Hurt [drama/ship + enquête]

oh non Stella
quel bande de S*****
comment ils ose faire ça à notre Stella non mais oh !

Mac qui n'arrive même plus à dire un mot, tu m'étonnes, le pauvre
Normal que tout le monde soit retourné par tout ça.

j'aimerais bien savoir pourquoi Mac et Stella s'étaient disputé ...

encore bravo pour cette suite, elle est superbement bien écrite

la suite la suite

Rebonjour !

Comme promis, voici la suite... et une réponse pour totorsg.

J'ai cru comprendre que le dernier chapitre avait tendance à vous faire enrager donc je préfère prévenir : celui qui vient risque fort de vous faire retenir quelques jurons

En espérant que vous aimerez toujours...



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Chapitre 4




Comme à son habitude, alors qu’elle allait partir, Stella était passée devant le bureau de Mac. Elle s’était arrêtée quelques instants en le voyant, avait hésité, puis était finalement entrée. Il était assis, sa chaise tournée vers la fenêtre. Il somnolait. Au bruit de la porte qui se refermait, il avait sursauté et s’était tourné vers elle.

« Hey, Mac ! »

« Vous partez ? »

« Hmm… J’ai deux ou trois choses à faire et comme il n’y a rien d’urgent ici qui ne puisse attendre demain matin… »

« Pas de problème. Ah, juste une question… Est-ce que c’est moi ou vous passez plus de temps dans ce bureau que dans le votre ? »

« Il est bien plus grand que le mien… » avait-elle répliqué avec un de ces sourires moqueurs dont elle avait le secret. Il n’était pas mécontent de la voir ainsi, si peu de temps après les durs évènements qu’elle avait vécu. Il avait poursuivi dans le même ton…

« Mais il m’est impossible de faire la moindre sieste ! »

Elle avait ri. Puis, toujours souriante mais reprenant son sérieux, elle s’était assise en face de lui.

« Ne dites pas de bêtises, Mac… Vous ne vous accordez jamais le moindre répit ! Alors une sieste… vous m’inquiéteriez ! D’ailleurs, sur quoi travaillez-vous en ce moment ? Nous avons résolu le cas Storming et vous m’avez dit vous-même cet après-midi que vous attendriez demain pour vous pencher sur l’affaire de la banque… Il n’y a rien qui vous retienne ici,… et je vous rappelle que vous me devez un dîner ! Allons, venez, prenez vos affaires, je vous amène au restaurant… Et ne me dites pas que vous aviez quelque chose de prévu pour ce soir, je ne vous croirais pas ! »

Elle s’était levée et dirigée vers le porte-manteau sur lequel elle avait attrapé la veste de Mac. Comme elle avait le dos tourné, ce-dernier l’avait observée. L’enthousiasme de sa collègue l’énervait. Il avait respiré profondément et l’avait apostrophée, d’une voix grave et sévère.

« Reposez ça Stella. Je n’irais nulle part, c’est inutile. »

« Mais voyons Mac… »

« Il n’y a pas de - mais - ! »

« Allons donc… Qu’est-ce que… ? »

« Arrêtez ! Franchement, Stella, vous êtes pénible. Est-ce que je dois vous rappeler que je suis votre supérieur, que vous êtes dans mon bureau ? Ne vous croyez pas tout permis ! Vous n’êtes plus une gamine ! Quand apprendrez-vous enfin à obéir aux ordres ? »

« Aux ordres ? » Stella s’était retournée, effarée. Elle avait senti la colère s’emparer d’elle. Pour qui se prenait-il ? « Je n’ai d’ordres à recevoir de personne, Mac ! » lui avait-elle lancé, furieuse. Puis elle s’était calmée. Ce n’était rien, un simple moment d’égarement de la part de Mac… Il devait être exténué… et préoccupé. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle était venue. « Allons, on oublie ça… J’étais venue pour… »

« Je sais. » l’avait-il coupée. Sèchement. Froidement. « Il n’y a pas besoin d’être devin. Ca fait plus d’une semaine que vous venez passer une heure dans mon bureau, chaque soir, que vous me faites perdre un temps précieux pour discuter de tout et de rien. Vous êtes ici pour faire votre travail, Lieutenant Bonasera, et pas pour flirter comme une collégienne avec vos collègues, encore moins avec vos supérieurs ! Je n’ai pas que ça à faire. Alors, si vous le voulez bien, quittez ce bureau et l’on oubliera peut-être vos écarts. »

Il avait parlé sans aucune hésitation dans la voix. Stella était restée debout face à lui, bouche bée, incrédule devant ce qu’elle venait d’entendre. Elle ne savait pas quoi dire, quoi faire…

« Qu’attendez-vous ? »

La tête plongée dans ses papiers, il n’avait même pas daigné la regarder. Elle avait explosé. S’il s’imaginait qu’elle allait se laisser faire !

« Ce que j’attends ? Vos excuses !!! » avait-elle hurlé, de sorte que tous, dans le labo, avaient levé la tête pour regarder ce qu’il se passait. « Vos excuses pour m’avoir insulté sans que ça vous émeuve le moins du monde !!! Vos excuses pour m’avoir fait comprendre de manière ô combien délicate que je n’étais que de la merde à vos yeux !!! Vos excuses pour m’avoir laissé m’inquiéter pendant des jours à votre sujet alors que la seule chose qui vous tourmente est votre petite personne !!! »

« Je ne vous ai rien demandé ! Je n’ai pas besoin de qui que ce soit ! Et certainement pas de vous !!! » avait-il rétorqué violemment, les mains crispées sur son bureau sous la colère.

« Ah ça… Je saurais m’en souvenir, soyez-en sûr !!! »

« Tant mieux, ça m’évitera d’avoir à me répéter ! Sortez maintenant ! »

Elle avait pris une profonde inspiration. La fureur, l’exaspération, l’incompréhension, la déception,… tout se mélangeait sans qu’elle parvînt à mettre de l’ordre dans ses sentiments. Elle avait tourné les talons, brutalement, et avait ouvert la porte vitrée. Au moment où elle allait sortir, elle s’était retournée.

« Vous savez ce que vous êtes, Mac Taylor ? Un égoïste et un hypocrite complètement obtus et dénué de sentiments !!! Je ne sais pas comment j’ai pu être aussi aveugle ! J’avais cru naïvement que je pouvais peut-être vous aider… Je me trompais ! Votre cas est désespéré !!! »

Lorsqu’elle avait claqué la porte, il avait cru que le verre se briserait en milles morceaux. Tout l’étage avait tremblé. Elle s’était dirigée vers l’ascenseur, sans se retourner, sans s’arrêter, sans répondre aux regards inquisiteurs des différentes personnes qui avaient assisté de loin à la scène. Elle était partie.


***


« Mac ? »

La voix de Sid le ramena à la réalité. Comment avait-il pu oser lui dire ça, à Stella ? Après tout ce qu’elle avait fait pour lui, après la mort de Claire et tant de fois par la suite… Les paroles de sa collègue l’avaient blessé mais pouvait-il lui en vouloir ? Elle avait un caractère bien trempé, parfois un peu trop… Mais il la connaissait, il le savait. Et ce n’était même pas elle qui avait commencé : il l’avait provoquée ! Il l’entendait encore : « Un égoïste et un hypocrite complètement obtus et dénué de sentiments !!! » Dans toutes autres circonstances, ces mots seraient sortis de la bouche de Stella au milieu d’un large sourire un peu moqueur… Mais cette fois… Il avait tremblé en croisant son regard tandis qu’elle l’invectivait. Il s’était noyé dans ces magnifiques yeux émeraude qu’il avait pu voir si doux et qui lui étaient alors apparus si durs.

Mac jeta un coup d’œil à Sid. Quelle était la question ? Ah oui… Pourquoi ? Pourquoi cette ridicule dispute ? Pourquoi cet affrontement idiot ? Il balbutia…

« Je… Stella… s’inquiétait. Elle s’inquiète toujours… »

« Et… ? Il me semblait que sa présence n’était pas pour vous déplaire… Ce que je peux comprendre d’ailleurs… Elle ferait tourner la tête de plus d’un homme !… D’ailleurs moi-même… »

Mais Sid s’arrêta. Mac n’avait pas relevé l’ironie de ses propos et se taisait toujours. Le légiste reprit sur un ton sévère.

« Vous n’êtes qu’un vieil ours, Mac, si vous vous êtes mis en colère uniquement parce qu’elle voulait prendre soin de vous ! »

« Sans doute… »

Sid s’étonna de l’absence de réaction de Mac à ses reproches.

