Stay with me... [smac]

Chapitre 3 - … et j’ai trouvé l’amour.



Médecins et infirmières s’affairaient nerveusement autour de la chambre. Dans un calme silence, Stella attendait avec angoisse que l’un d’eux vienne la rejoindre, lui confirme qu’elle n’avait pas rêvé ; qu’il se réveillait. Mais le temps passait, lentement. Il semblait à la scientifique que cela faisait déjà une éternité qu’ils étaient occupés à vérifier les constantes de son ami, à scruter les écrans, à contrôler les mouvements d’yeux de Mac en plaçant une petite lampe devant eux. Les mains de Stella se joignirent sur ses genoux ; elle attendait, une fois de plus, et elle soupira.

Finalement, le Docteur Shen fit signe aux infirmières de quitter la chambre et se dirigea vers Stella. Elle croisa son regard, espérant y lire la bonne réponse tandis que les battements de son propre cœur commençaient à résonner douloureusement à ses tempes. Mais le médecin soupira dans une grimace, sa barbe grise lui donnant un air grave.

« Je l’ai vu ciller ! » commença-t-elle, comme pour contrer la mauvaise nouvelle qu’elle sentait venir. « C’est bon signe, non ? » Ses mains étaient crispées au plus haut point. Elle pouvait sentir sa poitrine se serrer, son souffle devenir court.

« Je suis désolé Détective, mais il n’est pas en phase de réveil, » lâcha finalement le Docteur Shen, d’une voix lente à présent, s’efforçant de faire prendre conscience à la jeune femme de la réalité.

Quoi ? Ce n’était pas vrai ! Il était forcément en train de se réveiller, elle avait vu ses yeux s’ouvrir !

« Je l’ai vu qui me regardait, » répéta-t-elle, tentant de convaincre le Docteur Shen. « Il était réveillé, et… » Sa voix se brisa. Elle voulait croire qu’il était sur le chemin du retour. « Il est… » commença-t-elle, la voix tremblante tandis qu’elle réalisait à présent que, peut-être, elle avait tort. Non ! lui hurlait son cœur dans la souffrance. C’était de Mac qu’on parlait, il allait revenir ! Il ne pouvait en être autrement ! Elle inspira lentement, laissant ses épaules s’affaisser avec lassitude.

« Il s’agissait probablement d’un réflexe, » poursuivit le médecin doucement pour tenter de vaincre le déni de Stella. « Cela arrive, parfois. »

Cela arrive. Les mots résonnaient rageusement dans l’esprit de la jeune femme tandis que ses yeux jetaient des éclairs. Non. Rien n’arrive par hasard, elle l’avait appris avec Mac. « Des accidents peuvent toujours arriver, » répliqua-t-elle avec colère, « mais pas avec Mac ! Il y a toujours une bonne raison, un sens ! Je vous dis que je l’ai vu. Ses yeux étaient ouverts, il regardait directement dans ma direction ! » Elle laissa sa fureur exploser. « Je ne l’ai pas rêvé !!! »

Et pourtant, son regard ne scandait pas le même refrain. Elle savait que, au plus profond d’elle-même, elle se laissait encore une fois guider par son cœur, mais c’était pour Mac. Il était hors de question qu’elle perde espoir aussi facilement, juste parce qu’un médecin disait que ce qu’elle avait pris pour un signe du prochain réveil de Mac n’était en fait qu’un « réflexe » !

Tout en parlant, elle saisit la main droite de Mac dans les siennes. Elle espérait que cela lui donnerait la force d’ouvrir les yeux encore une fois, mais rien ne se passa. Rien. Avait-elle vraiment rêvé ? Elle ne pouvait pas croire le médecin, elle ne pouvait tout simplement pas.

« Vous êtes fatiguée, et… » commença le Docteur, essayant de trouver des excuses à ce qu’elle avait vu.

« Je ne suis pas folle, si c’est ce que vous sous-entendez ! J’étais parfaitement réveillée lorsque cela s’est produit. Tout ce que je sais, c’est que c’était lui, qu’il était là, en face de moi ! Je le sais, je le sens ! » Elle reporta son regard sur le visage mutilé de Mac, s’attendant à le voir ouvrir les yeux et crier à la figure du médecin pour lui prouver que c’était lui qui avait tort. Qu’attendez-vous, Mac ? Je vous ai vu. Allez, je vous en prie… Montrez-lui simplement que j’ai raison.

Le médecin soupira tout en triturant inconsciemment sa barbe. « Je suis désolé Détective Bonasera. Je sais que vous êtes vous-même une scientifique, et qu’il est votre ami, mais vous savez autant que moi que j’ai vérifié tout ce qu’il était possible de vérifier avant de parvenir à cette conclusion. »

Elle hocha la tête en silence, le regard perdu sur le carrelage crème, comme un enfant que l’on réprimanderait pour avoir été pris en train de rêvasser au lieu de s’atteler à son travail.

« Je ne peux pas vous empêcher d’espérer, » continua-t-il. « C’est d’ailleurs la meilleure chose que vous ayez à faire à présent. » Il marqua une pause, attendant qu’elle relève les yeux. « Mais votre coéquipier a subi un très grave traumatisme crânien. Je suis sincèrement désolé d’avoir à vous dire cela, mais les personnes qui se trouvent dans le coma après ce genre de traumatisme ne se réveillent que rarement et lorsqu’elles se réveillent, si elles se réveillent, elles sont la plupart du temps… différentes. » Il avait cherché ses derniers mots.

« Vous ne connaissez pas Mac, » rétorqua-t-elle sur un ton presque implorant. « Il se réveillera, je pourrais le jurer sur ma vie, et tout ira bien. » Elle parcourut du regard son corps endormi, caressant des yeux son visage blessé et son torse qui se soulevait lentement.

Le Docteur Shen soupira une fois de plus. « J’espère que vous avez raison, » dit-il en posant doucement la main sur l’épaule de Stella avant de quitter la chambre, renonçant visiblement à tenter de la convaincre, laissant derrière lui une jeune femme brisée, seule aux côtés d’un Mac inconscient.

Son regard se porta jusqu’à la fenêtre. De la neige gelée commençait à s’amonceler au bas de la vitre. Le soleil, épuisé à l’issue de cette courte journée d’hiver, faisait déjà ses adieux à ce monde et était sur le point de disparaître, réchauffant de ses pâles lueurs orangées la petite chambre.

Prenant soin de ne rien risquer de débrancher, elle porta à ses lèvres la main glacée de l’expert et l’embrassa chaudement. Elle était si fatiguée. Une larme esseulée roula le long de sa joue tandis qu’elle déposait la main de Mac sur sa poitrine, espérant qu’il pourrait ainsi sentir son cœur battre pour lui. Mac allait se réveiller. Il le fallait. De toute façon, que pourrait-elle faire si ce n’était pas le cas ! Elle n’était sûre que d’une chose : sans lui, elle était perdue… Elle soupira tout en maintenant la main de son ami sur sa poitrine, avant que le sommeil ne la gagne lentement.

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Tout, autour de lui, était sombre et glacial. Le monde, son monde, n’était qu’un vide obscur dans lequel il sombrait depuis la nuit des temps et pour le reste de l’éternité. Il savait, d’une manière ou d’une autre, que son monde n’avait pas toujours été ainsi, mais il ne parvenait pas à se souvenir, ne trouvant rien dans cette oppressante obscurité qui eut pu aider sa mémoire.

La solitude, le désespoir étaient ses seuls compagnons dans ce monde tandis qu’il continuait son interminable chute, flottant légèrement. Même son corps ne lui appartenait plus. Il ne pouvait voir ses mains ou ses pieds. C’était comme si plus rien n’avait d’existence sinon son esprit. Et pourtant l’espoir, lui, persistait ; la dernière chose qui le maintenait en vie ; l’espoir.

Il y avait bien ce léger chuchotement qui résonnait dans son esprit, tentant tant bien que mal de remettre de l’ordre dans sa mémoire, mais il était si lointain, trop fuyant pour qu’il pût s’y accrocher ; aussi se laissa-t-il aller pendant longtemps, flottant toujours, avant que quelque chose d’autre ne lui parvienne. Au début, cela ressemblait à une force calme qui le poussait à dormir ; ça lui rappela ce qu’était la vie au début de toutes choses. Ce petit nuage gris s’approcha de lui pendant un moment, puis s’éloigna brutalement. Il essaya de crier, s’énerva contre ceux qui lui avaient ôté ce petit bout de vie, les implora de lui redonner ce pâle souvenir d’espoir, mais aucun son ne lui parvint, et il demeura seul dans l’obscurité, à nouveau.

Et puis, peu à peu, une autre présence émergea au milieu des ténèbres. Une forme indistincte qui lui fit face dans sa solitude. Cette présence devint rapidement la seule chose permanente qui lui permettait de garder espoir, de ne pas s’endormir pour de bon. Des années, des siècles s’écoulaient, mais la présence demeurait à ses côtés, apaisante, réconfortante, comme reliée à lui par un lien étrange. Bientôt, il n’aspirait plus qu’à aller la rejoindre, mais où ?

La confusion et la solitude s’étaient emparées de son cœur lorsqu’un mot fit soudain irruption tel un éclair au milieu de l’obscurité ; Stella. Il le suivit, tourna et retourna ce simple mot dans son esprit, laissa sa douceur envahir ses sens et toute son âme, panser ses blessures. Et puis il la vit, cette faible lueur brillant juste en face de lui, au loin, l’appelant.

Porté par l’espoir et les doux sentiments que ce mot avait faits surgir en lui, il décida de s’accrocher à la lueur. Mais aussitôt l’eût-il rejointe, qu’une lumière aveuglante et douloureuse commença à le brûler. Il était en feu. Il ne pouvait pas rester. Alors il se retira, regagna l’univers sombre mais confortant auquel il s’était habitué et qu’il aurait finalement préféré ne jamais quitter. Il n’aurait pas dû s’accrocher à cette lueur. Elle ne signifiait que douleur, souffrance. Il ne réessaierait plus jamais de retourner là-bas. Au lieu du monde chaleureux qu’il avait espéré, il n’avait trouvé que la froide amertume de cette lumière violente et blessante. Il ne reproduirait pas son erreur. Est-ce que son espoir avait été infondé ? Est-ce que ce doux mot qu’il avait suivi n’avait finalement été qu’un faux espoir, depuis le début ? Un appât peut-être ? Jouant avec lui pour lui faire plus mal encore ? La colère et la confusion emplissaient son esprit. Où devait-il aller à present ? Il n’aimait pas cette noirceur qui l’entourait, et pourtant il lui semblait que c’était le seul endroit où il pouvait rester sans craindre d’être blessé davantage. Est-ce que c’est à ce monde que j’appartiens, à cette obscurité ? Un sentiment sombre de solitude le submergea et il sentit son âme chuter un peu plus encore dans cet univers sombre. Se laisserait-il envahir par la peur ? Est-ce que c’était de la peur que de rester ici ou bien de retourner là-bas, vers cette lumière aveuglante ? Pourquoi les choses n’étaient-elles pas plus simples ? Devait-il perdre tout espoir ?


