La théorie du chaos [smack]

Je vous l’avais promis. Me revoici avec une nouvelle fic. Enfin, que j’en dis nouvelle c’est assez relatif – merci, Einstein – En fait, je l’ai commencée, il y a plusieurs mois, après l’épisode 5x9 ‘The Box’. Donc, ne soyez pas étonnés si ce que vous allez découvrir par la suite ne correspond pas du tout à ce que les scénaristes ont écrit… J’ai volontairement décidé de ne pas suivre toutes leurs idées parce que la plupart ne me plaisaient pas vraiment.
Voilà, pour ça.
Sinon, vous allez trouver là-dessous une fic dont j’ai beaucoup aimé écrire certains passages même si d’autres me laissent un peu…sur ma faim. Il y aura du smack, mais pas que ça. Pas mal d’angst, parce que c’est comme ça que je me défoule lorsque les choses ne vont pas très bien.
Le tout pourra paraître un peu ‘classique’, j’ai fait des efforts pour ne pas être trop prévisible mais vous savez ce qu’on dit…’chassez le naturel, il revient au galop’.

Enfin, pour celles et ceux qui ne sauraient pas vraiment ce qu’est la théorie du chaos, aucune importance (je ne suis pas scientifique moi non plus !). L’idée principale c’est que même là où les choses semblent être un bazar sans nom, il existe des lois physiques… Pour faire simple : il n’y a pas de hasard.

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LA THEORIE DU CHAOS

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Prologue

Des catastrophes "arrivent". Puis, elles "sont arrivées". Et on passe à autre chose.
[Hubert Reeves

Stella actionna les essuie-glaces, dans l’espoir de chasser les gros flocons qui obscurcissaient le pare-brise. A 23h00, au début novembre, la nuit était déjà tombée sur New-York depuis longtemps– les lumières de la ville se réverbéraient dans l’épaisse couche blanche, comme un kaléidoscope géant. Et elle aurait dû être rentrée depuis des heures mais leur affaire avait joué les prolongations. Et quand enfin, ils en avaient fini, ça avait été pour découvrir que la neige avait recouvert la ville d’une fine couche blanche et qu’elle continuait de tomber. La jeune femme ralentit encore en sentant les pneus déraper – et jeta un œil sur le thermomètre de bord : -3°. La neige allait se transformer en verglas et les avenues deviendraient de véritables patinoires. Stella hésita un instant à stopper et parcourir à pied le chemin qui la séparait de son appartement. Elle était tellement fatiguée, les paupières lourdes de sommeil, les pieds lourds, et il y avait bien un quart d’heure de marche dans la neige… En plus, elle n’avait pas les chaussures adaptées ! Tout irait bien. Ce n’était pas la première fois qu’elle conduisait dans la neige, et elle avait des pneus hivers depuis le début du mois de novembre. Le tout était de rouler lentement et de ne pas freiner brusquement. Parce que là, ce serait catastrophique. Elle frissonna en imaginant les roues qui se bloquaient, la voiture devenant incontrôlable et allant heurter un mur. Un pylône ou pire…
Lentement, la scientifique parvint à s’extirper de la circulation engorgée de Manhattan pour rejoindre les petites artères qui la conduiraient sans encombre à son appartement. Elle commençait à se détendre, savourant le spectacle du ballet des flocons dans la lueur de ses phares. Elle aimait la neige. Lorsqu’elle était petite, le professeur P. venait toujours la voir le week-end de la première neige et il l’emmenait faire de la luge. Pendant une matinée, elle l’avait pour elle toute seule : une matinée d’amour exclusif. C’était un luxe inespéré pour la petite orpheline de St Basil, habituée à tout partager avec une vingtaine d’autres enfants.
Maintenant, le professeur était mort…et elle se retrouvait plus seule que jamais. Sa mort, ainsi que toutes les révélations qui en avait découlées, avait été difficile à gérer. Mais elle y était parvenue, elle avait serré les dents et était passée à autre chose. Cela avait été grandement facilité par l’annonce faite par Danny et Lindsay : ils allaient devenir parents. Et se marier. L’heureuse effervescence du labo avait momentanément occupé son esprit, occultant la mort du professeur P. La cérémonie devait avoir lieu quelques mois après la naissance du bébé, ce qui leur laissait encore presque six mois mais son amie ne pensait déjà plus qu’à cela.
En les entendant parler de robes, de pièces montées, Stella s’était laissée entraîner dans le tourbillon des préparatifs. Et quand Lindsay lui avait demandé d’être son témoin, elle avait su que, peu importait si le professeur était son père finalement, sa véritable famille était là. A deux pas.

