Et voilà la suite de la suite comme dit Louvie
Bonne lecture
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James retrouva Jo devant les portes du commissariat.
Le stress avait de nouveau prit le dessus depuis qu’il avait quitté sa petite amie.
« - Salut
- Salut
- Prêt? demanda-t-elle
- Faut bien… »
Il rejoignirent ensemble le bureau du Lt. Taylor. Il leur fit signe d’entrer avant même qu’ils frappent à la porte.
Après des salutations très protocolaires, James essaya de le sonder, mais encore un fois les yeux et l’attitude de Mac ne laissaient rien transparaître.
Un silence de plomb s’installa dans la pièce baignée du soleil matinal.
« - J’ai beaucoup réflechi, commença le lieutenant. Il s’avère que cette décision est difficile à prendre, compte tenu du fait que la plupart des éléments de cette ’’affaire’’ sont contraires à mes principes. »
James sentait la boule qu’il avait dans l’estomac se tordre à chaque mot que son patron prononçait.
Contraire à ses principes?… ça se présentait mal.
« - Je ne digère pas le fait d’avoir été dupé. Mais j’ai également pris en compte vos arguments d’hier. »
James sentait son cœur battre plus fort maintenant.
Il se doutait que c’était pareil pour Jo, qui restait silencieuse à côté de lui.
« - Je n’ai plus le temps de trouver quelqu’un d’autre pour ce boulot, et comme Sinclair ne sait rien de cette histoire, ton licenciement lui paraîtra louche. Voilà deux points en ta faveur James. »
Cette dernière phrase résonna dans sa tête et le jeune homme se retint de crier de joie. Tous les nerfs de son corps était tendus à l’extrème.
« - Cependant » reprit Mac.
Il contourna son bureau pour s’asseoir dans le large fauteuil en cuir. Et laissa délibérément sa phrase en suspens quelques secondes.
James n’en pouvait plus de cette attente.
C’est de la torture mentale, ça devrait être puni par la loi…« - Cependant, j’ai beau être le patron, je ne suis pas le seul à travailler ici, continua Taylor. Comme je l’ai déjà dit, nous formons une équipe, au sein de ce labo, et chacun doit pouvoir faire confiance en ses coéquipiers.
J’ai dit la vérité aux autres, c’est-à-dire Danny, Don, Lindsay, Adam et Sid. Aussi je suis d’avis pour leur demander si oui ou non ils acceptent de te revoir parmi eux. Si un seul d’entre eux ne souhaite pas ta présence ici, je me verrai dans l’obligation de te reprendre ton insigne. Est-ce bien clair?
- Très clair. »
James s’aperçut seulement à cet instant que les collègues était déjà là, à attendre derrière la baie vitrée du bureau.
Mac les invita à entrer. James n’arrivait pas à les regarder en face, se sentant tout à coup honteux.
Maintenant qu’ils connaissaient son passé, leur opinion avait sûrement changé de façon radicale.
« - Vous savez pourquoi je vous ai fait venir..
- Je suis d’accord pour qu‘il reste» coupa Adam.
James le regarda, ressentant un immense élan de sympathie pour le jeune geek.
- Moi aussi, annonça Sid à la suite. Je ne peux décidément plus me passer de son humour cynique! »
Le légiste lui adressa un clin d’œil. James avait envie de le prendre dans ses bras.
A cet instant, il se dit qu’il serait beaucoup plus difficile de convaincre les autres.
« - Danny? interrogea Mac.
- On sait ce qu’il vaut comme flic, et personnellement je ne supporterais pas que Sinclair nous envoie un bureaucrate aux cheveux gominés pour le remplacer. Pour moi c’est ok. »
James fit un signe de tête discret à Danny, pour le remercier.
- Mac, dit alors Lindsay. Tu connais déjà mon point de vue. Tu as dis toi-même que tu avais réuni les meilleurs pour cette équipe. Sachant ça, on ne peut certainement pas se passer de James. Je lui fais confiance. »
James aurait voulu se pincer pour vérifier si il était dans la réalité.
Si ça se trouve, je suis en train de rêver. Je suis dans mon lit et je vais me réveiller.Ils avaient tous acceptés de lui donner une seconde chance, de lui faire confiance…
Non, il manquait la parole de Don.
« - Donald? interpella Lindsay.
- Honnêtement, j‘étais en colère, répondit Flack. Je consacre ma carrière à arrêter des criminels en tout genre, et j’ai du mal à penser que tu en faisais parti. »
James eut l’impression de plonger dans un bac rempli de glaçons. Il en fallait bien un pour qui la pilule n’arrivait pas à passer.
Toutefois Don reprit :
« - Et puis je me suis dit que moi aussi j’ai fait pas mal d’erreurs. Pourquoi je me permettrai de juger? Et.. il s’avère que ma première impression est toujours la bonne, donc je te fais confiance comme au premier jour, en espérant ne pas m‘être trompé.»
Ça y est, si personne ne changeait d’avis, James allait réintégrer le labo! Il n’arrivait toujours pas à y croire.
« - Bon, le ’’vote’’ étant unanime, James reprend sa place, conclut Mac. Maintenant si vous n’y voyez pas d’objection, au travail. J’ai ici une affaire de meurtre non élucidé datant de 1999. Le Maire m’a demandé qu’on s’en occupe dès aujourd’hui. »
De longues heures plus tardLa journée avait été longue. Ils avaient repris une vieille affaire depuis le début, avaient réinterrogé les témoins, analysé de vieux indices…
Les élections municipales approchant, le Maire les tannait pour qu’ils dépassent les quotas d’arrestations. Mac lui avait répliqué qu’ils n’étaient pas dans Cold Case, ce qui lui avait valu un sermon.
Après avoir bossé jusque tard dans la soirée, sans grand résultat, le Lieutenant les envoya se reposer.
Il était 22h00 quand James put enfin retourner chez lui, prendre une bière dans le frigo et s’affaler sur une chaise de la cuisine. Sans Alice, l’appartement était désagréablement vide. Il l’appellerait demain.
Le jeune flic se repassa toute la journée dans sa tête.
Il était libéré d’un poids énorme. Non seulement il n’était pas viré, mais en plus tous ses collègues l’avaient soutenu.
Néanmoins, il avait senti un léger malaise flotter dans l’air.
Ils étaient tellement occupés qu’il n’avait pas eu le temps de les remercier, encore moins de s’expliquer. Il se promit de les inviter à manger dès que le boulot le permettrait.
Il fallait qu’il raconte son histoire lui-même, il leur devait bien ça.
Il n’omettrait aucun détail. Enfin presque…
A suivre……