Je vous avait promis que la suite viendrait vite et voilà....Non plus sérieusement, l'inspiration ça se commande pas j'ai écrit tout le chapitre d'une traite. On avance un peu du côté des filles.
Merci pour tout vos supers commentaires, vous êtes vraiment motivant.
Désolé Eva de pas avoir posté la suite assez vite
Allez bonne lecture et j'espère que vous aimerez (dsl si c'est un peu long je me suis un peu laissé emporté
)
La vitre ouverte du taxi laissait passer un filet d’air parfumé qui faisait voler les boucles brunes de sa passagère. La propreté des rues et les couleurs chatoyantes des fleurs aurait pu faire croire que cet endroit était le paradis en plein cœur de New York.
Le monstre qui habitait au 44 de la cette même rue n’aurait pas pu trouver plus ingénieuse cachette. Qui irait chercher le diable au paradis ?
Le véhicule s’arrêta devant l’imposante demeure laissant descendre son occupante. La jeune femme entra dans le bâtiment, une main tendrement posé sur un ventre fortement arrondi par la grossesse. Après un signe de tête poli vers la secrétaire, elle s’installa sur le siège qui faisait l’angle, juste en dessous de la fenêtre. La salle d’attente du cabinet de gynécologie du Dr Silverman était chaleureuse et emplie de lumière. Cet endroit la relaxait et lui permettait de se détendre. La jeune femme ferma les yeux un instant avant de sentir une main délicate sur son bras.
« Le terme est prévu pour quand ? » demanda celle qui se trouvait à présent à ses côtés.
« Dans un peu moins d’un mois » sourit la futur mère
« Félicitation. C’est un garçon n’est-ce pas ? »
La jeune femme rit doucement avant de répondre
« Oui ! Et vu l’activité de ses pieds contre mon ventre, je crois que je pourrais très vite en faire un bon footballeur. »
Le regard émeraude de la femme inconnue se posa avec tendresse sur le demi-cercle que formait le ventre de la jeune fille à ses côtés, comme si elle pouvait à travers la peau imaginer le petit homme qui s’y trouvait.
« Est-ce que … je peux ? »
Après une faible hésitation, la jeune femme acquiesça
« Je vous en prie »
« Merci ! Je suis Stella, Stella Brennan »
« Barbara Kostia »
Les mains de la scientifique se posèrent avec une douceur infini sur le ventre rebondit, et après plusieurs secondes de silence, un léger coup vient frôler sa paume.
« Vous avez de la chance, il joue son timide » plaisanta Barbara
Stella se redressa, se tournant entièrement vers elle. Lorsqu’elle l’avait vu entrer dans la pièce, une sensation de peur s’était emparé d’elle, maintenant qu’elle venait de sentir la vie en elle sa peur s’était décuplé. Barbara ne serait pas la prochaine victime du tueur, elle y veillerait personnellement.
« Vous faites quoi dans la vie ? » demanda Barbara
« Je… »
« Mlle…. Brennan »
Stella se tourna vers la voix masculine qui venait de l’appeler pour tomber dans les yeux bleu glacier de celui qu’elle présuma être le Dr Silverman.
« Oui ! Bonjour » dit-elle en se levant.
Une poignée de main franche et sincère s’en suivit et pendant un instant Stella en oublia presque la raison pour laquelle elle se trouvait là. Cet homme avait un magnétisme incroyable sans parler d’un sourire ravageur.
Harry Silverman était en effet un homme plus que séduisant, la quarantaine bien passé, quelques cheveux blancs qui lui procurait une allure et une élégance qu’on les hommes qui accepte leur âge. Il la conduisit dans une pièce au bout du couloir relié à la salle d’attente, l’invitant à prendre un siège tandis que lui contournait son bureau pour rejoindre son fauteuil.
« Alors, comme c’est notre première rencontre je vais malheureusement devoir vous poser quelques questions assez ennuyeuses. »
« Je comprends parfaitement » répondit l’experte avec un sourire avenant.
Les yeux du médecin se baissèrent vers le dossier vierge qu’il avait prévu pour elle et Stella remarqua sa déglutition prononcée. Finalement elle aurait peut être une autre carte à jouer que celle de la patiente, Harry Silverman ne semblait pas être indifférent à son physique.
Tandis qu’elle répondait docilement aux questions sur ses moyens de contraceptions et autres choses féminines, son regard parcourait méthodiquement le bureau avant de tomber sur le cadre photo sur le meuble derrière le médecin.
« Vos dernières règles étaient quand ? »
« C’est votre fils et votre femme ? » demanda Stella en pointant le cadre du doigt, ignorant la question posée.
Harry se tourna vers l’objet en question avant de le prendre dans ses mains. Il connaissait assez les femmes pour savoir qu’un premier rendez vous avec un nouveau gynécologue était stressant, surtout quand c’était un homme. Les diversions de ce genre était assez courante et cette photo était exactement là pour ça. La famille mettait en confiance et le statut d’homme marié avec un enfant qu’il leur présentait les rassuraient et permettait d’éviter tout débordement avec des clientes à la recherche d’aventure extraconjugale.