Dans les phares, les flocons continuaient de tourbillonner – la voix mélancolique de Norah Jones résonnait dans l’habitacle et la scientifique sentait une douce torpeur l’envahir.

Well I stumbled in the darkness
I'm lost and alone
Though I said I'd go before us
And show the way back home

La chose jaillit de la gauche, petite, compacte et noire. Une ombre chinoise dans la lueur des phares. Stella sursauta si violemment que son cœur fit une embardée. Dans un réflexe, elle braqua le volant vers la droite mais le véhicule ne lui obéissait pas – paniquée, oubliant les consignes de sécurité, elle freina brusquement. Mais il était trop tard. Un impact violent fit vibrer la voiture, projetant la chose sur le pare-brise avant de la faire rebondir sur la route. Stella sentit ses pneus écraser quelque chose. Un bruit, comme un cri. L’air-bag passager se déploya brutalement. Et ce fut le trou noir.


IS there a light up ahead
I can't hold onto very long
Forgive me pretty baby but I always take the long way home


A suivre : blood, sweat and tears...

ça commence fort ! Quel stress la fin déjà !

j'aime les deux thèmes que tu emploies : angst et smac.
j'aime ce prologue !

merci pour ctte nouvelle fic qui va bien nous faire frissonner, je le sens !

Oui, une nouvelle fic de toi

J'ai dévoré ce début. Ca commence très fort et ça donne envie de lire la suite.

J'ai adoré ce prologue.

Merci la dilettante.

OMG quel début sur les chapeaux de roues si je puis dire.

j'aurais aidé Stella à freiner si j'avais pu.

quel stress !!!!

merci pour cette nouvelle fic, maintenant il ne nous reste qu'à attendre la suite ...en espérant que ce ne sera pas trop long !!!

Mmm... De l'angst ! Du smac ! Stella en danger ! C'est vrai que c'est très alléchant !!! Et le début met particulièrement l'eau à la bouche ^^ Alors je t'en prie, n'hésite pas un seul instant à nous poster la suite ! Je suis déjà certaine de la dévorer !

A très bientôt donc...

Ce début commence fort, en plus du angst/Smac, j'adore
J'espère que Stella n'a rien de grave quand même

Je suis vraiment contente que tu nous ai posté une nouvelle fic
Merci La Dilettante

Avec un début génial, la suite ne peut être que parfaite !! Vivement La Suite !!

Très bon début j'ai adoré quel stress vers la fin ça commence fort pour la pauvre Stella ^^
Hâte de voir ce qui va se passer au prochain chapitre :) DU smac j'espère

ce début est super, j'aime beaucoup
on est direct mis dans le bain, ça commence fort ^^

j'ai hâte de lire la suite

Et bien. Chaque fois, je suis un peu plus surprise et touchée de voir combien de réaction mes écrits suscitent... Dans un monde parfait, ils me permettraient même de couvrir mon découvert ! Non, sérieusement, je ne le dis pas à chaque fois parce que c'est un peu répétitif et surtout parce que vous n'êtes pas venues pour lmire ça, mais tous ces petits com' sont vraiment des 'boosters' hors pair. Alors, merci. Et comme disait l'autre 'Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous'...tout aussi démago que cela puisse sembler.
Donc, mes chers lecteurs, lectrices, voici un nouveau chapitre. Un peu court, mais il faut ménager le suspens !
Bonne lecture !

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Chapitre 1 : L’instant

Et le vent s'est levé au moment de s'y croire
Tout s'est mis à vaciller, enflammer le mirage.
Et nos routes ont dévié, au moment de s'y croire
Le doute s'est mis à trembler, en ruinant nos espoirs.
Da Silva