TBC...

toujours aussi génial !! :)
cette fic est vraiment superbe !!

Merci ma selenia pour cette super traduction !!
hâte de lire la suite :)

Eh ben vous savez quoi ? J'avais complètement zappé cette fic ! Désolée...
Donc j'ai réalisé l'autre jour et je m'y suis remise !

Voilà la suite ! Bonne lecture !

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24 décembre…


L’infirmière fronça les sourcils en vérifiant une fois de plus les constantes de son patient. L’homme qui gisait dans ce lit semblait être bien plus qu’un ami pour la jeune femme assise à ses côtés. Elle ne l’avait pas quitté, pas même une minute depuis qu’il était là. Elle soupira. Elle connaissait ces symptômes ; l’amour, et cependant la jeune femme prenait soin de ne pas le laisser voir à qui que ce soit. Un triste sourire s’étira sur le visage de l’infirmière. Pense-t-elle vraiment que les gens ne se rendront compte de rien ? Elle hocha lentement la tête tout en plaçant une nouvelle transfusion dans le bras de son patient. Elle arrêta quelque temps son regard sur la figure tuméfiée de l’homme. Elle pouvait comprendre la détresse de la jeune femme… Le visage de l’homme était couvert d’hématomes violacés, bleuâtres, tel un véritable champ de bataille, tandis que de fines entailles s’étiraient depuis son front, en travers de ses joues et jusqu’à ses tempes. Les hommes qui lui avaient fait ça s’étaient montrés horriblement brutaux. Ils ne s’attendaient d’ailleurs probablement à ce qu’il survive. Elle soupira. Comme si être dans le coma signifiait survivre… La jeune femme se retourna vers elle lorsqu’elle écrivit quelques mots sur le dossier de son patient. Une ride se creusa profondément sur son front. L’inquiétude…

Depuis son siège, Stella observait calmement la vieille infirmière aux cheveux blonds écrire quelque chose
avant de croiser son regard.

« Pas de quoi s’inquiéter, » assura l’infirmière, ayant probablement remarqué son expression soucieuse. « Juste une légère fièvre. Nous allons simplement réajuster sa transfusion et ça devrait passer. »

Stella acquiesça légèrement cependant que l’infirmière quittait la pièce. Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Onze heures. Quatre jours, Mac. Ca fait maintenant quatre jours que vous nous avez quittés. Quatre jours passés sans mon meilleur ami à mes côtés, sans voir votre sourire, sans entendre votre voix douce et réconfortante… Elle déglutit avec difficulté. Elle pouvait sentir les larmes menaçant d’inonder son visage, mais elle s’efforça de tenir bon. Elle ne pouvait pas baisser les bras. Pas maintenant. Il fallait qu’elle soit forte pour lui. Elle prit donc une lente et profonde inspiration. Ses paupières lui semblaient de plomb. Elle posa ses yeux rougis et fatigués sur le torse de Mac qui se soulevait au rythme lent du respirateur.

« On est à la veille de Noël Mac, » dit-elle doucement, caressant tendrement sa joue. « C’est le moment de tous les miracles, et vous allez nous offrir le plus beau de tous ! » Elle esquissa un maigre sourire, comme si, malgré ses yeux clos, il avait pu la voir. « Je compte sur vous, lieutenant… » Elle marqua une pause, ses doigts réchauffant doucement la peau glacée. « Je compte sur vous Mac. »

Elle sourit à nouveau et se pencha sur lui. Ses lèvres se posèrent sur son front mutilé, évitant soigneusement les points de suture au-dessus de son œil gauche. Elle y déposa un chaud baiser. Calmement, elle repoussa une mèche des cheveux bruns de l’expert qui lui tombait sur le front. Son visage était moite sous ses doigts, et si pâle que les draps semblaient plus vivants que lui.

Se remémorant les mots du Docteur Shen, elle maudit la bande d’Henry et le sort de lui avoir arraché la chose la plus précieuse qu’elle avait dans cette vie ! Les gens se réveillent rarement… et s’ils se réveillent… ils sont… différents.

Elle ravala la bile qui lui montait à la gorge. Elle voulait croire que Mac n’était pas comme les autres. Toute sa vie durant, il s’était battu pour ce en quoi il croyait, mettant tout son cœur à réussir ce qu’il avait entreprit, puis à le protéger. Elle ne pouvait pas croire qu’aujourd’hui qu’il était au seuil de la mort il rendrait les armes aussi facilement, sans combattre. Non. Pas Mac Taylor. Pas lui. Jamais. Son regard se posa sur son corps dont on devinait avec peine les formes sous la couverture duveteuse. On avait retiré l’intubation et elle pouvait maintenant parfaitement voir les nombreuses blessures qui parsemaient son visage. Des tâches noires, pourpres, qui tournaient au jaunâtre tandis que son côté gauche était en bonne partie recouvert d’un bandage blanc. Les mêmes couleurs sombres s’étalaient également à la base de sa joue droite et elle en venait à se demander comment il avait pu réussir à lui parler juste après qu’il ait été jeté à travers cette fenêtre. A partir de la couleur, de la taille et de l’emplacement de ses blessures, l’équipe avait déterminé la force employée et l’outil… Mon Dieu non, ce n’était pas un outil mais un véritable instrument de torture que cette batte de baseball avec laquelle ils l’avaient roué de coups. Une batte de baseball… Elle ferma les yeux. La force des coups lui avait fracturé le côté gauche du crâne, causant une hémorragie interne au niveau du cerveau et le conduisant ici, dans ce coma interminable… Elle revoyait la façon dont Sid l’avait regardée après que le verdict était tombé, l’ombre de peur et de noirceur qui avait envahi son regard lorsque le médecin leur avait énuméré les blessures de Mac. Le légiste avait examiné un bon nombre de cadavres de personnes ayant succombé à un traumatisme crânien identique et elle savait que tout le monde au labo pensait la même chose, sans qu’aucun n’ose l’exprimer à voix haute… Comment avait-il pu survivre à tout cela ?

Stella sentit son estomac se nouer tandis qu’elle se rappelait le Docteur Shen, énumérant les blessures de son ami ; trois côtes brisées en plusieurs points, n’ayant par chance pas perforé les poumons ; un rein abîmé, très douloureux mais qui devrait, si tout se passait bien, guérir sans davantage de complications ; le coup de poignard porté à son côté gauche avait, Dieu seul sait comment, évité tout organe vital ; et bien qu’il ait perdu une incroyable quantité de sang, il était toujours là, s’accrochant à la vie. Comme le Docteur Shen, qui n’en revenait pas lui-même, l’avait expliqué, en-dehors des dommages causés au cerveau, le corps de Mac avait miraculeusement résisté à ce passage à tabac qui aurait dû le tuer. Un mince sourire s’était étiré sur les lèvres de la jeune femme à ce commentaire. Une fois de plus, il avait surmonté l’épreuve et elle était reconnaissante à Dieu de cet incroyable miracle. Mais elle voulait plus à présent… Elle voulait qu’il se réveille. Elle voulait que les choses redeviennent comme avant. Elle voulait lui faire savoir qu’il n’était pas seul, qu’elle prenait soin de lui. Que quelqu’un l’aimait…

Elle soupira et, pour la première fois dans sa vie, elle joignit ses mains, ses coudes reposant sur le lit, à côté de la main de Mac. Elle ignorait si elle faisait ça bien, mais peu lui importait. Elle ferma les yeux, pressa son front contre ses mains jointes, et elle pria. Elle pria Dieu de laisser Mac revenir vers elle, qu’il puisse retrouver son chemin vers ce monde. Elle pria qu’il s’en sorte.

« Revenez Mac, » murmura-t-elle dans le silence de la pièce. « Je serai là pour vous, aussi longtemps qu’il le faudra, j’attendrai. Souvenez-vous juste de ça… Je vous attends… »

Un soupir douloureux s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle rouvrit les yeux et que son regard se posa sur le bandage blanc qui couvrait le torse de l’expert et dépassait de sous les draps. Sa colère prit aussitôt le dessus. Les larbins d’Henry avaient réussi à piéger Mac, mais ils étaient tous en prison à présent. Elle ferma à nouveau les yeux, l’image du corps ensanglanté de Mac s’imposant à son esprit. Elle revoyait le message écrit en lettres de sang sur son torse mutilé. Elle se souvenait de sa voix tandis qu’il lui murmurait quelques mots à l’oreille, sa voix si faible et qui s’était lentement éteinte. Elle inspira profondément. Heureusement, le médecin avait dit que les cicatrices disparaîtraient probablement. Elle lui avait très reconnaissante de cette maigre nouvelle car elle savait que c’aurait été une blessure de plus à supporter ; comme s’il n’en avait pas déjà eu assez… Elle posa délicatement sa main brûlante sur son visage avant que ses doigts ne trouvent leur chemin jusque dans les cheveux en désordre de l’expert. Elle souriait, même s’il ne pouvait pas la voir. La seule sensation de sa peau et de ses cheveux humides sous ses doigts suffisait à lui donner espoir.

« J’ai besoin de vous Mac. Je vous en prie, revenez pour moi, » le supplia-t-elle, la main de l’expert toujours précautionneusement nichée sur son propre cœur.

Elle retira rapidement sa main de son visage en entendant la porte s’ouvrir, et reposa doucement la main de Mac sur le drap blanc. Elle ne put qu’écarquiller les yeux en voyant s’avancer Danny, les bras pleins de cadeaux de Noël, et Lindsay, une Lucy toute souriante nichée contre son épaule.

« Que faites-vous là ? » demanda-t-elle, surprise, tandis que Danny posait les paquets au sol, près de la table de chevet de Mac.

« Ravi de te voir également Stell ‘ » se moqua gentiment Danny pendant que Lindsay lui déposait Lucy dans les bras avant d’aller embrasser Stella.

La scientifique fronça les sourcils. « C’est Noël ce soir et… » Elle s’arrêta comme la porte s’ouvrait une nouvelle fois, laissant apparaître Sid et Hawkes, les bras encombrés de paquets également.

« Salut Stella, » lança Hawkes tout en posant les présents dans un coin de la pièce, puis il alla embrasser Stella à son tour, suivi de Sid.

« Hawkes, mais qu’est-ce que… » commença-t-elle lorsqu’ils la laissèrent enfin respirer, mais sa voix s’éteignit encore dans sa gorge lorsqu’un Adam tout sourire et un Flack sifflotant s’avancèrent à leur tour dans la chambre, portant chacun d’énormes sacs.

« Les gars, qu’est-ce que c’est que tout ça ? Je croyais que vous aviez tous prévu quelque chose pour ce soir, » réussit-elle enfin à lancer tandis qu’ils l’entouraient tous, un sourire enfantin au visage.