« Vous êtes sûr que ça va ?... Allons Mac… Expliquez-moi tout… Que s’est-il passé exactement ? »

Mac soupira, puis décida de tout expliquer à son vieil ami. Un jour ou l’autre, il le faudrait…

« Hier soir, je suis rentré chez moi vers 19h30. La veille, en ouvrant mon courrier, j’avais trouvé un message, anonyme, me disant de venir seul et sans arme à l’hôtel, le soir. Je savais parfaitement que c’était le groupe Perth qui en était à l’origine. »

« Perth ? »

Mac hocha la tête.

« Si je vous dis : la mort d’Angell, la fusillade au bar, Danny blessé… ça vous dit quelque chose ? »

Sid regarda Mac dans les yeux. Comment aurait-il pu oublier ? Mais…

« Je ne comprends pas Mac… Quel rapport entre ces gangsters et… ? »

« Et l’affaire actuelle ?... C’est simple… Depuis le jour de la fusillade, je n’ai jamais cessé mes recherches, dans l’espoir de finir par les coincer… L’autre jour, quand nous avons trouvé Vince Brimeson, j’ai découvert, par hasard, une balle fichée dans un mur. Elle n’avait rien à voir avec l’affaire puisque Brimeson a été tué à l’arme blanche, mais je l’ai néanmoins prélevée et expertisée : elle était du même calibre que celle avec laquelle on nous a tiré dessus, il y a quatre mois ! Un calibre pourtant rare ! Cet hôtel était à l’abandon mais il y avait toutefois de nombreuses traces de passage… »

« Et vous avez pensé que le bâtiment était peut-être une planque des Perth, et qu’ils avaient un rapport étroit avec l’affaire en cours… »

Mac aquiesça.

« Et puis j’ai reçu ce message. Hier soir, j’avais prévu de me rendre au rendez-vous. Armé bien entendu. Je voulais mettre les choses au clair. Je suis d’abord passé chez moi et comme il n’était pas très tard et que J’avais le dossier Perth sur moi, je me suis assis à table et je l’ai feuilleté. C’est à ce moment-là que j’ai entendu un bruit dans mon appartement. Quand je me suis retourné, ils étaient deux en face de moi, braquant leurs armes sur moi. J’avais posé mon holster. Ils m’ont dit avoir changé d’avis et préféré venir me chercher plutôt que de me laisser venir tout seul au rendez-vous. Lorsqu’ils m’ont intimé de me lever, j’ai marché vers la porte. En passant devant le guéridon, j’ai rapidement attrapé mon arme et tenté de tirer mais, je ne sais comment, ils s’étaient débrouillés pour la décharger. Ils ont ri et se sont avancés vers moi. J’ai bien tenté de me défendre mais j’ai senti un choc derrière la nuque et j’ai dû perdre connaissance… Lorsque je me suis réveillé, j’étais dans la chambre d’hôtel où les autres m’ont trouvé. Ils me menaçaient. Ils voulaient que je leur donne les noms de ceux qui les avaient donnés ainsi que ceux des plus gros bonnets de la drogue à New York. Comme je refusais, ils m’ont tiré dessus… »

« Et… Que vient faire Stella dans tout ça ? »

« Sid… C’est à cause de moi que Stella est allée se jeter dans la gueule du loup !... Depuis près d’une semaine, elle passait tous les soirs dans mon bureau, sous prétexte de prendre de mes nouvelles. Elle savait parfaitement que je n’avais pas lâché le dossier Perth, quoi que j’en dise… Hier soir, elle m’a effrayé… Elle m’a dit qu’elle en avait assez, qu’elle refusait de me voir plus longtemps agir en solo, comme si j’étais le seul contrarié… Elle m’a dit… que s’il le fallait, si c’était la seule chose à faire pour que je me souvienne que j’avais une équipe, que je n’étais pas le seul à souffrir et à faire la loi, elle irait elle-même chercher les gars du groupe Perth et les descendrait un par un. Je la connais trop bien… elle en aurait été capable. J’ai pris peur. Je me suis dit que, en la poussant à bout, elle m’en voudrait trop pour repenser à ça cette nuit et que je verrais le lendemain comment faire évoluer les choses… Alors je l’ai volontairement énervée, elle s’est emportée, elle a quitté mon bureau plus furieuse que jamais… Je m’en voulais de lui avoir menti, mais je pensais l’avoir protégée contre elle-même !... »

Sa voix se brisa.

« J’avais tort… »

Sid avait écouté Mac sans intervenir. Mais il voulait comprendre…

« Comment a-t-elle su… pour l’hôtel ? »

« Je ne sais pas… Lorsque les deux autres m’ont emmené, je n’avais pas mon portable sur moi. Elle sera passé à mon appartement, pour je ne sais quelle raison… et aura trouvé le message fixant le rendez-vous !... Tout ce que je voulais éviter… »

Mac laissa tomber une larme sur le sol. Sid s’était assis à côté de lui et l’écoutait patiemment.

« Vous n’avez rien à vous reprocher, Mac… Personne n’est fautif. Ni vous, ni Stella. Le hasard aura fait que… »

« Le hasard ? » le coupa Mac. « Je voulais la protéger et, au lieu de ça, c’est elle qui a volé à mon secours… Aucun hasard, Sid !... C’est grâce à elle, si les deux autres ne m’ont pas eu ! Je me souviens maintenant… Je croyais délirer mais je l’ai vue, à quelques pas de moi, frapper l’homme qui me tenait en joue au moment même où le coup est parti. Elle était là… »

« Mac ? »

Le détective et le légiste se retournèrent. Lindsay se tenait derrière eux. Il n’y avait dans son regard aucun reproche.

« Mac, j’ai entendu… Je… Nous avons besoin de vous ! Vous devez nous aider à retrouver Stella !... Mac, arrêtez de culpabiliser… Ca ne fera pas avancer les choses, et chaque minute perdue ne peut qu’amoindrir nos espoirs. »

Elle s’accroupit devant lui, posa doucement ses mains sur ses genoux.

« Elle a besoin de vous … »

Mac regarda la jeune femme. Elle lui sourit. Il se leva, essuya une larme qui coulait le long de sa joue.

« Qu’est-ce que je peux faire ? »

« Eh bien, je me disais que, puisque les deux autres vous ont rendu visite à votre appartement et que c’est de là que tout est parti, nous ferions peut-être bien d’aller y jeter un coup d’œil… »

« Vous n’avez rien à faire ici ? Je croyais que Danny… »

« Hawkes bosse tout à fond. Et Adam viendra l’aider lorsqu’il aura fini… Je vous accompagne ! »


***


Comme il rattachait sa ceinture, il dévisagea la femme qui gisait, pieds et mains liés, inconsciente sur le lit, et dont les boucles brunes se répandaient en cascades sur les draps blancs tachés de sang. Un sourire satisfait se dessina sur son visage tandis qu’il enfilait sa chemise. Il lui jeta un dernier coup d’œil, s’approcha d’elle, laissa un instant courir ses doigts le long de ses cuisses, puis il se retourna et partit en fermant la porte à clés derrière lui.

Dehors, la neige s’était remise à tomber de plus belle.


***

C'est super Mac a voulu protéger Stella. Il aurait juste dû s'y prendre autrement que de dire toutes ces méchancetés et la repousser. maintenant, il s'en veut mais c'est un peu trop tard.

J'espère qu'ils vont retrouver Stella en vie comme ça, ils pourront s'expliquer et tout rentrera dans l'ordre.

Mac est quand même trop mignon. Et Sid et Lindsay qui essayent de lui remonter le moral...

Je crois que je vais devoir te supplier de nous mettre

cette suite est superbe. Mac a fait ça pour protéger Stella mais ça na pas vraiment marché sur ce coup là .... Pauvre Mac, j'peux comprendre qu'il s'en veuille à mort.

Mais aller il faut qu'il se reprenne pour retrouver Stella aprés tout ira mieux enfin ... j'espère.

Il faut vraiment qu'ils la retrouve par ce que la pauvre, elle en subit des choses...

Cette suite m'a tuée

pauvre Stella, elle me fait beaucoup de peine, Mac aussi, il essayait de la protéger mais n'a pas réussi, il y a de quoi qu'il soit dans un tel état!!!
Et Sid qui fait tout ce qu'il peut pour lui remonter le moral!

je suis obligée de te demander la suite

Ahlala... Je vous poste la suite tout de suite ou bien est-ce que je vous laisse patienter encore un peu ?

Nan, allez... Vlà le chapitre 5 ! Pour vous remercier de vous montrer aussi gentils avec moi et de me laisser des coms si encourageants !!!