Mac était en train de délimiter les contours d’une nouvelle scène de crime en compagnie de Sheldon lorsque son téléphone vibra furieusement dans sa poche. Les mains prises, il l’ignora, laissant la messagerie faire son travail. Cela pouvait sûrement attendre un peu, songea-t-il, alors que les légistes passaient avec deux civières – deux corps dans une housse noire. Il les regarda échanger quelques mots avec Sheldon puis les portes du SUV claquèrent.
Mac les regarda s’en aller, et entra dans ce qui restait de la maison carbonisée – tâche noire sur le manteau blanc. L’odeur âcre de fumée leur brûlait la gorge, le nez et les yeux alors qu’une mince couche de cendres grises se déposait sur eux. Le capitaine des pompiers était toujours occupé à chercher le départ du feu – alors que ses collègues surveillaient les foyers pour éviter tout retour de flamme.
« Eh Mac ! Vous êtes encore là ! » La voix fatiguée de Flack le salua gentiment. Le détective semblait aussi épuisé que lui, les yeux cernés et le regard terne. « Je croyais que vous aviez déjà enchaîné deux services…
- Lindsay a du rentrer. Je la remplace.
- Elle va bien ?
- Fatiguée mais il ne vaut mieux pas prendre de risques. Danny l’a raccompagnée, il nous rejoindra juste après. » Acceptant avec gratitude le café que lui tendait son collègue, Mac désigna l’éternel bloc note. « Alors ? Qu’est-ce qu’on a ?
- D’après le cadastre, la maison appartient – appartenait – à un jeune couple. Jeff et Rachel Milton.
- Des enfants ?
- Difficile à dire. Ils arrivaient de Los Angeles, autant dire une autre planète. Les voisins pensent qu’ils ont emménagés, il y a une semaine et ils n’ont encore parlé à personne. Et puis… » Flack jeta un coup d’œil alentour, montrant la vaste propriété – le jardin immense et les hauts murs surmontés de barbelés. « Visiblement, ils aimaient la solitude et l’anonymat. Ils n’ont même pas mis leurs noms sur la boite aux lettres.
- Qui a déclaré l’incendie ?
- Une femme qui promenait son chien. » Du doigt, il pointa une femme dans la cinquantaine – qui se réchauffait dans l’une des voitures de police. A ses pieds, un braque allemand de belle taille mordillait un morceau de bois. « Pas le genre de chien qu’on fait attendre s’il a décidé de sortir, grimaça le détective. Même si c’est le milieu de la nuit. » Mac sourit. « Elle a vu quelque chose ?
- Non. Juste la fumée et les flammes de l’autre côté des murs. Elle a essayé d’entrer mais tout est ultra protégé. Alors, elle nous a appelés.
- Est-ce qu’on sait quelque chose sur les Milton ? » Flack soupira profondément. « Pas grand-chose. Les rumeurs qui circulaient dans le voisinage parlaient d’un couple d’acteurs à la recherche de calme…On dit que Rachel était mannequin pour je ne sais quelle marque de vêtements. D’autres pensent qu’il s’agit d’un couple d’espions russes.
- Russes ?
- Les gens regardent trop la télé, s’excusa Flack. Je vais essayer de joindre Los Angeles mais il est déjà 20h00 là-bas. M’étonnerait qu’on ait un résultat avant demain midi.
- Merci, Flack. »

Le capitaine des pompiers lui faisait signe d’approcher. « Le feu a dû partir du grenier, expliqua le capitaine Patinson. Avec ce genre de maison, c’est facile. Toute la structure est en bois – une étincelle et, hop, tout s’embrase comme un feu de la St Jean. L’étage a brûlé, puis il s’est effondré sur le rez-de-chaussée et…on connaît tous le résultat.
- Ce serait un accident alors ?
- Non. Pas forcément. C’est quasiment impossible à dire, de toute façon. » Mac haussa les sourcils. « Mais y a un truc que vous devriez voir. »

« Les fenêtres sont fermées.
- Oui. Les portes aussi. Tout est bouclé à double tour.
- Et ?
- Je pense que le couple était mort bien avant que la maison s’effondre. Les émanations de fumées les ont asphyxiés dans leur lit.
- Et ? répéta Mac, un peu impatient alors que son portable vibrait de nouveau. « Regardez-ça. » Une fenêtre, par un miracle étrange, semblait tenir debout. Mais elle était brisée en son centre. Sheldon approcha sa lampe torche et fronça les sourcils. « Les éclats de verre sont à l’extérieur. Quelqu’un a brisé cette vitre de l’intérieur.
- C’est peut-être ancien.
- Et on aurait laissé un trou béant au milieu du salon avec le froid qu’il fait en ce moment ? » Le scientifique lui accorda que cela semblait peu probable. « Quelqu’un a réussi à s’échapper de cette fournaise…Il ne reste plus qu’à savoir qui. Et pourquoi. »

Son téléphone vibra une troisième fois et Mac décrocha. Numéro inconnu. Ça, ce n’était pas courant. « Taylor.
- Mac Taylor ? Ici, le Dr Paige Turner. Hôpital de Mercy. Je vous appelle au sujet de Stella Bonasera. »

OMG, qu'est-il arrivé à Stella?

J'aodre cette suite. Et que dire de ta façon d'écrire! je te le dis à chaque fois mais, il faut dire que tu es vraiment très douée. Dès les premières, on se retrouve plongé dans ton univers et on ne peut plus bouger les yeux de l'écran tant on est captivé.

Bravo La Dilettante, c'est superbe. J'ai hâte de lire la suite surtout au vu de la dernière phrase.

