La théorie du chaos [smack]

Hello, amies du dimanche soir ! Voilà votre dose hebdomadaire... un peu plus court que d'habitude, mais pour me faire pardonner - et puisque nous ne sommes pas tout à fait en fin de week-end (demain est bien férié ? J'ai un doute, depuis ce matin...) vous aurez un nouveau chapitre plus tôt que prévu.
Que cela ne vous empêche pas de me faire part de vos commentaires d'ici là.
Je sais qu'il fait beau et que le moral de la france est à la hausse - mais ce chapitre est (encore) un poil déprimant. Je sais. Ca va s'arranger, je vous jure. Sisi.
@Carods : visiblement, nous avons la même culture gé'. Je ne sais pas si c'est rassurant pour toi, ceci-dit !
@poupi et autres : en fait, si je ne poste pas plus souvent ce n'est pas pour vous torturer (quoique ) mais parce qu'il y a beaucoup d'autres auteurs sur ce forum, et que -à mon goût- les gens n'ont pas le temps de lire 25 chapitres par semaine. En plus, je n'écris pas très vite et ce postage hebdomadaire me permet de garder quelques chapitres d'avance sur vous. Histoire que vous ne vous retrouviez pas à patienter un mois entre deux chapitres un de ces jours. Enfin, je dois dire que j'aime faire durer le plaisir...que deviendrais-je sans vos reviews, moi ?

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Chapitre 7 : Mad World


Hide my head I want to drown my sorrow
No tomorrow, no tomorrow
And I find it kinda funny
I find it kinda sad
The dreams in which I'm dying
Are the best I've ever had
Gary Jules

Mac repassa la tête dans l’entrebâillement de la porte, de retour après une douche et un café bien mérité. Il était trop vieux pour dormir dans des fauteuils malcommodes…Il avait besoin d’un matelas. Et, maintenant, d’un kiné.
« Vous êtes prête ? » Demanda-t-il en avisant le sac de voyage au sol. Sa collègue avait revêtu des vêtements amples, noirs et…tristes. Les manches de son pull tirebouchonnaient sur ses mains et elle n’avait même pas pris la peine de se maquiller. Cela ne lui ressemblait pas. Elle toujours si impeccablement coiffée, élégante. Mac se souvenait d’avoir cru, lors de leur première rencontre, qu’il aurait affaire à ce genre de fille…ce genre qui ne veut pas se salir, craint de se briser un ongle et a peur à la vue des fluides corporels. Mais, il avait vite été rassuré : Stella Bonasera n’avait peur de rien. Elle se fichait de bousiller ses chaussures, réduire à néant ses efforts de coiffures. Elle pensait juste que faire un effort d’apparence était la moindre des politesses et une attitude des plus professionnelles. De toutes façons, elle restait attirante, parfaite en n’importe quelle circonstance – d’autant plus qu’elle paraissait l’ignorer. Mais ce matin, elle se semblait plus y prêter la moindre attention.
« Oui. Je…Non. Je voudrais passer la voir.
- Je ne sais pas si…
- Mac. Je dois y aller. » La marine secoua la tête. « Bien. Je vais chercher le Dr Turner.
- Vous n’avez pas besoin de rester, je peux me débrouiller seule.
- Oui. Je sais. » Dit-il, en lui ouvrant la porte. « Je le sais. »

Et maintenant, il la regardait caresser la joue de la petite fille et se mordre la lèvre pour ne pas pleurer. Comment cela allait-il se passer maintenant ? Ils ne pouvaient pas espérer que la vie reprendrait comme avant. Ils ne pouvaient pas espérer que les choses s’arrangeraient d’elles-mêmes… Alors, qu’est-ce qu’ils pouvaient faire ?

« Vous pouvez venir chez moi si vous voulez, Stella. Ma chambre d’amis vous est laissée avec le plus grand plaisir. Je suis sûre qu’elle serait ravie d’enfin accomplir sa fonction… » Certes la plaisanterie n’était pas exceptionnelle, mais il aurait aimé un sourire. Ou au moins une étincelle dans le regard qui lui aurait confirmé qu’elle avait bien entendu. « Stel’ ?
- Non, merci. » Répondit-elle distraitement sans cesser de regarder la ville défiler par la vitre. « Je préfère être seule.
- Pardonnez-moi d’insister mais, après une commotion, il serait plus prudent que quelqu’un veille sur vous.
- Je veillerai sur moi. Comme toujours. Et puis, le médecin a dit que tout allait bien.
- Vous lui avez parlé de la migraine ? Et des nausées d’hier ?» Cette fois-ci, Stella s’arracha à la contemplation passive. « Co…
- Je vous connais. Je sais quand vous souffrez et là, c’est très manifestement le cas.
- Ce n’est rien. » Lâcha-t-elle avant de retourner à son occupation – signe que la discussion était close. « Comme vous voudrez. »

« Bien, Stella…si jamais…
- J’ai besoin, je sais, j’appelle. Mac, je voudrais vraiment me reposer maintenant. » Et avant d’avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait, Mac s’était retrouvé sur le palier. Avec juste le bruit d’une porte qui se refermait à double tour.
C’était encore pire qu’il ne l’avait cru.

Stella referma la porte sur son ami, son collègue, le seul homme qui n’ait jamais essayé de prendre soin d’elle. Gratuitement, sans rien attendre en échange qu’un peu de café et quelques conseils. Mais là, elle ne pouvait plus le supporter. Elle ne supportait plus sa gentillesse, sa compassion, sa pitié… Tout cela, songea-t-elle en se déshabillant, tout cela lui donnait la nausée. Et elle plongea dans l’eau brûlante. Elle voulait se noyer, se dissoudre complètement et qu’il ne reste plus d’elle qu’une minuscule flaque. Comme une larme.


A suivre : Un heureux événement et du chemin à parcourir...

je viens de me rendre compte que je n'avais pas laissé de com la dernière fois, je le croyais pourtant

Chapitre 6: SU-BLI-ME, j'ai vraiment adoré, triste certes mais tu arrives à faire passer les sentiments tellement bien qu'on s'y croirais

Chapitre 7: Stella va vraiment mal et ça n'a pas l'air de s'arranger, Mac qui fait son possible pour l'aider
Cette est très très triste mais tellement magnifique
Que dire de plus à part j'adore!!!
Merci La Dilettante

Eh ben... J'espère effectivement ne pas avoir à attendre dimanche prochain pour la suite ! Ce chapitre est toujours aussi beau ma chère, toujours aussi intense émotionnellement et très poignant, mais aussi un chouilla déprimant (et, c'est vrai, pas du tout en accord avec le temps magnifique que l'on a en ce moment ^^) alors si un heureux évènement est prévu au programme du prochain chapitre, ce ne sera pas de refus !


