La théorie du chaos [smack]

Nous sommes dimanche

La Dilettante, comme toujours cette suite est géniale

Mac tient beaucoup à Stella, il fait son possible pour l'aider....Le début est très triste, on ressent très bien la détresse de Stell'

J'aime bien quand Mac lui dit qu'il ne la lâchera plus jusqu'à ce qu'elle redevienne la Stella d'avant...Et son cadeau pour elle, c'est vraiment ce qu'il lui fallait et j'imagine le magnifique chaton

Cette suite est sublime, Merci à toi A dimanche la miss

cette suite est superbe !
Stella touche vraiment le fond la pauvre mais heureusement mac ets là et maintenant il va prendre les choses en main

ça ne pourra que faire du bien à Stella ^^

et le cadeau... c'est parfait ! un beau petit chaton

j'aime beaucoup cette suite

hâte de lire la prochaine

à dimanche prochain

que puis-je te dire qui n'a été dit dans les quelques coms précédents ?

Quel bonheur d'être dimanche et de découvrir une de tes suites. quel bonheur de te lire, chacune de tes fics est un peu régal, tu as un énorme talent et je tiens à le souligner, si si regarde bien le mot est souligné

sinon la tristesse et la détresse de Stella m'émeut à chaque fois, je m'imagine tellement bien la scène c'est fantastique.

la détermination de Mac pour aider Stell' à s'en sortir est super, il se rend compte qu'il aurait dû intervenir plus tôt, qu'il aurait dû être un "meilleur" ami, le principal est qu'il soit là aujourd'hui et alors le petit cadeau c'est trop chou.

moi je l'imagine bien comme un de ceux là le petit chat







surtout ne t'inquiète pas de tomber dans la guimauve, moi j'adore mais surtout je ne suis pas la seule

vivement dimanche ........que c'est loin dimanche on est que lundi !!!!!!!!!!!!!!!!!!

melindashepard a écrit:

Nous sommes dimanche

La Dilettante, comme toujours cette suite est géniale

Mac tient beaucoup à Stella, il fait son possible pour l'aider....Le début est très triste, on ressent très bien la détresse de Stell'

J'aime bien quand Mac lui dit qu'il ne la lâchera plus jusqu'à ce qu'elle redevienne la Stella d'avant...Et son cadeau pour elle, c'est vraiment ce qu'il lui fallait et j'imagine le magnifique chaton

Cette suite est sublime, Merci à toi A dimanche la miss

Je vais faire originale r reprendre la comm de ma coupine Méli.

Bravo La Dilettante et à dimanche prochain.

Hello... votre dose hebdo, mesdemoiselles...merci pour vos com'. Désolée de ne pas faire plus long, mais je suis prise par le temps ce soir.

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Chapitre 12 : Hope for the hopeless

Making the best of it
Playing the hand you get
You're not alone in this
There's hope for the hopeless
There's hope for the hopeless
There's hope
Fine Frenzy[/i]

Plus tard…

Attablés dans un salon qui avait retrouvé allure humaine, Mac et Stella dînent en silence – dans ce silence agréable que seuls deux amis très proches peuvent partager. Soudain, Stella prend la parole.
« Mac, qu’est-ce que Sinclair a dit exactement ? » le scientifique releva la tête de son omelette. « Ce n’est pas important.
- Si. Pour moi, c’est important.
- Il a dit… »

Flash

Brigham Sinclair entre en coup de vent dans le bureau de Mac Taylor, l’air sévèrement contrarié, faisant sursauter le marine. « Où est Bonasera ? » Le scientifique a une seconde d’hésitation : Stella devrait être ici, en train de terminer le rapport de la balistique. Mais si c’était le cas, Sinclair n’aurait pas l’air si en colère. « Sur le terrain. » Se rattrape très vite Mac. Malheureusement, s’il a beaucoup de défauts, le chef de la police n’est pas un imbécile. Et il comprend très vite lorsque quelqu’un lui ment de façon aussi éhontée. « Vous n’en avez aucune idée. » Il ne s’agit pas d’une question, et Mac n’essaie même pas de répondre. « Je ne sais pas ce qu’il y a avec elle, Taylor, mais il va falloir qu’elle se ressaisisse très rapidement.
- Elle a des problèmes mais…
- Nous avons tous des problèmes, Taylor. Ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- le Juge Holden a appelé ; Stella a oublié de joindre les pièces à conviction au dossier Nardini ! Le procès a été reporté, l’avocat de ce type a demandé un non-lieu ! » Mac se frotte les yeux ; C’est pire que ce qu’il croyait. Stella était vraiment à la dérive, elle n’aurait jamais fait une erreur pareille ! « Vous avez de la chance que le juge soit un ami. On a pu arranger ça mais c’est la dernière fois que je couvre un des vôtres.
- Je comprends. Je vous présente mes excuses.
- Je n’en ai rien à faire de vos excuses ! » S’énerve Sinclair. Juste avant de se radoucir. « Vous savez que j’apprécie Bonasera. Je sais qu’elle a traversé des moments pas très roses. Mais je ne peux pas me permettre des erreurs pareilles…Si elle a besoin de congés, elle les aura mais si jamais elle n’est plus capable de faire correctement son travail… » Mac sent une bouffée de colère l’envahir devant la menace à peine voilée. « Quoi ? Vous allez la renvoyer ?
- Je serai obligé de la remplacer, oui. » Le marine se redresse, menaçant, plantant son regard bleu dans les yeux sombres de son supérieur. « Dans ce cas, vous devrez aussi me remplacer. »

« Moi aussi. » La voix de Danny les fait sursauter, tous les deux. Et ils s’aperçoivent que leurs éclats de voix ont attirés les curieux. Une petite foule se presse derrière la vitre. L’équipe de Mac Taylor en tête. « En fait, reprit doucement Sheldon avec ce calme qui le caractérise, je crois que vous devrez tous nous remplacer. »

Fin du flash.

