Voilà enfin une suite pour combler votre impatiente ! J'espère qu'elle vous plaira, elle change totalement par rapport à d'habitude... Enfin pas vraiment mais... Bref, je risque de trop en dire !
Voici, une longue suite, pour me rattrapper.
Et pour que vous en sachiez beaucoup mais que le suspense revienne...
J'espère que vous continuerez d'apprécier cette histoire et bonne lecture !!!
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« Très bien, je sais que ça ne vas pas te plaire, mais il le faut. Tu vas retourner au lycée, pendant quelques temps. Après, on reprendra les cours par correspondance. Ce ne sera pas moi qui t’y emmènera mais un autre policier.
- Danny ou Mac ?
- Non, tu ne le connais pas. Mais je t’assure qu’il est très gentil.
- Je te crois… Pourquoi ce changement tout d’un coup ?
- Rien d’important. C’est juste temporaire de toute façon. Après,… Tout redeviendra comme avant, ne t‘en fais pas.
- Tu me cache encore quelque chose… Qu’est-ce qu’il se passe, Don ?
- Tu le saura bientôt, promis. Mais pour l’instant, je crois que ça suffira pour aujourd’hui. Et maintenant, il faut travailler. …N’y pense plus pour le moment.
- Tu es très étrange aujourd’hui.
- Mais non, aller ne pense plus à ça, concentre toi sur tes devoirs.
- Facile à dire… »
Je me tourne vers le bureau et, sans me lever de sur ses genoux, prends mes cours et commence mon travail. Je remarque que Don ne travaille pas, pour une fois. C’est bizarre, d’habitude il a toujours de la paperasse… J’essaye de me focaliser sur mes exercices, mais en vain. Don l’a sûrement remarqué puisqu’il me dit :
« Tu ne travailles pas ?
- Non, je n’arrive pas à me concentrer., lui dis-je d’un ton boudeur.
- Mathilde, s’il te plaît. Je n’ai pas envie que tu ai des difficultés supplémentaires dans quelques jours. Donc tu dois rattraper ton retard.
- Quelques jours,… C’est-à-dire ?
-Bientôt. Aller, ne t’inquiètes pas pour ça, je suis là.
- Heureusement. »soufflais-je, malgré moi.
Je n’arrive pas à faire semblant de lui en vouloir, je me trahi toujours. Mais tout ceci est tellement inquiétant… Au moins, nous serons tous les deux. Je me force à oublier tout ça, faisant entièrement confiance à Don et me plonge dans mes « devoirs ». Je fais le plus de travail possible, me forçant à rester concentrer et à ne pas me relâcher, jusqu’à la fin de la deuxième page. Je suis exténuée et je n’arrive plus à réfléchir. Je sais que je devrais en faire trois ce soir, et rien qu’y penser, ça me fatigue encore plus.
Je me tourne vers celui que j’aime tant et me blottie contre son torse, entourant son cou de mes bras. J’ai peur de nouveau, peur parce que je ne sais rien de ce qui va se passer et je déteste ne pas savoir ce qui m‘attend. Ce qui nous attend.
A ce moment-là, j’ai juste envie d’un peu de tendresse. Mais Don ne bouge pas, il ne me serre pas contre lui ni ne m’embrasse ni même ne me caresse le dos ; il me cache quelque chose d’important, c’est sûr. Mais d’un côté, je sais que je peux lui faire entièrement confiance pour s’occuper de moi et je ne devrai pas m’inquiéter.
Pourtant, j’ai peur, sûrement peur que l’on nous sépare, ce serait horrible. Je laisse couler quelques larmes et me recule un peu pour regarder Don dans les yeux. Il fixe un point, il réfléchit sûrement mais à quoi ? Et, est-ce si grave que ça en a l’air ? J’inspire profondément et lui demande :
« Tu veux que je te laisse ? »
Il semble revenir au moment présent et me regarde lui aussi dans les yeux, incrédule.
« Non, pourquoi voudrais-je que tu t’en ailles ?
- Parce que tu as l’air de réfléchir à quelque chose de très sérieux et… Tu ne fais pas attention à moi., bredouillais-je.
- Oh, excuses moi, ma puce. »
Il me serre contre lui et m’embrasse au front. Je suis un peu rassurée, mais un doute persiste. C’est étrange tout ça.
