"Mystèrieuse adolescente" [ Générale ]

Voilà une longue suite ! Désolée pour l'attente   
Mais vu sa longueur et ce qui s'y trouve... Je crois que ça compense tout le temps où vous l'avez attendue...     

Bonne lecture.....       


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Danny souffle un grand coup et prend mon visage entre ses mains. Il plonge son regard dans le mien et dit calmement :

« Mathilde, Don n’est pas mort, ne t’inquiètes pas. Il est loin de mourir, sa vie n’est pas du tout en danger, d’accord ? Mon ange, tu comprends ? Tu n’as pas à être inquiète ou à paniquer, calme-toi, mon petit ange. Aller, respire doucement et profondément. Mathilde, plus doucement, tout va bien, respire calmement. Chuut, ça va, c’est pas grave, il ne va pas mourir, d’accord ?

- Mais… Tu ne voulais pas que je le vois, que je sois avec lui. Alors pourquoi ?, demandé-je, perdue.

- Parce que ce n’est pas quelque chose de facile à regarder, c’est… Je ne sais pas, il vaut mieux que tu attende, il ne voudrai pas que tu ait peur et que tu t’inquiètes inutilement. Ou que cette image te hante ensuite…

- Danny, si tu ne me laisse pas le voir, c’est ce que j’imagine qui va me hanter. Et je ne veux pas attendre, je veux le voir ! Danny ! ...Danny, j’ai besoin de le voir, d’être près de lui… !

- Je le sais bien… Mais je ne pense pas qu’il accepterait que tu le vois comme ça. Il ne voudrait pas que je te laisse aller après de lui, il veut toujours te protéger au maximum, tu le sais…

- Danny, j’ai attendu toute la nuit !, le supplié-je, commençant à pleurer. J’ai eu peur qu’on ne le retrouve pas, ou pire, qu’on le retrouve mort ! Et maintenant qu’il est là bien vivant, tu voudrais que j’oublie l’horrible nuit que j’ai passé et me contente de l’ignorer ? …Euh, Danny, quand je dis que ma nuit a été horrible… évidemment je ne compte pas les moments à partir de ton arrivée ici…, me rectifié-je honteusement. Je ne voulais pas le dire comme ça, excuses-moi. Je… Je voulais dire que je me suis tellement inquiétée pour lui, j’ai eu tellement peur toute seule avant que tu n’arrive…

- Eh, ne t’inquiètes pas pour ça, mon ange, me rassure Danny d’un ton affectueux. Je comprends ce que tu as voulu dire, je ne le prends pas mal. Mais j’ai peur pour toi, tu comprends ? J’ai peur que tu ne sois traumatisée par cette scène…

- Ce serait bien pire si je passais encore une minute de plus sans le voir, sans pouvoir le serrer dans mes bras…

- Excuses-moi, Mathilde, vraiment, me coupe gentiment Danny. Je suis désolé d’avoir à te le dire mais… Tu ne pourras pas le serrer dans tes bras pour l’instant… Ni lui parler.

- Mais pourquoi ?, soufflé-je, tout espoir retombé. Danny, je suis tellement soulagée de pouvoir enfin le revoir, qu’il n’ait rien !

- Je le sais bien, je le sais bien. C’est juste que les médecins doivent observer quelques petites choses et tes câlins, ta voix, risqueraient de compliquer leur analyse…, dit-t-il après quelques moments de réflexion.

- Danny, je suis grande, tu peux me dire clairement ce qu’ils lui font, je veux savoir.

- Ils lui ont posé des électrodes sur le corps pour déterminer où est située l’origine de ses somnambulismes soudains et aussi quelle en serait la cause, explique Danny en me caressant doucement la joue. Et pour cela, Don doit être au calme. Il est endormi, mais tu risquerais de le réveiller, et en plus de ralentir le processus, le réveil pourrait être brutal. Ou bien il ne se réveillerait pas mais le fait que tu le touche, que tu lui parle, pourrait fausser toutes les analyses car il sentirait que c’est toi, il reconnaitrait ta voix, il ne serait plus dans les conditions requises pour cet examen. Tu comprends ? C’est compliqué et je sais bien que c’est difficile à accepter, mais ça ne durera pas longtemps. Et entre-temps, comme je te l’ai dis, tu ne resteras pas seule ici, on va tous s’occuper de toi et tu vas partir d‘ici, d‘ailleurs. Tu ne resteras plus seule une seule seconde, plus jamais.

- Je veux aller le voir, Danny. Et puis… je ne peux vraiment pas le toucher ? Même pas juste lui prendre la main ? Et je ne peux même pas lui parler , lui dire que je l‘aime et qu’il me manque ?

- Non, je suis vraiment désolé, mon ange. Crois-moi, si je pouvais faire autrement, je le ferais, mais je ne peux pas, Mathilde, il ne faut pas que tu le touche ou que tu lui parle pendant l’examen.

- Et il va durer combien d’heures cet examen ?

- Peut être plusieurs jours. »

J’ouvre grand les yeux et le peu d’espoir qui me restait part peu à peu.
Il reprend aussitôt.

- Il faut qu’ils puissent être sûrs des résultats, donc il va rester en observation plusieurs jours et surtout plusieurs nuits. Ils lui donnent des somnifères pour qu’il dorme, sinon il n’arrivait pas à fermer l’œil.

- Et quand il ne sera pas endormi - quand il ne lui feront pas d’analyses -, je pourrai venir le serrer dans mes bras et le rassurer ? Il ne sera pas tout le temps endormi, c’est impossible…

- Mathilde, il sait que tu vas bien, ils l’ont laissé te voir et te prendre dans ses bras avant qu’ils ne commencent les analyses. Don m’a aussi dit qu’il ne voulait pas que je t’emmène ici le voir, parce que ça te ferai plus de mal que de bien puisque tu ne pourrai pas le toucher alors que c’est ce que tu souhaite.

- Oh…, soufflé-je, déçue. Mais je veux tout de même le voir une dernière fois avant de ne plus pouvoir le voir pendant plusieurs jours, et je ne cèderai pas. Je t ‘en supplie, Danny… »

Je lui fais les yeux doux, enfin… J’essaye.
Pas facile de jouer le petit ange innocent quand on voudrait plus que tout cette chose, que l’on pense totalement normal d’avoir droit à cela et… Et puis c’est Don, quand même !

Il me regarde avec incertitude, hésitation. Finalement il affiche un air vaincu, peut être aussi légèrement coupable, et prend ma main dans la sienne.

« D’accord, mon ange, excuses-moi d’être aussi dur avec toi. Je crois que je ne me rend pas toujours bien compte sur le coup, je suis désolé. Tu sais, je comprends bien que tu l’adore, il est tout pour toi, bien sûr, mais je n’ai pas le choix de te séparer de lui pour quelques jours… Ce n’est pas de mon ressort. Mais oui, je trouve ça injuste et révoltant et d’un côté… C’est pour son bien, pour qu’il aille mieux.

- Je comprends, Danny, je ne t‘en veux pas. C’est juste que je n’aime pas être séparée de lui, je suis perdue sinon… Et puis lui aussi préfère être avec moi, que je sois avec lui - qu’il ne soit pas seul, comme maintenant.

- Je le sais, mais c’est comme ça. »

Son ton n’est pas net et tranchant, il parle de façon compréhensive et compatissante, comme s’il s’imaginait vivre une situation comparable à la mienne en ce moment. Je le serre dans mes bras - j‘espère lui transmettre par ce geste toute la gratitude que je ressent pour lui - , chuchote un « merci ».
Délicatement, je m’écarte et m’approche à nouveau de ce fameux rideau qui m’empêche de voir mon très cher Don et l‘écarte doucement.
Oh, Don…
Les larmes me montent aux yeux mais je les retiens et les empêche de couler : je peux le voir, c’est déjà bien.
D’ailleurs, quand je le vois, je suis un peu plus triste  encore : il a en effet plusieurs électrodes sur le corps. J’ai terriblement envie de me blottir contre lui, ou au moins de m’agenouiller à son chevet, de lui prendre une de ses mains dans la mienne et poser ma tête contre son torse.
Mais je ne peux rien faire de tout cela.

«  Aller, viens Mathilde, on s’en va. », murmure Danny derrière moi, tout en me prenant contre lui et me force à reculer avec lui, à m’éloigner de Don.

J’ai envie de me dégager de ses bras et de courir auprès de Don et le serrer contre moi de toutes mes forces.
J’ai envie de crier.
De pleurer.
De me laisser tomber à terre.
J’ai envie que Don se réveille et qu’il me prenne dans ses bras. Qu’il me serre dans ses bras si fort que personne ne pourrait nous séparer l’un de l’autre.

Mais je sais que je ne dois rien faire de tout cela. Je sais bien que c’est pour son bien et que ça ne devrait pas durer longtemps. Mais le problème, c’est que ça fait déjà longtemps que je n’ai pas pu l’embrasser et lui dire que je l’aime. Que je ne lui en veut pas, même si j’ai eu peur pour Mac et aussi… Lui dire aussi que je suis désolée et que je m’en veux d’avoir été voir Mac au lieu de le poursuivre, lui, mon Don que j’aime plus que tout au monde.
Et j’ai l’impression que jamais je ne pourrai le faire, ni ça ni autre chose, parce que dès que quelque chose va mieux, un autre problème arrive et nous sépare encore une fois… Pourtant, je suis sûre qu’un jour, Don m’a dit que… que jamais plus nous ne serions séparés, qu’on resterai ensemble, quoi qu’il arrive.

Oui, j’en suis certaine, il me l’a promis juste après que je sois rentrée à New York avec lui, tous les deux, que « plus jamais nous ne quitterons ».
Et il avais raison. Je resterai près de lui.