Cette fois-ci, les larmes que Stella sentait monter ne sont pas des larmes de chagrin mais plutôt de joie. D’émotion. « Ils ont dit ça ?
- Bien sûr. Vous savez que ce ne sont pas des paroles en l’air.
- Qu’est-ce que Sinclair a dit ? » Mac sourit. « Il était dans ses petits souliers. Mais il était intraitable. » Le bonheur s’évapora aussi vite qu’il était venu. Stella sentit un froid glacial l’envahir et baissa les yeux vers son assiette. « Désolée de vous causer autant de soucis…Quand dois-je partir ?
- Vous n’allez nulle part. J’ai négocié avec lui. Vous avez deux mois pour vous reprendre ; pas une journée de plus.
- Je ne sais pas si je pourrais…
- Vous n’avez pas le choix, Stella. Je me suis porté garant de vous. Je suis responsable de vous, si vous faites une erreur c’est ma tête qui va tomber…
- …
- Je ne dis pas ça pour vous culpabiliser. Juste pour que vous compreniez à quel point on a tous besoin que vous redeveniez vous-même… On a besoin de vous.
- Je… Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter des amis pareils.
- Nous ne sommes pas seulement vos amis, Stella. Nous sommes votre famille. Et une famille ne reste pas les bras croisés lorsqu’un de ses membres a besoin d’elle. » Mac lui pressa doucement la main. « Finissez votre assiette. »

« Je vais y aller maintenant, vous m’appelez si vous avez besoin de moi, ou … si vous voulez juste parler.
- Ça va aller, je crois. Je me sens déjà mieux. » Désignant le chaton qui se frottait à elle. « Et puis je ne suis pas toute seule.
- Vous ne m’avez pas dit comment vous vouliez l’appeler, au fait.
- Je crois que ce sera Iris.
- Iris ?
- C’était la déesse de l’arc en ciel dans la mythologie. Messagère de Zeus et de son épouse Héra, elle quittait l'Olympe pour apporter les commandements divins aux êtres humains, qui voyaient en elle une conseillère et un guide.
- Un guide ?
- On a tous besoin d’un guide, non ? » Mac sourit et déposa un baiser sur sa joue. « Bonne nuit, Stella. A demain.
- 8h00, je sais. Ne vous inquiétez pas, je serai à l’heure.
- Je vous fais confiance. J’ai toujours eu confiance en vous. » Elle rougit. « Merci. »

Debout devant la fenêtre, Iris dans les bras, Stella regarda son collègue traverser la rue pour rejoindre sa voiture. Juste avant de monter dans le véhicule, il stoppa et leva les yeux vers le 6ème étage. Et elle sentit une douce chaleur l’envahir… « Tu vois, susurra-t-elle à l’oreille du félin, c’est lui mon guide. Sans vouloir te vexer, bien sûr.
- Miaou. La rassura Iris, pas rancunière du tout.

A suivre : des yeux s'ouvrent et des blessures aussi...

cette suite est superbe ^^

j'aime comment toute l'équipe est solidaire avec Stella ... c'est vraiment super de leur part, elle peut se venter d'avoir de très bon amis ^^

oh et j'aime la fin avec le chat, j'aime ce qu'elle dit

merci Dilettante pour cette suite

hâte de lire la prochaine

Cette suite est sublime comme toujours!

L'équipe qui se mobilise pour soutenir leur amie...Elle a beaucoup de chance qu'ils soient tous là...

Mac aux petits soins pour elle et il fait son possible pour lui venir en aide!

Et la dernière phrase dite à Iris...c'est juste magnifique...Stella a l'air d'enfin voir le bout du tunnel...

Un immense merci à toi la miss, c'est un plaisir de te lire

Je ne sais pas quoi dire d'autre...

Bon, je sais. On a loupé un week-end. Je ne vais pas m'étendre sur les détails mais disons qu'en ce moment, c'est un peu difficile pour moi. Les choses se précipitent et c'est le chaos. Total. Je n'ai pas encore eu la chance de trouver mon 'Iris' mais j'essaie. Bref, ce n'est pas votre problème alors je ne vais pas vous privez plus longtemps de votre chapitre... Bonne soirée !

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Chapitre 13 : It hurts me too

I've got something to tell you
I know you're gonna change your mind
When things go wrong, so wrong with you
It hurts me too.
Bob Dylan

Mac tint parole. Il ne la quitta plus des yeux pendant les jours qui suivirent, veillant à ce qu’elle mange aux heures des repas, surveillant chacun de ses gestes et loin d’en être agacée, Stella se sentait rassurée. Tant qu’il était là, plus rien de grave ne pourrait lui arriver. Lentement, il semblait que le fil de leur amitié était en train de se renouer, de se renforcer même. La scientifique n’avait pas encore trouvé la force de présenter ses excuses au reste de l’équipe, mais avec l’aide de son psy, elle sortait enfin la tête de l’eau. Et si les premières bouffées d’oxygène lui brûlèrent un peu les poumons, les suivantes furent simplement délicieuses. Bien sûr, il y avait toujours Rémy et son épée de Damoclès au dessus de la tête. La simple pensée que cette enfant pourrait ne jamais se réveiller lui broyait le cœur et dans ces instants, il lui fallait toutes ses forces pour ne pas replonger. En général, elle appelait Mac et ils parlaient. De tout et rien. Cela n’avait pas d’importance…Quant il était là, Stella sentait qu’elle pouvait y arriver…

Justement ce matin-là, elle avait réussi à avaler un véritable petit-déjeuner en compagnie de Mac et la journée s’était déroulée normalement. Elle avait même plaisanté avec Flack sur sa nouvelle petite amie. A présent, elle était en train de comparer des stries de balles, le cœur délicieusement léger. Elle se surprit même à fredonner une ancienne berceuse grecque. Stella sentit son portable vibrer dans la poche de sa blouse, sans quitter l’écran des yeux, elle partit à la pêche du bout des doigts et décrocha machinalement…
« Mlle Bonasera. C’est le Dr Turner… »

Mac Taylor sourit en regardant Stella travailler de l’autre côté de la vitre. Elle chantait. Elle allait de mieux en mieux. Grâce à lui, au psy, peu importait…l’important était qu’elle redevienne la Stella d’avant. Il savait que rien n’était gagné, que tant que la vie de Rémy était au bout d’un fil, l’équilibre de son amie restait précaire… Mais il avait l’intuition, que, quelque soit la fin, Stella s’en sortirait.
Mac vit soudain sa collègue se figer, blêmir, les yeux écarquillés. L’angoisse l’étreignit aussitôt et il se précipita à ses côtés.
« Stella ? » La jeune femme se tourna vers lui, les yeux luisant et le menton tremblant. Elle était parcourue de frissons, comme de petites décharges. « Stel’ ?
- C’est…Rémy. » Il sentit son cœur manquer un battement. « Elle…s’est réveillée.
- Quoi ?
- Ce matin. Le Dr Turner dit qu’elle est réveillée depuis quelques heures… » Précipitamment, la jeune femme ôta sa blouse, manquant de renverser son café au passage. « Je dois…
- Oui. Bien sûr. » Avec gentillesse, Mac l’aida à ramasser ses affaires et lui tendit son manteau. « Je vais vous conduire.
- Non, c’est…
- 24 heures sur 24 vous vous souvenez ? » Stella capitula. « Laissez-moi juste le temps de prévenir Sheldon que nous nous absentons un moment. »

Le trajet vers l’hôpital fut silencieux. D’un silence si lourd d’angoisse que Mac décida de mettre la radio. Si la musique avait pour réputation d’adoucir les mœurs, elle pourrait peut-être quelque chose pour leurs deux cœurs meurtris… Et s’il y avait bien quelqu’un qui savait parler aux âmes c’était Bob Dylan…


I want you, baby, just to understand / Je veux juste que tu comprennes, bébé.
I don't wanna be your boss, baby / Je ne veux pas être ton chef, bébé
I just wanna be your man / Je veux juste être ton homme
When things go wrong, so wrong with you / Quand les choses vont mal, si mal pour toi
It hurts me too. / Je souffre aussi.