Hawkes jeta un coup d’œil à ses amis, puis à Stella. « Eh bien, puisque Mac ne pouvait pas venir à notre fête de Noël, on a pensé l’amener à lui. » Il porta son regard sur son ami, toujours inconscient, les yeux désespérément clos. « Peut-être que le simple fait de se sentir chez lui nous le ramènera, qui sait ? » Il haussa les épaules en souriant.

« Mais, et vos familles ? Vous devriez être avec vos parents, vos proches, » s’enquit-elle, n’appréciant pas qu’ils aient dû mettre d’autres choses de côté pour venir.

« Notre famille, c’est Mac et toi, » rétorqua Lindsay avec un sourire chaleureux. « C’est la raison pour laquelle nous sommes là. »

Stella prit une profonde inspiration et sentit son cœur se gonfler soudainement de la joie de les voir tous autour d’elle, ses yeux s’emplir de larmes qu’elle réussit tant bien que mal à retenir de couler. Il n’était pas dit qu’elle se laisserait aller devant eux. « Merci à tous. Je suis certaine qu’il serait ravi de ce que vous faites pour lui »

« Ce n’est rien tu sais Stell’, » objecta Danny. « Pendant toutes ces années, Mac a sauvé notre peau plus d’une fois. C’est pour lui que nous sommes là aujourd’hui. » Il parcourut du regard la petite assemblée réunie autour du lit de son patron. Leurs yeux à tous reflétaient le même sentiment cependant qu’ils acquiesçaient doucement. « Et puis, de toute façon, on voulait être avec vous deux… tu sais, en profiter pour enfreindre un peu le protocole pendant qu’il est endormi. » Un large sourire s’étala sur son visage. « C’est bien une rare occasion de s’amuser sans qu’il ne soit à nous surveiller ! »

« C’est vrai ! » intervint Adam avec un sourire enfantin. « J’ai même amené des avions en papier ! »

Tout le monde éclata de rire lorsqu’il sortit l’un de ces petits avions de son sac, sous les yeux d’une Lucy visiblement très attirée par le jouet et qui tendit ses petits bras pour l’attraper.

« Okay tout le monde, » clama Sid tout en frappant dans ses mains. « Maintenant c’est parti ! »

Autour de Stella, tous commencèrent à ouvrir les sacs et autres paquets avant de se mettre à décorer la triste chambre d’hôpital. Accrochant ici une guirlande électrique bleue, là une autre, orange. Posant dans un coin un Père Noël rouge et souriant, ou bien une pomme de pin. Installant tout près du lit de Mac un petit lecteur-CD.

Flack fit un clin d’œil à Stella avant de la prendre dans ses bras tandis que la mélodie de Petit Papa Noël emplissait la chambre. « Nous avons prévenu les infirmières, ne t’inquiète pas. »

Elle acquiesça lentement. « Merci… »

« Laisse, c’est normal Stell’, » répliqua-t-il en observant le visage fatigué de son amie. Il se demandait combien de temps encore elle parviendrait à tenir avant de s’écrouler par terre. « Nous sommes heureux d’être là, avec vous, » poursuivit-il. Ce jour devait être un jour de joie, et l’équipe avait décidé de faire en sorte qu’il en soit ainsi pour Stella, afin qu’elle ne perde pas espoir, et pour Mac également, car ils étaient persuadés que leur supérieur ferait tout son possible pour revenir vers eux en les entendant, tous ainsi rassemblés autour de lui. Le jeune policier sourit. « Tu sais, on n’aurait pas imaginé Noël sans toi ou sans Mac. »

Stella ne dit rien, mais il put lire dans ses yeux que leur présence l’avait déjà remise d’aplomb. Une mince étincelle d’espoir brillait à nouveau dans son regard.

« Tiens, » les coupa Lindsay, tendant un petit sac de sport bleu à Stella. « Il y a là quelques habits de rechange. Je sais que tu t’es approprié le vestiaire des infirmières ces quatre derniers jours, mais avec ça tu auras au moins de quoi te rafraîchir un peu. »

« Merci Lindsay, mais je ne peux pas… Il faut que je… »

« Nous restons ici Stella, avec lui, » l’interrompit Sid tout en pressant légèrement ses mains sur les épaules de la jeune femme. « Il sera entre de bonnes mains. Vous avez confiance en nous, n’est-ce pas ? »

Stella déglutit difficilement. Bien sûr, elle savait qu’elle pouvait avoir entière confiance en eux, mais là n’était pas le problème… Elle se sentait tout simplement incapable de s’éloigner de lui sans avoir l’impression de l’abandonner. Cette nuit-là, cette triste nuit, elle l’avait laissé rentrer seul chez lui, alors qu’il était épuisé. Si elle avait été à ses côtés à ce moment-là, peut-être aurait-elle pu l’aider. Mais elle n’était pas là, et voilà où ça l’avait conduit : dans ce lit, à combattre la mort à chaque instant, sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour lui ; dans le coma. Comment pourrait-le quitter ? La rapide promenade de l’autre nuit avait été la seule et unique fois. Et lorsqu’elle s’était rendue jusqu’au vestiaire des infirmières, ça n’avait toujours été que quand ces-dernières avaient eu à effectuer des examens sur Mac ; autrement, jamais elle ne l’aurait laissé seul. Le Docteur Shen ne l’avait pas autorisée à l’accompagner durant le scanner et l’IRM, mais sans cela elle ne l’aurait pas quitté un seul instant. Ces fois-là, uniquement, elle l’avait laissé avec quelqu’un d’autre…

Elle soupira lorsque Sid la conduisit doucement à l’extérieur, sa main posée avec délicatesse dans le dos de la jeune femme. Arrivé à la porte, il lui tendit le petit sac.

« Vous en aurez besoin Stella. Non seulement pour vous, mais pour lui également… »

Elle hocha faiblement la tête lorsqu’il ouvrit la porte devant elle. Elle regarda un instant les quelques infirmières et médecins circulant dans le couloir et observa ce monde affairé dont elle s’était coupée depuis quatre jours, puis elle se dirigea lentement vers le vestiaire. Elle se répéta à elle-même qu’elle ne le quittait pas bien longtemps, qu’elle serait très rapidement de retour. Attendez-moi Mac…




TBC...

Waouh, ce chapitre est super touchant et montre bien combien l'équipe st soudée dans tous les moments de la vie. C'est vraiment beau

Dis, tu aimes bien nous transmettre des émotions toi Non mais sérieux, c'est super bien écrit et comme à ton habitude, on n'a aucun mal à sentir les sentiments des personnages.

Merci ma Selenia

Magnifique fic !!!
Triste, émouvante...

Bravo

Merci beaucoup les filles !

Je rappelle que ce n'est qu'une traduction. Un immense merci d'ailleurs à son auteure !!! Mais je reconnais que la façon d'écrire est très proche de mon style C'est d'ailleurs sans doute pour ça que j'avais autant aimé cette fic la première fois que je l'ai lue, en anglais ! En fait je ne me rappelle plus bien mais si mes souvenirs sont bons ça doit être une des toutes premières fics que j'ai lues...

Bref... Si ma traduc vous plait ben tant mieux ! Je dois dire que je galère pas mal des fois pck y'a des trucs qui passent en anglais et qui sont plus ou moins intraduisibles en français mais ça va, ça prend juste un peu de temps XD

Voilà la suite ! Bonne lecture !

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Il ne parvenait pas à se souvenir ce qu’il s’était passé. Des ombres noires lui tournaient autour, sombres, oppressantes, qui l’engloutiraient à l’instant où il abaisserait sa garde. Il pouvait sentir leur présence insistante, leurs murmures susurrés lui enjoignant d’abandonner la partie, de se rendre à elles. Mais il n’aurait su s’y résoudre. Au lieu de cela, il combattait, avec toute sa volonté et tout son espoir. Il n’était pas question de laisser tomber, pas sans savoir ce qui se trouvait là-bas, derrière cette lumière. Il savait qu’il était en train de passer à côté de quelque chose d’important ; quelque chose qui faisait de lui ce qu’il était, entier et fort ; une chose toute proche, il le sentait au fond de lui-même ; une chose qu’il ne parvenait pourtant pas à atteindre… Il en était anéanti.

Et puis la faible lueur de l’espoir réapparut, une douce clarté, un brouillard orangé contrastant profondément avec le néant qui le retenait. Alors, peu certain de ce qu’il faisait, il se mit en marche vers la brume. Le nuage, comme mû par une vie propre, vint vers lui cependant qu’il approchait. Surpris, Mac s’arrêta un instant mais reprit bientôt sa course, ressentant soudain un irrépressible besoin de rejoindre ce petit nuage, de l’entourer de ses bras, de le protéger. Une vague de bonheur le submergea lorsqu’il l’atteignit enfin. Il sentit leurs âmes fusionner tandis qu’un bonheur tout aussi grand que le sien semblait envahir le nuage. Mac sourit. Ce sentiment étrange qu’il ressentait… Il aimait ce nuage.

Un grondement assourdissant vint tout d’un coup transpercer l’obscurité. Des voix, de la musique… Il s’abandonna, attendant sans lutter la vague qui viendrait irrémédiablement le submerger. Mais rien ne vint. Au contraire, le vacarme laissa peu à peu la place à de douces sonorités. Il parvint à distinguer des voix, des paroles, des mots… Beaucoup de mots qui revenaient. Espoir, miracle, maison… Il se demanda un moment ce que ce-dernier mot pouvait bien signifier. Un sentiment étrangement familier l’emplissait à ce simple mot. Une maison… Et puis, au beau milieu de tous ces mots, il l’entendit une première fois, puis une seconde, encore et encore. Stella ! Un mot qui semblait avoir beaucoup d’importance pour toutes ces voix, autant que pour lui… Peut-être était-ce quelque chose comme une formule magique ? Mais il y en avait un autre qui revenait souvent également. Mac. Celui-ci était étrange. Il sentait qu’il l’avait souvent utilisé, quelque part, à une autre époque, à un autre moment de ce qu’avait été sa vie, avant… Stella, Mac. Il avait le sentiment que ces deux mots comptaient énormément pour lui, mais pas de la même façon. Est-ce que ce sont des noms ? Où des endroits où je devrais me rendre ? Des objets peut-être ? Tout cela l’embrouillait, quoiqu’il ressentît un profond soulagement à l’idée que ces petits mots avaient un sens et que, enfin, quelques pièces du puzzle commençaient à lui revenir.

