Au delà des apparences (ship, ship, ship)

Le reste de la soirée se déroula on ne peut mieux : la musique était bonne, la bière fraîche et l’ambiance détendue. Ils passèrent plusieurs heures à discuter de tout et surtout de rien, prenant un plaisir évident à se trouver ensemble.
A la fin du concert, Rhymes proposa de partager un taxi. Arrivée devant chez elle, elle déposa un rapide baiser sur la joue du CSI et sortit aussitôt du véhicule. Elle monta les quelques marches qui menait à l’entrée de son immeuble, s’arrêta un moment puis fit demi-tour et vint proposer à Sheldon de prendre un café chez elle.

Alors qu’elle préparait deux espressos, l’ancien légiste détailla l’appartement. Il était petit mais clair et fonctionnel. Les nombreuses étagères étaient remplies de livres en anglais, en français mais aussi en allemand et en latin. Les photos au mur semblaient être des photos personnelles s’il se fiait au reflex Nikon posé près de l’ordinateur portable sur la table basse.
Il se retourna alors vers son hôte et s’assit au bar en attendant les cafés. Il mourrait d’envie de passer la main dans ses cheveux et de respirer encore l’odeur sucrée qui avait émané d’elle quand elle lui avait fait la bise.
Cependant quelque chose le retenait. Il savait que ce qu’il commençait à ressentir pour la femme en face de lui était loin de la passade et il en avait peur. Il ne faisait pas un métier facile, il avait des horaires impossibles et prenait des risques à longueur de temps. Quelle femme pourrait supporter ce mode de vie longtemps ?

Au bout d’une heure il prit congé. Il s’apprêtait à sortir quand Cécile lâcha d’un air déçu
« C’est tout ? »
Il resta interdit et se retourna
« C’est tout quoi ? répéta t’il bêtement ?
- Vous ne m’embrassez pas ?
- Je … euh …
- Qu'est ce qui ne va pas avce moi ? Je ne vous plais pas peut être ? Je ne suis pas assez bien pour vous ? »

Hawkes continua à balbutier devant la colère de la jeune femme.

« En tout cas sachez que vous, vous me plaisez beaucoup Docteur Hawkes mais que je trouve cela frustrant de devoir faire continuellement les premiers pas. Si vous n’êtes pas capable d’aller au-delà des apparences, vous pouvez rentrer chez vous et m’oublier ce sera moins gênant ! »

Sur ce, elle lui claqua la porte au nez.


Hawkes descendit les escaliers encore sous le choc. Il fit quelques pas dans la rue et s’arrêta. Toutes les réticences qu’il avait pu avoir l’heure d’avant lui paraissait dérisoires comparées au sentiment de gâchis qui commençait à l’envahir lentement. Il fit alors demi-tour et prétexta avoir oublié son portefeuille afin que le concierge lui ouvre la porte de la résidence.
Il remonta les 3 étages en courant et maintint son doigt appuyé sur la sonnette jusqu’à ce qu’elle lui ouvre. Elle avait toujours l’air furieuse.

Il ne lui laissa pas le temps de parler. Il la prit dans ses bras et posa ses lèvres sur les siennes. La jeune femme, qui au début tenta de le repousser, céda bien vite. Elle lui rendit son baiser rageusement et passa ses bras autour de son cou. Il la souleva et elle enserra sa taille entre ses jambes. Toujours enlacés ils refermèrent la porte d’un coup de pied et il la porta jusqu’au living où ils basculèrent sur le canapé.

***

« J’ai agi comme un idiot, déclara t’il alors qu’ils se trouvaient allongés, nus, sur le tapis.
- C’est vrai » répondit elle en continuant de tracer des courbes du bout du doigt sur le torse de son amant.
Il sourit et lui prit le menton pour l’obliger à le regarder
« Je m’excuse. J’avais peur.
- Peur de quoi, demanda la jeune femme en se redressant
- Je ne sais pas vraiment. De commencer quelque chose avec toi et de te perdre après »
Cécile leva les yeux au ciel puis s’installa à califourchon sur Sheldon.
« Non seulement tu es un idiot, mais tu es un idiot qui réfléchit trop. Il faut croire que cela me plaît » ajouta t’elle en se penchant pour l’embrasser.
Elle fit glisser sa langue du creux de son cou jusqu’au bas de son ventre. Sheldon ferma les yeux sous la caresse, le souffle court.

Décidemment, il ne savait pas à quelle heure ni dans quel état il irait travailler aujourd’hui.