Awake

Superbe suite j'ai adorée!!

Oui, oui, on sera bien sage ! Promis !
Ces suites sont magnifiquement superbes !
Jedirai même plus, bouleversantes !!
Cette dernière était merveilleuse, on imagine aisément la petite famille, et Lila a l'(air d'être géniale ! J'adore le "match" avec Stella ! xD
Stella qui fait de la peine à la fin
C'est superbe ! Simplement merveilleux !
Vivement Noël xD

superbe cette suite j'ai adoré

mais stella fait mal au coeur à la fin
j'ai hâte de lire la suite ^^

Super tes suites
Géniale comme d'habitude
Trop chou tout les trois au zoo
J'adore

Joyeux noël ! Ca y est ce sont enfin les vacances... Je viens de finir ma fic (qui comptera 26 chapitres en tout !) et je vais pouvoir poster un peu plus régulièrement... Merci pour tout vos encouragements, j'espère que ce chapitre vous plaira et je vous dit à très vite !



Les photos sont là, et il ne te reste plus qu'à les prendre.
[Robert Capa]


Le lendemain soir…

Mac était confortablement installé devant un album-photo qu’il avait trouvé dans la bibliothèque, la musique jouait en sourdine une sonate de Bach et une bonne odeur de café chaud émanait de la tasse verte. Il avait rangé la maison. Lila avait été baignée, nourrie et dormait profondément bien bordée sous sa couette Snoopy. Ils avaient passé l’après-midi à la piscine et la petite s’en était donné à cœur joie. Mac sourit en repensant à sa fille en maillot bariolé, sanglée dans ses bouées, lui sautant dans les bras encore et encore. Puis il se souvint que c’était la dernière fois avant longtemps qu’ils avaient un week-end ‘en tête à tête.’ Pénélope n’allait plus tarder et il devrait rentrer chez lui. Seul.
Tâchant de ne pas y songer, il ouvrit l’épais album et sourit en découvrant une Pénélope très enceinte, assise dans une chaise longue sur une plage. Quelqu’un avait griffonné ‘Février 2007 : un hiver australien !’ Juste à côté, il y avait une échographie. Puis il tourna la page. Là, il eut un instant de choc. La première photographie de sa fille ne ressemblait pas tellement à ce qu’il avait imaginé…La première chose qu’on voyait, c’était une couveuse – une couveuse d’où s’échappaient un tas de tuyaux. Et puis, si on regardait bien, on devinait Lila derrière le plexiglas. Une petite touffe de cheveux bruns, des mains minuscules et un body qui paraissait gigantesque. La date indiquait ’13 février 2007 : Lila, un jour.’
Ensuite, il n’y avait plus de clichés avant le 13 mars – là, on retrouvait une Pénélope amaigrie, épuisée mais radieuse. Elle serrait enfin sa fille contre sa poitrine. Après cela, les photographies se succédaient comme une frise chronologique…Mac regarda sa fille grandir sous ses yeux, visiter des pays improbables et changer. Elle était adorable. Mais il ne parvenait pas à chasser de son esprit l’image de ce bébé minuscule, luttant pour survivre.