Je résiste un peu, d’un seul coup, et Danny qui ne s’y attendait pas, n’a pas le temps de me retenir fermement que je suis déjà près du lit d’hôpital où est allongé Don. Il me regarde avec supplications, avec tristesse - une infinie tristesse.
Mais je tiens bon et m’assied par terre, complètement, sous son regard interloqué. Je m’explique à voix basse, sûre de moi :

« Don m’a promis que « plus jamais nous ne nous quitterons », que ce qui était arrivé n’arriverai plus et qu’il voulais me voir tous les jours à chaque instant. On est une famille, Danny, je ne peux pas l’abandonner; Tu comptes beaucoup pour moi, mais il compte pour moi autant que Lucy ou Lindsay comptent pour toi. Je ne le laisserai pas seul ici, j’ai besoin de lui et il a besoin de moi. »

Contre toute attente, il souris et s’approche de moi lentement, sans menacer de m’emmener de force avec lui. Il s’agenouille juste devant moi et me caresse la joue puis m’embrasse au front et enfin, me cale dans ses bras pour me faire un câlin inattendu.
Surprise, j’ai d’abord l’impression de ne plus rien comprendre. Finalement, je me blottie plus contre lui et lui chuchote :

« Tu es le plus gentil des parrains, mon Danny adoré. »

Je sens un sourire se former sur son visage qu’il a collé contre le mien et il m’embrasse une dernière fois, sur la joue, avant de se relever et de me sourire affectueusement. Puis il quitte la chambre en prenant soin de fermer doucement la porte derrière lui.
Seule à présent, je suis plus tentée que jamais de braver les interdits, juste un peu, rien qu’un baiser… ou un câlin. Je résiste mais c’est tellement dur… Le voir là, sur un lit d’hôpital, avec des électrodes sur le corps, et il croit être seul, sûrement croit-il que je ne suis pas là. Si seulement je pouvais lui dire que je suis là, près de lui, et que je l’aime très, très fort…

Au bout de quelques minutes, je finis par poser précautionneusement ma tête sur un coin du lit où je ne risque pas de le toucher. Mes yeux se ferment tout seuls et c’est seulement à cet instant que je sens la fatigue se poser sur moi comme un lourd poids de plumes.

Je suis réveillée peu de temps après par la porte de la chambre qui s’ouvre sur un médecin qui m’est inconnu, accompagné de Danny, qui affiche un air désolé. Je mets longtemps à me émerger totalement et une fois bien réveillée, je regarde Don et me penche pour approcher mon visage de sa bouche, en prenant garde à ne pas le toucher, juste pour sentir son souffle sur ma joue, comme lorsqu’il collait son visage au mien.
Je soupire de mélancolie et de désespoir, mais surtout de tristesse, de douleur en voyant la personne que j’aime le plus, ainsi.

« Oh, Don… »

Mais je ne pleure pas et me retiens à la dernière minute, tandis que j’allais caresser et embrasser sa joue.
Finalement, je me redresse et me lève lentement, pour ensuite reporter mon attention sur Danny et le médecin. Il s discutent un peu plus loin, je n’entends pas car ils nous tournent le dos à tous les deux.
Mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien se dire ?
Une chose est sûre, ils parlent de Don. Ils n’osent pas le dire près de moi pour ne pas me faire peur ou ne pas faire de la peine, mais je suis grande et je peux affronter ça, et tout ce qui concerne Don me concerne aussi.
J’avance résolument vers eux, sans faire de bruit, si bien qu’ils ne m’entendent pas arriver et avant même que je ne sois à côté d’eux, je parviens à entendre ce qu’ils se disent.

« Non, il est exclu de le réveiller maintenant, il faudrait alors repousser encore d’un jour les autres examens et ce ne serait pas bon pour aucun d’eux, argument le médecin.

- Mais, c’est son tuteur, et plus que cela, même ! Il est encore plus qu’un frère ou un père, pour elle !, chuchote Danny, avec effarement. Il doit être prévenu de ce que vous avez découvert.

- Il l’apprendra après la fin des examens, sinon il risque d’être perturbé et cela fausserait les résultats. Ce n’est pas grave, de toute façon elle ne recevra aucun traitement ni aucun médicament. Donc il n’est pas nécessaire qu’il soit prévenu dès le début et si c’est impossible, comme maintenant, ce n’est pas une faute professionnelle que de ne pas l’avertir dès que nous sommes au courant.

- Ah, bon ? Mais que ferez-vous pour l’aider à redevenir comme avant ? Comment aller vous soigner cela ? Elle va s’effondrer en l’apprenant…, s’inquiète Danny.

- Elle suivra une petite thérapie au début, les premiers temps pour qu’elle comprenne bien tout cela et que cela ne la perturbe pas trop, mais sinon, elle ne sera pas suivi par un psychologue sur le long terme. Vous savez, on ne peut rien faire pour soigner ce genre de pathologie, c’est très différent d’un stress post-traumatique, c’est comme ceux qui se forgent une deuxième personnalité.

- Mais alors, vous voulez dire que petit à petit, elle redeviendra elle-même, elle retrouvera son caractère d’autrefois toute seule, grâce à notre amour, notre affection et notre soutien ? »

Alors ce n’est pas de lui dont-ils parlent… Mais de moi. Pourquoi ? Qu’est-ce que…

«  Je crois que vous n’avez pas bien tout saisi. Elle est et restera différente de la plupart des gens qui nous entourent, et c’est tout. Ce n’est pas grave, ça ne dois pas vous inquiéter. Ça ne va pas la tuer ou la rendre malade, elle sera toujours comme vous l’avez connue, explique le médecin, d’un ton calme et rassurant.

- Mais… Nous pensions que ça n’allait pas durer, que c’était comme un stress post-traumatique et que si on s’occupait d’elle avec beaucoup d’attentions, elle reprendrais… Je ne sais pas comment dire…

- Vous pensiez qu’elle aurais ensuite moins besoin d’affection et de présence, c’est ça ?

- Voilà, exactement.

- Je vous l’ai dit, ce n’est pas du tout comme un stress post-traumatique, c’est une pathologie qui restera en elle pour toute sa vie, ça fait partie d’elle. Elle a besoin de vous, maintenant plus que jamais, et vous devrez continuer à vous comporter ainsi. Elle aura besoin que vous la rassuriez, elle aura besoin que vous lui assuriez qu’elle n’est pas anormale, qu’elle est toujours la même à vos yeux, que vous l’aimez toujours autant, de la même façon.

- Et quand elle deviendra vraiment adulte, on fera quoi ? Quand elle aura 30, 40, 50 ans ? Et plus encore après…

- Déjà, rassurez-vous, elle ne vieillira pas. Elle ne mourra pas jeune, ne vous en faîtes pas. Mais son corps ne va pas vieillir, vous savez, comme ces maladies où des personnes conservent un corps de bébé pour toute leur vie, car cette maladie mentale finit par atteindre le corps, au moment où la personne se sent bien, se sent aimée et entourée. Sauf qu’elle vivra plus longtemps que ces personnes-là, elle aura une vie aussi longue que n’importe qui, sauf qu’elle gardera son apparence et ses facultés de maintenant. Donc vous ne serez pas choqués, gênés, en voyant une adulte de 30 ans réclamer un câlin ou à venir sur vos genoux : elle sera toujours une jeune fille, une adolescente comme elle l‘est maintenant, physiquement et mentalement. Si elle est plutôt mûre, elle restera ainsi, mais continuera à rechercher du réconfort et de l’affection. D’ailleurs, je vous conseille fortement de ne pas lui fêter son anniversaire, ce serait dévastateur pour elle. Par contre.. Vous pouvez fêter chaque année sa venue dans la famille, comme vous m’avez expliqué que vous formez une grande famille autour d’elle et que vous l’avez comme adoptée, ce serait mieux pour elle, ce ne sera pas un âge mais un nombre d’années passées ensemble. Tout ceci, cette maladie et tout ce qui va avec, ce ne sera pas facile pour vous, mais si vous ne faites pas attention, ça pourrait lui faire beaucoup de mal. J’espère que vous comprendrez cela, pour son bien à elle. Parce que si vous prenez soin d’elle, elle pourrait très bien le vivre, et ne plus y penser.

- Mais je ne vois pas comment…

- Alors tu… Tu ne veux plus… de moi, maintenant, c’est ça ? » dis-je en murmurant, à côté de Danny.

Ils se retournent vivement et me fixent du regard, surpris et terrorisés d’avoir parlé de ça tandis que j’entendais tout.
Je n’ai retenu qu’une seule chose : je ne suis pas normale, je ne le serais jamais, et Danny ne veut plus de moi.

Je prends sa main et tourne la tête vivement pour qu’il ne voit pas les larmes perler aux bord de mes yeux. Mes jambes tremblent un peu et je suis étonnée de tenir encore debout. Ce silence me fait peur, et s’il n’osait pas me le dire et que discrètement, il me laissait une nuit à l’hôpital, me disant bonne nuit et rentrant chez lui, et qu’il ne revenait plus jamais et qu’on me transférait ailleurs et que plus jamais je ne sortait de l’asile…
Je réprime un sanglot et ouvre la bouche pour mieux respirer.

« Non, ce n’est pas ça, pas du tout ! Mathilde, je voulais dire au médecin que je n’imagine pas que tu puisse oublier quelque chose d’aussi important. D’ailleurs… Je suppose que tu as presque tout entendu…

- Je sais juste que tu ne veux plus de moi et que je ne suis pas normale !, murmuré-je, tandis que des larmes coulent le long de mon visage.

- Je vais vous laisser vous expliquer. Et n’oubliez pas ce que je vous ai dit. Surtout, écoutez votre cœur, je sais que vous l’aimez beaucoup, alors montrez-le lui. Je repasserai plus tard. », annonce le médecin, à voix basse.

Danny ne réponds rien, peut être lui fait-il un signe de la tête.