Je lui rappelle que j’ai faim et qu’il est l’heure de manger, il sort de ses pensées et s’excuse, avant de m’accompagner dans la salle de repos. Tous les autres sont là, ils ont déjà commencé à manger.
« Et bien, vous êtes en retard aujourd’hui !, nous lance Danny. Vous êtes malades ?
- Non… Mais Don a l’air préoccupé. Vous savez ce qu’il se passe ? Si vous savez quelque chose, dites le moi, s’il vous plaît… » les suppliais-je.
Ils me regardent tous sans rien dire, ce qui me confirme dans cette idée et qui en plus, signifie que eux aussi me cachent quelque chose ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Je n’aime pas ça du tout. Je finis par m’asseoir sur le canapé, dos à eux. Pourquoi me cachent-ils des choses ? Des choses qui semblent très importantes en plus ! Je leur en veux de ne rien me dire, ils peuvent me faire confiance tout de même !
« Mathilde, c’est justement pour que tu ne nous fasse pas la tête que l’on ne te dit pas tout. Ça ne nous fait pas plaisir, mais c’est pour ton bien., me confie Don.
- Mais je veux savoir ce qui va m’arriver !
- Tu ne peux pas tout savoir, Mathilde., intervient Mac.
- Mais au moins en savoir autant que vous ! Vous n’avez pas confiance en moi ?, implorais-je.
- Mais si ! Là n’est pas la question. Nous n’avons jamais dit le contraire. Ne mélange pas tout. », rectifie Sheldon.
Je leur lance un regard noir et boude à nouveau. Au bout de quelques minutes, je me lève et sors rapidement de la salle. Une fois arrivée, je m’assieds sur une des chaises et attends. Les policiers traversent la salle sans arrêt mais celui que j’attends n’arrive pas.
Alors je change de siège et m’installe sur celui de Don. Il va bien falloir qu’il revienne un jour de toute façon. Ou même lorsqu’il partira, il devra passer par là. A moins que… A moins qu’il ne veuille plus de moi ! Il veut peut être se débarrasser de moi et les autres approuvent ! Les larmes coulent sur mon visage et je me rappelle soudain que du coup je n’ai même pas mangé. Je me lève, essuie mes larmes et me dirige vers l’ascenseur. L’ascenseur arrive enfin, deux ou trois minutes plus tard, je monte dedans et appuie sur le bouton. A peine arrivée à l’étage, je marche à grands pas jusqu’à la salle de repos. Mais… Là, il n’y a plus personne. Il reste une part de quiche et une assiette remplie de tomate.
Je mange rapidement, me demandant où ils peuvent bien être. Après avoir rangé mes affaires dans le lave-vaisselle, je traverse à nouveau le hall de la scientifique et regarde à l’intérieur de chaque salle si l’équipe n’y est pas. Mais en vain, je ne les trouve vraiment pas. Il me vient alors l’idée qu’ils sont peut être tous ensemble dans la salle de réunion. Je cours presque jusqu’à la salle en question et c’est avec soulagement que je les vois tous, assis autour de la table. J’entre sans cérémonie et m’assied sur les genoux de Don.
Plus tard dans la soirée, lorsque nous mangeons tous les deux à la maison, Don m’interroge, il veut savoir si je lui en veux. Je lui réponds que non, que je l’aime trop pour lui en vouloir vraiment pour ça, même si je suis un peu angoissée à cause de cette histoire. Il me prend sur ses genoux et me serre contre lui. Je l’embrasse et ne pense plus qu’à une seule chose : dormir. D’ailleurs, je me lève et vais me changer. Je m’allonge dans le lit et m’endors rapidement, une fois que Don s’est glissé lui aussi sous la couette. Je lui serre le bras et m’endors ainsi, de peur qu’il s’en aille.
Le lendemain matin, alors que je me réveille doucement, les yeux encore fermés, je tâte autour de moi, cherchant désespérément le réconfort de ses bras. Mais il n’est plus dans le lit, je le sais avant même d’avoir ouvert les yeux. Je sors du lit et le vois en train de préparer une valise. Ma valise. Je me précipite vers lui et me réfugie dans ses bras. Ça y est, il veut se séparer de moi ! Je pleure et me serre plus encore contre lui.
« Ne m’abandonne pas ! Je veux rester avec toi !, sanglotais-je.