Un bruit de clé se fit soudain entendre dans la serrure et la porte s’ouvrit à la volée. Des bruits, un froissement de tissus, puis Pénélope fit son apparition les joues rouges et le sourire aux lèvres. « Salut !
- Bonsoir.
- Ça va ? » Mac acquiesça. « Lila est déjà couchée ? Elle va bien ?
- Depuis une heure. Et, oui, elle va très bien. On a juste eu une longue journée. » Le visage de la jeune femme se décomposa légèrement. « Oh. Tant pis, je la verrai demain matin. Comment s’est passé le week-end ? Vous vous êtes bien amusés ?
- Beaucoup. Mais Lila te racontera ça mieux que moi. Elle t’a tout dessiné de A à Z. » Penny sourit, en se laissant tomber dans le sofa – si près qu’il pouvait sentir son parfum de rose et d’herbes fraichement coupées. « Tu veux du café ? Offrit-il.
- Non, merci. Tu as rangé la maison ?
- Oui.
- Tu n’avais pas besoin de le faire...Mais merci. » Ils se regardèrent un moment en souriant, si dangereusement proches. Puis le marine se releva d’un bond. « Bien, je vais te laisser. Mais, avant, il y a une chose dont je dois te parler…
- Oui ?
- J’ai…une collègue qui est passée ce week-end. Elle avait, j’avais oublié de signer un dossier, elle est venue me l’apporter. » Penny eut l’air incrédule. « Et ?
- Et je l’ai invitée à passer le samedi après-midi avec Lila et moi. Stella, ma collègue, avait besoin de se changer les idées. Je me suis dit que cela lui ferait du bien.
- Les choses ne se sont pas bien passées avec Lila ?
- Si. Si, très bien. Lila…en fait, elle était trop occupée avec les animaux pour vraiment prêter attention à nous. Mais le courant est bien passé. » Comme la jeune femme ne disait rien, il ajouta. « Tu es contrariée ?
- Pour être honnête ? Oui. Bien que contrariée ne soit pas exactement le terme approprié. Mais cela m’ennuie que tu aies décidé de présenter ma, notre, fille à cette femme sans m’en parler. Lila a déjà eu assez de bouleversements dans sa vie ces derniers jours, sans compter que je ne la connais pas.
- …
- Ne te méprends pas, je suis certaine que ton amie est quelqu’un de très bien mais j’ai toujours tenu Lila à l’écart de ma vie ‘privée’ et je crois que je pensais que tu en ferais autant.
- Oh. Mais…Stella n’est pas mon amie. Pas au sens où tu l’entends.
- Bien, tu l’apprécies suffisamment pour l’inviter au zoo avec ta fille et toi. Donc, je ne sais pas exactement ce que vous faites ensemble mais pour moi c’est suffisant…
- Suffisant ?
- Et bien, imagine que Stella, c’est ça ? Stella revoit Lila.
- ça pourrait arriver.
- Imagine qu’elle la revoit, et que ma, notre, fille s’attache à elle. » Il fronça les sourcils, ne voyant pas très bien le problème. « Maintenant imagine que ta ‘collègue’ soit ‘mutée’, qu’elle disparaisse… Je ne veux pas que Lila croit que les gens vont passer, repasser puis disparaître à longueur de temps. Que sa vie peut être chamboulée à tout instant. C’est une petite fille – elle a besoin de stabilité. C’est pour ça que j’ai pris ce job à New-York. Que je t’ai contacté. Je ne dis pas que mes choix sont les meilleurs, que je ne fais pas d’erreurs mais Lila est la prunelle de mes yeux. Je dois faire ce que je juge le mieux pour elle.
- Et moi ?
- Quoi ?
- Je suis son père, non ? Est-ce que je ne dois pas faire ce qui est le mieux pour elle ? Est-ce que je n’ai pas le droit d’estimer que ma fille peut rencontrer une femme qui m’a épaulé pendant presque 10 ans, même quand les temps étaient difficiles ? Qui a toujours été à mes côtés ? Stella est vraiment la personne en qui j’ai le plus confiance, Penny. Et je serai très heureux si Lila pouvait s’attacher à elle. » La jeune femme baissa les yeux vers ses pieds nus, gênée ou…juste trop surprise pour parler. Alors, il se radoucit et se rassit auprès d’elle. « Je suis d’accord avec toi. Notre fille passera avant tout, je te le promets. Et tu as fait un excellent travail ces trois dernières années – même si je sais que cela a du être difficile. Mais maintenant, tu n’es plus seule. Ça veut dire que tu peux faire des erreurs, je serai là pour t’aider. Et ça veut aussi dire que tu ne peux plus décider tout, toute seule.
- Je sais. J’ai juste…du mal à me faire à l’idée. » Il sourit. « Alors imagine ce que c’est pour moi. On va y arriver.
- Oui, bien sûr. » Elle se frotta le nez, les yeux un peu rouges. « Et pour ce qui est de Stella, tu as en partie raison…J’aurai du te la présenter d’abord. Elle me l’avait dit. Mais je te promets que c’est quelqu’un en qui tu peux avoir confiance…Elle ne disparaitra jamais du jour au lendemain.
- Ok. » Un ange passa dans le salon, puis Pénélope rompit le silence étrange – désignant la table basse. «Qu’est-ce que tu faisais ?
- Je regardais l’album de Lila. » Penny sourit. « Oh. Tu as du avoir de quoi t’occuper…
- Tu ne m’avais pas dit qu’elle avait passé un mois en couveuse. » Le sourire s’évanouit aussi vite qu’il était venue et la jeune femme baissa les yeux. « Ce n’est pas vraiment un bon souvenir.
- J’imagine.
- oh, non, crois-moi tu n’imagine pas. J’ai passé tout ce mois au chevet de Lila, à prier pour qu’elle s’en sorte, pour qu’il n’y ait pas de séquelles, pour que…qu’elle me pardonne.
- Qu’elle te pardonne ?
- C’était de ma faute, Mac. J’ai voulu travailler le plus longtemps possible, j’ai voulu assumer ce déménagement, ce bébé seule et c’était beaucoup de stress. Beaucoup trop.
- Qu’on dit les médecins ?
- Que ce genre de choses arrivait parfois sans raison. Mais…je sais que c’était de ma faute. Elle souffrait à cause de moi et ça tu ne peux pas le comprendre. C’est aussi pour cette raison que je ne t’ai pas appelé…J’y avais pensé. Je m’étais dit que je te préviendrais le jour de sa naissance et que tu déciderais de ce que tu voulais faire. Mais tout est arrivé trop vite et…je t’ai oublié. Pendant les premiers mois, je n’ai pensé qu’à ma fille. Les rendez-vous chez les pédiatres, la lutte constante pour la garder dans les courbes de poids, veiller à ce qu’elle ne tombe pas malade…C’était… » Une larme glissa sur la joue pâle. Mac l’enlaça tendrement. « Tu as fait ce qu’il fallait…Lila a l’air d’être en pleine forme.
- Oui. Elle va mieux. Elle est toujours un peu en dessous des courbes, et elle a tendance à s’enrhumer facilement mais elle devient de plus en plus forte. Son développement moteur et cérébral est tout à fait dans la norme, lui. Elle a su parler très tôt.
- Et elle est difficile à arrêter. » Penny rit entre ses larmes. « Ça c’est le moins qu’on puisse dire…Tu savais qu’elle parle aussi en dormant ? Dans deux langues.
- Je peux te dire qu’elle a hérité de tes dons de communications parce que dans ce domaine, je dois dire que je ne suis pas vraiment aidé. » La jeune femme releva la tête, curieuse. « Je peux te poser une question ?
- Mmm.
- Est-ce que tu as l’oreille musicale ?
- …
- Non, parce que il semblerait que notre fille ait une très bonne oreille – c’est pour ça qu’elle a su parler si vite et c’est pour ça qu’elle comprend déjà presque l’anglais. Et, crois-moi, c’est pas un de mes talents. N’importe qui m’ayant entendu chanter peut en témoigner.
- Je…je joue un peu de musique. » Il se racla la gorge, bêtement fier. « Elle tient peut-être ça de moi.
- Peut-être bien. » Penny désigna l’album-photo. « Tu veux qu’on finisse de le regarder ensemble ? Je te ferai les commentaires. »