Pourtant, avec Stella, il ne sortit pas sa rengaine habituel et sans raison particulière, lui dit la vérité.
« Oui, mon fils Ronan qui a 9 ans aujourd’hui et c’était ma femme, Sarah. Elle est morte il y a 2 ans maintenant. »
« Je suis désolé » répondit sincèrement Stella
« Ne le soyez pas, ça va mieux depuis. Vous savez, vous êtes la première patiente à laquelle je le dis. Les autres se contentent de l’homme marié »
Se disant il leva sa main pour montrer son alliance.
« Je vous assure que ça m’a évité nombres d’ennuis avec des femmes trop entreprenantes »
Ils rirent doucement avant que le gynécologue ne remette la photo en place.
L’entretien allait reprendre quand le téléphone sonna.
Silverman décrocha après s’être excusé auprès de la jeune femme. Lorsqu’il raccrocha, son visage était différent et Stella n’aurait su définir si c’était de l’inquiétude ou de la peur.
« Je suis navrée Mlle Brennan, mais je viens d’être appelé pour une urgence, je vais devoir annuler mes rendez vous de la matinée. »
Il la précéda devant la porte, ne laissant d’autre choix à Stella que de le suivre.
« Les devoirs d’un médecin, je comprends » compatit la scientifique toujours intriguée par ce changement d’attitude.
« Je vous appelle» dit Harry en lui tendant la main
Stella serra celle-ci et soutient le regard bleu qui la fixait avec attention. Elle ne fut pas surprise de constater qu’il garda sa main plus longtemps que ne nécessitait une poignée de main professionnelle. Elle sourit tandis qu’elle entrait dans son jeu.
« J’attendrais votre appel. »
Un faible sourire vient grandir sur les traits fermés du médecin tandis qu’elle disparaissait à l’extérieur.
Stella descendit les trois marches de la cour arrière. Elle ne savait plus vraiment quoi penser. Du monstre froid et inhumain qu’elle s’attendait à trouver dans ce cabinet elle était passé au père veuf, charmant et agréable. L’experte avait sentit son intérêt pour elle dès le début de leur rencontre et elle culpabilisait presque de s’en servir pour prouver qu’il était un tueur. Elle secoua la tête fermement. Cet homme ne pouvait pas être un tueur, elle devait dire à Lindsay qu’elle s’était trompée. Stella sortit son portable de sa poche en continuant à marcher, elle appuya sur le numéro d’appel abrégé quand elle vit Barbara Kostia. La jeune femme tenait une rose orangé dans sa main et en respirait l’odeur avec délectation avant de la placer devant son ventre comme si le bébé pouvait lui aussi la sentir.
« Stell ? Allo ? »
En entendant la voix de Lindsay, Stella sortit de sa torpeur et porta le téléphone à son oreille.
« Je te rappelle dans 20 minutes. »
La scientifique raccrocha rapidement et sortit de la cour. Après un signe de main amical pour Barbara, elle marcha vers la rue principale à la recherche d’un taxi. Ce docteur était loin d’être blanc comme neige et elle avait faillit l’oublier. Tout en montant dans le premier taxi qu’elle trouva, Stella Bonasera se fit la promesse de ne pas se laisser attendrir une deuxième fois par Harry Silverman.
Laboratoire, 10h40Lindsay reposa son portable sur le bureau en le regardant avec suspicion. Il n’était que 10h42, et Stella avait rendez vous à 10h30. Il était tout de même étonnant qu’elle l’appelle déjà.
Elle n’eut pas le temps de s’approfondir plus longtemps sur le sujet car un pot de glace vanille caramel était en train de danser sous ses yeux.
La jeune femme sentit sa salive affluer et elle attrapa le pot avant de se tourner vers son bienfaiteur.
« Tu sais que tu peux être vraiment génial comme petit ami parfois »
« Parfois ! Cria théâtralement Danny en faisant mine d’être outré. Je suis le meilleur des fiancés du monde du veut dire. »
Lindsay porta la cuillère jusqu'à sa bouche avant de soupirer de bien-être.
« Ok, je me rends, tu es parfait. » dit-elle les yeux toujours fermés.
Le jeune homme l’observa avec amusement avant de s’accroupir devant le fauteuil, les mains sur les genoux de son amante.
« Toi aussi tu es parfaite Linds »
La jeune femme ouvrit les yeux pour plonger dans le regard amoureux de Danny.
« Tu diras sûrement plus ça quand je ressemblerais à la baleine dans Moby Dick »
« Tu n’as qu’a avoir des envies de femme enceinte plus diététiques » se moqua t-il en attrapant le pot de glace et en voler un bout.
