Awake

Je sais que je n’ai pas terminé ‘Strangers in the night’, et, sincèrement, je doute d’y parvenir avant l’été prochain (c'est-à-dire quand j’aurai plus de temps) ; je ne veux pas la bâcler donc pour le moment, elle restera en suspens. Mais comme je ne peux pas m’empêcher d’écrire – c’est pathologique- j’ai commencé autre chose.
C’est un mot d’excuse pour ceux qui avaient suivi ‘Strangers…’ et j’espère qu’il ^plaira à tous.

La fic n’est pas encore terminée dans ma tête, ou dans mon pc (je le dis pour ceux qui n’auraient pas envie de se faire avoir deux fois) mais sachez que j’ai tout de même trente pages d’avance…

Je ne peux pas vous dire grand-chose sans trahir mon effet de surprise – je vais juste prévenir les fans de D/L que, franchement, je doute qu’il y en ait. Quant au Smack…vous verrez bien. Je peux juste vous dire que Mac et Stella tiennent le rôle majeur.

Voilà, j’espère que cela vous plaira malgré tout.


Josh Groban

CHAPITRE 1 : Perdu ? Re-Trouvé…

Dans le cœur humain, il y a des cordes qu'il est préférable de ne pas faire vibrer.
Charles Dickens


Lundi 25 mai 2005.

Après un avril orageux, des averses quotidiennes et des bourrasques glaciales, le soleil de mai s’était enfin imposé dans le ciel new-yorkais. Le bleu de l’azur et les remontées de températures avaient fait ressortir les chaises en terrasses, encourageant les gens à ouvrir les fenêtres pour profiter du beau temps le plus longtemps possible. Malheureusement, si comme le disait si poétiquement Flack ‘les jours rallongent, les jupes raccourcissent’, le printemps avait aussi déclenché une vague de cambriolages – et le voleur, ou plus probablement les voleurs, courraient toujours.
Ce qui avait le don de mettre Mac dans un état de nerfs indescriptible.
« Trois semaines, Stella. Trois semaines, douze cambriolages et nous n’avons rien. » La jeune femme se frotta énergiquement les paupières, et poussa un léger soupir. C’était reparti pour un tour. Depuis quelques temps, elle y avait le droit tous les soirs. Le laboratoire se vidait doucement, ils restaient tous les deux à terminer la paperasserie et Mac regardait la pendule toutes les cinq minutes. Attendant le fatidique coup de fil leur annonçant le nouveau vol. Ce soir ne faisait pas exception : son ami repassait pour ce qui devait être la centième fois, les maigres pièces de leur dossier d’un air lugubre. Tout ce qu’ils avaient étaient une paire d’empreintes qui revenaient régulièrement sur les scènes de crime, et qui ne correspondait à rien dans leur système. Adam les avaient entrées dans toutes les bases données existantes sur cette planète : rien. On aurait dit qu’on les narguait. ‘Vous me voyez, je suis là mais vous ne saurez jamais qui je suis.’ Oui, Stella en convint c’était frustrant.
A 20H00, réglé comme un coucou suisse, Mac reprit son plaidoyer là où il l’avait laissé la veille. « Trois semaines. Toujours le même mode opératoire… Ils entrent par une fenêtre ouverte, ou une porte. Mais sans effraction.
- Je n’arrive pas à croire que des gens laissent encore leurs portes ouvertes à New-York.
- Un oubli peut arriver à tout le monde mais la question est : comment sont-ils au courant ?
- Ils sont bien organisés. Ils ont planqué des caméras ?
- On n’a rien trouvé ! C’est le problème : on n’a absolument rien. » Stella se pinça l’arrête du nez. « Ecoutez…Je n’en sais rien, Mac. Je ne comprends pas. Mais ce dont je suis sûre, c’est qu’ils finiront par faire une erreur et on les aura à ce moment-là.» Son collègue lui jeta un regard sombre. « Quand ?
- Je… L’essentiel, c’est qu’ils ne fassent pas de victimes, non ?
- Pour le moment. Les citoyens sont à cran, tout le monde commence à avoir peur et on sait tous comment cela se termine. » La scientifique baissa les yeux, comme une écolière prise en faute. Il avait raison, bien sûr. Viendrait le moment où les choses seraient complètement hors de contrôle et dieu seul savait comment cela se finirait. Mal, sans aucun doute. Une victime les prendrait sur le fait, il y aura lutte et… Stella frémit à cette idée. « Je sais. Mais…qu’est-ce qu’on peut y faire, Mac ? Nous n’avons rien, vous l’avez dit vous-même.
- Continuer de chercher. » Y avait-il du reproche dans la voix de son collègue ? Probablement pas, mais, fatigue aidant, c’est comme cela qu’elle le ressentit. Comme une accusation. Son sang ne fit qu’un tour et elle se redressa fièrement. «Ey ! Je n’abandonne pas, ok ? Je n’abandonne jamais ! » Sa réaction, bien qu’excessive et inutile, eut au moins le bon goût de le faire réagir. Il sourit. « Je le sais.
- Alors arrêtez d’agir comme si tout ce labo reposait uniquement sur vos épaules… Je suis là. Nous sommes là.
- Excusez-moi. » Elle secoua la tête, vidée soudain. « Je crois que nous sommes tous épuisés. On devrait…laisser ça de côté jusqu’à demain. Un dîner chez Giovanno’s, ça vous tente ? » Il hésita un long moment, son regard naviguant du dossier à sa collègue. Il savait qu’elle avait raison. Il exagérait ces derniers jours… Mais il avait la nette impression que l’on se foutait de lui et c’était un sentiment des plus désagréables. D’un côté, il y avait ce besoin quasi-physique de mettre ces types sous les barreaux, de l’autre, il y avait Stella qui le regardait, pleine d’espoir. Elle ne se rendait pas compte à quel point elle était irrésistible lorsqu’elle lui faisait ces-yeux là, mi-amusés, mi-inquiets. Claire le regardait ainsi, parfois. Lorsqu’il rentrait trop tard du travail… « OK, capitula-t-il. Un dîner, c’est une bonne idée. » Le scientifique accueillit le sourire de son amie comme un cadeau et referma résolument le dossier. « Je prends mon manteau dans mon bureau.
- Je vais ranger tout ça, je vous rejoins dans cinq minutes. » Finit Stella.

