Coup de foudre [Ship]

Depuis, qu'il avait aperçu Calypso Sadrosam, Sergeï Ibramovitch ne rêvait plus que d'une chose.

Mais il n'y était pas encore parvenu. Sa femme était souvent présente et même quand il avait fini par arriver à la voir seule, elle avait réussi à l'éviter. Cela l'excitait encore plus. Elle savait se faire désirer. Et puis il avait fallu qu'à leur dernière rencontre, elle amène son fichu fiancé.

Ça l'avait mis hors de lui.

C'est pour ça qu'il s'était décidé à venir la trouver à son atelier. Il savait qu'elle y travaillait tard régulièrement. Ce serait facile de la surprendre là-bas. Il avait eu juste à soudoyer le gardien en lui donnant quelques gros billets et en lui certifiant qu'il voulait faire une surprise à la jeune femme.


Caly ne savait plus comment se débarrasser de l’importun sans paraître grossière. Elle tentait tant bien que mal à garder son calme mais cet homme la stressait au plus haut point.

Non il l’écœurait. Pourquoi avait-elle accepté de traiter avec lui ?


Sergeï Ibramovitch sentait parfaitement le malaise de la jeune femme. La tension qui l’habitait en devenait palpable. Il aimait de plus en plus ça.


Caly essayait vainement de calmer le tremblement de ses mains en triturant son stylo en tous sens. Elle se dirigea vers l’armoire où étaient stockés tous ses dossiers de commande afin de récupérer le dessin du collier d’Irina Ibramovitch, même si elle en avait gardé un parfait souvenir.

Elle eût du mal à le sortir de la pochette tant elle perdait le contrôle d’elle-même.

Quand elle retourna pour rejoindre son bureau, elle se retrouva nez à nez avec Monsieur Ibramovitch qui se tenait à peine à quelques centimètres d’elle.


Sergeï n’y tenait plus. Il lui fallait posséder la jeune femme. Il voulait goûter ses lèvres délicates, il voulait sentir sa peau nue. Il la voulait à sa merci.

Quand il l’avait vu se diriger vers l’armoire, la regarder se mouvoir avec grâce fit encore monter son désir d’un cran.

Ah elle savait s’y entendre pour aguicher un homme !

Il la suivit discrètement. Il admira sa nuque et ce que dévoilait sa robe. Il laissa faire son imagination pour ce qu’elle lui cachait et sur la manière dont il allait découvrir ce corps parfait.

Il s’approcha suffisamment pour ne lui laisser aucune échappatoire possible.

Caly était prisonnière dans son propre atelier. Elle étouffait sous l’angoisse qui l’étreignait.

Il la saisit par les épaules et la plaqua contre l’armoire. Il emprisonna son visage avec une main pour l’immobiliser.

Monsieur I la forçant à le regarder : « Tu vas être enfin à moi. »

Il l’embrassa de force pour la seconde fois. Caly sentit les larmes couler sans qu’elle ne puisse rien y faire.

Il la décolla de l’armoire en la maintenant par le cou. Caly sentit la pression de la main du pervers se relâcher, elle pouvait enfin respirer.

Elle vit Ibramovitch lever la main, elle ne put rien faire pour éviter le coup. Il la frappa sans retenue. Le choc fût si assommant que Caly en tomba sur le parquet.

Elle n’eût pas le loisir de reprendre ses esprits qu’Ibramovitch se jeta sur elle. Elle eût juste le temps de pousser un cri d’effroi avant qu’il ne la frappe à nouveau.

Don maudissait la circulation de NY. Il avait été bloqué dans quelques ralentissements. Heureusement en regardant sa montre, il pouvait constater qu’il avait à peine 5 minutes de retard.

Arrivé à l’immeuble de l’atelier, le gardien le laissa passer sans difficulté l’ayant reconnu. Il n’eût pas attendre l’ascenseur, et il appuya sur le numéro de l’étage le cœur léger. L’ascenseur n’allait pas assez vite à son goût. Bon il n’allait pas se mettre à agir comme un ado impatient.

La cabine arriva enfin à destination. Il arriva devant la porte de l’atelier et commença à composer le code d’entrée quand il entendit un hurlement qui le fit stopper net.

CALY !

Il acheva le numéro et se précipita à l’intérieur. Il distingua immédiatement les bruits d’une bagarre.

Mon Dieu Caly !

