Allez, je suis gentille, je la met.
Bon d'accord, moi aussi je suis impatiente de la mettre !
La voilà !
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L’image que je vis me poursuivra toute ma vie. Mathilde, ma pauvre petite Mathilde, assise par terre, sans son tee-shirt , on voyait une marque écarlate en bas de son dos, elle était en pleurs.
Et derrière elle, se trouvait son bourreau, l’arme du crime à la main.
Je comprit tout de suite qu’il l’avait fouetté avec sa ceinture, mais il n’eut pas besoin de réitérer l’action, il avait dut le faire tellement fort qu’elle ne pouvait même plus se lever.
Je me précipite vers elle :
« Mathilde ! Je suis là, n’aie pas peur. Je suis désolé de ne pas avoir put empêcher ça, je te promet que tu n’aura plus jamais à mettre les pieds ici ! »
Puis je maîtrise l’homme responsable de ça, le menotte, et appelle collègues ainsi que pompiers.
« Don… »m’appelle-t-elle soudain.
J’accourus vers elle, elle était si faible, toute tremblante, je la prend dans mes bras, la porte et la regarde tout en lui demandant :
« Qu’ est-ce qu’il y a ma puce ? »
Elle répondit entre deux sanglots :
« Il est partit ? »
« Oui, il est partit, tu n’as plus rien à craindre.
Je vais m’occuper de toi. »lui répondis-je.
Je l’embrassa sur le front, et la serra contre moi. Ensuite on entendit la sirène de l’ambulance qui arrivait, alors je sortit, avec ma petite protégée dans les bras, et nous partîmes avec l’ambulance, et durant le trajet, je lui pris la main, pour la rassurer, pour lui dire que j’étais là. Que je ne l’abandonnerai pas.
Une demi-heure plus tard, on arrivait à l’hôpital. Je l’accompagne jusqu’à la chambre, et insiste pour rester avec elle, même lorsqu’une infirmière lui enlève ses vêtements pour lui en mettre d’autres, Mathilde n’aurait pas supporté de se retrouver seule face à quelqu’un qu’elle ne connaît pas.
Car même si je viens de la rencontrer, je sais que je vais tout faire pour qu’elle reste avec moi, elle a déjà trop souffert, je ne veux plus la laisser partir.
« Il va vraiment falloir que vous sortiez lieutenant, je vais devoir l’examiner. Vous pourrez revenir juste après. »
Les mots que prononça l’infirmière me ramenèrent au moment présent, alors que je me remémorais les moments importants de cette journée.
Je lui répondis fermement :
« Je ne peux pas faire ça. C’est la loi, je dois l’examiner moi, pour récupérer les preuves pour l’enquête. Vous pouvez partir maintenant. »
Sans dire un mot, elle sortit de la pièce, tandis que moi, je souriais doucement.
« Ce n’est pas vrai, hein ? En faite il n’y a aucune loi qui lui interdit de m’examiner à ta place, pas vrai ? »fait remarquer Mathilde, qui avait retrouvée le sourire elle aussi, depuis que l’infirmière était partie.
Je réponds immédiatement : « Non, aucune. Tu es plutôt maligne dis donc ! Mais je me suis dis que tu préfèrerais peut être que je le fasse moi, tu me fais confiance ? »
Elle répondit sans hésiter : « Evidemment, tu m’as sauvée ! Et puis tu es tellement gentil… »
Je me rapproche d’elle, lui dépose un baiser sur la joue, et lui demande tout doucement :
« Tu crois que tu peux réussir à te mettre sur le coté toute seule ? »
Alors je la regarde essayer de se tourner, et soudain je me rappelle que c’est dans le dos, le bas du dos, qu’il l’a fouettée, il n’y qu’une heure de cela, et moi je lui demande de se tourner seule.
Je la prends par la taille en lui disant :
« Laisse, je vais t’aider, j’aurais pas dû te demander ça, tu es encore faible, il faut que tu te repose. »
Je la met doucement sur le côté, lui relève le tee-shirt, et regarde sa blessure. Elle était plus grosse à présent, elle avait gonflée mais restait encore bien rouge.
Je lui explique alors en douceur qu’un collègue à moi, de la police scientifique, examinerai plus tard sa blessure.
