Danny et Lindsay rigolaient gaiement dans la chambre lorsqu’un Mac suivit par une Stella un peu réticente à entrer les rejoignirent.
Elle n’osait pas regarder Lindsay et encore moins Danny. La culpabilité était trop forte. A cause d’elle son amie avait faillit mourir et perdre son enfant. Elle ne savait pas quoi dire pour se faire pardonner. Et eux, le pourraient-ils.
« Stell’ ?»
La scientifique releva les yeux pour réaliser que les trois personnes dans la salle la fixaient avec attention.
« Je suis désolé…vraiment. » murmura-t-elle.
Lindsay tendit la main vers son amie pour l’attirer jusqu'à elle. Lorsqu’elle eut finit de raconter tout ce qui s’était passé depuis son départ de chez Silverman en ambulance, les deux femmes étaient émues aux larmes, dans les bras l’une de l’autre tout en broyant ce qui restaient des deux mains de Danny.
« Euh ! Aie ? » Dit le jeune homme en se retirant de leur emprise.
Elles rirent doucement et Lindsay déposa un baiser compatissant sur le front de son petit ami.
Cela faisait plus d’une heure et demie qu’ils étaient ensemble et Mac cru bon de prendre congé afin de laisser le couple se reposer un peu.
Revivre une fois de plus le drame qu’ils venaient de vivre avait mis les nerfs de la jeune femme à rude épreuve. Danny, sentant sa détresse se coucha à ses côtés, caressant son ventre avec une infinie douceur, embrassant sa tempe avec application.
« Les épreuves nous rendront plus fort. » dit-il simplement en sentant le poids de la tête de Lindsay contre son torse.
« Et lui aussi… »
« …Oui, ou elle. »
La future maman redressa son buste pour le regarder.
« Où est ta certitude que ce sera un garçon ? » dit-elle amusée
Danny mis sa main sur sa joue afin d’en épouser la forme et posa ses lèvres sur les siennes.
« Tout ce que je lui demande c’est de s’accrocher. Après si je dois apprendre à ma fille à faire du basket, ce n’est pas un problème. »
« Notre fille. » rectifia Lindsay
« Rêve pas Montana, elle n’aura d’yeux que pour son père, tout comme sa mère. »
Le regard conquérant qu’il lui lança gonfla son cœur de joie et elle se laissa aller de nouveau contre lui, l’écoutant énumérer tout les prénoms féminins possibles et inimaginables.
Oui, peut importe l’avenir qu’on leurs réservaient, tant qu’ils étaient ensemble, ils étaient invincibles.
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Marie courrait dans les couloirs, une joie indescriptible sur le visage. Elle s’occupait de Barbara depuis peu de temps, mais l’histoire de la jeune femme l’avait émue et elle se sentait proche d’elle plus que de ses autres patientes. Sans doute le de l’avoir pris en charge depuis son arrivée ou parce qu’elle avait à peu près le même âge.
Elle frappa à la porte et entra.
« Marie ? Qu’est-ce qui se passe ? » La questionna l’occupante de la chambre
Cette dernière se pencha en avant, tentant de retrouver son souffle. Il faut dire qu’elle avait couru comme une folle depuis qu’on lui avait remis cette course.
Flash back
Le Docteur Pratt interrompit la conversation qu’il avait et interpella Marie qui passait faire ses transmissions avant d’aller en pause.
« Le couple assis là-bas souhaite parler à l’infirmière en charge de Barbara Kostia, c’est bien vous Marie ? »
« Oui, c’est à quel sujet ? »
« Ils ne m’ont pas tout expliqué mais ils sont de la police alors j’imagine que ça doit concerner l’enquête. »Dit-il calmement avant de reprendre sa conversation.
Marie s’avança jusqu’à la table ou était assis le couple que lui avait indiqué son patron.
« Bonjour, je suis Marie Da Silva, l’infirmière qui s’occupe de Barbara. »
« Enchantée, je suis Stella Bonasera et voici Mac Taylor, nous sommes de la police scientifique. »
« C’est vous qui avait trouvé Barbara, je l’ai lu dans son dossier. » expliqua Marie en faisant le lien.
« Exactement. »
« Pourriez-vous remettre ceci à Mlle Kostia ? » Demanda Stella en tendant une photo, dont quelques mots étaient visibles sur le verso par transparence.