Les voix s’amenuisèrent soudain, comme si quelqu’un avait baissé le son, bien qu’il pût encore les entendre, faiblement, étouffées mais persistantes derrière l’obscurité. Allait-il se retrouver seul encore une fois ? C’est alors que sa voix lui parvint. La plus belle chose au monde, qui fit rejaillir espoir et joie dans son cœur. Stella. Il se souvenait à présent. Ce seul nom le faisait sourire et rire, le rendait heureux quand il était triste. Les voix se faisaient toujours entendre mais il pouvait à présent distinguer celle de Stella parmi elles et une image floue lui apparut comme un éclair. Des yeux verts, couleur émeraude, encadrés de longs cheveux bruns incroyablement bouclés, parés de doux reflets dorés, de joyeuses étincelles scintillant dans ce regard… Il lui sembla qu’il avait passé l’éternité à leur recherche. Toutes ses peurs disparurent à la seconde où il réalisa que ses magnifiques yeux et ce petit mot, Stella, ne faisaient qu’un. Une personne. Quelqu’un à qui il tenait beaucoup, suffisamment pour se sentir totalement perdu sans elle à ses côtés…

Alors apparut à nouveau, au milieu de l’obscurité, une douce lueur. S’avancer pour la rejoindre l’effrayait. Cette lumière, c’était la douleur, la souffrance… Mais cette fois, il y avait ce mot, ce nom , Stella, qui l’appelait, aux côtés de la lueur. Devait-il y aller ? Devait-il prendre le risque de souffrir à nouveau ? Il songea qu’il pourrait tout aussi bien rester là, à jamais dans ce néant obscur… La peur l’envahissait lentement mais il n’avait pas le choix. Il fallait qu’il essaye, même si cela devait signifier qu’il aurait mal. Mais il était sur le point de se diriger vers la lumière lorsqu’il sentit les démoniaques tentacules de l’obscurité s’emparer de son âme, s’engouffrer dans son esprit, s’acharner à le retenir. La faible lueur disparut lentement tandis qu’il s’enfonçait à nouveau dans les ténèbres.

Il cria. Des images de ce qu’avait été sa vie avant lui apparurent soudain, jaillissant comme des éclairs devant lui, tels des avertissements pour lui faire renoncer à cette lumière. Il vit la souffrance, toute la peine qu’il avait endurée, les êtres chers qu’il avait perdus, les erreurs qu’il avait commises… Une pensée lui vint soudain à l’esprit. Stella. Il avait fait une erreur envers elle également ! Il trembla en réalisant brusquement qui elle était réellement. Elle était tout, tout pour lui et pourtant il ne lui en avait rien dit ! Et elle allait se retrouver seule à présent, aussi seule qu’il l’avait été après la disparition de Claire… Cette seule idée lui arracha le cœur. Il ne pouvait pas lui faire ça ! Il ne pouvait pas l’abandonner. Il savait à présent qu’il l’aimait. Non, il ne se laisserait pas engloutir par l’obscurité ! Il n’en avait pas le droit !

Sa détermination chassa ses peurs et la souffrance laissa soudain la place à de joyeuses images, des instants de bonheur. Il se revit, portant sa petite filleule dans ses bras. Lucy… Et puis l’équipe, leur amitié, et le regard tendre et protecteur de sa coéquipière posé sur lui. Stella. Plus décidé que jamais, il se tordit en tous sens pour se libérer de l’emprise des ténèbres. Peu à peu, les invisibles tentacules relâchèrent leur étau. Il leur échappa. Sans perdre un instant, il accourut vers la lumière. D’assourdissants battements résonnaient dans sa tête, le martelant atrocement, lorsqu’il réalisa qu’il ne s’agissait que de son propre cœur… La lumière était-elle vraiment la sortie ? Il l’espérait.

Comme il approchait de la petite lueur qui scintillait toujours, la douleur réapparut, vive, aiguë. Elle s’accentua rapidement, se transformant en un véritable brasier dévorant son âme. Alors il s’arrêta, incapable d’aller plus loin, ne parvenant plus à respirer ou à bouger. Il ne pouvait pas… C’était là trop de souffrance, il ne pouvait pas continuer… Il resta paralysé, observant la lumière briller à quelques pas devant lui.



***


Elle soupira profondément, s’affaissa lourdement sur la chaise, parcourant du regard la chambre décorée. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle se repassait en mémoire cette journée avec l’équipe. Chaque parcelle de la pièce était à présent décorée de boules et de guirlandes. Jaunes, rouges, roses, vertes, bleues… Les lumières multicolores scintillaient déjà par centaines lorsqu’elle était revenue, fraîche et changée. Elle était restée bouche bée de voir combien la déprimante chambre d’hôpital aux murs blancs délavés avait pu être transformée, en l’espace d’une heure à peine, en une vitrine de Noël que les plus grands magasins de New York leur auraient enviée ! Son sourire s’élargit. Le sapin de Danny était officiellement devenu l’arbre de Noël de l’équipe et Don et Adam avaient épinglé tout autour du chevet de Mac des chaussettes rouges et vertes au nom de chacun, la plus grande étant bien entendue pour Mac. Elle rit doucement, sourit tristement. Elle leur était plus que reconnaissante à tous pour leur charmante attention. Elle espérait vraiment que Mac les aurait entendus. Tout ce qu’elle voulait à présent, c’était un miracle... Après tout, c’est Noël non ? avait fait très justement remarquer Lindsay. La saison des miracles… Stella ferma les yeux. Elle pouvait encore entendre les paroles de Lindsay. Oui, elle avait raison. Et s’il y avait quelqu’un dans ce monde qui pouvait faire en sorte que les espoirs les plus fous se concrétisent, c’était bien Mac ! Aujourd’hui c’était lui qui avait besoin d’un miracle, et pourquoi n’y parviendrait-il pas ?

Son regard se posa sur son corps inerte, maintenant recouvert d’une chaude couverture rouge et verte apportée par Lindsay. Elle attrapa sa main, réchauffa de ses doigts chauds ceux gelés de l’expert.

« Il est l’heure de se réveiller, Mac. Ne me faites pas mentir. » Elle soupira, s’efforçant de repousser les sombres pensées qui étaient douloureusement revenues et menaçaient de faire s’effondrer tous ses espoirs.



***


…Mac, l’appelait une voix. Celle de Stella.

Elle l’appelait, le suppliait de revenir, mais il y avait cette douleur atroce qui le tenaillait toujours, s’accentuant à chaque pas qu’il esquissait vers l’avant. Toujours plus violente. Plus insupportable à chaque seconde qui passait. La faible lumière avait quasiment disparu. Il ne restait plus que la souffrance, cuisante et incessante. L’obscurité avait viré à un gris sombre, que seuls troublaient quelques rayons brûlants qui venaient de l’avant, du lointain... Il essaya encore de continuer mais son corps refusait de faire un pas. Alors il resta là, attendant désespérément que la douleur s’atténue, mais il n’en fut rien. Au lieu de cela, la lance brûlante qui semblait le transpercer se changea soudain en un feu dévastateur qui se répandit dans tout son corps, sa gorge, son torse, ses poumons, tandis que ses membres demeuraient engourdis et froids. Quand soudain il tressaillit. Malgré la souffrance, malgré la peur, il pouvait sentir cette douce et réconfortante chaleur qui se propageait depuis sa main, et cela l’apaisait.

Et puis ce fut comme une explosion. Il lui sembla qu’on l’écartelait, que ses membres lui étaient arrachés les uns après les autres dans une souffrance immense. La douleur était partout, brûlante et glaciale à la fois, dévastant tout son être. Il voulait hurler mais ses lèvres restèrent scellées tandis qu’une autre vague de douleur l’envahissait. Il pensa que la fin était venue cette fois, pourtant la souffrance ne disparut pas, ni lui non plus… Elle s’amplifia au contraire, encore et encore ! La tête comme prise dans un étau, le crâne martelé, un sifflement strident s’éleva à ses oreilles et il sombra. Mais sa volonté reprit le dessus. La souffrance était pire que l’enfer mais il voulait savoir, maintenant ! Il ne se laisserait pas rattraper par les ténèbres. Non, jamais ! La douce lueur de ce nom, Stella, flottait devant lui comme un souvenir distant, le défiant, le suppliant d’essayer de revenir tandis qu’il chutait toujours… Alors il s’accrocha à tout ce qu’il avait. La seule chose qui l’avait conduit jusqu’ici, à côté de cette lumière, la seule chose qui lui avait redonné espoir et qui avait fait renaître ses souvenirs… Et il lutta de toutes ses maigres forces, s’agrippant désespérément à cet espoir. Du bout des lèvres il l’appela, pria de pouvoir l’entendre encore. Stella !



***


Elle jeta un coup d’œil à sa montre, incapable de dormir ; plus que quelques minutes avant minuit. Elle avait beau être fatiguée, épuisée, elle ne parvenait pas à fermer l’œil. Après cette journée avec l’équipe, elle nourrissait trop d’attentes pour pouvoir trouver le sommeil. Elle avait retrouvé l’espoir et, même si Mac ne s’était toujours pas réveillé, elle pouvait sentir sa présence dans cette pièce, plus que jamais ! Elle ne pouvait pas vraiment l’expliquer, ni pourquoi ni comment. C’était plus comme une sensation qui diffusait en elle, un sursaut d’énergie qui parcourait ses doigts, ses muscles et tout son corps. Et elle savait que c’était Mac, elle voulait croire que c’était lui !

Le Docteur Shen lui avait fait clairement comprendre qu’il ne s’était pas réveillé la veille et qu’elle ne devrait probablement pas s’accrocher autant à l’espoir, mais elle savait qu’il avait tort ! Mac avait besoin de temps, c’était tout. Son entrainement de marine avait pris le dessus. Il était juste passé en reconnaissance. Il reviendrait. Un maigre sourire se dessina sur ses lèvres. C’était forcément ça ! Elle voulait que ce soit ça… Ses doigts mêlés à ceux de son ami, elle observa les moniteurs, suivant des yeux la fine ligne verte aller de haut en bas. Elle regarda ensuite sa montre, les deux aiguilles pointées au sommet du cadran. Elle soupira profondément. Minuit. C’est Noël…

Les lumières de la chambre auraient théoriquement dues être mises en veilleuse, ne laissant qu’une faible clarté blanche, mais elle avait insisté auprès des infirmières pour ne pas avoir à le faire. Le plafonnier diffusait une vive lumière blanche, adoucie par les nombreuses petites lampes multicolores des guirlandes. Elle pouvait sentir la nervosité monter en elle, en anticipation… Elle voulait que la chambre reste éclairée, il en avait besoin pour pouvoir trouver son chemin jusqu’à elle, jusqu’à eux. Et tant qu’on ne lui aurait pas prouvé le contraire elle resterait accrochée à l’espoir qu’il était en train de lutter pour se sortir de là ! Elle serait là pour ça, pour l’y aider, même si cela devait signifier qu’elle reste à son chevet jours et nuits. Elle serait là et elle lui parlerait. Et même s’il ne répondait pas, elle resterait à ses côtés et ferait tout pour l’aider à revenir ! A commencer par laisser les lumières allumées.

Prenant la main de l’expert dans la sienne, elle se pencha pour déposer un doux baiser sur son front meurtri, prenant soin d’éviter les blessures. Laissant ses doigts courir doucement dans les cheveux en désordre de son ami, elle murmura tendrement…

« Il est temps de revenir, Mac. Vous avez dormi suffisamment à présent. Allez, revenez, ne faites pas le feignant, je sais que vous pouvez m’entendre. » Elle marqua une pause, observant longuement son visage, cherchant toute trace d’un signe.