Pauvre Stella... (j'espère surtout qu'elle ne va pas nous faire un malaise, toute seule dans son appart')

Pauvre Mac... (c'est sûr que ça doit lui foutre un sacré coup de se faire rembarrer comme ça... Il sait très bien que Stella a besoin de lui mais il sait aussi pertinemment que quand la miss a décidé qqch, ce n'est pas la peine d'insister pour la faire changer d'avis... Alalala... Ce caractère ! )

Pour résumer... Pauvre smac !


Merci de nous poster cette superbe fic ! Hâte de lire la suite !!!

Pauvre Stella, elle va vriament avoir du mal à s'en remettre mais, c'est compréhensible.
Si en plus, elle se emt à refuser de l'aide, c'est mal parti. J'espère qu'elle va finir par appeler Mac. Je pense qu'elle en a besoin même si pour l'instant, elle ne le sait pas encore.

Merxi pour cette nouvelle suite . Ne t'inquiète, on attend tes suites bien sagement. Prends ton temps pour les écrire. Et puis, comme ça, on sait que le dimanche, une suite nous attend.

J'adore cette suite comme d'habitude c'est vraiment bien écrit.

Je suis bien contente que tu nous postes la suite dans la journée

Alors pour commenter : Je dirais que Stella va se rendre compte plus tard quel a besoin de son aide , mais je pense que pour le moment elle est pas vraiment bien par rapport à la situation.
En espérant que la petite fille se réveillera qui sait ....

Vivement la suite et bonne continuation à toi.

Me revoilà, comme promis. Avec un chapitre un peu plus léger... à la lecture, il y a une chose qui va sûrement vous surprendre, mais sachez que j'avais écrit cette fic il y a bien longtemps. Donc j'avais improvisé quelques trucs qui se sont avérés ne plus coller à la série, après coup. Cependant, je ne voulais pas en changer... Mais je vais vous laisser lire, vous comprendrez. Et je vous dirais pourquoi je n'ai pas réécrit ce passage après.

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Chapitre 8 : Quand c’est toi qui conduit…

Je baisse la vitre je laisse la nuit entrer
Laisse-moi fermer les yeux et que le monde disparaisse
Laisse-moi au moins essayer
Raphael

Lorsqu’on croit que la vie s’est arrêtée, que le monde ne pourra plus jamais tourner et que le soleil ne se lèvera plus, on a tort. Il y a toujours un lendemain aux pires des tragédies. Un surlendemain… Et, on ne peut pas les ignorer. Stella le savait. Alors, elle utilisa son arrêt maladie jusqu’au dernier jour – refusa de voir qui que ce soit – et puis retrouva le chemin du labo. En métro.
Consciencieusement, elle parvint à éviter toutes les questions personnelles, à fuir les curieux qui auraient aimé des détails. Finalement, c’était plus facile qu’elle ne l’imaginait : passés les premiers moments, tout le monde sembla comprendre qu’il valait mieux la laisser tranquille pour ne pas risquer une crise. Parce que celles-ci devenaient de plus en fréquentes. Alors, on commença à l’éviter. La femme que tout le labo avait appréciée, aimé, celle qui avait le don d’illuminer une journée d’un sourire était devenue une paria. Mais elle s’en moquait totalement. Elle ne voulait ni d’eux, ni de leur pitié.

Ses amis avaient été les plus difficiles à repousser… Ils avaient pris leur mal en patience, attendu qu’elle leur revienne et en s’apercevant que cela n’arriverait pas, ils avaient voulu aller la chercher. Ils avaient tendu la main – des mains qu’elle avait griffées. Elle ne voulait plus voir personne. Lindsay avait été la première à se détourner, bouleversée, au terme d’une dispute stérile sur elle ne savait plus quel sujet. Puis Danny avait pris le parti de sa future épouse – et il était parti à son tour, furieux. Flack avait laissé tomber, ensuite. Il avait suffisamment de problèmes pour parvenir à compatir complètement – il ne voulait pas prendre part aux conflits. Il ne voulait plus rien. Juste qu’on lui foute la paix – et si Stella voulait la paix elle-aussi, elle l’aurait.
Hawques et Sid avaient essayés encore un peu, ils lui avaient conseillé des psys…puis lors d’un affrontement particulièrement violent, elle était parvenue à les repousser eux-aussi.
Etrangement, c’est Adam qui avait tenu le plus longtemps. Peut-être parce qu’il n’essayait même pas de lui parler, ou de l’encourager. Il n’esquissait pas le geste de la toucher lorsque, de rage, elle envoyait son poing dans un mur. Il se contentait de nettoyer les dégâts, en silence. Il la couvrait lorsqu’elle disparaissait des heures entières sans rien dire à personne. Mais c’était encore trop… Plus il était gentil, plus Stella ressentait ce besoin de l’éloigner - de s’en débarrasser. Pourtant, il restait une petite partie d’elle, qui ne voulait pas blesser ce garçon. Pas Adam. Elle luttait, tout en craignant de finir par commettre l’irréparable. Mais, grâce au ciel, Mac avait convaincu le jeune homme de s’effacer tranquillement. Elle ne savait pas comment il s’y était pris, ni même si c’était pour protéger Adam ou bien pour la protéger, elle, mais elle lui en était reconnaissante.
De même qu’elle lui était reconnaissante de continuer de faire comme s’il ne se passait rien, comme s’il était dans la nature de sa collègue d’arriver en retard, de malmener les suspects, de fuir les victimes… Il ne disait rien. Il se contentait de la couvrir et elle ne trouvait même plus la force de le remercier. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle s’en fichait.

Noël avait été un véritable cauchemar – sans le professeur P., sans famille, sans ami… C’était le premier noël de sa vie où elle n’était pas allée à l’église. Dieu l’avait définitivement abandonnée. Stella avait avalé un somnifère très puissant pour s’assurer de dormir pendant toute la durée du réveillon. Et puis, de somnifère en somnifère, l’année suivant était arrivée et avec elle le lot de bonnes résolutions… La scientifique n’avait même pas pris la peine d’aller fêter la nouvelle année. A quoi bon ? Celle-ci ne serait pas meilleure que les autres. Pourquoi le serait-elle ? Depuis plus de trente ans, Stella avait été une optimiste. Du genre qui voit le verre à moitié plein… Mais c’était terminé. Les choses ne s’arrangeraient jamais, elle l’avait enfin compris et elle avait aussi compris qu’espérer n’aiderait en rien. Ce ne serait que l’occasion d’une nouvelle déception.
Et là-dessus, elle avait assez donné… On ne l’y reprendrait plus à espérer.

Et les jours continuèrent de filer. Jusqu’à ce que le téléphone sonne un matin de janvier et que la voix tremblante d’excitation, Danny leur annonce qu’il avait un fils. Un petit garçon blond de trois kilos qui avait déjà conquit le cœur de sa mère et rendait son père plus fier que le vainqueur de la coupe du monde.
Oui, le jour où Luca Louie Messer vint au monde fut une belle journée. Ou aurait du l’être.

