Mentalist - Moment d'Egarement [Jisbon]

Toujours aussi géniale ta fic

Enjoy !




L’agent ressortit à peine deux minutes plus tard, les sourcils froncés. L’ancien medium ne put s’empêcher plus longtemps de l’interroger.

- Alors, qu’est-ce qu’elle a dit ?
- Rien d’exceptionnel. Elle m’en veut pas

La réponse froide à son encontre attira l’attention du mentaliste.

- Qu’est-ce que tu me cache, mon petit Rigsby ? Elle t’as dit quelque chose d’autre ?
- Bon écoute Jane, je sais pas ce que tu lui as fais mais tu devrais aller lui parler, ok ?
- Oh… C’est à se point là ?

Wayne acquiesça.

Le mentaliste soupira. Il n’avait jamais eu aussi peur d’entrer dans le bureau de sa supérieure, sauf peut être la fois où il avait provoqué une bagarre à une réunion d’anciens du lycée, il avait fait diversion avec une petite danse pour calmer le jeu. Ca n’avait pas marché la première fois alors aucunes chances que ca ne marche aujourd’hui.

Il s’arrêta devant la porte et toqua trois fois avant d’entrer.

Lisbon était dos à lui, face à la fenêtre avec un dossier entre les mains. En entendant la porte s’ouvrir, elle se retourna vers lui.

- Jane, que voulez vous ?
- Je voulais juste voir si vous alliez bien
- Je vais bien. Vous pouvez y aller maintenant
- Bon, Lisbon écoutez ! Je suis désolé, d’accord ? Je ne voulait pas vous… Je ne sais même pas ce que je vous ai fait exactement en faites mais, vous êtes en colère contre moi et je n’aime pas cette situation alors…

Elle le dévisagea un instant, puis un sourire triomphant naquit sur ses lèvres.

- Je n’en reviens pas, ca à marché…

Avec tous les scénarios qu’il avait passé en revue sur ce qu’elle aurait pu lui répondre, cette phrase n’en faisait pas partie.

- Euh… Quoi ?
- Rigsby m’a vu « triste »…

Elle souligna le mot Triste en mimant des guillemets avec ses doigts.

- Alors, quand il est ressortit et que vous lui avez demandé comment j’allais, il s’est empressé de vous répondre bien sûr. Du coup, vous vous êtes sentit affreusement coupable et vous venez me présenter des excuses
- Qui vous dit que je me sentais affreusement coupable ? C’est peut être que je n’avais pas envie d’affronter votre mauvaise humeur toute la journée, c’est tout
- Vous avez frappé avant d’entrer, vous ne le faites jamais d’habitude

Un grand sourire naquit sur les lèvres de l’ancien medium lorsqu’il comprit ce qui se passait.

- Donc, vous n’êtes pas vraiment en colère n’est-ce pas ? Vous avez berné Rigsby ?

Une minuscule lueur triste passa dans le regard de la jeune femme, mais Jane l’oublia à la seconde où elle commença à sourire.

- Et je vous est eu vous, surtout
- Seigneur, Lisbon ! Je déteins sur vous ! Vous devenez bonne à ce jeu là
- Je dois dire que j’ai un bon professeur…
- Je dois avouer que je n’ai rien vu venir sur ce coup là !

Il tourna un instant la question dans sa tête puis décida à la poser, il devait en être sûre.

- Donc, tout redevient comme avant ?
- Oui, vous faites des bêtises et j’essaie de les réparer afin de ne pas me faire virer !
- Et, on pourra se reparler comme ce matin ?

Le sourire de Lisbon s’évanouit et elle baissa la tête, feignant de ranger son dossier, pour cacher son embarras.

- Hum.. Non Jane, pas comme ce matin

Patrick baissa les yeux, la déception plus forte que ce qu‘il avait imaginé.

- Oh… Je vois… Je n’aurais jamais dû autant parler de moi, je suis désolé si vous vous êtes sentit mal à l’aise…

La jeune femme fit volte-face.

