Voilà, on y est.
LE chapitre Smac. Inutile de vous dire que je me suis mis une pression monstrueuse tellement je voulais qu'il soit à la hauteur de mes espérances. Au final, je me suis enfin décidé à le poster (j'aurais déjà du le faire hier mais j'avais trop peur
).J'aurais aimé vous offrir la perfection mais malheureusement pour moi, je crois qu'elle existe pas
Pour le résultat final, a vous de me dire...
Bonne lecture (y a de quoi faire
)
Harry respirait à plein poumons l’odeur de son fils qu’il tenait dans ses bras. Dieu qu’il lui avait manqué. Il observait Sarah qui discutait avec des policiers sans encore tout à fait réaliser que c’était sa femme qu’il voyait.
Elle n’avait pas changé et pourtant, il avait l’impression de voir évoluer une autre personne. Il sourit en remarquant que son tic nerveux de caresser son nez était toujours d’actualité. Une bouffée de tendresse lui rempli le cœur en voyant ce geste habituel et si naturel qui caractérisait sa femme. Il se souvint alors d’une phrase qu’il avait un jour dite à son fils.
L’amour, c’est de connaître sur le bout des doigts tout les petites manies de la personne qu’on aime et, aussi agaçantes soient-elles chez les autres, les trouver adorables sur elle.Ronan avait explosé de rire, comme beaucoup de petit garçon a qui on parle d’amour et qui sont gênés.
« Papa, elle est où la dame qui est venue avec toi ? »
Harry déglutit difficilement. Il était mort d’inquiétude pour Stella mais ne pouvait rien savoir.
« Je ne sais pas mon chéri. »
« Regarde, ils l’ont trouvée ! » cria le petit garçon en pointant Parker qui portait la jeune femme encore évanouie dans ses bras.
Le médecin sentit une bouffée d’angoisse lui serrer la poitrine en voyant tout le sang dont elle était couverte.
« Ronan. Va voir maman s’il te plait. »
Le petit garçon hocha la tête pour se diriger vers sa mère qui lui souriait timidement.
Harry regarda son fils s’éloigner avant de courir vers le brancard où le policier était en train de déposer Stella.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda Harry une fois qu’il fut assez près des deux soldats.
Sa voix fit écho à celle de Mac qui avait posé la même question en arrivant au même moment.
Parker les regarda à tour de rôle avant de se reprendre.
« On les a trouvés dans une des galeries. A temps pour tout vous dire car il allait lui mettre une balle entre les deux yeux. »
Le cœur de Mac loupa un battement. C’était devenu une chose courante ses dernières 24 heures, mais c’était une sensation très désagréable.
Il avait la fâcheuse impression que son amie était capable de décupler toutes les émotions qu’il ressentait.
« Le sang n’a pas l’air d’être le sien, je ne vois aucune coupure. »
La phrase du médecin semblait lui être adressée, un peu comme s’il avait compris l’importance que la santé de la jeune femme avait pour lui, et Mac lui en fut reconnaissant.
« Elle s’est évanouie dans mes bras. Trop d’émotions en peu de temps sans doute. »
Mac s’approcha du visage de son équipière, encore couvert du sang de Moreno. Il saurait après que, ironie du sort, elle s’était tachée en comprimant son artère, lui sauvant ainsi la vie.
« Y a t-il un endroit où on pourrait la nettoyer ? » demanda Harry en se tourna vers Sarah qui s’était approchée en silence.
« J’allais vous le proposer. Cette femme est pour beaucoup dans le fait que nous soyons tout les trois en vie. Je vais m’en occuper dans l’infirmerie. »
Mac observa les vêtements et la peau de Stella encore parsemé de taches rouges vifs. Il ne lui fallu guère de temps pour accepter la proposition.
« Je vais vous aidez à l’emmenez là bas. »
Une fois le brancard dans la pièce, Mac fit sortir tout les hommes encore présent dans se qu’il s’aperçut être le lieu où avait dut vivre Sarah Silverman pendant deux longues années. Il la regarda, sa question non formulée se lisant dans son regard d’habitude si indéchiffrable.
« On s’y fait » murmura Sarah en haussant les épaules.
Un silence gênant se fit, et Mac se mit en devoir de le briser.
« Vous m’appelez si il y a quoique ce soit ? »
Sarah lui sourit gentiment, le poussant vers la sortie avant de vérifier que tous les stores étaient bien baissés.
Stella se réveilla en sentant un gant humide lui frotter le visage. Elle poussa un petit gémissement lorsque Sarah dut nettoyer sa joue meurtrie.