Mac fut réveillé en sursaut par une narine qui le chatouillait – il réalisa qu’il y avait un poids étrange contre sa poitrine. Soit il était en train de faire une attaque cardiaque, soit…Baissant les yeux, il retint un sourire : Pénélope était endormie tout contre lui, ses cheveux lui chatouillant le nez. Il bougea et la jeune femme se réveilla. « Qu’est-ce que…
- ON s’est endormis.
- Oh. » Apercevant la position dans laquelle elle se trouvait, elle se redressa. « Désolée.
- Pas de problème. Mais cette fois, je vais vraiment y aller.
- Ok. »

En rejoignant sa voiture, Mac se surpris à sourire sans raison apparente – si ce n’était celle d’être parfaitement heureux. C’était étrange de voir à quel point il pouvait se sentir à l’aise avec cette femme qu’il connaissait à peine, finalement. Il se souvenait avoir déjà ressenti cela à Philadelphie – cette espèce de ‘déjà vu’, comme s’il avait connue toute sa vie. Bien sûr, il y a trois ans, il avait mis cela sur le compte de sa ressemblance avec Claire. Mais il y avait autre chose, il en était sûr…

Pénélope poussa la porte de la chambre de Lila et entra sur la pointe des pieds. La fillette était profondément endormie – les bras serrés autour de son ours en peluche. La jeune femme caressa les boucles brunes, en repensant aux trois dernières années. Celles qu’elle venait de décrire à Mac. Puis à celles qu’elles avaient devant elles. Pendant trois ans, il n’y avait eu qu’elle – elle et Lila. Leur petit club de filles. Penny se pencha pour embrasser le petit front. « Tout va changer, maintenant. »


Next time : un peu de Stella et l'entrée en scène d'une nouvelle femme !

Je n'aime pas cette Peneloppe.. Nan,nan rien a faire.. Je l'aime pas! Puis apparement ça va pas s'arrenger!

En plus sa façon de parler de Stella.. (bon ok c'est normal qu'elle se demande qui approche sa fille) Heureusement que Mac est la pour la défendre! (houlala deux chapitres ou il agit pas comme un nul.. )

J'espere que Mac va retourner vers Stella...


Bravo c'est encore un trés beau chapitre!! Et je suis bien contente de savoir qu'on aurat la suite plus vite!!


PS: Ya aussi cette histoire de couveuse qui me tarrode un peu... Ya des dates a vérifier...

Hé ! Ca fais du bien de te relire ! <33
J'adore toujours autant !
Et la Pénélope que je commencais à aimer, bah je l'aime plus !
Pourquoi ? Parce qu'elle est vilaine avec Stella *SBAFF* et puis parce que le "autre chos"é me titille sérieusement xD
En tous cas, malgré ce "autre chose" (oui, il m'a traumatisée xD), Mac est trop classe dans ce chapître ! Et comme il parle de Stella !! <33
J'suis contente de savoir que la fic va encore continuer !! <33
C'est génial ! Et sublime !

trés bonne suite j'aime beaucoup ^^

Emilie a écrit:

Je n'aime pas cette Peneloppe.. Nan,nan rien a faire.. Je l'aime pas! Puis apparement ça va pas s'arrenger!

En plus sa façon de parler de Stella.. (bon ok c'est normal qu'elle se demande qui approche sa fille) Heureusement que Mac est la pour la défendre! (houlala deux chapitres ou il agit pas comme un nul.. )

J'espere que Mac va retourner vers Stella...


Bravo c'est encore un trés beau chapitre!! Et je suis bien contente de savoir qu'on aurat la suite plus vite!!


PS: Ya aussi cette histoire de couveuse qui me tarrode un peu... Ya des dates a vérifier...

Emilie serais-tu entrain de lire dans mes pensées, parce que c'est exactement ce que j'allais dire
et c'est pas le première fois, si si m'zelle

très belle suite, impatiente de lire ce que tu nous réserve comme surprise.

Contente que les partiels soient finis et que tu soit en vacances !
On va pouvoir profiter de tes talents de conteuse.

Alors je ne sais pas si c'est le fait de cotoyer les soeurs crumelles (Greisa et Gwentaylor pour ne pas les nommer ), mais comme les autres, l'épisode de la couveuse a allumé une lumière d'alarme au fond de mon cervelet

Sinon c'est toujours délicieusement écrit.

Emilie a écrit:

Je n'aime pas cette Peneloppe.. Nan,nan rien a faire.. Je l'aime pas! Puis apparement ça va pas s'arrenger!

En plus sa façon de parler de Stella.. (bon ok c'est normal qu'elle se demande qui approche sa fille) Heureusement que Mac est la pour la défendre! (houlala deux chapitres ou il agit pas comme un nul.. )

J'espere que Mac va retourner vers Stella...


Bravo c'est encore un trés beau chapitre!! Et je suis bien contente de savoir qu'on aurat la suite plus vite!!


PS: Ya aussi cette histoire de couveuse qui me tarrode un peu... Ya des dates a vérifier...

moi je suis comme toi Emilie, je peux pas la blairer cette Pénélope, et puis Mac qui apparemment a tendance à retourner vers elle , donc elle me déplaît d'autant plus !!!!! je peux vraiment pas la voir ....

Bon Mac quand vas-tu comprendre enfin qu'il n'y a que Stella qui est fiable, hônnete et magnifique et fidèle !!!! l'autre elle m'a tout l'air d'une fourbe sournoise !!!! ouais

et comme Lino et Toi l'épisode de la couveuse me laisse perplexe !!!! je suis sûre qu'elle ment Pénélope certaine même ....

j'espère que tes partiels se sont bien passés surtout profites bien de tes vacances, on va pouvoir te lire plus souvent!!!!

PITIE tu ne vas quand même pas nous sortir un mac/OC après tout ça !!! Nooooooooooooooooooooooooooooooon

fais en sorte qu'il se réveille et vite notre mac parce que là il m'énerve !


en dehors de ce petit détail, c'est toujours aussi bien écrit, à quand la suite ?

