Mentalist - Moment d'Egarement [Jisbon]

Bon voilà, je poste ma 1ere fic sur The Mentalist !
Elle est centré sur Jane et Lisbon, plus friendship que romantique mais romantique quand même...

Bien sûr, les personnages ne m'appartiennent pas (sinon ca se ressentirait au niveau Jisbon :siffle: )

Sur ce, Bonne Lecture !




La nuit commençait doucement à tomber sur Sacramento, l’air se refroidissant légèrement malgré le fait que nous étions en plein été. Comme à la fin de toutes journées en semaine, les gens étaient rentrés chez eux après leur travail et préféraient ne pas sortir, laissant un calme plat régner sur certains quartiers de la ville.

Patrick Jane, au volant de sa traditionnelle DS, avait finalement porté son choix quant au bar qui lui permettrait d’oublier sa journée. Il se gara devant l’enseigne lumineuse et sortit de sa veille voiture. Il hésita quelques instants, se demandant si c’était vraiment une bonne idée, puis finalement pénétra à l’intérieur de l’habitacle.

Le Gallagher’s était un vieux pub irlandais traditionnel et, quand le mentaliste fut entré, il fut bercé par le rock irlandais mis en fond musical. La pièce était tout en bois, des fauteuils verts près des fenêtres, quelques photographies de rugby encadrées au mur, les bouteilles d’alcools recouvrant le miroir derrière le bar vernis, un vrai pub quoi.

Jane s’avança près du bar, le parquet grinçant sous ses pas. Les quelques personnes présentent le dévisagèrent quelques minutes avant de reporter leur attention sur le contenu de leur verre.
Il prit place sur un des hauts tabourets, s’accouda au bar, et regarda de droit à gauche, ne sachant pas trop quoi faire.

Les autres consommateurs étaient, pour la plupart, des barbus battit comme des rugbymans tandis que les autres devaient avoir été de la même trempe, mais désormais septuagénaire. Alors lui, avec ses boucles blondes, son visage impeccable et son costume trois pièces, il ne passait pas vraiment inaperçu.

Mais ce n’est pas cela qui gênait le consultant, loin de là. Le problème en question ? Patrick n’avait pas l’habitude d’aller dans les bars pour se saouler, il ne se saoulait jamais d’ailleurs. Mais ce soir, c’était pourtant ce qu’il était venu faire.

Le barman, un brun assez baraqué - encore un - au visage plutôt sympathique, s’approcha de lui.

-Alors, qu’est-ce que je vous sers ?
-Hum… Un… Non. Que recommanderiez-vous à un homme qui voudrais oublier une dure journée ?
-Il va me falloir plus de précisions
-Une querelle avec… une personne appréciée
-La personne en question, c’est une femme ?

Le blondinet acquiesça d’un sourire en coin.

-Et une vodka sans glace, je vous sers ça !

Il se retourna, saisit une bouteille et un verre d’un même mouvement puis fit de nouveau face au consultant. Il lui déversa un fond, poussa le verre entre ses mains et s’apprêta à ranger la bouteille de Vodka.

- Vous ne devriez pas la ranger, je risque fort d’en avoir besoin ce soir !

Le mentaliste vit le barman froncer les sourcils, lancer un coup d’œil devant lui et reculer légèrement la tête.

- Ne vous inquiétez pas ! Je sais que vous n’aimez pas sortir la batte que vous planquez sous le bar et vous n’aurez pas à vous en servir sur moi.

L’homme, d’abord surpris, le regarda sceptiquement.

- Voyons, ai-je vraiment l’air de quelqu’un de violent ?
- Mon job m’a appris à ne pas me fier aux apparences
- Oh allez ! Vous êtes plutôt bien battit, un vrai costo ! Je crois vous arriveriez aisément à m’arrêter avec une seule de vos mains si jamais je tentais quelque chose non ?

Après quelques secondes de réflexions, il finit par acquiescer et laissa la bouteille près du bar avant de s’éloigner servir d’autres clients.

« Tss… Ca m’apprendra à choisir Irlandais… »

Il fixa son verre, le faisant tourner entre ses doigts. Il repensa à sa dispute avec sa patronne, quelques heures plus tôt.



Les efforts de Patrick avait enfin été récompensés, il avait finalement réussit à obtenir le dossier complet sur John le Rouge. Allongé confortablement sur son cher canapé, il le parcourait page après page, victime après victime, jusqu’à ce qu’il tombe sur une chemise au nom de Jane. Celle qui concernait le meurtre de sa femme et de sa fille. Après avoir longuement contemplé la chemise cartonnée, il s’apprêtait à l’ouvrir mais une main venue de nulle part s’en était emparée avant qu’il ne puisse aller plus loin.

L’effet fut immédiat, il se releva et dévisagea l’intrus.

« -Eh ! J’étais en train de lire ! »

Teresa Lisbon le dévisageait également, le dossier suspendu dans sa main droite.

« -Vous êtes maso ou quoi ? »
« -Pardon ? »
« -Bon sang ! Pourquoi vous lisez ca ? Et diable, comment avez-vous réussit à mettre la main dessus ?! »
« -Je suis très malin, vous devriez le savoir »
« -Ce que je sais surtout, c’est que vous êtes un imbécile ! »
« -J’ai quelques doutes là-dessus mais bon, là n’est pas la question . Rendez-moi ca, Lisbon ! »

Il s’avança pour saisir le dossier mais la jeune femme fit un pas en arrière puis le défia du regard.

« -Vous n’avez pas le droit de consulter ces dossiers, c’est confidentiel »
« -Oh je vous en prie ! N’essayez pas de cacher la forêt avec un arbre ! Si vous faites cela, c’est seulement afin d’empêcher l‘être torturé par la culpabilité que je suis de souffrir. Je ne suis pas un enfant Lisbon »
« - Ah vraiment ? »

L’ancien medium ne releva pas la remarque.

« -Les photos ne me choqueront pas, j’ai vu la scène du crime en vrai, vous vous souvenez ? »
« -Et bien justement, cela doit vous hanter suffisamment comme ça, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie ! »

Elle se mordit les lèvres mais trop tard, les mots étaient sortit. Pourtant, Patrick parut presque amuser du terrible jeu de mot que sa supérieur venait de prononcer.

« -Désolé »

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du blondinet.

« -Vous devriez voir votre tête »

Elle leva les yeux au ciel et fit demi-tour.

« -Eh ! Attendez ! Et mon dossier ? »

Elle se retourna de nouveau et lui répondit sur un ton qui se voulait provoquant.

« -Vous devrez me passer sur le corps ! »
« -Oh ne me tentez pas… »

Et c’est là qu’il s’en rendit compte, lorsqu’il plongea son regard dans le sien. Comme à chaque fois qu’il la regardait dans les yeux, il devinait ses sentiments, ses émotions. Et cette fois-ci, il lut à quel point elle tenait à lui, plus qu’une supérieur ne le devrait face à un collègue. Peut être même pus qu’une simple amitié…
Non, elle ne doit pas s’attacher. Ca ne devait pas se passer comme ça. C’est donc à cet instant qu’il prit la mauvaise décision.

Son faux sourire s’effaça, laissant un visage impassible.

« -Ca suffit Lisbon ! »

Si le changement d’expression avait surpris l’agent du CBI, le ton glacial du consultant la désarçonna.

« -Attraper John le Rouge est ce qui me maintient en vie, la raison pour laquelle j’endure toute cette mascarade… »

Il balaya la pièce des mains pour désigner le CBI.

« -Tout ça, ce n’est qu‘un moyen, un outil pour atteindre mon but. La seule chose qui compte, c’est arrêter ce fumier pour toujours. Si vous m’empêcher de le faire, ce sera à vos risques et périls… »

Il vit très bien l’expression de dégoût se peindre sur le visage pâle de la jeune femme et, même si cela lui brisait le cœur, il ne baissa pas les yeux.

Le temps semblait s’être suspendu. Van Pelt, le combiné du téléphone dans la main, était bouche bée, Rigsby s’était arrêté au bout de la pièce, dossier en main, et même Cho avait baissé les yeux lorsque le mentaliste avait croisé son regard.

« -Vous me menacé maintenant ? »

Son ton était glacial, un froid hivernal, et on pouvait presque voir les éclairs que lançaient ses yeux.

