Après une longue attentes et de nombreux jours sans inspiration, voici enfin...
LA SUITE !!!
Bonne lecture.
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Je lui prend sa main et nous gravissons les marches menant au tribunal.
« Don, j’ai peur… »
« Tout va bien se passer. On est tous les deux. Et puis, je te promet que la chance va tourner. »
Puis il m’embrasse tendrement et je serre plus fort sa main.
J’ai vraiment peur de ce qui va se passer aujourd’hui. C’est la première, fois que nous allons voir le juge, et, finalement, il y a eu un changement de programme -ça commence bien !- et il ne va pas décider tout de suite. Il veut d’abord nous voir pour nous parler de ce qui va se faire puis, nous repartirons et… Je n’ai pas bien compris ce qui allait se passer… Ah oui ! On ne sait pas encore, le juge va nous le dire, dans maintenant dix petites minutes.
Raison de plus pour stresser. Je porte ma main à ma bouche, mais Don m’arrête.
« Encore une fois de plus et tu te ronge la peau, Mathilde. Tu as déjà rongé tes ongles au maximum, alors essaie de penser à autre chose, je ne sais pas… Occupe-toi les mains. » me dit-il.
« Mais comment ? Je n’ai rien … »
Il soupir, puis me tend sa main qu’il avait dû me reprendre pour pouvoir s’asseoir.
Je la prends et la touche de façon automatique, je fais souvent ça lorsque je suis stressée, je prends sa main et la touche, la caresse, sans même y penser, automatiquement. C’est que je stresse beaucoup ces temps-ci, depuis cette histoire avec les affaires internes en fait. Cela fait maintenant 2 jours que c’est passé, mais hier j’en ai rêvé… C’était un horrible cauchemar ! Où Don courait dans tout Manhattan, et que plusieurs femmes des affaires internes me retenaient prisonnière dans une maison sombre, j’étais sur une chaise, assise, comme paralysée, je ne pouvais pas me lever, je ne pouvais que bouger la tête pour regarder autour de moi, et mes mains pour m’enfouir la tête dedans. Don me manquait, terriblement.
« Mathilde. Mathilde…. On y va. »
« Hein ? … Ah oui, le juge… »
Il me sourit gentiment et me prit la main à nouveau.
Sitôt rentrés, on s’assit en face du juge.
Il commença :
« Affaire 5320, demande pour la garde de Mademoiselle Mathilde par le lieutenant Don Flack. C’est bien ça, lieutenant ? »
Il prit une grande inspiration, je lui serre fort la main.
« Oui, c’est ça, monsieur le juge. »
« Bien. Tout d’abord, j’ai apprit hier que vous aviez eu quelques… problèmes… avec les affaires internes, pour la deuxième fois. »
Après ces mots, je regarde Don, pleine d’appréhension, j’avais peur qu’il s’énerve, je comprenais qu’il s’énerve, mais ça n’allait pas plaire au juge… Je me rapproche de lui, jusqu’à être presque collée à lui.
« Monsieur le juge, comme pour la première fois, cette accusation était totalement fausse. Jamais je n’oserai lever la main sur Mathilde, je l’aime énormément. »
J’étais complètement figée, figée de surprise, parce que Don était resté calme, posé, il n’avait même pas serré les poings !
Il tourne la tête vers moi et je le regarde dans les yeux, et lui souris, et lui aussi me souris.
Le juge reprend :
« Bon, et vous Mademoiselle, voulez-vous vous aussi que le lieutenant Flack soit votre tuteur ? »
Je réponds instinctivement, mais retient ma colère, parce qu’il osait me dire ça ! Comme pour être sûr qu’il ne me forçait pas ! Je me sens mal pour Don, il doit être triste que le juge arrive à penser ça…
« Evidemment, monsieur ! Pourquoi ne voudrais-je pas ? Je l’aime moi aussi. »
Il me regarde, cachant totalement ses émotions. C’est frustrant !
D’ailleurs, il dit :
« Quel amour y a-t-il justement entre vous ? »
Je serre très fort la main de Don et lui me souri.
« T’inquiète pas, Mathilde. Monsieur le juge, il n’y a pas d’amour déplacé, c’est un amour… fraternel ou paternel, c’est un peu comme ma sœur et ma fille en même temps, n’y voyez pas quelque chose de déplacé. »
« Très bien, si vous le dîtes. Donc, soit Mathilde va dans une famille d’accueil en attendant ma décision, soit elle reste avec vous, mais j’enverrai des assistantes sociales venir voir comment ça se passe entre vous au quotidien. Que choisissez-vous, lieutenant ? »
Il réponds sans hésitation, dès la phrase du juge posée.
« Elle reste avec moi bien sûr ! Je ne veux pas qu’on nous sépare, elle ne le supporterai pas. »
Il ne dit rien durant une dizaine de minutes, puis conclut.