Encore merci de nous faire partager tes écrits

Qu'arrive-t-il à Stella ,j'espère vraiment que ce ne soit pas trop grave mais ça m'étonnerait sinon le médecin n'aurait pas appeler Mac

Très belle suite, et cette enquête à l'air palpitante, en tout cas on est jamais déçu avec toi, c'est toujours un plaisir de te lire la miss!
Merci de nous faire rêver avec tes fics

melindashepard a écrit:

Qu'arrive-t-il à Stella ,j'espère vraiment que ce ne soit pas trop grave mais ça m'étonnerait sinon le médecin n'aurait pas appeler Mac

Très belle suite, et cette enquête à l'air palpitante, en tout cas on est jamais déçu avec toi, c'est toujours un plaisir de te lire la miss!
Merci de nous faire rêver avec tes fics

Zat, Sélénia et Mélinda ont tout dit, je ne peux pas rajouter grand chose de plus, on adore tes écrits plein de talent, on se sent transporté en te lisant, c'est un régal.

en tout cas j'ai peur pour Stella que lui est-il arrivée ? Vite Mac !!! et Vite la Dilettante nous on veut déjà la prochaine suite !!!!!

Oh non Stella !!!
j'espère qu'elle n'a rien de grave

au début je m'énervais sur Mac pour ne pas décrocher son téléphone lol
heureusement qu'au bout de la 3ème fois il a décroché quand même...

en tout cas, j'adore! Cette suite est très bien, on est vraiment tout de suite dans l'histoire ^^

mais stp met nous vite la suite, j'ai peur pour Stella

Je vous l'avais promis, voici le chapitre du dimanche... Espérons qu'il vous aidera à tenir cette semaine qui s'annonce longue et difficile (en tout cas pour moi ). Merci pour vos commentaires, ils éclairent mes journées ! -tiens ca va bien avec le titre du chapitre, cette remarque. Même pas fait exprès.

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Chapitre 2 : Il A Fait Nuit Toute La Journée

J’ai besoin d’aide encore une fois et ce sera pas la dernière
Je ne vois plus où je mets les pieds, ne me dîtes pas que c’est normal
Tout ce que je respire est inquiet, je sais plus ce qu’est bien et ce qu’est mal
C’est la pénombre qui règne comme si le soleil était mort-né
Messieurs Dames aujourd’hui, il a fait nuit toute la journée
Grand Corps Malade

Il ne savait plus exactement comment il était arrivé là, au milieu du couloir de Mercy, essoufflé et le cœur battant la chamade, mais ce qui était certain c’est qu’il avait bien du violer une bonne centaine d’articles du code de la route. Et qu’il avait mis moins de dix minutes à traverser deux blocs par temps de neige : c’était sans doute un record.
Hagard, Mac chercha le bureau des infirmières et manqua de heurter une femme blonde en blouse blanche. « Pardonnez-moi. Je suis Mac Taylor, je cherche Mlle Bonasera.
- Ah, oui. C’est moi qui vous aie appelé tout à l’heure. » Elle lui tendit une main blanche. « Dr Paige Turner. Vous êtes de la famille ?
- Non. Je suis… » Mac se souvint des réglementations des hôpitaux en ce qui concernait la non-communication d’information au public. « Si. Je suis sa famille. » Paige plissa les yeux, surprise. « ¨Pardon ?
- Stella n’a pas de famille biologique. Je ne suis pas de la famille au sens où vous l’entendez mais je suis sa famille. » La rouquine hésita un instant, puis acquiesça. « Je vois. » Il faillit lui dire que cela l’étonnerait beaucoup, qu’elle ne pouvait pas comprendre les liens qui les unissaient mais il avait d’autres soucis en tête. « Où est-elle ? Je peux la voir ? » Le médecin acquiesça doucement. « Dès qu’elle aura fini les derniers examens.
- Les examens ?
- Une radio du poignet et scanner cervical. » Il dut paraître affolé parce qu’elle ajouta. « Ce sont de simples contrôles de routine. Mlle Bonasera ne souffre que de blessures superficielles. » Il aurait été impossible de décrire l’intense soulagement qui envahit ses veines à cet instant précis. C’était comme une douche chaude après une marche dans le froid, comme un café brûlant dans sa gorge et son estomac. Merci, mon dieu, songea-t-il. Merci. Puis il s’aperçut que le Dr Turner le regardait toujours, avec l’air de quelqu’un sur le point de faire une révélation désagréable. Il le savait parce qu’il avait recours à la même mimique embarrassée, désolée, lorsqu’il devait annoncer une mauvaise nouvelle. « Qu’y a-t-il ?
- Mlle Bonasera est en état de choc. C’est pour cette raison que je me suis permise de vous contacter : vous êtes le premier numéro de son répertoire et je… » Elle commençait à déblatérer comme Adam lorsqu’il était nerveux. « Dr Turner !
- Oui. Pardon… L’accident a été violent. Votre amie a eu beaucoup de chance, malheureusement la petite fille…
- La petite fille ?
- Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé mais il semblerait que Mlle Bonasera ait renversé une enfant à vélo. » Mac ferma les yeux douloureusement. « La fillette est dans un état préoccupant et nous n’arrivons pas à l’identifier. Avez-vous une idée de qui il pourrait s’agir ?
- Non, non. Stella…sait ? » Paige eut une grimace. « Elle sait qu’elle a heurté une enfant mais elle n’a pas été capable de nous dire ce qui s’était vraiment passé. Elle est…très choquée. » Ça, il pouvait aisément l’imaginer. « Je vais lui parler. »