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Chapitre 5





Mac tendit ses clés à Lindsay et elle ouvrit la porte. La première chose qu’elle remarqua en pénétrant dans l’appartement fut le dossier ouvert en grand sur la table. Le dossier Perth. Et, posée à côté, une photo froissée, sur laquelle étaient griffonés quelques mots à l'encre rouge. Elle la prit, l’observa quelques instants, puis questionna Mac du regard.

« Angell ? »

« Angell, oui… C’est pour cela que j’étais là-bas, Lindsay… Quand j’ai reçu ce truc, tous mes doutes se sont évanouis : ce sont ces mecs-là qui sont responsables de la mort de Jess,… et de la disparition de Stella aujourd’hui. Ils sont capables de tout ! Nous devons les arrêter ! »

Lindsay hocha la tête puis, après avoir hésité un moment, elle lança…

« Mais pourquoi avoir gardé ça pour vous, Mac ? Pourquoi ne pas nous l’avoir dit ? Puisque vous les saviez dangereux… »

Le ton de la jeune femme était calme et dénué de reproches. Elle s’inquiétait seulement, et cherchait à comprendre. Mais Mac ne parvint pas à soutenir son regard. Tournant les talons, il se dirigea lentement vers sa chambre et ferma la porte derrière lui, la laissant seule dans le salon. Elle soupira puis rangea la photo dans une enveloppe cartonnée. Un premier élément pour l’enquête. Elle se mit à examiner l’appartement, espérant en trouver d’autres. Elle releva bien quelques empreintes, mais ne se faisait pas d’illusions… Ce ne serait sans doute que celles de Mac et de Stella… Rien d’utile. Alors elle se résigna à fouiller dans les différents meubles, gênée de s’introduire ainsi dans la vie privée de son patron, mais priant pour trouver quelque chose qui eût pu leur permettre de retrouver Stella.


***


Mac releva la tête et se regarda dans le miroir. Il se reconnut à peine, sous les larmes qui ruisselaient sur son visage. Il ouvrit le robinet et se passa la tête sous l’eau froide, puis il s’essuya rapidement et se regarda à nouveau. Il inspira profondément, essayant de retrouver son calme, puis il quitta la salle de bain, traversa la chambre et regagna le séjour. Voyant Lindsay affairée, assise sur le sofa, il se glissa derrière elle et regarda par-dessus son épaule.

« Qu’est-ce que vous… ? » commença-t-il, avant de s’arrêter net en apercevant les papiers que la jeune femme tenait dans les mains. Celle-ci les examinait, les uns après les autres. Des photos, rien que des photos. Des photos de Stella, sur lesquelles avaient été écrits, à la même encre rouge que sur la photo d’Angell, des messages tout aussi menaçants… Mac jeta un bref coup d’œil à la commode et vit le tiroir ouvert où Lindsay les avaient trouvées. Incapable de dire quoi que ce soit, il s’adossa au mur et sentit les larmes lui monter à nouveau aux yeux.

Lindsay se leva et s’approcha doucement de lui. Quand elle fut face à lui, elle lui désigna les photos qu’elle tenait toujours.

« Mac… » Elle hésitait. « Si vous étiez là-bas, ce n’était pas à cause de Jess… n’est-ce pas ? »
Il se taisait.

« Depuis le début, c’était Stella qu’ils menaçaient, si vous ne faisiez pas ce qu’ils vous demandaient… et vous avez voulu la protéger en nous taisant tout ceci, préférant risquer votre vie plutôt que la sienne… »

Elle essaya de croiser son regard mais il semblait perdu. Elle reprit, plus doucement encore.
« Ne vous inquiétez pas… Nous la retrouverons ! »


***


Il sortit de l’immeuble et marcha en direction du laboratoire de recherches de la police scientifique. Il jubilait. Il voulait voir leurs têtes, l’effet de ses actions… Il voulait les voir crever de rage de ne pas savoir ce qu’il était advenu de leur amie ! En arrivant en vue du bâtiment, il posa instinctivement sa main sur son holster, discrètement pour ne pas éveiller les soupçons. Il savait que ce n’était pas le moment. Pas encore… Mais il avait une telle envie de les descendre tous, sans plus attendre ! Finalement, il en aperçut un. Le flic. Le petit ami de la fille qu’il avait descendu quelques mois auparavant. Il retint sa main et se glissa derrière un panneau publicitaire pour ne pas être vu. Il observa attentivement le jeune homme qui marchait d’un pas rapide vers le labo. Il avait les traits tirés, le regard vide. Il parlait au téléphone avec son patron. Sa voix tremblait et se brisa lorsqu’il prononça les noms de Jess et de Stella.

« Putain, Mac ! Si ces connards touchent à un seul cheveu de Stell’, je les tuerai de mes propres mains ! »

Il avait raccroché et accéléré le pas. Perth le regarda s’éloigné en souriant, satisfait. Il les briserait, les uns après les autres… Il leur ferait payer cher…


***


Lindsay relisait une fois encore les quelques mots tracés à l’encre rouge sur la photo d’Angell… Pensez à elle… Elle avait naturellement tout d'abord cru qu’ils faisaient référence à la jeune flic, mais avait vite compris son erreur en trouvant les autres photos. Jess, c’était le passé. Dorénavant, c’était la vie de Stella qui était menacée ! Ce fut le sifflement aigu de l’ordinateur qui tira la jeune femme de sa réflexion. Elle regarda l’écran tandis que Danny s’approchait. Il l’embrassa et elle vint aux nouvelles.

« Alors ? »

« Toujours aucune piste… Le portable de Mac n’a rien donné, pas plus que l’enquête de voisinage. Quant aux différentes caméras de surveillance qui donnent sur la rue, nous n’avons pas pu en tirer grand-chose… Elles sont situées trop loin de l’hôtel : on voit bien Stella arriver à pieds mais c’est à peu près tout. Ah si… Hawkes a analysé les prélèvements de sang que vous aviez fait dans l’hôtel et a fini par obtenir un nom… Earn Fickold, je crois. Un ex-tolard, une brute épaisse, sorti il y a deux ans. Mais d’après le doc, le sang se trouvait là depuis un mois au moins… bien avant l’histoire avec Stella, et même bien avant le cas Brimeson. »

Il soupira.

« En définitive, on n’est toujours pas plus avancés… Et toi, de ton côté ? Chez Mac ?... »

Lindsay soupira autant que lui et lui tendit les photos qu’elle avait ramenées, celle avec Angell sur le dessus du paquet.

« Regarde toi-même… Mac recevait ces merdes chaque jour depuis plus d’une semaine. La dernière en date, c’était celle-ci. »

« Pensez à elle… Angell ? »

La jeune femme nia de la tête…

« Je ne pense pas, non… Ca, ce n’était que l’ultime mise en garde… Regarde les autres… »

Il s’exécuta et sentit ses doigts se crisper sur le papier glacé.

« Et merde ! Stell’ !... Linds, tu ne penses quand même pas qu’ils ont pu la… ? »

« Ne dis pas ça, Danny ! Stella est vivante, j’en suis certaine… Il le faut. »


***


Quelques minutes plus tard, Mac réunissait l’ensemble de l’équipe dans son bureau.

« Est-ce que nous avons du nouveau ? » demanda-t-il sans trop se faire d’illusions. Mais ses collègues ne purent que nier de la tête, les uns après les autres. Il soupira…

Hawkes rompit le lourd silence. « Boss, si vous nous expliquiez en détail ce qui est en jeu dans cette affaire… ? »

« Bien sûr… » Il ferma les yeux un bref instant puis se redressa et commença ses explications. « Bon. Premièrement, le meurtre de Brimeson, la disparition de Stella, le décès d’Angell, le shoot au bar… tout est lié. Nous avons la preuve que c’est la bande de Perth qui est à l’origine de tout cela. »

« La bande… ? »

Mac se tourna vers l’ordinateur et afficha à l’écran la photo d’un homme brun, basané, à l’apparence menaçante.

« Vincente Perth, 32 ans, impliqué dans trois meurtres il y a de ça onze ans, arrêté à l’époque mais l’on n’a pas pu prouver qu’il était la main qui avait tenu l’arme, condamné à trois ans de prison, libéré au bout de deux sous conditionnelle. Il s’est tenu à carreau pendant quelques années puis s’est mis à trafiquer avec les réseaux mafieux new-yorkais. Il s’est ensuite mis à jouer solo et est aujourd’hui à la tête de différents trafics : drogues, femmes… Plusieurs opérations policières ont été mises en place pour tenter de le coincer, qui ont chaque fois lamentablement échoué. »

Il cliqua pour faire apparaître la photo d’un autre homme, plus jeune mais ressemblant fortement au premier.