- Non, non ! Ce n’est pas du tout cela ! J’ai… J’ai aimé vous écouter, c’est si rare quand vous vous confiez et, ca me fait vraiment plaisir que vous ayez assez confiance en moi pour me parler comme vous l’avez fait…
- Je ne comprends pas alors, pourquoi…

Elle détourna le regard de celui du consultant et se dit qu’elle pourrait tourner ca à la plaisanterie.

- On travail ensemble Jane, je ne peu pas me permettre de ramener mon consultant dans les vapes chez moi et dormir avec lui. Ce n’est pas très professionnel
- Vous savez que je ne parle pas de cette partie là…
- On travail ensemble, Jane…
- Sérieusement, Lisbon ? Je sais qu’il y a quelque chose d’autre. Je me suis confié à vous ce matin, vous pourriez au moins être franche avec moi, non ?

Elle garda les lèvres serrées pendant plusieurs secondes, hésitante. Puis l’air triste et suppliant du blond quadragénaire eut raison d’elle.

- Vous êtes vraiment chiant quand vous vous y mettez…

Il retint un sourire victorieux tandis que l’agent rangeait nerveusement son bureau.

- Vous vous souvenez, votre question à laquelle je n’ai pas répondue ce matin ?

Patrick tria rapidement ses souvenirs. Grâce à sa mémoire très développée, cela ne dura pas très longtemps.

- Est-ce que vous tenez à moi ?
- Oui, c’est… Oui. Vous avez finis par faire partit intégrante de l’équipe, de notre famille, de ma vie et, honnêtement, le CBI sans vous ne serai plus le même. Ce genre de choses voyez-vous, je m’en rend compte lorsque l’on a des moments comme ce matin. Et vous avez été très clair, vous voulez vous venger de John le Rouge, quoi qu’il puisse en coûter.

Elle se pinça l’arrête du nez, cherchant ce qu’elle pouvait bien dire pour lui faire comprendre sans avoir à en dire trop non plus. Jane, lui, était suspendu à ses lèvres.

- Je vous ai dit que je resterai votre amie quoi que vous fassiez, que je n’avais pas peur des conséquences mais… Si je vis encore des moments comme ce matin, ces moments qui me font tenir à vous, et que dans votre quête de vengeance vous vous fassiez tuer… Je ne sais pas si je pourrais le supporter

Elle chassa furtivement une larme qui avait échappée à sa vigilance.

- C’est pour ça que je préfère que l’on reste juste de simples collègues, d’accord ? Comme ça, si vous atteignez le but ultime de votre vie, j’ai peut être une chance de pouvoir continuer…

Elle avait accentuée le ton sur « le but ultime de votre vie », y mettant le plus de mépris possible.

Le consultant garda le silence, les pensées se bousculant dans sa tête.

Il n’avait jamais pensé à ce que des personnes puissent s’attacher de nouveau à lui, que Lisbon pouvait à ce point tenir à lui. Il avait causé la mort de sa femme et de sa fille et, s’il voulait les venger, c’est sa nouvelle famille qu’il ferait souffrir.

Il devait réfléchir.

Alors que Lisbon attendait nerveusement une réaction de Jane, celui-ci finit par quitter le bureau sans un mot.

Regrettant d’avoir cédé devant les beaux yeux du consultant et avouer ce qu’elle ressentait, elle plongea son visage entre ses mains, cachant les larmes qui arrivaient.

Mais la porte s’ouvrit à nouveau, Jane se tenant dans l’embrasure, le regard perdu.

- Désolé, je ne voulais pas partir comme ça…

Elle planta ses yeux rougit dans les siens.

- Ne… Ne pleurez pas. J’ai juste besoin de réfléchir, c’est tout…
- Ok… Oui, bien sûr…
- Bien…

Il la regarda une dernière fois puis referma la porte derrière lui.


Cho vit l’ancien medium sortir du bureau de sa patronne, l’air encore plus déboussolé que tout à l’heure.

- Mmh… Quelque chose me dit qu’il n’a pas arrangé la situation…


TBC...

Sublime suite.

Leur discussion est superbement boen écrite. On ressent bien les sentiments des personnages

bravo

Vivement la prochaine suite

Tadaam ! Voilà la fin de ma Fic ! J'espère que vous avez eu autant de plaisir à la lire que j'en ai eu à l'écrire et que cette fin vous plaira ! Sur ce,

Bonne lecture !