« -Et bien soit. Maintenant, je vais retourner dans mon bureau avec ce dossier. Si vous voulez le récupérer, rappelez-vous que j’ai une arme, que j’ai le savoir et l’envie de m’en servir ! »

Elle le dévisagea une dernière fois et, comme si elle aussi avait vu quelque chose, elle esquissa un sourire narquois que seul Jane put voir. Il fronça les sourcils.

« C’était quoi, ça? »

Elle tourna les talons et s’enferma dans son bureau pour le reste de la journée.




Bien sûre, il avait essayé de lui parler avant qu’elle ne rentre chez elle mais, sans savoir comment, elle avait réussit à lui échapper. En plus de ça, aucun de ses autres collègues ne lui avaient adressé la parole du reste de la journée, même pire, ils l’avaient totalement ignoré. Et pourtant, il est très difficile d’ignorer Patrick Jane.

Il saisit son verre et bu son contenu d’une seule traite.


To be continued...

Super, une fic sur The Mentalist

j'adore ce début whysoserious

Tu as bien mis le cadre en place.

Patrick doit vraiment se sentir mal pour en arriver là mais, c'est vrai que la dispute a été bien violente aussi.

Il ne perd pas pour autant se shabitudes de mentaliste.

j'adore cette fic, vivement la suite

J'adore ce début
Hum Patrick a été un peu fort avec Térésa.
La pauvre, j'aimerais pas être à sa place.

Hâte de lire la suite

Quelques heures plus tard….


La sonnerie d’un téléphone retentit, brisant le silence profond de la pièce plongée dans la pénombre. Une main tâtonna jusqu’au petit boîtier noir qui vibrait sur sa table de chevet. Elle décrocha sans même prendre le temps de regarder qui était son interlocuteur.

La jeune femme bredouilla quelque chose qui ressembla vaguement à un « Allô? »

«- Bonsoir, Madame Lisbon ? »
«- Qui êtes vous ? Et pourquoi appelez-vous à… »

Elle tourna son radio réveil pour voir l’heure affichée.

«- 1h du matin ?!! »
«- Oui, je sais qu’il est tard et j’en suis désolé mais… Vous connaissez un certain Patrick Jane ? »

L’agent se releva brusquement, totalement réveillée cette fois.

«- Qui êtes vous ? »
«- Je m’appel Brady Mcfeyrson, je suis barman au Gallager’s. J’ai appelé le dernier numéro que votre ami avait composé. Il est inconscient pour le moment, il aurait besoin de quelqu’un pour le ramener »

Lisbon resta interdite durant quelques secondes, assimilant les informations qu’elle venait de recevoir.

«- Vous êtes toujours là, Madame ? »
«- Donner moi l’adresse de votre établissement, j’arrive… »




Une demi-heure plus tard, l’agent du CBI poussait les portes du pub. Evidemment, tout les regards se posèrent sur elle, seule femme parmi la horde d’hommes ivres et en manque d’amour qui emplissait la pièce.
Elle était pourtant habillé simplement, un tee-shirt gris coincé dans un jean ample qui recouvrait une vieille paire de tennis usées. Mais cela leur suffisait. Il faut dire que Térésa était plutôt jolie, ses cheveux bruns faisant ressortir la pâleur de sa peau et ses beaux yeux émeraudes.

Elle approcha du bar et interpella le barman.

- C’est vous Brady ?
- Oui, vous devez être Madame Lisbon?

Une voix à moitié endormie saupoudrée d’une pointe de folie s’exclama d’un coin de la pièce.

- C’est Mademoiselle Lisbon, Brady !

Il y eut un long silence puis, alors que la jeune femme cherchait d’où provenait la voix, une silhouette blonde se leva brusquement d’un des fauteuils verts près de la fenêtre.

- Lisbon ! Vous êtes venu me chercher !!

Le consultant tituba jusqu’à sa supérieur mais s’écroula au sol avant de l’avoir atteinte.

- Jane !

Elle se précipita vers lui. Pendant qu’elle l’aidait à se relever, elle interrogea le barman.

- Il s’est saoulé ?!
- Oh non! C’est à peine s’il a réussit à avaler son verre de vodka ! Il a finit la soirée au thé glacé… C’est sûrement à cause des coups à la tête qu’il a un peu perdu la boule, il doit être sonné…

Alors que Lisbon allait questionné Brady sur ces coups à la tête, elle réussit enfin à mettre Jane debout et elle put contempler le visage du mentaliste.

- Oh seigneur…

L’homme, qui avait de nouveau plongé dans l’inconscient, avait un début de cocard à l’œil gauche, la lèvre fendue, une énorme bosse sur le front et, visiblement, il avait saigné du nez.

- Mais qu’est-ce qui c’est passé ?! Qui lui a fait ça?
- Bah… En faites…

Pour la première fois, le barman avait l’air gêné. Patrick reprit connaissance.

- Soyez pas gêné voyons…

Il planta son regard, ou son œil droit plutôt, étant donné que le gauche gonflait dangereusement, dans celui de Lisbon.

- Il est mal à l’aise parce qu’il s’est servit de sa batte. Il n’aime pas ça parce que, la dernière fois qu’il l’a utilisée, l’homme à finit dans un état très très grave! Oh je me sens pas bien, Lisbon. Je crois que je vais dormir encore un peu…
- Oh non! Ne vous rendormez pas !

La jeune femme essaya tant bien que mal de soutenir le consultant. Puis elle lança un regard noir a Brady qui paraissait stupéfait.

- Comment il a su pour…
- Vous l’avez frappé avec une batte ?! Vous êtes malade ou quoi? Une fois que j’en ai finis avec lui, je reviens et je vous coffre pour agression !

Le jeune homme sortit de sa torpeur. Visiblement, les mots de Jane avaient réveillés de mauvais souvenirs.

- Non! J’aurai jamais fais ça! Je suis pas une brute épaisse et je tiens à ma clientèle ! Si je me mettais à frapper tout mes clients, j’aurais plus personnes ici…
- Alors expliquez moi l’état de son visage !
- Mr Jane a eu une altercation avec le type là-bas

L’agent suivit des yeux la direction que lui indiquait le barman. Le type en question avait tout du raté alcoolique, avec un physique de déménageur qui plus est. Celui-ci se tenait la tête avec une poche de glace et semblait cuver.

- A ce que j’ai compris, il lui aurait dit pourquoi sa femme avait préférée s’enfuir avec son prof de yoga plutôt que de rester avec un raté comme lui. Et un truc à propos de sa mère et des chats aussi…

En voyant les yeux écarquillés de l’agent, il préféra ajouter:

- Ce sont ses mots à lui hein, pas les miens…
- C’est pas possible ! Il ne changera jamais celui-là…

Comme elle ne pouvait plus supporter le poids de l’homme à moitié comateux, elle le fit assoir sur un des fauteuils verts.

- Evidemment, le type à pas apprécié . En plus, il était déjà dans un sale état! Alors il s’est mis à le frapper… contre le bar
- Il l’a frappé avec le bar ?!

Jane intervint de nouveau.

- Il serait plus correct de dire qu’il a frappé le bar avec moi. Sauf que dans l’histoire, c’est moi qui est morflé…

Il leva la tête vers Brady.

- D’ailleurs, en quoi il est fait ? Non parce que, vous avez vu ma tête ? Le bar lui, il n’a aucunes égratignures !
- Et bien je vois que Patrick Jane est de nouveau parmi nous

Le consultant se mit à regarder en l’air, suivant un point invisible avec son doigt.

- Oh! Un oiseau! Qu’il est joli… Lisbon, regardez comme il est beau
- Mouais… Pas tout à fait, peut être
- Tout à l’heure, il a crut voir Bambi et il s’est mis à imiter le cerf pour pouvoir l’approcher. C’était un sacré spectacle !

La jeune femme réprima un sourire et se retint de demander au barman s’il n’avait pas filmer la scène.

- Et vous n’avez rien fait pour les séparer ?
- Je rangeai les bouteilles quand ca c’est passé ! J’ai entendu des cris alors je me suis relevé et… j’ai sortit ma batte.

Voilà pourquoi le déménageur avait une poche de glace sur le crâne.

- J’ai voulus emmener votre copain à l’hôpital mais, il a menacé de me coller un procès si je le faisais, puis il est tombé dans les pommes.
- Oui, il ne peut pas encadrer les hôpitaux et c’est réciproque…

Elle se tourna vers Jane.

- Bon Jane, on va y aller hein ?
- Où ça ?
- Chez vous, allez hop !