Mac remonta le couloir, la tête encore pleine de questions sur ce gang de cambrioleurs, lorsqu’il manqua de heurter quelqu’un de plein fouet. Une jeune femme, dans la trentaine, se tenait devant son bureau – les mains profondément enfoncées dans les poches de sa veste de daim chocolat. Elle regardait à travers la vitre, cherchant visiblement quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. L’heure était plutôt tardive pour un rendez-vous professionnel et le marine ne se souvenait pas d’avoir eu d’obligations pour la journée. D’ailleurs, à ce moment précis, il ne se souvenait pas de grand-chose… Parce qu’il l’avait reconnue.
Cette silhouette élancée, aux longues jambes et à la taille de danseuse.
Ces boucles châtain clairs qui cascadaient tout autour du visage de la visiteuse.
Ce nez si parfaitement dessiné.
« C…Claire ? » La visiteuse se tourna d’un bloc et il prit son regard chocolat chaud de plein fouet. Son cœur rata alors un battement.

A cet instant précis, Stella Bonasera venait de replacer le dossier sur la pile et de jeter un dernier coup d’œil sur les écrans d’ordinateurs. Elle ôta sa blouse, satisfaite. Pas de sa journée, mais plutôt de ce sourire qu’elle avait obtenu de son collègue. De ce dîner qu’elle venait de lui arracher… Elle était certaine que cela lui ferait beaucoup de bien. Que cela LEUR ferait beaucoup de bien. Elle se sentait particulièrement seule ces derniers jours, et avait envie d’un peu de compagnie. D’une discussion qui ne tournerait pas autour de lecteurs DVD volés, d’un vrai repas qui ne sortirait pas d’une barquette en plastique… De vivre un peu, quoi. Fredonnant un air capturé à la radio le matin-même, Stella se hâta en direction du bureau de Mac. Elle arriverait peut-être même à l’obliger à rentrer dormir après le dîner, au lieu de revenir au labo… Il faudrait être subtile, mais… Ces réflexions furent soudain interrompues par une étrange vision.
Là, au milieu du couloir, Mac venait de figer comme une statue de sel. Il semblait incapable de bouger. Une alarme se déclencha aussitôt dans la tête de la scientifique. Alarme qui s’arrêta lorsqu’elle vit la raison de ce comportement des plus étranges : son ami était face à une jolie blonde aux boucles claires qui lui souriait gentiment. Une blonde qui ressemblait étrangement à un cliché qu’elle avait vu si souvent dans le bureau de son collègue. Et Mac la regardait avec la même dévotion que sur cette fichue photo. Ne manquait que la robe de mariée… Stella sentit son estomac se changer en briques – elle n’avait plus faim du tout, à présent. Le cœur lourd, elle battit en retraite sans que les deux autres ne paraissent s’apercevoir de rien. Elle avait l’étrange sentiment d’être devenue invisible.

J'adore le début, j'ai hâte de lire la suite pour connaître la réaction de Mac, ou plutôt la suite de ses réactions ^^

J'aime beaucoup ce début.
Par mal j'ai eu mal pour Stella, la pauvre
Hâte de connaître la suite!

encore Claire !!!!

pauvre Stella...

superbe début mais alors je suis super triste pour Stella ....

Pauvre Stella !!!

je veux savoir comment Mac va réagir face au retour de Claire ....elle pouvait pas le laisser enfin en paix !!!!

hâte d'avoir une suite

Super début !

Une nouvelle fic avec Claire . J'aime la plupards de tes fanfic mais je sens que celle-ci va être ma préférée ^^. J'aime la manière avec laquelle tes descriptions s'enchaînent. On peut dire que ta pathologie est productive ^^ et de qualité ( pourquoi j'ai pas ça moi )

En tout cas je suis pressée de voir la suite.

J'adore ce début!!! Ca promet des choses ^^

C'est super chouette, j'ai hâte de voir la suite =)

Un début vraiment super
J'ai accroché direct
Pauvre Stella quand même
J'attends la suite avec impatience

Merci Votre enthousiasme me touche...Par contre, Lys, j'espère que tu ne vas pas être trop déçue en lisant la suite. Sans en dévoiler trop, il va falloir un long moment avant que je vous emmène, là où je veux vous emmener. Mais je pense que ça vous plaira. En attendant, patience !

Voici le chapitre 2...je croise les doigts pour qu'il vous plaise autant.

Chapitre 2 : Passé décomposé

Et puis Mathilde est d’heureuse nature. Elle se dit que si ce fil ne la ramène pas à son amant, ce n’est pas grave, elle pourra toujours se pendre avec.
Un long dimanche de fiançailles.

