La suiiite !!!! J'ai hâte que vous la lisiez !!!
J'espère que vous l'aimerez !
Bonne lecture !!!
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Je me réveille lentement, mais commence à paniquer en sentant que ce n’est pas l’odeur de Don et plus encore lorsqu’en ouvrant les yeux, je ne reconnais rien. Je suis dans… Un avion ? Je regarde rapidement autour de moi, puis regarde le visage de celui qui est si proche de moi. Il me dit quelque chose… Ryan. Je pousse un soupir de soulagement et calme ma respiration qui menaçait d’accélérer encore. Il me regarde avec inquiétude. Il est vraiment très gentil, Don avait raison. Je me rappelle de tout à présent. La séparation entre le reste de l’équipe et moi, entre Don et moi ensuite, le départ depuis le commissariat, le trajet en voiture où Ryan a réussi à me faire rire et je me souviens enfin m’être endormie, collée contre Ryan. Je repose ma tête sur son épaule et il me prend la main. J’ai eu tellement peur…
« Mathilde, ça va ?
- Oui, oui ça va. C’est juste que… J’étais perdue quand je me suis réveillée. J’ai eu peur, je ne reconnaissais rien et… Et je sentais que ce n’était pas Don à côté de moi.
- C’est moi qui t’ai fait peur ?, me demande-t-il avec un air plein de culpabilité.
- Non, non ne t’en fais pas. Je t’assure que tu ne m’as pas fais peur du tout. Au contraire, te voir m’a tout de suite rassuré., lui affirmais-je en souriant.
- D’accord., dit-il, apparemment rassuré. Tu as bien dormi ?
- Oui, très bien, merci. Heureusement que tu es là. Et à ce propos… Je vais devoir rencontrer le reste de l’équipe aujourd’hui ?, finissais-je avec une petite moue triste.
- Et bien… Oui, je suis désolé. Nous allons arriver tôt et il va falloir que je travaille. Mais tu resteras avec moi aujourd’hui.
- D’accord… Merci, Ryan.
- Mais de rien, princesse. »
Je ris aux éclats à ce mot et il me sourit tendrement. Nous atterrissons peu de temps après et nous montons à nouveau dans un taxi, qui nous amène jusqu’à une grande tour, comme celle de Manhattan : celle de la police scientifique. Il prend ma valise et m’ouvre la porte du bâtiment. Nous prenons l’ascenseur, pour atteindre le même étage que celui que je connais si bien, loin d‘ici, à Manhattan, où travaillent tous ceux que j‘aime. Les larmes me montent aux yeux, et Ryan le remarque. Il pose ma valise et me serre dans ses bras, jusqu’à ce que les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Là, il reprend ma valise mais prend aussi ma main dans la sienne. Je le regarde et lui souris. Si seulement je pouvais n’être qu’avec lui… Je frissonne à l’idée de rencontrer le reste de l’équipe. Nous entrons dans une salle remplie de matériel scientifique et en le voyant mettre sa blouse, je souris. Il est le mélange entre Don et Danny ; policier et scientifique. Il m’invite à m’approcher et me montre ce sur quoi il travaille en ce moment. Il examine au microscope un petit bout de tissu bleu marine. Je me demande bien à quoi il peut servir dans l’enquête… La couleur du tissu me fait penser au manteau de Don, le manteau que je préfère, ce long manteau qui lui va si bien… Lorsque je sors de mes pensées, j’ai les yeux mouillés et Ryan me regarde avec compassion. Je me rapproche doucement de lui et me blottie dans ses bras. Il resserre son étreinte et me caresse le dos. Je m’écarte doucement au bout de quelques secondes et m’assois par terre. Il me tend les bras et attend patiemment. Je prends ses mains et il m’aide à me relever. Je murmure un « merci » et il se contente de me presser l’épaule, sûrement pour me dire qu’il est là, que je ne suis pas seule, même si ceux que j’aime me manquent. Pour me changer les idées, il décide de me résumer le début de l’enquête en cours.
« Tout d’abord, nous avons le corps d’un homme qui a été retrouvé près d’une maison ; celle de son ex-femme. Il s’avère qu’ils étaient encore officiellement mariés, le mari n’avait pas encore signé la demande de divorce. Son ex-femme a pleuré mais on ne sait s’il s’agit de comédie ou de tristesse. Bref, nous cherchons toutes les autres pistes possibles, et il se trouve que ce tissu provient d’une robe, qui n’appartient pas à son « ex-femme ».