« Stella ? » L’espace d’une seconde, Mac eut la désagréable impression de revenir deux ans en arrière, lorsqu’il a trouvé son amie inconsciente après l’agression de Franckie. Il se souvenait avoir poussé un rideau identique à celui-ci, d’être entré dans un box et d’avoir vue Stella, la forte et indestructible Stella, recroquevillée sur un lit d’hôpital, flottant dans une blouse trop grande. Il avait encore un souvenir très vif des sentiments qui l’avaient traversé ce jour-là. La colère, le désarroi et la peur. La peur de ne pas savoir comment lui parler, comment la rassurer…L’inextinguible crainte de faire plus de mal que de bien. Alors, il avait laissé la place à Don. Bizarrement, il avait eu la sensation que Stella lui en avait voulu après coup. Lorsqu’elle avait refusé son offre d’occuper sa chambre d’ami pour quelques jours… Mac s’était dit qu’elle ne lui faisait plus confiance et qu’elle avait bien raison.
Cette fois, cela n’arriverait pas. Il ne se défilerait pas. « Stella ? répéta-t-il, un peu plus fort. La jeune femme releva ses yeux émeraude vers lui – l’air complètement perdue. Jamais il ne l’avait vue si…fragile. Un bandage enserrait son poignet gauche, tandis qu’un hématome fleurissait sur son front. Mais le pire c’était ce regard : affolé, terrifié. « Comment vous allez ?
- Je l’ai…tuée. Mac. » Le ton de supplique lui brisa littéralement le cœur. Ses doigts crispés agrippaient les draps si violement que les jointures étaient livides. Elle cherchait quelque chose à quoi s’accrocher, quelqu’un a qui se retenir pour ne pas sombrer. Alors, les larmes aux yeux, il approcha doucement et l’attira contre lui. « Ça va aller, Stella, murmura-t-il alors qu’elle fondait en larmes dans sa chemise. On va s’en sortir. Sshhh… »

Combien de temps restèrent-ils assis, là, les yeux fermés et les joues salées ? Mac ne s’en souvenait plus. Mais cela aurait pu durer plus longtemps si le Dr Turner n’était pas entrée. Elle avait troqué sa blouse blanche contre ces étranges pyjamas bleus des chirurgiens. Et elle semblait épuisée. « Mlle Bonasera ?
- Stella.
- Stella. J’ai les résultats de votre scanner… » Elle jeta un œil à Mac qui fit mine de se lever. « Il peut rester, lança précipitamment la scientifique en s’agrippant à lui de plus belle. Il peut tout entendre.
- Ok. Les radios ne montrent rien d’inquiétant, votre poignet n’est pas cassé – c’est juste une grosse entorse. Par contre, vous avez pris un sacré coup à la tête. Vous avez une commotion – vous risquez d’avoir des nausées, des vertiges, des migraines…
- Je peux m’en aller ?
- Non. C’est exclu. Vous restez ici pour 24h00 et on avisera ensuite.
- Je voudrais… » Le Dr Turner se radoucit. « On va vous installer dans une chambre tranquille, vous avez besoin de vous reposer et…
- Quoi ?
- La police va passer. Ils auront besoin de votre déposition. » Mac leva une main, autoritaire et lui montra son badge. « La police, c’est moi. Je vais gérer ça.
- Comme vous voulez. Tout ce que je veux, c’est garder ma patiente sous observation.
- Elle va rester là. » Paige acquiesça. « Parfait. Je repasserai vous voir plus tard, Stella. Une infirmière va venir vous chercher…
- Attendez ! La petite fille…
- Je suis désolée, Stella. Je ne peux communiquer ces informations qu’à la famille.
- Est-ce que vous avez des nouvelles de ses parents ?
- Non, on les cherche toujours. » Le biper sonna et le jeune médecin bondit sur ses pieds. « Je dois y aller. A tout à l’heure. » La porte claqua et ils se retrouvèrent seuls, tous les deux. Stella pleurait silencieusement, tremblante. « Je vais m’en occuper, d’accord ?
- Je…c’est de ma faute. Je suis désolée, Mac.
- Je sais. Je sais que vous l’êtes… » Du pouce, il essuya une larme. « Je vais m’en occuper. »