Mac ne pouvait plus détacher son regard de la jeune femme qui se tortillait nerveusement en face de lui. Elle se mordillait la lèvre inférieure, l’air gêné et désolé. Lentement, son cœur retrouva un rythme normal et l’air recommença à affluer dans ses poumons. Tout comme le sang irriguait à nouveau son cerveau…
Parce que ce n’était pas Claire. Bien sûr que non, comment cela aurait-il pu ? Les yeux étaient trop grands, le menton trop fin et une douzaine d’autres petits détails lui confirmaient qu’il n’était pas face à son épouse. Feu son épouse, plutôt. Mais la ressemblance n’en restait pas moins frappante… Prenant une profonde inspiration, le scientifique trouva enfin le courage de lui tendre une main tremblante. « Bonsoir, Madame. Je peux vous aider ? » Un éclair indéfinissable traversa le regard brun de la femme, de la colère ? Ou bien de la tristesse, peut-être… « Je…Tu ne me reconnais pas ?
- …
- Pénélope. Pénélope Artridge. » Dit-elle en serrant sa main. « On s’est rencontrés il y a environ trois ans…à un séminaire, à Philadelphie. »

Flash.

Mac se dirige vers le bar, ignorant délibérément les mains qui se tendent sur son passage pour le saluer ou le féliciter, il ne sait pas. Il s’en fiche. La seule chose dont il ait besoin à cet instant précis, c’est un verre. Quelque chose de fort. Il a subi des interventions rasoirs toute la journée, esquissé des sourires et fait un discours sur les éclats de verre. Il a eu sa dose de civilités pour la journée. Le mois. L’année. Il veut juste un scotch, et rentrer à l’hôtel. Soudain, il l’aperçoit… La jolie blonde assise au comptoir à siroter un verre. Elle porte une robe rouge, des ballerines noires et, bon dieu, c’est elle. Il la reconnaît. Accélérant le pas, il se précipite vers elle et lui touche l’épaule pour s’assurer qu’il ne rêve pas – il a fait si souvent ce rêve au cours des huit derniers mois. Mais elle est bien réelle cette fois-ci. « Claire ! » La jeune femme se retourne vers lui, lui offre le plus chaleureux des sourires et dit… « Je suis Pénélope. Pénélope Artridge. » Mac baisse les yeux vers le badge qu’elle arbore. Pénélope Artridge, s’étale en lettres dorées. Interprète. Son cœur cesse de battre. Il a désespérément besoin de ce verre. « Oh.
- Mais que cela ne vous empêche pas de m’offrir un de ces cocktails… » Elle lève son breuvage multicolore dans sa direction. « C’est mon anniversaire aujourd’hui… »

Fin du flash.

Il se souvenait à présent. De lui avoir offert ce cocktail, puis le suivant. Pour se faire pardonner d’avoir eu l’air si déçu en la voyant, avait-elle dit. Au troisième, il souriait à nouveau et réussi à lui faire avouer son âge. Elle rit et lui dit que c’était un goujat. Elle voulait un autre verre pour oublier les années…
Au quatrième, elle lui fit avouer qu’il était seul. Elle ajouta qu’elle aussi. Et que c’était triste de fêter son anniversaire seule. Il le lui souhaita en lui offrant un canapé au foie gras.
Au cinquième verre, Pénélope riait beaucoup, parlait à tort et à travers dans diverses langues et il se sentait incroyablement bien. Il avait encore un vif souvenir de cet instant où le poids qui l’étouffait depuis des mois s’était enfin envolé – ou plutôt noyé dans le whisky.
C’est lui qui avait pris l’initiative du premier baiser, puis il l’avait prise par la main et mené jusqu’à son hôtel.
Les jours suivants, il avait manqué toutes les conférences du séminaire.

Mac ouvrit la porte de son bureau, et lui fit signe d’entrer. Curieux de savoir ce qui ramenait Penny à New-York.

Le lendemain…

« Stella ! » La scientifique se retourna et salua Mac. Il avait les yeux cernés, les traits fatigués de ceux qui n’ont pas dormi de la nuit et pourtant il paraissait détendu. Qu’est-ce qu’il avait trafiqué hier soir avec cette… Du calme, ma grande. Ce que Mac fait de ses nuits n’est absolument pas tes affaires. « Stella…Je tenais à vous présenter mes excuses pour hier soir.
- Pourquoi ?
- Nous avions des plans et j’ai complètement…
- Oublié ?
- Un imprévu s’est produit et, vous savez comment je suis, j’ai tendance à oublier le reste du monde… » La jeune femme retint un petit grognement. Il n’a pas l’air si désolé que cela… L’éternel gentleman qui sommeille en lui regrette très probablement de lui avoir posé un lapin, mais, il est très clair qu’il ne regrette pas la façon dont sa soirée s’est terminée. Lui. « Ce n’est pas grave, se força-t-elle à sourire. Vous ne me devez rien.
- Je sais mais nous avions prévu…
- Ce n’était pas gravé dans le marbre. Rien d’officiel. » Elle eut l’étrange surprise de sentir un goût amer dans sa bouche ; au moment où elle prononçait ces mots. Elle remarqua à quel point elle était désagréable et se força à redevenir aimable. Elle sourit poliment. « Vous n’avez pas d’ennuis, j’espère ?
- Non. Une vieille amie revient s’installer sur New-York. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas vus…On avait énormément de choses à rattraper. » Et là, il eut une expression qu’elle ne lui avait pas vue depuis une éternité…Depuis la mort de Claire, en fait. Inexplicablement, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. « Je comprends… Bon, je…Je dois y retourner, alors… à plus tard. » Et sans lui laisser le temps de réagir, elle fila vers les vestiaires.