C'était très mignon comme suite!!

bon je trouve que la réaction de Pénélope est un peu disproportionné mais bon, c'est vrai qu'elle ne l'a connait pas. Mais qui pourrait ne pas adorée Stella franchement XD

Oulaaaa Aller Mac reprend toi!! Il y a déjà une femme qui t'attend!!

Super ta suite comme toujours
J'ai pas du tout aimé la reaction de pénelope par rapport à Stella
N'importe quoi
En tout cas vivement la suite

Me revoilà ! J'espère que vous avez passé un joyeux noël sans trop d'abus ! Merci pour vos commentaires - ils m'ont bien amusée. Pauvre Pénélope, elle n'a décidément pas la côte ! Bon, pour vous empêcher de rester à compter les jours et les mois, sachez qu'elle ne ment pas... en tout cas, si je ne me suis pas gourée dans mes calculs'sinon ce n'était pas volontaire, je ne suis pas cruelle au point de faire subir ça à Mac et une enfant. Non mais. J'ai une morale ! Bref. Mais voilà un autre personnage qui entre en scène et j'ai hâte de voir vos réactions...


Je crois que les adultes agissent en faisant semblant de savoir ce qu'ils font…
Bill Watterson


« Alors ? Comment s’est passée la fin de votre week-end ? » La voix de Stella tira le marine de sa montagne de paperasserie. Il avait voulu des congés, il allait devoir assumer. « Lila était contente de son tête à tête avec son papa ?
- Oui. Je crois que oui.
- Bien. » Comme il ne disait rien, elle fronça les sourcils. « Un problème ?
- Pénélope…aimerait vous rencontrer. Elle n’a pas trop apprécié la façon dont…les choses se sont passées. » La scientifique eut ce petit sourire en coin qui disait. « Je vous l’avait dit, non ? » et acquiesça. « Oh. Bien, je comprends que cela vous perturbe. Je sais que vous m’avez parfois vue un peu, comment dire, nerveuse ? Agressive ? Avec certains suspects mais…je sais me tenir en société, vous savez.
- Ce n’est pas…le problème majeur.
- Le problème majeur ?
- Je n’ai pas encore appelé ma mère. Pour lui expliquer, pour Lila. » Cette fois, la jeune femme eut un hoquet de surprise. « Mac !
- Je sais.
- Ça fait trois mois, déjà. Et vous voulez me dire qu’en trois mois, vous n’avez pas pensé à la prévenir.
- Si, bien sûr. Mais je ne sais pas comment…
- Vous croyez qu’elle va mal le prendre ? » Il eut un petit sourire. « Elle rêve d’être grand-mère depuis que je suis en âge de me marier. Je crois qu’elle avait plus ou moins abandonné l’idée mais…
- Alors pourquoi ne pas l’appeler ?
- Parce que je…pour la même raison que je ne vous en avais rien dit plus tôt : je ne sais pas comment faire. Comment lui expliquer ça ?
- Vous savez que plus vous attendrez, plus dur ce sera.
- Oui, je sais. Mais je voulais attendre de savoir comment les choses se passeraient, que Lila ait le temps de s’adapter et… » Il enfouit son visage entre ses mains et poussa un soupir déchirant. « Bon sang. Que vais-je faire ? » Stella gloussa. « C’est pas si grave – votre mère ne va pas vous en vouloir ; vous avez dit qu’elle rêvait de petits enfants…
- Vous croyez ?
- Et bien, à sa place, je serai probablement furieuse mais… » Le scientifique grinça des dents. « Merci beaucoup, Stella. » Elle rit, puis redevenant sérieuse. « Vous savez ce que je ferai à votre place ?
- Vous fabriqueriez une machine à remonter le temps ? » Elle secoua la tête. « Non, ça c’est ce que Adam ferait. Moi, je prendrai un avion pour Chicago et je lui exposerai les faits de vive voix. Et j’emmènerai des photos de Lila pour l’amadouer.
- Oui. Je suppose que je pourrais faire ça. » Mac lui lança un regard plein de gratitude. « Merci.
- Pas de quoi. Alors…ce week-end ? Je peux avoir des détails en récompense ? »

‘Les passagers pour le vol 897 en direction de Chicago sont priés de se diriger vers le hall d’embarquement.’
La voix synthétique accueillit Mac Taylor à la sortie du taxi. Il allait être en retard. Ça c’était de la faute de Danny qui avait tenu à lui raconter sa dernière enquête dans le détail – puis celle de Pénélope qui avait du mal à se souvenir de l’endroit où elle avait mis les albums photos. Mais s’il fallait être honnête, la faute en incombait surtout à Lila qui avait tenu à vérifier le contenu de sa valise pour s’assurer qu’il n’avait rien oublié. Manifestement, les déménagements à répétition et les voyages avaient laissés des traces. Il s’était fait réprimander pour n’avoir pas pensé à emmener de quoi s’occuper pendant le vol. Elle lui avait donc prêté un livre de coloriage, une espèce de console de jeux et des biscuits au chocolat. La fillette avait ensuite glissé deux peluches au milieu des chemises pour qu’il n’ait pas peur dans l’avion. Puis elle l’avait embrassé en lui faisant promettre de revenir très vite, et c’était cette partie qui avait pris plus de temps. Mais, songea Mac en traversant l’aéroport au pas de course, même s’il devait louper ce vol ou bien faire une crise cardiaque à force de courir, il ne serait jamais parti en laissant sa fille en larmes.