« Vous avez besoin de quelque chose ? » L’infirmière, Louise d’après son badge, était une petite femme carrée, dans la cinquantaine, aux cheveux poivre et sel et au regard noir intense. Elle l’aida à s’installer confortablement, arrangeait les oreillers avec une tendresse toute maternelle. « Non, merci. Est-ce que Mac est revenu ?
- Votre ami est toujours en train de batailler au téléphone. » Elle avait tellement mal à la tête. Tout son corps lui faisait mal, courbaturé des pieds à la tête. Et son estomac menaçait de se retourner à tout mouvement. Dans son crâne embrumé, les images de l’accident se succédaient à une vitesse affolante qui lui donnait le tournis. « Mlle ?
- Ça va. Je voudrais juste…Je ne l’avais pas vue, je vous le jure. Je ne voulais pas…Il faisait si noir. Et la neige… » Louise posa une main fraîche sur le front de la jeune femme. « Vous avez de la fièvre. C’est le contrecoup. Mal à la tête ?
- Un peu…
- Je vais vous donner quelque chose pour ça. » Stella avala docilement le comprimé d’aspirine que lui tendait l’infirmière, et se rallongea. « Je suis désolée. Il faut lui dire…je suis désolée.
- Oui, oui. On ira lui dire. Calmez-vous…Chutt, petite. Chutt. » Tout en parlant, l’infirmière lui injectait un calmant et lui caressait les cheveux. Stella sentit un trou s’ouvrir sous ses pieds, un immense trou noir sans fond qui l’attirait irrésistiblement. Elle résista quelques secondes – puis se laissa avaler. Juste avant de sombrer, elle répéta combien elle était désolée.

Louise regarda sa patiente avec tristesse, une si jeune femme et si jolie. Quel gâchis. Si la gamine ne survivait pas, elle ne s’en remettrait pas. Qui pourrait surmonter ça ? Pas elle, en tout cas. Perdre un patient était déjà tellement dur…Mais tuer une gamine ?

En sortant, elle aperçut le séduisant gentleman qui téléphonait. Il semblait inquiet, préoccupé, lui aussi. « Madame ?
- Moi, c’est Louise, pas madame, sourit-elle. Votre amie vient de s’endormir, j’ai du lui donner un léger calmant.
- Je dois…aller régler quelques affaires, Louise. Pourriez-vous.... » Louise sourit. « Je vais m’occuper d’elle. Allez-y. »

A suivre : une enquête et un nouveau coup de téléphone nocturne...

Oh mon dieu !!! la pauvre Stella !
tu m'étonnes qu'elle est choqué ...

cette suite est superbe comme toujours
j'adore

hâte de lire la prochaine

pauvre Stella...
J'espère que l'enfant va s'en sortir...

Pauvre Stella, elle doit se sentir tellement mal. J'espère que la petite fille va s'en sortir.

Super suite. Merci.

Très hâte de lire la prochaine.

j'en ai les larmes aux yeux...Stella me fait tellement de peine que j'en pleurerais avec elle. et Mac qui essaie de prendre soin d'elle le mieux possible.

je croise les doigts pour que la petite s'en sorte, Louise a raison, Stella aura du mal à s'en remettre

J'adore !! c'est du Drama très bien écrit !

Pauvre Stella elle a l'air très triste

Il faut que cette fillette s'en sorte !

La suite !!!!!!

Oups, j’en connais une qui a comme qui dirait oublié de commenter

Je suis contente de te retrouver dans une nouvelle fic’ La dilettante puisque j’avais beaucoup aimé ton dernier écrit, ton style d’écriture me plait beaucoup et quant j’entends (ou plutôt je lis) Smac/Angst, je fond XD

Tu commence fort en faisant souffrir notre pauvre Stella. La pauvre, j’espère que la petite va s’en sortir sinon elle ne va pas s’en remettre... Je croise les orteils pour que ça se passe bien... (Oui je ne croise pas les doigts, sinon je ne peux plus écrire XD)

J’aime bien la façon dont Mac est présent pour elle, il va tout faire pour identifier la petite et venir en aide à Stella.