Ce ne fut qu’en franchissant les portes du service pédiatrique qu’il se passa…quelque chose. Mac sentit soudain les doigts fins de Stella se frayer un passage entre les siens, et serrer, serrer de toutes ses forces. Surpris, il ne réagit d’abord pas puis lui rendit son étreinte. « Prête ? murmura-t-il. Stella hocha la tête. « Allons- y. »
Ce fut donc main dans la main qu’ils traversèrent le service pour rejoindre le bureau des infirmières. Où une silhouette familière paraissait les attendre…

« Dr Turner ! » Le médecin se retourna et leur adressa un sourire. « Stella. Je savais bien que je n’allais pas tarder à vous voir.
- Comment va-t-elle ?
- Physiquement ? Beaucoup mieux que je n’aurai pu l’espérer, s’enthousiasma Paige. Elle ne semble pas souffrir de séquelles graves bien que cet accident lui laissera tout de même des traces.
- Comme quoi ?
- Son cerveau a été touché. Il faut s’attendre à des migraines chroniques, des vertiges…Ses poumons sont eux aussi fragilisés par les émanations de carbone pendant l’incendie – il faudra surveiller les infections. Mais elle va remarcher, courir et elle pourra même remonter à vélo si elle le souhaite. » Cette simple idée donnait la nausée à Stella. « Elle aura une vie normale. Enfin… » La visage du médecin s’assombrit. « Pour ce qui est de la partie physique.
- Que voulez-vous dire ?
- Elle refuse de parler.
- A cause de l’accident ?
- Non, non. Ses fonctions cérébrales sont intactes, elle est même particulièrement vive pour une petite fille de 5 ans. Elle a réclamé ses parents en se réveillant…on a été obligés de lui expliquer…Depuis, plus un mot.
- Est-ce qu’elle…est-ce qu’elle se souvient de quelque chose ?
- Difficile à dire. Il semble que l’incendie évoque des souvenirs chez elle. Mais l’accident, je ne pense pas. La pédopsychologue est avec elle en ce moment. » Mac serra un peu plus la main de sa collègue dans la sienne. « Je peux la voir ? Osa finalement la jeune femme.
- Je pense que cela ne devrait pas poser de problème. Mais je vous préviens, elle est très fatiguée, choquée et elle a probablement mal à la tête… Ne vous attendez pas à une révélation. Et n’essayer pas de…Ne la brusquez pas, ok ?
- Je veux seulement la voir.
- Pas plus de dix minutes, prévint le médecin en les entrainant dans son sillage vers la chambre Coquelicot. Elle a vraiment besoin de repos. »

Mais, devant la porte, Stella se figea – incapable d’aller plus loin.
« Vous ne voulez plus entrer ? Tenta doucement Mac. Stella le regarda avec appréhension. « Et si elle me reconnaissait ?
- J’en doute fortement.
- Vous croyez que je dois lui dire ? Pour l’accident, que c’était moi ? » Il haussa les épaules. « Ça, c’est une décision qui vous appartient.
- Que feriez-vous, vous ?
- Je lui dirais, avoua Mac sans hésitation. Surtout si je devais la revoir plus tard. Mais je ne pense pas qu’il faille faire ça aujourd’hui… Elle a déjà eu suffisamment d’émotions. » La jeune femme resta pensive un moment, fixant la petite fille de l’autre côté de la vitre. «Oui. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je vais juste lui dire… que je suis heureuse qu’elle aille bien.
- Ça sonne bien. » Elle prit une longue inspiration, se redressa légèrement et força un sourire sur ses lèvres. « Attendez. » La main de son ami la retint par le poignet une seconde. Il farfouilla dans la poche de son manteau et en extirpa une poupée en pyjama violet. La poupée trouvée sur les lieux de l’accident. « Qu’est-ce…
- C’était à elle. Nous l’avons trouvé près de son vélo. » Stella s’empara du jouet, fixant la petite poupée aux nattes rousses et aux yeux peints de vert. « Vous l’aviez gardée ?
- J’ai pensé qu’elle en aurait peut-être besoin… Et puisque c’était un accident, il n’y a pas de raison de le conserver avec les preuves à conviction.
- Elle va être contente, murmura la scientifique. Merci.
- Allez, entrez maintenant…
- Vous ne venez pas ? » Mac secoua la tête. « Non. Une seule personne à la fois, vous vous souvenez ? Et puis…c’est vous qui avez veillé sur elle. Ça, je suis sûr qu’elle s’en souviendra… » Stella le regarda avec espoir. « Vous croyez ?
- Bien sûr. » Il la poussa doucement vers la porte. « A vous de jouer. »
Nerveuse, Stella se glissa doucement dans la petite chambre qu’elle connaissait par cœur et fut accueillit par un regard vert émeraude qu’elle reçut de plein fouet. La fillette avait de grands yeux en amande, d’un vert si clair qu’il paraissait liquide. Ses longs cils lui donnaient l’air d’une poupée de porcelaine. A présent, ses cheveux roux étaient longs, souples et encadraient joliment son petit visage rond parsemé de tâches de sons. C’était tellement étrange de la voir enfin éveillée… Comme si c’était une autre petite fille. « Bo…Bonjour, Rémy.
- …
- Je m’appelle Stella. Je…Je ne sais pas si tu te souviens de moi : je suis venue te voir plusieurs fois.
- …
- Je t’ai lu des histoires. » Est-ce que le son de sa voix évoquait quelque chose à l’enfant ? Peut-être…Toujours est-il qu’elle continuait de fixer Stella, les yeux écarquillés comme pour ne pas en perdre une miette. «Je vais te laisser te reposer mais je voulais juste…je voulais te dire que j’étais vraiment très heureuse que tu ailles mieux. Et…je suis désolée pour tes parents. Je sais que tu dois être triste.
- …
- On a déjà du te le dire mais tu ne dois pas t’inquiéter, d’accord ? On va s’occuper de toi. Tu n’es pas toute seule. » Rémy avait baissé les yeux et fixait désormais la poupée. Elle la pointa du doigt. « C’est ta poupée ? » Hochement de tête timide. « Tiens. » La fillette serra le jouet contre son cœur, transportée de joie. « Son pyjama est un peu sale, mais je lui apporterai d’autres vêtements… Si tu veux bien que je revienne te voir. » Rémy plissa les yeux un instant, semblant réfléchir à la proposition. Puis acquiesça lentement. Stella sentit son cœur se gonfler de joie… « Ok. Je repasserai demain soir, d’accord ?
- Oui, signifia la petite. Juste avant de pointer la pile de livres du doigt. « Tu veux que je te raconte une histoire ?
- Oui
- Bien sûr. Tout ce que tu voudras, Chérie. » La scientifique se leva et reprit le livre qu’elle avait laissé la veille. ‘Le Matin est servi’. Elle se souvenait avoir adoré le petit Gaylord lorsqu’elle était petite, il avait été son premier ami, et elle avait décidé de le présenter à Rémy. « L’aube et un ciel de porridge froid. Les lambeaux de neige mouillés encore accrochés aux angles du toit. Dans la maison pleine de coins et de recoins toute la famille cherchait refuge contre le froid. Mais Gaylord était insensible au froid. Le jeune Gaylord Pentecost était insensible à presque tout. A peine éveillé, debout, il piétina un moment son lit. Puis lassé de l’exercice, il remonta son pyjama autour d’une taille imaginaire et prit le départ pour une croisade de bonne volonté autour de la maison. Il se rendit chez Grand-papa. Il ouvrit les rideaux. Quand n’importe qui les tirait, cela faisait un bruit de castagnette. Quand c’était Gaylord, on aurait dit une collision sur l’autoroute… »