Mais finalement, il avait réussi à atteindre la passerelle juste à temps et s’était effondré dans le siège, pour passer les quatre heures de vol à répéter son discours. Sauf que maintenant qu’il était devant la porte de la maison d’enfance, son cœur battait un peu trop vite et tous les mots pensés, repensés, s’étaient envolé. Il ne se souvenait pas d’avoir été si nerveux de rentrer chez lui depuis la fois où il avait présenté Claire à ses parents. Prenant une profonde inspiration, il frappa et attendit…
« Mac Taylor ! » La voix chaleureuse de sa mère l’enveloppa comme un châle rassurant, juste avant qu’elle ne le serre contre lui. Il se laissa aller dans l’étreinte réconfortante comme une petit garçon. « Mon fils…Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tout va bien au moins ? Tu n’es pas malade ? Et pourquoi frappes-tu avant de rentrer chez toi ? » Mac sourit devant l’avalanche de questions. Son père avait toujours dit qu’il avait épousé Adèle Jardin pour son incroyable capacité à lire en lui comme dans un livre et pour son empressement à faire cette lecture à voix haute. ‘Tu vois, fils, tu es comme moi. Pas un grand bavard. Alors choisis toi une femme qui parlera pour vous deux…Une qui saura exprimer à voix haute ce que toi tu n’arrive pas à dire, comme ça, juste en le lisant dans tes yeux.’ Claire avait été cette femme-là. Mais aujourd’hui, elle n’était plus là et les mots ne seraient plus jamais lus… Personne ne saurait jamais ce qu’il avait à dire. « Mac ? Tu vas bien ?
- Oui, Maman. » Il déposa un baiser sur sa joue. « Tu m’as manqué.
- Tu m’as manqué aussi, fils. Allez, allez, ne restons pas là. Je suis sûre que tu as faim…Je vais te préparer un sandwich. » Sachant qu’il serait totalement inutile de protester, le marine se laissa entrainer par le tourbillon brun.

Adèle étudia soigneusement le visage de son fils unique et ce qu’elle y lu la laissa perplexe. Il semblait perdu, mais pas perdu comme après la mort de son père ou de sa femme. Il n’avait plus l’air si malheureux mais…quelque chose clochait. Silencieuse, elle le laissa s’installer tranquillement et avaler un sandwich – son préféré. Elle savait qu’elle ne devait pas le brusquer. Ce garçon était le portrait craché de son père, dieu merci. Il était son roc, son ultime attache et elle regrettait de ne pas le voir plus souvent. Depuis la mort de Claire, il ne venait presque plus. C’était elle qui le trainait là, le forçait à sortir de son trou… Un ange cette petite. Pourquoi avait-il fallu qu’on la lui retire ? Chaque fois qu’elle repensait à ce coup de fil, cette voix tremblante dans la nuit, le 12 septembre 2001, lorsque les téléphones avaient enfin pu refonctionner – lorsqu’elle réentendait ces mots, ‘Claire est partie, Maman. C’est fini’, Adèle sentait ses yeux la brûler.
« Maman ? Tout va bien ?
- Oui, mon fils. Je vais bien. » Il avait tellement souffert – il ne méritait pas cela. Elle avait espéré qu’un jour il lui présenterai une autre femme, une autre qui le trainerait ici et saurait le faire rire. Mais ce jour ne s’était jamais présenté. « Maman ?
- …
- J’ai quelque chose à te dire…C’est important. »

Adèle Jardin-Taylor fixa son fils pendant d’interminables minutes, tachant de lire, sur son visage, quelque chose… Un signe qui lui indiquerait qu’elle n’était pas en train de rêver. Mais il n’y avait rien d’autre qu’une légère appréhension. « Une fille ?
- Oui.
- Et tu le sais depuis…
- Trois mois.
- J’ai une petite-fille de…2 ans et demi.
- Presque trois, sourit-il. Maman, je…je suis désolé.
- Désolé ?
- Je sais que j’aurai du t’appeler plus tôt mais c’était compliqué et…il y avait tellement de choses que je devais régler. J’étais perdu.
- J’aurai pu t’aider. Mac, je suis tout de même ta mère ! » Il baissa les yeux. « Je sais. Tu as le droit de m’en vouloir…
- T’en vouloir ?
- Oui.
- Tu plaisantes, j’espère ? » Le scientifique fronça les sourcils, perplexe alors que sa mère avait un grand sourire. « J’ai une petite-fille ! Enfin. Où est-elle ? Elle est avec toi ? Je peux la voir ? Tu ne m’as même pas dit comment elle s’appelait ! » Mac sentit le soulagement l’envahir soudain, et se mit à rire. « Elle s’appelle Lila.
- Lila.
- Pour le moment, elle est à New-York avec sa mère mais…Maman ? Où tu vas ? » Adèle stoppa au milieu de la cuisine. « Faire ma valise.
- Pardon ?
- Pour aller voir ma petite-fille. A New-York. » Elle lui parlait comme s’il était soudainement devenu stupide. « A quelle heure est le vol ?
- Oh, oh, non.
- Non ?
- Non. Tu ne peux pas… Je comprends ton impatience mais il va falloir qu’on prenne notre temps. » Il eut un sourire enjôleur. « Je t’ai apporté des photos. » Sa mère se tourna – les mains sur les hanches – le regard noir et il sentit un ‘oups’ intérieur lui échapper. « J’ai déjà perdu deux ans et demi, je ne vais pas gaspiller une minute de plus.
- Maman !
- McCanna Jackson Taylor. Je vais aller à New-York et voir ma petite-fille. Fin de la discussion. » Elle allait quitter la cuisine lorsqu’elle lança par-dessus son épaule « Et garde ces photos sur toi. Je les regarderai dans l’avion. »
Mac soupira. Merci pour ce précieux conseil, Stella. Les jours à venir promettaient d’être…mouvementés. Puis, il pensa à cette longue autoroute déserte, cette mécanique bien huilée qu’était sa vie avant Pénélope. Lila. Avant, il n’aurait jamais manqué un avion ; encore moins deux jours de boulot pour aller voir sa mère. Puis il repensa à ce joyeux foutoir qu’était sa vie aujourd’hui. Et il sourit. « Mac ! Viens m’aider à sortir cette fichue valise ! »
Sa mère, sa fille. Sa famille. Que pouvait-il vouloir de plus ?


