Coup de foudre [Ship]

Danny avait tout organisé, dans les moindres détails, sa soirée avec Lindsay. Pour son invitation, il lui avait fait livrer des fleurs auxquelles il avait joint une carte avec juste noté une adresse et une heure.

Il était dans le parc et attendait avec impatience l’arrivée de la jeune femme. Tout était prêt. La couverture était installée sur l’herbe. Les lampions accrochés aux arbres les plus proches, grâce à l’aide d’Henri le gardien du parc et accessoirement ami de Caly. C’est grâce à elle qu’il avait obtenu l’autorisation de préparer cette soirée dans cet endroit hors du commun.

Lindsay arriva enfin, vêtue d’un simple jean et d’une tunique. Il la trouvait vraiment magnifique. Il voulait la surprendre et apparemment il avait réussi vu l’expression qu’elle arborait.

Lindsay : « Danny, mais qu’est-ce que c’est que tout ça ? »

Danny : « Je voulais organiser quelque chose de spécial pour toi. Alors j’ai préparé ce petit pique-nique nocturne. »

Lindsay : « Danny c’est très beau. Mais tu n’avais pas besoin de te donner tout ce mal. »

Danny : « Pour une femme exceptionnelle, soirée exceptionnelle. Et quand je vois ton sourire, je me dis que cela en valait la peine. »

Lindsay embrassa tendrement l’homme qu’elle aimait et qui s’était donné tant de mal pour elle.

Ils s’installèrent sur la couverture, Danny leur versèrent du champagne.

Lindsay : « Du champagne ! Et pour fêter quoi ? »

Danny : « Notre amour et cette soirée. »

Lindsay était émue aux larmes, Danny l’avait touché en plein cœur.

D’un commun accord, ils avaient décidé de ne parler ni de boulot, ni de crimes ou d’autres détails qui pourraient gâcher l’ambiance de cet instant magique.

Danny alla chercher le panier qui contenait les victuailles pour le dîner. Du foie gras, du jambon cru, du fromage, des toasts, des tomates cerises, des fraises…

Ils dinèrent silencieusement, se regardant dans les yeux, profitant de la présence de l'autre, et laissant la nature qui les entourait les bercer d'une douce mélodie.

Lindsay : « Danny, cette soirée est vraiment magnifique. Je n'en reviens toujours pas que tu te sois donné tout ce mal pour moi. »

Danny : « J'ai un petit coup de main d'une amie, je le reconnais, mais cela faisait longtemps que je voulais te montrer à quel point je tenais à toi. »

Lindsay : « C'est donc ça que vous complotiez avec Caly hier. Je me doutais que vous n'étiez pas clairs. Mais je reconnais que la surprise en valait largement le coup. C'est la plus belle soirée que j'ai jamais passé. Tout est absolument splendide. »

Danny : « Tout comme toi. Et encore tu n'as pas tout vu. Attends moi ici je reviens. »

Danny s'esquiva rapidement, au bout de quelques minutes, Lindsay fût surprise d’entendre résonner la voix d’Elvis Presley, Love me tender. Danny revint vers elle et lui tendit la main.

Danny : « Vous m’accordez cette danse Mademoiselle ? »

Lindsay souriant : « Avec plaisir Monsieur. »

Et Danny enlaça délicatement sa compagne, qui se blottit contre lui, la tête contre son épaule. Ils se laissèrent aller au gré de la chanson. Se délectant de chaque seconde passée dans ce lieu idyllique.

La musique prit fin. Lindsay se détacha lentement de son compagnon et le regarda dans les yeux avec tout l’amour du monde. Cet homme était vraiment …fabuleux.

Danny l’embrassa d’abord légèrement puis avec plus de passion. Il finit par se détacher d’elle à contrecœur mais il lui restait un dernier cadeau à offrir à la jeune femme. Il voulait le faire avant que Lindsay lui fasse complètement perdre l’esprit avec ses lèvres si délicates.

Danny : « Il me reste encore un présent pour toi. Viens ! »

Lindsay se laissa entraîner : « Danny, qu’as-tu encore préparé ? »

Danny : « Tu verras. C’est une surprise. Maintenant ferme les yeux.»

Lindsay : « Pas de coup fourré ?! »

Danny : « Je n’oserais pas. »

Lindsay un doigt sur le torse de Danny : « Je vous connais Danny Messer. »

Danny lui saisit la main : « Cette fois tu peux me faire confiance. »

Elle ferma les yeux et se laissa guider par Danny. Ils ne marchèrent que quelques instants.

Lindsay : « Je peux ouvrir les yeux ? »

Danny : « Attends une seconde…voilà tu peux les ouvrir. »

Lindsay ne put articuler aucun mot, tellement le spectacle qui s’étalait devant ses yeux était merveilleux. Ils étaient dans une serre où il
n’y avait que des orchidées à perte de vue. Ces fleurs délicates s’épanouissaient tranquillement à l’abri dans le bâtiment de verre.

Danny : « Je sais que tu aimes ces fleurs. »

Lindsay : « Oh oui je les aime, mais comment… ? »

Danny : « Ah ça c’est un secret. »

Lindsay commença à avancer dans la serre, doucement, comme pour ne pas déranger le calme tranquille qui y régnait. Danny regardait la jeune femme évoluer parmi les fleurs, caresser les pétales. Dans le même temps, il sortit un objet particulier de son écrin.

Il rejoignit Lindsay et passa derrière elle.

Danny : « Alors ça te plaît ? »

Lindsay : « Oh que oui ! C’est …c’est… (Lindsay sentit quelque chose glisser autour de son cou) Qu’est ce que … ? (Elle toucha le collier) Danny ??? (Elle finit par regarder le pendentif qui tombait dans le creux de sa poitrine) Oh Danny ! C’est absolument divin. C’est… »
Elle éclata en sanglots. Elle se retourna et serra très fort Danny dans ses bras. Elle se jeta sur lui pour l’embrasser.