A suivre : What a wonderful world...

Oula trois belles suites que j'ai adoré c'était whaou !! que dire plein d'émotions Stella qui est au fond du trou dans son appart et mac qui vient la soutenir bravo chapeau il lui es d'un grand soutient car s'il étais pas la je pense qu'on aurait perdu Stella.

Le dernier chapitre que d'émotions la scène de la petite qui se réveille Enfin mais tout n'est pas encore fini car la petire rémy quand elle va apprendre pour Stella , même si c'est dur j'espère elle lui en voudra pas . Car elle commence à peine à reprendre confiance en elle.

Mac et Stella qui se tiennent la main , et mac qui la pousse à aller dans la chambre

La musique dans la voiture bravo Bob Dylan très bon choix surtout que les paroles résume bien leur situation entre eu deux.

Bonne continuation la dilettante bravo à toi

Cette suite est magnifique !!!

Stella semble aller de mieux en mieux et ça fait plaisir ^^
Et puis elle est bien entouré et Mac s'occupe bien d'elle, heureusement qu'il est là.

Par contre j'ai eu peur quand elle a reçu le coup de fil, peur que la petite soit morte... mais non, elle c'est réveillé et ça c'est une bonne nouvelle!
Avec ça, cela va surement aller encore mieux pour Stella ^^

J'ai adoré quand Stella glisse sa main dans celle de Mac comme pour y puiser un peu de force ...

Et le moment entre Stella et la petite Remy dans la chambre est superbe ! :lov

Merci pour cette belle suite La Dilettante

Hâte de lire la prochaine

Premièrement, j'espère que tu n'as rien de grave la miss et j'espère aussi que ça va vite s'arranger pour toi...En attendant, voici de quoi te réconforter une peu Et ne te fais aucun souci pour nous, on attendra le temps qu'il faudra pour lire tes suites, l'important est que tu prennes soin de toi

Ensuite, cette suite est une pure merveille
Stella a l'air d'aller mieux...Et Mac veille très très bien sur elle...J'ai toujours adoré cette relation entre eux, le fait qu'ils puissent compter l'un sur l'autre....Et que Mac soit là pour elle, à la soutenir à ne pas sombrer c'est juste...

Quand le Dr Turner a téléphoné, j'ai vraiment cru que quelque chose était arrivée à la petite...Mais heureusement, elle est réveillée!
Mac qui soutient son amie du mieux qu'il peut...Et qu'il fait tout ce qu'il peut pour la rassurer quand ils arrivent à l'hôpital...

Et la fin, l'échange entre Rémy et Stell', c'est vraiment magnifique...J'espère qu'elles réussiront toutes les deux à se sortir de ce mauvais pas....Et je suis certaine que Mac sera là pour elles!

Merci pour cette sublime suite La Dilettante

melindashepard a écrit:

Premièrement, j'espère que tu n'as rien de grave la miss et j'espère aussi que ça va vite s'arranger pour toi...En attendant, voici de quoi te réconforter une peu Et ne te fais aucun souci pour nous, on attendra le temps qu'il faudra pour lire tes suites, l'important est que tu prennes soin de toi

Ensuite, cette suite est une pure merveille
Stella a l'air d'aller mieux...Et Mac veille très très bien sur elle...J'ai toujours adoré cette relation entre eux, le fait qu'ils puissent compter l'un sur l'autre....Et que Mac soit là pour elle, à la soutenir à ne pas sombrer c'est juste...

Quand le Dr Turner a téléphoné, j'ai vraiment cru que quelque chose était arrivée à la petite...Mais heureusement, elle est réveillée!
Mac qui soutient son amie du mieux qu'il peut...Et qu'il fait tout ce qu'il peut pour la rassurer quand ils arrivent à l'hôpital...

Et la fin, l'échange entre Rémy et Stell', c'est vraiment magnifique...J'espère qu'elles réussiront toutes les deux à se sortir de ce mauvais pas....Et je suis certaine que Mac sera là pour elles!

Merci pour cette sublime suite La Dilettante

Tout comme Méli.

Cette suite est superbe, bravo à toi.

Bon, je voudrais bien m'excuser de mon manque de régularité dans le postage et vous remercier de vos com', seulement je n'ai pas le temps. Je repars dans une petite heure pour une semaine sans le net... C'est pour cela que je voulais vous poster cette fic avant de filer. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop. J'essaierai d'être plus consciencieuse à l'avenir.
Merci de vos gentils messages. J'ai hâte de retrouver les com' pour ce chapitre dès mon retour !
Bonne semaine et à bientôt !

PS : lorsque Rémy 'parle', les mots sont en italiques parce qu'il s'agit de signes de tete ! Elle est encore 'muette'. Mais je ne pouvais pas écrire hochement de tête toutes les deux lignes !

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Chapitre 14 : What a wonderful world…

I hear babies cryin', I watch them grow
They'll learn much more than I'll ever know
And I think to myself, what a wonderful world
Yes, I think to myself, what a wonderful world
Louis Armstrong



Trois semaines plus tard…

Stella descendit de voiture et eut la surprise de voir le soleil de mars tenter une percée à travers les nuages gris. Les températures étaient beaucoup remontées, tout comme son moral. Rémy faisait des progrès constants, Mac était fidèle à lui-même et la vie lui semblait désormais beaucoup plus envisageable…
Il lui semblait plus envisageable de se lever le matin.
Il lui semblait plus envisageable d’aller travailler, de rire et discuter avec ses collègues.
Il lui semblait même envisageable de prendre le petit Luca dans ses bras. Enfin. La scène avait eu lieu au milieu des vestiaires du laboratoire, pas plus tard que la veille.

