était cerné mais semblait respirait la quiétude. Il dormait. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour se laisser glisser dans les bras de Morphée. Danny n’avait pas participé à cette course effrénée qui s’était engagée depuis son arrestation et pourtant, il était épuisé. Il avait vécu toute une journée et toute une nuit dans cette cellule à ressasser encore et encore les mêmes événements, à culpabiliser toujours davantage pour la mort de Cécilia, à douter de la confiance que lui accorderait Mac à présent, à regretter de susciter à nouveau l’inquiétude chez ses amis, à déplorer la souffrance qu’il imposait une fois de plus à Lindsay et à s’inquiéter de son sort une fois à Sing Sing face à Sonny, et tout cela avait eu raison de lui. Alors il s’était endormi sans vraiment s’en rendre compte, bercé par les petites secousses que provoquaient les défauts de la chaussée sur laquelle ils circulaient. Don continuait d’observer son ami et son sourire disparut soudain. Il avait eu si peur d’arriver trop tard, si peur de devoir revivre le moment où il l’avait cru mort dans cet entrepôt. Dieu soit loué, ils avaient pu sauver Danny à temps. Et maintenant, il était là, à côté de lui, endormi, et il allait bien. Il était libre, il était vivant et, bizarrement, après cette folle course contre la montre, l'image qu'il avait devant les yeux lui semblait presque irréelle. Il soupira et ferma les yeux. Une ombre vint entacher ce tableau dans son esprit : le meurtrier de Roberto Rodriguez courait toujours et cela l’inquiétait. Feu vert. Le retentissement d’un klaxon fit sortir Don de ses pensées. Le véhicule redémarra et reprit sa douce allure jusqu’à ce qu’il s’arrête en face de l’immeuble où habitait Danny. Le jeune lieutenant regarda à nouveau son ami endormi et le secoua légèrement pour le réveiller.

Don : Danny,…Danny.

Danny ouvrit doucement les yeux.

Don : On est arrivé.

Le jeune expert se frotta les yeux, étira ses bras devant lui, bailla et souffla fortement.

Danny : ça fait longtemps que je dors ?
Don : Quasiment depuis qu’on est sorti du parking de la brigade.
Danny, se passant une fois encore les mains sur le visage : Excuse, je m’en étais pas rendu compte.
Don : T’excuse pas, c’est normal. On est tous fatigué.

Les deux hommes sortirent alors de la voiture pour se diriger vers l’entrée de l’immeuble. Dans le hall, une jeune recrue de la police les attendait.

Policier : Lieutenant Messer ?
Danny : Oui. Qu’est-ce que vous faites encore ici ?
Policier, fouillant ses poches de veste : On m’a ordonné de rester pour vous remettre une clé avant de partir Lieutenant.
Danny : Une clé ?
Policier : oui, enfin si je la retrouve.
Danny, fronçant les sourcils : Quelle clé ?
Policier , cherchant toujours la clé : Et bien la clé de votre appartement Lieutenant ! Un serrurier est venu hier soir mettre une nouvelle serrure à votre porte.
Danny, souriant : Je vois.
Don, impatient : Vous la trouvez cette clé ?
Policier : J’étais pourtant sûr de l’avoir mise dans cette poche !
Don : Et bien quelle organisation !
Policier : Oui, pardon Lieutenant. Ah ! ça y est ! La voilà.
Don : Mais… où est votre coéquipier ?
Policier, remettant la clé à Danny, sur un ton hésitant : En fait, il est …il est …pas très loin …il est juste parti nous chercher un café...Lieutenant.
Don, croisant les bras : Il a déserté sa mission ?
Policier , paniqué : Non, non, il est juste au coin de la rue ! Je vous assure !
Don : Lieutenant !
Policier : Pardon ?
Don : Vous avez oublié de dire « Lieutenant » à la fin de votre phrase !
Policier : Oui bien sûr, pardon Lieutenant.
Danny, riant : Laisse le tranquille Don. Vous pouvez disposer ! Allez donc rejoindre votre collègue et allez le prendre ce café !
Don : Oui, allez romper !
Policier : Euh…..Merci Lieutenant !

Le jeune policier quitta alors aussitôt le hall de l’immeuble. Danny se mit à éclater de rire.

Danny : Le pauvre ! ça t’amuse hein de terroriser les bleus !
Don, riant à son tour : Arrête tu veux ! Ne me dis pas que tu le fais pas toi aussi !
Danny : Euh…oui j’avoue. (riant) Moi aussi ça m’amuse. J’ai même fait le coup du « Appelez Mac Monsieur» à Lindsay quand elle est arrivée.
Don, riant : Ah oui, je me souviens de ça.

Et les deux jeunes hommes se dirigèrent, tout en riant, vers l’ascenseur, Danny regardant la clé qu’il avait dans les mains.

Danny, sur un ton acerbe : Et bien, …Jack… a tenu sa promesse !
Don, souriant : Tu serais pas jaloux de ce type par hasard ?
Danny, entrant dans l’ascenseur : Jaloux ? Moi ? De ce type ? Tu rigoles ! Tu l’as bien regardé ?
Don, amusé, entrant à son tour dans l’ascenseur : Oui justement. Il est plutôt beau mec, très pro, et sympa en plus.
Danny, appuyant avec force sur le bouton : Mais vas y ! Prends son parti tant que tu y es !
Don, souriant : C’est bien ce que je dis, t’es jaloux mon vieux ! Ça crève les yeux !
Danny : Tssss ! N’importe quoi ! Je le sens pas ce type, c’est tout ! ça n’a rien à voir avec de la jalousie.
Don : Ah oui ? Alors le fait qu’il semble très apprécié Lindsay ne te gêne pas plus que ça ?
Danny : Tu m’emmerdes Don ! On est arrivé !

Danny poussa la porte de l’ascenseur et en sortit, suivi de son ami.

Don, riant toujours : Tu sais que t’es à mourir de rire !
Danny : Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle !

Les deux hommes arrivèrent face à la porte de l’appartement. Danny ouvrit celle-ci et aperçut aussitôt une feuille qui traînait sur la table basse de son salon. Il la prit entre ses mains.

Danny , faisant la moue : C’est la facture pour la serrure !
Don, riant : Tu t’attendais quand même pas à ce qu’il te la paie !
Danny, haussant le ton, surpris : 250 $ ! Il se fout de ma gueule ! Mais c’est une serrure de coffre fort qu’il a fait mettre !
Don , souriant : Vois le bon côté des choses, ce sera plus difficile de la crocheter !
Danny : Ah ouais très drôle ! (devenant grave et regardant autour de lui) N'empêche, tu te rends compte qu’ils sont venus ici ! Chez moi ! (tournant la tête vers Don) Comment ils ont su où j’habitais ?
Don, à nouveau sérieux : J’en sais rien. Ils t'ont sûrement suivi.
Danny souffla, un peu perdu : Bon, j’ai vraiment besoin de cette douche ! Je te laisse, fais comme chez toi !
Don : ok ! Vas y ! Je bouge pas.