Un petit sourire aux lèvres, elle jouait d’une main avec les mèches brunes, réalisant que c’était la première fois qu’elle était aussi près de lui et pendant autant de temps sans qu’il se détourne. Elle se demanda comment cela se passerait s’il était réveillé et qu’elle pouvait faire ça chaque fois qu’elle le désirait, sans se préoccuper de ce que les autres pourraient penser. Elle soupira légèrement, se promettant à elle-même de ne pas craindre l’opinion des autres si jamais la vie lui laissait une seconde chance.

« Allez Mac. » insista-t-elle. « Il est temps de rentrer à la maison. Je vous attends Lieutenant ! »




TBC...

Ouais mais c'est toi qui traduis na

Joli chapitre que j'aime beaucou

Cette suite est magnifique !!

Ce n'est pas ta fic mais comme le dit si bien mon chef Zat ( ) c'est toi qui la traduit

Ouch ! Ca fait longtemps !!!
Désolée les filles, beaucoup d'occupations mais je ne vous oublie pas
Et je me suis dit qu'il serait temps de donner une suite à cette fic...

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Elle allait se remettre à parler lorsqu’elle sentit un léger élancement dans sa main. Elle haussa les sourcils, incertaine, craignant d’avoir rêvé. Mais l’élancement se changea en une faible pression. Ses yeux se mirent à briller, noyés de larmes continues, tandis qu’elle réalisait que c’était là le signe qu’elle attendait tant ! Elle ne rêvait pas, pas cette fois ! C’était réel…

« Allez Mac, je sais que vous pouvez y arriver » l’encouragea-t-elle, scrutant le visage endormi de son ami, espérant voir ses yeux s’ouvrir soudain. « Ouvrez les yeux Mac, je vous en prie, ouvrez simplement les yeux ! » Elle le supplia tandis que tout son corps se tendait sous la nervosité.

Alors le miracle se produisit. C’est avec stupéfaction qu’elle vit les paupières de son ami s’agiter soudain de petits soubresauts. A chaque seconde passée, les mouvements se faisaient moins saccadés, plus sûrs d’eux, et elle put enfin le voir. Son regard posé sur elle à travers ses paupières légèrement entrouvertes, accompagné d’une maigre grimace, se cramponnant à sa main autant qu’il pouvait, décidé à ne pas la laisser repartir.

« Hey » murmura-t-elle doucement, caressant du bout des doigts les traits de son visage. « Bienvenue chez vous, Mac. Bienvenue à la maison… »

« Stell… » Il ne parvint pas à en articuler davantage. Il avait épuisé ses dernières forces pour ouvrir les yeux, pour la voir.

« Ce n’est rien Mac. Laissez-moi une minute, je vais appeler votre médecin. » Elle posa une main rassurante sur son épaule. Non, elle ne partait pas. « Vous aurez tout le temps que vous voudrez pour parler, plus tard… » Elle appuya sur le bouton d’appel sans le quitter des yeux. « Tout ira bien maintenant. »

Il essaya de hocher la tête pour lui faire savoir qu’il avait compris, mais cette seule tentative lui donna des vertiges, déclenchant une nouvelle vague de douleur à travers tous ses muscles. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était de s’accrocher toujours plus fort à cette main, chaude et douce… Un faible gémissement s’échappa de ses lèvres. La douleur s’accentuait toujours plus et sa poigne se refermait autour du fin poignet de Stella. S’en rendant compte soudain, il desserra rapidement les doigts malgré la vive brûlure qui courrait toujours dans tout ce corps, jusque dans ses poumons. Il ne voulait pas la blesser, en aucun cas… Il savait maintenant pourquoi il lui avait semblé si important de parvenir à la retrouver. Il tenait à elle ! Il ne supportait déjà pas de voir le beau visage de la jeune femme marqué par l’inquiétude tandis qu’il faisait face à une souffrance toujours plus insoutenable. Elle avait mal, elle avait peur… Il ne voulait pas ajouter un nouveau poids sur ses épaules. Non. Il ferait tout son possible pour ne pas lui laisser voir sa douleur, il souffrirait, mais il ne la blesserait pas davantage ! Il serra légèrement sa main dans la sienne. Il voulait la rassurer. Comme il relâchait la pression sur les doigts de son amie, il sentit ses forces le quitter. Ses paupières battirent une dernière fois avant de se refermer lourdement. Sa tête retomba sur le côté…

Stella avait blêmi en voyant le visage de Mac tourmenté par la soudaine vague de douleur. Elle avait tressailli en sentant la faible pression de sa main tremblante sur la sienne. Elle sentit son cœur défaillir lorsque sa tête roula sur le côté tandis qu’il sombrait à nouveau dans l’inconscience.

« Non Mac ! » cria-t-elle. Elle approcha son visage du sien, le couvrant de caresses, sentant les larmes affluer rapidement. « Accrochez-vous, restez avec moi Mac ! Ca va aller, restez avec moi ! Mettez-y toute votre force et votre volonté mais restez avec moi ! Vous n’êtes pas seul Mac. Laissez-moi vous aider, je vous en prie… » Elle le supplia, s’efforçant de ne pas laisser transparaître ses peurs dans sa voix. Mais elle avait peur. Elle était terrorisée à l’idée qu’il puisse partir pour de bon, trop faible pour tenir plus longtemps… « Laissez-moi porter un peu vos souffrances. Laissez-moi faire ça pour vous Mac… »

Elle sentit son cœur bondir dans sa poitrine, soulagée, lorsqu’il rouvrit les yeux. Ses paupières se soulevèrent à nouveau, un peu plus que précédemment et elle put lire dans son regard toute ses questions, tout son désarroi.

Le plus tendrement, elle murmura… « Faites-moi confiance, Mac. Laissez-vous aller. La douleur, les blessures, les peurs, tout ça je peux les prendre ! Je serai forte pour nous deux ! Je vous en prie Mac… S’il-vous plait… Laissez-moi vous aider… »

Et elle vit la tension se dissiper lentement dans le regard de son ami tandis qu’il resserrait sa prise sur sa main. Pourtant elle le sentait toujours sur la retenue. Le cœur envahi par la peur, il cherchait désespérément à lire en elle ; il l’avait blessée... « Laissez-vous faire, Mac . » souffla-t-elle doucement, déposant une tendre caresse sur la joue de l’expert, laissant ses doigts courir dans les cheveux bruns en désordre. « Pour moi, Mac… Laissez-vous aller. Laissez-moi porter un peu vos souffrances. »

Les rides de son front se creusèrent davantage et sa poigne se fit plus forte. Alors, enfin, il lâcha prise et laissa échapper un faible grognement tandis que son corps se tendait sous la douleur. Stella sentit ses larmes menacer de couler lorsqu’elle réalisa que, même dévoré par la pire des souffrances, il avait tout fait pour la protéger, elle, portant sur ses épaules bien plus qu’il n’aurait dû, bien plus que ce dont son corps meurtri était capable. Mac…

Lorsque le Docteur Shen entra dans la chambre, accompagné de deux infirmières, il prit rapidement note de la situation avant de renvoyer l’une des deux femmes. Elle revint une minute plus tard, portant un plateau sur lequel étaient posées deux aiguilles, proprement rangées sur un linge blanc. Le médecin s’approcha de Mac, posa sa main sur son front en sueur et examina rapidement ses yeux à l’aide de sa lampe. L’expert ne put s’empêcher de grogner lorsque la lumière blanche l’aveugla et il s’empressa de fermer les yeux. Un sourire satisfait s’afficha sur le visage du médecin tandis qu’il attrapait une des aiguilles.

« Je sais que vous avez mal… Je vais vous donner un antidouleur assez puissant et vous laissez vous reposer. » Il avait parlé doucement. Mac rouvrit lentement les yeux, cherchant aussitôt le regard rassurant de Stella. A peine l’avait-il trouvé qu’il sentit ses angoisses le quitter peu à peu. « Mais j’ai besoin que vous répondiez à quelques questions avant cela, vous voulez bien ? »

Stella ne quittait pas son ami des yeux. Elle esquissa un sourire lorsque ses lèvres remuèrent, murmurant un oui silencieux.

« Vous avez été dans le coma pendant quatre jours. » Le Docteur Shen attendit un instant, laissant le cerveau tourmenté de Mac assimiler les informations. « Pouvez-vous me dire quel est votre nom ? » demanda le médecin.

Stella sentit les battements de son cœur s’accélérer dans sa poitrine, en anticipation. Est-ce qu’il allait s’en sortir sans problèmes ? Se rappelait-il qui il était, où il se trouvait ? Elle ne le quitta pas des yeux tandis que son regard allait de droite à gauche, se posant sur elle puis sur le médecin, tandis qu’il cherchait la réponse en lui-même.

Puis, d’une voix rauque et faible, haletant, prenant sur lui pour rester conscient, il souffla… « Je… Mon nom… Mac… Mac Taylor. »

« Bien, c’est bien Mac » répondit le médecin. « Savez-vous où nous sommes ? »

Il essaya de regarder autour de lui mais ne pouvait bouger la tête. Tout ce qu’il parvenait à distinguer, c’était ce plafond blanc au-dessus de lui et cet homme en blouse bl anche à côté de lui, avec Stella.

« Lab ?... » essaya-t-il tandis que l’épuisement le rattrapait.

Stella lui offrit un petit sourire, posant tendrement sa main sur son épaule. Elle se tourna ensuite vers le médecin qui fronçait les sourcils sans bien comprendre. « C’est à cause de votre blouse. Nous portons les mêmes au labo » expliqua-t-elle.

« Ah… Bon. » Le Docteur Shen revint à Mac. « Une dernière question et je vous laisse vous reposer » ajouta-t-il tandis que les paupières de l’expert battaient difficilement pour rester ouvertes, lui soutirant ses dernières forces. Il ne put retenir un gémissement tandis que son corps tout entier se tendait sous la douleur.

« Tenez bon Mac ! Restez avec moi… » Stella resserra sa prise tandis qu’elle le sentait s’accrocher désespérément à sa main.

« Vous souvenez-vous de ce qu’il vous est arrivé ? » demanda alors le Docteur Shen, essayant de faire au plus vite. Il savait que Mac souffrait énormément mais il ne pouvait lui donner aucun traitement avant d’avoir contrôlé ses fonctions cérébrales.