Une vieille amie ? C’était comme ça qu’il définissait la blonde de la veille ? Quel genre d’amie, ça elle aurait été curieuse de le savoir –tout en sachant très bien qu’elle ne se permettrait jamais de poser la question. Distraitement, la scientifique fouilla dans son casier à la recherche de quelque chose qui lui changerait les idées. Un vieux magazine plein de potins, une barre de chocolat, n’importe quoi…
« Stella ? » La voix inquiète de Lindsay résonna soudain dans son dos. « Stella, tout va bien ?
- Oui, super. C’est la grande forme, je crois que cela saute aux yeux. » Les sarcasmes n’étaient pas dans les habitudes de Stella. Elle avait toujours trouvé que c’était la forme la plus basique d’humour. Mêmes si ceux de Flack lui arrachaient parfois un sourire. Lindsay ne se formalisa pas pour autant. « Tu as l’air contrariée… » Continua son amie, comme si elle n’avait rien entendu. « C’est Mac ?
- Quoi ?
- Je ne sais pas, il est plutôt désagréable en ce moment – il a peut-être été…
- Il a oublié notre dîner.
- Vous aviez rendez-vous ?
- Oui. » Devant l’air stupéfait de Lindsay, Stella se rattrapa. « Non, pas vraiment. On avait juste décidé d’aller faire une pause et…il a oublié.
- C’est Mac, dit son amie. Il est tellement obnubilé par son travail. Tu n’es pas allée le chercher ?
- Il était occupé. » Se mordant la lèvre. « Je crois qu’il a quelqu’un. » Sa jeune collègue secoua la tête, lui pressant amicalement l’épaule. Elle la regarda d’un air désolé. « Tu sais, tu ne devrais pas prêter attention à ce genre de rumeurs…
- Quoi ?
- Je veux dire…tu connais Gerry. Il est toujours à mettre son nez dans les affaires des autres mais il n’a jamais l’ombre d’une preuve.
- De quoi parles-tu ? » Lindsay ouvrit la bouche, puis la referma. Apparemment, elle avait trop parlé et commençait à le regretter. « Rien.
- Linds…
- OK. Gerry raconte que Mac n’est pas rentré chez lui, hier soir.
- Ce ne serait pas un scoop.
- Mais qu’il n’est pas resté au labo, non plus. » L’information circula un instant dans le cerveau fatigué de Stella tandis qu’elle tâchait de comprendre le sens de ces mots. « Il dit…qu’une femme en décapotable noire l’a déposé très tôt ce matin devant le labo. » Elle prit le temps de digérer l’information, puis esquissa un sourire forcé. « Et pourquoi tu fais cette tête ? » Lindsay écarquilla les yeux, étonnée. « C’est une très bonne nouvelle, après tout. Dieu sait que Mac avait grand besoin d’une vie sociale…
- …
- Il sera peut-être moins à cran, maintenant. » Sa jeune amie faillit dire quelque chose puis sembla se raviser. « Oui, peut-être. »


La plume est à vous, maintenant !

Oh J'ai mal pour Stella.

Et Mac c'est pas parce qu'elle ressemble un petit peu à Claire qu'il faut laisse tomber tes projets avec Stella, non mais oh!

Cette suite est aussi géniale que le début. Hâte d'avoir la suite

très belle suite, mais alors j'avais les larmes aux yeux pour Stella, je suis super triste pour elle , et puis franchement hop une fille qui ressemble à Claire et Mac oublie Stella qui l'a soutenue durant toutes ces années .... franchement pas cool!!!!

j'espère que nous aurons une suite rapidement ...bravo en tout cas !!!!

Je déteste cette Pénélope! Et je déteste Mac aussi

Citation :

Je déteste cette Pénélope! Et je déteste Mac aussi

je suis d'accord avec toi Spooky, surtout cette Pénélope peut pas la voir, Mac je lui en veux beaucoup beaucoup ....

Je ne suis pas deçu ^^. Ta fic m'interresse toujours autant =) .
Pour l'instant, je n'ai rien contre cette demoiselle.
Vivement la suite

OH pauvre Stella snif
Elle est jalouse
Elle se fout de nous genre elle est contente pour Mac
Pfff a d'autre Stella à d'autre lol
vivement la suiteeee

pfiouuuuuuu t'es dure avec Stella là...

Mon côté stella and mac for ever en prend un coup...

Merci, merci, merci...J'adore vos réactions, et voir comment vous appréhender chaque nouveau chapitre. C'est d'autant plus encourageant pour la suite. Malheureusement je ne peux pas vraiment vous répondre personnellement, si je ne veux pas risquer de trop en dire et de gâcher mes effets. Mais sachez que je vous lis avec plaisir. Voici donc, rien que pour vous, le chapitre 3.

CHAPITRE 3 : Bonnie, Clyde et Cie.

Bonnie : I don't have no mama. No family either. / Je n'ai pas de mère. Ni de famille.
Clyde: Hey, I'm your family. / Ey. Je suis ta famille.
Bonnie: You know what, when we started out, I thought we was really goin' somewhere. This is it. We're just goin', huh? / Tu sais quoi ? Quand on a commencé, j'ai cru qu'on allait réellement arriver quelque part. C'est le truc, hein ? On se contente juste d'avancer, hein ?)

Bonnie and Clyde.