Danny se dirigea vers sa chambre pour y prendre des vêtements de rechange puis entra dans la salle de bain.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyMer 20 Fév - 19:43

L’eau ruisselait le long de son corps diffusant en lui une chaleur bienfaisante jusqu’à ce qu’elle finisse sa course en s’évacuant hors de la douche. Danny aurait voulu que cette eau emporte avec elle toute sa souffrance et son mal être mais cela n’était pas le cas. Sous le jet continu d’eau, la tête en arrière, les yeux fermés et la bouche entrouverte, il laissait les gouttes venir lui frapper le visage et glissaient sur celui-ci en en dessinant les contours. Puis il soupira, redressa la nuque et vint passer ses mains sur sa figure. Il coupa alors le flux d’eau en tournant les robinets et demeura un moment immobile, fixant le vide. Il était libre, oui…. mais alors…. pourquoi se sentait-il toujours aussi prisonnier à l’intérieur ? Pourquoi se sentait-il toujours aussi mal ? Pourquoi sentait-il son âme étouffer ? Il avait beau essayer, il n’arrivait pas à faire taire cette douleur qui se tapissait dans son cœur. Ces dernières heures, ces derniers jours, ces dernières semaines avaient été tellement éprouvants, avaient tellement bouleversé sa vie qu’il avait l’impression de ne plus très bien savoir où il en était. Quelque chose en lui l’empêchait d’avancer, quelque chose lui rongeait l’esprit et le cœur à mesure que le temps passait. Il sortit de la douche, attrapa une serviette pour se sécher le corps puis s’habilla rapidement. La pièce était embrumée de vapeur et le miroir au dessus du lavabo embuait. Danny se plaça face à celui-ci et d’un geste de la main y fit apparaître partiellement son reflet. Mais,... le jeune homme eut la surprise de ne pas s’y voir seul. Dans le brouillard à côté de lui, il lui sembla distinguer un visage, le visage hâlé d’une très belle jeune femme brune, …aux grands yeux noisette qu’il connaissait bien. Celle-ci lui souriait chaleureusement et tendrement. Un léger sourire vint poindre également sur les lèvres de Danny dont les yeux s’emplissaient de larmes. Il tendit la main vers le miroir pour tenter de caresser du bout des doigts ce visage qui lui était si familier, …mais …quand il toucha l’objet qui se faisait l’écho de son image, il ne put sentir sous sa peau qu’un froid glacial tandis que le beau visage qu’il avait cru voir... disparut. Il continua de fixer le miroir et murmura tristement le nom de celle qui hantait ses pensées :…Cécilia.
Il laissa retomber son bras et posa sa main sur le rebord du lavabo, il ferma les yeux et baissa la tête ne pouvant empêcher une larme de s’échapper de son regard rempli de tristesse. Pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi l’avait-il laissé ? Pourquoi ces cinq années de silence ? Comment en était-elle arrivée là ? Comment en étaient-ils arrivés là ? Cela faisait presque quatre semaines que Danny cherchait désespérément une réponse à ces questions. Quatre semaines qu’elles le dévoraient de l’intérieur, quatre semaines qu’il culpabilisait de l’avoir abandonné, quatre semaines qu’il cherchait à comprendre, à savoir ce qui avait pu lui arriver ! Il fallait qu’il sache ! Ce salopard l’avait tué à cause de lui, parce qu’elle avait voulu le prévenir et lui sauver la vie ! Danny serra les dents. Il n'arrivait plus à supporter son absence beaucoup plus pesante aujourd'hui qu'hier, il n'arrivait plus à supporter cette culpabilité qui ne cessait de l'affliger. Il sentit alors la colère l'envahir et, ne pouvant la contenir plus longtemps, jeta violemment son bras contre tout ce qui se trouvait sur le rebord du lavabo. Les objets volèrent dans la pièce et une bouteille en verre se brisa contre la paroi de la douche. Danny enfouit sa tête dans ses mains et étouffa quelques sanglots silencieux …Il ne tarda pas à entendre toquer à la porte.

Don, inquiet : Danny ? ça va ?

Danny s’essuya les yeux du revers de sa main. Il souffla et scruta son reflet pour reprendre ses esprits.

Danny, la voix encore émue : ouais…ça va Don. J’ai juste fait tomber un truc ! C’est rien. J’ai fini, j’arrive.
Don : Ok.

Don s’en retourna alors attendre Danny dans le salon mais n’était pas dupe de ce qui s’était passé dans la salle de bain. Il connaissait bien son ami et savait que derrière ses rires, derrière l’humour dont il usait si souvent, se cachait une peine profonde. Il l’avait remarqué bien avant que Danny ne reprenne le boulot. Il en avait eu confirmation quand celui-ci lui avait finalement parlé de sa discussion avec Roberto Rodriguez. Don lui avait alors proposé son aide mais le jeune expert l’avait refusée, feignant que tout allait pour le mieux. Il y a deux jours, Don avait encore espéré en apprenant l’idylle naissante entre son ami et Lindsay, que cela l’aiderait à reprendre pied et à refermer ses blessures. Mais, c’était sans compter sur le petit séjour que Danny venait de passer en cellule à se torturer l’esprit encore et encore. Don se laissa tomber sur le canapé et soupira, plongeant son regard dans le vide. Il devait essayer de lui parler une fois de plus. Il ne pouvait pas le laisser continuer à s'enfermer tous les jours un peu plus dans son chagrin. Danny devait se confier, ne plus terrer sa douleur aux yeux des autres et admettre de quitter l'être qu'il avait aimé. Après cela seulement, il pourrait commencer à panser les plaies de son âme et de son coeur. Don entendit soudain la porte de la salle de bain s’ouvrir. Il se leva et se dirigea alors vers la cuisine pour y chercher deux mugs fumants de café. Danny apparut dans l’embrasure de la porte du salon. Il était en train de nettoyer ses lunettes avec un petit chiffon avant de les remettre sur son nez.

Don : Rasé et douché t’as un peu meilleure mine !
Danny , souriant : Merci pour le « un peu »
Don : Je nous ai fait du café !
Danny : Super. J’espère qu’il est corcé parce que je crois que je vais avoir besoin de ça pour rester éveillé !
Don, lui tendant le mug : T’inquiète ! Pour moi c’est pareil !
Danny, prenant le mug : Merci.

Danny s’affala à son tour dans le canapé tandis que Don prit place sur un haut tabouret, de l’autre côté de la table basse. Tous deux commencèrent à boire le chaud breuvage qu’ils avaient dans les mains, laissant le silence s’installer dans la pièce. Don observait Danny qui tenait fermement sa tasse entre ses mains. Celui-ci semblait absent. Le jeune lieutenant décida donc de rompre le calme de l’appartement.