Flash.

Pestant contre le flacon qui venait de se renverser sur son pull neuf, Stella pousse brusquement la porte du vestiaire – manquant de heurter Lindsay au passage. La jeune femme est debout dans l’entrée, Luca dans les bras et elle rougit lorsque leurs regards se croisent. La dispute n’a toujours pas été digérée, constate tristement Stella. D’autant plus triste qu’elle ne se souvient même plus de la raison de cette brouille.
Il y avait encore quelques jours, elle aurait simplement tourné les talons sans un mot. Mais ce soir, elle a envie de…plus. Son amie lui manque. Elle peut voir comme la maternité l’a déjà changée, et elle ne veut pas risquer de la perdre pour une raison aussi idiote… Un jour, se dit la scientifique, il sera trop tard pour les excuses. Si ce n’est pas déjà le cas.
Alors, au lieu de faire demi-tour, Stella tente un sourire timide qui ne lui ressemble pas le moins du monde. « Salut. »
Sa collègue la regarde un moment, cherchant visiblement quel était la bonne conduite à tenir. Puis elle décide de lui renvoyer son sourire. « Salut.
- Tu… Vous attendez Danny ?
- Oui. » Baissant les yeux vers son fils, elle ajoute. « Rendez-vous chez le pédiatre.
- Le pédiatre ? Il n’est pas… » Lindsay secoue la tête. « Il va bien. C’est juste un contrôle de routine. Pour s’assurer qu’il grandit normalement. » La jeune maman sourit avec fierté. « Il arrive presque à tenir sa tête maintenant, hein mon bébé ? Tu devrais voir comme il sourit aussi… Il a commencé à rouler. L’autre jour, il nous a fichu une sacrée trouille… Il était là, sur son tapis de jeu, et la seconde d’après : plus de Luca. » Rayonnante, Lindsay se mit à rire. « Il avait roulé sous le canapé. Danny a failli faire une attaque cardiaque. Remarque, je ne faisais pas la maligne moi non plus ! » Soudain, la jeune femme s’interrompt – gênée. « Désolée. Je parle trop. Je ne voulais pas t’ennuyer avec ça…
- Non. Non, c’est…génial, Linds’. Je suis sincère. Tu as l’air heureuse.
- Je le suis. Epuisée mais heureuse. » Stella hoche la tête. « Je suis vraiment contente pour vous – je sais que je n’ai pas été une très bonne amie ces derniers temps, mais je… Ne crois pas que ça ne m’intéresse pas. Ça m’intéresse.
- Ok. » Un long silence vient ponctuer cet aveu. Puis… « Tu crois que… je peux le prendre un moment ? Ose enfin Stella en tendant les bras vers le bébé qui gazouille. Le sourire de Lindsay est autant une réponse qu’un pardon accepté.

Fin du flash

Ensuite, c’était comme si tout était redevenu normal entre elles. Elles avaient admiré les sourires de Luca pendant un moment, puis parlé du mariage… Stella avait été émue en apprenant que Lindsay comptait toujours sur elle pour être son témoin. Après ce qui s’était passé, elle aurait parfaitement compris que son amie eut choisi quelqu’un d’autres. Mais Lindsay n’avait pas changé d’avis. Ce serait elle ou personne d’autre, avait-elle affirmé avec force. Avant d’avouer timidement que depuis quelques temps, elle s’inquiétait de savoir si Stella accepterait toujours de venir au mariage. ‘J’ai déjà perdu tellement d’amies, avait murmuré sa cadette les larmes aux yeux. Je ne sais pas comment je réagirais si je devais te perdre, toi aussi… »
C’est donc enlacées, Luca gazouillant dans son cosy, que Danny les avaient retrouvées. Et il avait poussé un soupir de soulagement à faire trembler les murs… Une chose dans ce mariage à propos de laquelle Lindsay cesserait de s’angoisser !

Au labo, donc, les choses reprenaient doucement leur cours. Sans être tout à fait la même, Stella n’était plus l’inconnue qui avait hanté les couloirs pendant presque quatre mois. Une nouvelle femme renaissait de ses cendres et elle devait apprendre à vivre avec…

Dans la chambre Coquelicot, en revanche, c’était un peu plus compliqué. Rémy faisait certes de gros progrès sur le plan physique mais elle ne parlait toujours pas. Elle n’émettait ni protestations, ni plaintes même lorsqu’elle était épuisée par les exercices du kinésithérapeute. La psychologue passait la voir chaque jour, mais la fillette se contentait de dessiner des maisons en flammes. Et des arbres aux troncs brisés. ‘L’arbre, avait expliqué la psychologue, c’est elle-même. Un symbole puissant qui évolue avec Rémy. L’arbre de chaque enfant va changer d’aspect au fur et à mesure qu’il grandit. Vous voyez ceux-ci… ces troncs pliés … Le tronc de l’arbre représente le «moi» stable de l’enfant, les branches l’évolution de l’enfant dans son environnement. Les accidents sur le tronc ou les branches symbolisent un traumatisme passé, d’autant plus récent qu’il est situé en hauteur sur le tronc. Et ajoutait, le médecin, tous les dessins se déroulent la nuit… le siège de toutes les angoisses. Rémy est une petite fille très perturbée…Elle fait des cauchemars, elle a recommencé à faire pipi au lit…le chemin de la guérison sera long. ’ Chaque fois qu’elle entendait cela, Stella ressentait à nouveau l’étau lourd de la culpabilité lui enserrer le cœur – lui nouer l’estomac. Le Dr Turner avait ajouté que la fillette risquait de souffrir de migraines chroniques sévères à cause de l’accident…
Mais, grâce au soutien de Mac, entre autres – Stella avait continué d’aller voir l’enfant tous les jours. Elle lui parlait, lui racontait des histoires et lui passait de la musique. Exactement comme lorsque Rémy était encore dans le coma. Mais cette fois-ci, les yeux vert d’eau de la fillette la fixaient avec curiosité. Elle commençait à exprimer des préférences pour tel ou tel livre et, lorsqu’elle voulait vraiment quelque chose, l’enfant savait parfaitement se faire comprendre. Du bout des cils. Ce soir, par exemple, elle voulait qu’on lui raconte la Toile de Charlotte
Stella avait pris sa place habituelle dans le fauteuil de faux-cuir, tout au bord du lit et reprenait donc sa lecture.