Elle plaça un bras sous sa taille et le força à se lever.

- J’ai pas très envie, vous savez… On peut pas rester ici, sont confortables ces fauteuils…
- Non, on y va. Vous avez embêté assez de monde comme ça pour la nuit
- Genial ! J’aime bien vous embêter
- Comme si je l’avais pas remarqué

Un homme héla la jeune femme du fond de la salle.

- Eh ! Jolie madame ! Tu veux pas laisser le blondinet et venir boire un verre avec nous?

Sa bande siffla et lancèrent des regards suggestifs à l’agent, ce qui réveilla l’instinct protecteur de l’ancien medium malgré son état.

- Eh vous ! D’abord, je crois avoir déjà dit que c’était Mademoiselle mais, en plus, c’est un agent du CBI donc vous lui devez un maximum de respect, est-ce bien clair dans vos cervelles de moineau ?
- CBI? C’est quoi ca, le CBI ?
- C’est comme le FBI mais en plus marrant !

Il vit Teresa le fusiller du regard et son sourire idiot se transforma en air grave.

- Non hum… en moins marrant. Et elle est armé !

La « elle » en question lui souffla à l’oreille qu’elle n’avait pas son arme sur elle et, par conséquent, lui intima l’ordre d’arrêter de faire le clown.

« Vous gâchez tout mon effet là… » Lui souffla-t-il à l’oreille.
Puis il ajouta, plus fort, à l’attention des autres.

- Et elle pratique deux sports de combat à merveille. Une Jackie Chan version américaine… et féminine.

Cela ne sembla pas les effrayer le moins du monde et ils continuèrent leurs remarques salaces.

- Bon Messieurs, si vous voulez continuer votre soirée tranquillement, je vais rentrer m’occuper du blondinet
- Tu voudrais pas plutôt t’occuper de moi ?
- Si vous tenez à rester un homme à part entière, vaudrait mieux pas non

Elle lui lança un regard froid et quitta le pub avec Patrick dans les bras.


TBC...

Cette suite est extra.

Sacré jane, il me fera toujours bien rire. Pauvre Teresa En même temps, elle a accouru le chercher donc

Les dialogues sont vraiment supers

Vivement la prochaine suite

Lisbon quitta le pub avec Patrick dans les bras. Elle l’installa dans son SUV avec difficulté, Monsieur ne voulant pas laisser sa voiture toute seule dans un lieux qu’elle ne connaissait pas. Lisbon lui répondit que, de toute façon, personne ne voudrait voler ce tas de ferrailles.

- Eh ! Je ne vous permet pas ! Est-ce que j’insulte votre espèce de mastodonte moi ?

Il désigna l’énorme SUV noire de ses deux mains.

- Non, mais ma voiture au moins ne risque pas d’exploser au moindre coup de frein !

Il plissa les yeux, monta dans la voiture et se mit à bouder. Elle poussa un violent soupir et se mit au volant. Au bout d’un moment de silence tendu, Jane finit par parler, tout doucement.

- C’est ma femme qui me l’a offert, pour notre dernier anniversaire de mariage ensemble.

Térésa en resta stupéfaite. Toutes les fois où elle l’avait embêté avec sa vieille voiture et il n’avait rien dit. Elle se sentait vraiment stupide tout à coup.

- Et moi j'avais oublié, quel idiot. Elle était vraiment furieuse alors je lui ai dit « Chérie, ce n’est pas grave. Je me rattraperai l’année prochaine ! » Je suis vraiment un imbécile…
- Ca, je vous ai déjà dit que vous l'étiez…

La remarque eut au moins le mérite de le faire sourire. Puis le silence s’installa de nouveau. Jane préférait rester muet parce que, s’il ouvrait la bouche, il aurait hurlé. Son cerveau cognait contre les parois de son crâne pour essayer de prendre la fuite, il avait l’impression qu’on essayait de lui arracher l’œil avec une cuillère, les souvenirs de sa femme l’avait moralement anéantit et en plus, il avait souvent l‘impression de ne pas être totalement maître de ses paroles. Il sentait la fatigue le gagner et il s’enfonça peut à peu dans les ténèbres.

Sans pour autant ouvrir les yeux, son esprit revint à la surface quand il sentit la fraîcheur des petits doigts nerveux de Lisbon s’entremêlé aux siens. Comme pour s’assurer qu’il était toujours là ou pour lui garantir qu’elle ne le laisserai pas tomber, elle resta ainsi durant tout le trajet. Il se promit mentalement de la remercier plus tard pour ça.

Il sentit le véhicule s’arrêter et la main de Térésa quitter la sienne, puis deux bruits sourds.

« Jane… Jane… Patrick ? »

Il ouvrit un œil. Lisbon avait ouvert sa portière et cherchait à le réveiller.

- Vous êtes parmi nous ?
- Mmh…
- Je prends ca pour un oui. Allez, debout !

Elle l’aida à se hisser hors de la voiture.

- Vous avez vos clés ?
- C’est pas fermé
- Vous ne fermez jamais votre porte ?!
- Si les voleurs veulent entrer, c’est pas une porte fermée qui les en empêchera. Et y a rien à voler de toutes façons…

La jeune femme s’interrogea sur la dernière phrase du consultant jusqu’à ce qu’elle franchisse le seuil de la maison. L’architecture était plutôt moderne, du parquet ciré recouvrant le sol et des murs dans la même teinte. Il n’y avait absolument rien, aucun meubles. Seulement deux chaises qu’elle aperçut furtivement dans ce qui semblait être la cuisine.

« Déprimant » pensa-t-elle.

En se retournant pour vérifier qu’elle avait bien fermé la porte, elle remarqua un piano à queue luisant contre le mur du couloir menant à l’entrée.

- Il est magnifique
- Mmh… Quoi?
- Votre piano. Vous en jouez ?
- Un peu. Mais il était surtout pour elles. C’est la seule chose que je n’ai pas pu donner…
- Oh…

« Bien joué Térésa, encore une fois ! Tu ferai mieux de te taire et prendre soin de lui avant qu’il ne s’évanouisse pour de bon dans tes bras »

- Je vous jouerai un air un jour, si vous voulez…
- Ca me ferai très plaisir…

Ils montèrent péniblement l’escalier qui menait à la chambre. Lorsqu’elle poussa la porte, elle retint un hoquet de surprise et de terreur.

Le smiley sanglant jurait étrangement sur le mur blanc. La pièce sordide n’avait qu’un matelas pour meuble, étendu sous le symbole macabre.

« Oh Seigneur ! Pas étonnant qu’il passe la plupart de ses nuits au bureau… Comment peut-il rester ici, devant cette horreur, dans cette pièce, dans cette maison ? C’est… inhumain… »

Elle l’imaginait rentrer chez lui le soir, accueillis par ce fichu smiley qui rappellerai inlassablement les cadavres de sa femme et de sa petite fille, puis s’allonger sur ce pauvre matelas à même le sol.

Non. Il ne dormirai pas là cette nuit, c’était hors de question. Elle ne pourrai pas le forcer à quitter cet endroit pour de bon mais, pour une fois, il ne se réveillera pas devant John le Rouge.

Elle le fit assoir contre le mur près de la porte.

- Attendez-moi là, je reviens. Et… Essayez de ne pas vous endormir, d’accord ?
- Vous promet rien…
- C’est déjà mieux que rien…

Elle disparut dans ce qui semblait être le dressing du mentaliste, puis réapparut quelques minutes plus tard, un sac de sport à l’épaule. La brunette s’approcha à grands pas de Jane et le remit sur ses pieds.

- Me suis pas endormis !
- C’est bien, vous aurez le droit à un bonbon !
- C’est vrai ?
- Non
- Oh… Méchante Lisbon

Sur ces paroles, ils quittèrent la maison silencieusement et on entendit un moteur démarrer.

Patrick avait la tête appuyée contre la vitre de la voiture, bien décidé à ne pas sombrer cette fois-ci.

- Où va-t-on ?
- Quelque part où un vrai lit vous attend, vous avez besoin d’une bonne nuit de sommeil.
- Mmh… C’est vrai que ca fait longtemps
- Que vous n’avez pas dormis dans un vrai lit ou que vous avez eu une bonne nuit de sommeil ?
- Les deux…

Il y eut un court silence, que Jane finit par briser.