Don : Mac va sûrement te donner quelques jours après ce qui vient de se passer.
Danny, levant brusquement les yeux vers Don : Oui, mais j’espère qu’il ne m’obligera pas à rester chez moi trop longtemps ! Un jour me suffira amplement. Je veux rebosser tout de suite.
Don , secouant la tête : Danny, t’es pas sérieux ? T’as vu ta tête ? On dirait que t’es passé sous un rouleau compresseur !
Danny, souriant, ironisant : C’est sympa !
Don : Je te rappelle que ça fait à peine une semaine que t’as repris et que t’es déjà retourné deux fois à l’hosto ! Il faut que tu te reposes ! Tu tiendras pas le coup à ce rythme là !
Danny, soupira : Je sais mais, ….Je veux pas me cacher ! Je veux donner tord à tous ceux qui m’ont jugé et condamné !
Don : Mais enfin de qui tu parles ?
Danny : Ceux du labo ! Les flics de la brigade ! T’aurais du voir leurs regards se poser sur moi ! Je n’étais plus un collègue pour eux ! Je n’étais plus qu’un criminel qu’ils méprisaient !
Don : Mais non, Danny ! Tes collègues ne pensent pas ça de toi ! Ils n’ont jamais cru que tu avais pu faire un truc pareil !
Danny : Vous non, mais certains l’ont cru je peux te l’assurer ! J’ai même entendu à la brigade, quand je suis arrivé menoté, des agents dire : « Pas étonnant, avec Messer, c’était couru d’avance ! ». Je veux leur faire face maintenant, tu m’entends ! Je sais que ça ne changera pas grand-chose sur ce qu’ils peuvent bien penser de moi et d’ailleurs je m’en fous... mais je veux qu’ils voient que je suis toujours là !... et puis…j’ai besoin de travailler, de me sentir utile ! ça a déjà été suffisamment dure d’être suspendu deux semaines ! Je supporterais pas de rester chez moi !
Don : Je comprends. Quand on bosse, …ça évite de penser à certaines choses, hein Danny ?
Danny : Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Don posa son mug sur le minibar juste derrière lui. Il joignit ensuite ses mains et soupira en fixant le sol puis il releva la tête pour plonger son regard dans celui interrogateur de son ami.

Don : Pourquoi tu ne m’avais jamais parlé d’elle avant ?
Danny, fronçant les sourcils, craignant de comprendre : Parler de qui ?
Don : Tu m’as très bien compris . De Cécilia.

Danny posa son mug sur la table basse et détourna alors son regard. Il soupira, frissonna et se frotta les mains se sentant soudain mal à l’aise. Don avait visé juste et il ne fallait pas qu’il lâche prise. Danny devait se confier. Il ne lui laisserait pas le choix ! Il ne pouvait plus rester, seul, avec ce chagrin qui le meurtrissait.

Don : Alors ?
Danny, ému, regardant Don à nouveau : Qu’est-ce que j’aurais bien pu te dire ? ça faisait cinq ans qu’on n'avait plus aucun contact. J’allais pas te parler de quelqu’un qui ne faisait plus partie de ma vie ! ça…ça n’aurait eu aucun sens.
Don : Je ne crois pas qu’elle ne faisait plus partie de ta vie . Tu ne la voyais peut-être plus mais ….elle était toujours présente. …Je sais que ce que je vais te dire va te faire mal mais….aujourd’hui, …elle est morte ! …Et il faut que tu l’acceptes !

Danny fixa le vide devant lui et son regard s’embua à nouveau de larmes. Il retira ses lunettes, ferma les yeux comme pour refuser une fois de plus la réalité.

Don, ne lâchant pas prise : …Tu ne peux plus continuer comme ça à te torturer, à chercher des réponses là où tu n’en auras jamais !

Danny baissa la tête. Il se refusait toujours à parler et cela désespérait Don.

Don : Parle moi Danny ! Dis moi quelque chose ! Tu peux plus rester comme ça à ressasser le passé ! Elle est morte tu m'entends ! Morte ! Et rien de ce que tu pourras faire ne la ramèneras !
Danny, secouant la tête, une larme puis deux coulant sur ses joues : Tais toi ! Je t'en supplie Don, tais toi !
Don , haussant légèrement le ton : Non Danny, je ne me tairai pas ! Et tu ne m'empêcheras pas de parler ! Je vois que tu ne vas pas bien et c'est plus possible ! Tu ne dois plus contenir ta peine ! Tu dois arrêter de culpabiliser !
Danny, levant son regard vers Don, des sanglots dans la voix : Mais elle est morte à cause de moi Don !
Don, se levant et se dirigeant vers Danny : Ne dis pas n’importe quoi ! C’est pas toi qui l’a tué ! C’est Sanchez ! c’est lui le responsable !
Danny, d’autres larmes se mettant à couler : Elle a voulu me protéger ! Tout comme Louie ! Et elle en est... morte !
Don, s’asseyant à côté de lui et cherchant son regard : Arrête de te mettre des idées pareilles dans la tête ! T’y es pour rien !
Danny, pleurant, le regard dans le vide : Mais si ! …J’aurais jamais dû l’abandonner ! ( la voix pleine de colère) J’aurais pas dû la laisser aux mains de ces salops !
Don, la voix muée par l’émotion : Mais tu pouvais pas savoir ! C’est pas de ta faute… (doucement) Danny, …j’t’en prie, maintenant, …tu dois la laisser partir.
Danny, tournant la tête vers son ami, pleurant : Mais c’est si dur !

Don aussi avait le regard brillant à présent, il souffrait de voir son ami si affecté. Il posa une main sur sa nuque pour le réconforter.

Don , murmurant : Je sais.
Danny , pleurant : Avant, je ne la voyais pas mais ….je pouvais me dire qu’elle vivait quelque part et qu’elle était heureuse, …maintenant, ……non seulement je sais que sa vie a été un cauchemar, mais en plus, j’ai perdu l’espoir de la revoir un jour. C’est fini Don ! Je l’ai vu pour la dernière fois il y a cinq ans après une putain de dispute et je ne la reverrai plus jamais ! .... Plus jamais !

Danny éclata en sanglots, se penchant légèrement en avant, mettant sa tête entre ses mains. Don laissa à son tour s’échapper une larme de ses yeux bleus. Il s’approcha de Danny pour le prendre et le serrer dans ses bras.

Don , serrant son ami : Vas y , pleure mon vieux. Pleure. tu en as besoin.....Tu sais Danny, tu peux pas changer le passé. C’est dur mais …il faut l’accepter.

Après un long moment où Danny déversa sa peine dans les bras de son ami, il se redressa et Don déserra son étreinte. Le jeune expert s'essuya les yeux et commença à se calmer.

Danny, regardant Don : Mais je voudrais savoir pourquoi ! Je voudrais savoir pourquoi elle ne répondait plus à mes lettres ! Je voudrais savoir pourquoi elle s’est mise à se shooter ! Est-ce que j’en suis responsable ? Je suis peut-être responsable de sa descente aux enfers Don et ça, je le supporte pas !
Don : Je suis sûr que non. Et puis oublie pas ! Elle voulait te revoir, elle avait décidé de suivre une cure. Elle tenait à toi ! Danny faut plus que tu penses que tout est ta faute !

Danny détourna à nouveau son regard et s’essuya à nouveau les yeux en passant ses mains sur son visage. Il remit ses lunettes, son ami le regardant avec tristesse. Danny tourna la tête vers Don.

Danny, regardant Don : Tu…tu as toujours l’adresse que tu avais proposé de me filer ?
Don : Bien sûr. Attends, je regarde ça tout de suite.

Don prit alors dans sa veste son calepin de travail, y chercha l’adresse en question et déchira au bout du carnet une page sur laquelle il écrivit les informations qui intéressait Danny. Il lui tendit alors le papier que Danny mis dans sa poche.