« Alfredo, 25 ans, son frère. Vincente l’a pris sous sa coupe quand il est revenu de Chicago après ses études. Peu d’expérience sur le terrain mais potentiellement très dangereux : il a peu d’états d’âme et c’est un excellent tireur. »

Encore un clic. A l’écran s’afficha le visage d’un homme blond, aux yeux très clairs, aux traits fins.

« Jim Sunder… »

« 34 ans. Une belle gueule, des mots mielleux, mais aucune morale. »

Flack s’arrêta, gêné par le regard interrogateurs de ses collègues.

« On l’avait coffré, il y a un an ou deux, pour avoir séquestré une prostituée dans un placard pendant six jours, sans eau ni nourriture. La fille s’en est sortie, de justesse, et il n’a écopé que de quelques mois en tôle. Mais je me souviendrais toujours… En salle d’interrogatoire, il m’avait dit que les femmes n’étaient de toute façon là que pour le bon plaisir des hommes, des objets de consommation, et qu’il fallait bien trouver un moyen de s’en débarrasser puisqu’on ne pouvait pas les mettre simplement à la poubelle comme on l’aurait fait d’un mouchoir usagé… J’avais failli le frapper, c’est Jess qui m’en avait empêché… »

Il se tourna vers Mac.

« Un rapport avec les Perth ? »

« C’est leur homme de main. Sunder a connu Vincente Perth dans les cercles mafieux puis ils ont monté leurs propres coups ensemble. Ils sont comme les deux doigts de la main. Sous ses airs angéliques, c’est une véritable brute. »

Mac observa Lindsay. Il avait remarqué le frisson qui avait parcouru la jeune femme lorsque Flack avait évoqué la prostituée et il savait quelle en était l’origine. Il tremblait lui-même à la pensée que Stella pouvait être entre les mains de ces hommes… Voyant sa jeune collègue blottie dans les bras de Danny, il reprit ses explications.

« A ces trois-là viennent s’ajouter deux ou trois gars à leur solde mais nous ne sommes sûrs de rien les concernant… Pas d’empreintes, pas de photos, pas d’identité… »

Il se racla la gorge pour s’éclaircir la voix, inspira profondément, puis poursuivit.

« Les empreintes prélevées à l’hôtel correspondent à celles de Perth et de Sunder, et c’est effectivement Perth qui m’a tiré dessus. Il essayait de m’extorquer des informations sur le labo, nos informateurs, et voulait que je lui dise ce que je savais concernant les gros bonnets de la drogue de New York. »

« Mac ? »

Flack hésita avant de poser sa question, de l'énervement dans la voix…

« Vous disiez que Jess… que sa mort était liée à tout ça. Vous parliez du bar également… Et puis votre agression… Je ne comprends pas : pourquoi nous ? Pourquoi subitement s’attaquer à nous ? Depuis le temps qu’ils trafiquent, en quoi est-ce différent aujourd’hui ? »

Ce fut Danny qui se chargea de lui répondre.

« Parce que nous représentions une menace pour eux. Ils nous font payer le prix fort et ils en profitent pour en tirer un maximum de bénéfice… »

Flack se rendit compte qu’il avait haussé le ton plus qu’il ne l’aurait souhaité et porta son regard sur son ami qui tenait toujours Lindsay contre lui. Mac continua d’une voix sombre…

« Danny a raison, Don. Quelques jours avant la fusillade au bar, nous avions eu à enquêter sur la mort d’un certain Alec Scotland, qui était justement l’un des gars de la bande Perth… Les recherches nous avaient amené à démanteler un important réseau de trafic de stupéfiants… C’était la première fois que Perth subissait une telle perte. Trois jours plus tard, Angell se faisait tirer dessus en s’approchant un peu trop près d’un des membres du groupe et, le soir même, ils s’en prenaient à nous tous… Ils savent que nous avons les moyens de les faire tomber et ils veulent garder le contrôle sur nous… Tout le reste, le coup des infos qu’ils me réclamaient, ce n’est que du supplément : ils m’avaient sous la main et ils en ont simplement profité… »

Mac se tut et baissa les yeux. Sid tenta de résumer la situation…

« Donc, si je comprends bien, nous nous sommes mêlés de ce qui ne nous regardait pas et maintenant ils n’auront de cesse de nous éliminer, les uns après les autres… »

« C’est à peu près ça oui… »

« Si c’est vraiment ce qu’ils veulent, pourquoi ne réitèrent-ils pas le coup du bar ? Ce n’est pas que j’en aie particulièrement envie mais, à leur place, c’est ce que je ferais… Pourquoi se contenter de Stella ? D’autant plus que, en faisant ça, ils nous obligent à mettre le nez dans leurs affaires… C’est complètement illogique ! »

« Ils ne raisonnent pas comme vous, Danny… Ils savent que détenir Stella constitue un moyen de pression, que nous finirons sans doute par leur céder des infos si ça peut nous permettre de la sauver !... Et ils veulent nous pousser à l’erreur pour pouvoir plus aisément nous éliminer : tous ensemble, nous sommes à peu près intouchables, alors que si nous commençons à nous disperser sous le coup de la colère… »

Un silence pesant s’installa à nouveau dans la pièce. Adam finit par se risquer…

« Que devons-nous faire, patron ? »

« Je ne sais plus… » souffla Mac.

Lindsay s’approcha de lui et posa la main sur son épaule.

« Stella court un grand danger. La retrouver reste notre priorité. Tant qu’elle ne sera pas de retour parmi nous, saine et sauve, nous ne nous risquerons pas à jouer au plus malin avec Perth et sa bande. Nous prendrons notre revanche et ils tomberont... plus tard. Chaque chose en son temps… Mac ? »

Il leva la tête vers la jeune femme et acquiesça. Tous hochèrent la tête, d’un commun accord, et ils retournèrent à leurs recherches, espérant chacun dénicher la piste qui permettrait de retrouver Stella.


***


Un rayon de soleil parvint à percer à travers les nuages et s’insinua par la minuscule ouverture dans le mur, venant se poser sur sa peau glacée. Elle ouvrit les yeux à la sensation étrange de cette douce chaleur qui contrastait tant avec la souffrance qui emplissait son cœur. Elle voulut se lever, aller jusqu’à la petite lucarne qui était son seul lien avec le monde extérieur… Elle prit appui sur ses mains pour se redresser, mais ses forces lui firent défaut et elle s’écroula… Ses yeux s’emplirent de larmes qu’elle ne chercha pas à retenir.

Elle voulait espérer, avoir confiance en ses amis… Lindsay, Danny, Don… Mac… Elle voulait croire qu’ils refuseraient de l’abandonner et qu’ils la retrouveraient… Il fallait qu’elle se batte pour eux… Mais elle n’y parvenait plus… Ce voile sombre qui recouvrait son cœur devenait si lourd… Elle regarda la douce lumière qui éclairait faiblement le sol. Le jour, la liberté…

Après quelques minutes, le ciel s’assombrit de nouveau et la petite pièce se retrouva une fois encore plongée dans une quasi-obscurité. Le désespoir l’assaillit… Elle renonça à le combattre.


***

C'est génail comme suite. C'est officiel, je suis fan de ta fic.

je comprends de mieux en mieux l'attitude de Mac envers Stella. Heureusement que Lindsay est là sinon, je crois qu'il s'effondrerait.

J'ai hâte de lire une nouvelle

Tu es très douée vraiment. J'adore ton style d'écriture. Merci de nous faire partager ta fic et ton talent.

encore une suite ^^

c'est vraiment génial, je suis accro à ta fic là ^^

je comprend pourquoi Mac à agit comme ça ...
Pauvre Stella ça doit pas être facile de tenir le coup, j'espère qu'ils vont vite la retrouver.

la suite la suite

Rien à dire si ce n'est
bon j'arrete ^^

mais serieux ta fic elle est trop trop belle ... t'ecris simplement mais tres bien

Mac c'est trop trop chou

Le dernier passage est sublime mais alors à un point !!

mais pauvre Stella (et pourtant je suis pas fan fan de son personnage) je suis trop trop tritse pour elle ...

bon bin de toute facon tout a été dit par Melindashepard et totorsg

sinon à quand la tite (grande) suite ?

wouahouuuu je viens de lire d'une traite les 5 chapitres et franchement j'ai adoré ! Je stresse pour Stella; J'ai peur de ceux qu'ils lui font comme horreur...