Trois jours étaient passés depuis cette fameuse nuit, ce court moment d’égarement dans la vie de Teresa Lisbon et Patrick Jane.

Trois jours durant lesquels le consultant était arrivé plus tard que d’habitude, observant ses collègues, ne parlant presque pas. Aucunes manigances ni blagues, aucunes plaintes contre lui…

Ils n’avait pas adressé la parole à Lisbon depuis leur dernière discussion. Jane avait préféré l’éviter et, même si cela faisait mal à la jeune femme, elle respectait son besoin de réflexion.

Cela faisait donc trois longs jours que le Mentaliste n’avait adressé la parole à personnes. Les agents du CBI, qui ignorait la raison de ce comportement, se demandaient s’il reparlerait un jour.

Ce matin-là, alors que le soleil brillait déjà et baignait les locaux du CBI dans une douce chaleur d’été, Patrick Jane franchit les portes de l’ascenseur, ses lèvres s’étirant en un grand sourire, un sac remplit de beignets de Chez Marie à la main.

- Salut Cho ! Bonjour Grace, Rigsby

A ce moment là, Teresa sortit de son bureau et s’arrêta net en voyant son consultant qui la regardait avec, disons, plus d’attention que d’habitude.

- Bonjour Lisbon

Tout de suite, le rythme cardiaque de l’agent s’était accéléré. Trois longs jours interminables durant lesquels elle ne l’avait pratiquement pas vu et, là, il lui souriait et lui disait « Bonjour » sur le ton le plus sexy qu’elle n’ait jamais entendu. Comme si de rien était.

- B-Bonjour… Jane

Il sourit, amusé.

Oh oui, son sourire lui avait manquée.

Il partit vers son canapé tout en déposant le sachet sur le bureau de Wayne.

- Je vous ai pris ça, en venant ! Rigsby, laisse-en un peu aux autres…

Celui-ci, déjà un beignet dans une main, s’empourpra.

- Oui, oui… Merci Jane

Alors que l’ancien medium s’allongeait sur son divan, l’équipe s’était discrètement rassemblée et se mirent à chuchoter, regardant Jane du coin de l’œil.

« - Alors, vous croyez qu’il est de retour ? Qu’il est à nouveau… Normal ? » Demanda Van Pelt.

« - Il a apporté des beignets, pour moi il est de retour ! » Est-il nécessaire de préciser qui a dit ça ?
« - Il a l’air bien. Il parle, il sourit. Je pense qu’il est à nouveau normal » déclara Cho.

Quant à Lisbon, elle ne pouvait être totalement ravit à l’idée qu’il soit de nouveau normal. En effet, s’il l’était, cela voudrait dire qu’il voulait toujours tuer John le Rouge et que, par conséquent, elle devrait se contenter d’être sa patronne.

Elle se réprimanda intérieurement. Que croyait-elle ? Qu’il allait abandonner sa quête de vengeance, qu’il laisserait le meurtre de sa femme et de sa fille impuni ? Tout ca parce qu’elle lui avait dit qu’elle tenait à lui ? Elle serait vraiment désespérée de croire cela, et très égoïste aussi. Et pourtant, une petite part d’elle espérait depuis trois jours.

« - Boss ? Vous êtes avec nous ? »
- Pardon ?

Toute son équipe la regardait étrangement. Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas entendue la question qui lui avait été posée.

- On vous demandait ce que vous en pensiez, du retour de Jane ?
- Je ne veux pas qu’il soit comme avant…
- Hein ?
- L’ancien Jane me compliquait bien trop la vie !

Sur ces mots, elle tourna les talons et s’enferma dans son bureau.


Au bout d’une heure à contempler la page blanche de son ordinateur, Teresa finit par s’avouer qu’elle n’arriverait jamais à écrire son rapport tant qu’elle n’aurait pas parlé à Jane. Elle prit donc son courage à deux mains, se leva de sa chaise et sortit de son bureau.