Don : Tu as raison. Va la voir. Elle ne pourra peut-être pas te donner toutes les réponses que tu attends mais je suis certain qu’elle pourra t’apprendre certaines choses sur la vie de Cécilia.
Danny , acquiesçant : Merci Don.
Don , lui souriant : Les amis c’est fait pour ça ! …(lui donnant une petite tape dans le dos et se levant) Allez, debout ! Faut qu’on y aille maintenant, les autres doivent nous attendre à l’hôpital !
Danny, retrouvant le sourire, se levant à son tour : oui, j’ai hâte de voir Sheldon ! On doit terminer une petite conversation tous les deux.
Don, souriant : Ah oui ? Et à quel sujet ?
Danny, sourire aux lèvres : Au sujet de la femme qui me met de bonne humeur le matin !
Don, souriant : Ah mais oui c’est vrai ! Le pauvre ! Il n’est toujours pas au courant, sans compter qu'on l'a un peu délaissé !
Danny : Oui, j'ai le chic pour monopoliser l'attention !
Don , souriant et lui donnant une tape amicale sur l'épaule : Je te le fais pas dire !

Danny prit une veste et l'enfila puis les deux hommes se dirigèrent vers la sortie de l'appartement. Devant la porte, Danny s'arrêta et observa la serrure.

Danny : Pfff ! 250 $ ! L’enfoiré !

Don rit et les deux amis sortirent de l’appartement.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyJeu 21 Fév - 22:29

Chapitre 31



9 h 30

La télévision était allumée mais il ne la regardait ni ne l’écoutait pas vraiment. Dans cette chambre où flottait cette odeur médicamenteuse si particulière et caractéristique des hôpitaux, Sheldon était alité. Il avait un bandage autour de la tête et autour du bras droit, quelques contusions étaient visibles sur sa figure. En position assise, il feuilletait un magazine qu’il ne lisait pas vraiment non plus. Il tournait les pages machinalement, nerveusement même, les unes après les autres sans s’y attarder, jusqu’à ce qu’il finisse par jeter la revue au bout du lit dans un geste d’exaspération. Cela le fit aussitôt grimacer. Ses côtes le faisaient souffrir. Aucune nouvelle. Comment devait-il l’interpréter ? Qu’en était-il ? Mac lui avait promis qu’il le tiendrait au courant du déroulement de l’affaire et cela faisait plus de 10 heures qu’il était sans nouvelle, plus de 10 heures qu’il n’avait pas pu fermer l’œil. Il ne le supportait plus. Il n’avait pas essayé de les contacter craignant de retarder leurs investigations mais maintenant, le jeune scientifique avait du mal à accepter l’attente. Il devait savoir, il voulait savoir. Il soupira, espérant que son inquiétude ne soit guère justifiée. Danny était son ami et le savoir en si fâcheuse posture l’angoissait. S’il avait réchappé à leur agression ce n’était pas pour aller croupir, voir mourir en prison ! Non, sûrement pas, ce n’était pas possible ! Sheldon se sentait terriblement seul en cet instant et tellement impuissant ! Angie avait été obligée de le quitter deux heures plus tôt pour se rendre sur son lieu de travail. Si seulement il avait été sur pied, il aurait pu les aider, lui aussi, à innocenter Danny, mais voilà, il était cloué dans ce lit à cause de la haine raciale d’un homme et n’avait d’autre choix à présent que d’attendre. Mais pourquoi Mac ne l’appelait-il donc pas ? Etait-ce mauvais signe ? Le générique du flash infos qu’il attendait attira finalement son attention, le sortant de ses pensées.

Madame, monsieur, Bonjour. Nous commençons ce journal matinal par une nouvelle plus que surprenante. Hier, en fin d’après midi, M. Cédric Newman, candidat à l’investiture de la mairie de New York, a été arrêté au club 44 dont il est le propriétaire…

Sheldon écouta cette nouvelle avec un sourire satisfait sur le visage. Cette ordure n’avait que ce qu’il méritait. Ses collègues avaient fait encore une fois de l’excellent boulot.

…en effet, son frère et quatre autres hommes, anciens militaires et prônant des idées d’extrême droite seraient responsables de l’assassinat de 5 jeunes membres de gangs de Harlem ainsi que de l’agression de deux Lieutenants de la police scientifique. M. Cédric Newman nie avoir un quelconque lien avec toute cette affaire, malgré l’implication de son frère. Pourtant des preuves incontestables, recueillies au club 44, viendraient confirmer qu’il était bien au courant des faits et qu’il en serait même peut-être l’instigateur.

Sheldon soupira et secoua la tête. Comment aujourd’hui de tels pourritures pouvaient encore réussir à se frayer un chemin jusqu’au pouvoir sans que personne ne leur barre la route. Un frisson lui parcourut l’échine. Cette idée n’était pas rassurante. Il en venait même à se dire que finalement son agression avait peut-être été une chance. Si leur plan avait fonctionné et que Harlem s’était embrasé, comment la police aurait-elle pu remonter à la source du cahot ! Heureusement, son imbécile de frère et ses acolytes avaient fait une erreur monumentale : s’attaquer à lui et Danny. Ils avaient ainsi pu être démasqués ! Puis Sheldon reporta à nouveau son attention sur l’écran.

…Nous apprenons également à l’instant, que le jeune lieutenant de la police scientifique qui avait été arrêté hier pour meurtre, vient d’être libéré. En effet, l’enquête menée ces dernières heures serait venue apporter la preuve de son innocence. Nous vous communiquerons de plus informations lorsque nous en saurons davantage.

Sheldon ressentit un énorme soulagement à l’annonce de cette nouvelle. Le journaliste n’avait pas cité de noms mais nul doute qu’il s’agissait bien de Danny ! Enfin, il savait, enfin, il pouvait respirer. Il ferma alors les yeux tout en souriant. Il ne pensait plus qu’à son ami qui avait évité la prison de justesse, et à tout le reste de l’équipe qui avait du se démener toute la nuit pour le disculper ! Ils devaient très probablement être tous exténués ! Pas étonnant donc qu’ils ne l’aient pas encore averti ! Ils méritaient tous un peu de repos et il le comprenait plus que bien. Et puis maintenant, lui aussi pourrait trouver plus facilement le sommeil. Une agitation et quelques rires se firent alors entendre en résonance dans le couloir et, ceux-ci semblaient se rapprocher. Il tourna subitement la tête vers la porte close de la chambre. La télévision, toujours allumée, continuait de déverser son flux d’informations dont Sheldon n’avait que faire en cet instant. Il venait de reconnaître les voix de Stella et Lindsay et cela lui faisait chaud au cœur. Ils étaient là. Malgré leur fatigue et ces dernières heures harassantes, ils étaient venus le voir. On toqua à la porte. Celle-ci s’ouvrit et fit apparaître Stella, Lindsay et Mac.

…revenons maintenant aux intempéries de ces derniers jours. En effet la tempête qui a sévi sur l’Etat de New York il y a 4 jours a continué sa course dans le nord, longeant la côte est, frappant à leur tour successivement les Etats du Connecticut, de Rhodes Island, du Massachusetts, du Vermont, du New Hampshire, et du Maine. La tempête est aujourd’hui au dessus du Québec où elle semble s’être affaiblie. Les dégâts occasionnés sont importants, on relève de nombreuses coupures de courant dans de nombreuses villes où l’on tente de le rétablir au plus vite, les lignes téléphoniques ont été perturbées et l’on déplore à nouveau de nombreuses victimes. Le bilan s’élève pour l’instant à 11 morts dans l’Etats de New York, 8 dans le Vermont et 12 dans le Massachusetts. Les pluies torrentielles ont provoquées de graves accidents de la route dont un mortel près de Boston il y a 2 jours impliquant un fourgon de transfert de dangereux pri…….

