Les filles, voici la suite!!!!!!régalez-vous et lâchez vos com's
Russ saisit le poignet de Jo.
« - Hey, arrête! T’es malade! éructa Josephson
- Tu n’avais pas le droit Russ! James va perdre son job par ta faute! cria Jo
- J’ai rendu un grand service au NYPD, crois moi…
- Lâche-moi, ou cette fois j’te casse le nez » dit-elle d’un ton menaçant.
Russ hésita quelques secondes avant de libérer le bras de son ex.
« - Faut te faire soigner Jo, sérieusement »
Il avait de nouveau son ton arrogant.
« - Je savais que t’étais minable, mais pas à ce point là! » lui répondit-elle.
James avait rejoint sa coéquipière. Il n’en croyait pas ses oreilles.
« - C’est toi qui m’a balancé?!demanda-t-il d’un air dégouté à Russ.
- Qui d’autre? répondit Jo. Je l’ai croisé dans le couloir au moment où Mac nous a convoqué. »
Si un regard pouvait tuer, James aurait assassiné Russ sur le champ.
Ce dernier massait sa joue écarlate d’une main, et frottait son pantalon trempé de l’autre.
« - C’est pour toi que je fais ça Jo. Depuis le début tu te trompes sur Sullivan. Ce mec est un criminel. Les criminels on est sensé les arrêter, pas leur donner un badge de policier!
- Toujours l’esprit aussi étriqué, tu ne changes pas Russ, ironisa Jo. Si tu dis vrai, alors James peut très bien se planter tout seul. Ce jour là tu pourras me dire que j’avais tort. En attendant, ne t’avise plus de fourrer ton nez dans nos affaires où j’te jure que tu le regretteras.
- Très bien, je parie qu’il ne tiendra pas un mois de plus! annonça-t-il. Si tant est bien sûr…qu’il retrouve sa place. »
Se dirigeant vers sa BMW, il se tourna vers James :
« - Tu ne seras jamais digne d’être flic, cracha-t-il à l’adresse du jeune homme. Quand on naît dans la merde, on y reste.
- Vas te faire foutre Josephson!! »
Jo retint son ami pour éviter que la situation ne dégénère.
« - Laisse tomber, dit-elle d’un ton ferme. Ça ne ferais que jouer en sa faveur. »
La voiture quitta son emplacement sous les yeux de James, qui bouillait de rage.
Jo le laissa se calmer, après quoi ils entrèrent au Jonesy’s.
Terminant de servir un client, Alice vint à leur rencontre.
« - Hey!
- Salut, répondit son petit ami d’un air bougon.
- Ça va pas?s’inquiéta la jeune femme en jetant un coup d’œil à Jo.
- Des problèmes au boulot..
- Rien d‘important, coupa James.
- Ok...j’vous sers quoi? » demanda-t-elle, visiblement vexée.
Après avoir pris leurs commandes, Alice s’éloigna.
James enfouit son visage dans ses mains et poussa un soupir.
« - Comment tu vas t‘y prendre? » demanda Jo.
Il releva la tête.
« - La seule chose que je puisse faire pour l’instant, c’est attendre demain le verdict de Mac..
- Non. Je voulais dire par rapport à Alice. Il faudra bien qu’elle sache tout ça.
- Oh, elle sait déjà. »
Jo parut abasourdi.
« - Comment ça..tu lui as dis? Pour ton passé et tout? s’empressa-t-elle.
- Oui, y’a de ça une semaine. Les deals, Emily…et tout le reste.
- Ça m’étonne beaucoup de ta part. D’habitude tu ne fais pas confiance aussi rapidement.
- T’es jalouse? lança-t-il d’un ton railleur.
- C’est pas ça, seulement je me souviens très bien de tes anciennes conquêtes. Et aucune n’a eu la chance d’avoir tes confidences, même après 6 mois passés en couple.
- Ouais…peut-être que..je sais pas..j’ai pensé qu’elle méritait que je sois honnête avec elle.
- Preuve incontestable que tu tiens à cette fille. »
A cet instant, Alice revint avec les boissons.