J'espère que Mac va la retrouver...
bravo !

une autre suite
moi je suis sous le charme, j'adore cette fic, j'en suis accroc

le CSI est totalement anéanti, mais ils doivent tenir bon pour Stella

Citation :

Le désespoir l’assaillit… Elle renonça à le combattre

non Stell' surtout pas ,garde espoir ils ne vont pas te laisser tomber

merci Selenia cette suite est sublime

Pitié Stella garde espoir, ils se battent tous pour toi, il font tout ce qu'il peuvent s'il te plait bat toi !!!!!


Quelle suite magnifique, franchement J'ADORE J'ADORE trooooop


La suiiite ?

Je suis complement fan de ta fic...

Et Stella garde espoir, ils vont te retrouver, ils leur faut juste un peu de temps...


LA SUITE LA SUITE LA SUITE

Bon allez... Un dernier chapitre pour le plaisir avant d'aller au lit !

Bonne nuit tout le monde !!! Vous m'avez fait passer une excellente journée !
Merciiiiiiiiiiiii !!!


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Chapitre 6




La jeune femme soupira… Rien. Il n’y avait rien. Pas le moindre indice qui leur aurait permis de savoir où était détenue leur amie. C’en était désespérant… Elle déposa un dernier échantillon dans la machine et lança une nouvelle recherche. Elle parcourut une fois encore ses notes tandis que l’appareil tournait, elle croisa les bras quelques instants et attendit. Lorsque l’analyse fut terminée, l’ordinateur émit un petit bip… Elle retint sa respiration comme elle se tournait vers l’écran. No Match. Toujours rien. Et il était déjà près d’une heure de l’après-midi. Cela faisait plus de douze heures que Stella avait disparu. Elle prit sa tête entre ses mains et laissa ses larmes couler… Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir derrière elle. Elle releva la tête en sentant des mains se poser gentiment sur ses épaules.

« Mac… »

« Est-ce que ça va Lindsay ?... »

Elle put lire l’inquiétude dans les yeux de son patron. Il était déjà suffisamment soucieux et préoccupé comme cela, elle ne voulait pas lui imposer ce petit moment de faiblesse… Elle hocha légèrement la tête mais vit bien qu’il n’était pas dupe. Elle calma un peu ses larmes et se résigna à lui parler…

« J’ai peur Mac… Pour Stella… Je sais qu’elle est forte, mais… Si jamais… »

Elle sentit la main de son patron se crisper sur son épaule. Elle n’aurait pas dû dire ça… Il relâcha quelque peu la pression et lui parla d’une voix calme.

« Tout à l’heure, en passant dans le couloir, j’ai entendu une jeune femme dire à son mari qu’elle était certaine que Stella était en vie, qu’il le fallait… »

Un mince sourire se dessina sur le visage de la jeune scientifique. C’était ce qu’elle avait dit à Danny, oui, mais était-elle si sure d’elle ? Son visage se rassombrit aussitôt, ce qui n’échappa pas à Mac…

« Moi j’en suis convaincu, Lindsay… »

Elle n’avait pas bien saisi ce que venait de lui dire son patron… Elle se tourna vers lui, le questionna du regard. Il lui sourit tristement.

« Je suis certain qu’elle est vivante. Je le sens. Je le sais. Et nous allons la retrouver. Ne baissez pas les bras, Lindsay, je vous en prie… »

« Mais Mac… Les analyses ADN que je viens de faire ne nous donnent rien d’utile… J’ai également essayé de savoir d’où provenait la substance grasse que l’on a retrouvée à l’hôtel : c’était de la sève de châtaigner, un arbre des plus communs à New York… Danny m’a dit tout à l’heure que ni Flack ni lui n’avaient abouti à quoi que ce soit de leur côté… Nous n’avons rien ! »

Il soupira. Elle n’avait pas tort, mais céder à la peur et au désespoir ne les ferait pas plus avancer ! C’était elle-même qui le lui avait fait comprendre quelques heures auparavant… Il sortit un mouchoir et essuya doucement les larmes qui roulaient encore sur les joues de sa jeune collègue, puis il posa à nouveau sa main sur son épaule et lui releva le menton pour qu’elle le regarde…

« Accrochez-vous Lindsay… Nous devons persévérer. Ces salauds ont forcément omis un détail ! Et puis… »

Il tenta de se montrer aussi rassurant que possible.

« Nous avons également lancé un appel à témoin. Ce serait bien le diable si personne ne l’avait remarquée ! Grande, belle, tête de mule… Notre Stella ne passe pas vraiment inaperçue ! »

Amusée, Lindsay sourit et opina de la tête à la remarque de Mac.

« J’aimerais pouvoir y croire… » souffla-t-elle.

Mac ne dit rien. Lui n’y croyait pas un seul instant. Les Perth n’étaient pas des idiots. Ils se seraient débrouillés pour transporter Stella jusqu’à leur planque sans qu’on les voie et il n’y avait pas une chance sur un million pour que l’appel à témoin fût d’une quelconque utilité. Dans un dernier sourire figé, il s’éloigna de Lindsay et se dirigea vers la porte. Il s’apprêtait à partir lorsqu’Adam les rejoignit brusquement.

« Attendez Mac ! J’ai quelque chose pour vous… »

Il brancha sa clé USB dans l’ordinateur de Lindsay et afficha l’une des photos qu’ils avaient reçues, la dernière, celle où Stella était en train de pleurer, assise contre un mur de briques, à même la terre. Le technicien se tourna vers Mac.

« Vous voyez ce sol ?… De la terre, des mauvaises herbes, des détritus… C’est en extérieur. »
Mac acquiesça, ne comprenant pas où le jeune homme voulait en venir. Adam zooma sur un détail de la photo.

« Regardez maintenant ce tesson de bouteille. Vous ne voyez rien d’intéressant ? »

Il zooma encore. Soudain, Mac vit se dessiner la forme familière d’un gratte-ciel, se reflétant sur le verre cassé. Une forme allongée, de plus en plus pointue, surmontée d’une grande antenne…

« Adam ? »

Il n’était sûr de rien mais espérait entendre le technicien lui confirmer son intuition.

« Je n’en étais pas parfaitement certain, alors j’ai fait des comparaisons avec des images que j’ai pu trouver sur le net. Il n’y a pas le moindre doute : c’est l’Empire State Building. »

Mac et Lindsay se regardèrent. Ils tenaient enfin la piste qu’ils cherchaient. Adam poursuivit encore.

« Mais attendez ! J’ai bien mieux… Vous voyez, là, le reflet du soleil ? En étudiant sa position par rapport au gratte-ciel, et sachant que la photo n’a pu être prise que ce matin, avant midi, j’ai pu évaluer la position de l’endroit où a été faite cette photo ! Considérant la taille du reflet de l’Empire State dans le tesson, je dirais que ce trou à rats se trouve au maximum à 1km du gratte-ciel, au nord-ouest. Je peux vous dire où se situe cet endroit, à 100m près… »

« Adam, tu es un as ! » laissa échapper Lindsay en lui déposant un baiser sur la joue. En quelques instants, ils venaient de retrouver un peu d’espoir. Elle s’adressa à Mac. « Il faut y aller dès maintenant ! »

« Nous y allons, Lindsay… Mais il est hors de question de se rendre là-bas seuls tous les deux. Danny ne peut pas nous accompagner sur le terrain et Hawkes doit continuer à travailler sur le dossier Brimeson. Il faut contacter Flack. »

« Mac ! Le temps joue contre nous ! Nous n’avons pas le droit d’attendre ! »

« J’en suis désolé autant que vous, Lindsay, mais on sait de quoi ils sont capables, et je ne peux pas vous mettre en danger… »

Adam s’interposa…

« Je peux m’occuper de prévenir Flack, patron. Vous n’avez qu’à y aller et je lui dis de vous retrouver là-bas avec une équipe.»

Mac réfléchit un instant mais dut se résoudre à accepter… Il n’avait, au fond de lui, pas la moindre envie d’attendre.

« Bon, ok Adam. Appelez-le sur le champ. »

Alors qu’il suivait Lindsay pour se diriger vers l’ascenseur, il s’arrêta, se tourna vers le technicien, sourit doucement.

« Vous avez fait un excellent travail Adam… Merci. »


***


Flack rejoignit bientôt ses collègues, accompagné d’une dizaine de policiers. Mac s’adressa à tous.