« Mathilde, calme-toi, tout va bien, je ne vais pas t’abandonner, je t’aime, tu le sais bien. Je resterai toujours ton parrain, toujours, je serai toujours là pour toi. Regarde-moi, mon ange. Eh, tu as le droit de pleurer, ça va, mais regarde-moi. », me dit Danny à voix basse, d’une voix rassurante.

Il serre ma main un peu plus dans la sienne et de son autre main, caresse mon visage, mais ne me force pas à le regarder.
Je tourne timidement la tête vers lui, mon visage baigné de larmes et baisse les yeux, honteuse, pleine de remords.

« Oh, non, mon ange…, s’exclame-t-il avec tristesse. Ce n’est rien, j’ai été surpris, c’est tout, je ne t’abandonnerai pas, tu n’as pas à t’inquiéter pour cela… et tu n’as pas à avoir honte. Je n’ai pas honte de toi, d’accord, tu es quelqu’un d’exceptionnel, tu es comme tu es et nous t’avons toujours aimée pour ce que tu étais alors ça ne va pas changer, jamais, tu comprends ? »

Alors ils pourraient m’aimer tout de même ? Malgré mon étrange maladie ? Après tout, c’est vrai qu’ils m’ont toujours connue comme ça, alors…
Mon espoir revient et je souris à Danny, tandis qu‘un sourire illumine son visage d‘un coup. Alors ce sera comme avant, pour toujours…
Pour toujours…
Mon espoir retombe, comme mon sourire, et les larmes coulent de nouveau, plus rapides et plus nombreuses. Il semble perdu et lui aussi, plus triste que jamais.

«  Vous ne… vous aurez tous honte de moi, ne me mens pas, s’il te plait… Vous ne voudrez pas… Au bout de quelques années, vous voudrez vous débarrasser de moi… Je sais que vous en aurez marre de moi, de mon caractère bizarre et… Et je ne veux pas vous perdre tous, je… je préfèrerais encore mieux mourir plutôt que finir dans un asile toute seule parce que vous ne voudrez plus de moi !, dis-je rapidement - pour qu’il ne puisse pas me couper -, sûre de moi.

- Ne dis pas des choses pareilles !, s’exclame-t-il, effaré. Comment peux-tu penser de telles choses ? Jamais nous ne nous séparerons de toi, jamais ! »

Il lâche ma main et marche de long en large, plus en colère que jamais. Tétanisée, je le regarde secouer la tête furieusement et continuer à faire les cent pas, juste devant moi.
Puis d’un coup il se tourne vers moi, le visage triste, tellement triste…

« Tu penses qu’on ne t’aime pas ? Qu’est-ce que je dois faire pour te prouver que je tiens à toi ? Pour que plus jamais tu ne doute de notre amour à tous ?

- Je… Je ne sais pas…, avoué-je en pleurant. Danny, je suis désolée, tu dois me croire… Je m’en veux, je…je complique… toujours… tout… »

Sa colère retombe d’un coup et il me regarde avec un air coupable. Il se précipite près de moi pour me prendre dans ses bras.

« Non, non, ce n’est absolument pas de ta faute, fais-moi confiance. Mais tu peux me croire, je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive. Et ce sera pareil pour les autres. Et encore plus lorsqu’il s’agit de Don ! Tu t’en doute bien, il t’adore, tu le sais ! Jamais il ne t’abandonnera et jamais il ne t’aimera moins ou te délaissera ! Il sera toujours là pour toi, et il préfèrerai en faire trop que pas assez, crois-moi. Tu es fatiguée, tu es en état de choc par rapport à ce que tu viens d’entendre, c’est normal. »

Tout en me parlant, il caresse ma joue et son autre main tient la mienne, qu’il caresse distraitement. Je le regarde droit dans les yeux et fais attention au moindre mot qu’il prononce, pour ne rien laisser passer, pour tout retenir.

« Tu verras, tout ira bien. Tu vas rester ici encore quelques temps, tu repartiras sûrement en même temps que Don. Mais ne t’inquiètes pas, je passerai te voir tous les jours, et les autres aussi. Tu ne seras jamais seule, jamais. Et tu ne mettras jamais les pieds dans un asile. »

Je me rapproche de lui et le serre dans mes bras. Je suis terriblement soulagée, mais la mélancolie reste. Don est toujours inaccessible - près de moi mais je ne peux ni le toucher ni lui parler.

« Danny, qu’est-ce que j’ai, exactement ? Je veux savoir.

- Pas tout de suite, mon ange, il vaut mieux attendre un peu. Je t’expliquerai tout cela demain, d’accord ? Tu dois te reposer, tu n’es pas dans ton état normal pour l’instant. Et puis ce soir on va sûrement en apprendre un peu plus sur ce qui cause soudainement des crises de somnambulisme chez Don. Donc tu seras déjà un peu plus rassurée, aussi.

- D’accord. Tu as raison, je suis fatiguée. Mais je ne veux pas rester toute seule, Danny. Don est là, bien sûr, mais… Tu comprends, c’est comme s’il n’était pas là.

- Bien sûr, je le sais bien, Mathilde. Mais ne t’inquiètes pas, je ne te laisse pas toute seule? Je vais rester ici, près de toi, jusqu’à ce que Mac arrive. Ensuite il restera avec toi et je m’en irai. Ça marche ?

- Oui., accepté-je avec le sourire. Mais… Et Mac…? »

Là, mon sourire disparait instantanément. Mac n’est pas au courant, et si…
Danny ne perd pas son sourire une seule seconde et caresse doucement mes cheveux.

« Mac sera au courant lui aussi, j’ai donné son numéro au médecin et il va l’en informer. Puis Mac le dira à Lindsay et à Sheldon. Ne t’inquiètes pas, j’ai tout prévu. Tu dois te reposer un peu, d’accord ? Allonge-toi un moment, je vais t’apporter ton livre, si tu veux.

- Merci, oui je veux bien, s’il te plait. Tu crois que Mac et les autres vont le prendre comment ? »

Danny pose le livre sur le lit, à côté de moi, tandis que je reste assise un moment.
Il s’assied à côté de moi et me regarde droit dans les yeux.

« Ils vont être surpris, bien sûr, comme moi. Mais ils comprendront, tu les connais, rien ne leur fait peur. Et puis ils t’aiment profondément, et ça, c’est la chose la plus importante dans tout ça. Ils voudront venir te voir au plus vite pour prendre de tes nouvelles, te rassurer, te dire combien ils t’aiment… Tu sais comment ils sont, et tu ne dois pas avoir peur de leur réaction, ils te connaissent, eux aussi, et ils savent bien que ça ne change rien, que tu es toujours la même. »

Je hoche la tête, essayant de m’en persuader. C’est vrai, ils m’aiment, ils me connaissent, ils ont toujours été là pour moi. Et je les connais bien moi aussi, j’ai déjà vécu un certain temps avec eux, des moments forts, des moments difficiles, des moments de bonheur… Mais jamais ils n’ont cru que je serai la même pour toujours, pour le restant de mes jours. Pourquoi l’auraient-ils pensé ? Et ça, ça va tout changer. Parce que ce ne sera pas pareil, ils sauront que je ne suis pas normale, que je vais toujours avoir autant besoin d’eux que maintenant et avant. J’essaye de me convaincre que Danny dit vrai et que c’est certain, rien ne changera.
Mais a-t-il vraiment raison ?
Et si les autres ne comprenaient pas ?
Et Don, que lui arrive-t-il ?

Les yeux dans le vague, je prends mon livre machinalement et l’ouvre devant mes yeux. Mais je n’essaye même pas de lire, trop de choses, trop de pensées tournent en rond dans ma tête. J’ai tellement peur de découvrir leur réaction… Mais j’ai aussi envie d’être fixée, au plus vite. Au moins, je saurai à quoi m’en tenir.

Danny a pris une chaise entre temps, je ne l’avais même pas vu se relever, partir plus loin, et s’asseoir face à moi. Je lui souris faiblement, autant que je peux, et reste comme ça, assise au bord du lit, les yeux rivés sur la page de mon livre mais le regard tourné vers l’intérieur, attentive seulement à ce qui se passe dans ma tête, aux scénarios possibles, aux idées qui passent en boucle, qui changent, redevienne comme avant, changent de nouveau… J’ai l’impression que tout tourbillonne dans ma tête, mais je reste droite et extérieurement, rien n’en laisse paraître.

Tout d’un coup, Danny se racle la gorge et automatiquement je lève les yeux vers lui. Il ne me regarde pas, mais souris comme il le fait si bien lorsqu’il sait quelque chose.

« Mon ange, je te connais bien, je sais que tu te pose mille et une questions, que tout tourne en boucle dans ta tête et que tu ne lis pas une seule ligne, un seul mot, de ton livre. Arrête de réfléchir à tout ça, ça ne fera pas avancer le temps plus vite. Au contraire… Lis un peu, ça te changera les idées. »

Sa réplique m’arrache un sourire - un grand sourire. Finalement, il me connait vraiment bien. Suivant son conseil, je ferme les yeux et vide mon esprit de toutes ses pensées idiotes et essaie de me souvenir de l’histoire de mon livre, sur ce que j’en ai déjà lu…



A suivre….




EDIT :

Oh !!!!       
C'est la première suite où j'oublie de mettre des photos de Don ??? Même s'il est absent ou malade ou.... Il est toujours dans l'esprit de Mathilde !!!!   

Quelle maladie ? Ohhhhh elle me fait trop de peine et Don aussi il me fait de la peine !

Mathilde qui peu pas touché Don c'ets trop Je crois que à sa place je serais fâché contre le monde entier. On dirait que tout les sépare c'est trop triste ! J'espère que je suis pas la seule à pensée ça ?

Par contre le moment avec le médecin et Danny m'a secoué ! Et la pauvre Mathilde qui est là et qui écoute...