Un certain temps s’écoula avant que Mac ne secoue finalement la tête. Non, il n’en avait aucune idée…

« Ce n’est pas grave » le rassura le médecin avec un sourire. « Je ne m’attendais pas à ce que vous répondiez à cette question. » Mais au moins était-il sûr à présent que son patient avait gardé intacte sa capacité à faire face à différentes situations… Il jeta un regard à Stella avant d’enfoncer la longue aiguille dans le bras de Mac. « La douleur devrait s’atténuer dès que les médicaments auront pénétré dans son organisme. Il a épuisé toutes ses forces pour revenir parmi nous donc ne vous inquiétez pas si son sommeil se prolonge. » La scientifique acquiesça et il ajouta : « Il semblerait que vous ayez eu raison. Il faudra faire un certain nombre de tests mais ses réponses m’ont paru tout à fait satisfaisantes. Je ne pense pas qu’il y ait davantage de complications. »

Le visage de Stella s’illumina à ces simples mots. Il va s’en sortir… Une joie immense s’empara de son cœur. Elle peinait à y croire… Son regard revint se poser sur le visage presque endormi de Mac tandis que le médecin s’apprêtait à les laisser seuls. Avant de franchir le pas de la porte, il se retourna vers eux.

« Peut-être pourrait-on éteindre les lampes à présent, qu’en pensez-vous ? » demanda-t-il en souriant.

Elle sourit en retour, acquiesça. Le Docteur Shen tourna le bouton et la pièce se retrouva plongée dans une pâle lueur orangée, uniquement troublée par les lumières vertes des moniteurs. Le rythme cardiaque de Mac ralentissait peu à peu. Il tombait de fatigue mais luttait cependant pour garder les yeux ouverts. Stella approcha son visage du sien, ne voulant pas parler trop fort.

« Reposez-vous maintenant, Mac. Vous n’êtes plus seul à présent… » murmura-t-elle à son oreille, son souffle chaud venant caresser le visage de l’expert. Elle déposa un tendre baiser sur son front et remit en place une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux. C’est heureuse qu’elle vit le regard de son ami la quitter soudain tandis qu’il plongeait dans un profond sommeil. Ses paupières se fermèrent, les traits de son visage se détendirent. Sa tête retomba sur le côté, lovée contre la douce main de Stella. Elle sourit. Il s’était enfin abandonné à elle… Plus de carapace, plus de barrières autour de lui. Seulement lui, Mac Taylor…

« Je reste là, je ne te quitte plus désormais » souffla-t-elle comme elle se laissait retomber sur sa chaise, mêlant doucement ses doigts à ceux de Mac. Elle serait incapable de dormir cette nuit-là, elle le savait. Elle ne pourrait détourner son regard du visage enfin apaisé de Mac. Un large sourire se dessina sur ses lèvres tandis que la respiration régulière de l’expert s’élevait dans le silence. Un vrai sourire, le premier depuis des jours… Ses prières avaient été exaucées. Il s’était réveillé. Il était revenu vers elle. Un miracle de plus à l’actif de Mac Taylor.



TBC...

Tu es là

Ta fic trop bien aussi

J'aimeeeeee

Tu es de retour !

Ce passage est vraiment magnifique !

Merci beaucoup !

^^ Ben oui, c'est moi que v'là ! Même qu'un jour peut-être je posterai l'épilogue de mon autre fic qui devrait déjà être écrit depuis 4 mois

Et encore un chapitre pour mesdemoiselles !

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25 décembre… Jour de Noël…


Il se sentait toujours vaporeux mais il n’était plus seul cette fois. Il avait quelque chose à quoi se raccrocher, quelqu’un à qui il tenait plus qu’à sa propre vie. Elle était là, à ses côtés, son point d’ancrage, son pilier, qui l’aiderait à ne pas sombrer à nouveau dans cette mer sombre et froide qu’il venait de quitter. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il retrouva avec soulagement la petite pièce aux murs blancs, quoique la lumière agressive du plafonnier avait été remplacée par le doux éclat saumoné du soleil levant. Il était en vie. Il sentit l’air frais emplir ses poumons en feu. Sa bouche, sa gorge étaient sèches et le brûlaient mais ça ne faisait rien. C’était si bon d’être de retour…

Chaque mouvement déclenchait en lui une vague de douleur mais la curiosité prit le dessus. Sa tête roula sur le côté pour voir ce qui pesait tant sur sa main droite et un faible sourire se dessina sur son visage meurtri lorsqu’il aperçut les boucles brunes en désordre qui se répandaient sur son bras. Stella. Son nom lui échappa dans un murmure. Il était si doux à entendre. Stella. Elle avait été sa raison de se battre, sa raison d’être là, et elle s’accrochait désespérément à sa main comme pour s’assurer qu’ils ne seraient plus jamais séparés. Plus que tout, il voulait la prendre dans ses bras et la serrer contre lui pour le reste de sa vie. C’était pour elle qu’il était revenu, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais un souvenir douloureux se rappela soudain à lui. Jamais il n’avait eu le courage de lui avouer ce qu’il ressentait pour elle… Elle ne sait pas, réalisa-t-il tristement, elle est ma meilleure amie, nous ne serons jamais… Il leva les yeux jusqu’au plafond, pensif. Ce serait difficile. Il tenait tant à elle, mais pas comme à une amie, plus comme à une amie. Que ferait-il ? Plongé dans ses réflexions, il ne vit pas la jeune femme s’éveiller. Elle s’étira difficilement, replaça une mèche rebelle derrière ses oreilles avant de poser son regard sur le visage tourmenté de son ami.

Il est réveillé. Un large sourire s’étira sur ses lèvres. Elle ne put résister davantage et caressa en douceur la joue couverte d’hématomes de l’expert. Dans un effort démesuré, il tourna la tête vers elle, goûtant avec délice la sensation de sa main chaude et douce contre son visage. Leurs regards se croisèrent sans qu’ils puissent s’en soustraire. Dans le silence de la pièce, leurs deux cœurs battaient à l’unisson. Un long moment s’écoula avant que l’un d’eux, entendant la porte s’ouvrir, ne rompe le lien invisible.

Deux infirmières entrèrent dans la pièce, l’une portant des serviettes propres tandis que la seconde se dirigeait vers les moniteurs de surveillance. Elles les saluèrent d’un sourire.

« Alors, vous nous avez enfin rejoints, Détective Taylor ? » s’enquit joyeusement l’une d’elle.

Il hocha la tête, les lèvres trop sèches pour prononcer le moindre mot.

« C’est une bonne chose », continua l’autre. « Je suis venue changer votre linge. Si votre amie veut bien nous prêter un petit coup de main et nous autorise à vous approcher d’un peu plus près, je n’en aurai pas pour longtemps et vous laisserai vous reposer pour le reste de la journée. »

« Je ne… » commença Stella, rougissant, priant désespérément que Mac n’ait pas relevé l’embarrassante formule. Mais elle renonça. Elle regarda l’infirmière pousser un brancard à côté du lit de Mac et, aidée de sa collègue, mettre doucement son ami dessus en se servant du drap usagé. Mac émit un léger grognement. C’était la première fois en cinq jours que son corps bougeait. Ce n’était toutefois rien en comparaison à l’enfer qu’il avait dû supporter à son réveil.

« Vous ignoriez, je suppose, que vous aviez un garde du corps pour veiller sur vous », lança l’autre infirmière à l’encontre de Mac tout en jetant un coup d’œil à Stella.

La jeune femme croisa le regard de Mac et ne put le quitter. Le monde disparut autour d’eux. Ils ne remarquèrent pas les deux paires d’yeux posées sur eux tandis que les infirmières finissaient de refaire le lit. Puis Mac sentit son corps à nouveau soulevé et replacé sur son lit, dans les draps propres.

« Je suis désolée mais il reste le plus dur à venir Lieutenant », prévint la plus jeune des deux infirmières. « Accrochez-vous à elle », poursuivit-elle à l’adresse de Mac, en désignant Stella. L’expert s’exécuta et se retint pour ne pas hurler lorsque l’infirmière commença à soulever ses jambes inanimées pour retirer le drap usagé.

La douleur envahit ses muscles tandis que son corps était mis en mouvement contre son gré. Il gémit faiblement. Stella resserra sa prise autour de la main de son ami en voyant son visage se crisper sous la souffrance et sa poitrine se soulever au rythme lent et saccadé de sa respiration. C’est avec difficulté qu’il déglutit lorsque son regard s’ancra à nouveau dans celui de la jeune femme. Les choses devenaient tellement plus simples lorsqu’elle était à ses côtés. La douleur s’atténua peu à peu tandis qu’il se perdait dans l’émeraude de ses yeux.

« C’est fait ! » lança soudain l’infirmière, le vieux drap roulé en boule sous son coude, jetant un regard complice à sa collègue. Il était temps qu’elles y aillent, et elles laissèrent les deux experts seuls dans la pièce. Quand un patient sortait du coma, il avait toujours beaucoup de choses à rattraper. Au moins celui-là aura-t-il droit à sa fin heureuse, songea la plus jeune des deux infirmières en tirant la porte de la chambre derrière elle. Enfin, si ces deux-là sont capables de se réveiller un jour. Elle rit doucement. Elle avait toujours trouvé adorable la façon dont l’amour fleurit un beau jour, alors même que les concernés éprouvent souvent des sentiments l’un pour l’autre depuis des années.

Le silence envahit la pièce. Les yeux dans les yeux, aucun des deux n’avait osé briser le lien qui les unissait en cet instant. Mais lorsque Mac essaya de lever le bras pour prendre la main de son amie entre les siennes, comme il avait l’habitude de le faire, une vive douleur lui brûla soudain la poitrine, déclenchant une violente quinte de toux.

Stella sentit l’inquiétude monter en elle. Elle attrapa le verre d’eau qui avait été laissé sur la table de nuit et le porta aux lèvres de son ami. Elle le regarda anxieusement lorsqu’il essaya de saisir la paille puis renonça en réalisant qu’il était bien loin d’avoir recouvré ses forces. Il lui adressa un faible sourire tandis qu’elle lui approchait la paille des lèvres, mais elle put lire au fond de ses yeux la frustration qui le rongeait. Sans bien savoir ce qu’elle faisait, elle posa tendrement sa main sur l’épaule de son ami tandis qu’il avalait une gorgée d’eau puis il laissa sa tête retomber en arrière. Elle mit le verre de côté et lui offrit un sourire encourageant.

« Ca va revenir, Mac. »

« Je sais », dit-il, fatigué.

« Alors pourquoi cet air frustré ? »

Il déglutit et, pendant une seconde, elle aurait pu jurer qu’elle avait vu le fantôme de la peur se dessiner derrière les yeux de son ami. « Je suppose que me voir ainsi doit porter un sacré coup à la légende… » lâcha-t-il soudain tristement.

C’est alors seulement qu’elle réalisa que c’était uniquement de sa réaction à elle qu’il avait peur. Pas de ses propres blessures ou de quoi que ce soit, mais de ce qu’elle pourrait penser de lui à l’avenir. Il devait ruminer ça depuis son réveil ! Selon lui, il aurait déjà dû être sur pieds et prêt à reprendre le boulot. Du Mac tout craché… Pourquoi était-elle si surprise après tout ? Elle aurait dû savoir qu’il réagirait ainsi. Elle ancra son regard dans le sien, affichant une grimace enfantine sur son visage.