- Au faites, si je venais à oublier demain matin… Merci. Merci pour tout ce que vous avez fait ce soir. Je sais que je me suis comporté comme un véritable con aujourd’hui et…
- Vous êtes trop humble voyons. Si les cons pouvaient voler, vous seriez chef d’escadrille…

Il émit un petit rire bref.

- Ce que je voulais dire, c’est que toute autre personne dans votre cas m’aurait laissé dans le pétrin. Alors, merci. Profitez parce que c’est pas tous les jours que vous aurez le droit d’entendre ça…
- Mais j’en savoure chaque syllabes

Ils restèrent silencieux jusqu’à ce que la voiture s’arrête de nouveau.

Comme précédemment, l’agent soutint l’ancien medium et l’aida à monter les escaliers. Après avoir franchit la porte de son appartement, elle le guida jusqu’à la chambre et le fit s’allonger sur son lit.

A ce stade, Patrick était à peine conscient. Il lui arrivait d’entre-ouvrir les paupières de temps en temps et de prononcer quelques syllabes incompréhensibles, rien de très brillant. La bosse sur son front et sa lèvre avaient énormément gonflées, et son œil prenait une teinte bleutée.

Térésa lui retira chaussures, veste, veston, chemise et, non sans éprouver une certaine gêne, son pantalon. Elle glissa le mentaliste, désormais en caleçon noir et marcel blanc, sous les draps. Elle s’absenta quelques minutes et revint avec une poche de glace et une serviette humidifiée. Elle posa la première sur la bosse et passa l’autre sur l’ensemble du visage endormit.

Alors qu’elle essuyait doucement la lèvre ensanglantée de Jane, ses traits se firent plus doux et elle le contempla avec une certaine tendresse. C’était tellement rare de pouvoir l’observer sans crainte qu'il ne s'en aperçoive.

Ses doigts vinrent remplacer le tissu humide, effleurant les lèvres douces et immobiles du consultant. Sa main remonta un peu plus et elle caressa tendrement sa joue, sa barbe commençant tout juste à repousser et lui piquant légèrement le bout des doigts. Elle allait s’attaquer à ses boucles blondes lorsqu’un éclair de lucidité la frappa et Lisbon se figea.

« Mais qu’est-ce que je fabrique bon sang ?! »

Elle quitta le rebord du lit, partit enfiler le tee-shirt gravé à son nom et un jogging, puis revint dans la chambre afin de vérifier que son hôte allait bien. L’agent allait faire demi-tour afin de rejoindre son canapé quand elle l’entendit murmurer quelque chose. Elle se rapprocha de lui afin pouvoir entendre ce qu’il disait.

- Il est là…
- Jane, nous sommes que tout les deux ici. Vous n’avez rien à craindre…

Il posa sa main sur celle de la jeune femme et entrouvrit les paupières.

- Me laissez pas seul…

Il peut arriver que de nombreux coups à la tête, une bonne grosse fatigue et quelques litres de thé glacés puissent avoir de drôles de conséquences sur le sommeil de certaines personnes. Lisbon y songea et faillit repartir pour passer le reste de la nuit sur son bon vieux canapé mais, le ton suppliant du mentaliste eut raison d’elle.

- D’accord, je reste avec vous…

Elle fit le tour du lit et s’allongea de l’autre côté, par-dessus le drap.

« Comme ça, aucuns malentendus ! »

Mieux valait être prudent avec lui. Elle releva son oreiller et s’adossa contre lui, adoptant une position mi-assise. Les bras croisés sur sa poitrine, elle sentit le sommeil s’emparer d’elle et la pièce plongea dans un silence total.


TBC...

J'adore cette suite.

j'aime beaucoup les décisions de Lisbon

Pauvre patrick quand même. mais comme ça, Lisbon le découvre sous un autre jour.


Vivement la prochaine suite

J'adore!! J'aime bcp même et les répliques sont sympa!!

La suite!!

***

Le soleil s’était levé, ses rayons essayant tant bien que mal de pénétrer au travers des rideaux de la chambre de Lisbon, donnant une teinte orangée à l’ensemble de la pièce et la remplissant d’une douce chaleur d‘été.

Jane prenait peu à peu conscience de ce qui l’entourait. Une vive douleur à la tête le frappa, comme si on l’avait jeté dans une machine à laver en marche. Il sentait sa lèvre enflée et son œil protester contre sa tentative d’ouvrir les paupières. En se concentrant sur autre chose que sa douleur, il perçut une étrange chaleur caresser sa peau, sa tête reposait sur quelque chose de doux et moelleux qui sentait savoureusement bon.

« Bon, se dit-il, je ne suis pas chez moi, ca c’est certain. Cette odeur… Le parfum d’une femme… Une femme ? Bon sang ! Qu’est-ce que j’ai fais hier soir moi? »

Il tenta de faire appel à sa mémoire mais son mal de crâne rappliqua aussitôt, la machine à laver se remettant à tourner. Il raffermit sa prise sur l’oreiller, enroulant ses bras autour tel un enfant serrant son ourson en peluche. Celui-ci frissonna sous ses mains. Patrick en ouvrit les yeux de surprise.

Non parce que soyons bien d’accord, on aura beau vous dire le contraire, un oreiller ca ne frissonne pas. Jamais. Où alors il faut directement se faire interner.

En réalité, Patrick était allongé sur le côté, la tête sur le ventre de Lisbon, ses bras encerclant la taille de la jeune femme. Lorsqu’il tourna la tête pour apercevoir son visage, celle-ci arbora un sourire gêné qui se transforma bien vite en sourire tendre en voyant Patrick, les cheveux en batailles et le visage encore à moitié endormit. Irrésistible.

Le consultant ne savait pas ce qu’il faisait là ni comment il était arrivé dans les bras de celle qu’il avait blessé hier. Malgré la panique qui s’emparait de lui dû à l’ignorance, il réussit à se contenir et à marmonner d’une voix pâteuse.

- Bjour…
- Bonjour, Jane

Il se sentit légèrement idiot avec sa mine débraillée comparé à elle, qui était tout à fait réveillée, déjà resplendissante et habillée. Ce dernier point rassurant de suite Jane.

A moitié assommé par sa migraine, il reposa sa tête sur le ventre de Térésa.

- Assez confortable comme oreiller. Doux, moelleux…

Elle rit doucement, contractant ainsi son ventre et faisant bouger la tête du mentaliste par la même occasion.

- Avec option massage en plus

Elle rit franchement cette fois. Jane se releva, s’appuyant sur un coude et planta son regard dans le sien.

- Alors, comment va votre tête ?
- Pas très bien. J’ai l’impression d’être Quasimodo…
- C’est vrai qu’il y a un air de ressemblance, maintenant que vous le dites…
- C’est aussi horrible que ça ?!

Ils rirent puis il posa enfin la question qui lui brûlait les lèvres.

- Que c’est-il passé hier soir ?
- Vous ne vous souvenez de rien ?
- Si je vous le demande, c'est que non, je ne m'en souviens pas

Elle lui lança un regard noir.

-Excusez-moi, ca doit être tout ce thé glacé que j’ai ingurgité…

Il la supplia du regard afin de se faire pardonner sa répartie.

- Vous avez provoqué un ivrogne et il vous a cogné contre un bar
- Ah oui, c’est très probable… J’aurai pu faire ca…
- Vous l’avez fait

Une image de lui, debout sur une chaise, lui revint en mémoire.

- Comment vous êtes vous retrouvée mêlé à ca ?
- Le barman m’a appelé
- Et vous êtes venu malgré ce que je vous ai dit ? Je… Pourquoi?

Elle fit son fameux petit sourire en coin.

- Voyons, vous me croyez si crédule que ça ?
- Alors là, je dois avouer que je suis assez perplexe devant vos propos, agent Lisbon !
- Térésa Lisbon à enfin réussit à surprendre Patrick Jane ! Un grand jour pour nous tous !

Ils rirent tout les deux puis, le silence finit par se réinstaller, Jane attendant la réponse de la jeune femme.

- Vous ne pensiez pas un traître mot de ce que vous avez dit hier
- Mais bien sûr que si !
- Je n’ai peut être pas vos dons, mais je vous connais mieux que vous ne le pensez. Quand je vous ai répondu, vous avez fais ce truc avec vos yeux, vous le faites toujours quand vous mentez…
- Je ne fais absolument rien avec mes yeux !
- Mais bien sûr que si, vous le faites tout le temps ! Enfin bref, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vous vous sentez obligé de faire fuir toutes les personnes qui tiennent un temps soit peu à vous ?
- Vous tenez à moi ?

