Enfin la suite !
Bonne lecture !!!
__________________________________________________________________________________________________________________________
Lorsque je me réveille ce matin, Don est déjà réveillé et me regarde. Je lui souris et lui demande :
« Combien de jours il reste avant de retourner voir le juge ? »
Il sourit et me dit :
« Essaie de deviner…»
Je fais une tête triste et le supplie de me le dire.
« Ok, ok, je te le dit. Plus que … un jour ! »
Je me lève brusquement.
« Un jour ? ! Wouaa ! On va enfin pouvoir vivre tranquillement ! »
Je me remet sur le lit à côté de Don et me colle contre lui, qui me serre dans ses bras en riant.
« Et aujourd’hui, on va passer notre dernière journée surveillée, après l’assistante sociale disparaît. »
Je fais un grand sourire et l’embrasse longuement sur la joue.
« Au fait, j’ai beaucoup de travail à rattraper, à cause de ces trois derniers jours… »
Je soupire et deviens tout d’un coup beaucoup moins joyeuse…
Don me réponds :
« Attends, on verra ça plus tard… En attendant on va déjeuner et après on va aller voir la psychologue, histoire qu’elle nous lise son compte rendu. »
Je me met à paniquer.
« Mais… Mais, c’est quand même pas son compte rendu qui… Il ne va quand même pas influer sur le jugement du juge ! »
Il essaie de me rassurer et me serre plus encore contre lui.
« Peut être Mathilde, mais je te promet que ça ira. Et puis… On verra ça plus tard, d’accord ? Te tracasse pas, pense au bon petit déjeuner qu’on va manger dans deux minutes ! »
Je souris et me lève pour me doucher et m’habiller, ensuite je me précipite à la porte, où Don me rejoins peu de temps après.
Lorsque nous arrivons à l’autre salle de repos, tous les autres sont déjà là, à manger des viennoiseries.
En entrant avec Don, je dis :
« Vous pourriez nous attendre quand même ! Moi aussi j’ai faim ! »
Et je fais mine de bouder. Tandis que Don s’assied. Moi, je m’apprête à m’asseoir sur le siège à côté de lui, mais Don me prend la main et me porte pour me poser sur ses genoux.
Alors je ne peux m’empêcher de sourire, je l’embrasse et il m’embrasse sur le front.
Mac remarque :
« Et bien, on a de la chance, tu ne boude pas très longtemps, toi ! »
Et tout le monde se met à rire, et moi malgré mes efforts pour leur faire la tête, je me met à rire en entendant Don rigoler.
C’est vraiment dur de leur faire la tête…
Quelques minutes après, je profite qu’ils rient encore pour prendre un troisième pain au chocolat et un croissant.
« Eh, elle prend le plus gros croissant et elle reprend encore un pain au chocolat !
Don, tu l’éduque très mal ! »
Je rigole et commence à manger mon pain au chocolat.
Don me regarde en souriant et moi je lui souris malicieusement.
« Non, je la nourris si elle a faim, c’est tout. Et elle a très faim aujourd’hui, alors je l’autorise à manger plus. »
Danny fait la tête et proteste.
Lindsay, profitant de l’agitation, prend discrètement le dernier croissant.
Je me venge en disant :
« Danny, il ne reste plus de croissant, et regarde qui a prit le dernier ! »
Alors Danny, complètement terrifié, regarde le plat puis tout le monde autour de la table et là….
Boum.
Il voit Lindsay qui s’empresse de finir son croissant, sauf que Danny l’a vue.
Alors Don éclate de rire et je me met à rire moi aussi, puis tout le monde, sauf Danny et Lindsay.
Après avoir déjeuné avec tout le monde, discuté avec eux aussi puis prit l’ascenseur, nous voilà tous les deux en bas, à son bureau.
Les images de ce qui s’est passé hier me reviennent en mémoire.
Je ne peux retenir mes larmes.
« Don, j’ai trop peur de ce qu’elle va dire… Et puis… »
Don me serre contre lui depuis que j’ai commencé à pleurer et je suis interrompue par une femme.
« La psychologue vous attend. Et je vous rappelle que demain nous allons voir le juge. »
C’est l’assistante sociale, j’avais encore une fois réussi à l’oublier et elle revient.
Don lui dit, tout en me serrant toujours contre lui :
« Oui, on arrive, une petite minute. »
Elle réplique :
« Juste vous, elle ne veut parler qu’à vous, elle dit que cette jeune fille est trop jeune pour entendre ce qu’elle a à vous dire. »
« D’abord, elle ne me quittera pas, il en est hors de question. Ensuite, ça la concerne elle aussi, elle a le droit d’écouter. »
Et Don m’emmène avec lui au bureau de la psychologue, avant même que l’assistante sociale n’eut le temps de répliquer.
Il ouvre la porte et la psy répète la même chose :
« Non, je ne veux parler qu’à vous, lieutenant. Jeune fille, attendez dehors, je vous prie. »
Mais Don insiste.
« Il en est hors de question. Elle vient aussi. Toute cette histoire la concerne elle aussi ! Si vous ne voulez pas d’elle, je n’entre pas non plus. C’est vrai quoi ! Y en a marre !… »
« Don ! »
Je me colle contre lui et lui prends la main.
Il me regarde dans les yeux, et sourit.
Du côté de la psychologue, elle n’ose pas dire un mot.
Don entre et m’entraîne avec lui dans le bureau. Elle ferme la porte et s’assied.