« Eh bien… », le provoqua-t-elle, « j’avoue que je suis surprise que vous ne soyez pas déjà debout, en train de fuir cet hôpital ».

Les mots de la jeune femme le frappèrent durement. Il fronça les sourcils tout en laissant échapper en faible soupir empreint de désarroi. « Je… Je viens juste de me réveiller, je suis désolé » concéda-t-il le plus sérieusement du monde, la bouche et la gorge toujours brûlantes. « On dirait… que ce coma m’a mis complètement KO. Excusez-moi… » soupira-t-il encore, le visage noyé de sueur sous l’effort.

« Eh bien ! Heureuse que vous en ayez pris conscience Mac ! Est-ce que ça doit signifier que vous allez vous accorder une pause ? » répliqua-t-elle, accompagnant ses paroles d’un clin d’œil complice.

Il soupira un peu plus mais un timide sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il levait les yeux vers Stella. « Okay, je me rends… J’ai compris la leçon. »

La jeune femme afficha un air malicieux. « On apprend vite, c’est bien ! Alors peut-être pourrons-nous passer la leçon suivante et aller directement à la dernière, maintenant que vous avez compris que rien au monde ne changera la façon dont je vous vois. »

« Et quelle est-elle ? » s’enquit-il, à présent intrigué, les yeux brillants d’attentes.



TBC...

une suite !

Magnifique passage ! J'adore la complicité entre Mac et Stella !

Par contre la coupure sadique ! Je veux savoir !!!

Merci pour cette suite !

C'est tellement beau et bien écrit!!!!

Tu nous fais un super cadeau de Noël Selenia

En parlant de Noël, passe de bonnes fêtes de fin d'année

Toute à votre service !
Oh ben tiens, en voilà un deuxième de cadeau de Noël ma Zat Joyeuses fêtes à toi aussi !

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« Et quelle est-elle ? » s’enquit-il, à présent intrigué, les yeux brillants d’attentes.

« Eh bien je… » Mais elle se tut à l’instant où Flack poussait la porte.

« Salut Stell’ » lança-t-il avant de stopper brutalement sur le seuil, fixant ébahi un Mac pleinement réveillé.

« Ne restez donc pas dans le passage, Don » l’enjoignit Mac. « Les médecins m’ont bien précisé qu’il était préférable que je ne reste pas dans les courants d’airs. » Il plaisantait, et observait avec amusement le visage de son ami se décomposer.

Ce n’est qu’après un moment que Flack parvint à remettre de l’ordre à ses pensées. « Mac ! Je suis tellement content de vous revoir ! Comment vous sentez-vous ? » Il s’arrêta près du lit, un grand sourire sur les lèvres.

« Plutôt bien. J’ai même un ange pour veiller sur moi ! » dit-il en se tournant vers une Stellla rougissante.

« Mouais, c’est bien la pire addiction à Mac Taylor que j’aie jamais vu ! » rétorqua Flack avec un clin d’œil pour Stella. « Je ne suis pas sûre que toutes les cures de désintoxication puissent jamais avoir un effet sur elle ! »

C’était au tour de Mac de rougir à présent. Stella fixa Flack, puis Mac, l’air grave. « Je suis sûre que vous auriez fait la même chose pour moi ».

« Sans une hésitation » assura Mac, sous le regard curieux de son collègue. Le jeune détective venait de remarquer l’étonnante proximité qu’il y avait entre ses deux amis en cet instant, leurs mains jointes. Et ils n’avaient pas amorcé le moindre mouvement d’éloignement lorsqu’il était entré dans la chambre. Le jeune homme s’efforça de dissimuler un sourire. Peut-être les choses étaient-elles en train de changer finalement…

« Je te dis que je l’ai changée il n’y a même pas deux heures ! Tu la nourris trop et le reste suit, voilà ce qui se passe ! » Mais la voix de Danny s’arrêta net lorsqu’il croisa le regard fatigué de Mac. Lucy pendue à son cou, il se tourna vers sa femme qui attendait toujours dans le couloir et prit un air grave. « Euh, je ne vais pas te dire que je te l’avais dit Linds’, mais… je te l’avais dit ! » lança-t-il avec une grimace enfantine tout en se décalant pour la laisser passer, dévoilant la chambre de Mac à sa la vue de la jeune femme.

« Eh bien quoi Danny ? Qu’est-ce qu’il y a ? » répliqua-t-elle, énervée. « Je ne vois pas le rapport entre le fait que Lucy n’ait pas été changée et ton… » Mais sa colère mourut tandis qu’un large sourire venait se dessiner sur ses lèvres, aussitôt qu’elle eut croisé le regard de Mac. « Oh, toi !!! » s’énerva-t-elle tendrement contre Danny avant de s’avancer devant Flack, amusé. « Est-ce que vous… Est-ce que je peux… » commença-t-elle, ne quittant pas Mac des yeux. « Oh et puis zut ! Vous n’êtes pas le boss ici ! » Sur ces mots, elle étreignit longuement Mac et lui déposer un tendre baiser sur le front. « Vous aurez le droit de m’envoyer une note comme quoi je ne suis pas sensée embrasser mon patron » plaisanta-t-elle, en défiant Mac du regard.

L’expert secoua doucement la tête tandis que ses joues rosissaient une fois encore. « Je ne le ferai pas. »

« Bien ! Alors maintenant je peux vraiment souffler. Comment allez-vous ? »

« Ca va. »

Ils le regardèrent tous, amusés.

« Et en dehors de votre traditionnel “Tout va bien“ », lança soudain une voix derrière eux, « qu’est-ce que cela vous a fait de voir la mort en face ? Je me suis toujours demandé ce que mes patients, enfin, les corps dont je m’occupe, auraient à me raconter si… »

« Sid… » coupa Stella en riant doucement, heureuse de voir le légiste, « Je ne pense pas que Mac soit particulièrement intéressé par votre histoire pour le moment… »

« Oh… » lâcha-t-il tout en tapotant le bras de Mac. « Ce sera pour une prochaine fois alors. »

« Bien sûr » répliqua l’expert. Il regarda ses amis s’engager dans de joyeuses conversations. Leurs visages rayonnants trahissaient clairement leur joie de le revoir parmi eux.

Ils lui avaient tellement manqué, Stella en particulier. Il observait chacun des gestes de la jeune femme, discrètement, du coin des yeux. Il remarquait seulement maintenant combien elle semblait fatiguée. De larges cernes s’étendaient sous ses yeux et ses mouvements étaient lents et raides, témoins des longues heures sans repos qu’elle avait passées à veiller sur lui. Elle semblait si lasse, et tout cela à cause de lui. D’après ce qu’il avait pu comprendre au travers de leurs conversations, elle ne l’avait pas quitté depuis qu’elle l’avait trouvé blessé et mourant, après que ses agresseurs l’avaient jeté au travers de la vitre du bâtiment.

Il déglutit amèrement au souvenir de la souffrance qu’il avait dû enduré lorsque tout s’était effondré autour de lui. Blessé, épuisé, la seule chose qu’il avait pu voir c’était son visage, les larmes qu’elle versait lorsqu’elle l’avait découvert. Il aurait tant voulu lui parler à ce moment-là, mais son corps l’avait trahi. Il n’avait rien pu lui dire, et il s’était retrouvé là, dans cet hôpital où il venait de se réveiller. Il soupira faiblement.

Il était de retour à present et il comptait bien lui dire la vérité. Peut-être le regretterait-il, peut-être ruinerait-il tous ses espoirs, mais il fallait qu’il lui dise. Même s’il était heureux que tous ses amis se soient rassemblés autour de lui, même s’il était ravi de les voir tous, il était surtout reconnaissant à Stella de ne pas avoir lâché sa main un seul instant. Sentir sa peau douce et chaude sous ses propres doigts, goûter à ce tendre contact… Cela l’apaisait. Elle lui avait tant manqué ! Il se moquait complètement que d’autres puissent le remarquer. Il ne pouvait tout simplement plus la laisser s’éloigner. Plus maintenant. Plus jamais. Il avait été sur le point de tout perdre, de la perdre, elle. Tout ce qu’il voulait dorénavant, c’était vivre, sans attendre plus encore. Pourtant, il se retint de lui avouer ses sentiments à cet instant, dans cette pièce, en la présence de leurs amis. Elle. Peut-être ne voudrait-elle rien de tout cela et il se refusait à la blesser, de quelque manière que ce soit.

Danny et Flack se tenaient de part et d’autre du lit de Mac, se remémorant avec fierté la manière dont leur patron et ami avait donné une raclée aux hommes de main d’Henry, alors qu’il avait les mains liées et que les autres étaient à trois contre lui. Quant à Stella, elle ne les écoutait que d’une oreille distraite. Elle ne pouvait détacher son regard de son ami. Ses blessures étaient dissimulées sous les pansements mais ses traits tirés étaient la preuve de ce qu’il avait dû enduré. Alors elle parcourait des yeux chacun des muscles de son visage et de son corps, comme pour se rassurer qu’il allait bien, qu’il allait mieux. Elle sentit l’inquiétude l’envahir aussitôt que le léger sourire de son ami s’effaça pour laisser la place à une grimace de douleur. Il semblait si loin d’eux et la petite Lucy qui dormait tout contre lui ne parvenait pas à lui amener le réconfort dont il avait besoin.

Stella se demanda soudain si ce n’était pas le fait qu’elle tienne sa main aux yeux et à la vue de toute l’équipe, ou quelque chose d’autre, qui l’inquiétait. Le médecin avait demandé aux infirmières de le mettre sous antidouleurs et qu’il puisse en recevoir autant que nécessaire mais connaissant Mac il en avait probablement moins pris qu’il aurait dû. La jeune femme soupira. Peut-être ferait-elle mieux de lâcher sa main… Mais à l’instant où elle en esquissait le geste, elle le sentit qui resserrait la pression autour de ses doigts. Elle lui jeta un rapide coup d’œil, croisa son regard et put lire la peur dans ses yeux. Que craint-il tant ? Il porta alors son regard sur Danny, fuyant le questionnement silencieux de son amie, et elle le sentit se décrisper. Mais elle n’essaierait plus de s’éloigner. Sans avoir eu besoin de parler, elle avait compris le message. Elle resterait près de lui, quoi qu’il arrive.

Etrangement, le jour passa sans que quiconque ait insisté pour qu’elle prenne une pause ou sorte manger quelque chose. Non. Tout le monde, Sid le premier, l’avait laissée tranquille et pas un instant elle n’avait délié ses doigts de ceux de Mac. Elle se sentait si bien à son contact, que parfois elle se prenait à caresser tendrement la paume de son ami de son pouce, sans qu’elle s’en soit rendue compte. Mais ce qu’elle aimait plus que tout, c’était les brefs regards que Mac lui lançait de temps à autres. Le mince sourire qu’il affichait à chaque fois qu’il ancrait ses yeux dans les siens. Le simple fait de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Ce lien si fort qui existait entre eux… Il lui avait tant manqué.