« Danny Messer ! Rends moi ça tout de suite où sinon. »
« Je ne contrarierais pas une femme enceinte à votre place »
Les deux experts se tournèrent vers la porte pour voir un Mac souriant partir vers le labo.
« Merci Mac » répondit Lindsay en récupérant avec ardeur son bien.
Il était fou ou quoi, elle ne pensait qu’a ça depuis maintenant deux heures et il jouait avec ses nerfs.
« Tu me dois quand même 7 dollars » râla Danny pour la forme
« Tiens ! Et garde la monnaie, mauvais joueur » rigola t’elle.
« Depuis quand tu as de la monnaie sur toi, Mlle je suis toujours fauchée »
« Depuis que je fais des paris avec Stella » plaisanta Lindsay.
Son regard accrocha immédiatement la pendule en repensant à son amie. 10h56. Elle n’allait pas tarder à appeler, il valait mieux que Danny ne soit plus ici au moment ou elle le ferait
« Je sais que tu es le plus parfait des hommes du monde mais, tu n’as rien de mieux a faire que d’embêter la futur mère de ton enfant. » dit elle d’une voix douce.
Le jeune homme s’approcha d’elle pour la prendre dans ses bras et posa un baiser rapide sur son front.
« Je dois aller au labo avec Mac, le meurtre de la 42ème. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais ou me trouver. »
Lindsay se mit à rire
« Dans un costume hot-dog »
Son rire fut communicatif et ils se laissèrent aller pendant quelques secondes. Le meurtre de la 42ème était un démarcheur de hot-dog qui paradait en costume et s’était fait attaqué par des chiens car on avait volontairement imbibé son costume d’extrait de viande. Même le métier le plus stupide est source de danger quand vous vivez à New York.
« Je file »
Danny embrassa tendrement la femme qui était entre ses bras avant de prendre une énorme cuillère de glace au point de se geler la langue. Lindsay le regarda s’enfuir vers le labo avec un air de d’enfant fier de sa bêtise tandis qu’elle secouait la tête mi-amusé, mi-désespérée du peu de glace qui lui resterait.
Elle allait se resservir quand son portable sonna à nouveau.
« Stell ! Alors ? »
Lindsay écouta son aînée lui expliquer son rendez-vous bref avec le Dr Silverman ainsi que ses impressions. Au fur et à mesure que Stella lui exposait son nouveau plan pour découvrir ce qu’il se passait au cabinet de gynécologie, le visage de la jeune femme perdait peu à peu ses couleurs.
« Tu vas le séduire !? » hurla presque Lindsay dans le téléphone
« Chuttt ! Je sais que tu es seule mais si tu cries comme ça tu ne vas plus le rester très longtemps. »
Lindsay pris une grande inspiration afin de se calmer et de reprendre une conversation normale.
« Mais si j’ai bien compris tu as vu une femme enceinte qui est dans la même tranche d’âge et qui est à terme, tu crois vraiment qu’on a le temps pour que tu tentes de batifoler avec un potentiel TUEUR ! »
Stella aurait presque pu rire de l’intonation dans la voix de Lindsay si la situation n’avait pas été si critique.
« Barbara, pourrait effectivement être la prochaine victime, mais je ne lui ais pas demandé son groupe sanguin non plus. De toute façon, j’aurais pas besoin de lutter beaucoup, c’est sûrement prétentieux de ma part, mais je pense qu’il ne refusera pas une invitation à dîner. Je ne suis même pas certaine que ce ne soit pas lui qui me propose de sortir. »
« Tu es une femme magnifique Stell, c’est pas de la prétention qu’un homme s’intéresse à toi, c’est plutôt logique » argumenta Lindsay
« Il doit m’appeler pour qu’on se fixe une date pour la nouvelle consultation, j’ai bon espoir pour cette aprem ou demain vu son regard au moment ou il m’a dit au revoir. »
« Et comment je rentre dans le cabinet moi, pendant votre dîner, je ne suis pas une pro du cambriolage et de plus faut que je trouver une excellente excuse pour Danny. »
Lindsay se passa une main sur le front, cela s’avérait définitivement plus complexe que prévu.
« Retrouve moi au Bagdad Café vers midi on en discutera » demanda Stella
« Le Bagdad Café ? »
« Je sais ! J’y peux rien c’est le nom du bar/pub près de chez moi. Si jamais je me recycle en tant que gérante de bar, promis je le rachète et je l’appelle « Le Monroe » plaisanta la scientifique
Lindsay ne pu s’empêcher de rire. Son amie avait vraiment le don de faire oublier les situations stressantes. Peut être qu’elle devrait lui demander de venir avec elle pour les cours de sophrologie.
« Midi au Bagdad Café. J’y serais. Bye »
« Bye »
Lindsay raccrocha et regarda la pendule : 11h02. C’était parfait, elle avait tout juste le temps de finir sa glace.
TBC....