VOICI LA SUIIIIIIITE ENFIN!!!!!!!!!!!!!!!désolé du retard les filles
James était assis dans son lit d‘hôpital, le dos appuyé contre son oreiller. Il discutait avec Jo, de tout et de rien.
Il s’était réveillé tôt dans l’après-midi, accueilli par le sourire de son amie.
Les médecins venaient de passer et lui avaient brièvement expliqué son état. Commotion cérébrale.
Voilà qui lui devait une belle cicatrice derrière l’oreille et un bandage grotesque qui lui encerclait la tête.
Heureusement il n’aurait aucune séquelle.
« - Quand vont-ils décidés de me laisser sortir à la fin?! » fulmina James en regardant l’horloge qui affichait 17h00.
Il détestait les hôpitaux, ça le rendait nerveux.
« - Ne t’agite pas comme ça, t’es pire qu’Elie quand je l’emmène faire une prise de sang! ricana Jo.
- Non mais attends, c’est pas toi qui a passé trois heures inconscient et presque autant à rester cloué dans ce lit inconfortable!
- Euh..en fait c’est pas tout à fait ça.. commença Jo.
- Quoi? Jo je connais ce regard, crache le morceau ,ordonna le jeune homme.
- Ben c’est-à-dire qu’on est mardi.. »
L’esprit de James était encore un peu confus et il mit au moins 20 secondes à analyser cette information.
« - Mar..tu veux dire, attends…ça fait plus d’une journée que je suis là??!! J’ai l’air de quoi moi?! Et t’aurais pas pu le dire avant?!! » cria-t-il.
Il se sentait humilié de savoir qu’il était resté inconscient depuis lundi midi.
« - Je savais que ça ne te plairais pas, mais t’es vraiment obligé de réagir comme si ta fierté était réduite à néant? répliqua Jo.
- Oui! j’ai pas envie qu’on pense que je suis faible.
- Pfff, je vois que tu as gardé des vieux réflexes de Richmond » dit Jo en levant les yeux au ciel.
La porte de la chambre s’ouvrit brusquement, laissant entrer Danny, Lindsay et Don. Ce qui mit un terme à la conversation.
« - Hello!! dit Danny d’un air joyeux. Dis-moi James, ce ne serait pas ta voix mélodieuse qu’on a entendu dans le couloir?
- Ne réponds pas James, conseilla Lindsay. Le mot ‘‘tact’’ est inconnu à mon mari. »
Don éclata de rire, suivi de ses coéquipiers.
Après un moment, James ne put s’empêcher de rire à son tour, se sentant à présent honteux de s’être emporté contre Jo.
« - On est content de te voir rétabli, dit Don. Tu sais, quoiqu’on en dise, on est un peu comme une famille dans l’équipe. Et tu en fais parti maintenant.
- Ouais, approuva Danny. Et puis, après réflexion, t’es pas un de ces mous du bureau fédéral qui n’a toujours pas compris à quoi sert la gâchette. Euh, je ne parle pas de toi Jo, bien sûr. »
Jo haussa les sourcils, mais elle commençait à être habituée aux remarques de Danny sur ses anciens collègues.
« - Sans oublier que c’est toi qui a coincé Shepard, ce qui nous a mené aux docks, renchérit Lindsay avec un sourire.
- Ouais, je m’en souviendrai de lui! » répondit James.
Le médecin interrompit la petite réunion, il prévoyait de faire une dernière batterie de tests.
« - Je reviens dans 5 minutes » annonça-t-il.
Puisqu’ils n’avaient pas d’affaires urgentes en cours, Don proposa à tout le monde de se retrouver deux heures plus tard au café.
Ils quittèrent donc la chambre, Jo la dernière.
« - Jo? » l’interpella James.
L’intéressée se retourna vers lui sans répondre.
« - Excuse-moi de t’avoir engueulé, tu sais comment je peux être con parfois.
- Oui je le sais » dit-elle en s’approchant.
Elle le serra dans ses bras et s’éloigna quand il l’appela de nouveau.
« - Jo? »
Jo se retourna une deuxième fois. James la regarda dans les yeux :
« -Merci » dit-il.
Un regard, un mot : ils s’étaient compris.
Deux heures plus tard, toute l’équipe d’enquêteurs était réunie au Jonesy‘s, le Café favori de tous les flics de Manhattan.
« - Mac ne vient pas? demanda Sid.
- Il viendra plus tard, il a du boulot à terminer, répondit Jo.
- Ça ne change pas de d’habitude, mais j’suis sûr qu’il va faire un effort cette fois » s’exclama Don en donnant une tape amicale dans le dos de James.
Ce dernier était assis entre Adam et Lindsay.
Il inspectait avec curiosité la décoration du lieu : des affiches de vieux films et des photos de sportifs se disputaient le mur, et des objets de toutes sortes trônaient tels des trophées sur les tables.
On avait accroché une batte de baseball au dessus du bar.
« - Je sais pas vous, mais j’ai les crocs, annonça Danny d’un air sérieux. Gary!!! »
Gary Jones, le patron du Café, s’était accoudé au comptoir en lisant le journal.
« - La même chose que d’hab’? répondit-il sans interrompre sa lecture.
- Ah non, cette fois on a un invité, c’est spécial! »
Il commanda une formule complète pour chacun, et Gary disparut dans sa cuisine.
« - La complète c’est avec le poulet frit et les haricots non? demanda Adam
- Ouep! dit Danny. Avec supplément oignon et sauce maison, je pourrais tuer rien que pour une bouchée! »
Cette fois ce fût James qui ria avant tous les autres.