« Très bien, nous avons fini. Vous pouvez disposer, nous nous reverrons dans quinze jours, sauf si il y a un problème… »
Je rage intérieurement, mais je me retiens de le montrer. Il faut que tout se passe bien. Je ne comprends pas comment il peut douter de Don… Et ces sous-entendus dans le phrase « sauf il y a un problème… », comme si Don n’était pas quelqu’un de bien !
Nous sortons du tribunal, et rejoignons la voiture.
« T’en fais pas, on va y arriver. On s’en est toujours sorti tous les deux, non ? »
« Oui, mais… J’ai tellement peur de te quitter ! Je ne veux pas qu’on soit séparés ! »
« On ne sera pas séparés, ma puce ! Je te le promet ! »
Il s’arrête sur le bord de la route et me prend dans ses bras. Puis il reprend la route vers le commissariat.
Arrivés dans le hall du commissariat, une chose nous saute aux yeux :
A côté du bureau de Don, il y a une femme, on voit automatiquement son métier, une de ces femme typiques ; cheveux relevés en un chignon parfait, tailleur et jupe droite, habillée toute de gris avec des chaussures à talons noires, sans oublier sa feuille et son crayon à la main.
« Bonjour, je suis Mme Foirde, assistante sociale. »
Don et moi ne bougeons pas. Je prends instinctivement la main de Don, de peur qu’on essaye de me l’enlever de force, une fois encore… Il serre fort ma main, lui aussi y repense.
Alors c’est elle qui s’avance vers nous.
« Ne faîtes pas attention à moi, faîtes comme si je n’étais pas là. Je veux juste voir comment ça se passe pour vous, au quotidien. C’est tout. »
Et elle sourit, comme si elle essayait de paraître gentille. Don lui répond :
« C’est déjà beaucoup… Bon, excusez moi mais je dois aller travailler. »
« Très bien alors je viens avec vous. »
Il la regarde dans les yeux.
« Vous n’avez pas le droit de venir, c’est une enquête policière en cours. »
Alors il s’avance, je marche derrière lui, lui tenant toujours la main.
« Attendez ! »
Elle court pour nous rattraper, étant donné que nous marchons tous les deux plutôt vite, déformation professionnelle.
Nous nous arrêtons à contrecœur.
C’est encore Don qui parle, je n’arrive pas à réfléchir, j’ai trop peur.
« Quesqui y a encore ? Excusez moi mais je vais être en retard et c’est une urgence alors je vous prie de nous excuser mais nous devons y aller. »
Et alors que nous continuons notre traversée du hall, elle nous interpelle une fois encore.
« Mais je ne comprends pas ! Cette jeune fille reste ici, non ? Je pourrais alors lui parler. »
« Don s’arrête brusquement, serre les poings, alors je me colle à lui.
Il desserre un peu les poings, puis resserre fort ma main et répond :
« Non, elle vient toujours avec moi. Mon patron est d’accord et c’est tout à fait légal, attendez nous ici, nous reviendrons plus tard dans la soirée. »
Et sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, il la laisse plantée là, bouche bée, tandis que nous courons vers la voiture.
Lorsque nous arrivons sur la scène de crime, tout le monde est déjà là, alors que d’habitude, nous sommes les premiers arrivés, mis à part ceux qui découvrent le corps ou autre chose prouvant qu’il y a là une scène de crime.
« Tiens, vous voilà enfin. Quesqui se passe, Don ? » demande Danny à notre arrivée.
« Une assistante sociale sur le dos… »
Pendant qu’il lui explique la situation avec cette fameuse assistante sociale, je regarde la scène de crime. J’aide souvent Don et l’équipe scientifique. Oh, c’est peu de choses ! Evidemment. Je voit une trace dans un petit coin, ou mon instinct me mène quelques pas plus loin et me fait trouver un indice comme un objet volé abandonné en chemin par le suspect ou des traces de pneus suspectes…
Après de longues heures d’inspections du lieu avec eux, nous repartons vers le commissariat faire le travail de paperasse, enfin Don seulement, car moi je vais faire mes devoirs. Enfin, travailler à côté de lui. Puisque je travaille maintenant par correspondance.
Lorsque nous rentrons une fois de plus au commissariat, on remarque à nouveau l’assistante sociale.
« Elle a l’air furieuse, Don… »
J’avale avec peine ma salive, et me cramponne à son bras, tandis que nous allons vers son bureau.
« Et bien c’est pas trop tôt ! Si vous croyez pouvoir vous débarrasser de moi comme ça, jeune homme, vous vous trompez ! Je n’abandonne pas aussi facilement, et je vais rester jusqu’à ce que…. »
« Stop ! J’été juste sur une affaire, je n’ai pas choisi d’avoir un cadavre sur les bras ce soir, et ne vous énervez pas comme ça sur nous. »
Il lui a parlé assez fermement, mais sans s’énerver, et je suis toujours aussi étonnée à chaque fois que ça se produit.