Marie ne put s’empêcher de voir l’image et jeta un regard étonné aux deux enquêteurs. Ce n’était pas franchement le genre de carte de bon rétablissement qu’il fallait envoyer à une femme qui vient de perdre son bébé.
Elle allait leur expliquer lorsqu’elle remarqua un petit détail. Une chose insignifiante mais qui à l’instant changeait tout.
« Est-ce que c’est bien ce que je pense ? » demanda l’infirmière incertaine.
Stella et Mac hochèrent la tête, un grand sourire illuminant leurs visages.Fin du Flash back.
« J’ai quelque chose pour toi. »
Elle savait qu’elle ne devait pas tutoyer ses patientes mais là, c’était trop important.
Barbara tenta de se redresser légèrement, grimaçant sous le tiraillement que ce mouvement provoquait dans son ventre.
« Tiens. »
Elle lui tendit la précieuse photo, et sans réfléchir attrapa sa main encore libre entre les siennes.
« Qu’est-ce que… ? Oh mon Dieu ! » Gémit la jeune femme en apercevant le bracelet autour du petit poignet que le bébé sur la photo portait.
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Les larmes coulaient sans s’arrêter sur ses joues tandis qu’elle fixait sans se lasser les courbes du visage de son fils sur le papier glacé.
« Comment est-ce possible ? » demanda-t-elle enfin lorsqu’elle reprit ses esprits.
« Je ne sais pas, c’est une jolie femme aux cheveux bouclés qui s’appelle Stella et son collègue, le policier qui t’a trouvé qui l’ont apporté. Apparemment il est à la nurserie de l’hôpital. »
La lueur d’envie dans les yeux de sa patiente ne la trompa pas et Marie se leva en souriant.
« Je vais voir si il est possible que je te le monte pour une petite heure. » dit-elle en disparaissant.
Une fois seule, Barbara retourna l’image. Elle ne croyait pas aux coïncidences, et Stella était un prénom trop peu courant pour qu’elle puisse en avoir rencontré deux qui se ressemblent physiquement autant.
Elle retint difficilement ses larmes en lisant le message que cette femme qu’elle n’avait que croisé lui avait laissé.
Je n’ai pas su arriver à temps pour vous.
Mais j’ai eu assez de chance pour pouvoir le sauver lui. Vous aviez raison, c’est un battant.
J’espère que vous me pardonnerez de ne pas avoir pu vous éviter cela.
Amicalement
Stella Bonasera.Elle aurait pu lui en vouloir, pourtant lorsqu’elle sentit la chaleur du petit corps de Julian, son fils contre son sein, elle su qu’ils avaient eu, tout les deux, des anges gardiens ce soir là.
Un couple de policiers qui leur avaient permis de pouvoir vivre ce moment et tous ceux qui suivraient, pour le meilleur………le pire, c’était déjà fait.
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Mac suivait Stella à une distance raisonnable de quelques pas, tandis que la scientifique avançait à vive allure.
« Vous faites la tête ? » osa-t-il demander tout en continuant leur route.
Depuis qu’il lui avait annoncé sa décision, le vouvoiement était revenu et ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir le laisser partir.
« A votre avis ! » ragea-t-elle sans décolérer.
Mac avait envie de rire devant la réaction disproportionnée de sa collègue, mais il se retenait pour ne pas devoir subir ses foudres en face.
Il avait dû lui annoncer sa décision de la mettre à pied pendant une semaine, et sans doute surprise, Stella avait immédiatement réagit en quittant la table où ils buvaient un café.
« Stella, je vous en prie. Ne pas travailler pendant une semaine n’a jamais fait de mal à personne. »
Malheureusement pour lui il n’avait pas réussit à cacher son amusement et il vit la jeune femme se tourner violemment vers lui pour le fusiller du regard.
« Dit l’homme qui ne prend jamais une journée de congé ! » railla-t-elle avant de lui tourner le dos, les poings sur les hanches.
Au moins, elle a arrêté de marcher, pensa t-il.« Un point pour vous Inspecteur Bonasera. » lui murmura-t-il en arrivant derrière elle.
Son souffle contre sa nuque l’électrisa entièrement mais elle se força à garder son masque de froideur. Il ne gagnerait pas si facilement.
Ses défenses cédèrent cependant très vite lorsqu’elle sentit deux mains chaudes et puissantes soulever sa veste d’été et venir encercler sa taille.