- C’est sûrement quelqu’un d’autre qui l’a tué, elle n’aurait pas laissé son cadavre juste devant chez elle.
- Très juste, c’est ce que je me suis dit. Mais n’oublie pas que c’est moi qui dois résoudre cette affaire., dit-il en riant.
- Et oui, puisqu’ils te payent pour ça., dis-je en souriant. J’aidais parfois Don, Mac ou Danny, je regardais sur la scène de crime s’il n’y avait pas d’autres indices et je leur exposais mon point de vue, comme ça il y avait un point de vue en plus, c’était plus pratique pour trouver des hypothèses…, finissais-je d’un ton mélancolique.
- Je suis sûr que tu pourras faire pareil avec moi, je demanderais à mon patron mais c’est peu probable qu’il refuse.
…Tu les reverra bientôt, je te le promet.
- Je l’espère… Mac m’avait dit la même chose, « bientôt ». Mais c’est vague et subjectif, ça peut être dans quelques heures, quelques jours, quelques années…
- Eh, sois pas aussi péjorative, je suis sûr que ce ne sera pas quelques années ! Par contre, quelques heures, ça ne sera pas possible… D’ailleurs tu dois leur dire que tu es arrivée. Tu te souviens, Don t’avais demandé de l’appeler.
- Oh, oui ! C’est vrai ! Merci Ryan.
- De rien, tiens, prends mon portable.
- Tu es sûr ? Ça va coûter cher !
- Prends tout le temps qu’il te faut, ça ne me dérange pas. Aller, file.
- Merci. »
Je lui souris, me retourne et fais quelques pas, avant de revenir vers lui et lui faire un rapide baiser sur la joue. Il me sourit et me fais un signe de tête en désignant le portable. Je lui adresse un grand sourire avant de m’éclipser dans le couloir, juste à côté, de façon à ce qu’il me voie et que je puisse le voir aussi. Je ne me sens pas à l’aise ici, je ne sais pas pourquoi ni ce que c’est mais il y a quelque chose qui me fait peur… Je compose le numéro du portable de Don, je ne sais pas quelle heure il est à Manhattan, alors dans le doute… Il sonne. J’attends en croisant les doigts de ma main libre, si je n’avais pas le portable, j’aurais volontiers croisé les doigts de l’autre main. J’ai tellement envie de lui parler… D’entendre sa voix, même si je sais que ça va me faire pleurer. Et de le remercier pour m’avoir confiée à Ryan, mais aussi de lui demander le pourquoi de mon départ et de notre séparation. Même temporairement, pourquoi faut-il que nous soyons séparés ? Et pourquoi aussi loin l’un de l’autre, de plus ? C’est beaucoup trop étrange. Je n’ai pas envie que les problèmes de départ reviennent, je veux rester avec lui… Et je vais aussi lui demander quand il pense que je pourrais le revoir. Il me manque déjà, à peine quelques heures après l’avoir vu pour la dernière fois. Enfin, j’entends sa voix.
« Allo ?
- Don… C’est moi., lui dis-je les larmes aux yeux.
- Je sais, ma puce.
-Mathilde. Pas une de tes conquêtes, désolée., plaisantais-je, pour ne pas pleurer.
- Comme si c’était mon genre, franchement, Mathilde !, rit-il.
- Je sais, sinon je serais tellement jalouse…
- Tu me connais, il n’y a que toi que j’aime… Tu es arrivée il y a longtemps ? Je me suis inquiété, j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose. Enfin, qu’il vous était arrivé quelque chose… Toi et Ryan. Au fait, ça va bien avec lui ?
- Tu pose peu de questions, comme d’habitude. Nous sommes arrivés il y a un quart d’heure environ et là on est au labo. T’en fais pas, Ryan est super. Tu… Tu as bien fait de me confier à lui. Mais tu me manque tellement déjà…, pleurais-je.
- Ma puce, pleure pas, ça va aller, on se reverra bientôt. Tu me manque à moi aussi… Pleure pas, ma puce, s’il te plait.
- Pourquoi est-ce que je suis ici, d’ailleurs ? Pourquoi si loin ? Pourquoi sans toi ? Pourquoi tout ça ?
- Je ne peux rien te dire pour l’instant. Ne m’en veux pas, c’est mieux ainsi… Ma puce, fais confiance à Ryan. Il a mon entière confiance et je sais qu’il saura bien s’occuper de toi. Et n’essaie pas de t’enfuir, s’il te plait, promet le moi.