Sheldon, sourire aux lèvres, regardant ses amis franchir le seuil de la porte, prit la télécommande et coupa la télévision.

Lindsay et Stella entrèrent dans la chambre, et s’approchèrent de Sheldon pour lui donnait une légère accolade.

Stella, l’accolant, sourire aux lèvres : salut Sheldon.
Lindsay, l’accolant, sourire aux lèvres : Salut.
Sheldon, souriant : Salut les filles, heureux de vous voir.

Puis Mac s’avança à son tour pour lui serrer chaleureusement la main.

Mac : Comment allez-vous ?
Sheldon : ça va mieux ! Merci Mac. Faut juste que vous évitiez de trop me faire rire.
Lindsay, souriant : Alors on ne te racontera pas ce à quoi on a passé notre temps il y a trois quart d’heure.
Stella : Oui, on va peut-être garder ça pour une autre fois !

Lindsay fit le tour du lit se plaça sur le côté de celui-ci près de la fenêtre quant à Stella, elle resta au pied du lit.

Sheldon : Je n’oublierais pas de vous le rappeler ! Alors, vous venez avec de bonnes nouvelles !
Mac : En effet. Vous l’avez su comment ?
Sheldon, montrant l’écran de télévision : Ils sont toujours au courant de tout très vite.
Mac : Oui, bien sûr.
Sheldon : Comment va-t-il ? Et où est-il ?
Mac : Il ne va pas tarder. Il arrive avec Don. Il fallait qu’il passe prendre une bonne douche et qu’il se change, qu’il décompresse un peu quoi.
Sheldon : Oui, c’est clair, je comprends. Après cette foutue agression, se retrouver enfermé dans une cellule, c’est pas des plus réjouissant !
Mac : Non. …Vraiment pas.
Sheldon : Vous ne m’appeliez pas. Je me suis vraiment inquiété.
Mac : Désolé Sheldon, on a du faire très vite et puis on avait décidé de venir vous l’apprendre de vive voix.
Sheldon : Et j'en suis ravi. ... C’est quand même dingue toute cette histoire ! Alors ils sont venus planqués une arme chez lui ?
Lindsay : oui, c’est bien ça.
Sheldon : Et pour le tueur ?
Stella : Il court toujours malheureusement.
Mac : Nous allons passer les prochaines heures et prochains jours à le rechercher activement je peux vous l’assurer !
Sheldon : ça vous inquiète ?
Mac : Oui et non. ça m’étonnerait qu’il tente autre chose. Maintenant que Danny a été mis hors de cause, son plan est tombé à l’eau et je pense qu' il va plutôt chercher à ne pas se faire remarquer.
Sheldon : Oui et le plan de Newman pour conquérir la mairie est tombé lui aussi à l’eau ! Merci Stella de l’avoir coincé cet enfoiré !
Stella, souriant : J’t’en prie ! J’ai vraiment été heureuse de lui passer les menottes à celui-là !
Sheldon : Oui. J’aurais aimé être là. Je le sentais pas du tout ce type quand on est allé le voir la première fois à son club avec Danny !
Stella : Et tes doutes étaient fondés. (Souriant) Laisse-moi te dire que tu as une excellente intuition !
Lindsay : Et moi, je suis bien contente que les salopards qui vous ont tendu cette embuscade soient derrière les barreaux !
Sheldon : Je t’avoue que moi aussi !

Soudain on entendit à nouveau frapper à la porte. Celle-ci s’ouvrit. C’est alors que Danny et Don, souriants, firent leur entrée à leur tour dans la chambre. Tous tournèrent la tête vers eux.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyJeu 21 Fév - 22:29

Danny, tout en se dirigeant de l’autre côté du lit près de Lindsay : Désolé ça a été un peu plus long que prévu !
Stella , le chariant : Tu ne savais pas quel T-shirt mettre ?
Danny, souriant : C’est ça oui. (la chariant à son tour) Et toi, t’as récupéré tes clés ?
Stella , un peu gênée : Euh…Oui. On s’est débrouillé.
Danny, se tournant vers Mac, amusé: Alors Mac, vous êtes allés à la pêche ?
Mac, souriant : Oui, en effet et la prise fut bonne.

Et tous se mirent à rire

Sheldon : Y a vraiment un truc qu’il va falloir que vous m’expliquiez !
Danny (se dirigeant vers Sheldon pour lui serrer la main en lui donnant une petite tape amicale dans le dos) : T’inquiète on t’expliquera ! Salut vieux ! Comment tu vas ?
Sheldon : Salut Danny.... ça va.
Danny : Tu sais je suis vraiment désolé de pas être venu avant mais …j’ai eu comme qui dirait un petit empêchement.
Sheldon, souriant : oui, j’ai entendu dire ça. J’suis content que tout se soit arrangé. Et toi ça va ?
Danny : Oui, fatigué mais ça ira.
Mac : A ce propos Danny, …je voulais vous suggérer de ne pas venir au labo durant quelques jours. Reposez vous. Après tout ce que vous venez de vivre, je crois que vous en avez besoin.

Ce sujet interpella aussitôt Don qui croisa les bras, fronça les sourcils, observant attentivement Danny et surveillant sa réponse.

Danny : Mac je vous assure que ça ira, je veux rebosser le plus vite possible…Disons que …(croisant le regard de Don) …disons que …deux jours me suffiront, (remarquant le regard insistant de Don haussant un sourcil) ….voir trois.
Mac : Très bien. Quant à vous Hawkes. Je ne veux pas vous revoir avant votre complet rétablissement !
Sheldon : A vos ordres boss !
Danny : Et alors, que t’ont dit les médecins ?
Sheldon : J’ai un léger trauma crânien, des côtes cassées, légère fêlure de la clavicule droite et puis beaucoup de bleus. Mais ça va, ça se répare. Je pourrais sortir d'ici trois jours. J’ai eu beaucoup de chance.
Danny, le regard désolé, baissant la tête : Je suis vraiment désolé. J’aurais du…
Sheldon : Et qu’est-ce que t’aurais bien pu faire Danny ? T’avais un flingue sous la gorge, je te rappelle. (Souriant, ayant remarqué le pansement de Danny à la tête) Et puis, je vois qu’ils t’ont laissé aussi un joli souvenir.
Danny, s’humectant les lèvres : Ouais.
Don, désirant remettre un peu de gaieté dans la chambre : Dites moi, il n’y a pas une conversation que vous deviez terminer tous les deux ?

Ce qui rendit aussitôt le sourire à Danny et à Sheldon. Les autres se regardèrent sans comprendre de quoi il était question.

Sheldon : C’est vrai ça ! Alors ? La réponse ? J’attends ! C’est qui ?
Danny : Ok. J’avoue.

Danny, qui était à côté de Lindsay, tourna la tête vers elle, la regarda, se mordilla la lèvre inférieure et entrelaça ses doigts dans ceux de la jeune femme, qui fut un peu surprise au début mais qui comprit vite son intention. Ils levèrent alors leurs deux mains liées pour qu’elles soient bien en vue de Sheldon. Un large sourire vint éclairer le visage de leur ami.