Et oui, Mac taylor a une mère ! Il ne vient donc pas de Krypton ! C'est mimi, hein ?
A suivre : une confrontation Adèle/Pénélope et un Mac entre ces deux femmes...

j'adore


ou la la ça se corse .....
bon on va espérer que la mère-grand préfèrera quand même Stella à Pénélope ( la confrontation Adèle /Pénélope va mal se passé ..enfin j'espère )

La Dilettante a écrit:

« Mon fils…Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tout va bien au moins ? Tu n’es pas malade ? Et pourquoi frappes-tu avant de rentrer chez toi ? » Mac sourit devant l’avalanche de questions. Son père avait toujours dit qu’il avait épousé Adèle Jardin pour son incroyable capacité à lire en lui comme dans un livre et pour son empressement à faire cette lecture à voix haute. ‘Tu vois, fils, tu es comme moi. Pas un grand bavard. Alors choisis toi une femme qui parlera pour vous deux…Une qui saura exprimer à voix haute ce que toi tu n’arrive pas à dire, comme ça, juste en le lisant dans tes yeux.’ Claire avait été cette femme-là. Mais aujourd’hui, elle n’était plus là et les mots ne seraient plus jamais lus… Personne ne saurait jamais ce qu’il avait à dire.

ben et Stella alors ????

sinon hâte de voir la confrontation, j'espère que Madame taylor va détester Pénélope, parce que franchement elle m'est très désagréable cette femme

Oui Mamie Taylor et Stella ensemble contre Pénélope na !!!

j'ai hâte de connaître la suite

j'adore c'est trop bien
j'ai hâte de lire la suite

J'adhère totalement à ta vision de voir Mac !
C'est extrêmement bien écrit, c'est totalement crédible. Chaque suite est un bonbon à apprécier doucement

J'ai adorée ta suite comme touours
Mac qui avait peur de tout dire à sa mère
Jte jure celui ci
Heuresement que Stella était la pour le poussé
En tout cas vivement la suite
Pour la rencontre adèle/penelope

La Dilettante a écrit:

tous les mots pensés, repensés, s’étaient envolé.

Ils sont repartis dans l'avion? *boulet*

La Dilettante a écrit:

Sa mère, sa fille. Sa famille. Que pouvait-il vouloir de plus ?

SA Stella!!!!!!!!!!



La suite j'ai bien aimé!!

La Dilettante je te dis

ta fic est MAGIFIQUE comme tout

j'ai adoré le passage Mac/Adèle, elle ne se laisse pas dicter
sa conduite la maman, j'adore

Citation :

Mais aujourd’hui, elle n’était plus là et les mots ne seraient plus jamais lus… Personne ne saurait jamais ce qu’il avait à dire.

Citation :

Elle avait espéré qu’un jour il lui présenterai une autre femme, une autre qui le trainerait ici et saurait le faire rire.

et Stella ça te dis quelque chose Mac!!! enfin moi je dis ça, je ne dis rien

La Dilettante Merci

J'aime beaucoup ta fic!!!! Elle est très bien écrite!

Le passage Mac/Adèle....oups Adèle a New york.... Merci Stella...en meme temps c'est de la faute de Mac, il avait qu'a en parler avant à sa mère!!!! ^^

La suite!!!!!

J'adoe la mere de Mac! Elle sait ce qu'elle veut cette dame!!

Stella toujours de bon conseil pour Mac (c'st bien la preuve que c'est celle dont il a besoin... )

La petite Lila qui verifie que son pôpa n'oublie rien.. Trop chou cette petite! ^^

Ho oui oui oui la confrontation Stella/Peneloppe/Madame Taylor!! Comme ça Madame Taylor pourra dire a son fils que Stella est LA femme qu'il lui faut!! Pas cette Peneloppe que de toute façon personne n'aime!

La Dilettante a écrit:

Bon, pour vous empêcher de rester à compter les jours et les mois, sachez qu'elle ne ment pas... en tout cas, si je ne me suis pas gourée dans mes calculs'sinon ce n'était pas volontaire, je ne suis pas cruelle au point de faire subir ça à Mac et une enfant. Non mais. J'ai une morale ! .

Toute une théorie qui s'envole!

La Dilettante a écrit:

Sa mère, sa fille. Sa famille. Que pouvait-il vouloir de plus ?

En un mot de 6 lettres un parfait exemple de la perfection => STELLA !!

BONNE ANNEE ! Je vous souhaite une année 2010 pleine de réussite et qu'elle vous conduise où vous le souhaitez !
POur ce qui est d'aujourd'hui, elle va nous conduire jusqu'à une confrontation Adèle-Pénélope qui, je le sens, ne va pas tourner comme vous le voudriez. Mais entre nous, je ne crois pas au manichéisme : tout n'est jamais noir ou blanc. On oscille dans une zone grisâtre... Comme c'est le cas ppour mac. Mais vous verrez ça plus tard...
En attendant, voici le chapitre 18



Chapitre 18 : Deux mères et un marine

"Taxi, taxi ! Au secours !
- C'est pas ma direction." Un taxi pour Tobrouk.