Finalement ses premiers jours de boulot n’étaient pas si mal : ses collègues se révélaient meilleurs compagnons qu’il ne l’aurait pensé.
Vingt minutes plus tard, une jeune femme vint à leur table, portant un imposant plateau.
« - Les sept formules complètes c’est ici? » demanda-t-elle d’une voix charmante.
D’ailleurs elle-même était très charmante, pensa James.
Des courbes harmonieuses, de long cheveux d’un blond foncé et des yeux noisettes qui pétillaient d’intelligence.
Il décelait dans sa voix un léger accent, sans pour autant en reconnaître l’origine.
« -Oui » répondit-il précipitamment.
Elle déposa les commandes sur la table, sourit à James et s’éloigna. Il la suivit des yeux jusqu’au comptoir.
Sans attendre, Danny fourra dans sa bouche une énorme portion de poulet.
« - A-i’e ‘a ‘apé ‘an’ œil on ’uan.
- Quoi? » répondirent-ils en chœur.
L’officier avala difficilement et dû faire passer le tout avec une gorgée de bière.
« - Alice t’a tapé dans l’œil Don Juan! articula-t-il à l’adresse de James.
- Pas du tout, je vais même te dire, c’est pas mon type, se défendit le jeune homme.
- James, tu mens très mal, balança Jo d’un air narquois.
Il détourna la conversation en toussotant :
« - Au fait, comment va le petit Dylan? dit-il.
- Pas trop mal, il est placé dans une famille, mais il lui faudra du temps pour se remettre, répondit Lindsay, sortant ainsi James de l’embarras.
- Pauvre gosse, soupira Sid.
-Ouais..dit Adam. Bon vous avez rien de plus joyeux à raconter? On est pas au boulot là! »
Ils discutèrent donc de choses et d’autres, en riant comme des collégiens.
Leur dernière affaire n’avait pas été facile, il était donc légitime qu’ils décompressent un peu.
Alice, la serveuse, leur apporta une belle tarte aux fraises, offerte par la maison.
James admira la jeune femme du coin de l’œil mais fût ramené à la réalité par une question à laquelle il ne s’attendait pas du tout.
« - Au fait, qui c’est Lily? » demanda Don.
La phrase eut l’effet d’une bombe.
Les battements de son cœur s’accélérèrent, et il se figea dans une expression de surprise totale.
« - Pardon? fût le seul mot qui sortit de sa bouche.
- Quand t’étais dans les vaps aux docks, t’as dit ‘‘Lily’’, expliqua Flack.
- C’est ton ex? » s’interposa Sid avec un intérêt certain.
Adam pouffa de rire, sans doute à cause du nombre de bières qu‘il avait bu.
« - J’ai dit quoi? Lily? demanda James d’un ton qu’il voulut désinvolte. Je sais pas, sûrement une fille que j’ai connu, en tout cas ça me dit rien! »
Il ria, d’un rire qui sonnait faux, même à ses propres oreilles.
« - Il devait être en plein délire, dit Jo. J’ai déjà vu ça une fois. Quand on prend un coup comme ça, le cerveau s‘embrouille. »
Elle lança un regard furtif à James.
Encore une fois, elle le sortait d’une situation compliquée, pensa-t-il.
Elle seule connaissait son passé. Du moins une partie.
« - Ouais t’as raison » acquiesça Don.
Mais un flic est un flic, et Flack avait senti son malaise. James le savait.
Ils en restèrent là : Mac Taylor venait enfin de les rejoindre.
Il commanda un café noir, et s’installa à leur table.
« - Je vois que vous vous amusez bien, lança le Lieutenant.
- Quand le chat n’est pas là, les souris dansent, s’exclama Danny.
- Attention Danny, insolence envers un supérieur hiérarchique, répliqua Jo en souriant.
- Mais non, c’est bien que tu te joignes à nous Mac, c’est tellement rare! » dit Lindsay.
- L’affaire Stravinski m’a valu beaucoup de paperasse, mais c’est enfin bouclé. Kellerman est retournée à l’hôpital sous haute surveillance, et Shepard est derrière les barreaux »
Il se tourna vers James.
« - Comment va la tête?
- Ça va merci, répondit le jeune homme.
- Tu as fait une bonne arrestation avec Dwight Shepard, continua-t-il. Mais la prochaine fois évite de te faire amocher.
- Vous pouvez me faire confiance Mac » dit James.
Quelques mois plus tardIl se passa trois mois, sans que le lieutenant Mac Taylor n’eut à se plaindre de sa nouvelle recrue.
L’été avait définitivement fait ses bagages en ce début d’octobre, laissant la place aux pluies de l’automne.
James Sullivan finissait de s’habiller pour aller au boulot.
Enfilant son manteau, il entra dans la chambre et se pencha sur la silhouette pelotonnée sous les couvertures.
« - J’y vais, je te laisse les clés » murmura-t-il
Une tête émergea des draps, encadrée par des cheveux blond foncé en bataille.
« - Déjà? dit-elle
- Eh oui, y’en a qui se lève tôt pour bosser, répondit-il avec un sourire.
- Pfff, reste un peu… »
James adorait ce léger accent français. Aussi doux qu’une mélodie.
- Non Alice. Je passerai au café ce midi, ok?
- Ok » répondit Alice
Il l’embrassa sur les lèvres et partit au travail.
Il connaissait le chemin par cœur.
Lorsqu’il arriva devant le bâtiment de la police, il pensa à la première fois qu’il avait gravi ces marches.
Ce jour-là il avait été anxieux. A présent, il franchissait les portes avec assurance.
Il était loin de se douter de la mauvaise surprise qui l’attendait.
A suivre...