Superbe cette suite !! Franchement ton retard est plus que pardonné !

eddie♥ a écrit:

Quelle maladie ? Ohhhhh elle me fait trop de peine et Don aussi il me fait de la peine !

Mathilde qui peu pas touché Don c'ets trop Je crois que à sa place je serais fâché contre le monde entier. On dirait que tout les sépare c'est trop triste ! J'espère que je suis pas la seule à pensée ça ?

Par contre le moment avec le médecin et Danny m'a secoué ! Et la pauvre Mathilde qui est là et qui écoute...


Superbe cette suite !! Franchement ton retard est plus que pardonné !

Je vais être un brin flemmarde et plussoyer, mais Eddie a vraiment dit tout ce que je pensais   , à l'exception d'une chose :

La suiiite !!!!!!!

Mercie eddie ! Merci Zazoulove !      

Contente que ce long chapitre vous ai plu... La prochaine fois Zazou, on ne copie pas sur le voisin, on écris un long paragraphe tout seul   

eddie, sache déjà que la maladie n'existe pas, je l'ai inventée, je ne sais pas si elle aura un nom mais en tout cas, vous en saurez plus dans le prochain chapitre. C'est bien si Mathilde et Don te font de la peine, ils ont besoin de soutien !   
Mais oui, tu sais bien qu'ils sont souvent séparés, à croire que le monde entier est contre eux deux !
.....Non, je n'espère pas.
Oui, c'est triste le moment où Danny et le médecins parlent enfait de choses très... dures à entendre, et malheureusement, Mathilde a entendu une partie de tout ça ! Je suis ravie que cela t'est secoué, ça veut dire que j'ai bien écris ce passage !    

Merciiii, très contente que vous trouviez ma suite superbe !

J'ai hâte moi aussi de poster la suite !     

Mais il va falloir attendre, elle n'est pas écrite !   

Comme à l'école Zazou :ptdr:ok je sors :p

je me demandais cette question. Mais quand même inventé une maladie pour les faire souffrir c'est vraiment méchant ^^

 

J'espère que je vais savoir patienter !

Méchant ?     
Bah... Tu me connais, non ?         
Et puis, ça sert bien mon histoire, et c'est ce qui compte ! ça fait partie du personnage, de l'histoire...

Et toi Zazou, tu en penses quoi de la maladie ?    

la prochaine fois, promis je ne ferais pas ma flemmarde, mais cette semaine là, j'ai vraiment pas le cœur à rédiger un long commentaire expliquant tout mon ressenti, il n'y a rien contre toi ou ta fic la dessous je te rassure   

Pour répondre à ta question, je l'ai vécu en 2 parties :

En premier ça m'a rappelé quelque chose que tu dois connaitre : Le pays Imaginaire, avec l'idée de ne pas vieillir, et comme c'est mon truc du moment j'ai failli rien, mais que failli, parce qu'à prêt j'ai pensé au reste. Je trouve ça assez intéressant du point de vue où Mathilde sera toujours la jeune fille comme on la connait depuis le début, qui veut des câlins Don, Mac, Danny qui fait des fois des crises. Mais après je me dis que c'est assez négatif aussi parce qu'elle reste super fragile sur cette impression qu'on ne veut pas d'elle...

Mais je pense surtout qu'il lui manque un nom   

Super impressions Zazoulove !     Et ne t'inquiètes pas, je sais bien que tu n'as rien contre ma fic ou contre moi, sinon tu ne viendrais pas la lire ou écrire un petite message     

ZazouloveFlack a écrit:

[....] et comme c'est mon truc du moment j'ai failli rien [...]

"Faillit rien" quoi ? Je ne comprends pas ta phrase Zazoulove

 
Oui, tu as raison sur les 2 points de vue, positif et négatif ! Je suis de ton avis !       

Ouiiiiii, moi aussi j'ai pensé au Pays Imaginaire ! On fait de la transmission de pensées !

Et tu as raison, il lui faut un nom ! Mais lequel...    Il va falloir que je creuse la question...    

Je suis sûre que je vais en trouver un bien !    

Merci Zazoulove pour ton beau commentaire, bien rempli et bien complet !    

De rien, c'est parce que c'était un bon chapitre    et tu peux raccourcir à Zazou si tu préfères que Zazoulove (qui peut être un peu long )

Je savais bien que je n'étais pas apte à écrire un commentaire   

Je voulais dire "rire"   

Tu n'as qu'à lui trouver un nom associé au pays imaginaire, avec Neverland aussi, puisque ça te le rappelle   

De rien,   

Tu sais Mathilde il existe le syndrome de Peter Pan. Tu peux juste dire que c'est un dérivé de ce syndrome si jamais tu ne trouve pas.

Super Zazou, maintenant je comprends ce que tu as voulu dire   

Et merci pour les idées les filles, j'ai trouvé le nom de la maladie et c'est beaucoup grâce à vous !    
J'ai hâte de voir ce que vous en pensez, et si ça vous plait !   
D'un côté, une fois que c'est décidé, vous n'avez pas le choix !       

  

Bientôt la suite !!! Et j'espère que la tournure que prend l'histoire ne vous empêche pas de l'aimer toujours autant  

Voilà, j'ai enfin compris pourquoi je n'arrivais pas à continuer !!! Parce qu'il fallait que je m'arrête là....

Pour ce chapitre !    Bah oui, il faut du suspense, de l'émotion...
Et des lecteurs assidus et adorables !

Voilà la suite !!!
Bonne lecture !!!!!!!


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Je sursaute en entendant une porte claquer. C’est la porte de la chambre. Surprise en plein milieu de ma lecture, je suis un peu perdue et mets plusieurs secondes à me repérer. Oh, Danny n’est plus là… Et j’avais oublié dans quel état se trouve Don… Mon regard s’attarde sur son visage, il a l’air…triste, inquiet. Et dire que je ne peux même pas lui parler, et encore moins le toucher, ou le serrer dans mes bras…
Mon cœur fait un bond.
Il y a quelqu’un près de la porte. En regardant mieux, je reconnais Mac. Il fait une drôle de tête, qu’est-ce qui se passe ? Et pourquoi ne s’approche-t-il pas ? Pourquoi reste-t-il près de la porte, comme s’il voulait partir en courant ?

« Bonjour Mathilde, tu vas bien ? », dit-il timidement en approchant de mon lit, finalement.

Je le regarde attentivement, perplexe, suivant le moindre de ses mouvements, de ses pas hésitants jusqu’à sa main qui se pose sur le lit, près de moi, puis se retire, après un soupir. Je relève la tête vers lui, complètement perdue à présent. Puis tout me revient en mémoire et je détourne le regard, puis me lève et me poste à la fenêtre, pour pouvoir laisser couler les quelques larmes qui brouillaient ma vue. Le moment passe vite et j’essuie rapidement mes yeux, mes joues, mon cou.
Je me retourne d’un bloc et lui lance un regard plein de colère.

« Je l’avais bien dit que vous, vous tous, vous ne voudriez plus de moi après cela ! Je le savais, Danny m’a menti en disant que vous comprendriez, toi et les autres ! Vous êtes tous hypocrites, manipulateurs et cruels ! Vous m‘avez fait croire que vous m‘aimiez, que vous ne m‘abandonneriez jamais, que vous seriez toujours là pour moi… j’ai cru que j‘avais trouvé une famille ! Mais vous m‘avez trahie ! », m’exclamé-je d’un ton que j‘espère certain, en parlant assez bas pour ne pas perturber Don.

Mac fronce les sourcils et c’est sur un ton décidé qu’il me réprimande.

« Mathilde, arrête tout de suite de dire des bêtises ! Tu n’en n’avait pas fini avec ça, toute à l’heure, avec Danny ? Oui, je suis au courant pour tout ce que tu lui a dit, tout. Et tu devrais avoir honte, jeune fille, d’avoir prononcé des sottises et des méchancetés de ce genre ! Et te rends-tu compte du ton sur lequel tu me parles, au moins ? Je pensais que tu étais choquée par tout ça, bouleversée, incertaine, me serais-je trompé ?, m’accuse-t-il, plein de reproches jusqu’au bout.

- Non,… non, je…. Je… Désolée…, bredouillé-je en baissant la tête pour éviter son regard de flammes.

- Regarde-moi, s‘il te plaît, j’ai encore une ou deux choses à te dire, continue-t-il, sans avoir décoléré. Je ne suis pas responsable de toi comme Don - et je sais qu’il aurait lui aussi tenu à mettre les points sur les « i » - mais si quand tout va bien, nous disons former une famille et que je le pense réellement quand je dis t‘aimer, alors il faut aussi en assumer les mauvais côtés, comme celui-ci. Et crois-moi, je n’hésiterai pas.   Ai-je été suffisamment clair ?

- Oui… Je suis… désolée,… vraiment., répété-je timidement en le regardant droit dans les yeux.

- Et bien heureusement. Danny a été très perturbé par ce que tu lui as dit, et je pense qu’il mériterait des excuses, tu ne crois pas ?, enchaîne-t-il, sur un ton toujours plutôt sec.

- Si. Je n’y manquerai pas, je te le promets. Et je suis désolée de t’avoir parlé comme ça, excuses-moi, Mac…, le supplié-je, lui prennant la main sans réflechir, sans savoir pourquoi, mais sans pouvoir m'en empêcher. S’il te plaît, ne m’en veux pas trop longtemps…





A suivre.........

Wow ! Mac l'a bien remis en place la petite mathilde ^^ Et pauvre Danny. Mais d'un côté je comprends Mathilde ! Géniale cette suite !!!

Merciiiii eddie !!!   Contente que cette suite te plaise, et ravie que tu sois d'accord !!!    oui, Mac a assuré, hein ? Je suis contente si cette partie est crédible, ça m'inquiétait, et si ça colle avec le personnage   
Oui, mais c'est souvent qu'on dit, dans ma fic : "pauvre.....*quelqu'un* ! "    Mais c'est toujours triste, c'est sûr !   