« Pourquoi tu ne le fais pas toi ? Je préfèrerais… »me répond-t-elle en faisant une tête toute triste. Mais pas effrayée, seulement triste. Je préfère la voir comme ça que toute apeurée, comme tout à l’heure…
Je m’assit sur le lit à côté d’elle et lui raconta :
« Tu sais, je pourrais te soigner ta blessure après ça, mais examiner et recueillir les indices, j’ai pas l’habitude, je préfère que Danny le fasse, je ne veux pas te faire mal. C’est un bon ami à moi, tu verra, il est très gentil. »
« D ‘accord. …. Et après ? Où j’irais après ça ? »m’interroge-t-elle, avec une pointe d’appréhension.
Je le vois bien, elle croît qu’elle va y retourner. Pour elle ça ne peut pas en être autrement, même si elle ne le veut pas, elle pense que sa vie sera toujours ainsi.
Je lui répondis :
« Pour l’instant, tu resteras avec moi, le temps qu’on te trouve une famille qui t’accueillera »
Quand elle entendis ça, elle se mit à paniquer.
J’essayai de la rassurer :
« Tu n’as pas à avoir peur, je t’assure qu’on te trouvera une famille sans problème, qui ne te fera aucun mal. »
Mais elle me raconta qu’elle avait déjà été dans des familles d’accueil, et dans toutes, sans exception, on l’avait maltraitée, soit des enfants plus âgés qu’elle, soit les « parents » eux-mêmes.
Alors je réfléchis, et pendant ce temps, la prit dans mes bras. Il faut que je trouve un moyen pour qu’elle ne souffre plus, qu’elle vive enfin une vie simple, qu’elle soit heureuse et aimée.
Elle ne l’a pas souvent été dans sa vie, apparemment elle était déjà orpheline avant même de savoir parler. J’aimerais tellement la garder auprès de moi…
Elle dit tout d’un coup :
« Pourquoi je ne resterai pas avec toi ? Je t‘aime moi, je ne veux pas te quitter…»
« Moi non plus Mathilde… Mais tu sais…
Je ne sais pas si c’est possible ma puce, c’est compliqué, je n’ai aucun lien avec toi, même si je t’aime beaucoup… Ce n’est pas suffisant pour un juge. »répondis-je, touché de ces mots, et à la fois, tellement désolé de devoir lui dire ça…
Puis, alors qu’on ne s’y attendait pas, un homme entra dans la pièce.
Mathilde me serra de toutes ses forces, effrayée :
« Don ! Me laisse pas ! Me laisse pas toute seule ! »
« Salut Don, désolé de t’avoir effrayée ma belle, je ne vais pas te faire de mal, je te le promet, je vais juste faire quelques prélèvements. »dit-il.
Alors je me lève et dit :
« Tiens salut Danny. Mathilde, n’aie pas peur, c’est lui l’ami dont je t’ai parlé. Il va juste t’examiner, et moi je reste là, juste à côté de toi, ne t’inquiète pas. »
Alors elle se calme et je l’aide à se mettre sur le côté.
Pendant que Danny examinait sa blessure, je parlais à Danny de l’idée de Mathilde. Il pense que ce n’est pas impossible, que je peux devenir son tuteur légal et en attendant, elle pourra rester avec moi, vu que je ne m’occupe pas de l’enquête car je suis trop proche d’elle.
Et à cet instant, celle-ci me serre la main aussi fort qu’elle peut, pendant que Danny lui enlève quelques fils particules trouvées dans sa blessure.
« C’est bientôt fini, promit. Encore quelques minutes à tenir. » rassura Danny.
Quelques minutes après, c’était fini.
Je m’assit à côté d’elle et la prit dans mes bras, pour la réconforter un peu.
Avant de partir, Danny me demanda :
« Don, qu’est-ce que tu fais après, tu passe au bureau avant de rentrer chez toi ou pas ? »
Je lui répondis naturellement :
« Je ne rentre pas chez moi ce soir, je reste avec elle, je ne peux pas l’abandonner. Demain je l’emmènerai avec moi au boulot, elle sera déjà plus reposée après une bonne nuit de sommeil. »
Danny partit, après nous avoir dit au revoir, et après son départ, je soigna la blessure de Mathilde qui, une fois que j’eus fini, m’embrassa sur la joue, et me dit quelques mots, quelques mots que jamais je ne pourrai oublier :
« Merci Don. Tu sais, j’espère que je pourrai rester avec toi, parce qu’il n’y personne de plus gentil que toi, et tu es la seule personne qui m’aime et que j’aime ! »
Après avoir parlé longuement avec elle, je lui souhaita bonne nuit, et je m’allongea à côté d’elle, puis elle s’endormit, avant que moi aussi, je ne m’endormisse à mon tour.
A suivre.....