« Où s’en va papa, avec cette hache ? » Demanda Fern à sa mère en s’asseyant à table pour le petit déjeuner. « A la porcherie, répondit Mme Arable, des cochons sont nés la nuit dernière.
- Je ne comprends pas pourquoi il a besoin d’une hache, poursuivit Fern du haut de ses huit ans.
« Et bien, dit sa mère, un des cochons est un gringalet. Il est vraiment petit et faible, et il n’arrivera jamais à rien. Alors ton père a décidé de se débarrasser de lui ;
- S’en débarrasser ? s’écria Fern. Tu veux dire le tuer ? Juste parce qu’il est plus petit que les autres ? » Mme Arable déposa le pot de crème sur la table. « Ne crie pas, Fern ! dit-elle. Ton père a raison. Le cochon serait probablement mort de toute façon. » Fern repoussa sa chaise et se précipita à l’extérieur. L’herbe était mouillée et la terre sentait le printemps. Les chaussures de Fern étaient trempées le temps de rejoindre son père. « S’il te plaît, ne le tue pas ! » Renifla-t-elle. Ce n’est pas juste. » Mr Arable s’arrêta de marcher. « Fern, dit-il gentiment, tu dois apprendre à te contrôler.
- Me contrôler ? Cria Fern. C’est une question de vie ou de mort, et tu parles de me contrôler ! » Les larmes roulaient sur ses joues alors qu’elle essayait d’arracher la hache des mains de son père. « Fern, dit Mr Arable, j’en connais plus que toi sur les cochons que toi. Un faible cause des problèmes. Maintenant, file !
- Mais ce n’est pas juste, pleura Fern, le cochon n’a pas fait exprès d’être petit, si ? Si j’avais été un très petit bébé tu m’aurais tuée aussi ? » Mr Arable sourit. « Certainement pas, dit-il en regardant sa fille avec amour, mais c’est différent. Une petite fille n’a rien à voir avec un cochon. « Je ne vois pas la différence, répliqua Fern, toujours accrochée à la hache. C’est la plus terrible injustice que je n’ai jamais vue ! »


La voix de la jeune femme dérailla sur ces derniers mots et leva les yeux vers Rémy. La petite fille la fixait avec une intensité extraordinaire pour une enfant si jeune… Parfois, elle donnait l’impression d’avoir 100 ans. Elle avait dans le regard ces ombres de ceux qui ont déjà trop souffert – ce regard qui vous donnait envie de pleurer ou de la prendre dans vos bras. Chose que Rémy refusait pour le moment. A peine autorisait-elle Stella à lui caresser la main en guise d’au revoir… La psy, encore elle !, avait dit que c’était parfaitement normal. Rémy fuyait les marques d’affection, d’amour pour se protéger. Pour ne pas souffrir si on venait encore à l’abandonner.
Rémy fronça les sourcils, l’incitant à poursuivre sa lecture. « Une minute, chaton. Je… » Il fallait le lui dire, pour l’accident. Que c’était elle qui conduisait la voiture. Il ne fallait plus mentir à cette petite fille. « Je voudrais te parler de quelque chose avant.
- …
- Je ne sais pas de quoi tu te souviens… Concernant l’accident. » La fillette secoua violement la tête. « Oui, je sais que tu ne veux pas qu’on en parle mais il le faut. Je vais faire vite. » Stella regarda la petite qui avait mis ses mains sur ses oreilles et se sentit mal d’insister. Mais elle devait : un jour, Rémy saurait la vérité et elle se sentirait trahie en apprenant que la cause de toutes ses souffrances était celle qui avait voulu se faire passer pour une amie. « S’il te plaît, chérie… Fais le pour moi. » La rouquine parut considérer la question un moment, puis baissa doucement les bras. Elle considéra Stella avec curiosité. « L’accident, avec ton vélo…tu t’en souviens ? » Elle lui montra sa poupée. « Elle s’en souvient, elle ? sourit la scientifique, ravalant tant bien que mal ses larmes. Rémy lui fit signe que oui. « Tu…Une voiture vous a renversées – toi et ta poupée.
- …
- C’était…moi. Dans la voiture. Je ne vous avais pas vues et je…j’ai essayé de freiner mais à cause de la neige, c’était trop tard. Je n’ai pas pour vous éviter. Je suis désolée, chérie. Tellement désolée. Je ne voulais pas vous faire de mal, je te le promets. Je… » Qu’est-ce que Rémy avait compris de tout cela ? C’était difficile à dire. Elle conservait une expression indéchiffrable – muette et absente. Elle réfléchit un long moment, suçotant la main de sa poupée et puis lança un regard interrogateur à Stella. Ce fut aussi clair que si elle avait dit quelque chose… « Non ! Non, chérie. Ce n’est pas moi qui aie mis le feu dans ta maison. C’était un accident, tu te souviens ? La psychologue te l’a expliqué… Tu t’en souviens, n’est-ce pas ?
- Oui
- Ce n’était la faute de personne. La voiture…c’était une sorte d’accident, aussi. Je ne l’ai pas fait exprès. Tu comprends ? » Rémy parut considérer la question un long moment. Puis pointa du doigt le bloc de papier et les crayons de couleurs qui se trouvaient sur la tablette. « Tu veux faire un dessin ?
- Oui
- Tiens. »

Stella la regarda dessiner en silence, les sourcils froncés en signe de concentration. Qu’avait-elle compris de son aveu ? Elle avait déjà remarqué que pas grand-chose échappait aux yeux verts de Rémy. Elle ne disait rien mais il y avait entre elles quelque chose de si fort… Stella avait parfois la sensation d’entendre la voix de l’enfant. Comme si elles communiquaient… Mais ce soir, elle avait du mal à savoir ce qui se passait sous les cheveux roux.
Rémy lui tendit soudain le papier. « C’est pour moi ?
- Oui.
- Voyons voir… » Pas d’arbre pour une fois, pas de noir ou de rouge sang. Juste une petite fille et sa poupée aux cheveux roux au milieu d’un grand pré vert."C’est toi, là ?
- Oui.
- Tu es très jolie. Et ça, c’est… » La scientifique fronça les sourcils pour découvrir quelque chose d’inédit. Des lettres. Lettres bâtons, malhabiles, tremblantes et difficile à lire…Celles que la maîtresse apprenait aux maternelles. Sous la poupée, il lui semblait pouvoir lire KIT. « Kit ?
- Oui.
- C’est le nom de ta poupée ? » Stella sentait le cadeau immense que la fillette venait de lui faire. Cette première information personnelle, comme si elle acceptait enfin de lui ‘parler’. Comme si elle avait attendu cet aveu toutes ces semaines, preuve de l’honnêteté de la jeune femme. Comme si elle venait de lui faire confiance… La gorge un peu serrée, Stella attrapa la poupée et sourit. « Et bien, Kit, je suis ravie de faire ta connaissance. » Juste avant de reprendre sa lecture, Stella s’autorisa à lui caresser la joue. Tendrement. Doucement. L’enfant fronça les sourcils, surprise. Puis elle tendit la main à son tour, effleurant les boucles brunes de la scientifique. Leurs regards s’accrochèrent un moment….Un bref instant de félicité… Puis Rémy tapota la couverture du livre, signe que la parenthèse était terminée. « Je reprends… »


A suivre, d'ici une semaine : L'avenir de Rémy est en jeu...