Ce fichu taxi était en retard, pesta le Marine, en jetant des regards éperdus sur l’avenue. Il avait spécifié au chauffeur qu’il devait être là à 11h45 tapantes. Ensuite, il faudrait un quart d’heure pour rejoindre Penny au restaurant. A cette idée son estomac se tordit un peu plus. Si jamais il survivait à cette épreuve, il irait se confesser à l’église. Dieu était sans aucun doute e train de lui faire payer quelque chose…
« MacCanna. Tiens-toi un peu tranquille. Les gens vont croire que tu es sous des substances illicites. » Mac se figea, soudain et jeta un regard étonné à sa mère. « Substances illicites ?
- Je regarde la télé, figure-toi. »Adèle ajusta tendrement le col de son garçon et lui caressa la joue. « Qu’est-ce qui te mets dans un état pareil, chéri ?
- Je suis juste un peu nerveux.
- ça, c’est l’euphémisme du siècle. Pourquoi ?
- Parce que… Je n’en sais rien. La situation me met mal à l’aise.
- Tout va bien se passer, chéri. Je sais me tenir en société et je suis sûre que ton amie aussi. » Mac rit doucement. « Qu’y-a-t-il ?
- C’est que Stella m’a dit exactement la même chose lorsque je lui ai dit que Pénélope souhaitait la voir. » Adèle plissa les paupières. « Tu sais quoi ? Pendant que je suis à New-York, j’aimerai vraiment que tu me présentes à cette Stella dont tu me parles tout le temps. Du moins, quand tu penses à m’appeler.
- maman.
- Pardon. Mais je suis sérieuse, j’aimerai vraiment rencontrer tout ces gens avec qui tu travailles. Tu parles d’eux sans arrêt… »
Mac imagina un instant une grande tablée autour de laquelle on retrouverait Stella, Pénélope, Lila, Lindsay, Danny, Don, Hawques, Adam et Sid racontant ses meilleures autopsies et fut pris de vertige. Il n’était pas certain que ce soit vraiment une bonne idée. « Mac ?
- Le taxi arrive. »

Le restaurant que Pénélope avait choisi était à son image – coloré, vivant et multiculturel. Le menu proposait d’étranges mélanges entre la cuisine japonaise et les plats typiques du Mexique. Et, fidèle à elle-même, la jeune femme était en retard. Mac et sa mère patientèrent en terrasse, profitant du magnifique soleil de ce mois d’août. Gràace peut-être au cocktail antillais ou bien à la douce chaleur, Mac commençait à se détendre lorsqu’une silhouette familière apparue. Pénélope portait pour l’occasion une jupe plissée noire, un chemisier blanc sans manche qui soulignait son bronzage d’août et une étrange cravate bariolée desserrée. A ses pieds une simple paire d’espadrilles. Les cheveux détachés, le nez couvert de tâches de son que le soleil avait fait ressortir, et une paire de créoles argentés aux oreilles, Penny avait l’air de ces touristes très chics aux terrasses des cafés de Rome. Ne lui manquait que le grand chapeau de paille. Lorsqu’elle les aperçut, elle eut un immense sourire. «Salut, Mac. » Elle plaqua deux bises sur les joues du marine avant de se tourner, un peu impressionnée, vers la mère de ce dernier. « Madame Taylor. » Celle-ci était restée figée par l’apparition de la jeune femme – dans un effort, elle parvint tout de même à prendre la main qu’on lui tendait. « Je vous en prie… appelez-moi Adèle.
- Pénélope. Nice to…Pardon. Je suis vraiment enchantée de faire votre connaissance, Adèle. » Les deux femmes se serrèrent la main, se jaugeant en silence « Excusez-moi du retard, j’ai déposé Lila chez Luke et Bree- Ann.
- Elle n’est pas avec vous ? » La déception était à peine dissimulée dans la voix de sa mère, et Mac serra les dents. C’était mal parti. « Non. C’est leur mercredi.
- Pardon ?
- Toutes les deux semaines, Luke emmène Lila à la patinoire, expliqua la jeune femme. Elle adore ça.
- Luke est votre frère ?
- Maman.
- Non, en fait, Luke et Bree-Ann sont des amis.
- Et votre ami sait ce qu’il fait ? Deux ans et demi, ce n’est pas un peu jeune pour du patin à glace ? » Pénélope sourit, très calme. « Luke joue dans l’équipe de hockey de New-York. Il est plus à l’aise sur la glace que sur le bitume – Lila ne risque rien. » Les deux femmes s’affrontèrent un instant du regard. « On pourrait peut-être commander ? Suggéra Mac.

Dieu merci, le reste du repas se déroula mieux. Il n’eut pas à parler, à peine acquiescer à quelques moments clés et parvint même à sourire lorsque sa mère commença à raconter quel enfant il avait été.
Il comprit que le courant passait. Il avait craint que sa mère n’en veuille à la femme qui les avait privés de Lila pendant presque trois ans – mais apparemment, Adèle Taylor était sous le charme, comme lui l’avait été. Lorsque Pénélope s’éclipsa aux toilettes, Mme Taylor se tourna vers son fils.
« Que me caches-tu encore ?
- Quoi ?
- Mac ! Tu ne m’as pas dit qu’elle ressemblait autant à Claire.
- Je…
- ne va pas me dire que tu n’avais pas remarqué. Elle est…Elle me rappelle tellement Claire que c’en est troublant. » Il baissa les yeux. « Je sais. C’est…troublant. Mais ce n’est pas Claire.
- Bien sûr que non, pour… » Apercevant l’air malheureux de son fils, Adèle lui pressa la main. « Tu croyais qu’elle était revenue ?
- Je l’ai cru. Un instant.
- Oh, mon chéri…Je sais que c’est difficile. Crois-moi, il ne s’est pas passé une journée sans que je veuille revoir ton père. Mais il est parti. Claire est partie. Et s’ils nous regardaient en ce moment… Ton père lèverait sans doute les yeux au ciel en soupirant et nous dirait que regarder en arrière, c’est le meilleur moyen d’avoir un accident. Ou de passer à côté de tout.
- Oui. Sans doute.
- Bien. Alors, dis-moi que comptes-tu faire au sujet de cette jeune femme ? » Heureusement, ou malheureusement, il n’eut pas le temps de répondre parce que Pénélope réapparaissait soudain. « De quoi parlez-vous tous les deux ?
- De…l’avenir.
- je vois. Et bien, dans un avenir proche, je vais aller récupérer Lila à la patinoire. Est-ce que vous voulez venir ? » Adèle eut un grand sourire. « Bien sûr. »