Ils étaient tous allés saluer le nouveau-né et ses heureux parents à la clinique. Tous, sans exception.
Pour l’occasion, Lindsay avait insisté pour que Stella vienne. Pour qu’elles oublient leur dispute stupide… Et la scientifique avait semblée étrangement émue en entendant la voix de sa collègue. La nouvelle lui avait arraché un de ses sourires devenus trop rares ces derniers temps et elle avait acquiescé. Bien sûr, qu’elle serait là pour saluer leur fils – elle n’aurait manqué cela pour rien au monde. Pendant un instant, tout était redevenu comme avant.

Les bras chargés de peluches et de fleurs, l’équipe avait traversé les couloirs de Mercy et frappé à la porte de la chambre de 567.
Lindsay les avait accueillis d’un sourire radieux, malgré sa mine épuisée et ses yeux cernés. « Comment vous sentez-vous, Lindsay ?
- Bien. Je n’ai pas l’intention de renouveler la performance mais je me sens bien.
- Et…où sont Danny et le bébé ? » La jeune femme avait montré la porte qui s’entrebâillait doucement. « Ils arrivent. »
En effet, ils étaient arrivés : Danny serrant précautionneusement un petit tas de couvertures blanches contre sa poitrine, avec autant d’attention que s’il s’était agit d’une bombe à retardement. « Eh, regarde, mon fils… Regarde qui est là. » Il sourit. « Tout le monde est venu te dire bonjour. »
C’est Flack qui, poussé par la curiosité, tendit les bras le premier pour accueillir le petit blondinet au visage rond et angélique. Avec un naturel désarmant, le grand détective cala le petit entre ses bras musclés pour l’étudier plus attentivement. « Il a les cheveux de Danny. Et son nez aussi…pauvre enfant. » Ensuite le petit Luca passa de bras en bras jusqu’à ce que…

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Voilà, Lucy est donc devenue Luca. Il n'y a qu'une lettre qui change, vous me direz. Le plus amusant, c'est que j'avais choisi ce prénom - a consonance italienne et très tendance- avant qu'ils ne décident de la baptiser Lucy.
En fait, je pensais que le bébé serait un garçon. Pour moi, c'était beaucoup plus porteur de sens de voir Danny dans le rôle de père de son fils, lui qui n'avait pas eu de père et presque aucun modèle masculin. Lui qui a vu son frère mal tourner, qui a lui même eu une mauvaise passe... Bref, pour moi, la symbolique de Danny devenant un modèle paternel était plus forte et plus intéressant. Cela aurait dénoté un véritable virage dans son existence. Plus que de le voir jouer les papas italiens un peu cliché , façon Al Pacino : 'tu touche pas ma fille. Sinon je te tue'. C'est rigolo cinq minutes mais on se lasse (moi, en tout cas). Mais je n'ai pas encore été embauchée par les scénaristes, alors je ne peux rien y faire. Sauf dans ma fic. Voilà pourquoi, il n'y aura pas de Lucy, mais un Luca. J'espère que cela ne vous gênera pas trop...

A suivre : un chapitre plus long, entièrement à l'hôpital. Et des histoires d'adoption...

Ces deux suites sont superbe !
Toujours aussi bien écrit ^^

Dis donc stella c'est bien renfermer sur elle même... j'espère qu'elle va finir par réussir à sirtir la tête de l'eau

hâte de lire la suite

Merci beaucoup pour cette suite

Pauvre Stella mes voisines ont tout dis pareil hâte de voir pour lucas^^

Vivement dimanche prochain toujours aussi bien écrit en tout cas.

Super suite qui donne envie de lire la prochaine.

Stell' me fait vraiment beaucoup de peine
Je la comprends la pauvre, c'est vrai qu'il y a des moments comme ça où on se dit que rien ne vaut la peine et que ça ne sert à rien de faire des efforts

J'espère seulement qu'avec l'arrivée de Luca ça va aller mieux pour elle!!!!
Vivement la suite, en tout cas MOI J'ADORE

La suite please et Merci pour cette superbe suite

Toc, toc qui est là ? Le chapitre du dimanche soir... Un long chapitre pour cette fois ci avec un joli Smack comme on voudrait en voir plus souvent (moi en tout cas).
Vous avez bien saisi le problème : certes Stella semble un peu 'hors personnage', ooc comme on dit. mais après ce qui s'est passé, je ne vois pas comment elle pourrait continuer d'avancer comme si de rien était. C'est une chose d'être forte lorsqu'il ne s'agit que de soi, mais c'est autre chose lorsqu'on blesse quelqu'un d'autre. Je la voyais mal pleurer un chapitre et sauter dans les bras de Mac la minute d'après... Pour le coup, je pense que cela aurait été OOC. J'espère que cette nouvelle Stella ne vous déçoit pas trop, quoiqu'il en soit.

Sinon, j'ai un peu tricher pour la musique. J'adore ces paroles, je trouve qu'elles correspondent très bien à Stella et à ce qu'elle a subi dans la srie et la fic, mais je ne suis pas fan de la chanteuse. Du coup, j'ai mis une autre musique en lien...un truc 'classique' que j'aime beaucoup et qui est en accord avec ce chapitre.
Voilà je me tais, je vous laisse lire et commenter !

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Chapitre 9 : I don’t know why

They're not trying to cause you pain
They're just afraid of loving you
I don't know why I know these things, but I do
– Shawn Colvin

« Stella ? Tu veux le prendre un moment ? » La scientifique jeta un œil plein d’envie sur le bébé qui dormait entre les bras de sa mère. Ces doigts minuscules – ce petit pyjama de poupée. Elle avait toujours adoré les bébés pourtant aujourd'hui… « Non, merci. Tu…Ne le réveilles pas.
- Tu parles, rit Flack. S’il est comme son père, une météorite ne le réveillera pas. » Danny prit son fils. « Ne l’écoute pas, Luca. Tu veux aller voir Stella, hein ?
- Non, Danny, je…
- Oui. Évidemment. » Avec un grand sourire, il tenta de le mettre dans les bras de sa collègue mais celle-ci recula brutalement. « Danny ! Je t’ai dit non ! » Sous le regard stupéfait de ses collègues, elle quitta la pièce en courant presque. « Mais…je croyais que cela lui ferait plaisir, bredouilla le jeune papa, complètement abasourdi. Mac lui fit signe de ne pas s’inquiéter, juste avant d’emboîter le pas à sa coéquipière. « Je m’en occupe. »

Elle était assise sur un banc, devant les urgences, regardant distraitement le ballet des ambulances. La neige tombait doucement, déposant une mince couche blanche sur ses cheveux. La jeune femme paraissait à milles lieux de là, les joues ruisselantes de larmes. « Il neige. » Lâcha-t-elle lorsqu’il s’assit à ses côtés. « Stella.
- Pourquoi est-ce qu’il neige toujours ? » Il faillit lui répondre qu’en hiver, la neige était un phénomène plutôt fréquent et qu’elle ne devait surtout pas y voir de complot météorologique.
- Stella…qu’est-ce qui ne va pas ?
- Je… » Le regard qu’elle lui lança lui brisa littéralement le cœur. « Je n’en sais rien. Je n’y arrive plus, c’est tout.
- A quoi ?
- A…tout. Je n’en peux plus, Mac. » Elle enfouit son visage entre ses mains, les épaules secouées de lourds sanglots. « Je n’en peux plus. » Le marine l’attira tout contre sa poitrine. « Je vais vous aider, Stella. Ne craignez rien. Je vais vous aider.