« Désolé. Je suis obligé d’appuyer un peu pour enlever les traces. Vous allez avoir un sacré bleu. »
Stella garda les yeux ouverts quelques secondes avant de les fermer à nouveau. Lorsqu’elle les réouvrit une seconde fois. Elle sentit que Sarah s’était attaquée à ses genoux.
La scientifique se sentait encore groggy, et ses muscles lui faisaient un mal de chien. Pourtant elle réussit à se redresser légèrement sur ses coudes pour observer Sarah qui la regardait également à présent.
« Vous êtes restée évanouie environ 10 minutes au total, il est possible que vous vous sentiez un peu vaseuse pendant quelques temps. Mais si vous voulez, il y a une douche juste ici et j’ai quelques affaires « mettable » dans mon placard. »
La voix de l’ancienne infirmière était douce et rassurante, il n’en fallait pas plus à Stella pour se laisser convaincre.
« Je peux vous laisser si vous le désirez. »
« Non ! S’empressa de dire Stella. Vous pouvez rester. »
Sarah hocha la tête doucement, fouillant dans sa penderie à la recherche d’un jean et d’un haut.
Pendant ce temps, Stella laissa l’eau de la douche la laver de toutes les traces physiques que cette enquête aurait pu lui laisser.
C’est les cheveux mouillés et le corps enroulé dans une serviette bleu qu’elle sortit de la douche pour rejoindre la femme d’Harry.
« Merci »
« Merci à vous. »
Stella la regarda avec étonnement.
« Je n’ai pas fait grand-chose. »
« Vous avez tout de même risqué votre vie pour celle de mon fils…. Et de mon mari. »
L’hésitation au moment de prononcer ce mot était perceptible et la scientifique ne sut quoi dire, laissant le silence les envelopper. Finalement ce fut Sarah qui le brisa.
« Harry à l’air de beaucoup vous apprécier. »
« C’est réciproque, votre… Harry est quelqu’un de bien. »
« Si j’avais réellement du mourir cette nuit là et que Harry doive refaire sa vie, j’aurais aimé que ce soit avec quelqu’un comme vous. »
Stella plongea son regard dans les yeux chocolat qui la fixaient sans crainte, émue.
« Mais pas vous. »
Stella fut surprise par ces mots, en contradiction avec sa phrase précédente.
« Comprenez-moi bien, ce n’est pas un reproche a votre encontre, c’est juste que je sais ce que c’est. »
L’experte secoua ses boucles brunes encore humides, tentant de trouver un sens au propos de l’infirmière.
« J’aurais aimé ce qu’il y a de mieux pour Harry, et une femme ne peut rendre un homme heureux que si elle l’est elle-même. »
« Vous pensez que je n’aurais pas été heureuse avec Harry ? » demanda Stella
« Il vous aurait apporté une stabilité, de la tendresse, une famille, peut être un jour de l’amour. Mais choisir un homme simplement parce qu’il vous montre qu’il tient à vous, ce n’est pas suffisant croyez moi, je sais de quoi je parle. »
« Pourquoi vous me dites tout ça ? »
« Je vous ais vu, le regarder à travers le store tout à l’heure. »
Stella se sentit rougir malgré elle, gênée de s’être fait repéré.
« Ne cherchez pas ailleurs les marques d’affections que cet homme finira par vous donner. »
La perspicacité de cette femme troubla Stella. Comment pouvait-elle lire aussi bien en sa relation avec Mac alors qu’elles n’avaient passé que quelques minutes ensemble.
« Ne vous méprenez pas, je ne suis ni devin, ni une donneuse de leçon, seulement j’ai l’impression de me voir quelques années plus tôt avec Harry. Je vous laisse vous habiller. »
La porte s’ouvrit et se referma sans que Stella n’esquisse le moindre mouvement. Petit à petit elle commença à se vêtir et elle venait juste d’enfiler son haut quand trois coups légers se firent entendre à la porte.
« Vous pouvez entrer Sarah. »
Au moment ou elle prononça son prénom elle se rendit compte qu’elle s’était trompée de propriétaire. Stella se retourna pour faire face à Mac qui se tenait devant la porte à nouveau close.
« Comment vo… . Ca va ? »
« Je vais bien, enfin mieux. Et vo… je crois qu’il y a une discussion qui doit suivre à propos de mon comportement n’est ce pas. »
« Tu….Ce n’est pas pour ça que je suis là Stella. »
Ils se regardèrent fixement avant d’esquisser un sourire.
« Il faudrait se mettre d’accord, car ne pas utiliser ni « vous » ni « tu » va devenir un problème à la longue. » rigola Stella en constatant que ni l’un ni l’autre n’arrivait à savoir où ils en étaient.
« Je crois que vu les circonstances, je préférerais le tutoiement. » décréta Mac.