- Je suis désolé, Mathilde. Je n’ai pas le choix. Mais je te promet que c’est temporaire ! Tu reviendras bientôt et je ne te quitterai plus. S’il te plaît, ne me déteste pas. C’est dur pour moi aussi. », m’explique-t-il d’une voix triste.
Lorsque je lève les yeux pour voir son visage, je remarques que des larmes coulent sur son visage. Je pleure de plus belle, certaine maintenant que ça va être très dur et que ce sera peut être pour longtemps. Je me blottie de nouveau dans ses bras et il resserre son étreinte.
Nous restons longtemps ainsi, jusqu’à ce que Don se lève, me portant dans ses bras et me pose sur le lit. Il ferme la valise et va préparer le petit déjeuner.
Je le suis et ne le lâche pas du regard, de peur qu’il ne disparaisse. Je mange mon petit-déjeuner avec lui, du pain perdu, comme d’habitude. Ce sera peut être mon dernier pain perdu, mon dernier petit-déjeuner avec Don, avant longtemps. Je pleure silencieusement et savoure chaque bouchée, comme si c’était la dernière fois. Je m’habille rapidement, avec les vêtements que Don m’a laissé sortis, tous les autres sont dans la valise. Je sors de la chambre et le regarde mettre son manteau. J’ai l’impression d’être le Petit Poucet, sauf que je n’aurais pas de petits cailloux pour pouvoir revenir. Et aussi que moi, je serais totalement seule. Je le suis jusqu’à la voiture, en silence, et m’assied à côté de lui.
Je le regarde constamment pendant le trajet, me demandant où je vais aller et quand est-ce que je le reverrais. Lorsque la voiture s’arrête, je m’aperçois que nous sommes au commissariat. Et dire que tous les autres de l’équipe doivent être eux aussi au courant et que personne ne m’a rien dit… Nous prenons l’ascenseur, comme avant, comme depuis longtemps maintenant, et je me rappelle alors que c’est peut être la dernière fois que je le prends avec lui. Je me rapproche de Don et l’entoure de mes bras. Il me serre contre lui et m’embrasse au front. Je retiens les larmes qui menacent de couler encore et l’embrasse moi aussi. L’ascenseur s’arrête et s’ouvre devant le hall de cet étage que je connais si bien.
Au début, nous y dormions et y mangions tous les jours avec Don, avant qu’il ne soit officiellement mon tuteur. Il s’est passé tellement de choses avant qu’on puisse enfin vivre tous les deux chez nous… Il me prend la main et la serre un peu plus lorsque nous arrivons devant la salle de repos, où toute l’équipe nous attend, tous affichant un visage triste. Oui, ils sont bien au courant eux aussi. Don me murmure d’aller leur dire au revoir et je hoche la tête, avant de me diriger vers Sheldon.
« Tout va bien se passer. Tu vas revenir, ne t’en fais pas., me dit-il.
- Je l’espère… », me contentais-je de répondre.
Que dire d’autre ? Je l’enlace et l’embrasse avant de me retrouver face à Lindsay.
« Je ne sais pas quoi dire… Tu vas me manquer, toi et ton caractère si câlin avec les hommes de l'équipe., me dit-elle avec un petit sourire triste.
- Toi aussi tu vas me manquer. »
Elle m’embrasse et me serre quelques secondes dans ses bras. Danny est à côté d’elle. Je me tourne vers lui et il me prend rapidement dans ses bras. Il me serre fort contre lui et me dit finalement :
« Tu vas beaucoup me manquer, mon ange. Plus rien ne sera pareil ici. Mais tu vas revenir très vite, je te le promet.
- Tu vas me manquer énormément aussi Danny… » lui dis-je, alors que les larmes commencent à rouler sur mes joues et que je sanglote déjà.
« Pleure pas, ma belle. On se reverra bientôt., intervient Mac, qui me prend dans ses bras lorsque Danny relâche son étreinte.
- Mais Mac, quand est-ce que ce sera « bientôt » ?, sanglotais-je en relevant la tête vers lui.
- Très bientôt. Je ne peux pas t’en dire plus, je ne sais pas quand est-ce que ce sera… Mais je peux t’assurer que nous ferons tout pour que ça soit le plus rapidement possible. »
Il me libère doucement et me sourit tristement.