Elle arriva près du fameux canapé et lança :

- Jane ! Je dois…

Elle remarqua que le consultant, qui lui tournait le dos, regardait deux bouts de papier de couleurs différentes. En entendant la jeune femme, il s’était brusquement retourné et avait caché les papiers derrière son dos.

- Qu’est-ce que vous faites ?
- Je vous le dis si vous m’avouez ce que vous vouliez me dire d’abord !
- Bien…

Elle haussa les épaules.

- Je me disais que, comme vous parliez à nouveau, vous deviez avoir finis de réfléchir alors…
- Alors quoi ?

Fit-il innocemment. Elle leva les yeux au ciel.

- Vous avez pris une décision ?
- A propos de quoi ?
- Vous le faites exprès, c’est pas possible !
- Je plaide coupable, votre Honneur !

Il sortit les deux papiers de derrière son dos et les regarda, hésitant.

- Qu’est-ce que vous contez faire avec ces bouts de papiers ?

Patrick releva les yeux vers elle.

- J’ai décidé de repeindre ma chambre…

Cette simple phrase qui, prononcée par n’importe qui d’autre, aurait parut banale, fit rater un battement au cœur de la jeune femme.

Jane planta son regard dans le sien, voulant s’assurer qu’elle comprendrait bien le message.

- Je sais que ca va être difficile et laborieux mais, si vous acceptez de m’aider, je pense pouvoir y arriver.

Elle en resta muette de surprise.

Il abandonnait son rêve de vengeance, pour elle ? Non, ce n’était pas possible. Il la faisait marcher...

- Et ca… Ca vous a pris, comme ça ?
- Il se trouve que quelqu’un, à qui je tiens beaucoup, m’a récemment convaincu d’aller de l’avant

Elle demanda tout bas, pas sûre de bien comprendre ce qu’il se passait.

- Vous abandonnez votre désir de vengeance ?
- Je veux essayer
- Pour moi ?

Il se pencha légèrement en avant, imitant le ton conspirateur de Lisbon.

- Au cas où tu ne l’aurais pas compris, quand je disais « quelqu’un à qui je tiens beaucoup », c’est de toi que je parlais…

Emue, elle ne put se retenir et parcourra rapidement les quelques pas qui la séparait du consultant pour se jeter dans ses bras.

Même s’il était surpris par cette soudaine démonstration publique d’affection, qui n’était pas du tout le genre de l’agent, cela ne l’empêcha pas de resserrer ses bras autour de la jeune femme et de laisser reposer sa tête contre la sienne.

Alors, ils n’étaient plus que tout les deux, la même bulle que ce fameux matin lorsqu’ils s’étaient réveillés ensemble, semblait les envelopper.

Puis Teresa finit par se souvenir qu’ils étaient toujours au CBI, à la vue de tous ses collègues. Elle se retira donc, avec regrets mais tout de même gênée, des bras du mentaliste.

- Excuse-moi, je…
- Teresa, ne t’excuse pas quand même ! Au moins maintenant, je sais à quel point tu es ravis de ma décision, ce qui me conforte dans mon choix je dois dire…

Il lui adressa un de ses beaux sourires charmeurs dont il avait le secret.

- Alors, quelle couleur as-tu choisis ?

Il rit doucement, amusé du changement de sujet de Lisbon.

- Mmh… A vrai dire, j’hésite encore un peu entre « bleu lavande » et « vert pâle » !
- Il va falloir te décider
- Et pourquoi ne pourrais-je pas prendre les deux ?

A son regard, elle compris que cette question avait bel et bien un double sens.

- Parce que ces deux couleurs ne vont pas du tout ensemble !

Il acquiesça, satisfait de la réponse.

- Tu as raison. Je crois que je vais choisir le vert pâle finalement…

Leurs regards se croisèrent, puis tout deux se sourirent.

Fin.

J'ai adoré cette fic de bout en bout

Patrick et Teresa sont sublimes dans ta fic. Ca donne envie de voir ça dans la série.

bravo Why

trop bien ta fic', 'est clair, il faudrait ça dans la série, je pense que ça viendra mais pas tout de suite.Ils attendent la fin de la série pour le faire