La question la prit au dépourvu. Il connaissait très bien la réponse mais il voulait l’entendre de sa bouche.

- Répondez d’abord à ma question, on verra après…

Le mentaliste souria. « Petite maline… »

- Très bien. De toutes façons, quoique je fasse, vous ne pourrez pas vous empêcher de venir à ma rescousse alors, autant tout avouer je suppose…

Lisbon leva les yeux aux ciel.

- Vous savez que je compte retrouver et tuer John le Rouge pour ce qu’il a fait à ma famille. Quand je le retrouverai, trois issues se présentent : La première, et la moins positif, c’est que je me fasse tuer. La deuxième, je le tue et je finis en prison. Bien sûr je pourrai toujours m’évader mais, la vie de fugitif ne m’intéresse pas vraiment, vous comprenez ? Enfin, la troisième, celle qui est la plus positif, c’est que je le tue et que j‘arrive à éviter la prison grâce à je ne sais quel moyens. Mais, vous, vous le saurez et ne pourriez plus me regarder comme avant, parce que vous n’aimez pas les criminels.
Donc, si vous vous attachez à moi, vous avez de grandes chances de souffrir et ca, je ne le souhaite pas, mais alors pas du tout. J’ai déjà fais assez de mal autour de moi…
En plus, vous vous demanderez toujours ce que vous auriez pu faire pour m’arrêter ou si aviez été plus présente, patati patata… La culpabilité vous rongerait et…

La jeune femme posa son index sur la bouche du consultant pour le faire taire.

- Quoique vous puissiez penser, vous êtes un homme bien, Patrick Jane. Un emmerdeur finit certes, mais un homme de bien. Vous êtes prêt à renoncer à vos amis pour les protéger, c‘est…

Elle fit une petite pause, s’assurant qu’il l’écoutait attentivement.

- Notre devoir, au CBI, c’est de protéger les gens biens alors, quoi que vous puissiez dire ou faire, nous vous protégerons toujours. Je vous protégerai et resterai votre amie, quoi que vous fassiez. Vous pouvez me faire confiance.

Même s’il essaya de le dissimuler, l’ancien medium était très touché et une fois de plus, surpris par les mots de sa patronne.

- Vous ne m’aviez jamais dit que l’on était amis
- Vous ne me l’avez jamais demandé
- Vous avez écoutez ce que je vous ai dit au moins ?
- Et vous ?
- Vous allez certainement souffrir et regretter votre décision
- Je suis prête à courir le risque
- Rien ne vous fera changer d’avis, hein ?
- Nope !
- Quelle entêtée vous faites !
- Vous pouvez parlé, Mr tête de mule !

Il se rallongea et contempla le plafond.

- Et désolé que vous ayez dû vous occuper de moi comme ça
- J’ai connue bien pire, rassurez-vous

Il se rappela que le père de Lisbon avait été alcoolique, elle avait dû souvent s’occuper de lui lorsqu’il était saoul. Il s’en voulut de lui avoir fait remémoré cette période de sa vie.

- Je suis désolé si je vous ai rappelé de mauvais souvenirs
- Non, ce n’est rien. Vous n’êtes pas du tout comme mon père. Lui, il était plutôt du genre violent alors que vous…

Elle laissa échapper un petit rire.

- Vous étiez plutôt marrant à voir
- Mais je suis déjà marrant dans mon état normal
- C’est vous qui le dites
- Vous croyez que je ne vous vois pas sourire à chaque fois ?

« Mince ! Pour le mal que je me donne pourtant… »

Puis, Jane se redressa et regarda Lisbon, soudainement inquiet.

- Dites, je n’ai rien dit de trop… étrange, hier soir ?
- Plus étrange que d’habitude ?
- Vous savez bien ce que je veux dire !
- Voyons voir… Vous avez eu des hallucinations, encourager une bande de pauvres types ivres à me faire des avances - et quand je dis avance, je suis polie -, m’avez traité de méchante et enfin, vous avez promit de me jouer un morceaux de piano un de ces jours.
- Quelles genre d’hallucinations ?
- Des animaux de la forêt
- Je les ai encouragé volontairement ou involontairement ?
- Involontairement, vous vouliez leur faire peur mais c’était plutôt raté…
- Ils vous ont rien fait de mal ?
- Non, je sais me défendre.

Il poussa un soupir rassuré.

- Selon vous, je serais la version américaine de Jacky Chan

Elle l’entendit retenir un éclat de rire.

- Et ils n’ont pas eu peur avec ca ?
- Nan, pas vraiment…
- Pourquoi j’ai dit que vous étiez méchante ?
- Je n’ai pas voulus vous donner de bonbon
- Là vous le méritiez alors !

Il s’appuya sur un coude pour pouvoir regarder Térésa plus attentivement.

- Pourquoi vous ai-je promis de vous jouer un air de piano ?
- Je disais que vous en aviez un beau
- Vous êtes allez chez moi ?!
- Oui…

Elle détourna les yeux, ceux-ci se posèrent sur son réveil.

- Oh mon Dieu !

Elle se précipita sur la table de nuit, qui était du côté de Patrick, afin de saisir sa montre et regarder l’heure affichée. De ce fait, le haut de son corps reposait totalement sur le torse du consultant.

- Et merde ! Ca fait 2h que je devrais être au bureau !

Elle plongea la tête entre ses mains mais entendit une voix étouffée.

- Lisbon… Vous me faites… mal…

Elle réagit comme si on venait de lui insuffler une décharge électrique. Pas que faire mal à Jane ne la dérange, mais étant très proche de lui, elle avait pu sentir la délicieuse odeur que dégageait sa peau.

- Désolé
- Pas grave, c’était plutôt agréable jusqu’à ce que vous enfonciez vos coudes dans mes côtes…

Elle le frappa à l’épaule, assez fort pour qu’il cri « Aï ! » et se masse l’épaule afin de soulager la douleur. Elle sortit du lit et ramassa quelques affaires.

- Qu’est-ce que vous faites ?
- Je dois allez bosser ! Et vous aussi d’ailleurs…
- Vous voulez pas rester encore un peu ? Je veux dire, on est déjà en retard alors autant l‘être vraiment !

Elle l’interrogea du regard. « Qu’est-ce qu’il veut? »

- Vous avez vu ma chambre, hein ?

Elle sembla hésiter un instant, comme si elle cherchait un moyen d’éviter la question, en vain.

- Oui, je l’ai vu. Et c’est pour ça que j’ai préféré vous ramener chez moi
- Ca fait 6 ans que je vis comme ca, j’y suis habitué. Vous auriez pu m’y laisser
- Je me suis dit qu’une nuit de répit, loin de John le Rouge, ne vous ferait pas de mal

Elle se laissa tomber sur le lit.

- Pourquoi vous automutiler comme ça ?
- Je ne veux pas oublier ce que je leur ai fait, qu’elles ne sont plus là par ma faute…
- Idiot et masochiste… J’ai gagné le gros lot avec vous !

Son sarcasme lui resta en travers de la gorge quand elle vit l’expression de souffrance sur son visage. Il luttait pour retenir ses larmes de couler. Alors, elle fit quelque chose à laquelle elle-même ne s’attendait pas, réagissant par instinct. Un instinct qui ne s’était jamais montré avec personne auparavant, soit dit en passant. Elle se rapprocha de Jane, s’allongea à ses côtés en posant sa tête contre son torse et encercla sa taille de ses bras frêles.

Il ne fit rien pour la repousser, il resta juste… immobile. Puis, il finit par remonter sa main jusqu’à pouvoir caresser la chevelure sombre et douce de Térésa.


TBC...

Je suis fan de cette suite

Carods a tout donc, c'est difficile de passer après.

Les moments Jisbon sont supers, surtout leur petite conversation

Bravo Whysoserious et merci

J'ai adoré cette suite!
Je l'ai dévoré en un rien de temps.
Je suis fan de ta fic.
Merci de la partagé avec nous

J'ai adorée cette suite!! C'était super!!!

Ils restèrent un long moment dans cette position. Térésa se sentant anormalement bien, l’oreille collée contre la poitrine de Jane, écoutant ainsi les battements lents et réguliers de son cœur. Cette situation était dangereuse pour elle, elle le savait parfaitement et pourtant, elle ne fit rien. Elle resta là, immobile, dans les bras de son consultant.