« Bien. Il va être temps d’y aller ! » fit finalement remarque Sid après un coup d’œil à sa montre. « Mac aimerait sans doute se reposer à présent. » continua-t-il tout en faisant signe aux autres de quitter la pièce. Aucun d’eux ne protesta.

Sautant sur l’occasion de rester seule avec sa coéquipière, Mac hocha la tête aux paroles de Sid. « Vous ne m’en voudrez pas, mais Sid a raison… Je suis épuisé. » admit-il, tout en espérant qu’Elle resterait auprès de lui.



TBC...

Oh merci beaucoup pour la suite et pour ton Joyeux Noël

Cette suite est superbe et avec toujours une superbe maîtrise dans l'intrigue, la gestion de tes personnages et ton style.

Je m'incline devant ton talent Ma Selenia

On échangea quelques regards soupçonneux. Mac qui reconnaît avoir besoin de repos… Lindsay et Danny se regardèrent, complices, tout en récupérant Lucy, endormie à côté de Mac. Puis, aussi vite qu’ils étaient arrivés quelques heures plus tôt, ils dirent au revoir à leurs amis et quittèrent la pièce, de larges sourires aux lèvres.

Mac observait nerveusement les autres partir, se demandant si Elle s’en irait, elle aussi. Mais si elle fit quelques pas pour se dégourdir les jambes, elle n’amorça en revanche pas le moindre geste de départ. Lorsqu’il réalisa qu’elle restait auprès de lui, Mac reprit son souffle, tentant autant que possible de dissimuler sa joie.

La porte se referma derrière Lindsay et la pièce fut à nouveau plongée dans le silence. La journée avait passé en un éclair. La joie d’être à nouveau parmi ceux qu’il aimait avait pris sur les dernières forces de Mac. Il parcourut des yeux la chambre que ses amis avaient aménagée pour lui, les guirlandes qui traversaient la pièce de part en part. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il posa son regard sur les petites chaussettes rouges aux noms de chacun, pendues au-dessus du lit, et le petit sapin aux lumières multicolores qui illuminait la pièce. Noël. Le mot résonna dans sa tête. Lentement, ses pensées allèrent vers les jours qui avaient précédé son… accident. J’aurais dû l’inviter aujourd’hui… Au lieu de ça, elle a passé sa semaine ici, à attendre, à s’inquiéter… Il sentit son estomac se nouer. Tout ça à cause de moi.

« A quoi pensez-vous Mac ? » demanda doucement Stella en remarquant les yeux brillants de son ami. Il avait froncé les sourcils et une large ride barrait son front.

Il prit une profonde inspiration avant de lever les yeux vers elle. « Je suis désolé d’avoir mis tant de temps. Vous vous faisiez beaucoup de souci et j’aurais dû… »

« Hey Mac » le coupa-t-elle, d’une voix douce et réconfortante. « Vous êtes là maintenant, et c’est tout ce qui compte ! » Elle baissa les yeux vers leurs doigts toujours entremêlés sur le bord du lit, et un large sourire apparut dans son regard lorsqu’elle le reporta sur son ami. « Tout ce que je sais, c’est que je suis heureuse que vous soyez là… »

Il murmura. « Moi aussi. C’est juste que… Vous voir là… avec moi… »

Il croisa finalement son regard et elle retint une exclamation de surprise au timide sourire que Mac lui adressait. Elle tenta tant bien que mal de dissimuler son étonnement. Mac timide ? Ca, c’était nouveau…

« Je… J’aurais voulu passer cette journée avec vous » souffla-t-il. « Je sais, c’est égoïste. J’aurais voulu vous le demander, avant, mais… » Sa voix se brisa sur ces mots tandis que son regard se perdait de l’autre côté de la fenêtre, sur le soleil couchant. « Je suis désolé Stell’. Je ne l’ai jamais fait, j’aurais dû mais… »

La jeune femme posa tendrement un doigt sur les lèvres de son ami. Il se tut. Son cœur battait un peu plus vite à chaque instant dans sa poitrine. « Mais c’est ce que nous avons fait Mac. » Elle lui offrit son plus beau sourire. « Nous avons passé Noël ensemble et… Pour être honnête, j’espérais que vous le demandiez. » Elle le laissa quelques instants assimiler ce qu’elle venait de dire. Bientôt, le visage de l’expert se décrispa. « Je suis heureuse que vous soyez sain et sauf et, peut-être que pour notre prochain Noël, nous pourrons… »

« Non. » La fermeté du ton employé par Mac surprit la jeune femme, mais elle se sentit rassurée en voyant le charmant sourire qui s’étirait sur ses lèvres.

« Je serai incapable d’attendre jusqu’à l’an prochain, je… » Il marqua une pause, les yeux étincelants d’une force nouvelle. C’est maintenant ou jamais, Mac. « Je veux plus Stella. Si je vous avais demandé de passer Noël à mes côtés, c’aurait été… un rendez-vous. Je veux dire… » Il s’arrêta. Il voulait lui laisser le temps de saisir toute la portée de ses mots, de mettre un terme à tout ça si elle le souhaitait. Mais elle n’en fit rien. Elle ne bougea pas, ne s’éloigna pas, alors il continua. « Je tiens énormément à vous, plus que ce que vous pourriez imaginer, et je… »

« Mac » l’arrêta-t-elle doucement. Il leva un regard nerveux vers elle. « Moi aussi je tiens énormément à vous et… Moi aussi je voudrais plus. » Elle sourit. Non, elle non plus ne saurait attendre jusqu’au Noël suivant. Elle soupira. « Durant tous ces jours, j’ai eu peur de perdre mon ami et je… »

Il sourit en retour, l’interrompant. « Approchez… » Il tenta de lever son bras droit pour faire de la place à côté de lui mais échoua lamentablement.

« Eh bien Monsieur Costaud » plaisanta-t-elle, « j’ai comme l’impression que vous aurez besoin de moi pendant quelque temps ». Elle lui offrit un sourire complice tout en l’aidant à se décaler, puis elle se plaça à côté de lui, en prenant soin de ne pas lui faire mal.

« Une envie de jouer les infirmières ? »

« Vous me connaissez, toujours prête à donner un coup de main ! » répondit-elle en jouant le jeu tout en s’installant un peu plus confortablement. Elle poussa un léger soupir.

« Stella ? » s’inquiéta Mac, effrayé qu’elle ne change finalement de decision.

« Je me demandais simplement pourquoi il nous avait fallu autant de temps… »

Il haussa les sourcils. « Je n’en ai pas la moindre idée. Mais je sais en tous cas comment passer à la leçon suivante » lança-t-il avec une moue enfantine, les yeux brillants tandis qu’il s’imaginait la suite.

« Ah oui, et comment ? » s’enquit-elle, l’encourageant à poursuivre.

Le sourire de l’expert s’étendit jusqu’aux oreilles. Mettant toutes ses forces dans son bras, il l’attira auprès de lui, leurs deux visages à quelques centimètres seulement l’un de l’autre. Lorsque ses lèvres effleurèrent timidement celles de la jeune femme, il ancra son regard dans les yeux émeraude de celle-ci, dans l’attente d’un signe.

« Merci de croire en moi » articula-t-il doucement, caressant la joue de Stella de son souffle chaud.

Il donna alors tout ce qu’il avait pour lever sa main jusqu’au visage de son amie, passer ses doigts dans les boucles brunes. Son corps se détendait enfin. Il n’était plus seul à présent. Elle était là, avec lui.

« Merci d’être revenu… » souffla-t-elle en retour. Elle ne l’avait pas repoussé. Alors leurs lèvres se joignirent en un baiser éternel et passionné.

Il laissa sa main glisser le long du cou de la jeune femme, caressant sa peau douce tandis qu’il goûtait davantage à ses lèvres. Cette fois il ne doutait plus. Il avait pris la bonne décision en revenant. Elle était sa destinée, la part de lui qui lui avait manqué pendant si longtemps. Lorsque leurs lèvres se séparèrent enfin, il put voir un nouveau feu briller dans les yeux de Stella. Le bonheur pur et simple. Il sourit en réalisant que les siens reflétaient probablement la même joie, celle de l’avoir trouvée et de ne plus avoir de barrières.

« On apprend vite… » murmura-t-elle tendrement en ancrant son regard dans les yeux de l’expert.

« Je t’aime » souffla-t-il à son oreille, sentant les boucles de la jeune femme contre sa joue meurtrie.

Elle le regarda intensément. A présent elle savait que tout irait bien. Avec une infinie douceur, elle glissa sa tête contre l’épaule de son ami, leurs deux corps pressés l’un contre l’autre. Elle le sentit tressaillir et cela l’emplit de joie. Prudemment, elle entoura son torse de son bras, évitant soigneusement ses blessures. Puis elle ferma les yeux, relâcha la tension qui ne l’avait plus quittée depuis cinq jours. Le souffle chaud de l’expert venait caresser son cou. Elle souriait, heureuse. Elle pouvait se reposer à present. Ils auraient encore un long chemin à parcourir, mais ils seraient ensemble pour y faire face. Ensemble, ils surmonteraient les obstacles.

Lorsqu’elle resserra son étreinte, elle put sentir le corps de Mac se relaxer à son contact. Sa respiration se fit plus lente, apaisée et un large sourire s’afficha sur les lèvres de la scientifique. Ils s’étaient enfin trouvés.

« Je t’aime moi aussi Mac » murmura-t-elle en un soupir tandis que le sommeil la rattrapait enfin.

Au-dehors, le doux éclat doré du soleil couchant venait percer à travers les flocons blancs, caressant leurs visages, accueillant le retour de ses plus courageux enfants, leur ouvrant les portes d’un monde de pur bonheur.

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Je tiens à remercier encore une fois l'auteure de la fic originale sans qui cette belle histoire n'aurait pas existé.
Un très grand merci également à vous qui m'aurez lu !

Et surtout, très joyeux Noël à tous et toutes !

Bon j'ai adoré, comme toute la fic d'ailleurs, bravo pour ton travail

Joyeux Noël à toi aussi Ma sélénia

c'est une superbe histoire, très émouvante ! Merci à l'auteur et un grand merci à toi pour ta traduction...
Y'a pas à dire, c'est quand même beau le smac...

Superbe Fic, pleine de Smac !

Merci a l'auteur et un grand merci a toi de traduire !

Joyeux Noël ( un peu en retard ) à toi aussi !

C'est déjà finis ? d'un côté cette fin était sublime sublime et ... sublime
Y pas à dire, le Smac c'est beau
J'adoooooooooooooooooooooooooooore et encoooooooooooooooore
Ca donne envie de lire des fics

Merci Selenia d'avoir prit le temps de tout traduire ça ressemble beaucoup à ton style d'écriture donc c'est encore mieux

PS : Sinon ça va ? tout ce passe bien pour toi ? Bisous