« Discussion personnelle ? » demanda Stella en haussant un sourcil.
Mac hocha la tête pour confirmer et avança vers elle doucement.
« Très personnelle ? » demanda-t-elle d’une voix peu assurée en le sentant si proche.
Leurs corps se frôlèrent doucement, leurs bras s’effleurant en une douce caresse inattendue mais tendrement espérée. Un frisson de bien être couru sur la peau de Stella, lui faisant pousser un soupir.
Mac observa cette bouche entrouverte qu’il rêvait en l’instant de pouvoir à nouveau goûter et ne pu retenir un soupir également, mais de frustration.
Il quitta l’objet de son désir pour tomber dans le regard amusé de Stella qui le fixait maintenant avec un énorme sourire.
« Je peux savoir à quoi tu penses ? » rit-elle doucement.
« Non, en tout cas pas avant que nous n’ayons parlé. » dit Mac en reculant un peu pour pouvoir mener à bien son projet.
« Tu as besoin d’être à trois mètres de moi pour le faire ? »
Mac se concentrait sur ce qu’il voulait lui dire, et seul le silence répondit à la question de la scientifique.
« Je dois reculer aussi où bien la distance de sécurité est respectée ? »
L’expert se torturait mentalement pour ne pas craquer, mais au moment où il croisa le regard provocateur de Stella il ne pu plus se contenir.
« Au diable ce que j’ai à te dire. »
En deux pas il était contre elle, sa bouche dévorant la sienne avec une avidité et une soif d’elle qui semblait ne jamais devoir s’éteindre. Leurs langues se cherchaient et se trouvaient dans une danse langoureuse et passionnée qui brulait les entrailles de Mac et mettait le feu à son corps. Elle pouvait sentir les doigts de son équipier courir contre son dos, remontant vers sa nuque pour approfondir leur baiser entre deux respirations saccadées. Le contact de leurs peaux électrisait entièrement la jeune femme qui ne tenait plus que grâce au bureau où elle était à moitié assise.
« Arrête-moi. » supplia t’il entre deux baisers enflammés.
« Arrête-moi d’abord » répliqua t’elle mutine en embrassant son cou, laissant une trainée de feu après le passage de ses lèvres.
Leurs doigts se rencontrèrent, et Mac les entrelaça simplement. Ce geste calma instantanément Stella qui posa son front contre l’épaule de Mac, les laissant essoufflés et tremblants.
« Tu mets mon cœur à rude épreuve en ce moment. » murmura t-il dans un souffle.
Il sentit son sourire contre son torse et passa une main dans ses cheveux encore humides.
« Je dois te confesser que le mien à tendance à faire de l’arythmie sévère quand tu m’embrasses comme ça. » dit-elle simplement.
Un silence empreint de douceur les accompagna dans leur reprise d’une respiration plus normale.
« Je suis désolé Mac. Vraiment. »
« De quoi, d’être la femme la plus courageuse et déterminée que je connaisse. »
Stella leva vers lui un regard brillant d’émotion.
« Tu le penses vraiment. »
« Oui bien sûr. Je garde le côté têtue, menteuse et incroyablement belle pour plus tard. » Plaisanta-t-il.
Stella fit la moue avant de s’assoir entièrement sur la table, passant ses bras autour du cou de Mac pour le rapprocher d’elle.
« Tu as d’autres compliments en réserve ? » s’amusa-t-elle.
« Quelques uns oui, mais ce n’est pas la chose la plus importante que j’ai à te dire là tout de suite. »
Le ton de sa voix et l’intensité de son regard ne laissait guère de doute sur les paroles qui allaient suivre. Elle ne voulait pas qu’il se force, elle avait compris que ce n’était pas ça le plus important.
Aussi elle le stoppa en posant une main sur sa poitrine musclée.
« Non ! Ne dis rien. Tu me l’as déjà dis tout à l’heure. »
Mac réfléchit quelques secondes, il était certain de l’avoir pensé très fort mais sûrement pas de l’avoir dit.
« Je suis certain que non. »
Stella sourit timidement en attrapant son poignet, laissant sa main glisser doucement jusqu'à ses doigts auxquels elle emmêla les siens.
« Pourtant il me semble que si » répondit-elle finalement en lui montrant leurs mains qui s’embrassaient à la perfection exactement comme ce qu’il avait fait auparavant.
« Les mots sont importants Mac, mais moins que tes gestes. Je n’ai pas besoin de longues déclarations ou de cadeaux somptueux, ni de romantiq… »
« Quoi ? » demanda Stella en remarquant le sourire qui s’agrandissait sur le visage de son interlocuteur au fur et à mesure qu’elle parlait.