Il était difficile de dire combien de temps ils étaient restés ainsi, l’un contre l’autre sous la neige qui les ensevelissait doucement et inexorablement. Mac s’inquiétait de voir les lèvres de son amie bleuir, tout comme ses doigts – d’ailleurs, pour être honnête, il ne sentait plus ses propres pieds par contre il sentait parfaitement la migraine qui montait- mais il n’osait pas interrompre ce bref instant de grâce. C’était la première fois depuis cette nuit-là qu’elle s’autorisait enfin à se laisser aller. La première fois qu’elle s’ouvrait un peu et il ne voulait pas risquer la braquer. Alors, il se contenta de la serrer le plus fort possible contre lui.
Finalement, au moment où Mac commençait à se demander ce que Sid dirait en faisant leur autopsie, son amie releva les yeux vers lui – les joues mangées par d’immenses cernes. Elle ne dit rien, se contentant de le fixer sans véritablement sembler le voir.

« Est-ce que vous voulez …
- Non. Non, s’il vous plaît. » La jeune femme se tordait nerveusement les mains. « Dites à Lindsay et Danny… Dites-leur que je suis désolée. Je voudrais pouvoir être là-bas, je le veux vraiment mais…
- Je vais leur dire. Ils comprendront. » Il ôta un peu de neige des boucles couleur de miel et sourit. « Rentrez vite vous mettre au chaud. »

Un peu plus tard…

Après de derniers adieux, Mac referma doucement la porte de la chambre de Lindsay derrière lui. Il était ému, plus qu’il ne voudrait bien l’avouer, que Danny lui ait demandé d’être le parrain de Luca. C’était un grand honneur. Il s’apprêtait à quitter l’aile maternité lorsqu’il croisa une silhouette familière. « Ah, Mr Taylor ! Bonjour.
- Bonjour, Louise. » La vieille infirmière parut touchée, un peu flattée, qu’il se souvienne d’elle. Mais comment aurait-il pu oublier quoique ce soit concernant cette nuit ? Comment aurait-il pu oublier la femme qui avait veillé sur Stella lorsqu’il était obligé de s’absenter ? « Comment allez-vous ?
- Oh, vous savez… Je commence à me faire vieille. Les journées semblent de plus en plus longues.
- Et bien, celle-ci est presque terminée. » Elle rit. « C’est vrai. Que faites-vous ici ? Vous êtes venu pour la petite ?
- En fait, je…
- Votre amie est avec elle en ce moment. Elle vient presque tous les jours. C’est très courageux de sa part. » Mac fronça les sourcils. « Et très généreux, aussi… C’est vrai que cette pauvre gosse, toute seule, ça me brise le cœur à moi aussi. Avec les collègues on essaie de se relayer pour la stimuler au maximum mais cela ne remplacera jamais la voix d’une maman, n’est-ce pas ? » Abasourdi, le marine ne parvint qu’à acquiescer distraitement. Stella venait ici tous les jours ? Mais…pour quoi faire ? Pourquoi se torturer de la sorte ? Il comprenait qu’elle se tienne au courant des progrès de Rémy. Lui-même passait des coups de téléphone au Dr Turner, pour savoir s’il y avait une évolution… Malheureusement, depuis plus de deux mois, l’état de Rémy était stationnaire. La fillette était toujours plongée dans le coma – même si ses fractures se remettaient doucement. Il n’avait aucun moyen de savoir si elle se réveillerait un jour, ou bien s’il y aurait des séquelles… Tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était attendre. Et Paige avait été bien claire, sous peu, sans amélioration, une injonction de la cours serait ordonnée pour faire débrancher la petite. Si la famille ne s’y opposait pas. Et, Mac le savait, la famille ne s’y opposerait pas. Il avait essayé de le contacter à plusieurs reprises, de leur parler de leur nièce – sans résultat. Pour une obscure raison, Mr Milton vouait une haine farouche, indélébile, à son frère et sa belle-sœur. Rémy était donc officieusement sans famille. « Mr Taylor ? Vous vous sentez bien ?
- Oui, oui. Excusez-moi… Je vais aller… » La femme lui lança un regard compréhensif. « Etage pédiatrique. Chambre Coquelicot. »

En effet, en pédiatrie, les chambres n’avaient plus de numéro mais des noms de fleurs.
En pédiatrie, les murs n’étaient plus blanc mais jaune poussin.
En pédiatrie, il y avait des stickers et des dessins d’enfants colorés un peu partout.
En pédiatrie, il y avait de la musique, des rires et aussi des pleurs.
En pédiatrie, il y avait des salles de jeux pleines d’enfants malades – si frêles, si forts.
En pédiatrie, il n’y avait plus de blouses blanches mais des uniformes colorés.
En pédiatrie, il y avait aussi des adultes. Des parents qui souriaient à travers leurs larmes, malgré la douleur et la fatigue.
En pédiatrie, au bout du couloir, il y avait la chambre coquelicot. Et dans cette chambre, Stella.

Mac ne put retenir une expression de surprise en entrant dans la petite chambre – pas à cause des machines qui faisaient des bruits incongrus. Pas à cause de l’odeur de médicaments. Pas à cause non plus de cette petite fille noyée au milieu d’un océan de draps blancs. Non, ce qu’il l’étonnait n’était pas que cette chambre d’hôpital ressemble à une chambre d’hôpital. C’était plutôt ce qui faisait ce que cette pièce n’y ressemblait plus vraiment…
Quelqu’un avait disposé des animaux en peluches au pied du lit, disposé un lecteur de CD dans un coin et une pile de livres colorés sur une chaise. Justement, Stella était installée dans un fauteuil, au bord du lit, et serrait la petite main de Rémy tout en lui faisant la lecture. Elle ne l’avait pas entendue entrer et il resta donc un instant à l’écouter.

« Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… »
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… »

Le Petit Prince, bien sûr. Soudain Stella s’interrompit et releva la tête vers lui, pas réellement surprise. Comme si elle avait su depuis le début qu’il était là. « Mac.
- Stella.
- Que faites-vous là ?
- Je… Je venais voir si tout allait bien. » La scientifique caressa les mèches rousses de la fillette, les cheveux avaient bien repoussés, songea-t-il. Ils étaient soyeux, souples. « Tout va bien.
- L’infirmière m’a dit que vous passiez presque tous les jours.
- Oui.
- Et…Je ne suis pas un expert en services pédiatriques, mais je ne crois pas qu’ils fournissent des peluches, de la musique à leurs patients…
- Non, c’est vrai.
- Stella… Ce n’est pas votre rôle. » Son amie lui lança un long regard, lourd de reproches. « C’est le rôle de qui alors ?
- Je comprends que vous ayez envie de faire quelque chose pour elle mais je ne pense pas que ce soit bon pour vous. D’être ici.
- Qu’en savez-vous ? Comment savez-vous si cela ne me fait pas du bien justement d’être là, de lui parler, de lui dire que je suis désolée et de…l’aider. Du mieux que je peux. Comment savez-vous que ce n’est pas ici que je me sens mieux depuis quelques temps ?
- …
- Ce n’est pas juste, vous savez. Ce n’est qu’une petite fille, elle ne devrait pas être toute seule en ce moment. Sa vie ne devrait pas être entre les mains de deux juges dans un bureau de new-york. Elle a besoin qu’on l’aide. Les comateux ont besoin d’être stimulés, par des sons, des odeurs, des gestes si on veut qu’ils aient une chance de survie. Certains médecins pensent qu’ils entendent ce qui se passe autour d’eux, vous savez. Et si c’est le cas, elle ne devrait pas avoir à entendre que le silence… Il faut que quelqu’un lui dise qu’elle peut se réveiller. Qu’elle ne sera pas toute seule.
- ;…
- Alors ça m’est égal, de passer mon temps ici. Ça m’est égal de lui offrir des jouets, des livres si ça peut l’aider. » Elle eut un rire amer. « Ce n’est pas comme si je privais quelqu’un de toutes façons. » Il ne savait plus quoi dire. Il ne voyait pas comment répondre à ce monologue poignant, il comprenait. Il voyait exactement ce qu’elle voulait dire mais… Il continuait de penser que ce n’était pas très sain pour elle. « Très bien, Stella. Je comprends.
- Ça m’étonnerait.
- Vous savez, lorsqu’Ella MacBride…
- Ce n’est pas du tout la même chose, le coupa-t-elle un peu brusquement. Ce n’est pas de votre faute si cette jeune femme est malade. Ce n’est pas vous qui… » Elle effaça rageusement une larme. « Vous ne comprenez pas. » Il aurait voulu lui dire qu’au contraire, il comprenait trop bien mais il était trop tôt pour ça. Stella n’était pas prête à l’entendre – pour l’instant, elle se débattait avec ses propres démons, elle n’avait plus de place pour autre chose. Alors, il ne dit rien et désigna la chaise près de la fenêtre. « Je peux rester un peu ? » Stella lui jeta un regard surpris. Elle ouvrit la bouche pour répondre et il lui sembla qu’elle voulait lui dire quelque chose. Mais elle hocha juste la tête et replongea dans le livre.

« Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
– L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
– C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
– C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
– Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
– Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir. »

A suivre : Mac met les pieds dans le plat...

Superbe suite !

C'est toujours très émouvant ...
Pauvre Stella ...mais heureusement que Mac est là ^^

hâte de lire la suite

Superbe suite très émouvante pauvre stella J'ai bien aimer les paroles du petit prince ainsi que le moment SMAC sous la neige bravo c'est excellent comme chapitre.
Vivement de savoir la suite la semaine prochaine.

Cette suite est super émouvante, vraiment magnifique

Magnifique et tellement émouvant

Personnellement, je ne trouve pas du tout Stella OOC, bien au contraire, vue ce qu'il s'est passé, je trouve ça tout à fait normal!!!!

Elle me fend le coeur, elle qui d'habitude est pleine de vie et toujours optimiste, à faire sourire tout le monde j'espère seulement que ça s'arrangera pour elle!!!

Mac! Mac! Mac! Un parfait ami, heureusement qu'il est là et qu'il ne la laisse pas tomber, même s'il sait que parler ne sert à rien pour l'instant, il fait acte de présence. Je pense que c'est une bonne chose pour Stell', toujours avoir un point d'encrage qui l'empêche de sombrer...

Merci pour cette superbe longue suite pleine de Smac

Bon, je ne vais pas vous mentir...on n'est pas dimanche. Désolée mais ce week-end j'avais de la visite, je suis allée cramer comme une langoustine au bord de la mer et j'ai pas pu poster. Du coup, je me rattrape avec un nouveau chapitre et une musique toute douce que j'adore... J'espère que cela va vous plaire. A partir de maintenant, surtout du chapitre suivant, les choses vont s'éclaircir pour Stella. Pas d'inquiétude. Après la pluie, le beau temps comme on dit...
Allez, lisez, commentez et à dimanche !

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Chapitre 10 : Slide

It's all right to make mistakes you're only human
Inside everybody's hiding something
Take time to catch your breathe and choose your moment
Don't slide


Janvier laissa place à février. Et la vague de froid continua de sévir sur New-York. Les météorologues parlaient de l’hiver le plus rigoureux connu depuis des années… Le laboratoire tournait au ralenti, entre les épidémies de grippes et de gastroentérites, et les corps gelés de sans-abris s’amoncelaient à la morgue.
Bizarrement, le taux de criminalité parut descendre en même temps de que le thermomètre. Comme si les gens préféraient conserver leur énergie à se réchauffer plutôt qu’à tuer.

La famille Messer s’acclimatait doucement aux changements dans leurs vies – Luca faisait la loi à la maison. Il avait déjà conquis les cœurs partout où il allait avec ses boucles blondes, des yeux qui perdaient le bleu nuit des nourrissons pour devenir bleu azurés, comme ceux de son père. Lindsay était toujours en congé maternité mais il n’était pas rare de la voir débarquer au laboratoire, Luca fermement sanglé dans son porte-bébé, pour saluer tout le monde. Danny les couvait du regard à travers les vitres… Défiant qui que ce soit d’approcher de trop près de son épouse.
Son fils était sa fierté, cela se lisait sur tous les traits de son visage. Pour lui qui n’avait pas assez connu son propre père, c’était difficile d’endosser ce rôle mais il s’appliquait… Tout comme il devait s’appliquer pour un être un bon mari. C’était difficile mais il savait au fond de lui que tout cela en valait le coup. Et à sa grande surprise, cela ne lui demandait pas tellement d’efforts… d’être le mari de Lindsay. Il n’avait jamais cru à tout ça, le serment, se promettre fidélité et tout le tremblement jusqu’à ce que la mort ne vous sépare. Il n’y croyait pas – impossible pour Danny Messer de se contenter d’une seule fille lorsqu’elles se battaient quasiment pour son bras. Difficile de s’imaginer rentrer tous les soirs, chez lui, de retrouver toujours le même visage… Le train-train quotidien, métro-boulot-dodo, très peu pour lui.
Mais Lindsay lui avait prouvé que le quotidien n’était pas obligatoirement rasoir et mortifère.
Que le mariage pouvait être plus qu’une signature au bas d’une feuille.
Qu’une femme, si on prenait le temps de la connaître au-delà de la chambre à coucher, recelait une imagination fertile, vous empêchant de vous ennuyer…
Oh, bien sûr, elle avait ses défauts. Lui aussi. Ils leur arrivaient de s’engueuler, fort parfois, pour des broutilles ou des choses bien plus graves… Mais rien qu’une discussion animée ne puisse résoudre. Comme le disait sa mère, tant qu’on ne se couche pas fâchés tout allait bien – alors ils n’allaient jamais dormir fâchés, frustrés. Quitte à passer la nuit debout dans la cuisine, à discuter ou s’engueuler.
Il n’y connaissait pas grand-chose en mariage ou en union ‘solide’ mais il avait ce pressentiment que ça pourrait fonctionner jusqu’à la fin de leurs jours… Il fallait juste convaincre Lindsay qu’un seul enfant, ce n’était pas assez !