« Bien. Ecoutez-moi tous… Nous savons que c’est dans ce secteur qu’est détenue le lieutenant Bonasera. Il faut ratisser le quartier et la trouver. Mais attention ! Nous savons que ses ravisseurs sont au moins au nombre de deux et nous pensons qu’ils pourraient être jusqu’à cinq ou six… Ils sont armés, et dangereux… Et ils peuvent se servir d’elle contre nous ! Alors soyez discrets et très prudents ! »

Tous acquiescèrent et ils se séparèrent. Pendant près de deux heures, ils entrèrent dans chacun des immeubles du secteur, essayant de repérer l’endroit où Stella aurait pu être retenue prisonnière. Mais le quartier était de construction moderne, les buildings tout de verre et d’acier, les arrière-cours inexistantes, et ils ne distinguaient aucun endroit qui eût pu ressembler de près ou de loin à l’immeuble délabré auquel les photos laissaient penser…

Ils avaient fouillé chaque pâté de maisons de fond en comble, sans rien trouver. Hawkes avait fini par laisser Danny et Adam bosser sur les dossiers et était venu les rejoindre. Il avait immédiatement lu la déception dans les yeux de Mac… Il savait pertinemment que chaque heure passée amoindrissait les chances de sauver Stella. Ils s’étaient à nouveau réunis et faisaient un point de la situation. Lindsay soupira…

« Je suis persuadée qu’Adam a raison, Mac, qu’elle est ici, pas loin… Il aime trop Stella pour avoir risqué de nous donner des renseignements à la légère ! »

« Je suis parfaitement d’accord avec vous, Lindsay, mais les faits sont là : les immeubles de ce quartier n’ont pas vingt ans, et vous avez vu les photos comme moi… Une arrière-cour en friche, une chambre dont les murs menacent de s’écrouler… »

« Et si… Si Adam avait simplement un peu trop réduit le périmètre de nos recherches… Si on élargissait notre… »

Elle s’arrêta et regarda son supérieur.

« Mac ? »

Il ne l’écoutait plus, regardait derrière elle, les yeux rivés sur quelque chose. Elle se retourna, chercha du regard ce qui avait pu attirer son attention, et elle vit cet immeuble, de l’autre côté de la rue. Sept étages à peine, peu large, en mauvais état, coincé entre deux bâtiments bien plus récents… Tous s’étaient retournés. Flack jeta un coup d’œil à son patron.

« Mac, vous croyez que… ? »

Mac ne prit même pas la peine de répondre. Dans un même élan, ils s’étaient tous dirigés vers le petit immeuble. Ils stoppèrent quelques instants en bas, le temps pour les policiers de prendre leurs instructions, puis ils avancèrent vers l’entrée. Mais, alors qu’ils allaient franchir le seuil, une explosion se fit entendre et l’immeuble s’embrasa. Mac hurla à l’un des policiers d’appeler des renforts et les pompiers, puis il se rua à l’intérieur, immédiatement suivi par Flack, Hawkes, Lindsay, ainsi que par les autres policiers qui les avaient accompagnés.


***


Danny composa le numéro pour la troisième fois. Et pour la troisième fois, il raccrocha en entendant le répondeur de Lindsay… Il se mordit les lèvres. Il n’aimait pas ça. Il savait qu’elle était en train de bosser, mais c’était justement pour le boulot qu’il l’appelait, pour lui signaler qu’Adam avait pu préciser encore la localisation de l’immeuble ! Elle aurait dû répondre ! N’y tenant plus, il essaya d’appeler Mac, sans plus de succès…


***


Il prit un peu d’élan et enfonça la porte. Il déboucha dans une chambre assez spacieuse, avec un large lit en son centre. Aux montants se trouvaient encore attachés les liens qui avaient servi à maintenir Stella. Mac reconnut les vêtements de sa collègue, empilés près du lit. Il aperçut son badge et le ramassa, ainsi que ses papiers. Il regarda autour de lui. La pièce était vide. Comme la fumée envahissait la pièce, il commença à étouffer. Il allait partir lorsqu’il remarqua une petite porte, dans un coin. Il l’ouvrit, pénétra dans un étroit couloir. Il referma la porte derrière lui pour ralentir la propagation de la fumée et marcha vers l’unique issue. Derrière la porte se trouvait un escalier qu’il emprunta en vitesse car les flammes commençaient à le rattraper. Il déboucha finalement à l’air libre, dans une arrière-cour délabrée, face à un mur de briques qu’il ne connaissait que trop bien. Il inspira profondément, reprit son souffle, puis regarda autour de lui. Il était pris au piège : il n’y avait pas d’autre issue, et l’incendie rendait impossible toute tentative de retraverser l’immeuble. Quant à Stella…

C’est alors seulement qu’il remarqua deux grandes tôles posées sur le sol, le long du mur, et maintenues par quelques briques. Intrigué, il ôta ces-dernières et souleva les plaques de zinc. Il se tourna, observa un instant les flammes qui allaient bientôt l’atteindre, ramena ensuite son regard sur la vieille cave qu’il venait de dévoiler, et il s’engouffra finalement dans le passage souterrain.

Il s’arrêta. Face à lui s’ouvrait le chemin vers la sortie, mais il demeurait un dernier obstacle à franchir.


***


Danny se sentit paniquer lorsqu’il aperçut des flammes s’échapper du premier étage. Autour de lui, l’agitation était à son comble. Les policiers avaient bouclé le secteur et s’efforçaient d’empêcher les curieux d’approcher les lieux. Les pompiers venaient également d’arriver et certains tentaient de se renseigner sur la situation tandis que d’autres commençaient à dérouler les tuyaux. Danny finit par réussir à s’approcher du bâtiment. Son fauteuil ne le laissait pas libre de ses mouvements et cela l’exaspérait. Mais surtout, il commençait à s’inquiéter de n’avoir encore vu aucun de ses collègues. Sortant son portable, il s’apprêtait à appeler Lindsay lorsqu’il remarqua un groupe d’une dizaine de personnes sortant de l’immeuble. Il aperçut Hawkes au milieu d’eux et l’interpela.

« Danny ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ? »

« J’en avais plus qu’assez de rester sans nouvelles ! Je suis arrivé il y a quelques minutes avec la dernière équipe de flics… »

« Ne reste pas là ! C’est plus dangereux qu’autre chose ! »

« Ok, ok ! Mais pas avant d’avoir vu Lindsay ! Où est-elle Sheldon ? Et Flack ? Et Mac ?... L’immeuble est en train de flamber ! Où sont-ils ? »

« J’en sais rien, moi ! On s’est séparés !... Mais ne t’inquiètes pas… l’air devient irrespirable à l’intérieur ! Ils ne devraient plus tarder à sortir ! Tu es sûr qu’ils ne sont pas déjà dehors ? »

Hawkes se voulait rassurant, mais Danny ne l’entendait pas ainsi. Au grand dam du médecin, il se dirigea vers l’entrée de l’hôtel. Hawkes l’empêcha tout juste de se ruer au milieu de la fournaise et tira son fauteuil un peu à l’écart. Danny jeta nerveusement un coup d’œil à l’entrée de l’immeuble, et c’est alors qu’il aperçut Lindsay. La jeune femme traversait le hall de l’hôtel en courant, se protégeant la bouche et le nez avec un tissu. Flack la soutenait. A peine furent-ils sortis que Danny se dirigea vers eux, aussitôt suivi par Hawkes.

« Linds ? »

La jeune femme sourit en le voyant. Elle était visiblement exténuée. Elle ne chercha pas à comprendre pourquoi il était là. Elle était simplement heureuse que ce fût le cas. Elle s’approcha doucement de lui. Il l’enlaça, la fit asseoir sur ses genoux et l’embrassa tendrement.

Hawkes les regarda en souriant, amusé, content pour eux. Mais son visage se fit soudain plus grave, lorsqu’il jeta un coup d’œil à Flack. Inquiet, il demanda…

« Et Mac ?... »


***


Ils s’étaient regardés, tous les quatre, ne sachant plus quoi faire. Non seulement ils n’étaient pas parvenus à retrouver Stella, mais Mac avait disparu.

« Il s’est engagé dans un couloir… Nous nous apprêtions à le suivre, Flack et moi, quand une poutre s’est effondrée et nous a coupé le chemin ! Nous avons été séparés… »

Lindsay s’était relevé. Elle essayait de réunir ses souvenirs mais il n’y avait rien de plus à ajouter. Mac s’était retrouvé de l’autre côté des flammes, sans qu’ils puissent rien y faire. –Ne vous inquiétez pas pour moi ! Continuez à chercher de votre côté ! – leur avait-il dit… Comme si ça avait été aussi simple. Ils avaient obéi, certains que Mac trouverait bien un moyen de se sortir de là autrement ! Mais il n’était toujours pas là…


***


Il avait retenu son souffle. A la faible lueur qui provenait de l’extérieur, il distinguait un corps, étendu par terre, au milieu de la cave.