Je l’embrasse rapidement et m’assieds sur ma chaise, qui demeure toujours à côté de la sienne et prends le courrier qui m’est adressé, mon travail pour la semaine.
Don s’assied ensuite à côté de moi, et commence à remplir les formulaires, en regardant de temps à autre si je n’ai pas besoin d’aide, et parfois, me donne un petit coup de main.
Et pendant ce temps là, Mme Foirde reste debout, à nous regarder, bouché bée.
Deux heures plus tard, on avait tous les deux fini de travailler. On prend alors l’ascenseur, pour atteindre la salle de repos du labo, et finir notre journée.
Cette longue journée.
Je me jette sur le lit et Don me rejoins immédiatement.
« Longue journée, hein Mathilde ? »
Je me rapproche de lui et il me serre dans ses bras.
« Oui, longue et dure journée… Mais franchement, Don, pourquoi est-ce qu’ils ne te font pas confiance ? Ils croient tous que tu veux me faire du mal, ou que tu m’en a fait ou… Bref, que tu n’es pas quelqu’un de bien. »
Je sens les larmes me monter aux yeux.
Je me blottis dans les bras de mon Don, mon Don adoré… Je les déteste tous. Personne ne comprend que c’est quelqu’un de bien… Sauf ceux de l’équipe bien sûr. Mais ce n’est pas eux qui vont décider si oui ou non il sera mon tuteur…
« Oh, ma puce… Ne t’en fais pas, on va y arriver, et puis… Ils verront bien que je ne pourrais jamais te faire du mal. Je te le promet, Mathilde. Bientôt tout ça sera fini, tu verras, bientôt. »
« Don… Mais si … »
Quelqu’un ouvre la porte.
Je m’accroche à Don, lui me serre très fort dans ses bras.
« Bon, je reviendrais demain. Au revoir. »
Elle repart, en fermant la porte derrière elle. Elle a parlé de façon tellement…. Froide.
« C’est pas Mme Foirde ! C’est Mme Froide ! Tu as vu comme elle nous a parlé ? Rhaaa, je la déteste ! »
Je me lève et prend ma chemise de nuit.
Comme d’habitude, Don se déshabille, prend une douche et se met en caleçon pour dormir, pendant que je me douche puis enfile ma chemise de nuit. J’allais le rejoindre dans notre lit quand…
« Au fait, demain… Je rêve ou vous comptez dormir avec elle ? Et en caleçon ! Vous trouvez ça normal ? Ensuite vous l’emmenez avec vous lors de vos enquêtes… J’en parlerai dès demain au juge, c’est inadmissible ! Et puis cette façon d’être toujours collés l’un à l’autre et tous ses… Câlins et baisers ! Et qu’est-ce que ce sera ensuite ? Des baiser langoureux…»
« Arrêtez ! C’est vous qui voyez le mal partout ! Je dort avec elle parce qu’elle a peur toute seule, je l’emmène avec moi au travail parce que c’est plus simple pour nous deux et qu’on ne supporte pas d’être séparés ! Et enfin, si je l’embrasse et si elle est toujours dans mes bras c’est parce que je l’aime et qu’elle m’aime ! Et pas comme vous croyez ! Un amour… C’est comme ma petite-sœur ! Et jamais, jamais, je ne lui ferai de choses déplacées. Maintenant allez-vous-en ! Et arrêtez de voir le mal partout, vous ainsi que le juge ! »
Il s’est énervé. Pour la première fois depuis le début de cette « affaire », il s’est franchement énervé. J’espère qu’elle a comprit, et qu’elle ne dira rien de négatif sur Don.
Je lui prend la main, il debout, face à elle, elle cherche ses mots, elle n’arrive pas à savoir quoi dire, ça se voit.
Elle arrive finalement à savoir.
« Très bien, je vais essayer de voir tout ça… Différemment. Je ne dirai rien au juge, je reviens demain. Au revoir. »
Elle sort une nouvelle fois, et je pense qu’elle ne reviendra plus pour aujourd’hui cette fois.
Je me remet dans le lit, et réfléchis àn tout ça…
« Mathilde, je suis désolé de m’être énervé… Je voulais … »
« Non, tu as bien fait, et en plus elle a réfléchi et… Tu es le meilleur. »
Il se glisse sous la couette, et me prend dans ses bras.
« Je crois que ça va s’arranger à partir de maintenant… Je vais tout faire pour. Je t’aime tellement, ma puce… »
Et il m’embrasse longuement, et je lui dit :
« Je t’aime plus encore… »
Alors il souri, et moi aussi. Et au bout de quelques minutes, je ferme les yeux, et m’endors dans ses bras.
A suivre…….
J'espère que ça vous à plu.