Quinze jours plus tard…

Stella soupira en faisant claquer ses gants. Quinzième cambriolage sans effraction qu’ils examinaient – le dernier n’était en fait qu’un simulacre destiné à berner les assurances. Mais celui-ci était bien réel : le moindre détail collait. La scientifique coula un regard vers Mac qui examinait la porte avec attention. En effet, comme elle l’avait prédit, il était moins à cran. Elle n’avait jamais revu la femme de l’autre soir, mais visiblement elle faisait toujours parti du décor. D’ailleurs, Mac partait de plus en plus tôt – et arrivait de plus en plus tard. Peu importait que les voleurs courent toujours : il avait visiblement décidé de déléguer. Enfin. Depuis sept ans, Stella tentait de le convaincre de lâcher certains de ses dossiers à d’autres enquêteurs tout aussi compétents, de ne plus se laisser engloutir par le travail – sans résultat. Visiblement la mystérieuse inconnue avait des arguments beaucoup plus percutants…

Un portable sonna soudain – la faisant sursauter. Elle jeta un œil vers Mac, le vit regarder l’identifiant, avoir un de ces étranges sourires qui faisaient toujours scintiller ses yeux et s’éclipser discrètement de la pièce. Il faisait cela presque constamment maintenant… Ce brusque changement de comportement n’avait pas échappé aux autres non plus – même s’ils se gardaient bien de tout commentaire devant l’intéressé. ‘Attention, Mesdames et Messieurs, le nouveau Mac Taylor est arrivé, sourit Flack en regardant le scientifique discuter au téléphone. Il n’entendait pas la conversation mais, d’après l’attitude décontractée du marine, il pouvait déduire que c’était une bonne nouvelle. Ou en tout cas, un appel intéressant et non professionnel. « Ça faisait longtemps que je ne l’avais plus sourire comme ça. Plus depuis…
- Peyton.
- Ouais. » Le sourire du grand détective s’élargit un peu plus. « Il paraît qu’elle est canon, en plus.
- Qui dit cela ? Gerry ?
- Nope. Adam. Il les a croisés au moment du changement de service, une nuit. Elle venait chercher Mac quand il arrivait… Dommage qu’il n’ait pas noté les plaques, je serai curieux de savoir qui c’est !
- Donald Junior Flack ! » Gronda gentiment Stella. Il grimaça devant l’appellation qui lui donnait toujours la sensation de redevenir un petit garçon pris les mains dans le pot de confiture. « Tu t’entends ? On dirait un concierge… Ou un journaliste de tabloïds !
- Non, je suis un professionnel, Stella. J’ai besoin de savoir ce qui se passe – c’est mon métier. Imagine que ce soit une sorte de…Glenn Close. Genre Liaison Fatale. » La scientifique éclata de rire. « N’importe quoi…
- Tu n’en sais rien, ma chère. Il se pourrait qu’elle soit sa Bonnie, et qu’ils partent tous les deux dans le soleil couchant pour braquer des banques…» Elle se laissa aller au fou rire qui la gagnait doucement à l’idée de Mac, le si sérieux, si politiquement correct, Mac Taylor, mèche au vent sur la route 65 dans une vieille décapotable. Noire. « Tu regardes trop la télé. » Flack la regarda, fier de ses idioties comme un gamin. « Ca faisait longtemps que je ne t’avais pas vue rire.
- Ça faisait longtemps, confirma-t-elle lorsqu’elle reprit son souffle. Ça fait du bien.
- Pas de quoi. Si je peux aider… »

« Vous pourriez peut-être interroger les voisins, suggéra Mac qui revenait. Ça nous aiderait. » Rougissant, le garçon se redressa. « Oui. J’y vais. » Stella le regarda filer vers la porte et fronça les sourcils, tout le bien être qu’elle avait ressenti brusquement envolé. « Vous n’aviez pas besoin de lui parler comme ça. Il sait ce qu’il a à faire.
- Il semblait l’avoir momentanément oublié. » La scientifique secoua la tête, et retourna à ses prélèvements. ‘Trouble in paradise ?, murmura-t-elle pour elle-même. Mais elle avait été moins discrète qu’imaginé. « Vous dites ?
- Rien. Je me remets au travail. »

Mais de ‘trouble in paradise’, il ne devait pas y avoir parce que le soir même, Mac avait de nouveau disparu alors que les choses se précipitaient au laboratoire. Les empreintes avaient enfin donné quelque chose !
« Il ; il, faut prévenir Mac, bafouillait le scientifique alors que ses collègues tentaient de mettre un peu d’ordre dans le fatras d’informations que leur ami dispensait à vive allure. Il sautillait nerveusement sur place, leur donnant le tournis. « Il faut qu’on…lui…
- Eh. Eh ! Adam ! » Stella le prit doucement par les épaules pour l’obliger à rester en place. « Calme-toi.
- Mais…mais, c’est eux, on les a alors on doit…on les a enfin trouvé…Si Mac…il veut toujours que je lui dise en…
- Je sais. Tu les as trouvés, tu as été génial. Maintenant, tu peux relâcher la pression, ok ? Laisse-nous gérer ça.
- …
- Va prendre un café, je préviens Mac. » Regardant son ami sautiller, la scientifique se reprit. « Non, finalement… Plus de caféine pour toi. Prend une tisane, ok ?
- J’n’aime pas trop ça.
- Un chocolat chaud…ce que tu veux mais quelque chose qui te calme.
- OK. OK. Mais tu diras à Mac que je voulais le prévenir en premier, d’accord ? » Stella lui adressa un sourire rassurant. « Je lui dirais. File. »