Encore merci eddie, et vivement la suite prochaine, hein ?    
Suspense suspense...

C'est sûre qu'il a assuré !!

^^

Ohhhhhh oui vivement la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !

 Oui, merci du compliment ! J'avoue, je suis plutôt fière de ce passage ! De cette suite, d'ailleurs...     

Oui, moi aussi, vivement que j'écrive la suite !    

Merciiiii eddie !

J'aime beaucoup ce chapitre !   
Je l'avais déjà remarquer il y a longtemps ,mais je te le re-dis, ce récit à la première personne c'est vraiment bien car on sent vraiment là, à connaître les sentiments de Mathilde, à se sentir un peu perdu comme elle !

J'aime bien le premier passage, avant, là où elle est un peu perdu encore. Mais c'est sur que quand elle se souvient après, pauvre Mac, il s'en prend encore plein alors qu'il fait tout ce qu'il peut, mais j'espère qu'il aura réussi à se faire entendre   
J'ai très envie d'avoir la suite !   

 Merci Zazou !!!   
Je suis très contente que cette suite te plaise à ce point ! Merci !
C'est chouette si tu trouve bien le récit à la 1ère personne !    Et c'est parfait si toi aussi tu te sens perdue comme elle !!!      Après tout, c'est fait pour !!

c'est super si les deux parties te plaisent, ça me fait très plaisir ! Pour le reste, tu le verras dans la prochaine suite !!!   Merci encore Zazou, contente que cela te plaise toujours !   

Enfin la suite !!!!! J'ai bien cru que je n'aurai jamais le temps ni les idées pour finir cette fameuse suite !!!  Et puis j'ai enlevé quelques passages que j'avais en tête parce que sinon ça aurait été trop long, à écrire pour moi et à lire pour vous !   



Bonne lecture !!!!         

Et pour vous aider, un petit résumé du chapitre précédent, comme vous l'aviez proposé   :
(un extrait du chap précédent, les "dernières" lignes   )


Puis tout me revient en mémoire et je détourne le regard, puis me lève et me poste à la fenêtre, pour pouvoir laisser couler les quelques larmes qui brouillaient ma vue. Le moment passe vite et j’essuie rapidement mes yeux, mes joues, mon cou.
Je me retourne d’un bloc et lui lance un regard plein de colère.

« Je l’avais bien dit que vous, vous tous, vous ne voudriez plus de moi après cela ! Je le savais, Danny m’a menti en disant que vous comprendriez, toi et les autres ! Vous êtes tous hypocrites, manipulateurs et cruels ! Vous m‘avez fait croire que vous m‘aimiez, que vous ne m‘abandonneriez jamais, que vous seriez toujours là pour moi… j’ai cru que j‘avais trouvé une famille ! Mais vous m‘avez trahie ! », m’exclamé-je d’un ton que j‘espère certain, en parlant assez bas pour ne pas perturber Don.

Mac fronce les sourcils et c’est sur un ton décidé qu’il me réprimande.

« Mathilde, arrête tout de suite de dire des bêtises ! Tu n’en n’avait pas fini avec ça, toute à l’heure, avec Danny ? Oui, je suis au courant pour tout ce que tu lui a dit, tout. Et tu devrais avoir honte, jeune fille, d’avoir prononcé des sottises et des méchancetés de ce genre ! Et te rends-tu compte du ton sur lequel tu me parles, au moins ? Je pensais que tu étais choquée par tout ça, bouleversée, incertaine, me serais-je trompé ?, m’accuse-t-il, plein de reproches jusqu’au bout.

- Non,… non, je…. Je… Désolée…, bredouillé-je en baissant la tête pour éviter son regard de flammes.

- Regarde-moi, s‘il te plaît, j’ai encore une ou deux choses à te dire, continue-t-il, sans avoir décoléré. Je ne suis pas responsable de toi comme Don - et je sais qu’il aurait lui aussi tenu à mettre les points sur les « i », mais si quand tout va bien, nous disons former une famille et que je le pense réellement quand je dis t‘aimer, alors il faut aussi en assumer les mauvais côtés, comme celui-ci. Et crois-moi, je n’hésiterai pas.   Ai-je été suffisamment clair ?

- Oui… Je suis… désolée,… vraiment., répété-je timidement en le regardant droit dans les yeux.

- Et bien heureusement. Danny a été très perturbé par ce que tu lui as dit, et je pense qu’il mériterait des excuses, tu ne crois pas ?, enchaîne-t-il, sur un ton toujours plutôt sec.

- Si. Je n’y manquerai pas, je te le promets. Et je suis désolée de t’avoir parlée comme ça, excuses-moi, Mac…, le supplié-je. S’il te plaît, ne m’en veux pas trop longtemps…


(fin de l'extrait)



La suite....... :





Il reste silencieux et me regarde droit dans les yeux. Je détourne le regard au bout de quelques secondes. Puis baisse la tête et me tourne un peu d’un côté.
Et brusquement, je sens sa main sur mon épaule. Que croire ? Qu’est-ce que… Je lui lance un regard étonné et il m’embrasse au front avant de s’éloigner et de se poster près de la fenêtre, alors que je le suis du regard. Je ne comprends rien, maintenant, je ne comprends vraiment plus rien. Je me remet comme avant, dos à la fenêtre, dos à lui. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce qu’il attend de moi ? Je n’ose pas faire un geste, je me sens toujours fautive et je ne crois pas qu’il soit de très bonne humeur ni qu’il m’ait pardonné. Je ne sais pas quand est-ce qu’il me pardonnera… Finalement, je me retourne et le regarde à la dérobée, fixant le dessus de mon lit le reste du temps.

« Je n’ai pas à te pardonner Mathilde, je ne t’en veux pas. Mais tu dois comprendre à quel point tes paroles ont été dures et idiotes, et sans fondements !, explique-t-il en se retournant d’un coup, avec de la tristesse et de l‘incompréhension dans son regard, mais plus une trace de colère. Pourquoi avoir dit tout ça, hein ? Pour nous faire du mal ? En plus de nous avoir fait souffrir, tu te punie toi-même, et tu le sais. Je pense que tu ne te crois pas digne d’être aimée et que tu t’énerve et nous provoque pour qu’on te le prouve. Mais jamais nous ne te dirons que nous ne t’aimons pas ! Même sous le coup de la colère, ce serait impossible.  

- Oh, Mac, je suis désolée, tu dois me croire ! Je ne voulais pas vous faire souffrir, tous les deux… Je pensais que… Non, rien. …Et puis Don que je ne peux pas toucher, à qui je ne peux pas parler… ! J’ai l’impression que ça en sera ainsi pour toujours ! Et je n’arrive pas à penser à autre chose ! Je n’ai rien d’autre à quoi penser… Et toi qui t’éloigne sans arrêt de moi puis qui revient vers moi, puis t’éloigne de nouveau ! Qu’est-ce qui se passe ?

- Je ne sais pas quoi penser de tout ça, j’hésite, je ne sais pas quoi faire, ni ce que je peux faire… J’aimerai faire quelque chose pour toi et pour Don, mais je ne sais pas, je ne sais rien de ce qui se passe ici… Ces médecins ne savent rien ou ne disent rien pour l’instant, il y en a marre !, s’énerve-t-il soudain. Et ils te gardent ici alors qu’ils pourraient très bien te faire venir une ou deux fois dans la journée, et c’est tout !

- Mais et Don ? De toute façon, je ne peux pas partir sans lui, s’il reste ici, je reste, je ne peux pas l’abandonner., dis-je calmement, d’une petite voix.

- Mais lui aussi ils pourraient le laisser sortir, évidemment ! Et ne venir ici que le soir pour les tests durant son sommeil, il n’y a rien de compliqué ! Mais non, ils sont bornés !

- Mac, ce n’est rien, ne t’inquiètes pas, je vais bien., tenté-je avec un faible sourire.

- Ne dis pas de bêtises, tu es triste et totalement perdue, mais ce n‘est pas de ta faute., me reprend-t-il d’une voix douce soudain, puis s’énervant de nouveau. Et traumatisée parce qu’un médecin incompétent n’a pas jugé préférable de te prévenir au sujet de Don et à ton sujet, avant que tu ne le découvre par toi-même ! Mais qu’est-ce que c’est que cet hôpital ? Et puis n’oublies pas qu’ils n’ont pas réussi à retrouver Don ! Il est revenu par ses propres moyens !

- Mais Mac, qu’est-ce que tu peux y faire ?, osé-je timidement.

- Je pense qu’il faudrait vous changer d’hôpital, tous les deux. Celui-ci est rempli d’incompétents et ils sont vraiment mal organisés et…, il se calme tout d’un coup, et se rapproche de moi, prend mes mains entre les siennes et reprend d’une voix douce. Je ne veux pas que tu en souffre encore, rien de tout cela n’aurait dû arriver et je m‘en veux de rien avoir pu faire. Et Danny m‘a dit la même chose toute à l‘heure. Je pense sérieusement que l‘on va obliger votre transfert ailleurs, tu es d‘accord, toi ? »

Encore plus perdue qu’avant, je regarde Mac, puis la fenêtre donnant sur le couloir - où on peut apercevoir quelques infirmiers et médecins passer - puis Don… Reportant mon attention sur Mac, je relâche la tension qui m’envahie depuis son arrivée et un rictus se forme sur mon visage, des larmes coulent et je me lève pour, sans hésitation, me jeter dans les bras de cet homme que j’aime tant. Il m’ouvre ses bras avant même que je ne sois devant lui et lorsque je suis contre lui, me serre fort dans ses bras et me murmure à l’oreille :

« Ne t’inquiètes pas, mon cœur, je vais m’occuper de tout ça, avec Danny, Sheldon et Lindsay. On sait ce qui sera le mieux pour vous deux et on va prendre soin de vous, on ne vous laissera pas tomber. Tu n’as pas à tout décider pour Don, on va le faire avec toi, ça va aller, on est là, on sera toujours près de toi, toujours. Et Don ira bientôt mieux, j’en suis sûr. Et on va le réveiller, Mathilde, je te le promet ; on va quitter ce maudit hôpital et tout ira beaucoup mieux, tu peux me croire. »

Après un long soupir, je murmure à mon tour, tout contre lui :

« Merci, Mac. Je suis fatiguée de tout ça, je voudrais tellement que tout aille bien, à nouveau, comme avant… »

Qu’il y a-t-il à répondre à cela, hein ? Je ne le sais pas moi-même…
Comme réponse, il dépose un baiser sur ma joue et me serre plus fort entre ses bras. Je suis contente qu’il soit là, contente qu’il reste avec moi pendant tout ça, et contente qu’il me soutienne ainsi, fidèle à lui-même.