J’ai hâte de lire la suit pour savoir qui est cette enfants et les conséquences qui vont découler de l’accident…

poupi27 a écrit:

j'en ai les larmes aux yeux...Stella me fait tellement de peine que j'en pleurerais avec elle. et Mac qui essaie de prendre soin d'elle le mieux possible.

je croise les doigts pour que la petite s'en sorte, Louise a raison, Stella aura du mal à s'en remettre

je reprends le com de Poupi (merci Poupi ) parce que j'étais dans le même état d'esprit et que je pense comme Poupi!


Merci La Dilettante toi qui ne voulait pas poster ta fic, en tout cas je suis heureuse que tu nous l'aie postée

Me again ! Alors, je suis contente que l'angst vous plaise parce que vous allez être servies dans les prochains chapitres... enfin vous verrez bien. Pour le moment, j'essaie de faire une enquête qui tienne la route. J'espère que cela va vous plaire...

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Chapitre 3 : Where you lead

If you're out on the road
Feeling lonely and so cold
All you have to do is call my name
And I'll be there on the next train

Where you lead, I will follow
Anywhere that you tell me to
If you need, you need me to be with you
I will follow where you lead
Gilmore Girls Theme

Mac roulait à travers la ville, mâchoires serrées. Il avait l’impression de naviguer en plein cauchemar. Stella…cette petite fille dont on ne voulait, ou ne pouvait rien leur dire. Oui, un véritable cauchemar. Le téléphone sonna – il brancha le kit mains-libres et la voix de Flack envahit l’habitacle.
« Mac ? Comment va-t-elle ?
- Stella va…bien. Ils la gardent juste en observation mais ça va aller.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Flack, j’ai besoin de vous.
- Bien sûr.» Mac sourit devant le dévouement de leur ami. « Il faut que vous contactiez les flics en charge du dossier de Stella et que vous les convainquiez de me laisser l’affaire.
- C’est déjà fait. La voiture et le vélo ont été transférés au labo, les photos de la scène aussi. Adam les a déjà étudiées. Je suis en train de m’occuper de l’identification de la gamine. J’ai envoyé un officier là-bas, il récupère ses affaires. Et un échantillon d’ADN. Est-ce que Stella a besoin de quelque chose ?
- Je…Je vais m’occuper de ça tout à l’heure.
- Très bien.
- Et l’incendie, on en est où ? » La voix de Flack laissa place à celle de Danny. « On est en train de finir les derniers relevés. Ne vous en faites pas, on gère la situation.
- Merci. »

Avant de rentrer au labo, Mac décida de faire un crochet par le lieu de l’accident. Pas qu’il n’y ait grand-chose à y voir, la neige avait déjà du faire disparaître toutes les traces éventuelles mais il avait besoin d’y être. Comme pour se convaincre qu’il n’évoluait en plein rêve – un rêve glauque et poisseux, dont on sortait échevelé et en sueur. Prudemment, le marine gara la voiture sur le bas côté et remonta la petite rue – sans prêter attention aux flocons qui s’attachaient à ses cheveux, glissaient dans sa nuque.
Comme prévu, les traces de pneus avaient disparues – en fait, le carrefour était aussi net que s’il ne s’était jamais rien passé. Mac étudia les lieux avec soin, comme il le ferait de n’importe quelle scène de crime. Il devait oublier que celle-ci avait failli coûter la vie d’une amie. Il devait oublier qu’il y avait une petite fille entre la vie et la mort… Pour le moment, il n’y avait que lui sur cette route enneigée. L’éclairage public luttait difficilement pour éclairer les ténèbres mais on ne voyait pas grand-chose. Un panneau annonçant un croisement. Puis une route qui venait de la gauche. Il devait y avoir une bande de stop dessinée quelque part – la neige la dissimulait. Qu’est-ce que cette enfant faisait là à une heure aussi tardive ? Pourquoi personne n’avait l’air de la chercher ?
Les lieux lui apportaient plus de questions que de réponses…Mieux valait retourner au labo. La science, espérait-il, ne l’abandonnerait pas. Il allait repartir lorsque quelque chose attira son regard…là, sur la route principale, une tâche. Une tâche vermillon sur la neige blanche.