Mac avait immédiatement reconnu Stella. Il se précipita vers elle, l’allongea sur le dos, prit son visage entre ses mains, chassa du doigt les boucles brunes qui lui tombaient sur le front, espérant pouvoir croiser son regard et se perdre une fois encore dans ses grands yeux émeraude. Il la serra contre lui, l’appela, mais elle ne bougeait pas. Il la regarda. Sa peau était pâle et glacée, couverte d’ecchymoses, de coupures, de griffures… Le haut de sa jambe avait été sommairement bandé mais le pansement était maculé de sang. Il se pencha sur sa poitrine, crut entendre son cœur battre faiblement, mais ne parvint pas à s’en convaincre. Il fallait la tirer de là au plus vite ! Comme elle était entièrement nue, il ôta son manteau et l’en couvrit. Puis, jetant un dernier coup d’œil derrière lui, il la prit dans ses bras et se dirigea vers la sortie.

« C’est fini, Stella… C’est fini… »


***

Super suite, une fois de plus...

OMG Mac a retrouvé Stella, OK mais euh... il va avoir du mal à sortir de cet enfer... Ca brûle de partout... Mais je sais que super Mac va arriver à trouver un moyen de sortir, et de sauver Stella...

LA SUITE LA SUITE LA SUITE

sublime suite comme toujours
Mac a enfin retrouvé Stell', mais tout brûle et s'écroule, j'espère qu'il trouvera vite une solution pour la sortir de là
j'ai tout de même une petite question: comment ça se fait que les deux frères aient laissé Stella dans l'immeuble
merci Selenia, une très belle suite avant d'aller se coucher

J'espère qu'elle est vivante mais comment va t-elle être psychologiquement !!!



Très très bonne fic !!!!

Stelllla pitié j'espère qu'elle est en vie parce que sinon.....

Vite Mac sort la de la !!!!


Quelle suite magnifique, j'adore vraiment, je suis trop trop fan de cette fic ...

cette suite est extra

Mac à retrouvé Stella, j'espère qu'elle est vivante par ce que elle est vraiment dans un sale état la pauvre ...
si elle est toujours vivante ça va être dur pour elle.

la suite la suite

J'adore la scene entre Mac et Lindsay


(jetais comme ça durant toute ma lecture ^^)

Linds et Danny oh (desolée mais un DL reste une DL)

sinon je suis super inquiete pour Stella et Mac j'ai trop peur pour eux !!!

nan franchement t'ecris super bien !! on s'y croit !!
je te fais de gros bisoux et je te demande la suite !!

La tension est à son comble. je suis toujours aussi fan.

J'espère que tout va bien se passer pour eux.

Bijour !!!

Alors comme ça vous aimez toujours ? Mais c'est génial ça !!!

Je suis contente que tu aies bien aimé mon petit passage DL Alixmarion ! Je sais pas si tu as remarqué, mais Lindsay est l'une de celles qu'on voit le plus dans ma fic ( je pense que j'ai un petit faible pour elle ! ) et c'est vrai que je les trouve vraiment trop 'gnons, elle et son Danny... Je l'aime bien aussi avec Mac. Il la couve un peu et elle le lui rend... je trouve ça chou !

Bon... Trève de blabla... Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. Voici une petite suite (enfin, longue en fait puisque c'est un nouveau chapitre !). Peut-être que ça répondra à certaines de vos questions ? Who knows ?...




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Chapitre 7





Il traversa la cave et ressortit de l’autre côté. Il déboucha dans une ruelle étroite entre deux immeubles et se pressa de regagner la route principale. Il serra le corps de Stella un peu plus fort contre lui et entreprit de faire le tour du pâté de maison. Lorsqu’il arriva enfin en vue de l’immeuble, il héla son jeune collègue qui se tenait un peu à l’écart…


***


Flack regardait les flammes lécher les murs. Les pompiers ne parvenaient pas à maîtriser l’incendie. Tout juste réussissaient-ils à éviter sa propagation ! Quant à songer à retrouver quelqu’un de vivant de l’autre côté de ce brasier…

« Don ! »

Le jeune détective se retourna en entendant son nom et poussa un cri de stupeur en apercevant Mac qui approchait.

« Patron ?! Mais que faites-vous là ?... On vous a vu vous avancer au milieu des flammes ! On s’inquiétait, on vous croyait… »

Mais Flack n’acheva pas sa phrase. Il avait rejoint Mac et venait de remarquer le corps que celui-ci portait dans ses bras…

« Oh mon Dieu !... Stella ! »

Il avait blêmi. Rapidement, les larmes montèrent aux yeux du jeune homme lorsqu’il se rendit compte que sa collègue demeurait inconsciente,… sans vie. Mac le pressa.

« Don, allez chercher Hawkes ! J’ai besoin de lui immédiatement !... Et appelez une ambulance ! »

Flack hocha la tête et partit en courant trouver Hawkes, laissant Mac avec Stella. Celui-ci s’approcha d’une voiture de police et allongea sa collègue sur une banquette. Retirant son écharpe, il la roula et la glissa sous la tête de la scientifique. Puis il s’assit à côté d’elle et la regarda quelques instants. Il laissa glisser ses doigts le long de son visage tuméfié, passa sa main dans la cascade de boucles brunes qui s’étalait sur la banquette. Il pria qu’il ne soit pas trop tard. Il essuya nerveusement une larme en entendant Hawkes arriver. Lindsay l’accompagnait. Mac leur fit signe et ils accoururent vers lui, visiblement très anxieux de faire face à la réalité. Tandis que Hawkes allait auprès de Stella, Lindsay demanda…

« Comment va-t-elle, Mac ? Est-ce qu’elle est… ? »

Il la regarda, secoua légèrement la tête pour lui signifier qu’il n’en savait pas plus qu’elle. Lindsay ferma les yeux. Elle n’osait pas prononcer le mot. Morte ? La jeune femme ne pouvait l’imaginer. C’était impossible. Elle connaissait suffisamment Stella pour savoir qu’on n’en venait pas à bout si facilement. Alors penser qu’elle pût être…

Lindsay fronça les sourcils. Elle s’en voulait d’avoir de telles pensées… Ils venaient de retrouver Stella ! Le plus difficile était fait. Ils auraient dû reprendre confiance en eux… mais elle avait peur. Peur de voir Hawkes sortir de la voiture et leur annoncer la terrible nouvelle : il était trop tard. La jeune femme tremblait. Elle doutait. Elle craignait de ne pas s’être montrée à la hauteur, de ne pas avoir pris la situation assez à cœur durant ces dernières trente-six heures. Elle se disait que, si elle avait agi autrement, Stella ne serait peut-être pas en ce moment allongée, inerte, dans une voiture de police… Qu’elle aurait pu arriver à temps pour la tirer de là avant qu’il ne soit trop tard…

Lindsay jeta un coup d’œil à Mac. Il était visiblement aussi tourmenté qu’elle, sans doute bien plus encore qu’il ne le laissait paraître. Jamais encore elle ne l’avait vu ainsi, rongé par le remords et le désespoir. Quelques minutes seulement avaient passé, qui lui avaient paru une éternité. Elle frissonna lorsque Hawkes sortit de l’habitacle. Le temps sembla s’arrêter un moment. Elle n’entendit pas ce qu’il dit, elle le lut sur ses lèvres... – Elle est en vie ! –


***


Le docteur Ned Shuffle était une très vieille connaissance de Sid, qui avait entière confiance en lui. Mac en fut quelque peu rassuré lorsqu’il laissa Stella entre les mains du médecin. Celui-ci l’examina rapidement puis alla trouver toute l’équipe qui attendait dans la salle d’à côté. Il serra la main à Sid, les salua, puis leur expliqua que la vie de Stella n’était a priori pas en danger, qu’elle allait rester pendant deux ou trois heures sous la surveillance constante d’un médecin, cependant qu’il allait pour sa part faire des examens complémentaires. Après leur avoir assuré que Stella ne risquait rien dans l’immédiat, il leur demanda de repasser en fin d’après-midi, lorsqu’il aurait les résultats et qu’il pourrait réellement leur dire à quoi s’en tenir.

Certains acquiescèrent. D’autres restèrent silencieux. Lorsque tous se levèrent, seul Mac demeura assis, la tête baissée, les yeux mi-clos. Après un moment, il se leva finalement été se dirigea vers la sortie. Lindsay posa doucement la main sur son épaule…

« Vous savez, Mac, vous n’êtes pas obligé de venir… Si vous aimez mieux rester ici, avec elle… aucun de nous ne s’y opposera. Docteur ?... »

Le médecin regarda la jeune femme. Elle voulait son avis ? Il préférait être franc…

« Avec tout le respect que je vous dois, mademoiselle, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée… Vous ne pourrez pas rendre visite à votre collègue avant que j’aie les résultats de mes analyses et que je sois entièrement fixé sur son état… Je suis désolé mais… Je pense que rester là, sachant que vous ne pourrez pas aller auprès d’elle, ne servirait à rien, sinon à vous morfondre inutilement… J’aime autant vous conseiller de repasser tout à l’heure. Venez dès 17h. Je serai là. »

Lindsay hocha légèrement la tête et le médecin s’éloigna. Elle regarda Mac. Celui-ci esquissa un sourire, comme pour la remercier d’avoir essayer… Ils rejoignirent les autres qui les avaient devancés et prirent lentement le chemin du labo.