Mais soudain un doute horrible s’insinue en moi, un doute persistant qui ne veut pas disparaître et s’effacer derrière des pensées rationnelles ou rassurantes, ni même passer au second plan. Un affreux doute qui chasse toute pensée positive, qui envahie l’esprit et crée en moi un océan de désespoir et de tristesse, avec en son centre ce doute horrible.

Ma lèvre tremble, mes yeux s’embuent, ma respiration s‘accélère, je sens mon cœur battre plus fort et plus vite dans ma poitrine, je cherche à prendre plus d‘air avec ma bouche,  mes mains se crispent sur le dos de Mac et instinctivement, je me blottie plus encore contre lui.

Précipitamment, il m’écarte un peu de lui pour observer mon visage et son air inquiet s’accentue de plus en plus. Il m’entraîne avec lui jusqu’au lit et il m’assied d’autorité sur celui-ci, toujours sans un mot, mais avec l’air de celui qui sait ce qu’il doit faire, mais qui s’inquiète tout de même - pas de ce qu’il fait, mais de ce qui se passe, ce qui arrive et ce à quoi il est confronté. Il a l’air de s’inquiéter pour moi, de ce qui m’arrive. Pourtant, c’est loin d’être la première fois, mais avec lui… Je ne sais plus du tout, peut être qu’il m’a rarement vue ainsi…

Il se met accroupi face à moi, au bord du lit et me tient les mains, les caressant doucement. Puis, d’un coup, il devient perplexe et ouvre la bouche, cherchant ses mots.

« …Qu’est-ce qui te tracasse, mon cœur ?, essaie-t-il finalement. Tu sais que tu peux tout me dire, tout me demander, hein, Mathilde ? Inspire profondément… Voilà, comme ça, très bien. Et souffle doucement. Oui, continue, tout va bien. Dis-moi tout, mon cœur, je vois bien que ça ne va pas. »

Je peine à reprendre un souffle normal mais une fois cela fait, je n’hésite plus une seconde de plus et lui raconte précipitamment ce qui m’obsède.

«  Je n’ai pas envie que tu te comporte comme ça avec moi parce que tu as pitié de moi ou parce que tu as peur que je fasse une crise. Je veux que tu sois comme avant avec moi, que tu m’aime comme avant ! Et… et… Et c’est pareil pour tous les autres, je veux juste que tout soit comme avant ! Je vous aime toujours, moi, tu sais…

- Mais bien sûr que je le sais ! Et moi aussi, je te t’aime toujours très, très fort ! Et je ne doute pas une seule seconde que c’est pareil pour les autres, je sais qu’ils t’aiment. Rien ne changera jamais l’amour qu’on a tous les uns pour les autres, je te le promet… nous sommes une famille, tu l’as oublié ?, me rassure-t-il avec un sourire affectueux. Et je n’ai pas pitié de toi, et je ne veux pas que tu ait de crises, mais ça ne veut pas dire que tu aura droit à un laissez-passer !, ajoute-t-il avec un clin d’œil.

- J’ai vu ça, oui, riais-je, puis redevenant sérieuse, et sans le vouloir, les larmes me montent aux yeux ; Mais tu es sûr que tu m’aime toujours, Mac ?

- Oui, j’en sûr et certain, affirme-t-il, le regard rivé dans le mien et déposant un baiser sur mes mains qu‘il tient toujours entre les siennes.

- …J’ai envie de revoir tout le monde…, dis-je finalement après un long soupir de mélancolie. Je n’ai pas revu Lindsay et Sheldon depuis quelques jours, j’ai l’impression que ça fait une éternité. Tu crois qu’ils vont bientôt passer me voir ?

- Nous verrons bien, mais je pense que oui, très prochainement je pense., dit-il avec un sourire malicieux.

- Je l’espère. »

Il se relève et me prend dans ses bras, me serre tout contre lui, m’embrasse au front.

« Aller, mon cœur, ça va aller, fais-moi confiance. »

----------------------------

Finalement, Lindsay et Sheldon arrive vraiment peu de temps après… Ce soir, nous sommes réunis, presque au complet, mais Don est toujours endormi à côté, si près…
Heureusement qu’ils sont là.

« Qu’est-ce que tu fais, ma belle ? »

Je lève la tête vers Sheldon et lui adresse un petit sourire, c’est le maximum que je puisse faire.
Il s’approche et regarde par-dessus mon épaule.

« Tu écris dans ton journal intime ? Je ne t’avais encore jamais vu le faire…, s’étonne-t-il, un petit sourire sur le visage.

- Ce n’est pas un journal intime, rien n’est vrai dans ce que j’écris, j’imagine de petites histoires ou des scènes que j’aimerais vivre… Je faisais ça lorsque j’étais désespérée, à l’Orphelinat…, expliqué-je, les yeux dans le vide.

- Et depuis tu n’as plus écrit ?, m’interroge doucement Lindsay.

- Non, je n’en n’avait pas beaucoup le temps, ou l‘utilité, et parfois les deux. Mais quand ça va mal, ça me réconforte un peu d’écrire ce genre de choses, voilà, je ne sais pas trop pourquoi. Vous trouvez ça bizarre ?, demandé-je en les regardant tour à tour.

- Pas du tout ! Lindsay fait des choses bieeenn plus étranges que ça, tu sais !, réplique Danny avec un clin d’œil.

- Oh, Danny ! Et tu te crois parfaitement identique aux autres, peut être ?, renchéri sa femme, faussement outrée. En tout cas, Mac me dépasse de loin avec ses jeux de mots toujours très drôles…mais parfois un peu morbides !, nous rappelle-t-elle en riant.

- Moi, il me semble que c’est plutôt Sheldon le pire, avec ses conversations sur le contenu stomacal des personnes qu’il autopsie, surtout quand c’est au moment de NOTRE repas ! » ajoute Mac, avec un sourire moqueur pour Sheldon.

Tout le monde est alors prit dans un fou rire interminable, Sheldon et Mac compris, et moi aussi, étrangement ! Si quelqu’un avait d’autres idées, il les aura sûrement oubliées. Lorsqu’enfin nous arrêtons de rire, mais avec toujours ce mal de ventre si caractéristique, nous commençons à manger, tous ensemble.
Lindsay et Sheldon sont tous deux assis au bord de mon lit, tournés vers moi, tandis que Mac et Danny sont assis sur des chaises, de part et d’autre du lit. Adossée à un oreiller, je les regarde tous attentivement et ils rient de la situation. C’est vrai que c’est peu banal une réunion de famille dans une chambre d’hôpital, mais au moins on est ensemble. Les infirmières se retiennent de rire lorsqu’elles viennent récupérer les plateaux. Mais on voit bien qu’elles aussi trouvent ça comique. Mais depuis qu’ils sont tous arrivés, j’ai l’impression d’être plus vivante d’un coup. Ça me fait vraiment du bien de tous les voir.

Plus tard des la soirée, ils restent tous discuter très tard dans ma chambre, Sheldon à moitié allongé sur le lit et moi dans ses bras, les autres sur le lit ou sur une chaise, faisant parfois les pitres - surtout mon parrain, Danny, comme toujours ! - ou disant des bêtises… En tout cas, il n’y a pas eu un seul moment sérieux de plus de deux minutes… Et ça nous convient tous très bien.
A un moment, mon regard a dévié vers Don, et plus rien n‘exista. J‘étais tellement triste en le voyant ainsi... Et puis… Et alors là, toutes les blagues du monde me passaient au dessus de la tête, toutes sauf une…

«  On dirait La Belle au Bois dormant, vous ne trouvez pas ? Je ne vois pas souvent quelqu’un d’aussi paisible que lui… », nous confie Sheldon, très sérieux.  

Un moment de silence suit sa réplique, puis nous éclatons tous de rire, sauf lui qui ne comprend pas. Il a beau nous demander, nous supplier de lui expliquer, c’est peine perdue, nous ne pouvons pas nous arrêter une seule seconde pour lui parler. Et son incrédulité augmente notre fou rire. Puis d’un coup, un sourire se forme sur son visage, puis il rit aux éclats lui aussi, comprenant enfin le comique de sa phrase.
Une fois calmée, je ne peux m’empêcher d’ajouter :

« Bah… D‘un côté, les personnes que tu vois tous les jour sont mortes assassinées, ou d‘un accident, ou d‘une mort suspecte ! Donc non, elles ne sont pas très « paisibles ».  Et pendant l’autopsie… elles ne doivent pas être très belles à voir !»

Tout le monde rit de nouveau, et même moi je ne peux m’en empêcher. Même Sheldon, qui essaie tout de même d’expliquer et reformuler sa phrase.