« Pour résumer tout le dossier en une phrase : Vous ne deviendrez pas son tuteur. Je vous explique…. »
Je tombe par terre, je n’entends pas ce qu’elle dit, tout est flou autour de moi, j’ai la tête qui tourne. Je cherche Don, mais je n’arrive pas à voir quoi que ce soit, la lumière faiblit, puis c’est le noir complet.
J’ouvre les yeux avec peine. J’entends alors une voix lointaine :
« Mathilde ! Mathilde, réveille toi. Réveille-toi ma puce. S’il te plaît, réveille toi… »
C’est Don ! Je cligne des yeux de nombreuses fois pour essayer de voir plus clair, moins flou. Je vois vaguement une forme au-dessus de moi…. C’est Don ! Oui, j’en suis sûre !
Je fais des efforts pour articuler un mot, juste un.
« Don… »
Je le vois maintenant clairement. Il est à genoux, à côté de moi, il me tient la main. Il a l’air très inquiet. Et… Il pleure… Oh, c’est de ma faute… Je me met à pleurer. Puis je me rappelle les derniers mots que j’ai entendue : « Vous ne serez pas son tuteur. »
« …..T’inquiète pas ma puce, ça va aller. On y arrivera, elle n’est pas la seule à décider. Et puis… Ma puce… »
Il me prend dans ses bras et me caresse les cheveux.
« Don… Je veux rester avec toi… »
J’essaye de parler après ça mais tous mes efforts sont vains. Je pleure, je pleure, et je respire très vite. Je me blottie contre lui. J’ai peur…
« Calme-toi, ma puce. Calme-toi, ça va aller. Je suis là… Je suis là. Respire calmement, calmement, d’accord ? »
Je hoche la tête et essaie de respirer calmement, mais j’ai beau essayer, je me rappelle qu’ils veulent nous séparer et qu’ils vont sûrement réussir ! Je respire alors encore plus vite, pleurant en même temps, m’agrippant à lui de toutes mes forces.
« Mathilde ! Respire doucement, je veux pas qu’il t’arrive quelque chose. On restera ensemble, je te le promet, ma puce. Calme-toi. »
Je n’arrive pas à me calmer. J’ai tellement peur d’être séparée de lui ! Qu’est-ce que je ferai seule sans lui, et sans les autres, sans ma famille ? Je ne veux pas, je ne veux pas…
Il me porte et se lève, se dirige vers la porte et marche. Il marche longtemps. Moi, je n’arrive que à entendre ce qu’il me dit, tout est redevenu flou autour de moi. Pourquoi veulent-ils nous séparer ? Qu’est-ce que ça change pour eux qu’on soit ensemble ou pas ? Je ne comprends pas… Je veux rester avec lui ! Jamais je ne permettrai encore une fois qu’on me l’enlève ! Cette fois, même si ils utilisent la force, je me débattrais ! Ou je me cacherai, et je ne sortirai de ma cachette que lorsqu’ils seront partis, et que Don viendra me chercher…
« Don, qu’est-ce que… Mathilde ! Qu’est-ce qui lui arrive ? Mon ange, qu’est-ce qui t’arrive ? »
Don réponds à Danny, mais je n’entends que très vaguement, j’ai la tête qui tourne à nouveau.
« Don… Ma… Ma tête, ça tourne… »
« T’inquiète pas, je vais m’occuper de toi ! Vite, aide-moi à l’allonger sur le canapé, Danny ! »
Maintenant que je suis allongée, je vois Danny et Don qui sont au-dessus de moi, ils s’accroupissent et me tiennent la main.
Danny me tient la main et Don me caresse le visage et il me parle, et j’entends enfin clairement ce qu’il dit :
« Je t’assure, Mathilde, on va rester tous les deux ensemble. Je te promet qu’ils ne nous sépareront pas. … Je t’aime tellement, ma puce. »
Il m’embrasse sur le front.
Une quinzaine de minutes plus tard, ce qui me parut comme des heures, je respire à nouveau calmement, je sèche mes larmes, assise sur les genoux de Don, qui me serre dans ses bras.
« Tu m’as fait tellement peur… Je t’aime fort, très très fort, ma puce. T‘as plus la tête qui te tourne, hein ? » me dit-il.
« Non, plus du tout. Moi aussi je t’aime très fort. »
Puis je me lève, et me tourne vers Danny, assit à côté de Don, sur le canapé lui aussi, et il me prend sur ses genoux et me serre, à son tour, dans ses bras.
« Danny… »
« Oui, mon ange ? »
« Excuse moi… »
« T’excuser de quoi ? … Ah ça ! Oh, mais, Mathilde… T’en fais pas. C’est pas de ta faute. »
Il m’embrasse sur le front, lui aussi.
« Je t’aime, Danny. »
« Moi aussi, je t’aime, ma petite Mathilde. Moi aussi… Aller, retourne vite dans les bras de Don, avant qu’il ne me tue de jalousie. »
Je rigole et lui fais un rapide baiser sur la joue, puis retourne sur les genoux de mon Don, qui lui aussi rigole et Danny aussi s’y met. Je me colle contre Don et il me serre contre lui. Alors je ferme les yeux pour les reposer, ils me piquent encore pour avoir autant pleuré. Mais maintenant ça va mieux, Don est avec moi, Danny nous a rejoins, et plus tard, toute l’équipe sera là, et Don racontera ce qui s’est passé. Alors tous me feront câlins et bisous, et Mac me dit :
« Don a raison, tu resteras avec lui, ne t’inquiète pas, Mathilde. Et puis tu resteras aussi avec nous. »
J’aime beaucoup ces quelques mots, je l’embrasse sur la joue et lui dis :
« Je t’aime, Mac. »
« Moi aussi, ma belle. »
A suivre……