***


Quelques heures s’étaient écoulées. Mac regarda sa montre. Elle indiquait 17h15. Il jeta un coup d’œil à Danny et Flack qui étaient assis à côté de lui. Les autres avaient préféré ne pas venir. Ils étaient bien assez de trois pour prendre connaissance de la situation... Mac sursauta en entendant des pas. Il se tourna et vit le docteur Shuffle s’avancer vers eux. Le médecin les salua et en vint aux explications.

« Messieurs… Pour aller au plus direct, je ne peux pas vous cacher que son état est assez médiocre. Elle a bien sûr de très nombreuses contusions, griffures ou entailles superficielles, mais rien qui ne guérisse en l’espace de quelques semaines. Elle avait également deux côtes cassées et une sérieuse blessure à la cuisse, mais là encore, elle s’en remettra. A vrai dire, je m’inquiète davantage de son inconscience… Elle est due à un choc violent reçu à la tête quelques dizaines de minutes à peine avant que vous ne la découvriez… mais aussi aux différentes drogues que ses agresseurs lui ont administrées. Je viens d’avoir les résultats des tests sanguins : un savant cocktail de cochonneries, et en quantités importantes… C’est une fille solide et j’ai donc bon espoir qu’elle s’en sorte, mais, entre le choc et ces saloperies, il demeure possible… qu’elle ne se réveille jamais. »

Le médecin marqua un temps d’arrêt, jeta un bref coup d’œil aux trois hommes assis en face de lui. Il inspira profondément puis, d’une voix désolée, il ajouta…

« Quant aux blessures intérieures, il est malheureusement plus que probable qu’elles ne parviendront jamais à cicatriser totalement… »

Danny observa Mac. Celui-ci avait accusé le coup. Shuffle le remarqua.

« Miss Bonasera est toujours inconsciente mais son état s’est stabilisé. Si vous le souhaitez, vous pouvez aller la voir… »

Le médecin croisa le regard de Mac. « Je vous conduis auprès d’elle ? »

Mac acquiesça. Il se leva et, accompagné de Danny et Flack, il suivit le docteur Shuffle à travers le dédale de couloirs de l’hôpital. Lorsqu’ils furent arrivés, le médecin ouvrit la porte et les fit entrer.

« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appuyez ici… » leur dit-il en leur désignant un bouton d’appel d’urgence. « Maintenant, je vais vous laisser. Ah, simplement… Si c’était possible, il serait bien que l’un de vous reste en permanence à ses côtés, au cas où… Nos infirmières font des rondes très régulières mais je suis personnellement d’avis que deux précautions valent toujours mieux qu’une ! »

« Entendu. » répondit Danny. Puis le médecin les laissa seuls.


***


Il était bientôt 21h. Danny et Flack étaient partis deux heures plus tôt, assurant à Mac de lui trouver une relève parmi ceux de l’équipe. L’expert avait passé l’après-midi sans bouger, assis sur la petite chaise, à côté du lit de Stella, à la regarder… A l’admirer… Son doux visage était couvert de bleus. Elle avait eu l’arcade sourcilière ouverte. Sa lèvre supérieure était enflée. Sa joue portait des traces de griffures.

Mac passa la main dans ses boucles brunes qui s’étalaient sur l’oreiller. Ses doigts tremblèrent au contact de sa peau si douce... Tendrement, il caressa sa joue blessée… Elle était si belle… Dans sa fragilité, sa vulnérabilité, elle lui apparaissait plus merveilleuse que jamais. Il prit sa fine main dans la sienne, la regarda encore, et encore. Inlassablement.

Durant les dernières heures, il avait finalement réalisé combien il tenait à elle, plus qu’à quiconque… Et combien il l’admirait… pour sa joie de vivre, sa force, sa volonté, son courage… Pour sa faiblesse également, en cet instant. Le remords le rongeait. Il aurait voulu lui dire tant de choses… Lui expliquer, surtout, qu’il ne croyait pas un seul instant ce qu’il lui avait dit durant leur dispute ! Elle devait vivre, il le fallait ! Pour qu’enfin ils puissent se parler sans crainte, librement…


***


Adam était venu veiller Stella pour la nuit, et Mac s’était accordé une petite heure pour aller prendre une douche et avaler rapidement quelque chose. Puis il était venu retrouver le jeune homme vers 23h, ils avaient discuté, parlé un peu à Stella, espérant qu’elle les entendrait…

Le lendemain matin, quand Lindsay arriva, elle sourit en voyant Mac endormi, la tête posée sur le bord du lit, tenant la main de Stella dans les siennes. Il était si rare de le voir dormir si profondément. Sans doute avait-il veillé jusqu’au matin, jusqu’à ce que le sommeil le gagne finalement. Son visage était paisible. Ne voulant pas risquer de le réveiller, elle s’assit dans un coin de la pièce et attendit calmement.


***


Mac fut soudain tiré de son sommeil. Il observa Stella. Il l’avait sentie bouger, il en était sûr.

« Qu’y a-t-il Mac ? » demanda Lindsay.

Il n’avait pas aperçu la jeune femme. Il se tourna vers elle un instant, ne répondit pas, puis il porta à nouveau son regard sur Stella. Elle remua légèrement la tête, fronça les sourcils, essaya d’ouvrir les yeux. Lindsay s’approcha.

« Mac ! Elle se réveille !... »

Il ne dit rien, ne la regarda même pas. Il se contenta de sourire. Il posa sa main sur l’épaule de Stella, l’appela doucement. Après quelques instants, elle ouvrit les yeux. Elle se tourna vers lui et il croisa enfin son regard… Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, ne disant mot, sans qu’aucun d’entre eux ne pût se détacher du regard de l’autre. Lindsay les observa en souriant. Les laissant seuls, elle sortit de la chambre et alla trouver le docteur Shuffle pour le prévenir du réveil de sa collègue. Le cauchemar était enfin terminé…


***


Lindsay était sortie téléphoner aux autres, les prévenir de la bonne nouvelle. Le docteur Shuffle avait contrôlé l’état de Stella et, n’ayant rien noté d’anormal, avait simplement demandé à Mac de rester auprès de sa collègue et de le prévenir immédiatement si jamais il se passait quoi que ce soit. Mais il était à peine sorti que Mac sentit que quelque chose n’allait pas. Il regarda l’écran. Le rythme cardiaque de Stella venait de brutalement s’accélérer et s’affolait. Elle ferma les yeux, se mit à tousser, à haleter. Il se rua dans le couloir, héla le médecin qui fit aussitôt demi-tour. Celui-ci fit venir trois infirmiers qui vérifièrent le fonctionnement des appareils, tandis qu’il se penchait sur Stella qui venait de perdre conscience.

Mac les regardait faire nerveusement depuis la porte. Il ne supportait pas d’être laissé dans l’ignorance de ce qu’il se passait. Il sentait ses doigts se crisper de plus en plus quand soudain, il paniqua. Une sonnerie stridente venait de retentir. Sur les écrans, plus rien ne s’affichait. Le cœur de Stella venait de lâcher. En l’espace d’une seconde, et avant même que l'expert ait pris conscience de ce qui était en train de se passer, le médecin avait ouvert la chemise de la scientifique, posé des électrodes sur sa poitrine…

Mac observait sans bien comprendre. Le corps de la jeune femme se souleva violemment lorsqu’une première décharge fut appliquée. Il y eut un moment de silence, mais rien ne se produisit. Le médecin commanda alors une seconde secousse, qui n’eut pas plus d’effet.


***

naaaaaaaaan tu peux pas la faire mourir !!!!

Et tu ne peux pas nous laisser comme ça !!!!

la suite steplé !!

Que de crumauté de nous laisser comme ça

Dis Stella ne va pas mourir hein? Ce serait rop injuste, Mac la retrouvé ce n'est pas pour qu'on la lui enlève aussi vite?

Je crois que je vais te demander

oh non c'est pas vrai ! Tu vas pas nous la faire mourir quand même ?! Non, stp

tu peux pas nous laisser comme ça, c'est cruel