Après quelques minutes supplémentaires, elle sentit Patrick bouger. L’atmosphère de la pièce venait de changer. Lisbon sentit alors qu’il était temps de mettre fin à leur moment d’intimité si on voulait éviter que cela ne devienne trop embarrassant.
Elle se retira doucement des bras du mentaliste et quitta le lit.

- Je vais aller me préparer, prendre une douche… Vous n’avez qu’à aller à la cuisine et vous préparer un thé ou ce que vous voulez en attendant
- D’accord.

Alors qu’elle s’apprêtait à disparaître dans la salle de bain, Jane l’interpella.

- Vous savez, je… Peut être qu’un jour, j’arriverai à croire qu’il peut encore m’arriver quelque chose de bien et que je pourrais avancer. Ce jour peut être, je repeindrais ma chambre. Mais pour l’instant, rien ne me permet d’y croire encore…

Elle le dévisagea un instant, attristée mais avec une pointe d’espoir dans le regard.

- Vous dites « Peut être », c’est que vous espérez y croire. Si vous le voulez, alors ce jour arrivera.

Elle fit une petite pause, comme si elle cherchait ce qu’elle voulait dire.

- Peut être qu’un jour, quelqu’un ou quelque chose arrivera à vous convaincre

Et c’est à cet instant qu’elle vit Patrick Jane véritablement sourire pour la première fois. Un sourire discret, mais vrai, qui fit battre son cœur un peu plus vite.

- Je vous crois, Lisbon. J’aimerai que ce jour puisse arriver
- Je le souhaite aussi

Et, alors que le silence s’était installé, Jane se leva à son tour.

- Vous voulez que je vous prépare votre petit déjeuner ?
- Ce serait gentil, oui

Elle le gratifia d’un petit sourire et se décida à s’enfermer dans la salle de bain.

« Ce serait gentil. Mais quelle idiote ! » se réprimanda-t-elle aussitôt la porte refermée.

La jeune femme n’avait pu empêcher la déception de la submerger lors du discours de l’ancien medium. Elle n’était pas une raison suffisante pour lui.

« Mais quelle idiote ! » se sermonna-t-elle encore une fois. Une seule nuit avec Patrick Jane et elle déraillait complètement ! Il fallait qu’elle se reprenne, et vite. Elle se dévêtit en espérant que l’eau froide lui remettrait les idées en place.


Une fois qu’il avait entendu l’eau couler à travers la porte, Patrick avait quitté la chambre pour la cuisine. Il mit l’eau à bouillir pour son thé et entreprit la fouille des tiroirs afin de préparer à Lisbon un petit-déjeuner digne de ce nom.

Térésa et lui n’avait jamais été aussi proche que ce matin. Lui-même n’avait jamais été aussi proche de quelqu’un depuis bien longtemps. Il ne s’était jamais confié ainsi à personne, sauf peut être à sa psychiatre, mais avec elle, pour la première fois, il s’était sentit assez en confiance pour lui montrer ce qu’il ressentait en réalité.

Alors qu’il se remémorait l’étreinte de Lisbon tout en mettant deux tartines à griller, quelqu’un sonna à la porte. Il prit sa tasse de thé et alla ouvrir.

- Oh ! Van Pelt, Rigsby !

Les deux agents restèrent sans voix. Peut être à cause du fait que le consultant se trouvait chez leur patronne, qu’il avait des traces de coups sur le visage ou qu’il était en sous-vêtements. Sûrement la combinaison des trois.

Devant le manque de réaction de ses collègues, Jane se sentit obliger de briser la glace.

- Alors, quel bon vent vous amène ?

Ce fut Grace qui se ressaisit en première.

- Euh… On pourrait te retourner la question !
- Peut être, mais c’est moi qui l’est posé en premier

La rouquine bredouillait toujours, mal à l’aise à cause de la tenue du mentaliste.

- On a été appelé sur une affaire, la boss était pas là et elle répondait pas au téléphone et ce n’est pas dans son habitude. On a commencé à s’inquiéter alors on à décider de venir voir si tout allait bien…

Elle garda le « Apparemment oui, très bien » pour elle.

- VOUS avez décidé hein ?
- Bon d’accord, J’AI décidé ! Et toi, qu’est-ce que tu fais là ?
- C’est une longue histoire assez compliquée et gênante que je préfererai garder pour moi, si vous le voulez bien ! Mais c’est gentil de vous… T’êtres inquiété pour Lisbon, et pas pour moi d’ailleurs… Je saurai m'en souvenir
- Euh... Ben c'est-à-dire que...

Comme les deux agents ne semblaient pas trouver de réponses, il balaya sa question de la main.

- Laissez tomber, ce n’est pas grave. Je comprends, c’est votre patronne…
Je vous aurai bien invité à prendre un thé mais je ne suis pas chez moi alors, ce ne serait pas très polie envers Lisbon… On se voit tout à l’heure au bureau de toutes façons ? Allez, bon retour et soyez prudent sur la route !

Il leur fit un petit salut de la main avant de refermer la porte.

« Tss… Penses-tu que ca s’inquièterai pour le consultant tient ! » pensa-t-il.

Puis, alors qu’il buvait dans sa tasse, il vit son reflet dans l’écran de télévision. Lui, en caleçon.

Il en recracha sa gorgée de thé. Voila pourquoi ils ne disaient rien ! Ils pensaient que le cher consultant venait de passer une nuit des plus torride avec la boss !

Il se précipita à la porte d’entrée dans l’espoir de les rattraper et leur expliquer la situation. Trop tard, le SUV quittait déjà l’allée. Il ferma la porte, penaud.

- Elle va me tuer…

Lisbon apparut dans l’encadrement de la porte, s’essuyant les cheveux avec sa serviette.

- Quelqu’un est venu ? J’ai entendu la sonnerie de la porte d’entrée
- Oui, un scout. Il voulait vendre des biscuits mais je n’avais pas d’argent sur moi alors je lui ai dit d’aller sonner à la porte à côté.

Il ponctua son excuse bidon d’un grand sourire et désigna la cuisine de sa main libre. Même si Teresa ne croyait pas en ce qu’il venait de raconter, elle n’y accorda pas d’importance et se laissa conduire près de la table.

- Je vous ai préparé votre petit-déjeuner, j’espère que vous avez faim
- Euh oui, merci
- Je vous dois bien ça
- Non, vous ne me devez rien du tout

Il acquiesça, peut convaincu.

- Ca vous dérange si j’emprunte votre salle de bain ?
- Non, allez-y. Je vous ai sortit une serviette et j’ai pris quelques affaires à vous, elles sont dans le sac de sport près du lit
- Vous avez pensez à tout… Attendez Lisbon, vous avez fouillé dans mes sous-vêtements?

La jeune femme but une gorgée de café, le temps de dissimuler ses joues qui s’étaient empourprées.

- La prochaine fois, vous vous débrouillerez tout seul si vous n’êtes pas content !
- Susceptible en plus de ça…

Et il disparut à son tour dans la salle de bain tandis que Teresa lui tirait la langue.


TBC

J'aime toujours autant.

Je trouve super la relation que tu fais naître en eux.

Bravo Whysoseriois et merci

Vivement la suite

J'aime toujours autant! Et les répliques sont d'enfer!!!

PS: J'adore ta bann'!!

Ravi que ma Fic vous plaise ! Bon, un long chapitre mais c'est que, à la base, c'est sensé être 2 chapitres ! Mais comme je vous aime bien...



- Euh Lisbon ? Vous pouvez m’expliquer ?

L’ancien medium entra dans la cuisine, vêtu d’un jean et d‘une chemise hawaïenne rouge vif, et désigna ses vêtement avec perplexité.

- Comment ça ?
- Où avez-vous trouvé ça ?
- Dans votre dressing
- Ca, ca m’étonnerais !
- Je vous jure que si ! Tout au fond de votre penderie, qui d’ailleurs est immense, sur une étagère du bas.
- Et pourquoi vous être embêter à farfouiller alors qu’il vous suffisait de prendre un de mes costumes accrochés en évidence ?
- Je n’ai pas eu à farfouiller, la couleur m’a presque aveuglée ! Je me suis dit que vous ne l’aviez pas mise depuis longtemps et que c’était bien dommage… En plus, on ne risque pas de vous perdre de vue avec ca !

Un sourire diabolique et victorieux naquit sur les lèvres de l‘agent lorsqu‘elle vit l‘expression de détresse sur le visage du mentaliste.