Sheldon : Je le savais ! J’en étais sûr ! (les pointants du doigts) Vous êtes de sacrés cachottiers tous les deux ! (fronçant soudain les sourcils) Mais attendez là,… vous ne semblez pas surpris, …vous êtes tous au courant ?
Don : Et bien… oui.
Sheldon : Ah d’accord. Je vois. Si je comprends bien, je suis le dernier dans la confidence.

Tous se mirent à rire joyeusement.

Mac, souriant : Bon, excusez moi Sheldon, mais je vais devoir y aller, je dois retourner au labo.
Sheldon : Pas de problème.
Mac : Lindsay, Stella, rentrez chez vous également. Vous avez évidemment votre journée. Nous avons tous besoin de repos.
Stella : Ai-je bien entendu ? Nous ? Cela veut-il dire que tu envisagerais de te reposer aussi ?
Mac, souriant : Oui, en effet mais je me reposerais au labo.
Stella : Ah je me disais aussi !
Mac : Par contre, tu pourrais m’y déposer ?
Stella : Oui, bien sûr. (Se tournant vers Sheldon) Au revoir Sheldon, et rétablis toi vite ! Tu nous manques au labo !
Sheldon, souriant : Promis. Au revoir.

Mac et Stella quittèrent la chambre et commencèrent à longer les couloirs de l’hôpital.

Mac : Dis moi Stella, ….ça te dit toujours de venir me voir jouer au Cozy’s ?
Stella : Oh que oui, plus que jamais !
Mac : ça te dirait ce soir ?
Stella, souriant : Parfait.
Mac : Et bien dans ce cas, je passerais te chercher vers 20 h.
Stella : ça me va. J’ai vraiment hâte !

Dans la chambre

Don : Bon, et bien nous aussi on va devoir y aller. Je n’ai pas la chance d’avoir un boss comme Mac qui me donne ma journée ! Il ne m’a laissé que la matinée et j’ai besoin de sommeil ! Comme c’est moi qui suis chauffeur, désolé Sheld.
Sheldon : Non, tu penses, c’est rien, je comprends. Allez vous reposer, vous le méritez tous. On se verra plus longuement demain.
Don : Salut. A demain.

Sheldon leva sa main en guise d’au revoir.

Lindsay, lui faisant un petit signe de la main : Au revoir Sheldon.
Sheldon : Salut Linds
Danny, lui faisant signe de la main : Salut mec ! Prends soin de toi d’accord !
Sheldon : Oui, t’inquiète. Ça va aller. Toi aussi prends soin de toi.

Danny acquiesça par un sourire. Il rejoignit alors Lindsay et Don dans le couloir.

Ils commencèrent à marcher tous les trois, longeant les couloirs de l’hôpital jusqu’au hall, sans se dire aucun mot. La fatigue se lisait clairement sur chacun de leur visage. Danny avançait mains dans les poches. Il était pensif. A peine franchi les portes de l’hôpital, il prit une forte respiration puis se décida à rompre le silence.

Danny : Dis moi Don, tu pourrais raccompagner Lindsay jusque chez elle. Moi je vais prendre le métro.
Don, surpris : Oui. Pas de problème. Mais …

Lindsay stoppa , quant à elle, net son mouvement. Danny et Don arrêtèrent alors aussi leur progression et se retournèrent vers elle.

Lindsay : Mais pourquoi ? Tu ne rentres pas chez toi ?
Danny s’approchant d’elle : Non. J’ai quelque chose à faire avant.
Lindsay, semblant inquiète : Quoi donc ?

Danny s’approcha alors encore un peu plus près. Il plongea son regard bleu azur dans celui de la jeune femme et d’un geste doux lui caressa la joue comme pour la rassurer.

Danny, avec une voix douce : T’inquiète pas. C’est rien de dangereux ni rien de stupide. Je te le jure

Danny s’humecta les lèvres et soupira. Lindsay l’écoutait, accrochant son regard au sien. Elle sentit une note de tristesse dans la voix du jeune homme et eut même l’impression de pouvoir ressentir sa souffrance.

Danny : Je…je dois aller voir quelqu’un. C’est très important pour moi. Tu comprends, je dois le faire. …mais seul.

Lindsay lui sourit tendrement et caressa à son tour sa joue. Danny était sincère. Elle le lisait dans ses yeux. Quelle étrange sensation que de pouvoir lire dans l’âme de l’autre, pensa t-elle en cet instant, ressentir ce qu’il ressent, au moment où il le ressent, pénétré son cœur sans qu’aucun mot n’ait besoin d’être prononcé. Jamais, avec aucun homme, elle n’avait éprouvé une telle force de sentiments. Danny lui sourit. Lui aussi se rendit compte qu’elle l’avait compris et qu’il était inutile d’en dire davantage. Lui aussi lisait dans ses yeux, dans son cœur, dans son âme.

Don les observait un peu gêné et un peu stupéfait à la fois de voir avec quelle intensité les deux jeunes gens se regardaient. Il n’avait lui non plus jamais vu Danny poser ce regard là sur une femme. Il se sentit soudain de trop et détourna le regard pour le porter sur un groupe de personnes qui discutait non loin de là.

Lindsay : Je t’attends ce soir chez moi. Tu viendras ?
Danny, sourit, presqu’en murmurant : Oui. Je viendrais.

Il posa alors délicatement ses lèvres sur les siennes et tendrement il l’embrassa. Ce léger baiser n’avait rien de passionné mais exprimait par sa douceur tout l’amour qu’ils se portaient.

Danny, lui faisant une dernière caresse du revers de son index : A ce soir.
Lindsay, souriant : A ce soir.

Danny : Don ! (celui-ci se retournant) je te la confie.
Don : Oui, oui. Aies confiance. Je la ramène à bon port !

Don avait compris où allait se rendre son ami et fut soulager qu’il ait prit cette décision. Il savait que Danny passerait probablement un pénible moment mais il savait aussi qu’il devait en passer par là pour se libérer enfin du passé.

Don : Danny ! (celui-ci se retourna) ! Si t’as besoin, tu sais où me trouver.

Danny acquiesça simplement de la tête avec un léger sourire puis il se retourna et poursuivit son chemin vers la bouche du métro, tandis que Don emmena Lindsay vers sa voiture. Celle-ci ne posa aucune question au jeune lieutenant qui semblait en savoir plus qu’elle se disant que Danny lui en parlerait quand il le souhaiterait.
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MessageSujet: Re: Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship]   Prisonnier du Passé (3/4) [Hurt and Comfort/Action/Ship] - Page 2 EmptyJeu 21 Fév - 22:29

Chapitre 32



10 h 45

Elle était plongée dans des lignes de comptes désespérants ! Facture d’électricité, d’eau, paiement du loyer, charges locatives, toute cette paperasse fastidieuse avait occupé le début de sa matinée. Une délicieuse odeur de café se répandait imperceptiblement dans tout l’appartement. Accoudée sur la petite table accolée au mur de sa cuisine, une main sur le front tenant un stylo et l’autre tapant du bout des doigts des chiffres sur une petite calculette, elle refaisait encore et encore les mêmes opérations pour être certaine de ne pas s’être trompée. 60 $. Ce mois-ci elle avait réussi à économiser 60 $. Finalement ce n’était pas si mal comparé à ce qu’elle avait pu mettre de côté durant les mois d’hiver. Alors, elle se réjouissait de ce petit pécule gagné à force d’efforts et d’heures supplémentaires. Un petit tapotement répétitif la sortit de sa comptabilité. La sonnette était en panne. Quelqu’un frappait à la porte. Probablement le concierge qui lui avait promis de lui faire goûter quelques spécialités de son pays. Elle laissa donc de côté chiffres et nombres pour aller ouvrir. Elle déverrouilla la porte et l’entrouvrit, laissant la petite chaînette attachée et passant sa tête dans l’entrebâillement. Quand elle vit qui se trouvait derrière celle-ci, elle fut agréablement surprise et un tendre sourire vint poindre sur ses lèvres. Elle ouvrit la porte avant même que l’inconnu n’eut le temps de se présenter. Celui-ci était un bel homme d’une trentaine d’années, mais ….ce qui la frappa, aux premiers abords, fut la tristesse et la douceur de son regard.