Don semblait se remettre doucement de la perte de Jess, on l’avait même sourire à une jeune femme quelques jours plus tôt. Le monde continuait donc de tourner…

Et Stella continuait de s’enfoncer, constata Mac en observant sa collègue qui pianotait – le teint cireux et les yeux cernés. Elle clôturait un rapport juste avant d'attraper son manteau et de partir, silencieuse et tête basse. Il savait où elle irait, en ce samedi soir. Précisément au même endroit où elle se rendait chaque soir : Hôpital de Mercy – Service pédiatrique – Chambre Coquelicot.
Depuis ses aveux, le jour de la naissance de Luca, elle n’avait plus dit un mot sur Rémy. Elle continuait de faire son travail, de rendre ses comptes-rendus en temps et en heure mais il manquait quelque chose… Elle avait perdu son sourire et sa flamme. Il savait que l’ordonnance du juge donnait encore une petite semaine à la fillette avant que l’on ordonne de débrancher les machines… Et il avait peur de la réaction de son amie.

« Mac ? » La voix de Lindsay le tira de sa rêverie. La jeune femme poussait le landau de Luca, une mimique ennuyée sur le visage. « Lindsay ? Que se passe-t-il ?
- Rien de grave, c’est juste…Vous savez où est Danny ?
- Il est parti sur le terrain avec Flack. » Cette fois-ci Lindsay parut vivement contrariée. « Il m’avait dit qu’il serait rentré plus tôt !
- Il y a eu une urgence.
- Il aurait pu me prévenir ! » Sentant la nervosité de sa mère, Luca commença à s’agiter et pleurnicher sous la triple épaisseur de couverture. Machinalement, sa mère impulsa un léger mouvement de va et vient à la poussette et le bébé se calma. Ça avait presque l’air facile comme ça, songea Mac. Puis son regard se porta de nouveau vers sa collègue qui se mordillait la lèvre, le front plissé, signe chez elle d’une intense réflexion. « Un problème ?
- Je dois aller chez le médecin dans une demi-heure et Dan’ avait dit qu’il garderait Luca pendant ce temps mais il a du oublier.
- Laissez le moi. » Lindsay lui lança un regard surpris. « Quoi ?
- Laissez-moi Luca. Je suis coincé dans ce bureau par de la paperasserie, je peux le surveiller.
- Je…Ce n’est pas à vous de…
- Je suis son parrain, non ? » Sourit-il en caressant les petits cheveux blonds. « Allez-y, Lindsay. Tout va bien se passer.
- Ok. » Elle lui tendit une sacoche bleue marine. « Tenez. Il y a quelques jouets, un biberon et de quoi le changer si jamais…mais vous ne devriez pas en avoir besoin. Il vient de manger, je l’ai changé et il devrait dormir tout du long.
- Parfait.
- Je ne serai pas longue. Une heure maximum.
- Prenez votre temps, je suis certain qu’on va très bien s’en sortir Luca et moi. » Lindsay sourit. « Merci. » Se penchant pour embrasser son fils. «Maman revient tout de suite mon cœur, tu seras bien sage avec ton parrain, n’est-ce pas ? » Le bébé poussa un soupir de bien être. « J’ai mon portable si vous…
- Filez. »

« Mac, j’aurai besoin de… » Stella stoppa net dans la porte et ce qu’elle vit ne put que lui arracher un sourire. Mac tenait Luca dans ses bras, debout devant la grande baie vitrée et il montrait quelque chose dehors à l’enfant. Le petit observait avec de grands yeux ronds, tétant son poing. Il paraissait minuscule entre les bras musclés du marine, et Stella sentit bêtement sa gorge se serrer devant l’émouvant tableau. « Regarde, Luca…c’est new-york, murmurait Mac en pointant les buildings un par un. Là-bas, tu peux voir le commissariat. Ton oncle Flack doit y être à l'heure qu'il est... Probablement en train de remplir ses dossiers en grognant.»
Ne voulant pas les prendre par surprise, Stella se racla doucement la gorge et son collègue se retourna, légèrement rouge comme pris en flagrant délit de faiblesse. « Stella. Que…
- Je… » Incapable de détacher ses yeux du bébé qui la regardait avec tellement d’innocence, elle se contenta d’agiter sa feuille sans grande conviction. « Qu’est-ce qu’il a grandi…lâcha-t-elle. Il ressemble à Danny.
- Juste ce dont nous avions besoin, un autre Danny Messer, sourit Mac en calant son filleul sur son épaule pour attraper le papier. « Ce sont les résultats de la balistique ?
- Oui. » Maintenant c’était la large main de son ami, cette main puissante posée sur le dos minuscule de l’enfant, qu’elle regardait. Le bébé portait une grenouillère bleue ciel qui faisait comme une flaque d’eau sur la chemise bleue nuit de Mac. Suivant son regard, Mac plissa brièvement les yeux. « Vous voulez le prendre un moment ? »
Stella n’avait encore jamais pris le bébé dans ses bras. Elle qui était pourtant la première pour les embrassades, les accolades, elle avait refusé de tenir cet enfant. A la grande incompréhension des jeunes parents qui ne voyaient pas comment on pouvait résister à ce joli minois… Mac, lui, avait bien une petite idée de ce qui la retenait mais il ne voyait pas comment l’aider. « Vous ne l’avez encore jamais tenu contre vous, poursuivit-il sans aucun reproche. Comme une tranquille constatation. Stella recula d’un pas, apeurée sans doute à l’idée qu’il ne lui mette de force dans les bras. « Je ne peux pas. Pas…encore. C’est trop tôt.
- Vous n’allez pas lui faire de mal. Affirma-t-il avec force, en la regardant bien en face. Elle rougit, et il sut qu’il avait trouvé la clé du mystère. D’autorité, il la guida jusqu’au sofa et la fit asseoir. Puis, avec mille et une précautions, il déposa l’enfant dans ses bras.
Alors, Stella eut ce merveilleux sourire qu’elle avait parfois et qui lui avait manqué ces derniers mois. Un sourire qui éclaira ses yeux, illuminant toute la pièce. Pendant quelques secondes, surpris, Luca accrocha son regard et sembla ne plus vouloir le lâcher.
Mais la trêve fut de courte durée. Déstabilisé par ce brutal changement de bras, par cette inconnue peut-être, ou bien effrayé par la façon un peu maladroite dont on le tenait, le petit menton du bébé se mit à trembler dangereusement et il fondit en larmes.
Stella parut sur le point d’en faire autant. Elle tremblait soudain. « Mac… » Prestement, le marine la déchargea de son précieux fardeau. « Ce n’est pas… » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la jeune femme avait déjà disparu. Soupirant, le marine se pencha vers son filleul qui s’était déjà calmé et le fixait de son regard bleu tranquille. « Là-dessus, on n’a pas vraiment assurés, n’est-ce pas ? »

A suivre : un moment de smack qui va vous plaire et un cadeau...