« Je ne crois pas vous l’avoir encore dit, mais je suis en vacances la semaine prochaine »
L’odeur de son parfum l’enveloppait avec volupté, et elle sentit que sa voix était bien moins assurée qu’elle ne le souhaitait.
« Vous avez déjà des choses de prévues ? »
Il resserra doucement la prise de ses doigts autour de sa taille la faisant frissonner de désir.
« J’ai effectivement quelques projets auxquels vous pourriez participer »
« Je suis mise à pied, pas en vacances. Moi ! » Dit-elle en se retournant entre ses bras, piquée au vif
Il la trouvait tellement belle à cet instant avec ses yeux pleins de colère que s’en était presque douloureux.
« Mais je suis prêt à me déplacer jusqu'à chez vous tout les jours. »
Son sourire mutin était absolument renversant mais elle ne voulait pas se faire avoir une seconde fois.
« Qui te dis que j’ai envie de faire partie de tes projets.»
« Tu ne veux pas perdre la bataille n’est-ce pas ? » dit-il en rigolant.
« Aucun de nous ne gagnera jamais à ce jeu là, je suis trop têtue et toi trop maitre de tes émotions. » dit-elle, une pointe d’énervement toujours présente dans la voix.
Il la regarda, un sourire confiant sur le visage.
« Oh non, crois moi, pour aujourd’hui tu as gagné depuis longtemps. »
Elle le fixa en haussant un sourcil, attendant qu’il s’explique. La voix rauque qui accompagna les quelques paroles qu’il murmura à son oreille la firent fondre.
« Tu sais que je n’aime pas laisser une affaire en cours, j’aime clore les dossiers. »
Il déposa un premier baiser dans à la base de son cou.
«C’est un de nos nombreux points communs oui. » dit-elle dans un soupir de bien-être.
« Et pourtant j’ai un énorme dilemme actuellement qui occupe toutes mes pensées. »
Un deuxième baiser plus appuyé vint titiller sa jugulaire qui battait délicieusement vite. A cet instant il aurait pu lui dire qu’il voulait tuer quelqu’un pour avoir piqué sa place de parking qu’elle était prête à lui servir d’alibi.
« Qu’est-ce que c’est ? »
Sa voix était tellement basse qu’elle se demanda un instant s’il l’avait entendu. Elle fut vite rassurée en entendant son sourire alors qu’il déposait un baiser volatile sur sa mâchoire.
« Le nœud de ton peignoir de bain… » Souffla-t-il à son oreille.
Elle ne pu s’empêcher de rire en voyant que malgré la décontraction avec laquelle il avait amené le sujet, cela lui tenait apparemment à cœur.
Nouant ses bras autour de sa nuque elle se colla à lui, un air espiègle sur le visage qu’il ne connaissait que trop bien.
« Ainsi le grand Mac Taylor à une faiblesse. »
« Pas qu’une malheureusement. »
Il s’approcha à quelques centimètres d’elle et se mit en devoir d’embrasser chaque parties du visage de la femme entre ses bras.
« Tes yeux, ton nez, tes joues, ta peau …..tes lèvres…. »
Le baiser commençait à peine que déjà leur langues se rencontraient, partageant ainsi le besoin qu’ils avaient l’un de l’autre. La douceur de leurs gestes contrastant avec la violence de leur étreinte, chacun espérant pouvoir obtenir le maximum que ce lieu publique leur permettait d’atteindre.
« C’est bon à savoir. » dit Stella entre deux attaques voraces sur ses lèvres pulpeuses.
« Quoi ? » demanda-t-il les yeux assombris par un désir intense qui la fit trembler.
« Que nos points faibles sont les même. Ça rendra nos confrontations nettement plus équitables.»
Et le laissant planté là avec la brûlure de la passion qui l’occupait lui vriller le ventre, elle rejoignît le véhicule, un petit rire victorieux en voyant son expression frustrée.
Cette femme allait le rendre fou. Dieu merci il ne leur faudrait que quelques minutes pour rejoindre son appartement. Son air supérieur le provoqua un peu plus, et il décida de partager la torture mentale qu’elle lui faisait subir.
Il démarra la voiture et sans un mot, posa sa main sur la cuisse de Stella dont les joues s’empourprèrent aussitôt d’un désir qui ne demandait qu’a exploser.
Elle aurait dû le savoir, Mac Taylor ne se laissait jamais vaincre sans se battre. Tant pis qui gagnait cette manche, ils savaient l’un comme l’autre que la revanche serait encore meilleure.
FIN de la FIN