- C’est promis, Don., dis-je d’une petite voix, la gorge remplie de larmes.
- Je t’aime très, très fort, ma puce. Je ne t’abandonne pas, je te promet que nous nous reverrons très bientôt. Aller, sinon on va vraiment pleurer tous les deux…, finis-t-il avec une voix triste, où pointe quelques larmes.
- Je t’aime très fort moi aussi, plus que tout au monde. J’aimerais tellement être près de toi… J’aimerais que tu me fasse un câlin et que tu m’embrasse, que tu me dise que tu es là, comme avant…
- Ne dis pas ça comme ça, on se reverra. Bon, passe une bonne nuit, ma puce. Je t’aime plus que tout moi aussi. Je t’appelle très bientôt. Je t’embrasse.
- Je t’embrasse moi aussi. Bonne nuit, Don.
- Reste proche de Ryan, ne te dispute pas avec lui, et ne t’enfuie pas. Je ne veux pas que tu cours le moindre risque, Mathilde.
- Je sais. Embrasse Danny, Mac… Toute l’équipe, pour moi. Et… Fais attention à toi.
- Promis. A bientôt, ma puce.
- A bientôt. »
J’entends un sanglot avant qu’il ne raccroche. Je m’écroule par terre et pleure toutes les larmes de mon corps. Ryan arrive en courant et s’accroupit face à moi pour me serrer dans ses bras. Je continue de pleurer quelques minutes, contre son torse. Je me sens en sécurité avec lui. J’essuie les restes de larmes sur mon visage et dépose un baiser sur la joue de mon protecteur. Il me répond par un sourire attendri et m’aide à me relever, une fois encore. Il me ramène dans la salle où nous nous trouvions juste avant et tandis qu’il reprend son observation au microscope, je le regarde faire, oubliant volontairement tout le reste.
Quelques minutes plus tard, quelqu’un entre brusquement dans la pièce vitrée. Je me précipite à côté de Ryan, franchissant rapidement les trois pas qui nous séparaient. Il m’adresse un rapide sourire rassurant et regarde l’inconnu qui vient d’entrer.
« Salut, Ryan. Je venais voir si tu avais les résultats pour l’échantillon de tissu trouvé sur la victime. …Tiens, mais tu n’es pas seul, dis donc. Salut. »
Le voyant me sourire, je me cache derrière Ryan et agrippe ses épaules.
« Bah, Mathilde… N’aie pas peur, il ne va pas te faire de mal. Ça va, ma princesse ? »
Il se tourne vers moi lorsqu’il se rend compte que j’ai vraiment peur. Je hoche doucement la tête et me blottie dans ses bras.
« C’est Delko, un collègue, il n’est pas méchant, tu sais. »
Il se retourne, me tenant toujours contre lui.
« Je te présente Mathilde, la petite sœur d’un ami. Elle est très timide. Mais tu n’as rien à craindre, princesse, crois moi. »
Il m’embrasse au front et me regarde dans les yeux. Je me retourne à contre cœur et dis un faible « bonjour » à l’homme qui se trouve en face de moi. Ce dernier me sourit et parle rapidement à Ryan de l’indice placé au microscope et il repart lorsqu’il apprend qu’il est encore inconnu et qu’il va falloir faire d’autres tests. Je soupire bruyamment sitôt que la porte se referme derrière lui et m’adresse à Ryan en me tournant à nouveau face à lui.
« Tu vois, je t’avais dis que ça n’irait pas.
- Je suis sûr que tu vas les apprécier quand tu les connaîtras, tu verras. En attendant, nous allons rentrer à la maison. Je finirais tout ça demain. Tiens, d’ailleurs nous irons aussi t’inscrire dans ton nouveau lycée demain. »
Je gémis, me souvenant des scènes les plus marquées dans mon esprit, qui m’ont laissé de mauvais souvenirs de l’école en général. Il remarque mon désespoir puisqu’il me serre à nouveau contre lui et me caresse le dos. Il prend ensuite ma valise et nous retournons vers l’ascenseur. J’ai un mauvais pressentiment, il ne m’arrive jamais rien de bien sans quelques ennuis pour compenser. J’aimerai qu’il ne m’arrive rien, et qu’il n’arrive rien à Ryan, mais je sens que ça ne va pas se passer ainsi, comme d’habitude…