Super suite comme d'habitude et toujours aussi bien écrite

Comme d'habitude cette suite est magnifique!

C'est bien Stella va mieux ... le moment avec Lindsay est super
je suis contente que Stella est enfin parler à Rémy de l'accident et puis apparemment ça ne se passe pas si mal que ça, Rému avance même avec ces révélations c'est bien ...même si c'est pas encore tout a fait gagner ... c'est déjà un début ^^

Merci pour cette superbe suite la dilettante

hâte de lire la prochaine

MAGNIFIQUE !

Je n'ai pas trouvé mieux, et je crois que c'est le seul mot qui convienne...
La complicité entre Lindsay et Stella qui réapparaît si naturellement, c'est superbe, et si proche de la manière dont je conçois leur relation !
Et puis la "discussion" avec Remy... La petite accepte Stella, c'est génial !!!

Hâte de te retrouver la prochaine fois ! C'est toujours un pur plaisir de te lire !

Sublime....Sublime....Sublime

Je dois avouer que j'ai commencé à pleurer à partir du flash-back (Désolé, je suis une fleure bleue )...Ce n'était pas facile pour Stell' ces derniers temps alors se disputer avec Linds', ça devait lui peser...On ressent bien la tristesse de Stella...Elle fait l'effort de faire le premier pas, c'est déjà ça....Et le reste se fait tout seul...Bin oui, elles sont amies Lindsay et elle, elles ne peuvent pas rester fâcher...En plus, Mr Luca est tout sourire, ça a dû lui réchauffer le coeur à notre Stella...

Ensuite, avec Rémy c'est juste émouvant...La petite a vraiment souffert, j'espère seulement qu'elle pourra s'en remettre...J'aime bien la voir avec Stella...Je pense que cette dernière a bien fait de lui dire la vérité parce que si elle l'avait appris par quelqu'un d'autre...Elle lui a enfin fait confiance...J'adore!

Cette suite est vraiment magnifique Merci La Dilettante J'ai vraiment hâte de lire la prochaine!

Hello ! Me revoici, bronzée et un peu reposée... Je vais vous poster un nouveau chapitre, tout frais. Ensuite, je m'attaque à mon rapport de stage ( allez plus que 40 pages!) et dès que j'en ai fini je suis toute à vous. Je finirai cette fic, et peut-être même une des autres que j'ai en suspens.
Je suis contente que l'histoire de Rémy vous intéresse toujours. J'avoue que je craignais de lasser... Les choses vont prendre un nouveau tour, très bientôt. Mais, vous l'avez remarqué, les choses se font progressivement chez moi.
J'espère que vous passez de bonnes vacances, et que tout va bien. A très vite.

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Chapitre 15 : Grey Room

Yeah, well I’ve been here before
Sat on a floor
In a grey grey mood
Where I stay up all night
And all that I write […]
Have I still got you to be my open door
Have I still got you to be my sandy shore
Damien Rice

Maintenant que la petite fille était réveillée, il demeurait une autre question en suspens : celle de l’avenir de l’enfant. Jusqu’ici, celui-ci étant fortement compromis, les services sociaux n’avaient pas vraiment cherché de solution… Désormais, il allait falloir agir. Rémy se remettait très vite, sur le plan physique, et elle pourrait bientôt sortir de l’hôpital. Elle passerait quelques semaines dans un centre de rééducation mais ensuite, il lui faudrait un point de chute.
Et pour Stella, la réponse était simple : la fillette irait chez elle. Il était hors de question de la placer chez des inconnus, ou encore pire, dans un foyer. C’était justement ce qu’elle était en train d’exposer à son collègue au dessus d’une pizza 4 fromages. Mais Mac ne semblait pas vraiment de son avis…

« Ecoutez, c’est la meilleure solution. » Il la fixait, impassible. « Rémy a besoin de moi. Elle a besoin d’une vraie famille et je… Je veux le faire. » Il poussa un imperceptible soupir, sachant qu’il serait inutile de tenter de la faire changer d’avis. Repoussa son assiette et capitula. « Et vous avez besoin de moi pour…
- Remplir ce dossier d’adoption. Il me faut une lettre de recommandation, comme un témoin de moralité et j’espérais que vous…accepteriez de l’écrire. Je me suis renseignée auprès de l’assistante sociale, de la psy de Rémy…Je suis allée à la Ddass, ils m’ont donné les démarches à suivre. Les personnes à contacter. J’ai même rappelé l’oncle de la petite, il ne voit aucun problème à signer tout ce que je lui demande si ça le débarrasse de la petite… Et j’ai… » Il sourit. « Vous avez eu une journée très chargée, on dirait.
- Oui, je…» Elle stoppa un instant, fronça un sourcil. « Est-ce que c’était de l’humour, Mac Taylor ?
- Probablement pas, si vous avez besoin de demander… » La jeune femme rit doucement. « Ce n’était pas si mal. C’est simplement que je ne suis pas habituée.
- Merci.
- Mais pour en revenir à cette histoire, j’aurai besoin de cette lettre et je, si vous refusez, je comprendrais mais je ne vois qui pourrait être mieux placé que vous pour ça. Vous êtes la personne qui me connaît le mieux, alors…
- Et bien, je ne sais pas quoi dire.
- A quel sujet ?
- Stella. Etes-vous bien sûre de vous ? A propos de cette adoption ? Vous ne pensez pas que ce genre de choses…demande un peu plus de réflexion ? Cette petite fille est déjà très perturbée et…» Le visage de la scientifique se ferma soudain à double tour. « Vous pensez que je n’en suis pas capable ?
- Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire.
- Alors vous pensez que Rémy n’a pas le droit à une seconde chance ? Que c’est trop tard pour elle ?
- Stella. Vous déformez mes propos.
- Ah, vraiment ?
- Oui. Je vous connais Stella, vous avez un cœur d’or et je sais que vous avez été bouleversée par cette petite fille. Je suis certain que vous pensez à bien, que vous faites cela pour elle mais je crois que vous devriez vous arrêter, et faire une pause. Pour penser à tout cela.
- Décidemment ! C’est une manie chez vous ! De vouloir me faire faire des ‘pauses’ ! » Elle se releva brusquement les yeux luisant de colère. « Vous pensez que je perd complètement la tête, c’est ça ?
- Stella.
- Non, arrêtez avec vos Stella. Si vous ne voulez pas m’aider, très bien. Je me débrouillerai autrement. Je trouverai bien quelqu’un d’autre qui ne pense pas que je sois une incapable.
- Stella. » Il voulut la rattraper mais elle avait déjà filé vers la porte. D’un côté, soupira-t-il fataliste, l’ancienne Stella entêtée et emportée semblait bel et bien de retour…