« Je t’aime. »
Une bouffée de chaleur sensationnelle vint s’emparer du corps de Stella et elle sentit presque instantanément les battements de son cœur s’accélérer tandis que ses joues s’empourpraient.
Il fut aussi surpris qu’elle de la facilité avec laquelle il avait pu prononcer ces trois petits mots si terrifiants quelques minutes plus tôt. Mac sourit en lui-même, lui dire était une telle évidence qu’il se demandait encore comment il n’avait pas pu oser les prononcer plus tôt.
La jeune femme aurait aimé se laisser entourer par cette vague de bonheur et de chaleur que lui procurait la déclaration de l’homme qu’elle aimait, pourtant, quelque chose restait à éclaircir et elle ne voulait plus attendre pour le faire.
« Pourquoi être parti à Miami sans me prévenir. Je sais qu’on ne s’était pas beaucoup vu mais tu as eu plusieurs occasions de le faire. »
Mac se passa une main sur la nuque et Stella compris qu’il était légèrement gêné par la question.
« Tu es parti sur une enquête, j’aurais pu t’accompagner pour t’aider. » continua t’elle en voyant qu’il ne répondait toujours pas.
« Je ne voulais pas que tu viennes. » dit-il un peu trop sèchement
Ces mots lui firent l’effet d’une bombe en plein cœur.
«Pour….Pourquoi ? »
Les larmes qu’il voyait perler au coin des yeux de la femme assise en face de lui tuèrent son égo et il serra les poings avant de complètement le piétiner en lui avouant ses vraies raisons.
« Parce que je suis un imbécile qui, malgré tout ses efforts pour se le cacher était jaloux de te voir proche d’Horacio et a eu peur comme un idiot de se qu’il pourrait se passer si… »
Il souffla, n’arrivant pas à terminer une phrase qui lui paraissait complètement absurde maintenant qu’il se l’entendait dire à haute voix.
Stella eut un petit rire à travers ses larmes qui coulèrent sous le mouvement. Elle remarqua le mal-être de Mac et ne pu s’empêcher de faire ce qu’elle faisait toujours.
« Tu es loin d’être un idiot. Horacio Caine est vraiment bourré de sex-appeal. »
Son équipier osa enfin un regard vers elle, reconnaissant dans cette phrase l’habitude de son amie de toujours lui redonner le sourire avec humour.
« J’ai été stupide. »
« Si c’est une question alors je te dirais oui sans hésiter. »
« S’en était pas une, mais bon, c’est de bonne guerre. »
Des coups contre la porte se firent entendre, sortant les deux amoureux de leur bonne humeur.
« Stella, Mac, on y va ! » cria Flack depuis l’extérieur.
Mac sortit, suivit de près par Stella qui regarda sa montre : 3 heures du matin bientôt.
Elle émit un bâillement psychologique.
Quelques minutes plus tard elle était réveillée par Mac qui lui caressait la joue.
« J’ai dormi longtemps ? »
« Dès que je t’ai dis que Lindsay allait bien et que Danny avait chargé Don de l’excuser auprès de toi. A croire que c’était les dernières préoccupations qui t’empêchaient de sombrer dans les bras de Morphée. »
Il arrêta la voiture et Stella observa les lieux alentours. Elle reconnut le bas de son immeuble. Une lueur de déception traversa son regard, ce qui n’échappa pas à Mac.
« J’ai de très bonnes raisons de te ramener chez toi. » se justifia t’il.
Il sortit de la voiture, ouvrant ensuite la portière à la jeune femme avant de la conduire jusqu'à sa porte de son appartement.
« Quelles raisons ? » demanda t’elle enfin une fois la porte ouverte, espérant le faire changer d’avis tandis qu’elle jouait discrètement avec un bouton de sa chemise.
« Ne pas endormir ma vigilance et vous donnez la punition que vous méritez, Lindsay et vous. »
« Mac t’es pas sérieux ? » le questionna t’elle alors qu’il pointait sur elle un petit sourire narquois et satisfait.
« Repose-toi, tu vas en avoir besoin. » dit-il en s’éloignant
« Mac……..MAC ! » cria t’elle doucement pour ne pas réveiller tout l’immeuble.
« Bonne nuit inspecteur. » dit-il en continuant à avancer, levant la main en signe d’au revoir sans se retourner.
Stella posa son front contre la porte, comprenant qu’il ne reviendrait pas sur ses pas, ni visiblement sur sa décision de les punir malgré tout.
Cet homme finirait par avoir sa peau. Elle esquissa un sourire en regardant l’escalier où il venait de disparaitre se faisant la réflexion qu’elle espérait bien qu’il ne tarderait pas trop,…..
…..à avoir sa peau.
FIN