- Vous n’espérez tout de même pas que je vais allez au CBI dans cette tenue ?
- Mais vous n’avez pas le choix, mon cher Patrick. Vous n’avez ni voiture, ni argent et c’est moi qui ait votre téléphone.
- Mais où cachiez-vous votre côté sadique toute ces années ?!
- Je le laisse toujours chez moi
- Ce qui explique tout...

Il regarda une fois de plus sa chemise, déconcerté.

- Urmf… Je savais que j’aurai dû jeter cette chemise…

Elle explosa de rire. Jane en fut étonné car il ne l’avait jamais vu rire ainsi et surtout, il ne pensait pas qu‘elle se lâcherait ainsi devant lui. Malgré la situation, il aimait ce qu’il voyait là, la vrai Teresa Lisbon.
Il se surpris à rire aussi.

- J’ai hâte de voir la tête de l’équipe quand ils vous verront !
- Riez donc ! Vous m’avez pris par surprise sur ce coup là mais vous ne perdez rien pour attendre !
- Avec tout les sales plans que vous m’avez fait et les emmerdes que vous m’avez causés, vous voulez vous venger pour le seul mauvais tour que je vous fais ? Vous rigolez ?
- Mais ce que je vous ai fais, c’était dans le cadre professionnel !

Il s’approcha d’elle, un air menaçant sur le visage.

- Vous, vous venez de me lancer une attaque sur le plan vestimentaire et ça, je ne peu le tolérer, Agent Lisbon

Ils se retrouvèrent nez à nez, l’un pouvant ainsi sentir le souffle de l’autre. Lisbon en fut très troublé mais elle essaya de le dissimuler au mieux en affichant un air défiant.
Puis il se pencha à son oreille et lui murmura d’une voix suave :

- Lisbon, je sais que vous êtes chatouilleuse
- Qu…

Il ne lui laissa pas le temps de répondre car déjà, ses doigts avaient glissées au-dessus de la taille de Térésa, la faisant se tordre de rire.

- Jaane ! Arrêteez !
- Hors de question !

Bien qu’elle essaie par tous les moyens d’échapper à l’emprise du consultant, celui-ci était beaucoup plus fort qu’elle ne croyait. Elle était prise au piège.
Puis, elle sentit le bras de Jane changer de place et elle laissa ses cours d’aïkido reprendre le dessus. Il se retrouva plaquer contre le sol en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire. Dans la lutte, l’agent s’était retrouvé à cheval sur l’ancien medium qui haletait sous le coup de la surprise.

- Je vous avais dit d’arrêter. On ne s’en prend pas à un agent aussi facilement, Mr Jane
- Je saurais… m’en souvenir…

Ils restèrent ainsi, à se regarder et se sourire béatement, pendant plusieurs secondes jusqu’à ce que la jeune femme l’interroge.

- Et vous Jane, êtes vous chatouilleux ?
- Non, pas le moins du monde. C’est bien dommage pour vous, n’est-ce-pas ?

Elle le dévisagea un instant, esquissa un sourire puis se pencha afin de lui murmurer à son tour:

- Je sais que vous mentez

Et ce fut le tour du consultant de se tordre de rire sous les mains de l’agent. Oui, Patrick Jane riait, comme il ne l’avait pas fait depuis bien longtemps.

Il pensa également qu'il devrait corriger cette histoire de regard s'il tentait à nouveau de mentir à Lisbon.

Alors que Jane avait réussi à faire glisser Teresa sur le côté, celle-ci mit fin à la torture du consultant et se remit sur ses pieds.

- Maintenant, il faut vraiment qu’on y aille, Jane
- Oui, vous avez sans doutes raison… Peut être qu’en me cachant derrière vous, personne ne remarquera ma chemise ?

Elle jeta un rapide coup d’œil à la chemise en question et répondit sur un ton sans appel

- Non. Aucune chance
- Vous avez le don pour démoraliser un homme
- Hum… Vous ne disiez pas ça tout à l’heure

Elle ponctua sa phrase d’un haussement de sourcil et tourna les talons afin d’ouvrir la porte d’entrée. L’ancien medium se surpris à sourire.

« Cette femme est pas croyable… »



- Qu’est-ce que je vais bien pouvoir trouver pour justifier notre retard moi…

Jane et Lisbon étaient côte à côte dans l’ascenseur qui les menaient à leurs bureaux, au CBI. Patrick tourna la tête vers la jeune femme et, les mains dans les poches, répondit d’un air décontracté :

- Vous n’avez qu’à leur dire que vous m’avez ramassé sur le trottoir dans cet état et que vous avez dû m’emmener à l’hôpital
- Mouais… Excusez-moi mais je ne suis pas aussi à l’aise que vous dans l’art du mensonge. Vous savez quoi ? Laissez tomber ! Je suis leur boss, je n’ai pas à me justifier auprès de mon équipe de toutes façons…

Les portes émirent un « Diing » sonore et les portes s’ouvrirent. Madeleine Hightower se trouvait justement devant eux.

- Tient ! Agent Lisbon ! On se décide enfin à venir travailler ? J’espère pour vous que vous avez une bonne excuse !

Jane se pencha à l’oreille de Teresa pour lui glisser subtilement :

- Dommage, vous n’allez pas y couper…

Il continua à avancer mais la Directrice le retint par le bras.

- Où allez-vous comme ça, Mr Jane ?
- J’essai de vous fuir, Madeleine
- Si vous vouliez vous échapper, vous n’auriez pas dû mettre cette chemise, Patrick !

Lisbon retint un éclat de rire, ce qui n’échappa pas au mentaliste.

- Agent Lisbon, votre équipe avait besoin de vous ce matin ! Où étiez-vous ?
- Et bien… je…

Elle croisa le regard de l’ancien medium.

- J’allai au bureau quand j’ai croisé Jane sur la route et il… divaguait. Etant donné l’état de son visage, j’ai dû l’emmener à l’hôpital et les services d’urgences sont toujours bondés comme vous le savez…

La directrice les regarda sceptiquement.

- C’est votre version officielle ?

Jane leva le doigt avant de prendre la parole.

- En faites, Madeleine, Lisbon ne vous dit pas toute la vérité
- Ah oui ?

L’agent lui lança un regard noir. Pour une fois qu’elle osait mentir à un de ses supérieurs, il n’allait pas la dénoncer quand même ?!

- C’est l’agent Lisbon qui m’a obligé à porter cette chemise. Sa vengeance pour l’avoir mise en retard…

Hightower acquiesça en contemplant la chemise de Patrick. Elle esquissa un petit sourire.

- Et bien, on peut dire que vous êtes quitte maintenant. Retournez au travail et, je ne veux plus que ca se reproduise !
- Bien Madame

Et elle repartit en direction de son bureau.

- J’ai bien cru que vous alliez me balancer…
- Qui ? Moi ? Alors là, vous me vexez Lisbon ! Je ne suis pas une balance…

Elle lui lança un petit regard sceptique.

- Surtout quand vous osez enfin vous rebeller contre une autorité supérieur à la votre
- Mouais…
- Et vous n’avez pas grand-chose à m’envier niveau mensonge, vous étiez assez convaincante
- Elle s’est montré plutôt sceptique avant que vous n’interveniez pourtant…
- Oui, mais c’est parce que l’histoire en elle-même est assez extravagante !

Tout deux sourirent au souvenir de la folle nuit qu’ils venaient de passer, tout en marchant en direction de leur espace de travail où se trouvaient Van Pelt, Cho et Rigsby.

- Salut Patron ! Alors, hum… Bien dormit ?

Demanda malicieusement ce dernier. L’agent fut surprise par l’intérêt soudain de son collègue pour son sommeil.

- Euh… Bien, merci
- C’est vrai ? Pourtant, on dirait que vous avez passé une nuit agitée…

Dit-il le plus innocemment possible. Van Pelt le réprimanda discrètement.

- Wayne ! Ce ne sont pas nos affaires !

Mais celui-ci ne l’entendait pas de cette oreille. C’est vrai, pourquoi Lisbon et Jane auraient le droit de s’envoyer en l’air et pas lui et Grace ?
Il passa derrière le consultant et fit comme s’il le reniflait.

- Tiens, tu utilise le même gel douche que la patronne. Fleur d’oranger, c’est ca ?