Là j'hésite entre et ...

J'étais super contente que Mac réussisse par conduire Stella à prendre le petit dans ses bras (et j'ai beaucoup aimé la manière dont il opère, surtout le "Vous n'allez pas lui faire de mal..."), d'autant plus que Stella semblait vraiment contemplative devant la vue de Mac tenant le petit dans ses bras (un très beau passage smac !) mais après...

J'ai presque envie de dire "Non mais tu n'aurais pas pu attendre deux minutes avant de te mettre à geindre Luca !!!" mais je ne le ferai pas parce que j'adore les enfants... N'empêche que côté timing c'était pas génial ! Ca c'est sûr qu'ils n'ont pas franchement assuré...

Enfin bref, j'attends la suite avec grande impatience car j'ai peur pour ce qu'il va advenir de la petite ! Tu vas la faire se réveiller avant qu'ils ne la débranchent, n'est-ce pas ??? Et Stella pourra l'adopter ??? (Mon dieu, faites que j'aie raison... )

En tous cas j'adore toujours autant ta fic et j'espère bien voir une lumière au bout du chemin ! Merci et bravo !!!

Cette suite est sublime ...comme d'habitude ^^

j'aime cette image que tu nous décris de Mac avec le petit Lucas, c'est mignon
et j'aime le fait que Stella les observe au début ^^

Je suis contente que Mac réussisse à mettre Lucas dans les bras de Stella c'est déjà un premier pas même si malheureusement c'est de courte durée

en tout cas cette suite est vraiment superbe

Merci pour cette suite

hâte de lire la prochaine

Selenia a écrit:

Là j'hésite entre et ...

J'étais super contente que Mac réussisse par conduire Stella à prendre le petit dans ses bras (et j'ai beaucoup aimé la manière dont il opère, surtout le "Vous n'allez pas lui faire de mal..."), d'autant plus que Stella semblait vraiment contemplative devant la vue de Mac tenant le petit dans ses bras (un très beau passage smac !) mais après...

J'ai presque envie de dire "Non mais tu n'aurais pas pu attendre deux minutes avant de te mettre à geindre Luca !!!" mais je ne le ferai pas parce que j'adore les enfants... N'empêche que côté timing c'était pas génial ! Ca c'est sûr qu'ils n'ont pas franchement assuré...

Enfin bref, j'attends la suite avec grande impatience car j'ai peur pour ce qu'il va advenir de la petite ! Tu vas la faire se réveiller avant qu'ils ne la débranchent, n'est-ce pas ??? Et Stella pourra l'adopter ??? (Mon dieu, faites que j'aie raison... )

En tous cas j'adore toujours autant ta fic et j'espère bien voir une lumière au bout du chemin ! Merci et bravo !!!

comme en ce moment je suis à court de temps pour faire un long com, je profite du joli com de Sélénia (merci miss) qui traduit très bien ma propre pensée. comme toujours tu nous offres une suite magnifique et pleine de talent, c'est à chaque fois un véritable bonheur de te lire.

vivement dimanche qu'on te retrouve !

Cette suite est géniale

Seul petit souci, c'est trop triste

Mac voulait faire plaisir à Stella mais ils n'ont pas réussi leur coup avec Luca

Pauvre Stella, ça fait mal de la voir ainsi, déjà qu'elle se sent coupable pour ce qui arrive à Rémy, là elle va finir par croire qu'elle ne sait pas y faire

Merci La Dilettante j'ai vraiment hâte d'être à dimanche

Et nous sommes dimanche. Again. Une semaine qui se terminera donc sur un peu de smack...pour combler votre frustration du dernier chapitre. Le soleil perce derrière les nuages (pour Stella, toujours parce qu'ici...). Je ne le fais pas à chaque fois, à mon grand tort, mais je tiens à vous remercier de vos com'. Je vois que vous avez l'air d'accrocher à cette histoire, ce qui me rassure - parce que je me demande toujours si je ne verse pas un brin trop dans le ship guimauve. Donc, merci. N'hésitez pas à écrire tout ce que vous pensez...j'adore vous lire.

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You and I have lived through many things.
I'll hold on to your heart.
I wouldn't cry for anything,
But don't go tearing your life apart.
James Blunt

Plus tard dans la soirée…

Mac gravit lentement les dernières marches menant à l’appartement de Stella, serrant une boite de carton contre sa poitrine. Depuis la scène avec Luca, elle avait disparue sans prévenir. Malheureusement, cela devenait une habitude ces derniers temps. Il était déjà passé à Mercy mais Louise lui avait confirmé ne pas avoir vu Stella de la journée ce qui, avait-elle ajoutée, inquiète, n’était pas dans ses habitudes.
Le marine avait donc décidé d’aller la chercher – il n’était pas venu ici depuis qu’il avait raccompagné Stella, le lendemain de l’accident. Il savait que cet appartement était son sanctuaire. Elle lui avait dit une fois…’pas d’hommes chez moi’. Pendant longtemps, cette règle ne s’était pas appliquée à lui mais désormais, la jeune femme semblait l’avoir étendue à l’humanité toute entière. Lindsay s’était déjà heurtée à une porte close quelques jours après son retour de la clinique.
Aussi, il ne fut pas tellement surpris de ne recevoir aucune réponse au premier coup de sonnette.
« Stella. Je sais que vous êtes là. Je peux voir la lumière sous la porte. » Silence radio. « Je ne bougerai pas d’ici, prévint-il, en déposant son colis sur le paillasson. Je dois vous parler. » Il pouvait sentir sa présence de l’autre côté de la porte, il devinait qu’elle s’était assise par terre, dans la pénombre de l’entrée – le dos appuyé contre le bois de la porte. Mac se laissa glisser au sol à son tour. « J’ai été patient jusqu’ici, Stella. Je sais que vous traversez des moments très difficiles mais vous ne pouvez plus continuer comme ça…
- …
- Sinclair est passé dans mon bureau cet après-midi. Il a menacé de vous renvoyer.
- …
- Il est fatigué de vos absences à répétitions, de vos disparitions soudaines au milieu de la journée, de vos… » Mac stoppa un instant, hésitant à terminer sa phrase. Puis il se dit qu’il n’avait plus rien à perdre. « Erreurs.
- …
- Et moi aussi, je suis fatigué. » Il laissa glisser un silence, guettant une réaction quelconque à l’intérieur mais rien ne vint. « Et surtout, je suis inquiet pour vous. Je ne peux pas rester là, à vous regarder couler sans rien faire. Stella…Je ne vais pas vous mentir, il y a des chances pour que les choses ne s’arrangent pas du tout dans les jours qui suivent. Elles risquent même d’empirer. Vous n’êtes pas en état d’affronter ça toute seule…Personne ne l’est. Laissez-moi vous aider, s’il vous plaît.
- …
- Vous avez toujours été là pour moi, vous avez été mon garde-fou après la mort de Claire. C’est à mon tour de veiller sur vous, aujourd’hui. » Il y eut un léger remue-ménage dans l’appartement. Des bruits de pas. Puis à nouveau le silence. Mac crut un instant qu’elle était partie se coucher mais alors qu’il se relevait pour partir, il entendit un bruit de clés. Et la porte s’ouvrit.
Stella le fixait, les yeux écarquillés et brillant de larmes contenues. Elle ne portait qu’un tee-shirt aux couleurs de l’académie de police et un jogging noir qui flottaient autour d’elle ; bon dieu, depuis quand était-elle aussi maigre ?!
« Je peux entrer ? » Elle parut hésiter. Jeta un coup d’œil par-dessus son épaule comme si elle craignait de voir débarquer quelqu’un, puis acquiesça.