Très tard, presque la nuit, une aide-soignante vient prier tout le monde de me laisser pour les soins, notamment la douche - que je ne peux faire seule, à cause du malaise que j’ai fait hier alors qu’ils m’avait laissée seule dans la salle de bain de ma chambre… Mais Danny réplique et tout le monde renchéri. Je fais un petit sourire contrit. Je suis d’accord moi aussi, mais eux, l’ensemble de l‘équipe soignante… ?
Ils hésitent longtemps, puis sont forcés d’accepter, après avoir affiché des mines coupables sous les assauts de Danny, Mac et Sheldon surtout, mais Lindsay n’était pas en reste, elle non plus.
Tout le monde sort, « juste pour quelques minutes » insiste Mac, en me disant de ne pas m’inquiéter, qu’ils seraient toujours là une fois cela fini. Je leur sourit franchement et me retourne face à Danny.

« Bah, j’ai pensé que ce serait mieux quand même, je suis ton parrain, tout de même !, réplique Danny avec un grand sourire.

- Mais oui, Danny, merci, je trouve aussi que c’est une bonne idée. Et les autres aussi, apparemment. C‘est mieux que ce soit toi, plutôt qu‘une personne que je ne connais pas.

- Tout à fait, je le pense aussi. Aller, direction la salle de bain, mon ange. Sinon les autres vont s’endormir devant la porte. »

Nous rions tous les deux, puis il m’aide à me déshabiller et règle l’eau. Mais il est obligé de la régler de nouveau après que je lui ai dis que c’était trop chaud pour moi. Il se moque de moi, disant que je suis un phoque venant du Pôle Nord qui n’aime que le froid. Et après lui avoir tiré la langue, je le traite de Martien, à qui la température infernalement chaude de la planète rouge manque terriblement. Il m’asperge le visage d’eau en répliquant, faussement énervé :

« Arrête de dire des bêtises, vilaine ! »

Quelques minutes plus tard, il me lave le dos puis me parle et me fais rire mais ne lâche pas mon visage des yeux tandis que je finis de me laver. Une fois rincée, il se précipite devant moi avec une serviette pour que je ne me « transforme pas en glaçon doré en sucre » comme il dit, et me frictionne vigoureusement, mais subtilement, en gardant beaucoup de douceur dans ses gestes. Il m’aide enfin à mettre ma chemise de nuit - une de celles que nous avions achetées avec Don, peu de temps avant mon départ pour Miami - , et nous retournons tous deux dans la chambre et je m’assied sur mon lit, tandis que Danny sort dans le couloir pour prévenir les autres, leur dire de revenir.

Je suis seule un petit peu, je ne fais rien, puis la tentation est trop forte et je me rapproche du lit de Don. Je m’agenouilles au bord et ouvre la bouche, lève mon bras,…puis le repose, et ferme vite la bouche, avant de faire une bêtise. Pendant quelques secondes, j’avais oublié que je ne pouvais pas le toucher, ni lui parler, et encore moins l’embrasser… J’ai faillit lui dire qu’il me manque, que je l’aime, que je suis triste de le voir ainsi, que… je crois que j’aurais parlé longtemps, si jamais j’avais commencé à me confier à lui. Et j’allais juste caresser sa joue, tout simplement. Mais je n’en n’ai pas le droit, pas pour l’instant. Mais j’aimerais tellement lui dire que bientôt il sera bien réveillé et que nous serons tous les deux, que je pourrai l’embrasser, le serrer dans mes bras, lui parler, et lui aussi ! Que bientôt, nous changerons d’hôpital et tout sera différent, tout sera mieux pour nous, ça ira mieux pour nous deux… Une larme unique coule le long de ma joue. J’ai hâte que ça arrive, tellement hâte… Mais… Et si, finalement, ça n’arrivait pas ?
Les choses changent tellement vite dans notre vie…

Lorsque Danny arrive, je retourne sur le lit et leur assure que tout va bien. Nous passons une bonne fin de soirée, et à un moment, je me dis dans ma tête, que finalement, pour certaines choses, cet hôpital n’est pas trop mal, parce que je suis très, très contente de pouvoir discuter, rire et même manger, avec ma famille, qui officiellement, n’est pas du tout ma famille, et pourtant ils ont le droit d’être ici, et même, Danny a pu m’aider à me laver, plutôt qu’une aide-soignante, ce qui m’aurait beaucoup gênée…

Mais, comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin, et là… aucun de nous ne s’attendait à ça, et moi la dernière.
Deux après, je pleure aussi silencieusement que possible, à genoux près de Don, accrochée au bord de son lit. Ce triste moment, qui me fait tant pleurer, je m’en souviendrai pendant longtemps… C’était il y a moins de deux heures, tandis que nous discutions tous les cinq de nouveau, après ma douche.

J’étais à moitié allongée sur mon lit d‘hôpital, sur le ventre, la tête posée reposant sur mes bras croisés, et mon regard tourné vers Danny, qui racontait une histoire. Il était assis sur une chaise, les autres sur le lit avec moi, puis ils changeaient de place, devenant chacun leur tour conteur, et racontant une histoire. Une vraie famille, comme dans les livres ou les films, comme je me l’imagine aussi.  
Mais peu de temps après, alors que c’était au tour de Mac de raconter une histoire, quelqu’un entra dans la chambre, sans frapper. Tous tournés vers Mac, et lui tourné vers nous, nous ne sommes aperçu de rien, jusqu’à ce que cette personne parle…
C’était la directrice du service, celle qui gère tout, une infirmière plus expérimentée…et aussi plus vieille et moins gentille, moins compréhensive, moins tolérante. Je lui donnait facilement la cinquantaine, et même près de la soixantaine. Je ne me souviens plus des mots exactes, mais je n’oublierai jamais comme j’ai eu peur.  Elle a crié d’un coup, sans prévenir, disant à tout le monde de sortir, les informant que ce n’était plus du tout l’heure des visites et que s’ils ne partaient pas immédiatement, ils prenaient le risque de ne plus avoir l’autorisation de me rendre visite par la suite. Elle a ajouté, presque en souriant, que seule la famille peut rester si tard.
Alors Mac s’est retourné et lui a parlé très froidement, lui expliquant qu’ils avaient autant de droits qu’une famille car c’est ce qu’ils sont pour moi et que personne ne les empêchera de me voir, et encore moins alors que je ne vais pas très bien, pas bien du tout même. Elle a répliqué, mais, bien sûr, Danny, Sheldon et Lindsay se sont empressés de se défendre, eux aussi. Ils ont tous crié, même Mac, qui pourtant, d’habitude, est le dernier à perdre son sang-froid, mais là, il a été le premier de l’équipe à s’énerver. J’étais très fière qu’ils fassent tout ça, qu’ils fassent tout pour pouvoir rester avec moi et revendiquent haut et fort leurs liens avec moi mais… j’avais terriblement peur qu’ils ne puissent plus me venir me voir ensuite. Et j’avais peur qu’il ne réveillent Don, et qu’il lui arrive malheur ! Je me suis précipitée près de Don et lui ait mis les mains sur les oreilles, au risque de le réveiller, mais je me suis dis que, au moins, il ne serait pas réveillé par des cris, ce serait un réveil plus calme, puisqu’il sentirait que je le touche. Mais ils ont vite cessé de crier quand ils m’ont vu faire. Et j’ai rapidement cessé de toucher Don, je ne voulais pas le réveiller brusquement, non, je ne voulais pas qu’il souffre. Heureusement, il ne s’est pas réveillé.
Mais malheureusement, après m’avoir tous embrassé chaleureusement et rassuré, et même s’être excusé, ils sont tous partis, me laissant seule, avec Don, toujours endormi. J’ai demandé à cette horrible femme de me suivre dans le couloir pour que nous puissions parler, et j’avais quelques idées en tête… Une fois la porte refermée sur nous, j’ai jeté un coup d’œil en direction de Don, et j’ai vérifié qu’il dormait. Une fois cela vérifié et confirmé, j’ai hurlé après elle, j’ai crié très fort pour enfin libérer toute la tension accumulée en quelques jours, la rage que j’ai contre les évènements de ces derniers jours, et surtout ceux qui concerne ce maudit hôpital. J’ai hurlé, pleuré même, de rage et de tristesse, et je n’ai pas arrêté lorsque le médecin chargé de mon cas - amené par les infirmiers témoins de la scène - a essayé de me calmer, de me rassurer, de me remonter le moral… J’étais tellement en colère de ne pas pouvoir être encore avec toute ma famille ! Et aussi parce qu’aucun d’entre eux n’a été autorisé à rester dormir près de moi ! Cette mauvaise femme devait savoir tout ce qui me passait par la tête et tout ce que je ressentait face à ça, et tant pis si je me fatiguais et si ce n’était pas bon pour moi, à cause de mon état. Une fois cela fini, je suis retournée dans ma chambre à toute vitesse et j’ai pleuré, près de Don, comme maintenant.

Pourquoi a-t-il fallut qu’elle vienne voir si tout allait bien ? Pourquoi ?

Je ne vais pas réussir à dormir cette nuit, ou bien je me réveillerai régulièrement pour pleurer et angoisser, à regretter Danny, Mac, Sheldon, Lindsay… et mon tendre Don !
Mais ça, ça n’arrivera plus jamais, car Mac, avant de partir, m’a chuchoté à l’oreille :

« Je te promets que demain matin, nous viendrons te chercher, toi et Don. Nous les obligerons à le transférer dans un autre hôpital, que nous choisirons avec attention, et là-bas, crois-moi, ils réveilleront Don et ça ne se passera pas comme ça, rien de tout ça, c’est promit. Ne t’inquiètes pas, demain matin, nous seront là avec toi, de nouveau, et on ne se quittera plus. »



A suivre............















Et si vous aviez des photos de Don Flack....         

Désolé de répondre si tard


Alors j'ai adore ce chapitre!!!

Mac qui se met autant protecteur que ça je trouve ça méga chou !