« - Un café serré, un Irish Coffee. Et enfin le petit supplément offert par Gary, ses madeleines au chocolat!
- Merci, tu as un moment? lui demanda James.
- Ça dépend, vous avez peut-être d’autres choses plus importantes à vous dire, toi et ta mauvaise humeur. »
Touché.« - Excuse-moi si je t’ai froissé Alice, j’ai eu une matinée désastreuse »
Le visage de la jeune femme se radoucit devant l’air penaud de James.
« - D‘accord, oublions.. »
Il lui prit la main, l’attira doucement vers lui et l’embrassa.
« - Je reviens tout de suite » dit-elle.
Puis elle partit de nouveau vers le comptoir.
Jo rigola, détendant un peu plus l’atmosphère.
« - Quoi?
- Elle te ressemble bien plus que je ne le pensais. Ça doit être le caractère européen. »
James rit à son tour. C’était vrai.
Lui était irlandais par son père, elle était française par le sien. Un pompier de Paris qui avait été muté à New York une trentaine d’années plus tôt. Il ne l’avait pas encore rencontré.
Gary donna sa journée à la serveuse. La saison touristique étant nettement ralentie.
Elle s’assit à leur table et Jo se chargea de raconter ce qu’il s’était passé au bureau.
Alice s’indignait à chaque minute du récit et pestait contre Russ à chaque fois qu’elle en avait l’occasion.
James avait déjà remarqué que plus elle était en colère, et plus son accent ressortait.
Aussi avala-t-il de travers son café quand elle s’exclama à voix haute dans sa langue natale :
« - Quel connard!! »
Ils remercièrent le patron pour ses excellentes madeleines, et durent insister pour payer l’addition.
La journée passa rapidement. Après avoir mangé des hot-dogs, le trio se balada tout l’après-midi dans les rues de New York et dans Central Park. Les vitrines et les lampadaires se paraient de guirlandes et de citrouilles tandis que les arbres se teintaient de couleurs orange. Le 31 octobre approchait.
Ils passèrent enfin prendre la fille de Jo à l’école.
Elie poussa un cri d’enthousiasme en les voyant arriver.
« - Wouaw, j’ai une escorte! »
Elle embrassa sa mère, salua Alice et serra James dans ses bras. La fillette était comme une deuxième sœur pour lui.
« - Ça fait depuis juin que t’es ici, t’es même pas venu à la maison!! lui dit-elle
- Désolé ma belle, le boulot! répondit James. Quand on est nouveau on doit travaillé deux fois plus que les autres.
- Ah ah n’importe quoi! se moqua Elie. N’empêche je suis trop contente de te voir. Faudra que tu me raconte en détails! »
Jo invita James et Alice chez elle pour le dîner. Le repas se passa dans la bonne humeur, surtout que Elie savait mettre l’ambiance comme personne. Malgré tout, elle resta bouche bée quand on lui apprit ce qu’il s’était passé le matin même.
James promit que si Mac lui faisait réintégrer l‘équipe, il porterait le pire déguisement d’Halloween que les filles lui dégoteraient.
« - Marché conclu! » avaient-elles répondu en cœur.
Le jeune couple prit congé vers 21h00.
James avait bien envie de rester jusqu’au lendemain. Le stress accumulé le matin revenait soudainement, balayant cette superbe après-midi qu’il venait de passer. Il n’arrivait pas à croire que dans une dizaine d’heure, il allait peut-être se faire renvoyer.
Jo lui parla pendant qu’Elie racontait une dernière blague à Alice.
« - Quoiqu’il se passe demain, tu pourras compter sur moi, lui confia-t-elle en posant sa main sur son épaule.
- Merci Jo, je sais pas ce que j’ferais si tu n’étais pas là.
- Sûrement n’importe quoi » dit-elle d’un sourire malicieux.
Cette nuit-là, James eu du mal à s’endormir.
Il resta étendu sur le dos, écoutant la respiration lente d’Alice, plongée dans un profond sommeil.
Le réveil affichait 03h00 quand il tomba enfin dans les bras de Morphée.
Plus que cinq heures, et il serait fixé sur son sort.
A suivre......