Je me tourne lentement vers Don et vois encore des larmes sur son visage. Je me précipite vers lui et le serre dans mes bras. Il soupire et me serre fort contre lui, me caresse le dos pour essayer de me réconforter.
Il m‘emmène ensuite jusqu‘à l‘ascenseur, je lui prends le bras tout le long de la traversée du hall.
« Où est-ce qu’on va ? Tu m’accompagne jusqu’où ?, lui demandais-je finalement.
- Je reste avec toi jusqu’au hall d’entrée du commissariat., m’annonce-t-il avec une voix enrouée par la tristesse.
- Et où est-ce que je vais après ?
- Tu vas aller en Floride. A Miami, où tu vas rester avec des policiers qu’on connais bien. Mac a résolu plusieurs enquêtes en collaboration avec leur lieutenant et je connais bien un de ses hommes. C’est lui qui va s’occuper de toi, il est très gentil, tu verras. J’ai totalement confiance en lui.
- Mais… Lequel des deux va s’occuper de moi ?
- Oh, celui que je connais bien. Il s’appelle Ryan Wolf. Promet moi que tu vas essayer de l’apprécier. Ça ne veux pas dire que tu vas m’oublier, juste que tu vas apprécier un autre, qui va s’occuper de toi.
- Je vais essayer, je te le promet. Quand tu dis ça, on dirait que je ne vais plus jamais te revoir… C’est pas vrai, hein ?
- Mais bien sûr que non, ma puce ! Tu reviendras vite et puis je reste ton tuteur, je ne vais pas t’abandonner… J’espère que tu ne m’en veux pas trop.
- Je ne t’en veux pas du tout, Don. Mais je n’ai pas envie de te quitter…, dis-je en pleurant.
- Chuut… Ne t’inquiète pas, je t’aimerais toujours très, très fort. Et bientôt, tu reviendras et plus jamais on ne se quittera. Promet moi que tu ne vas pas essayer de t’enfuir, s’il te plait, je ne veux pas que tu cours des risques inutiles.
- Je ne m’enfuirais pas. De toute façon, la Floride c’est tellement loin…
Tu m’appelleras ?
- Mais évidemment, ma puce. Et je t’ai laissé dans ta valise un carnet avec dessus écrit tous les numéros. Celui de mon bureau, celui de la maison et même celui des portables de toute l’équipe, au cas où. Et le mien, bien sûr. Tu n’hésite pas à m’appeler s’il y a quoi que ce soit, d’accord ?
- D’accord. »
Nous arrivons, à mon grand déplaisir, devant le hall du commissariat. Don reprends ma valise à côté de son bureau et la pose lorsque nous sommes dans le hall d’entrée. Il me serre dans ses bras de nouveau et m’embrasse plusieurs fois. Je l’embrasse longuement sur la joue et des larmes coulent sur le visage de chacun de nous deux. Je les essuie rapidement, mais mes yeux me piquent d’avoir pleuré autant.
La porte s’ouvre et un jeune homme à peu près du même âge que Don entre enfin. Il s’approche et sourit tristement lui aussi. Il a juste une tête de moins que Don, mais les ressemblances s’arrêtent là. Il porte une chemise et une veste mais pas de cravate, avec un pantalon gris, comme sa veste. Il salut Don et s’accroupit face à moi.
« Bonjour, Mathilde. Don m’a beaucoup parlé de toi, tu sais. Moi c’est Ryan. Je suis désolé, j’aurais préféré de rencontrer dans de meilleurs circonstances… Il va falloir qu’on y ailles, l’avion décolle dans quelques heures.
- Merci d‘avoir accepté de t‘occuper d‘elle, Ryan. J’espère que ça va bien se passer. Mathilde, j’espère que ça va aller pour toi et je te promet qu’on se reverra bientôt… »
Je retourne dans ses bras et pleure encore quelques minutes. Alors que je m’écarte doucement de son étreinte, je tombe à genoux et ma respiration s’accélère. J’essaye de ne plus pleurer mais en vain.
« Don…, murmurais-je.
- Calme toi, ma puce. S’il te plait, essaies de respirer moi vite. Ça va aller, respire doucement., me dit-il en s’agenouillant près de moi.
- Respire lentement, Mathilde. Ne panique pas, on est là., insiste Ryan en me pressant l’épaule et en me caressant le dos.