L’inconnu : Bonjour. Emily Suez ? Je m’appelle…
Emily : Danny. ... Danny Messer .

Le jeune homme sembla légèrement surpris et esquissa un petit sourire tout en acquiesçant de la tête.

Emily, souriant : …je vous ai reconnu. Cécilia m’avait montré une photo de vous. Je savais que vous finiriez par venir.

Emily Suez, que Don avait interrogée quatre semaines plus tôt durant l’enquête sur la mort de Cécilia, était une jeune femme de trente et un ans aux cheveux châtains attachés en queue de cheval basse. Elle était habillée de la façon la plus simple qui soit, un jean et un petit haut écru avec quelques broderies de la même couleur.

Danny : C’est le lieutenant Flack qui m’a donné votre adresse.
Emily : Oui, je me souviens de lui. C’est lui qui …qui m’a annoncé la mort de Cécilia.

Danny baissa les yeux un instant. Cette triste réalité le faisait décidément toujours autant souffrir.

Danny, relevant les yeux : Mais …je ne voudrais pas vous déranger.
Emily : Non, non, vous ne me dérangez pas du tout. Ça me fait plaisir que vous soyez venu. Entrez, je vous en prie.
Danny, entrant dans l’appartement : Merci.
Emily : Je me suis fait du café justement. Vous en voulez ?
Danny : Oui. Volontiers.

Danny regarda alors tout autour de lui. L’appartement était modeste mais assez joliment arrangé avec les moyens du bord. Manifestement la jeune femme qui venait de l'accueillir ne roulait pas sur l’or.

Emily, débarrassant sa table basse encombrée de divers papiers : Installez vous dans le canapé. Je reviens tout de suite.
Danny : Prenez votre temps, je ne suis pas pressé.

Danny prit place alors dans le petit canapé vert. Emily ne tarda pas à revenir deux tasses de café à la main dont elle en tendit une au jeune homme. Celui-ci la prit en remerciant son hôtesse qui s’installa à son tour, pas trop loin, sur une chaise en face de lui.

Danny : ça doit vous paraître bizarre que quelqu’un que vous ne connaissez pas se présente ainsi chez vous !
Emily : Non, ne croyez pas ça. D’ailleurs, Cécilia m’a tellement parlé de vous que j’ai l’impression de vous connaître.

Danny sourit à cette remarque et en fut touché.

Danny : Aujourd’hui, …(s’humectant les lèvres, ému) …..c’est moi qui ai besoin que vous me parliez d’elle. …Vous la connaissiez depuis longtemps ?
Emily : Trois ans. (Souriant) On s’est rencontrée dans la cage d’escalier de cet immeuble. Un soir où je n’allais pas bien, j’étais assise au pied des marches et je pleurais. J’étais invisible aux yeux des autres. Ils passaient à côté de moi sans même baisser les yeux, ils étaient tous indifférents ….mais pas elle. (les larmes lui montèrent aux yeux) Elle partait prendre son service à « L’Aventurium Bar » et pourtant ….quand elle m’a vu si triste, elle s’est approchée, m’a parlé et m’a écouté. Elle m’a invité chez elle et m’a offert un café, en en oubliant son boulot. Je n’avais encore jamais connue une personne si généreuse. Ce jour là, une forte amitié est née entre nous.

Danny soupira. Il écoutait attentivement le récit émouvant d’Emily et se disait que finalement ils avaient connu tous les deux la même Cécilia. Il se souvint alors d’un jour d’été, où, pendant les vacances, ils zonaient tous les deux dans leur quartier. Ils étaient tombés au coin d’une rue sur un petit bonhomme de sept ans qui venait de faire une mauvaise chute en vélo. Il s’était ouvert le genou assez profondément et ne cessait de pleurer. Cécilia s’était alors approchée pour s’en occuper et le consoler. Elle avait détaché le joli foulard qui tenait ses longs cheveux noirs pour le soigner sommairement, puis lui avait dit quelques mots rassurants. Ils avaient ramené ensuite le bout de chou chez ses parents, Cécilia tenant le petit par la main et Danny s’occupant de traîner le vélo à la roue voilée. Bien sûr, avant cela, ils n’avaient pas manqué de faire un petit détour par la petite épicerie de Monsieur Alfredo, un brave homme que Danny aimait faire tourner bourrique, profitant chaque fois de lui piquer quelques bonbons. Lui et Cécilia n’avaient alors que onze ans. Danny sourit nostalgiquement.

Danny, souriant : C’est vrai. C’était quelqu’un de généreux. Elle pensait aux autres avant de penser à elle. ….Vous…. Vous étiez à l’enterrement ?
Emily : Oui. Il n’y avait pas beaucoup de monde. Son frère, quelques femmes, probablement des collègues et puis des hommes que je ne connaissais pas. La cérémonie fut courte.

Danny se pencha en avant posant ses coudes sur ses genoux et fixa le vide. Cette merveilleuse petite fille dont il avait eu le flash d’un souvenir se trouvait six pieds sous terre maintenant… après avoir été droguée et abattue de deux balles dans le dos. Il accrocha à nouveau le regard d’Emily.

Danny, ému, la voix tremblant un peu : Je suis désolé de ne pas être venu. J’étais hospitalisé et, de plus, (il déglutit) …étant donné les personnes qui devaient être présentes, on m’a fortement déconseillé de m’y rendre.
Emily, le fixant dans les yeux, posément : …Mais si….vous y étiez .

Danny jeta sur la jeune femme un regard interrogateur.

Danny : Comment ça ?
Emily : …Les roses blanches, sans carte. ….C’est vous, n’est-ce pas ?

Danny, un peu surpris, détourna les yeux un instant.