Luke et Bree-Ann, constata Mac étaient les deux amoureux de la photo sur la cheminée. Le premier était un grand blond à la carrure de rugbyman, ou bien…oui, de hockeyeur – bien que Mac n’ait pas de goût particulier pour ce sport, il devait convenir que le visage de Luke ne lui était pas inconnu. Il se renseignerait auprès de Flack pour savoir si ce nom lui était familier. Et si cet homme qui passait deux mercredi par mois avec sa fille n’avait pas de casier. Quand à Bree-Ann, c’était une délicieuse rouquine, aussi fluette que son mari était carré. Tous les deux semblaient très amoureux et surtout en complète admiration devant la fillette. « Maman ! » Lila sauta dans les bras de sa mère et l’embrassa joyeusement. « Je suis pas tombée du tout aujourd’hui !
- Cool. Je suis fière de toi. Regarde qui j’amène avec moi… » Le sourire de la brunette s’élargit en apercevant son père. « Papa ! » Avisant Adèle. « Et…t’es qui toi ?
- Lila ! » Pénélope la reprit. « Ce n’est pas comme ça qu’on dit.
- Pardon. C’est qui ton nom ? S’il te plaît. » Mac vit les yeux de sa mère s’emplirent de larmes, alors qu’elle s’agenouillait devant la petite fille. « Je m’appelle Adèle ;
- Adèle.
- Je suis la maman de ton papa.
- Oh. C’est vrai ? » S’enquit la petite auprès de son père. « Bien sûr. Comme c’est ma maman, c’est ta grand-mère.
- Grand-mère ? » Pendant ce temps, Penny s’était discrètement éclipsée et conversait avec ses amis, à quelques mètres. « A la musique, Kyle il habite avec sa grand-mère. Mais moi j’en ai pas. Maman a dit qu’elle était dans les étoiles.
- Maintenant, tu as une grand-mère. » Lila plissa le front, en pleine réflexion puis au bout d’un long moment, elle acquiesça. « Ok. On va manger un goûter ? »

Inutile de dire que le reste de la journée se passa comme dans un rêve. Adèle et Lila s’entendant comme deux larrons en foire –probablement à cause du fait que cette première ne pouvait rien refuser aux yeux bleus et au sourire malicieux. « On dirait que cela se passe bien, murmura Pénélope à son oreille. Ta mère n’a pas l’air de me détester.
- Elle ne te déteste pas.
- Et Lila et elle s’entendent bien.
- C’est vrai. » La jeune femme se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur la joue de son ami. « Merci.
- de quoi ?
- Grâce à toi, on va finir par y arriver. A lui donner une vraie famille…»

Du coin de l’œil, Adèle surveillait les deux jeunes gens – et sourit. Les choses allaient peut-être finir par devenir ce qu’elles devraient être… Pour cette adorable enfant, Adèle était prête à faire n’importe quoi. « Grand-mère !
- J’arrive, mon cœur. J’arrive. »

Depuis près d’une heure, Mac Taylor écoutait sa mère s’extasier sur les mérites de sa petite-fille en préparant le repas- inutile bien sûr qu’il lui ait fait remarquer qu’il était capable de préparer ses repas seul depuis un bon moment.
« Je vais déménager, annonça-t-elle tout à trac au milieu d’une tirade sur l’extraordinaire sensibilité de Lila. Je vais m’installer ici. » Le marine manqua de s’étouffer avec sa bière. Cela ne tombait jamais où on s’y attendait. « Quoi ?
- Il est évident que ta famille est ici. Et…je fais encore partie de ta famille, non ?
- Oui, mais…
- Je vais m’installer ici, et regarder ma petite-fille grandir tant que dieu me le permettra. Qui sait je verrais peut-être votre prochain enfant…
- Qu… Votre quoi ? Maman. Je crois que tu n’as pas très bien compris…Penny et moi… » Adèle se tourna vers lui, brandissant une cuillère de bois. « Devez faire ce qu’il y a de mieux pour votre fille. Et cette petite a besoin d’un papa et d’une maman qui vivent sous le même toit.
- Ce n’est pas… possible.
- Pourquoi ? Est-elle mariée ? » Il avait le pressentiment que les choses allaient mal se terminer. « Non. Mais…
- Alors, tu vois. Je sais que tu l’aimes beaucoup et que tu ne la laisse pas indifférente. McCanna, ton père et moi ne t’avons pas élevé de cette façon. Tu dois prendre tes responsabilités et épouser cette jeune femme. » Mac se leva, plantant son regard bleu dans les yeux de sa mère. « Maman. Tu as raison, j’aime énormément Penny. Et je compte bien prendre mes responsabilités envers ma fille mais nous n’allons pas nous marier. Ni…emménager ensemble. Je sais que ce n’est pas ce que tu imaginais pour moi, et je suis désolé de te décevoir. Mais je ne peux pas…Pas comme ça, Maman.
- Qu’est-ce que…
- Nous nous connaissons à peine, et pour le moment la seule chose que nous avons en commun c’est une fille. » Adèle ne dit rien, elle avait reconnu ce ton. Le même que celui de son époux – il ne changerait pas d’avis. « Bien. Je ne parlerai plus de mariage. » Capitula-t-elle en retournant à sa sauce béchamel. En tout cas, pas tout de suite, murmura-t-elle. A voix haute, elle ajouta. « Mais je vais tout de même quitter Chicago. Je veux pouvoir voir ma petite-fille aussi souvent que possible. »

Oh, oui, songea Mac en avalant une longue gorgée de bière, ils allaient avoir une vraie famille. Mais il commençait à se demander s’ils ne le regretteraient pas…


A suivre : plus de Penny-Lila-Mac et des chamboulements inattendus !