Le salon, habituellement si net et parfaitement décoré, était à l’image de sa propriétaire : dévasté et sombre. Des bouteilles vides trainaient sur la table basse, avec des restes de pizzas froides et un pot de glace fondue qui formait une mare collante sur la moquette. Les rideaux étaient tirés, les lumières éteintes à l’exception de la lueur blafarde de la télévision qui diffusait un reportage sur les éléphants. Des bouquins au sol, Mac déchiffra un titre et soupira : ‘l’expérience du coma’. Et des mouchoirs en papier en veux-tu en voilà.

« C’est un peu…
- Le bazar ? » Offrit-il. Elle eut un pauvre sourire. « Oui.
- Ce n’est pas grave. Vous devriez voir l’appartement de Don.
- Je l’ai vu. » Cette fois son sourire sonnait plus juste. « On dirait qu’il a été décoré par une équipe de footballeurs saouls. Vous voulez…boire quelque chose ?
- Un café ?
- Je ne crois pas que j’en ai…Il doit me rester du thé.
- Du thé ce sera parfait. »

Pendant un moment, il l’écouta s’affairer à la cuisine – et décida d’allumer les lumières. A la lueur jaune de l’ampoule, l’appartement semblait en encore plus triste état. Machinalement, il commença à ramasser les mouchoirs qui jonchaient le sol et les jeter à la poubelle.
« Que faites-vous ?
- Je…nettoie un peu.
- Laissez. Je ferai ça plus tard. » Il ne fit pas dupe du mensonge, mais lâcha le kleenex qu’il tenait. « C’était un film triste ? » Stella baissa les yeux, rougissante. « Je ne sais pas ce que j’ai en ce moment…je n’arrête pas de pleurer.
- Vous êtes déprimée, épuisée…Vous avez besoin d’aide. » Il la coupa avant qu’elle n’ait le temps de dire quoique ce soit. « Non, Stella. Cette fois-ci, ce n’est pas ouvert à discussion. Ceci… » Mac lui tendit un bristol blanc. « C’est le numéro d’une psychologue. Une amie de Sheldon. Elle vous recevra dès demain, à 9h00. Pas question de se défiler…Je vous y conduirais de force s’il le faut.
- …
- Et à partir de maintenant, terminées les disparitions. J’ai prévenu tout le monde au labo : il n’est plus question de vous couvrir.
- …
- Vous allez aussi devoir recommencer à vous alimenter correctement. » Il désigna les cadavres de bouteilles. « Ça, c’est fini.
- …
- J’ai cru que si je vous laissais libre, vous finiriez par vous relever. Comme toujours. J’ai fait une erreur, et c’est de ma faute. Je suis sincèrement désolé de ne pas avoir agi plus tôt, je vous ai laissée vous enfoncer mais ça va changer. A partir de maintenant, vous allez m’avoir sur le dos 24 heures sur 24. Et, quand vous vous sentirez mieux, vous devrez aller présenter vos excuses à toute l’équipe. » Apercevant une larme couler sur la joue de son amie, il secoua la tête. « Plus de larmes, soldat. On va s’en sortir la tête haute. Je vais faire en sorte que vous redeveniez vous-même. » Stella ne dit rien, et il la fixa, un peu inquiet. Mais elle ne paraissait pas en colère, au contraire. Elle avait l’air soulagée. « Merci, Mac, souffla-t-elle. Merci. »

« J’ai quelque chose pour vous. » Coupa-t-il, un peu gêné. Mac récupéra le carton qu’il avait transporté avec lui et le lui tendit. « Qu’est-ce…
- Ouvrez. »

Curieuse, la jeune femme dénoua le bolduc qui entourait le carton – remarquant les étranges trous sur les côtés et le remue-ménage à l’intérieur. Sourcils froncés, elle écarta les pans de la boite et son regard s’éclaira. Au fond de la boite, blotti au milieu de deux couches de papier journal, il y avait une minuscule boule de fourrure couleur chocolat. Deux grands yeux verts en amande qui la fixaient avec curiosité. « Un chaton.
- C’est une femelle. Enfin, je crois. Je ne suis pas vraiment expert. » Du bout des doigts, la scientifique caressa le pelage velours et un doux ronronnement monta de la gorge de l’animal. « Comment elle s’appelle ?
- Elle n’a pas de nom pour le moment. Elle a été abandonnée en bas du labo dans un carton. Ses frères et sœurs avaient tous trouvés preneur mais elle avait besoin d’un foyer… J’ai pensé que vous vous entendriez bien toutes les deux. » Stella extirpa la chatte de son nid et la déposa sur ses genoux. « Je ne sais pas si…
- Vous allez y arriver, Stella. » Il la regarda dans les yeux. « Ce qui est arrivé…c’était un accident.
- Mais je…j’ai l’impression de détruire tout ce que je touche. » Avoua-t-elle d’une petite voix. « Vous savez que c’est faux, Stella. Vous m’avez sauvé la vie à plusieurs reprises… Vous avez sauvé tellement de vies ; vous n’êtes pas un monstre. » Il embrassa le salon d’un revers de main. « Vous ne méritez pas cette vie là. Cessez de vous punir, d’accord ?
- Je vais essayer. » Mac sourit. « C’est un bon début. Maintenant, vous allez commencer à ranger ce désordre pendant que je nous prépare à manger.
- D’accord. »


A suivre : There's hope for the hopeless et un peu de mythologie...