Danny : …C’était ses fleurs préférées. (Souriant, la voix muée par l’émotion) Je lui ai toujours dit que ça faisait clicher mais……elle s’en fichait, …..c’est celles-là qu’elle aimait. (Les yeux brillants, regardant Emily) C’était Cécilia. Ce que les autres pouvaient penser d’elle l’importait peu !
Emily : Non, pas tout à fait. Elle se souciait beaucoup de ce que vous, vous pensiez.
Danny : Pourquoi n’a-t-elle pas répondu à mes lettres alors ?
Emily : Elle ne les a jamais reçu Danny.
Danny, surpris : Quoi ?
Emily : Elle n’a jamais reçu aucune nouvelle de vous. Elle n’a eu connaissance de ces lettres qu’il y a quelques mois, lors d’une dispute avec son frère quand elle lui a parlé qu’elle avait revu Louie. Elle m’a raconté qu’à l’époque où vous vous êtes disputés, son frère avait une grande influence sur elle. Elle était fragile et il lui a proposé de venir habitait chez lui, prétextant qu’il voulait prendre soin d’elle. Elle a accepté. Elle a fait suivre son courrier mais…
Danny, comprenant soudain le silence de Cécilia : …il les a toutes interceptées ?
Emily : Oui.
Danny, passant se mains sur son visage, murmurant : Le salop !
Emily : Elle était effondrée quand elle a appris cela. Durant un peu plus de quatre ans, elle avait cru que vous l’aviez oublié.
Danny : Non ! …jamais ! …Jamais je ne l’ai oublié…..Et vous savez ce qu’il s’est passé ensuite ?
Emily : Elle m’a dit n’avoir vécu qu’un an chez lui. Ensuite je sais qu’elle a fait connaissance d’un homme que lui avait présenté son frère, et dont elle était tombée follement amoureuse, un certain …Ricardo je crois. (Danny ferma les yeux, soupira fortement en serrant les dents et secoua la tête) Mais ça s’est très mal terminé entre eux.
Danny, triste et en colère : C’est le moins qu’on puisse dire ! C’est le salopard qui l’a tué !
Emily, stupéfaite : Pardon ? C'est lui qui l'a tué ? ...Je …je ne savais pas. (Ses yeux s’emplissant de larmes) Je ne comprends pas, on m’a dit qu’elle avait été tuée dans la rue ! Pourquoi a-t-il fait ça ?
Danny, surpris : Vous n’êtes au courant de rien ?
Emily, émue : Mais au courant de quoi ? Non ! Tout ce que je sais c’est que quelqu’un l’a agressé et a tiré sur elle mais j’en ignore les circonstances.

Danny se demanda pendant un instant s'il ne valait pas mieux qu'Emily continue d'ignorer la vérité au sujet de la double vie de Cécilia,... et puis, il réfléchit, et se dit que, lui, n'aurait pas supporter qu'on la lui cache, même si elle était difficile à entendre. Il se lança donc.

Danny : ... Cécilia ne travaillait pas qu’à l’ « Aventurium Bar ». Elle travaillait le soir en tant que Stripteaseuse au « Romani’s Club » après son boulot de serveuse et …ce Ricardo est en fait un tueur à gage à la solde de la mafia !

Emily regardait Danny fixement comme si elle ne voulait pas croire les paroles qu’il débitait. Elle sembla pendant un moment complètement perdue. Elle avait l’impression de découvrir d’un seul coup toute une partie cachée de la vie de son amie. Pourquoi lui avait-elle à ce point voilé la vérité ?

Emily : Mais c’est impossible ! Elle m’en aurait parlé !
Danny : Non. Parce que …..parce que je crois qu’elle a voulu vous préserver, vous protéger comme elle l’a toujours fait avec les gens qu’elle aimait. Moins vous en saviez mieux c’était. Je vous assure. Ces types sont vraiment dangereux.
Emily, des larmes coulant sur ses joues : Et pourquoi l’ont-ils tuée ?
Danny, les yeux emplis de larmes, après un silence : Parce qu’elle a voulu .... m’avertir que les ordures pour qui elle bossait préparaient un mauvais coup. ... Parce qu’elle a voulu me sauver la vie.
Emily, après un silence : Elle aurait du m’en parler ? J'aurais peut-être pu l'aider ? Pourquoi m’a-t-elle menti ?
Danny : Vous savez, dans l’enfer que semblait être devenue sa vie, vous deviez être son point de repère. Elle avait besoin de vous, en dehors de ce monde là, pour garder la tête hors de l’eau. Vous avez été là pour elle et c’est tout ce qui compte. …..J’aurais aimé pouvoir en dire autant. (Secouant la tête) Quel gâchis !

Emily s’essuya les yeux. Danny fixait le sol. Il s’en voulait tellement de ne pas avoir été là, de n’avoir pas pu l’aider et la protéger, de ne pas avoir partagé les dernières années de sa vie comme Emily avait eu la chance de le faire, mais, d’un autre côté, savoir qu’elle avait eu une amie aussi fidèle que semblait l’être la jeune femme qu’il avait en face de lui, apaisa quelque peu la souffrance qui lui rongeait le coeur.

Emily : Ne vous en voulez pas pour ce qui s’est passé il y a cinq ans. Cécilia, elle, ne vous en voulait plus depuis bien longtemps. Elle culpabilisait même. Elle disait que vous vous étiez quittés sur une mauvaise dispute parce qu’elle avait refusé de vous croire quand vous aviez essayé de l’avertir que son frère était dangereux. Je ….je comprends mieux pourquoi maintenant. Ces derniers temps, elle n’arrêtait pas de revenir sur ce qui s’était passé ce jour-là, de penser que si elle vous avez écouté …….Alors... quand elle a croisé votre frère, un brusque changement s’est opéré en elle. Une petite lueur que je n’avais jamais vue encore dans ses yeux venait de s’allumer. Elle avait décidé de reprendre sa vie en main, elle avait décidé que personne ne lui dicterait plus ses choix, elle avait décidé de vous revoir.

Danny écoutait les paroles de sa jeune interlocutrice. Celle-ci ne pouvait pas s’imaginer à quel point les mots qu’elle déversait le soulageait et lui poignardait le coeur en même temps. Il était heureux de savoir que Cécilia ne lui en voulait plus et qu’elle avait décidé de le revoir mais…il aurait tellement aimé que cette rencontre puisse vraiment avoir lieu ! Il aurait tellement aimé pouvoir à nouveau la serrer dans ses bras, pouvoir la toucher, la regarder, la sentir et l’entendre rire ! En cet instant, la seule image qui lui revint à l'esprit fut celle de la morgue, où il avait découvert, par hasard, son corps bleuté sans vie, allongé sur une table d’autopsie, des coups sur le visage, deux trous dans le torse et ce Y si caractéristique sur la poitrine. Une larme finit par glisser le long de sa joue. Emily poursuivit son récit.

Emily : Elle ne cessait de me parler de vous avec le plus grand enthousiasme. (Souriant au travers de ses larmes) On aurait cru une petite fille à qui on venait d’annoncer qu’elle pourrait bientôt rencontrer le père Noël ! Vous étiez devenu le centre de tout ce qu’elle entreprenait. Elle s’accrochait à cet espoir, elle s’accrochait à vous de toute ses forces, de toute son âme, jusqu’à cette cure pour laquelle elle avait tant économisé !
Danny, levant les yeux vers elle, versant une larme : Savez-vous quand et pourquoi elle a commencé à se droguer ?
Emily : Je ne sais pas vraiment. Elle était déjà accro quand je l’ai connu même si je ne l’ai découvert que bien plus tard. Mais, rassurez vous, vous n’êtes pas responsable. D’après ce que j’ai compris, elle aurait commencé quand elle était avec ce Ricardo.

Danny s’essuya les yeux puis leva le regard doucement vers l’amie de Cécilia.

Danny, la suppliant du regard : Parlez moi d’elle…parlez moi de sa vie ….ici, …avec vous.
Emily : Entendu mais seulement si, à votre tour, vous faites de même....
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