C’était un peu présomptueux de sa part, semblait-il. De croire que Mac décrocherait son téléphone en voyant qui l’appelait. Parce qu’apparemment, il était trop occupé pour ça. Trop occupé pour le labo et…pour elle. De mémoire de Stella Bonasera cela n’était encore jamais arrivé. Même lorsqu’il était encore marié, Mac Taylor faisait passer son travail, son équipe, son labo avant tout le reste. Voilà les pensées qui animaient la jeune femme lorsqu’elle composait le numéro de son supérieur pour la troisième fois. Flack était déjà parti à la chasse au suspect avec son mandat. Danny comparait l’empreinte avec celle de chaque cambriolage et Lindsay lui tenait compagnie. Officiellement, elle lui donnait un coup de main. Mais, même de là où elle était, Stella entendait leurs messes basses, leurs petits rires et devinait fort bien ce qui se tramait. Décidément, le printemps était bien la saison des amours. Et, comme souvent, elle était la seule à rester…seule.
« Allô ? » La voix à l’autre bout du fil la fit sursauter. « Mac ! Mais où êtes-vous ?
- Que se passe-t-il ? Éluda-t-il. Un problème ?
- Non. Oui, enfin…non. On vient d’identifier nos cambrioleurs. Adam vient de le faire, on a essayé de vous joindre toute la soirée mais vous ne décrochiez pas. » Elle le connaissait suffisamment pour savoir lorsqu’il était gêné, et c’était très manifestement le cas. « Oui. Désolé, je n’avais pas mon téléphone sur moi. » Qu’aviez-vous donc sur vous ? Faillit-elle demander avant de se souvenir que ce serait extrêmement inapproprié et très impoli. Voir vulgaire. « Stella ?
- Oui, oui. Je suis là. Et bien, notre acharnement a fini par payer : Adam a soudain eu l’idée de passer les empreintes dans les bases des sociétés de sécurités de la ville.
- Pardon ?
- Vous vous souvenez qu’on se demandait comment ils faisaient pour savoir quelle porte était ouverte et quand ?
- Oui. » Il y avait de la musique, de l’autre côté. Un air très doux, une mélodie jazzy du genre que distillaient les hauts parleurs de restaurants très romantiques. « Je me souviens.
- Ils ne savaient pas. Ils avaient un pass.
- Mais…nous avions vérifié, aucun pass n’aurait pu être compatible avec toutes ces serrures.
- C’est ce que nous pensions. Nous ignorions qu’une des sociétés de sécurité avait mis en place une clé polymorphe – dans un métal spécial qui s’adapte à toutes les formes de serrures. Réservée à leurs employés.
- Employés dont les empreintes étaient dans la base de données de l’entreprise. » Finit-il. Elle entendit très clairement le soupir de soulagement de son ami. « Comment Adam a-t-il eu l’idée d’exploiter ces fichiers ?
- Un coup de chance. Le hasard. On oublie souvent qu’ils font partie intégrante de notre job.
- Oui, murmura son collègue, pensivement. On les oublie souvent, c’est vrai. On néglige leur impact. » Stella fronça les sourcils, se demandant s’il parlait toujours de l’enquête lorsqu’une voix de femme résonna. Elle paraissait très lointaine et pour cause, ce n’est pas à elle qu’on s’adressait mais à Mac. Quelqu’un lui demandait si tout allait bien. Il ne répondit rien, mais elle devina qu’il avait du faire signe que oui parce qu’il y eut un bruit de porte qui se ferme. Puis le silence. « Flack est parti les cueillir ?, demanda le marine comme si de rien était. Comme si cette femme n’était pas là. Comme si tout était naturel. « Stella ?
- Euh…oui. Oui. Il est en route avec Hawques.
- Parfait. Félicitez bien Adam de ma part. Et laissez la paperasserie, je m’en occuperai plus tard. Vous avez tous mérité un week-end de repos.
- Mais…vous ne venez pas ? » S’exclama-t-elle, surprise. « Et bien, vous ne me semblez plus avoir besoin de moi. Si ?
- Non. Non, je suppose que non. C’est simplement que d’ordinaire vous…aimez superviser. » Il rit doucement. « Vous vous en sortez parfaitement, j’en suis sûr. Encore bravo.
- Merci, je… » Mais il avait déjà raccroché, attiré par le chant d’autres sirènes.

Ensuite, tout alla très vite et il ne fut plus question de Bonnie and Clyde. Le couple d’Arsène Lupin fut cueilli à la sortie de la très chic résidence où ils vivaient. Laissés une demi-heure dans la même pièce qu’un Don Flack irrité de manquer le premier match de basket de la saison, ils ne mirent pas très longtemps à cracher le morceau et l’affaire fut réglée en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire.
L’équipe décida d’aller fêter cette nouvelle victoire chez Sullivan’s et, moins d’un quart d’heure plus tard, ils étaient tous attablés devant une bière tandis que le match de basket jouait en arrière-plan. C’est Danny qui le premier nota l’étrange absence de son supérieur. « Où est Mac ?
- Il…il était occupé ; il m’a chargé de tous vous féliciter et de vous dire de profiter de ce week-end bien mérité. » Les garçons eurent un sourire entendu. « Bonnie Parker, marmonna le scientifique en riant. « Flack a raison. Cette femme…c’est Bonnie Parker.
- Qu’est-ce que tu raconte ?
- Eh oui. Elle l’a ensorcelé. On commence par détourner Mac du droit chemin en l’éloignant du labo…d’ici, au braquage, il n’y a qu’un pas. »

superbe suite !!!! ah la la Mac qui délaisse tout le monde, j'aime pas trop ça, l'autre quelle sale !!!!

j'espère que tu nous mettras la suite très très vite parce que je sens que ça va être très long d'attendre !!!!

c'est une superbe fic !!!! bravo

Houlala Mac qui se laisse distraire par une femme jusque parcequ'elle ressemble afeu sa femme... Nan mais qu'elle G***E

Pauvre Stella j'ai mal pour elle.. ( Du Smac!!! Je suis en manque!! )

Allez Mac, on se reprend...