De retour au labo…

« Lindsay ? Qu’est-ce que vous fabriquez ici ? Vous deviez vous reposer. » La scientifique releva la tête du vélo qu’elle était en train d’analyser. « Vous aviez besoin de moi ici.
- Non, ce n’est pas…
- Mac. Ça va, d’accord ? Je vais bien. Le bébé va bien. » Elle lui pressa gentiment le bras. « Tout le monde ira bien. » Il savait qu’elle ne parlait pas uniquement d’elle et du bébé. Mais il ne pouvait pas partager son optimisme – parce qu’il avait vu Stella. Il avait vu ces yeux hantés et il savait que rien n’allait s’arranger aussi facilement. « Dès que vous êtes fatiguée, vous rentrez.
- Bien sûr.
- C’est un ordre, Lindsay. Je crois qu’on a eu notre compte d’émotions pour la journée. » La jeune femme eut un de ces petits sourires malins. « Techniquement…nous sommes demain. » Mac regarda l’horloge et soupira. 00h30. Déjà. « Et comme chacun sait : demain est un autre jour. » Cette fois, il réussit à esquisser un sourire et désigna la bicyclette du menton. « Qu’est-ce que vous avez ? » C’était un vélo de petite fille tout ce qu’il y avait de plus normal, avec un cadre bleu turquoise à grosses fleurs roses et vertes. Si on exceptait le fait qu’il soit complètement plié en deux. Le choc avait du être violent. « La voiture l’a heurté de plein fouet, dit Lindsay, le cadre en acier léger s’est plié. J’ai relevé des traces de peintures noires, qui correspondent à celle de la voiture. Mais on s’en doutait…
- Oui. Rien d’autre ?
- J’ai regardé les freins, ils ne sont pas très serrés, mais en bon état pour un vélo d'enfant. De toutes façons, même si elle avait essayé de freiner avec la neige…
- Elle n’avait aucune chance. » Instinctivement, la future maman posa une main protectrice sur son ventre – bouclier dérisoire. « Vous êtes certaine que ça va aller ?
- Oui. J’ai commencé à regarder la voiture… Rien d’inhabituel. Du sang sur le pare-brise ; sans aucun doute celui de la petite. L’air-bag s’est déployé, ce qui indique que le choc a été assez rude. Aucune défaillance au niveau des freins ou des phares. » Elle lui montra le pare choc de l’imposant 4x4. « On ne devrait pas rouler avec ça, murmura-t-elle. Ces voitures sont monstrueuses. A part la vitre, tout est en état de marche. Regardez : c’est à peine si le pare-choc est enfoncé.
- La voiture n’est pas en cause, Lindsay. C’est juste une conjonction d’éléments.
- Oui. N’empêche que si…
- On ne travaille pas sur des ‘si’, on s’appuie sur les faits, la coupa-t-il un peu sèchement. Et on ne peut pas revenir en arrière.
- Je sais. » Elle cligna des yeux rapidement, comme pour en chasser les larmes. « C’est juste que…je n’ose même pas imaginer l’état dans lequel se trouve Stella. Elle doit être dévastée. » Il fuit son regard. « Je monte voir Adam. Voyez si pouvez trouver autre chose sur cette voiture…Flack va apporter les affaires de la petite inconnue, si vous…
- Je m’en occuperai.»

« Ah Mac ! Comment va Stella ? » Le Marine retint un mouvement d’impatience. Que croyaient-ils, tous ? Comment pouvait-elle aller alors qu’une petite fille était gravement blessée ? « Elle dort ; vous avez quelque chose ?
- J’ai reconstitué l’accident à partir des photos. Vous voulez voir ?
- Bien sûr. » Et sous ses yeux, il regarda le gros 4x4 heurter le minuscule vélo et sa passagère. Il regarda la conductrice freiner, faire une embardée, perdre le contrôle de son véhicule.
Il regarda la fillette être désarçonnée, voler contre le pare-brise, puis rebondir avant d’aller finir sa course sur le bas-côté.
Il regarda l’air-bag se déployer alors que la tête de la conductrice allait heurter violement l’appui-tête.
Il regarda les traces de pneus. Il écouta sans entendre. Vit sans voir. « La petite ne s’est pas arrêté. Elle a déboulé de nulle part, expliqua Adam. Aussi vite qu’elle le pouvait. Stella n’avait aucune chance de l’éviter. Je veux dire…elle n’y est pour rien.
- Oui, je sais ; Mais je ne crois pas que ce sera aussi simple pour elle. » Les deux hommes échangèrent un silence peiné. Jusqu’à ce que le téléphone de Mac ne se mette à vibrer. « Taylor.
- Mr Taylor ? C’est le Dr Paige Turner. Vous feriez bien de venir aussi vite que possible. »

J'ai adorer c'est trois suites moi comme une imbécile j'avais pas fait attention

Alors très bonne suite , j'ai bien aimer l'échange Mac et Stella à l'hôpital c'était si touchant de voir la douleur de Stella,mais aussi l'inquiètude de Mac.

Je trouve l'infirmière très gentille par contre.

Et le chapitre 3 est très bien aussi et je trouve que ton enquête tient la route tu peux te rassurer

J'espère que Stella n'a rien de grave.

Vivement la suite et bonne continuation à toi =)