Et cette maudite infirmière !  il y a toujours des imbéciles quelques part et elle en ai la preuve --''

Et Don me manque ! je veux aussi qu'il se réveille ! Et je veux aussi que Mathilde sorte enfin de l'hôpitale !

J'espère que l'hôpital dans lequel Mac va les transférer sera mieux !!

Petit cadeau ^^

Spoiler:

J'aime beaucoup ce chapitre    Comme Eddie j'aime bien Mac en mode protecteur   Et je suis d'accord avec lui, cet hôpital est plein d'incompétents... J'espère qu'il arrivera à les faire partir ailleurs.
Quant à Don, pauvre Don, toujours pas réveillé, et Mathilde qui s'inquiète aussi à côté    

S'il ne te faut que ça pour avancer   

Spoiler:

Merci Zazou, merci eddie !!!!      
Contente que cette suite vous plaise !   
Ahhh, donc j'ai bien assuré avec le personnage de Mac, alors ! Merciiii !     
  
Et ouiii, triste pour moment pour Don, ces temps-ci...   Mais il le faut, c'est pour mon histoire !!     

Merci beaucoup pour vos cadeaux !!!       ça me fait très très plaisir   mais je ne sais pas si la suite arrivera bientôt....
J'ai plusieurs contrôles et 1 examen la semaine prochaine, et 1 autre examen la semaine d'après....
J'essaierai prochainement, mais j'ai beaucoup d'idées, ne vous en faîtes pas   

Enfin la suite !!!!
Bonne lecture !!!!
  

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Dernière réplique du précédent chapitre :

" Mac, avant de partir, m’a chuchoté à l’oreille :

« Je te promets que demain matin, nous viendrons te chercher, toi et Don. Nous les obligerons à le transférer dans un autre hôpital, que nous choisirons avec attention, et là-bas, crois-moi, ils réveilleront Don et ça ne se passera pas comme ça, rien de tout ça, c’est promis.
Ne t’inquiètes pas, demain matin, nous seront là avec toi, de nouveau, et on ne se quittera plus. » "


Suite :


Le lendemain matin, en effet, en sortant de mon sommeil, avant même d’être pleinement réveillée, j’entends des voix qui me sont familières : Mac tout d’abord ! Puis…. Lindsay. Et bien sûr Danny ! Et Sheldon. Mais pas Don ? J’ouvre vite les yeux, complètement réveillée. Mais avant même de l’apercevoir, je me souviens. Les larmes me montent aux yeux. Je me glisse au bas de mon lit et me poste à son chevet, osant une légère caresse sur sa joue - qui n’est pas grand-chose comparé aux éclats de voix hier, et donc au long moment où je lui ai bouché les oreilles pour qu’il n’entende pas tout ce vacarme et… Et dire qu’il y a peu je croyais être dans un autre univers, après avoir cru qu’il y avait un problème puisque Don était introuvable ! Mais finalement… C’est juste que j’avais eu un problème, lequel je ne sais pas mais ça a duré longtemps…
Sans vraiment y réfléchir, je me lève, envoie un baiser à Don et me dirige vers l’extérieur, où il me semble entendre toujours Mac, Danny, Lindsay et Sheldon, mais si ça se trouve il ne s’agit que de mon imagination… Après tout, il est tôt, très tôt ; les volets électriques de la chambre sont baissés et ils ne filtrent pas l’ombre d’une lueur, aussi faible soit elle, émanant du dehors. Cela fait longtemps que je ne suis pas allée dehors… Si ce n’est dans mon « rêve »… Finalement, après avoir laissée ma main quelques secondes sur la poignée, hésitante, j’ouvre la porte le plus lentement possible.

Je vois des silhouettes, dans la faible luminosité du couloir, se tourner vers moi comme un seul Homme. Ce sont bien eux. Alors je souris, je ne pensais pas pouvoir sourire tellement je me sens bizarre, mais à présent, en les voyant tous là, près de moi, je sens que les choses pourraient aller pire, et même que la situation a de fortes chances de s’améliorer : ce sont les meilleurs pour résoudre les crimes, de vrais héros !

« Tu as bien dormi, mon ange ? Ça n’a pas été trop dur hier ?, s’enquiert Danny en se rapprochant de moi, ses mains caressant mes bras, comme gêné.

- Oui, ça va, merci Danny, merci d’être là. Merci à vous trois aussi. Je ne voulais pas que vous partiez hier mais… ça a été, oui, ça va… »

Lindsay intervient, avançant vers nous deux, son regard compatissant fixé sur le mien.

« Mathilde, tu peux nous dire la vérité, on ne va pas t’en vouloir, on sait qu’on aurait dû faire davantage profil bas, que nous avons envenimé les choses…

- Non ! Heureusement que vous vous êtes exprimés ! Heureusement que vous ne vous êtes pas laissés faire, que vous n’avez pas fait profil bas, sinon j’aurai cru que vous ne teniez pas tant que ça à moi, c’est sûr…, expliqué-je, baissant la tête par moments, puis relevant la tête, fière d‘eux. Je me sentais aimée à ce moment là parce que justement, vous avez dit à tout le monde ce dont je n’étais pas sûre, un point important sur vos sentiments, dont je doute parfois… Excusez-moi… Mais je vous aime tellement ! J’ai souvent peur que ce ne soit pas pareil de votre côté et que… Qu’un jour, un jour difficile, je me rende compte que je ne compte pas pour vous et… Je ne veux pas être séparée de vous !, crié-je sans pouvoir retenir des larmes d’angoisse. Ce serait horrible ! J’ai vécu ça pendant que je rêvais, ces derniers jours, et c’était insurmontable ! Et puis quand j’ai été, réellement, à Miami, loin de vous…

- Mathilde, Mathilde, tout va bien, on ne te quittera jamais, tu m’entends ?, jamais !, s’écrie Danny, me serrant brusquement dans ses bras.

- Ne t’inquiètes pas, on prendra toujours soin de toi, comme d’habitude, hein, ma belle ?, rassure Sheldon, me caressant doucement la joue. Chacun à notre façon.

- Mais pas comme dans ton travail, Sheldon, s’il te plaît, ce serait terrible !, le taquine Mac, en venant à mes côtés lui aussi, ce qui provoque un rire général. Aller, mon cœur, maintenant tu es sûre de pouvoir avoir confiance en nos sentiments, pas vrai ?

- Oui, je pense que oui, exprimé-je en les regardant tous avec le sourire aux lèvres moi aussi. Et Don, vous croyez que…

- Qu’il t’aime plus que tout au monde, sûrement plus que lui-même ? Bien sûr, sans aucun doute ! », m’interrompt Danny d’un air très sérieux.

Je ne m’attendais pas du tout à cette réponse. Ça n’avait rien à voir avec ce que j’allais demander mais cette déclaration, sincère et sûrement véridique, me réchauffa le cœur me redonna confiance. Mais ma question est tout de même importante.

« Est-ce que vous croyez qu’il aura des problèmes après s’être réveillé ? Comme ceux qu’il avait avant ? »

Un silence accueille mon interrogation au sujet de Don. Ils se regardent tous, se lancent des regards hésitants, n’ont pas envie de me faire du mal ni de me faire peur, mais ont très peur de me dire la vérité apparemment. Ou ne savent pas quoi dire… Je ne sais ce qui est pire dans tout cela…

« On ne sait pas, Mathilde, personne ne le sait, dit Lindsay, avec compassion.

- Même pas les médecins de l’autre hôpital ? Ou de celui-ci ?

- Non, ma belle, insiste Sheldon, ils attendent de voir. D’après eux, « on ne peut rien prévoir ». Je suis désolé, Mathilde.

- Mais ça va sûrement très bien se passer, pas vrai Danny ?, intervient vite Lindsay, voyant les larmes me monter aux yeux. Ce n’est pas quelque chose de très risqué, normalement, tout se passe bien.

- Oui, il n’y a pas beaucoup de risque que ça n’aille pas, mon ange, me réconforte Danny. Pour l’instant, il a l’air d’aller bien, même Sheldon trouve que tout semble normal, pas vrai ?

- Oh, bien sûr, je pense qu’on peut être plus qu’optimiste ! confirme Sheldon, tout souriant. Il ne montre aucun signe qui laisserait penser qu’il pourrait y avoir des problèmes par la suite. Et puis…

- Ne t’inquiète pas pour ça, mon cœur, il va bien, c’est ce qui compte., résume Mac. Je ne vois vraiment pas pourquoi ça ne se passerait pas bien : il est jeune, en bonne santé, il n’a aucun problème particulier… Il a juste été un peu surmené, fatigué, et très perturbé par plusieurs évènements. Des crises de somnambulisme, ce n’est pas grave. Ils n’auraient jamais dû l’endormir pour cela, pas besoin d’être médecin pour le savoir… Bientôt, tout va rentrer dans l’ordre, je te le promet. »

Je me glisse dans ses bras et écoute son cœur battre régulièrement dans sa poitrine, paisible et calme. Il caresse doucement mes cheveux, puis me serre contre lui. Au bout de quelques minutes, je me tourne vers les autres, qui me regardent avec un sourire affectueux, serein, et je reste à regarder ensuite dans le vide pendant quelques instants, le dos plaqué contre Mac, qui me serre toujours dans ses bras. Hésitante, je demande finalement, le regard rivé sur mes pieds :

.....................................................

A suivre........

je suis d'accord, il faut être optimiste, il n'y a pas de problème, Don va trèèès bien   

Euh, la fin, c'est moi où il manque la demande ? Parce que si c'est pas moi, je veux savoir ! je veux savoir ! je veux savoir !    je veux la suiiiite !

Quel chapitre super tendre !! c'est tout mimi de les voir ainsi !

Allez don j’espère que tout va bien se passé

J'adore ce chapitre

Et comme Zazou : Where is THE question ?