Quand il arriva, il ne lui fallut qu’une seconde pour comprendre la situation.

Il se saisit de l’agresseur de Caly. Quand il le plaqua contre le mur, il reconnut le client pervers de la jeune femme.

Don : « Espèce de porc ! »

Il lui colla une droite magistrale. Sergeï Ibramovitch se retrouva à terre le nez en sang. Don l’attrapa par le col pour le frapper à nouveau. Il allait payer ce pourri.

*** *** *** ***

Caly étouffait sous l'homme. Elle avait beau se débattre, il était beaucoup plus fort qu'elle. Il l'avait bâillonné avec sa main pendant que l'autre se baladait sur son corps. Sa remontait sur sa cuisse et passait sous sa robe. Elle fermait les yeux pour ne plus voir l'homme qui l'agressait. Elle ne cessait pourtant pas de se défendre.

Tout d'un coup elle fût libérée du poids qui pesait sur elle.

? : « Espèce de porc ! »

DON !

Elle entendit le coup de poing et le sinistre craquement qui suivit. Elle réussit à s'assoir. Elle commença à prendre appui sur l'armoire pour se relever quand elle vit Don qui s'apprêtait à frapper Ibramovitch de nouveau.

Elle savait que ce pervers avait les moyens de ruiner la carrière de Don et elle ne souhaitait pas que cela arrive à cause d'elle.

Caly : « Don ! »

Le jeune détective se tourna vers Caly. Il maintenait toujours Ibramovitch par le col. Quand il la vit si pâle et tremblante, son cœur manqua un battement. Ce salaud allait payer.

Caly : « Don, je t'en supplie. Arrête ! »

Non, elle ne pouvait pas lui demander ça. Pas après ce qu'il lui avait fait. Mais il vit dans ses yeux la confirmation de ses paroles.

Caly : « S'il te plaît Don. »

Don relâcha Ibramovitch à contrecœur, mais l'arrêta alors qu'il allait prendre ses jambes à son cou.

Don : « Ne vous approchez plus jamais d'elle ou je vous tuerais de mes propres mains. Compris ? »

Sergeï Ibramovitch ne pût qu'affirmer de la tête et s'enfuit, le nez en sang, sans demander son reste. Don, après l'avoir suivi des yeux quelques secondes, se précipita sur Caly qui menaçait de s'écrouler sous le choc.

Il l'aida à se mettre debout. Elle se jeta dans ses bras, entourant sa taille et le serrant très fort.

Caly : « Merci, merci, merci ! »

Et elle éclata en sanglots. Don la serra contre lui. Il lui embrassa les cheveux en lui murmurant des paroles apaisantes.

Don : « Tu veux me raconter ce qu'il s'est passé ? »

Il l'entendit prendre de grandes inspirations pour retrouver son calme. Et sans pour autant desserrer son étreinte, elle essaya de lui narrer toute l'histoire. Le jeune détective crispait plus fort les mâchoires au fur et à mesure du récit. Il aurait vraiment dû lui régler son compte à cet obsédé. Pour quoi Caly l'en avait-elle empêché ?

Question qu'il finit par lui poser.

Caly : « Il a d'énormes moyens financiers et de nombreuses relations. Je ne voulais qu'il foute en l'air ta carrière. Je m'en serais voulu toute ma vie. »

Alors même qu'elle vivait un événement dramatique, elle avait préféré le préserver lui plutôt qu'elle. Il retint difficilement les 3 mots qu'il crevait d'envie de lui dire.

Il la relâcha doucement.

Don : « Viens je te ramène chez toi. »

Caly : « Oui. »

Ils se dirigeaient vers le bureau de Caly pour qu'elle puisse reprendre ses affaires. Elle se tourna vers lui.

Caly : « Tu sais j'hésite à ton sujet. »

Devant l'air plus que surpris du jeune homme, Caly lui sourit et expliqua.

Caly : « Comment je dois t'appeler maintenant : mon ange gardien ou mon preux chevalier ? Les deux te vont bien. »

Don ne sut quoi lui répondre.

Caly : « Les deux ! Pour le moment je garde les deux. »

Caly avait donné la main à Don pour se rassurer. Ainsi il avait pu constater qu'elle tremblait encore et qu'elle était glacée. Il la serra très fort dans la sienne. Il ne laisserait plus jamais personne lui faire de mal. Personne.