- Voilà, continue, ma puce. C’est bien, continue comme ça, c’est fini, tout va bien. Tu n’as rien à craindre. », continue Don.
Je pose ma tête contre son épaule tandis qu’il remercie Ryan pour son aide. Il lui explique que ça m’arrive lorsque je stresse ou que j’ai peur. Ou parfois quand je suis très triste comme maintenant. Il lui raconte que ça avait duré plus d’un quart d’heure une fois. Il me caresse le dos quelques minutes et m’aide à me relever.
« Aller, il faut partir, ma puce. Je t’aime fort.
- Moi aussi, je t’aime très, très fort. Tu vas tellement me manquer…
- Tu vas me manquer aussi, ma puce. Aller, il faut y aller. Appelles moi dès que tu es arrivée, d’accord ?
- Promis. »
Je lui fais un triste sourire, retenant mes larmes et je sors du commissariat avec Ryan. Un taxi nous attend. Je regarde une dernière fois le commissariat et me retourne vers Ryan. Il charge ma valise dans le coffre et m’ouvre la portière. Je monte et il me rejoint rapidement.
Tandis que la voiture démarre, je laisse couler quelques larmes et tourne la tête vers Ryan. Il me presse l’épaule avec compassion et me dit :
« Je te promet que tu le reverra bientôt. Je n’essaierai pas de le remplacer tu sais, juste te rendre un peu moins triste. Je n’ai pas envie que tu te sente seule, sache que je serais là pour toi.
- Merci. Euh… Ryan ?
- Oui, princesse ? »
A ce mot, je souris. Un surnom de plus. Au moins, ça ne me rappellera pas ceux de l’équipe…
« Quel temps il fait en Floride ? »
Il rit quelques secondes avant de me répondre :
« Chaud, il fait beaucoup plus chaud qu’ici. Et c’est au bord de l’eau mais… Disons que c’est une eau très différente. Et il y a des marécages, avec des crocodiles. Je te préviens tout de suite, au cas où tu essaierais de t’y baigner, si nous devons nous y rendre pour une enquête. »
Je ris moi aussi, convaincue qu’il a bien fait de me le préciser, j’aurais sûrement tenté de m’y baigner en effet. Je le lui dis et il rit à son tour.
« Et… Comment sont les autres de l’équipe ?, demandais-je sérieusement.
- Il sont sympas, fais moi confiance.
- J’ai un peu peur de les rencontrer…
- Mais pourtant tu n’as pas eu peur de moi.
- Toi ce n’est pas pareil. Don te connaît et… Et tu as l’air gentil, dès que je t’ai vu, c’est-ce que je me suis dis. Mais eux, je ne les connais pas du tout. Si ça se trouve, ils ne vont pas vouloir de moi !
- Mais si, ils ne vont pas te rejeter, ne t’inquiète pas. Ils vont être étonnés au début, mais ils vont vite s’habituer à toi. Il le faudra bien de toute façon. Tu vas nous accompagner sur les enquêtes, lorsque tu n’auras pas cours.
- Oh, j’avais oublié, je vais retourner au lycée…
- Je comprends que tu préfère les cours par correspondance, mais ça va bien se passer, tu verras.
- Tu viendras me chercher après les cours ?
- Si tu veux., accepte-il en souriant.
- Merci. Je n’aime pas être seule…
- Je comprends. Don m’a raconté tout ce qui t’est arrivé. Je ferais tout pour qu’il ne t’arrive rien. …Ah, on est arrivé. »
Il descends et referme la portière derrière moi. Il prend ensuite ma valise et m’emmène à l’intérieur de l’aéroport. La dernière fois que j’ai pris l’avion, j’avais 11 ans et je quittais un bon orphelinat. Pour me retrouver dans un très mauvais… J’espère que ce changement-ci sera un peu moins catastrophique, et pas définitif comme ce précédent voyage.
Mon accompagnateur remarque mon appréhension puisqu’il passe sa main autour de mes épaules. Je lui souris et prends son autre main dans la mienne. Heureusement que Don m’a confié à lui. Je ne serais pas seule finalement.
Tandis que l’avion décolle, je pose ma tête sur son épaule et il repasse son bras autour des miennes. Je m’endors finalement, tellement fatiguée de cette matinée éprouvante.