Vite la suite!!

Et bien, ce n'est plus le Mac qu'on connais!
Elle nous l'a changé, cette....

Et Stella qui est délaissé

Ca va pas ca Mac
tu delaisse ton équipe pour cette hum euh comment dirais je femme
Ouais moi jdis ca va pas du tout même
On change pas notre ptit Mac
Vivement la suite stpppp

C'est génial!!! J'adore!!!

J'espère qu'ils n'ont pas raison, qu'elle n'est pas entrain de le détourner pour se venger d'un truc ou juste comme ça. raaa ca m'énerve! Réveille toi Mac bon sang!!!

La suiteeeeeeeeeeee stp

Arg !
J'adore, mais je vais finir par fondre en larmes moi !
C'est tellement bien écrit qu'on voit tout, qu'on ressent tout, et que je déprime seule pour Stella !
Mac t'es un vilain !
Grr ! xD
Je suis fan mamzelle

Eh, oui, Mesdemoiselles, les hommes sont cruels. Et la vie peut l'être aussi, comme vous n'allez pas tarder à le découvrir. Si vous étiez déjà désolée pour Stella, les choses ne vont pas s'arranger. Merci pour vos commentaires.

CHAPITRE 4 : Etat d’alerte

Il y a un instant où la mort a toutes les cartes et où elle abat d'un seul coup les quatre as sur la table.
Christian Bobin


Cela avait commencé par un appel radio affolé à dix heures du matin – une alerte à tous les services de police. On avait entendu des coups de feu au lycée de Riverdale. Puis presqu’une minute après, le téléphone avait sonné. Sinclair. Qui leur ordonnait, à Mac et elle, de se rendre sur place immédiatement. Et, bien sûr, de rester discrète. Pas de déclaration à la presse. Stella avait donc récupéré son kit d’analyse, hésité un instant à prendre un gilet en sondant le ciel de new-york. Puis avait finalement décidé que le bleu azur et les températures estivales de ce début de journée allaient se maintenir et qu’elle n’en aurait pas besoin. Puis elle avait essayé de joindre son collègue. Il n’était pas à son bureau – jusque là, rien d’étonnant : elle l’avait entendu poser des congés la semaine précédente. Après tout, il avait été d’astreinte trois nuits de suite, il avait bien mérité ses deux jours de repos. Mais lorsqu’elle s’était cassé le nez sur son répondeur à deux reprises avant de l’avoir enfin au bout du fil, Stella se dit que la femme du mois dernier devait toujours être dans le décor.
« Mac !
- Stella ?
- Il faut que vous vous rendiez tout de suite au lycée de Riverdale. » En quelques phrases, elle lui raconta le peu qu’elle savait. « Je ne sais pas ce qui s’est vraiment passé là-bas, Mac. Mais ça ne sent pas très bon.
- Stella, je…
- Je sais que c’est votre jour de repos mais Sinclair a insisté : il vous veut là-bas. Personne d’autre.
- Oui, bien sûr. Je comprends. Je ne pourrais pas être là-bas tout de suite.
- Vous voulez que je passe vous prendre ?
- Je ne suis pas chez moi.
- Oh.
- Mais ne vous en faites pas. Je vais me débrouiller, je vous rejoins sur la scène de crime dans une demi-heure.
- Bien. A tout à l’heure, dans ce cas. »

« Je vous préviens, c’est pas joli là-dedans. ». L’homme qui vient de prononcer ces mots n’est autre que le détective Flack – le grand et cynique Donald Flack lui-même qui, pour le moment, n’avait pas l’air en grande forme. Il regardait son beignet d’un air vaguement dégoûté- les traits accusant le coup d’une découverte macabre. Et de mémoire de Stella Bonasera, cela n’était encore jamais arrivé. Elle ne se souvenait pas à avoir vu son collègue refuser la moindre bouchée en plus de 8 ans de collaboration. Cet homme était un estomac sur pattes doté d’un métabolisme à rendre jalouse n’importe quelle femme… Alors, lorsqu’il lui annonça sombrement de serrer les dents avant d’entrer, la scientifique sentit un nœud d’appréhension se former au creux de son estomac. « A ce point-là ?
- Ouais. Jamais vu un truc aussi atroce. » Stella ferma les yeux, se préparant psychologiquement au pire. « Mais au fait ? Vous êtes seule ?
- Mac est en retard. Encore. » Elle se corrigea. « En fait…il n’est pas en retard. Il est simplement à l’heure. Mais c’est tellement étrange qu’il ne soit plus là, à hanter le labo – toujours sur place avant tout le monde. Enfin… Il avait quelque chose à terminer mais il nous rejoint très vite.
- Ah, l’amour, l’amour… » Sifflota Flack en lui ouvrant galamment la porte du gymnase. « Je ne l’aurai jamais cru mais…on dirait que notre Mac Taylor national a trouvé chaussure à son pied. » Les yeux verts pétillèrent. « Vous aimez vraiment les ragots, n’est-ce pas ?
- Sûr. C’est pas notre job à tous ? » Leurs rires s’évanouirent lorsqu’ils pénétrèrent la grande salle du complexe multisport. Il y avait des corps – beaucoup trop de corps. Et du sang. Des impacts de balles sur les murs. Et ils étaient si jeunes…De simples gosses qui disputaient une partie de hand-ball interclasses. Le plus vieux avait à peine 17 ans. « Mon dieu…
- Oui. Comme vous dites.
- Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
- Et bien, pour une fois…votre boulot sera assez simple. Les témoins sont formels : Darren Forsthworth a surgit dans le gymnase au beau milieu du match de hand-ball en brandissant une arme. Puis il a fait feu… » La scientifique serra les dents – des images d’autres massacres, d’une autre université. Qu’est-ce qui clochait avec les gens ces derniers temps ? C’était quoi leur problème ? « La sécurité est intervenue au plus vite mais…pour eux, c’était déjà trop tard.
- Et lui ? Il est où ?
- Forsthworth ? Bonne question. Il a réussi à se volatiliser dans la panique générale… » Les yeux bleus prirent une teinte métallique. « Mais ne vous en faites pas, ce fils de pute ne nous échappera pas. Tout l’état est en alerte. » La scientifique regarda autour d’elle – semblant se demander par où commencer. « Je vous appelle du renfort ? Offrit Flack. Faut que j’appelle Danny pour lui demander où il en est avec l’avis de recherche. Je peux lui demander de passer.
- Non. On est déjà débordés au labo – je vais m’en sortir. Mac ne va pas tarder.
- OK. » Il lui offrit un sourire qui se voulait encourageant. « Bon, je vous laisse un moment alors…Bonne chance. »