(Collier offert par Danny à Lindsay :)

Spoiler:

Danny : « Je suppose que ça te plaît alors ? »

Lindsay : « Si ça me plaît ? Danny il faudrait être folle pour ne pas aimer un bijou pareil. Mais tu as dû te ruiner. Tu es complètement fou. »

Danny : « Je ne me suis pas ruiné, ne t’en fais pas pour ça. La créatrice qui a fabriqué ce bijou a dessiné le pendentif en prenant comme motif une orchidée de l’Himalaya. Si douce, si belle, qui paraît si fragile, et pourtant, si forte, si résistante pour vivre dans des conditions climatiques pareilles. Elle trouvait que ça te ressemblait. Et j’étais entièrement d’accord avec elle.»

Lindsay : « Alors il faudra que je remercie Caly pour son fantastique travail. En attendant je vais remercier comme il se doit l’organisateur de la soirée. »

Ils s’embrassèrent passionnément. La lune haute dans le ciel semblait veiller sur eux.

Athénaïs et Vic étaient rentrés en début de soirée, ils avaient raccompagné Cécile chez elle. Athénaïs avait tenu à lui présenter l’association, les dirigeants, les programmes aboutis et en cours mais aussi d’autres parents comme elle qui se battaient pour le bien de leur enfant.

Cécile avait été très touchée par tous ces témoignages et avaient pris de nombreuses photos. Elle espérait que son travail plairait à Caly, Athénaïs mais aussi aux gens de l’association. Grâce à l’intervention de Caly et de sa sœur, ils organiseraient une grande exposition pour présenter son travail ainsi que le leur.

Adam et Caly s’étaient tus sur l’incident de l’après-midi. Tout le monde avait largement sa dose de soucis et d’angoisse sans en rajouter sur les épaules des autres. Sa sœur partant en plus le lendemain, Caly ne souhaitait pas l’inquiéter avec ça.

Ils avaient décidé de commander des pizzas pour le dîner pour le plus grand bonheur des enfants. Ils mangèrent tous assis par terre autour de la table basse en regardant des dessins animés. Puis l’heure vint d’emmener les petits dormir. Les 3 adultes les accompagnèrent dans la chambre pour leur faire des câlins et leur raconter une histoire.

Une fois tout le rituel accompli, ils redescendirent pour discuter quelques minutes entre eux. Caly bailla, encore éreintée par la préparation du déjeuner et sa crise d’angoisse.

Caly : « Je vais aller me coucher. Je suis crevée et demain la journée sera longue. »

Athénaïs : « Oui tu as raison. La journée d’aujourd’hui était enrichissante mais fatigante. Vos amis sont d’une exceptionnelle gentillesse. Surtout Don qui a ramené cette superbe casquette de policier à Vicou. »

Athénaïs observa les réactions d’Adam et de sa sœur à l’évocation du jeune détective. Elle n’avait pas dit ça par hasard. Elle vit le visage d’Adam devenir plus sombre et se fermer comme une huître. Celui de sa sœur déjà pâle le devint un peu plus et son regard se voila d’une immense tristesse. Elle avait sa réponse.

Elle avait observé le comportement des 3 jeunes gens durant le déjeuner et ne s’était donc pas trompée.

Don était apparemment très épris de sa sœur, ça se lisait sur son visage et dans ses yeux. Et il n’avait pas cessé de l’observer durant tout le déjeuner.

Sa sœur devait être attirée par le jeune homme, mais elle ne pouvait dire si elle était amoureuse. Caly camouflait bien ses émotions et restait très secrète dans ce domaine.

Quant à Adam, il voyait cela d’un mauvais œil. Elle avait vu qu’il se montrait plus protecteur qu’à son habitude avec Caly, et puis il y avait ces gestes tendres qu’elle ne lui connaissait pas. Jaloux ? Oui sans aucun doute mais jusqu’à quel point. Jusqu’où allaient ses sentiments pour sa sœur. Elle ne l’avait jamais vraiment su non plus. Et elle gardait bien de poser la question, sa sœur l’aurait étripé.

Adam : « Oui, Don est très gentil. Et c’est aussi le plus grand séducteur du commissariat. »

Caly leva les yeux sur Adam, elle venait de se prendre une gifle monumentale. Elle pensait qu’elle lui plaisait mais au lieu de ça elle n’était qu’une énième conquête de plus.

Caly : « Excusez moi je vais me coucher, je suis vraiment vannée. Bonne nuit. »

Athénaïs : « Je monte également. Bonne nuit Adam. »

Adam : « Bonne nuit les filles. A demain. »

Il les suivit du regard. Une fois qu’il entendit la porte se fermer, il se gifla mentalement. Mais pourquoi avait-il été dire une pareille chose sur Don. Il avait bien vu qu’il faisait de la peine à ses deux amies, surtout à Caly. Il s’écœurait. Il se traita mentalement de salaud. Il faisait quoi de ses bonnes résolutions prises quelques heures auparavant. Mais c’était plus fort que lui.

Il entendit la porte s’ouvrir et il vit Caly redescendre.

Adam : « Quelque chose ne va pas ? »

Caly : « Non, Naïs a oublié une bouteille d’eau. »

Elle s’apprêtait à remonter quand il l’arrêta.

Adam : « Si tu as une insomnie cette nuit, un cauchemar, ou n’importe quoi, tu viens me réveiller d’accord ? »

Caly : « D’accord. Merci mon loup. »

Adam : « De rien, je serais toujours là pour toi. »