Le mercredi, depuis le retour du froid soleil d’hivers, Rémy et Stella avaient pris l’habitude d’aller faire quelques pas dans les jardins de l’hôpital. Elles remontaient doucement l’allée jusqu’à la petite chapelle de pierre grises, allumaient un cierge pour les parents de l’enfant et restaient un moment à contempler la petite flamme vaciller. Sur le chemin du retour, Stella devait souvent porter Rémy que ses petites jambes avaient encore du mal à porter sur une si longue distance – mais la fillette progressait.
Cet après-midi, elle était assise au bord de son Kit sous le bras. Le pyjama mauve avait laissé place à un jean noir aux boutons multicolores en forme de fleurs, un pull de grosse laine écrue. Ses petits pieds chaussés de Clark noires se balançaient dans le vide.

Rémy glissa sa petite main dans celle de la scientifique et la serra fort. A cet instant, Stella comprit exactement ce que Mac avait voulu dire… Elle était stupide, stupide. On ne la laisserait jamais adopter Rémy – ou n’importe quel enfant, d’ailleurs ; Les candidats idéaux étaient riches, séduisants, chaleureux et surtout mariés. Tandis qu’elle… Lorsqu’on lirait son dossier, qu’est-ce qu’on verrait ? Rien. Le vide sidéral. Et qui confierait un enfant à une femme qui avait tué son dernier ex- petit ami ? Certainement pas elle. Qui confierait une victime à la personne qui l’avait renversée ? Personne de censé. Quelle andouille, elle avait fait. Elle avait vu un joli petit minois, comme on verrait une paire de bottes dans une vitrine et elle avait dit ‘je la veux’. Je la veux pour remplir ce trou béant qu’est ma vie. Bravo, Bonasera.
Et si Mac ne voulait pas l’aider, qui le ferait ? Qui se porterait garant d’elle ? Il y a quelques mois, elle se serait tournée vers le professeur P. Mais…elle était seule au monde. ‘Environnement stable’, tu parles. Elle n’avait rien à offrir à cette petite. A part une grande dose d’amour… Malheureusement, elle savait d’expérience que cela ne suffirait pas. A l’idée de devoir lâcher la main de cette gamine, de lui faire subir un nouvel abandon, les larmes faillirent bien couler cette fois-ci. Mais elle les ravala courageusement.

Rémy tira doucement sur son bras pour la rappeler à l’ordre, et Stella faillit lui dire qu’elle était désolée, qu’elle ne pouvait pas, finalement. Mieux valait causer une déception à cette petite fille maintenant que des dégâts peut-être irréparables plus tard – lorsqu’elle serait attachée à elle. Mais les yeux verts anis ne la lâchaient plus, la défiant de ne pas tenir parole. . « Excuse-moi, chérie. Je crois…Je crois qu’on devrait se dépêcher, tu as raison. »

Et après tout, elle pourrait bien revenir, non ? Passer ces jours de congés en compagnie d’une petite fille…Ce n’est pas comme si elle avait une vie sociale intense, de toutes façons. Les choses ne tourneraient pas comme elle le voudrait, mais elle n’abandonnerait pas Rémy. Celle-ci avait besoin d’elle et…c’était idiot à dire mais…c’était tout ce qu’elle avait, au bout de compte.

Mac enfouit son visage entre ses mains. La dispute avec Stella continuait de l’inquiéter… Il était toujours inquiet pour elle depuis l’accident, mais là c’était différent. Il n’avait pas peur qu’elle ne fasse une grosse bêtise, qu’elle ne se mette en danger…
Lorsque Rémy était dans le coma, son amie se comportait comme si sa propre vie n’avait plus d’importance mais depuis que l’enfant était réveillée, Stella sortait elle-aussi de sa torpeur…entraînant tout un lot de nouvelles questions.
Tout d’abord, Mac s’inquiétait pour elle - pour ce nouveau projet qu’elle avait en tête. Il savait que Stella ferait une mère formidable, un jour. Il ne doutait pas un instant qu’elle pourrait rendre un enfant heureux. Un enfant qui serait une page vierge, un enfant plein de promesses et d’avenir heureux. Mais Rémy – dieu sait qu’il n’avait rien contre la petite fille, ce n’était pas le problème – Rémy transportait dans son petit sac en forme d’ours en peluche beaucoup trop de chagrins, de non-dits et de mauvais souvenirs. Bien sûr qu’elle avait besoin d’une famille, bien sûr qu’elle avait le droit à une seconde chance… Seulement, pour lui, Stella n’était pas la personne la mieux placée pour l’accueillir. Il y avait encore trop de culpabilité.
On n’adoptait pas un enfant par culpabilité. Ce serait aussi dommageable pour Stella que pour Rémy. Mais allez faire comprendre ça à une enfant perdue, deux enfants perdues en fait…

Mac s’inquiétait également pour eux deux. Pour leur relation de plus en plus bancale. C’était facile avant, ils étaient amis et collègues… De très bons amis dont les contacts s’arrêtaient à la porte du labo. Ou d’un petit restaurant chinois. Mais depuis qu’il s’était rendu chez elle… Il avait la sensation que quelque chose s’était débloqué. Qu’il y avait une nouvelle facette de lui qui était mis au jour. Il était devenu protecteur comme un mari jaloux et… Enfin, il faisait sans doute une montagne de pas grand-chose : Stella pour sa part n’avait pas l’air plus perturbée que ça. Il faut dire qu’elle avait tellement d’autres choses à penser…

Le marine soupira – songeant à Rémy, à nouveau. Peut-être que Stella avait raison en fait. Peut-être qu’il n’y avait que le bonheur de l’enfant qui comptait… D’une main mal assurée, il prit son plus beau stylo plume et traça quelques lettres maladroites…


A suivre : la fameuse lettre !

Comme d'habitude cette suite est superbe
Dans un sens Mac a raison et après coup Stella y réfléchit un peu aussi.
mais c'est normal que sur le coup elle l'ai mal pris... mais bon c'est une petite dispute qui va vite être oublié, surtout que Mac écrit cette fameuse lettre dont Stella à besoin.
Quoi qu'il se passe il sera toujours là pour elle ^^

Merci la Dilettante pour cette suite

hâte de lire la prochaine