« Ok, merci Dan. A ce soir. N’oublie pas les chips ! » Un peu revigoré par la perspective d’un bon match avec son meilleur ami, Don Flack raccrocha et sourit en apercevant son collègue qui arrivait à vive allure. « Eh, Mac ! Quoi de neuf ? Blonde ou brune ?
- Pardon ?
- La fille qui occupe vos nuits et- consultant sa montre, il ajouta – vos matinées.
- Flack. » Le ton était menaçant mais le sourire affectueux. Ceci dit, le détective sut qu’il n’en apprendrait pas plus aujourd’hui. Peu importait. Il finirait bien par savoir, foi de Flack. Ce n’était pas comme si ce genre de choses pouvait rester secret très longtemps, n’est-ce pas ? La vérité finit toujours par se montrer. « Stella est ici ?
- Dedans. Elle a commencé sans vous mais vous pouvez vous préparer à une très longue journée.
- Vous aussi, Flack. » Mac désigna du menton les premiers journalistes qui arrivaient ventre à terre, en quête d’images bien savoureuses et de détails sordides qui feraient vendre. Le détective serra les dents. « Et merde. Qui les a prévenus ?
- Avec autant de témoins, la fuite était inévitable. Et sur une affaire comme celle-ci…ils ne nous lâcheront pas avant qu’on ait mis la main sur Forsthworth. Où en est l’avis de recherche à ce sujet ?
- Toujours rien. Il n’a pas tenté de prendre un avion, ou un train. Pas de trace de lui au port. Il doit se terrer dans un coin en se demandant ce qu’il va faire…
- Est-ce qu’on a appris quelque chose sur lui ? » Le détective extirpa son carnet de sa poche et feuilleta rapidement les pages. « Darren Forsthworth. 17 ans. Père inconnu. La mère est en état de choc, elle ne nous a pas trop aidés. Mais d’après ses profs, Darren est un gamin solitaire, un peu perturbé et légèrement dépressif. Il était suivi par un psy. J’attends le mandat pour avoir accès aux dossiers médicaux mais de toutes façons, le FBI nous enverra deux profilers de Quantico dans l’après-midi pour reprendre le ‘bébé’. Ils dresseront un portrait psychologique pour nous aider à le retrouver et ils se chargeront des médias. Notre enquête est bouclée avant même d’avoir commencée. » Il regarda derrière lui, la porte entrouverte du gymnase – les civières prêtes à récupérer les corps et puis les journalistes qui prenaient d’assaut le ruban jaune, repoussés tant bien que mal par la sécurité. « Je dois dire que pour une fois, je ne suis pas fâché de leur refiler le dossier.
- … » Mac ne disait rien, les yeux dans le vague – visiblement à mille lieux de là. Son visage était assombri par une expression douloureuse, peinée. Ce qui était surprenant. Mac Taylor ne laissait jamais transparaître ses émotions. Peu importait à quel carnage il avait à faire, il savait enfermer ses sentiments dans une boite et jeter la clé au loin. Dieu sait que Flack lui avait envié cette capacité de détachement dans les situations les plus critiques. Mais ce matin, son collègue paraissait vraiment…bouleversé. « Mac ?
- Oui.
- A quoi vous pensez ?
- Aux familles des victimes. Je me dis que ça doit être le cauchemar de tout parent…d’envoyer son enfant à l’école et d’apprendre qu’il pourrait ne jamais en revenir.
- Des cellules psychologiques sont mises en place. » Le scientifique lui lança un regard pénétrant. « Rien ne remplacera jamais ce qu’ils ont perdu aujourd’hui. »

Sa phrase fut alors conclut par un bruit sec, tout proche. Un bruit qui fit sursauter les badauds et mis tous les flics présents en état d’alerte. Le claquement résonna dans leur dos, dans le gymnase comme…’un coup de feu. Très vite suivi d’un second.
« Stella ! »
Le cœur battant, les deux détectives se précipitèrent dans la salle de sport, armes au poing. En priant les cieux pour qu’il ne soit pas trop tard…