Patrick commençait à être sérieusement agacé par son comportement, surtout qu’il mettait Teresa dans l’embarras et qu’elle devenait de plus en plus nerveuse.

- Non, huile d’amandes douces. Depuis quand renifles tu les gens comme ça ? C’est très canin comme comportement. Je ne suis pas sure que Lisbon, ta supérieure, apprécie que tu la renifles quand elle a le dos tourné…

- J’ai pas… Reniflé ? Pff… C’est…

On put alors voir tous les tics typiquement Rigsbyen, c’est-à-dire : Les mains dans les poches, sourire idiot, grattement de nez et enfin, la main dans les cheveux. Finalement, il prétexta aller chercher un café et disparut dans les couloirs. Lisbon le suivit du regard, énervée.

- Mais qu’est-ce qui lui prend ce matin ?!

Ce fut Van Pelt qui prit timidement la défense de son partenaire.

- Il a juste du mal à comprendre ce qu’il à vu ce matin, Madame. Faut pas lui en vouloir…
- Comment ca « Ce qu’il a vu ce matin ? »
- Bah…

Malgré les grand signes d’avertissement que faisait Jane derrière le dos Lisbon, la rouquine craqua devant l’air sévère de sa supérieur.

- On a été surpris de voir Jane chez vous ce matin…

Elle baissa le ton afin que seule Teresa puisse l’entendre.

- Surtout en sous-vêtements !

Les joues de Lisbon s’enflammèrent, elle avait très envie de prendre les jambes à son cou en criant.

- Mais ne vous inquiétez pas, on ne dira rien ! On vous doit bien ca, Rigsby et moi
- C’est… Ce n’est pas ce que vous croyez

Voyant qu’elle était au bord de l’apoplexie, le consultant entraîna la jeune femme jusque dans son bureau en adressant un sourire d’excuse à Grace.

Une fois qu’il eut fermé la porte et qu’ils furent seuls, il posa ses mains sur les épaules de l’agent.

- Ecoutez Lisbon, inspirez… Expirez… Ca va aller, d’accord ? C’est juste un malentendus, ce n’est rien
- Vous vous foutez de moi ? Un scout que vous m’aviez dit !

Elle se dégagea violemment de l’emprise de Jane.

- Maintenant, mes agents ne vont plus me voir comme leur supérieur mais comme la fille impulsive qui couche avec le consultant ! Oh Seigneur, et si Hightower l’apprend…
- Eh ! Calmez-vous ! Je vais allez leur expliquer, ne vous mettez pas dans cet état !
- C’est vrai, pourquoi je me met dans un état pareil ?

Elle s’arrêta de marcher et dévisagea l’ancien medium.

- J’aurais dû m’y attendre. A chaque fois que je vous aide, c’est toujours sur moi que ca retombe, toujours. J’en ai plus qu’assez…

Les paroles de la jeune femme lui firent l’effet d’un coup de poing dans l’estomac.

- Je suis désolé, Lisbon
- Ne le soyez pas, c’est envers moi-même que je suis en colère. Après toutes les fois où j’ai pris votre défense, où j‘ai mis ma carrière en jeu, et même aujourd’hui, alors que c’est ma réputation et mon autorité qui en ont pris en coup, je n’arrive même pas à vous en vouloir ! C’est plus fort que moi, je ne peu pas m’empêcher de vous aider.

Aucun des deux n’osa parler durant la minute qui suivit. Puis, Lisbon alla se poster derrière son bureau.

- Excusez-moi mais, j’ai besoin d’être un peu seule, Jane
- Ce n’est pas bon, après une dispute
- Ce n’en ai pas une, juste une constatation, c’est tout.
- Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter dans ce cas…
- Veuillez fermer la porte derrière vous

Tellement abasourdi par les paroles et le ton détaché de Teresa, il ne trouva rien à répliquer et obéit, penaud.



TBC...

Super une longue suite!! J'ai beaucoup aimé!! rolala un pas devant, dix pas en arrière Il ne pouvait pas la fermer Rigsby

Je sens que je vais haïr Rigsby.

Le Jisbon était sur la bonne voie pourtant.

Quoi qu'il en soir, j'ai adoré ta longue suite

[...]

C’est en traînant les pieds qu’il traversa le bureau pour, finalement, rejoindre son bon vieux canapé. Il s’y allongea de tout son long, un bras replié sur son visage afin de cacher sa culpabilité.

Cho, qui avait suivit le petit manège de Rigsby un peu plus tôt, la réaction de Lisbon puis Jane ressortant déprimé du bureau de celle-ci, pensa qu‘il devait peut-être détendre l‘atmosphère..

- Hei Jane, en faite…

Le consultant ne prit même pas la peine de se redresser afin de faire face à l’agent.

- Mmh ?
- Chouette, ta chemise

Cette simple remarque suffit à faire rire l’ancien medium.

- Merci, mon grand. Ca fait du bien…

Puis tout redevint silencieux et Patrick en profita pour trier ses pensées.

« Lisbon ».

Oui, quand il fermait les yeux, c’était elle qui apparaissait. Fait nouveau et étrange chez lui car d’habitude, ses pensées concernaient toujours John le Rouge ou sa femme et sa fille.

Ce fut de courte durée. En repensant à elles, son cœur se serra.

Tout les matins, il leur parlait. Juste quelques minutes, afin de « faire semblant », comme si elles étaient toujours là…

Mais voilà, ce matin, il ne l’avait pas fait. Il était avec Lisbon, dans son lit.

Malgré le remord qui le prenait, il ne put s’empêcher de sourire.

Ce matin, il avait pu se confier à autre qu’à un fantôme. Cela lui avait également rappeler ce que c’était, de se réveiller auprès d’une femme. Ca faisait si longtemps…

Oui, tout était si bien ce matin…

Puis ils étaient revenu au CBI, et ca n’allait plus du tout.

Pourquoi devait-il toujours blesser ceux à qui il tenait ? Il ne l’avait pas fait exprès pourtant…

Cette fois-ci, le souvenir de sa famille le frappa en pleine poitrine.

Non. Lisbon, c’était différent. Il pouvait se rattraper cette fois, une sorte de seconde chance peut-être.

Patrick se leva de son canapé, jeta un regard en coin vers le bureau de Teresa et soupira.

La prochaine fois, il vérifiera d’être bien habillé avant d’ouvrir la porte.



Quelques minutes plus tard, alors que Lisbon était toujours enfermée dans son bureau, Jane réunis Rigsby et Van Pelt afin de remettre les choses au claire.

Il leur expliqua l’histoire, sa soirée au bar, son état second et Lisbon venant à la rescousse. Il omit volontairement le moment du réveil dans les bras de leur supérieure évidemment.

- Voilà. Lisbon est juste venue m’aider quand j’en avais besoin

Rigsby était tout pâle.

- Et dire que j’ai cru que vous aviez couché ensemble ! Oh bah mince alors !

La rouquine hocha la tête, comme si elle venait d’avoir une illumination.

- Je savais qu’il y avait quelque chose de pas claire ! Lisbon ne risquerait jamais sa carrière pour un homme, surtout pour toi !

Le mentaliste se renfrogna.

- Bah c’est gentil, merci…
- Non mais c’est vrai, tu lui rend la vie impossible ! A mon avis, elle rêve plus de t’étrangler que de… Faire autre chose
- Et bien, je suis toujours en vie et je n’ai aucune trace de strangulation autour du cou, ce qui doit vouloir dire que ton avis est erroné, Grace !

Il sourit jusqu’aux oreilles, fier d’avoir prouver que Lisbon ne le détestait pas. Enfin, il voulait s’en persuader lui-même surtout…

Rigsby se leva de son bureau et prit la direction de celui de sa boss.

- Après mon comportement de tout à l’heure, j’ai tout intérêt à aller m’excuser ! Surtout si elle est fâchée contre toi, Jane ! Elle va encore rabattre ses nerfs sur nous…
- Pourquoi tout est toujours de ma faute ?!

« - Parce que c’est souvent le cas… » souffla Van Pelt. Il la regarda d’un air exagérément mauvais. Celle-ci ne se laissa pas démonter pour autant.

- Quand on veut pas la vérité, on ne la demande pas !

Amusé par la répartie de la jeune femme, il laissa tomber le duel et se concentra sur le bureau de Lisbon. Si elle envoyait promener Rigsby, c’était normal. Si elle adoptait tout autre comportement, c’est que c’était plus grave que ce qu’il pensait.


TBC...